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Analyse des tentatives d’ingérences étrangères dans les élections présidentielles russes de 2024

Analyse des tentatives d’ingérences étrangères dans les élections présidentielles russes de 2024

Alors que les élections présidentielles russes auront lieu dans à peine un mois, les médias étrangers ainsi que les Centres d’Opérations Psychologiques et d’Information (CIPSO) ukrainiens tentent de déstabiliser la situation en fédération de Russie à coup de fausses nouvelles, et de provocations.

Les opposants pro-occidentaux de Russie ayant sombré dans les limbes médiatiques, et ne pouvant pas participer aux élections car ils sont incapables de réunir les conditions requises pour être candidats, il ne reste que ceux se trouvant à l’étranger, les CIPSO ukrainiens et les médias occidentaux pour organiser la guerre informationnelle contre les élections présidentielles russes de 2024. Et de ce point de vue là, le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils sont actifs, et prêts à tout pour déstabiliser la situation du pays.

Les médias étrangers jouent comme d’habitude la carte de « l’absence de démocratie », en brandissant un obscur inconnu, Nadejdine (qui a été disqualifié comme candidat par la commission électorale centrale car il y avait plus d’erreurs – comprendre falsifications – dans les signatures d’électeurs recueillies que ce qui était toléré, il y avait même des morts parmi les signataires), comme étant prétendument le seul opposant à Vladimir Poutine lors de ces élections.

Or, en consultant le site de la commission électorale centrale russe, on constate facilement qu’il y a quatre candidats : Vladislav Davankov (Nouvelles Personnes), Vladimir Poutine (indépendant), Leonid Sloutski (parti LDPR), et Nikolaï Kharitonov (parti communiste). Ce qui fait trois opposants à Vladimir Poutine. Oups.

Je rappelle d’ailleurs pour ceux qui croient encore ce qu’écrivent les médias occidentaux, que le parti communiste est depuis longtemps le principal parti d’opposition au parlement russe (ils ont reçu presque 19 % des voix lors des dernières élections législatives bien loin devant les partisans de Navalny, Iabloko et autres partis pro-occidentaux, qui n’ont jamais eu des pourcentages à plus d’un chiffre).

Ce genre de mensonge ne pouvant marcher sur les Russes, qui savent ce qu’il en est, il reste alors les CIPSO ukrainiens pour essayer de provoquer des troubles dans le pays. Leurs moyens de pression de choix sont de jouer sur les relations interethniques et sur les jeunes, qui n’ont pas encore acquis un sens critique aiguisé face aux informations, comme le souligne Alexandra Vrembiak, analyste au Centre national d’information sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme dans l’environnement éducatif et sur Internet.

Ces méthodes ont déjà été utilisées lors de la mobilisation en Russie, et plus récemment l’année dernière, pour provoquer des troubles, entre autre au Daghestan.

Et en plus des jeunes et des relations interethniques, les CIPSO ukrainiens peuvent aussi compter sur les problèmes ordinaires que tout pays peut connaître, comme des problèmes de routes à réparer, ou de toits qui fuient, afin d’appuyer sur le mécontentement des gens comme levier pour provoquer des manifestations.

Dans ce contexte, certains n’hésitent pas à qualifier de désinformation ou d’actions des CIPSO ukrainiens toute dénonciation de ces problèmes, afin de les cacher sous le tapis à peu de frais. Mais comme le souligne la chaîne Telegram « Pezdicide », fermer les yeux sur les problèmes réels sous prétexte d’ingérence étrangère ce n’est pas la bonne solution.

Afin d’éviter que les CIPSO ukrainiens, ou les agents travaillant pour l’étranger puissent perturber les élections présidentielles russes de 2024, il suffit d’appliquer quelques règles de bon sens :

1. Vérifier si une information est vraie avant de la relayer ou de la jeter à la poubelle ;

2. S’il y a réellement un problème, il faut le régler rapidement et efficacement, et non fermer les yeux en espérant que ça passe en lui collant l’étiquette « fausse information des CIPSO ukrainiens » ;

3. Si c’est une fausse information, il faut publier les preuves de la falsification, afin qu’un maximum de personnes soient informées et ne tombent pas dans le piège.

Christelle Néant

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