Analyses Monde

Bataillon Dniepr-2, alcoolisme, mutinerie et bombardements des civils

Bataillon Dniepr-2, alcoolisme, mutinerie et bombardements des civils

Dans la suite de mes travaux, voici la réécriture complète d’un article sur le bataillon de représailles Dniepr-2. Ce bataillon de défense territoriale a été l’un de ceux signalé pour des exactions contre la population civile du Donbass, mais surtout pour ses déficiences au combat. Le bataillon abandonna sans combattre ses positions durant la bataille du chaudron d’Ilovaïsk, ouvrant un trou béant dans les positions ukrainiennes, et pire encore son État-major pris la fuite et le bataillon se débanda. Son colonel fut limogé et dégradé, jugé devant un tribunal militaire, dont nous ignorons d’ailleurs le verdict. Son expulsion provoqua lors de l’arrivée d’un nouveau chef, une mutinerie qui fut écrasée dans le sang par les parachutistes de la 25e brigade aéroportée (octobre-novembre 2014). C’est à ce jour un secret bien gardé, personne ne sait combien de victimes furent à déplorer dans cette répression, toujours est-il que ce bataillon de défense territoriale fut réformé en 39e bataillon motorisé. D’importants indices montrent également que la tragédie de l’alcoolisme le toucha peut-être plus que les autres unités, mais avec le temps, les purges et les limogeages, il fut mis au pas et versé dans la meurtrière 55e brigade d’artillerie. L’une de celles coupable des tueries de civils dans des bombardements d’artillerie inutiles et sanglants des populations. Voici l’histoire sordide de Dniepr-2, et celle quelque part de l’ordinaire et du quotidien de l’Ukraine. Un ordinaire qui ne fait rêver que les médias français et occidentaux.

De la fondation d’un bataillon de représailles. Il fut fondé en mai 2014, toujours dans le cadre de l’armée privée d’Igor Kolomoïsky. Ce dernier avait été nommé par le Président Porochenko chef de l’administration régionale de Dniepropetrovsk. Kolomoïsky usa de son influence et de son argent pour financer les premiers bataillons de représailles. Dniepr-2 fut l’un d’eux. La ville et la région étaient d’importance capitale dans le commencement du conflit et de l’agression par l’armée ukrainienne du Donbass. La ville fut transformée en base opérationnelle d’assaut des populations de l’Est de l’Ukraine. Seconde ville du pays, grande agglomération, verrou de tout le centre du pays et point de passage obligé et de contrôle du Dniepr, elle était un des points stratégiques essentiels à la survie de la Junte de Kiev. Ville traditionnellement pro-russe, majoritairement habitée par des populations de Russes ethniques et de langue maternelle russe, elle avait déjà été travaillée au corps par les agitateurs des compagnies d’autodéfense locales du Maïdan. C’est dans la violence que la ville avait été contrainte au silence. Kolomoïsky lança ses sbires et malfrats de son réseau mafieux à l’attaque d’abord des membres du Parti communiste, des syndicalistes, des militants pro-russes, puis très vite des entrepreneurs ou personnalités réputés neutres, non-alignés ou sympathisants pro-russes. Beaucoup des recrues des trois premiers bataillons de représailles formés à Dniepropetrovsk (Dniepr-1 et 2, Dniepropetrovsk), soit deux bataillons de territoriaux et un de police supplétive, furent des membres des milices paramilitaires bandéristes. Ils n’étaient toutefois pas suffisamment nombreux, même dans cette grande ville, pour remplir les rangs de trois unités de fanatiques. Un appel fut donc lancé à travers toute l’Ukraine. Après un entraînement rapide, il fut envoyé dans le Donbass, où il se rendit avec le bataillon Azov dans la région de Volnovakha (juin-juillet). Il se livra comme les autres à des représailles contre les populations civiles, pillages et assassinats. La composition de son effectif était toutefois bien différente de Dniepr-1 : des hommes plutôt âgés (35-45 ans de moyenne), et venus pour beaucoup dans l’idée d’une promenade militaire. Beaucoup étaient des gamellards attirés par le salaire qui fut bientôt augmenté par les rapines et saisies sur les populations. Il fut renforcé par la suite de mobilisés à la faible motivation, ce qui créa d’importants problèmes avec les ultranationalistes, premiers engagés et volontaires. Plus de 70 % des appelés avaient refusé la mobilisation, ces réfractaires passant à l’étranger, se cachant en Ukraine, ou passant même en Russie ou dans le Donbass (certains pour s’engager dans l’armée républicaine).

La déroute militaire du bataillon Dniepr-2 à Ilovaïsk. Il était parti faiblement équipé, d’armes légères, de véhicules hétéroclites, tels que des bus, minibus, voitures légères parfois même volés en chemin dans le Donbass (juin 2014). Seulement 10 soldats possédaient des gilets pare-balles, et en plus des armes automatiques, quelques armes antichars jetables avaient été fournies, c’était là tout l’équipement du bataillon. Sa valeur militaire restait faible, l’unité ressemblant plutôt à une bande de pillards bedonnants et indisciplinée. Les photos des soldats tués sont à cet égard très parlantes, montrant une équipée caricaturale de soldats de circonstances, aux casquettes trop petites, ou trop grandes, de soldats ayant vu trop « de printemps », et dont il était clair qu’ils excellaient surtout à lever le coude et à faire les fiers à bras sur un barrage routier, ne faisant guère impression que par leur caractère imprévisible et incontrôlable. Une partie des familles des volontaires organisèrent à Dniepropetrovsk un piquet de grève devant sa base (8 août), avec une cinquantaine de soldats encore à l’entraînement qui protestaient « contre l’ivresse et l’alcoolisme de certains des officiers du bataillon, d’injustices et de dysfonctionnements dans le règlement militaire, mais aussi contre le manque cruel de munitions ». Une compagnie fut tout de même poussée en avant jusqu’à Ilovaïsk, où elle tînt plusieurs points d’appuis et de contrôle (mi-août). Le bataillon rejoignit la position, installant quelques armes antiaériennes et gardant les lignes de communications avec l’arrière. Mais il fut sévèrement étrillé à la bataille d’Ilovaïsk (août-septembre). Presque encerclé, il abandonna sur le terrain son butin, ses armes, des morts et des prisonniers. Les insurgés prirent d’abord des postes et points d’appui du bataillon sans combattre et faisant des prisonniers nombreux (24 août). Cette débandade ne fut arrêtée que par le poste 39-04, près du village de Svetloe, où un peloton du bataillon ouvrit le feu avec un canon automatique de 30 mm et un fusil-mitrailleur (fin d’après-midi du 24 août). Pendant 4 heures, ce point d’appui résista aux assauts des républicains avant d’être emporté à son tour (4 survivants sur 30 hommes ayant rejoint les lignes ukrainiennes). Cette journée du 24 marqua le début des ennuis du bataillon. Le fait qu’il est perdu pied dans ce début de bataille aggrava de beaucoup la situation des Ukrainiens en passe d’être encerclés. Deux jours plus tard, les forces ukrainiennes étaient attaquées et bombardées (26 août). Le 28 août des reconnaissances furent tentées pour trouver un passage, et dans une fuite éperdue les Ukrainiens se jetèrent hors du chaudron pour s’enfuir du piège mortel d’Ilovaïsk (29 août). Ils furent littéralement décimés, laissant beaucoup de monde sur le carreau, énormément de tués, de blessés et pas mal de prisonniers. Le reste réussit à passer mais l’essentiel des véhicules des colonnes ukrainiennes fut détruit et beaucoup d’armes abandonnées aux Républicains. Aussi fut-il renvoyé à l’arrière (septembre), son chef de bataillon étant démis de ses fonctions pour incompétence et fuite devant l’ennemi (octobre). Un tribunal militaire fut même constitué pour juger de l’affaire. Devant l’urgence de la situation, le bataillon de représailles Dniepr-2 fut le premier à être réformé et renommé 39e bataillon d’infanterie motorisée (novembre), ayant reçu auparavant des véhicules militaires et blindés d’infanterie. La nomination d’un nouveau commandant provoqua la mutinerie du bataillon dans sa base arrière. Il fallut l’intervention de parachutistes de la 25e brigade aéroportée pour écraser les mutins. A ce jour l’Ukraine a toujours caché à la fois le nombre de tués dans ce combat fratricide, le nombre de soldats arrêtés et envoyés pour longtemps en prison, et les peines prononcées. Le nouveau commandement put alors seulement prendre ses fonctions, le bataillon subissant une purge radicale. Les prisonniers furent finalement échangés par les Républicains à l’Ukraine, et rentrèrent à Dniepropetrovsk. Les médias ukrainiens furent déçus d’entendre de leurs bouches « qu’ils ne furent pas battus, mais humiliés moralement » durant leur captivité.

Un bataillon réformé et renforcé de conscrits de la mobilisation. Il servit à l’arrière, dans le secteur de Severodonetsk (fin 2014), dans l’ancien oblast de Lougansk, pour des missions de contrôles et barrages routiers, puis dans la région d’Avdeevka (début 2016). Il fut encore transformé et versé dans la 55e brigade d’artillerie (2016). Par la suite une cérémonie fut organisée dans la ville de Dniepropetrovsk pour le bataillon et les pertes subies (10 mai). Une autre fut organisée par l’Église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Kiev, en l’honneur des morts du bataillon (2018). La 55e brigade d’artillerie était une unité d’active de l’armée ukrainienne formée de longue date (1992), engagée dans le Donbass (mai-août 2014), qui fut elle aussi décimée durant la bataille des frontières. Elle participa également à la bataille de Debaltsevo et de l’aéroport de Donetsk (2014-2015). Le bataillon Dniepr-2 lui fut ensuite adjoint, jusqu’à son intégration complète dans la 55e brigade. L’unité combattit sur les positions d’Avdeevka (2017). Le président Porochenko lui adjoignit par décret le titre de « Zaporijie Sich » (22 août 2018), puis des bérets de couleur flamme (12 octobre 2019). Ces bérets ont été très controversés par leur aspect peu sérieux et une couleur et des flammes laissant plus penser à une mascarade ou à une mauvaise entreprise de gardiennage de l’Ukraine profonde. Cependant, il ne faut pas s’y tromper, la brigade se trouve actuellement sur les positions en face de Donetsk (2022), commandé par Roman Katchour. Il est considéré dans le Donbass comme un criminel de guerre, notamment par les très nombreux bombardements de civils, ayant entraîné la mort de civils, notamment d’enfants, particulièrement depuis le lancement de l’opération spéciale russe (2022). Il y a peu, son portrait était apparu sur les réseaux sociaux officiels de la République de Donetsk pour ses crimes, c’est sous son commandement que servent les canons américains M777 et les canons français Caesar. Pour ces tueries, l’Ukraine l’a médaillé trois fois de l’ordre de Bogdan Khmelnitski, puis du titre ultime de « Héros de l’Ukraine », avec l’étoile d’or… en attendant que le Président Macron ne le décore de l’Ordre de Chevalier de la Légion d’Honneur…

Néonazis, gamellards et alcooliques patentés. L’analyse des profils des hommes du bataillon que nous avons montre en premier lieu que le bataillon fut formé de bandéristes convaincus au printemps 2014. Ces hommes étaient parfois membres des partis néonazis ou ultranationalistes, ils n’étaient pas de la première jeunesse, et beaucoup n’avaient que peu ou pas d’expérience militaire. Un nombre inquiétant et anormal de morts suspectes démontre aussi que l’alcoolisme, les drogues et la stupidité de jeux absurdes ou de mise en danger dans des circonstances délirantes furent longtemps le quotidien du bataillon. De piètre valeur militaire, le bataillon qui posa des problèmes de discipline fut aussi signalé comme l’une des unités s’étant livrée à des crimes de guerre, et crimes contre les populations civiles. Les pertes humaines et les départs furent ensuite remplacés par des mobilisés de la conscription, parfois pris dans des régions éloignées, alors qu’à sa formation initiale le recrutement avait été presque exclusivement régional. Le nombre de tués avoué par l’Ukraine pour cette unité est toujours paru suspect, notamment par le secret bien gardé de sa mutinerie d’octobre 2014. Combien d’hommes furent abattus par les parachutistes ? Quelques dizaines ? Juste les meneurs ? Les répressions furent-elles plus violentes et meurtrières encore ? Toujours est-il que les tueries de ce bataillon se poursuivent dans la 55e d’artillerie et dans les bombardements meurtriers de civils et de personnes sans défense à Donetsk.

Stanislas Antipov (1989-2015), originaire de Kiev, il s’enrôla volontairement dans le bataillon de représailles Dniepr-2 (printemps 2014), grade de sous-lieutenant. Il fut envoyé dans le Donbass, participant aux batailles perdues des frontières, du chaudron d’Ilovaïsk, et également de Debaltsevo (2014-2015). Il fut mourut « dans des circonstances tragiques », à Dimitrov, dans l’ancien oblast de Donetsk, le 25 octobre 2015. Il ne fut jamais médaillé à titre posthume, et aucune plaque commémorative ne fut installée nulle part. Il mourut donc soit à cause de l’alcool, de la drogue, de jeux idiots avec des armes ou des explosifs, fut tué par un camarade par erreur ou se tua lui-même par accident.

Vladimir Berboushenko (1965-), élève officier dans une école militaire de l’Union soviétique, il servit un moment dans l’armée soviétique, puis l’armée ukrainienne, atteignant le garde de colonel dans l’arme du train (21 mars 2011). Il était professeur d’université, enseignant à l’Université nationale des transport ferroviaires de Dniepropetrovsk, spécialiste en analyse des systèmes et en conception de ponts. Il se trouvait à la retraite, lorsqu’il fut appelé comme officier de la réserve et nommé commandant du bataillon (octobre 2014), grade et commandement qu’il occupa jusqu’en septembre 2016. Sa nomination et le limogeage de l’ancien commandant firent éclater une mutinerie dans l’unité, qui fut réprimée par l’intervention de parachutistes ukrainiens de la 25e brigade aéroportée. Il ne put prendre ses fonctions que le mot suivant après que la révolte fut mâtée (novembre). Il fut nommé ensuite au commandement du bataillon Patriot, ou 43e bataillon d’infanterie motorisée. Son unité s’illustra tristement par un record de désertions et de passage aux armées républicaines, avec 67 déserteurs passés à la RPD et RPL.

Roman Bogatir (1971-2020), originaire d’une ville de la région de Dniepropetrovsk, il fit des études dans une académie militaire à la fin de l’Union soviétique, puis servit dans l’armée ukrainienne. Il fut versé dans la 24e brigade mécanisée (1992-1998), puis occupa d’autres commandements jusqu’aux événements du Maïdan. Il fut versé dans le bataillon de représailles Dniepr-2 (printemps 2014), chef du renseignement du bataillon, et participa à la bataille des frontières. Il réussit à se sortir vivant du chaudron d’Ilovaïsk, en prenant la fuite avec l’État-major. Le colonel ayant été jugé pour fuite devant l’ennemi, il montra en grade, nommé commandant-adjoint du bataillon, grade de lieutenant-colonel. Il fut grièvement blessé lorsqu’il tomba dans une embuscade où furent tués Konovalov et Oudovitky (10 décembre). Il resta longtemps en convalescence, médaillé par le Président Porochenko (13 août 2015), et fut limogé de l’armée (mars 2016), se lançant alors dans le bénévolat pour aider les soldats et récolter du matériel, de l’argent, etc. Il fut décoré d’un insigne de sa ville natale (1er décembre), comme « défenseur de l’Ukraine ». Atteint d’un problème pulmonaire, il fut opéré à Kiev, mais mourut pendant l’opération chirurgicale, le 19 juin 2020.

Constantin Boucha (1969-2014), originaire de Dniepropetrovsk, il fut contaminé par l’idéologie bandériste, notamment au niveau de la révolution américaine du Maïdan (hiver 2013-2014), et s’enrôla volontairement dans le bataillon Dniepr-2 (printemps 2014), grade de sergent-chef. Il fut tué lors de l’explosion d’un minibus à un poste de contrôle ukrainien, le 21 juillet 2014. Cinq soldats furent tués dans l’explosion, près du village de Kamenka. Il laissé une ex-femme et un fils, et fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (26 février 2015), tandis qu’une plaque commémorative était installée dans son école.

Sergeï Dobrenky (?-), originaire de la région de Dniepropetrovsk, il s’enrôla volontairement dans le bataillon de représailles Dniepr-2 (printemps 2014). Nommé officier dans le bataillon, grade de lieutenant-colonel et commandant adjoint du bataillon, en charge de la trésorerie. Il fut engagé dans la bataille des frontières, et surtout dans celle du chaudron d’Ilovaïsk (août 2014). Il prit la fuite en abandonnant ses hommes, et portant sur lui une somme de 2;5 millions de Hrynias (29 août). Il réussit à se faufiler à travers bois hors du piège d’Ilovaïsk et rapporta l’argent à l’arrière. Pour tenter de motiver les survivants, l’argent fut aussitôt distribué aux hommes, déjà dans des bataillons comme Krivbas, certains refusaient de revenir combattre les insurgés républicains. Il fut médaillé par le Président Porochenko pour avoir sauvé la caisse du bataillon (automne).

Mikhaïl Dobroleta (1992-2017), originaire de Pavlograd, région de Dniepropetrovsk, il s’illustra enfant en sauvant une camarade de classe qui était tombée dans l’eau glacée d’un point d’eau, la glace ayant cédé (vers 2004). Il fit des études supérieures dans les chemins de fer, à Dniepropetrovsk, diplômé (2012), puis effectua son service militaire dans le génie militaire (2012-2013). Il travailla ensuite dans une mine, mais fut victime d’un grave accident du travail et perdit deux doigts. Malgré cela, il s’enrôla volontairement sous contrat dans l’armée ukrainienne (23 juin 2016), pour la « gamelle », grade de sergent. Il fut versé dans le bataillon Dniepr-2 et envoyé sur le front du Donbass. Il fut tué lors d’un bombardement sur la position d’Avdeevka, véritable cimetière de l’armée ukrainienne, un tireur d’élite lui ayant tiré une balle dans le cou. L’artère carotide étant touché, il se vida de son sang en moins d’une demi-heure, le 23 février 2017. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (22 mai), et une plaque commémorative fut installée dans son école (13 octobre).

Vitaly Drantchinkov (1969-2016), originaire de la région de Kherson, il fit des études professionnelles dans l’agriculture puis effectua son service militaire dans les dernières années de l’URSS (1988-1990). Il travailla en Russie, dans la région de Mourmansk, dans une ferme d’élevage piscicole (1991-1997). Il retourna ensuite en Ukraine, mais fut mobilisé pour rejoindre les bataillons de représailles dan le Donbass (11 juin 2015), et répondit à l’appel. Il fut versé dans le bataillon Dniepr-2, 4e compagnie, 2e section, 1ère peloton de tireurs d’élite. Il se trouvait en position près d’Avdeevka, non loin de Donetsk, lorsqu’il fut mortellement blessé par des éclats d’obus, dans la nuit du 22 mai 2016. Il mourut rapidement de ses blessures et fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (20 juillet), tandis qu’une plaque commémorative était installée dans son école.

Youri Fanigine (?-), originaire de Dniepropetrovsk, il participa à une manifestation à l’arrière, sur la base du bataillon avec des membres des familles des volontaires. Il demandait avec eux que des véhicules militaire soient fournis pour le bataillon Dniepr-2, afin de ramener à l’arrière les volontaires du bataillon, pour un congé de 10 jours (22 août 2014), mais aussi en appelant les mobilisés de Dniepropetrovsk qui étaient des réfractaires à sortir de leurs cachettes pour remplacer leurs fils et maris enrôlés dans le bataillon Dniepr-2.

Andreï Fomenko (?-), aumônier du bataillon dans lequel il était en service durant l’hiver 2018-2019. Il participa à la cérémonie religieuse du patriarcat de Kiev prononcée par l’archevêque Siméon.

Vladimir Gouliak (?-), officier de carrière de l’armée ukrainienne, grade de lieutenant-colonel, il fut versé de la réserve dans le bataillon de représailles Dniepr-2 (printemps 2014). Il fut longtemps chef d’État-major de l’unité, avant de devenir le commandant de l’unité (septembre 2016), jusqu’à une date inconnue.

Alexandre Jabinets dit Shrek (1975-2014), originaire de la région de Dniepropetrovsk, il s’enrôla volontairement dans le bataillon Dniepr-2 (printemps 2014), grade de sergent-chef, chef de pièce d’une mitrailleuse. Il fut engagé dans la bataille des frontières et avant la déroute de la bataille du chaudron d’Ilovaïsk, il fut tué le 24 août 2014, dans la défense du poste d’appui 39-04, près du village de Svetloe. Il fut enterré par des locaux, puis son corps fut exhumé et rendu à la partie ukrainienne (15 septembre). Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (4 juin 2015).

Vassily Gavrilko (1985-2014), originaire de Nikopol, région de Dniepropetrovsk, il s’enrôla volontairement dans le bataillon Dniepr-2 (printemps 2014). Il fut tué dans des circonstances non connues, et qui posent question, le 9 novembre 2014. Étant donné qu’il ne fut jamais médaillé à titre posthume, les circonstances de sa mort furent sans doute dues à l’alcool, aux drogues, à des jeux imbéciles avec armes à feu ou grenades, ou d’autres situations absurdes. Il laissait une veuve et deux filles, et fut enterré dans sa ville natale.

Alexandre Kalayanov (1975-2014), originaire de la ville de Zaporojie, il fit des études professionnelles et devînt mécanicien. Bandériste convaincu, il s’était enrôlé dans une compagnie d’autodéfense du Maïdan (janvier 2014), participant à Kiev aux violences et émeutes contre la police. Il fut blessé par l’explosion d’une grenade lacrymogène et fut hospitalisé. Il retourna ensuite sur la place du Maïdan. Il s’enrôla volontairement dans le bataillon Dniepr-2 (printemps). Il fut tué lors de l’explosion d’un minibus à un poste de contrôle ukrainien, le 21 juillet 2014. Cinq soldats furent tués dans l’explosion, près du village de Kamenka. Il laissait une veuve et deux enfants (nés en 1997 et 2006). Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (4 juin 2015), et son nom couché sur un monument aux morts (2020).

Ptior Kartashov (1978-2016), originaire de la ville de Pavlograd, région de Dniepropetrovsk, il fit des études professionnelles et travailla ensuite comme mineur dans une mine de charbon. Il tomba sous le coup de la mobilisation, comme officier de réserve (19 avril 2015), et répondit à l’appel. Il fut versé dans le bataillon Dniepr-2, nommé au commandement de la 1ère compagnie motorisé du bataillon. Il se trouvait dans une voiture ZIL, dans la zone industrielle des positions d’Avdeevka, près de Donetsk, et son véhicule sauta sur une mine antichar. Il fut tué sur le coup, avec son chauffeur le soldat Alexandre Pavensky, le 20 mars 2016. Il fut enterré par sa famille dans sa ville natale (23 mars), laissant une veuve et deux filles (nées en 2009 et 2012). Il fut récompensé à titre posthume par le Président Porochenko (17 juin), puis une plaque commémorative fut installée dans son école (novembre).

Roman Katchour (1984-2022), originaire de Soumy, officier de carrière étant passé par l’école d’artillerie de sa ville, diplômé (2005), il fit une longue carrière dans l’armée ukrainienne. Il fut longtemps le commandant de l’artillerie de la 81e brigade aéromobile (2014-2018), avant qu’il soit nommé commandant en chef de la 55e brigade d’artillerie (2018 à nos jours). Il fut maintes fois signalé depuis, et surtout en 2022, comme le responsable des tirs d’artillerie criminels effectués chaque jour sur la populations civile. A ce titre c’est un criminel de guerre signalé de longue date par la Russie, et dans les rapports des pertes humaines terribles subies par les civils du Donbass. En Ukraine au contraire, ce criminel de guerre a été récompensé pour ces tueries, médaillé à trois reprises par le Président Zelensky (2016 et 18 et 31 mars 2022), du titre de Héros de l’Ukraine (12 mai 2022), avec Étoile d’Or, la plus haute distinction ukrainienne. Cela démontre avec quel cynisme les Ukrainiens se comportent, mais surtout inversent totalement les valeurs du soldat, non plus récompensés des plus importantes médailles pour bravoure ou de hauts faits militaires, mais pour des tueries, des massacres ou le bombardement systématique de civils innocents et sans défense. A noter que son frère est également un officier de l’armée ukrainienne, grade de major, chef de bataillon (1988-).

Rouslan Kojoushniy (1976-2016), originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il s’enrôla dans le bataillon Dniepr-2 à une date inconnue. Il mourut dans des circonstances non précisées, le 13 mai 2016, dans la région de Dimitrov, ancien oblast de Donetsk. Il ne fut jamais médaillé à titre posthume, ni honoré d’une plaque commémorative. Sa mort est sans nulle doute due à l’alcool, la drogue, des jeux idiots avec des armes ou des explosifs, un accident absurde ou d’autres situations ubuesques du genre.

Vladimir Konovalov (1986-2014), originaire de la région de Dniepropetrovsk, il s’enrôla dans le bataillon de représailles Dniepr-2, grade de sergent (printemps 2014), et fut envoyé dans le Donbass. Il servit durant la bataille des frontières, et survécut à la fuite du chaudron d’Ilovaïsk (fin août-début septembre). Les Républicains appelèrent son poste de garde, en se faisant passer pour la compagnie d’énergie locale et demandant de l’aide et une escorte pour aller réparer une ligne près du village de Kriakovka. Sans vérifier, le chef de poste envoyant une voiture, qui fut mitraillée sur le chemin par les Républicains. Konovalov et un autre soldat furent tués sur le coup, un autre soldat fut grièvement blessé, le 10 décembre 2014. Il laissait une veuve et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (15 mai 2015).

Vitaly Koroviakovsky (?-), il s’enrôla volontairement dans le bataillon Dniepr-2 (printemps 2014), grade de lieutenant. Il fut envoyé dans le Donbass et participa à la bataille des frontières et celle du chaudron d’Ilovaïsk (août-septembre 2014). Il commandait un poste d’appui, le N° 39-04, mais n’ayant plus de contact avec le poste voisin, le N° 39-05, il décida de se rendre sur place pour comprendre la situation. Voyant le drapeau ukrainien flotter sur le poste, il s’approcha en voiture mais fut bientôt encerclé avec ses hommes par les insurgés républicains et fut capturé. Le commandant et les 30 soldats du poste avaient été faits prisonniers peu de temps avant.

Vassily Kossenko (1993-2014), originaire de la région de Dniepropetrovsk, il s’enrôla volontairement dans le bataillon Dniepr-2 (printemps 2014). Il fut envoyé sur le front du Donbass, où il fut tué le 11 juillet 2014, près d’un barrage routier installé par les Ukrainiens à Kouteïnikovo. Il laissait une compagne qui découvrit qu’elle était enceinte après son décès. Elle accoucha plus tard d’une fille, une procédure de reconnaissance fut entamée, pour qu’elle puisse bénéficier au moins d’une pension équivalente à celle en France des Pupilles de la Nation. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (4 juin 2015).

Youri Krivsoun (1972-2014), originaire du district de Pavlograd, région de Dniepropetrovsk, il fit des études professionnelles dans le maraîchage en Crimée (1987-1991), puis fit son service militaire dans l’armée ukrainienne (1992-1993). Il travailla comme maraîcher, puis reprit des études en agronomie à l’Université de Crimée (1999), puis plus tard à Dniepropetrovsk dans la fonction publique. Il occupa ensuite des postes de cadres dans l’administration régionale et pour le développement agro-industriel de la région (2003-2014). Il se laissa convaincre par la propagande ukrainienne et bandériste et s’enrôla dans le bataillon Dniepr-2 (printemps 2014). Il fut tué lors de l’explosion d’un minibus à un poste de contrôle ukrainien, le 21 juillet 2014. Cinq soldats furent tués dans l’explosion, près du village de Kamenka. Il laissait une veuve et un fils (né en 1997), et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (4 juin 2015), puis une plaque commémorative fut installée dans son village (juillet).

Youri Lissenko (?-), originaire de la région de Dniepropetrovsk, officier de carrière, garde de lieutenant ou capitaine, il fut envoyé dans le bataillon de représailles Dniepr-2 (printemps 2014). Il commandait une compagnie du bataillon, et défendait le poste et point d’appui 39-5 avec 30 hommes, durant la bataille du chaudron d’Ilovaïsk. Il fut capturé sans combattre avec tous ses hommes, le 24 août 2014. Il semble bien qu’un tribunal militaire siégea ensuite contre lui à son retour.

Vadim Loubenets (1972-2014), originaire de Nikopol, région de Dniepropetrovsk, il s’enrôla volontairement dans le bataillon Dniepr-2, probablement pour des raisons idéologiques (printemps 2014). Il fut envoyé sur le front du Donbass, et se trouvait à Kourakhovo, région de Donetsk, lorsqu’il fut grièvement blessé dans un accident de voiture, aux vertèbres cervicales (fin juillet 2014). Il fut hospitalisé mais il mourut finalement de ses blessures, le 22 août 2014, n’étant jamais sorti de l’hôpital. Ce célibataire endurci fut enterré par ses parents, et malgré sa mort dans des circonstances peu glorieuses, et peut être dues à l’alcool ou à de mauvais comportements, il fut tout de même fait citoyen d’Honneur de la ville de Nikopol (19 juillet 2019). Plus tard une plaque commémorative fut installée dans son école (20 août 2021). La présidence ukrainienne se refusa toujours à le médailler, un fait qui ne trompe pas sur la nature de sa mort.

Andreï Merkoulov (1979-2017), transfuge originaire du Donbass, ancien oblast de Lougansk, il vécut dans la ville de Pervomaïsk, et fit des études professionnelles en maçonnerie. Il fit son service militaire dans l’armée ukrainienne, puis à son retour travailla comme mineur. Il s’installa dans la région de Pavlograd, région de Dniepropetrovsk (2012). Son père s’enrôla dans un bataillon de représailles (printemps 2014), et à son retour il décida de signer un contrat dans l’armée ukrainienne à son exemple. Il fut versé dans le bataillon Dniepr-2, 2e compagnie, section de lance-grenades et acheva deux contrats de six mois (7 juin 2015-été 2016), puis signa un nouveau prolongement. Il fut tué dans un bombardement d’artillerie, dans la nuit du 18 au 19 février 2017, sur les positions d’Avdeevka, 4 autres soldats du bataillon furent blessés. Il laissait une ex-femme et un fils, et fut enterré dans la région de Dniepropetrovsk, puis médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (22 mai).

Alexandre Merzlenko (?-), il s’enrôla dans le bataillon de représailles Dniepr-2 (printemps 2014) et fut envoyé dans le Donbass. Il fut engagé dans la bataille des frontières et durant la déroute de la bataille du chaudron d’Ilovaïsk. Il participa à la défense du poste d’appui 39-04, près du village de Svetloe. Il réussit à se cacher, abandonnant ses camarades lors de la prise d’assaut du poste d’appui, et prit la fuite rejoignant les lignes ukrainiennes.

Vitaly Nevirkovets (?-), officier de carrière dans l’armée ukrainienne, il fut incorporé dans le bataillon de représailles Dniepr-2, commandant-adjoint de la gestion du personnel, grade de lieutenant. Son numéro de téléphone apparut dans une publicité et appel au recrutement de soldats, les volontaires n’étant pas suffisant et les conscrits également, du fait des refus de service et de la multiplication des cas de réfractaires aux armées.

Mikhaïl Netesiouk (1973-2016), originaire de la région de Tcherkassy, il fit des études secondaires, puis effectua son service militaire (1989-1991), dans les dernières années de l’armée soviétique. Il tomba sous le coup de la mobilisation, et répondit à l’appel (29 avril 2015). Il fut versé dans le bataillon Dniepr-2, et avait auparavant été envoyé au centre de formation militaire 184, dans la région de Lvov. Il mourut dans le Donbass, le 2 janvier 2016. Une plaque commémorative fut installée dans son école (22 juin), mais il ne fut jamais médaillé à titre posthume. Sa mort se déroula certainement dans des circonstances absurdes, sous l’emprise de l’alcool, de drogues, lors de jeux idiots ou d’imprudences imbéciles. Il est également très rare qu’un « héros de l’Ukraine » dans les fameuses fiches qui me permettent d’établir celles-ci en français, ne comporte qu’une seule et unique photographie.

Sergeï Nistratenko (1973-2014), originaire de Dniepropetrovsk, il s’enrôla dans le bataillon de représailles Dniepr-2 (printemps 2014), servant au poste d’assistant tireur de lance-grenades. Il fut envoyé dans le Donbass, engagé durant la bataille des frontières, puis dans celle du chaudron d’Ilovaïsk. Il fut tué le 29 août 2014, lors de la tentative désespérée de fuite du piège mortel d’Ilovaïsk. La colonne de véhicules où il se trouvait fut hachée par l’artillerie républicaine et il fut blessé. Il se trouvait au sol, lorsqu’un réservoir d’essence d’un véhicule fut touché et explosa, comme il se trouvait à proximité, il brûla vif. Son corps fut ramassé par la Croix Rouge et ensuite rendu à la partie ukrainienne en même temps que 97 autres corps de soldats tués (3 septembre). Il fut transporté à Dniepropetrovsk et finalement identifié par les survivants et sa famille. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (27 juin 2015).

Igor Oudovitsky (1973-2014), originaire de la région de Dniepropetrovsk, il effectua son service militaire dans l’armée ukrainienne, puis travailla comme simple ouvrier dans une usine de construction de matériels ferroviaires (Dniprovagonmash). Il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (16 mai 2014), incorporé dans le bataillon de représailles Dniepr-2, grade de sergent-chef. Il fut envoyé dans le Donbass, servant durant la bataille des frontières (août-septembre). Les Républicains appelèrent son poste de garde, en se faisant passer pour la compagnie d’énergie locale et demandant de l’aide et une escorte pour aller réparer une ligne près du village de Kriakovka. Sans vérifier, le chef de poste envoyant une voiture, qui fut mitraillée sur le chemin par les Républicains. Oudovitsky et un autre soldat furent tués sur le coup, un autre soldat fut grièvement blessé, le 10 décembre 2014. Il laissait une veuve et une fille, et fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (15 mai 2015). Une plaque commémorative fut installée dans son école (4 mai 2016), puis il reçut également un badge de sa ville comme « défenseur de l’Ukraine » (11 octobre). Beaucoup plus tard, le conseil municipal de sa ville installa encore une plaque commémorative dans la mairie (10 décembre 2021).

Alexandre Pasitchniouk (?-), il s’enrôla dans le bataillon de représailles Dniepr-2 (mai 2014) et fut envoyé dans le Donbass. Il fut engagé dans la bataille des frontières et durant la déroute de la bataille du chaudron d’Ilovaïsk. Il participa à la défense du poste d’appui 39-04, près du village de Svetloe. Il réussit à se cacher, abandonnant ses camarades lors de la prise d’assaut du poste d’appui, et prit la fuite rejoignant les lignes ukrainiennes.

Sergeï Pasitchniouk (1965-), officier de carrière qui fit une école militaire soviétique et commença son service dans l’artillerie (1986), il montra les grades dans l’armée soviétique puis ukrainienne (1988-2014), atteignant le grade de colonel (2001), nommé au commandement du bataillon de représailles Dniepr-2 (mai 2014). Il prit la fuite avec son État-major et abandonna ses hommes dans le chaudron d’Ilovaïsk (24-29 août). Il fut poursuivi par la justice militaire ukrainienne, pour abandon de poste, et fut suspendu de son commandement (octobre). Il fut d’une manière ou d’une autre, et certainement pour des raisons politiques et de propagande, innocenté et recyclé comme chef adjoint des forces navales et forces terrestres pour la défense des côtes (septembre 2015).

Alexandre Pavensky (1989-2016), originaire de la région de Khmelnitski, il fit des études secondaires puis effectua son service militaire dans l’armée ukrainienne (2007-2009). Il rentra chez lui et travailla comme ouvrier agricole (2009-2014). Il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (2015), versé dans le bataillon Dniepr-2. Il se trouvait avec son capitaine dans une voiture ZIL, dans la zone industrielle d’Avdeevka non loin de Donetsk, lorsqu’il roula sur une mine antichar. Ils furent tués sur le coup tous les deux, le 20 mars 2016. Il fut enterré dans son village natal (24 mars), et fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (17 juin). Il fut encore nommé citoyen d’Honneur de son village (14 juillet).

Igor Ponomarenko (1986-2015), originaire du district de Pavlograd, région de Dniepropetrovsk, il fit des études professionnelles et s’enrôla dans la Police Nationale d’Ukraine, dans laquelle il servit 5 années. Il préféra quitter la police et s’enrôla dans le bataillon de représailles Dniepr-2 (printemps 2014), malgré les supplications de son épouse et de sa mère très malade. Il fut envoyé dans le Donbass, y apprenant la mort de sa mère (4 juillet), mais fut blessé lors d’un bombardement, près du barrage routier de Kamenka (21 juillet). Évacué vers l’arrière, il resta en convalescence et fut renvoyé dans le bataillon (24 août), bientôt une seconde fois blessé (26 septembre) et évacué de nouveau à l’hôpital militaire. Il fut tué lors de la bataille de Debaltsevo, le 8 février 2015. Il fut décoré à titre posthume deux fois par le Président Porochenko (27 juin et 13 août).

Nikolaï Pravda (?-), officier de carrière de l’armée ukrainienne, il fut versé dans le bataillon Dniepr-2, grade de lieutenant et assistant de l’État-major du bataillon, en responsabilité des ressources humaines et de la formation/entraînement.

Sergeï Riajentsev (1984-2014), originaire de Krivoï Rog, il s’enrôla dans le bataillon de représailles Dniepr-2, grade de caporal (printemps 2014). il fut envoyé dans le Donbass, et fut engagé dans la bataille des frontières et durant la déroute de la bataille du chaudron d’Ilovaïsk. Il servit à la défense du poste d’appui 39-04, près du village de Svetloe, et fut grièvement blessé (24 août 2014). Selon les Ukrainiens, il fut abattu après la prise du poste et trois heures de combat acharné, et aurait détruit un véhicule blindé d’infanterie des Républicains. Son corps fut enterré par les locaux puis exhumé et rendu à la partie ukrainienne (15 septembre). Il fut transporté à Zaporojie où il fut de nouveau inhumé en attente d’identification, qui fut réalisée tardivement avec l’aide de l’ADN. Il fut ensuite enterré par sa famille dans sa ville natale (14 mai 2015). Il fut ensuite décoré à titre posthume par le Président Porochenko (4 juin), et laissait une compagne et un fils de quelques mois.

Nazar Rozloutsky (1988-), originaire de Ivano-Frankovsk, bandériste et néonazi ukrainien, considéré aussi comme l’historien et chercheur « du mouvement de libération du peuple ukrainien et de la diaspora ukrainienne ». Il fit des études supérieures en histoire (2005-2014), il devînt le conservateur du Musée d’Ivano-Frankovsk « de la lutte de libération Stepan Bandera », et est l’un des pires révisionnistes ukrainiens (2010-2016). Il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (2015), versé dans la 55e brigade d’artillerie où fut incorporé plus tard le bataillon Dniepr-2. Il fut servant de batterie et radiotéléphoniste, nommé ensuite caporal (juillet 2015-juin 2016), et à ce titre fut l’un des artilleurs qui ouvrit le feu sur les populations civiles du Donbass. Pour « ces faits héroïques », il fut décoré par le Président Porochenko, et vînt s’installer à Kiev après sa démobilisation (2016), reprenant ses travaux de révisionnisme, et également de réécriture de ce que fit l’armée ukrainienne dans le Donbass (2016 à nos jours). Il reprit du service en 2022, sergent dans l’artillerie et lança un appel destiné à l’opinion publique en Occident et dans le monde : « Je suis militaire parce que c’est la guerre dans mon pays, nous dormons sur des caisses dans une exiguïté incroyable, et nous nous lavons à l’eau tiède une fois par mois. Quand il pleut nous sommes mouillés, dans le marécage nous sommes sales comme des diables, et quand il a du gel, mes camarades se gelaient les doigts. Nous mangeons quand il y a une minute de libre, nous dormons si irrégulièrement que je ne sais pas si je pourrai jamais revenir à mon horaire standard de sommeil de 23 h à 7 h. Ce faisant nous sommes une cible prioritaire pour l’ennemi […] il y a maintenant des milliers d’historiens, d’écrivains, de comptables, d’employés de banques, d’enseignants, de décorateurs et d’autres professions pacifiques qui servent. Ils sont tués par les obus de 152, des balles et des sous-munitions, ou au phosphore. Certains ne reviendront pas indemne et ne pourront reprendre leurs activités par qu’ils ont été brûlés. Mais ils continuent tous de se battre, parce que derrière eux il y a l’Ukraine et que s’ils déposent les armes, leurs parents seront tués, leurs épouses et leurs filles violées et leurs maisons détruites ou confisquées [ce qui évidemment n’est vrai que dans la propagande de BFM TV et dans la bouche de personnages tels que lui] et lorsque les politiciens en France, en Italie, en Allemagne ou dans d’autres pays nous proposent de déposer les armes, d’accepter la perte de territoires, de fournir à la Russie des garanties de sécurité, alors je suis furieux et profondément dégoûté. Dégoût pour ces gens insignifiants qui à cause de leurs préjugés ou grâce à l’argent sale de Poutine, sont prêts à condamner mon pays à l’absorption, à une mort lente et douloureuse. Dégoût et rage envers ceux qui ont d’énormes possibilités d’aider à surmonter une crise, mais qui cherchent plutôt, consciemment ou inconsciemment à l’approfondir. Parce que même la capitulation complète de l’Ukraine ne résoudra pas les problèmes de sécurité mondiale. Nous n’avons pas besoin d’encouragement pour abandonner. Si vous n’êtes pas prêts à combattre avec nous contre l’ennemi enragé, alors aidez-nous avec des armes, de l’argent, des sanctions. Nous avons besoin de beaucoup de choses pour vaincre la Russie et réduire considérablement le niveau de la crise mondiale. Mais l’essentiel c’est la motivation. Nous avons des historiens prêts à dormir sur des caisses et à moisir dans leur saleté pendant des semaines sans possibilité de se laver. Nous avons des comptables qui sont prêts à manger de la bouillie pendant des mois. Nous avons de jeunes étudiants qui passent leurs meilleures années sous la menace de mort, et ils ne vont nulle part, ils sont tous tués au fur et à mesure, avec votre consentement. L’Ukraine se battra soit jusqu’à la Victoire, soit jusqu’à qu’elle ne puisse plus résister, et vous que ferez-vous ? » (27 mai 2022). On aimerait beaucoup comprendre ce que cet homme déclarerait de l’action des massacres de la Shoah par balles auxquels participèrent ses idoles de l’UPA, et sous les ordres de Bandera massacrèrent en Volhynie et Galicie entre 80 0000 et 200 000 Polonais, Roumains, Juifs et Tziganes durant la période entre l’été 1942 et celui de 1944. Mais aussi bien sûr du « programme » prévu par lui et ses amis néonazis bandéristes pour les populations de Russes ethniques du Donbass et de l’Est de l’Ukraine. Pour l’instant justement, les seuls massacres, viols et atrocités commises dans l’ancien territoire de l’Ukraine l’ont été par les Ukrainiens et leur fameuse réalité « de la libération nationale ukrainienne ». Une épuration ethnique visant à écraser les Russes, ni plus ni moins.

Youri Sagaïdak dit Batya (1969-2015), originaire de la région de Dniepropetrovsk, il fit des études professionnelles en mécanique, puis effectua son service militaire dans la flotte soviétique du Pacifique (1987-1990). Il rentra chez lui et travailla longtemps comme mécanicien dans un garage, puis un moment dans la police fluviale et enfin dans une usine. Il fut contaminé par l’idéologie diffusée durant le Maïdan, et s’enrôla dans le bataillon de représailles Dniepr-2 (juin 2014), grade de sergent. Il fut envoyé dans le Donbass et servit durant la bataille des frontières. Il défendit le point d’appui 39-05, près du village de Svetloe durant la bataille du chaudron d’Ilovaïsk (24 août). Deux versions existent ensuite de sa mort : la première est qu’il aurait été tué le même jour et enterré près du poste par les locaux. Il aurait ensuite été exhumé et reconnu grâce à un morceau de scotch jaune qui portait son nom et fut retrouvé sur son cadavre. Il aurait ensuite été rendu à la partie ukrainienne, puis son corps finalement identifié par l’ADN (11 juin 2015), et enterré par sa famille (25 septembre). Selon une autre version, il tenta de se cacher et prit la fuite du poste d’appui lors de l’assaut final, mais il fut finalement capturé par les Républicains (24 août 2014). Il mourut en captivité et son corps fut finalement rendu à la partie ukrainienne en 2015. Il laissait une veuve et deux fils, et fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (16 janvier 2016).

Alexandre Samossadov (1989-2014), originaire de Soumy, il déménagea avec sa famille en Crimée où il vécut l’essentiel de sa vie. Bandériste convaincu de longue date, il participa aux événements du Maïdan, avec des camarades du parti néonazi Pravy Sektor gardant des barrages routiers, jusqu’au référendum qui rattacha la Crimée à la Fédération de Russie (mars 2014). Il prit la fuite et s’installa chez sa grand-mère dans la région de Soumy, puis s’enrôla volontairement dans le bataillon de représailles Dniepr-2 (printemps). Il fut envoyé dans le Donbass, servant d’une pièce antichar MT-12 Rapira après seulement deux semaines d’entraînement. Il fut engagé durant la bataille des frontières, puis dans celle du chaudron d’Ilovaïsk. Il participa à la tentative désespérée de s’enfuir du piège mortel, et fut tué par un tireur d’élite républicain, le 29 août 2014. Son corps fut rendu à la partie ukrainienne en même temps que 97 soldats tués (3 septembre), puis fut emmené à Dniepropetrovsk. Il fut identifié par ses frères et sa famille, puis enterré dans sa ville natale, laissant une veuve et une fille d’un an. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (27 juin 2015).

Valery Shmaly (1986-2014), originaire de la région de Dniepropetrovsk, il s’enrôla volontairement dans le bataillon de représailles Dniepr-2 (printemps 2014). Il fut envoyé dans le Donbass et fut engagé dans la bataille des frontières et durant la déroute de la bataille du chaudron d’Ilovaïsk. Il participa à la défense du poste d’appui 39-04, près du village de Svetloe. Il fut tué lors de la défense du poste, le 24 août 2014, après quelques instants de combat. Le poste emporté d’assaut par les Républicains, les défenseurs tués, prisonniers ou en fuite. Son corps fut enterré par les locaux, puis inhumé et rendu à la partie ukrainienne (15 septembre). Il fut transporté à Zaporojie, et plus tard identifié par l’ADN. Il laissait une fiancée et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (27 juin 2015).

Alexandre Sherbina dit Piket (1976-), originaire de Krementchuk, fils d’un officier de l’armée soviétique, il fit une école militaire, celle des forces terrestres d’Odessa, diplômé (1995), puis servit dans l’armée ukrainienne jusqu’au grade de lieutenant-colonel. Il participa à diverses missions de maintien de la Paix de l’ONU, et fit une école des officiers d’états-majors financée par l’OTAN aux Pays-Bas. Il servit notamment en Bosnie (1996), au Kosovo (1998), et comme observateur de l’OSCE en Géorgie (2001-2003). Il prit ensuite sa retraite. Il fut finalement mobilisé (mars 2014), et nommé commandant-adjoint du terrible bataillon de représailles Dniepr-2, un bataillon de l’armée privée de l’oligarque mafieux Kolomoïsky, qui fit des ravages dans le Donbass et terrorisa les populations civiles. A ce titre et jusqu’à la fin de ce commandement (septembre 2014), il peut être considéré responsable de nombreux crimes de guerre et répressions aveugles qui furent commis sous ses ordres. Il fut ensuite nommé au commandement du bataillon Kirovograd et garda longtemps ce commandement (jusqu’en janvier 2018). Il fut alors nommé au grade de colonel et commandant adjoint de la 57e brigade motorisée (janvier-novembre 2018). Ce criminel de guerre fut littéralement couvert de médailles (21 octobre et 18 décembre 2014, 27 juin et 1er décembre 2015, 18 avril et 7 décembre 2016). Il quitta ensuite l’armée alors qu’il étudiait déjà par correspondance à l’Université de Kharkov étudiant l’économie et fut bientôt diplômé (2018). Dans une interview où il est qualifié « de légendaire » (2019), dans le pur style de la propagande ukrainienne, il avoua à demi-mots avoir participé aux répressions politiques en travaillant avec le SBU. Il transforma bien sûr la réalité mais expliqua tout de même : « Le maire pro-russe Sleptsov a été arrêté, car il était guidé par le principe : plus les gens sont mauvais, mieux c’est. Par conséquent, du maire bien sûr rien ne pouvait être attendu de bon.[…] Nous avons fait de l’éducation, du sanitaire, réparé les routes, apporté de l’eau et de la nourriture, tenu plusieurs réunions chaque jour avec les responsables locaux, pour prévenir les manifestations de séparatisme et les désordres, il a été établi une interaction claire avec les hommes du SBU et la police. […] je suis convaincu que la guerre se terminera par notre victoire. Nous sommes sur notre terre, la vérité est avec nous. Je crois à la victoire par la voie diplomatique, car le scénario militaire libérerait les mains de la Russie, qui peut lancer une offensive ouverte. Nos diplomates et le soutien de nos partenaires doivent être essentiels, mais renforcer nos forces armées est également une priorité ». Cet article est d’autant plus ridicule que l’homme se met en scène comme simple soldat couché dans un bois avec une kalachnikov, mais il est intéressant car en partie prophétique. Hélas pour lui, il n’était pas justement sur « sa terre » oubliant de dire que les gens dans le Donbass avaient voté leur séparation de l’Ukraine dès 2014, et qu’ils avaient été accueillis à coup de fusils… Lorsque la ville sera reprise par l’armée russe, les témoignages afflueront sur les répressions politiques qui ont été menées pendant des années dans cette localité, et bien sûr sous son commandement. Comme beaucoup de militaires ukrainiennes il devra répondre de ses crimes devant un tribunal. Il apparut plus tard dans un autre article (27 août 2020), alors membre du Parti Solidarité Européenne, parti de l’ex président Porochenko, membre de l’OO Armée Rebelle, une organisation de vétérans justement formée par le parti pour attirer les voix des anciens participants de l’opération ATO dans le Donbass. Il était aussi le chef régional pour ce parti dans la ville de Krementchuk, et un candidat potentiel pour entrer dans le Conseil municipal ou régional. Il est à noter qu’il est exclusivement russophone, comme une grande majorité des habitants de la ville et de la région (ville sur le Dniepr, à environ 4 heures de route de Kiev en direction du Sud).

Vladimir Shevtchenko (1972-2015), originaire de la région de Dniepropetrovsk, il s’enrôla dans le bataillon de représailles Dniepr-2 (printemps 2014), grade de sergent. Il fut envoyé dans le Donbass et fut engagé dans la bataille des frontières et durant la déroute de la bataille du chaudron d’Ilovaïsk. Il participa à la défense du poste d’appui 39-04, près du village de Svetloe. Selon une première version, il aurait été tué le jour même, 24 août 2014. Les locaux l’auraient inhumé près du point d’appui, puis il aurait été rendu à la partie ukrainienne (11 juin 2015), et finalement identifié par une analyse ADN qui était incomplète (août). D’autres analyses conclurent finalement qu’il s’agissait bien de lui (2018). Selon une autre version, il tenta de se cacher et prit la fuite du poste d’appui lors de l’assaut final, mais il fut finalement capturé par les Républicains (24 août 2014). Il mourut en captivité et son corps fut finalement rendu à la partie ukrainienne comme dans la première version, avec les mêmes conséquences. Il fut inhumé par sa famille (23 mai 2018), laissant une femme et trois fils qui avaient attendu quatre la confirmation de sa mort. Bien avant la reconnaissance de sa mort, il avait été décoré d’un badge de sa ville comme « défenseur de l’Ukraine » (11 octobre 2016), et à titre posthume par le Président Porochenko (27 février 2017).

Andreï Tsitnenko (1975-2014), originaire de la région de Dniepropetrovsk. Il travailla ensuite dans les chemins de fer, puis effectua son service militaire dans l’armée ukrainienne, servant dans les gardes-frontières dans les montagnes proches de la Transnistrie (1993-1995). Il retourna travailler dans les chemins de fer, dans le fret (1995), nommé chef de station à Geikovka (2001), puis étudia à l’école des transports ferroviaires de sa ville, diplômé (2002). Il fut nommé à la station de Moudrenaya (2007), mais pour des raisons inconnues démissionna (2009). Il était un militant néonazi du Parti National-Socialiste d’Ukraine, Svoboda depuis des années. Il ne s’enrôla pas volontairement dans le bataillon, mais fut finalement mobilisé et répondit à l’appel (23 août 2014). Il fut incorporé dans le bataillon de représailles Dniepr-2, et fut tué le 17 décembre 2014, grièvement blessé à un barrage routier non loin du pont ferroviaire sur la rivière Severodonetsk (détruit en 2022), près de Lissichansk. Il mourut dans la même journée d’une hémorragie cérébrale et n’atteignit pas l’hôpital. Il laissait une ex-femme et un fils et fut déclaré citoyen d’Honneur de sa ville natale (30 janvier 2015), mais ne fut étrangement jamais médaillé à titre posthume.

Igor Voloshine (1985-2014), originaire de Rivne, en Volhynie, cœur historique de l’Ukraine bandériste, il était fils unique. Ses parents financèrent des études supérieures et l’envoyèrent dans des échanges linguistiques, notamment en France. Il étudia l’administration économique et sociale, puis travailla dans une banque à Rivne. Il se rendit à Kiev durant le premier Maïdan, en compagnie de camarades tous bandéristes convaincus. Il participa avec eux à la Révolution Orange (hiver 2004-2005), puis effectua son service militaire dans l’unité des forces spéciales du SBU (2005-2006). Il retourna dans sa banque, à un poste de cadre et soutînt naturellement le second Maïdan, mais ne semble pas être descendu à Kiev cette fois-ci. Il abandonna toutefois son travail et sa famille et s’enrôla volontairement dans le bataillon de représailles Dniepr-2 (16 mai 2014), et fut envoyé dans le Donbass. Il fut tué lors de l’explosion d’un minibus à un poste de contrôle ukrainien, le 21 juillet 2014. Cinq soldats furent tués dans l’explosion, près du village de Kamenka. Il fut enterré par les siens à Rivne (26 juillet), et fut médaillé à titre posthume avant tous les autres, pour des raisons inconnues (14 novembre). Une pluie d’honneurs le bombardèrent ensuite, deux plaques commémoratives dans son école, et à l’Union des officiers, une rue de Rivne fut renommée en sa mémoire, et il fut encore nommé citoyen d’Honneur de sa ville (17 septembre 2015).

Vladimir Yarov (1975-2015), originaire de la région de Dniepropetrovsk, il s’enrôla dans le bataillon de représailles Dniepr-2 (printemps 2014), grade de caporal, comptable du bataillon. Il fut envoyé dans le Donbass et fut engagé dans la bataille des frontières et durant la déroute de la bataille du chaudron d’Ilovaïsk. Il participa à la défense du poste d’appui 39-04, près du village de Svetloe. Selon une première version, il fut tué le jour même, le 24 août 2014, et son corps enterré par les locaux sur place non loin du poste. Il ne fut exhumé que très tardivement, et rendu à la partie ukrainienne (11 juin 2015), puis identifié par l’ADN. Selon une autre version, il tenta de se cacher et prit la fuite du poste d’appui lors de l’assaut final, mais il fut finalement capturé par les Républicains (24 août 2014). Il mourut en captivité et son corps fut finalement rendu à la partie ukrainienne dans les mêmes conditions que la première version (11 juin 2015). Il fut enterré dans sa ville natale (17 septembre), et fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (16 janvier 2016), puis reçu un badge de sa ville comme « défenseur de l’Ukraine » (11 octobre).

Alexandre Zagorodny (1964-2014), originaire d’une ville de la région de Dniepropetrovsk, il fit des études secondaires, puis travailla comme simple employé. Il fonda une famille, mais fut contaminé par l’idéologie bandériste au moment du Maïdan américain. Il s’enrôla dans le bataillon de représailles Dniepr-2 (printemps 2014). Il fut tué lors de l’explosion d’un minibus à un poste de contrôle ukrainien, le 21 juillet 2014. Cinq soldats furent tués dans l’explosion, près du village de Kamenka. Il fut enterré dans sa ville natale, laissant une veuve et un fils (né en 1990), et fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (4 juin 2015), et reçu un insigne non officiel de sa ville comme « défenseur de l’Ukraine » (11 octobre 2016).

Oleg Zinkevitch (1979-), il naquit à Leningrad, fils d’un archiprêtre de l’église orthodoxe, il s’installa en Ukraine (1997), et passa dans l’église orthodoxe du Patriarcat de Kiev (2001), ordonné diacre (2004), il séjourna ensuite aux USA, le cœur de l’église schismatique ukrainienne qui fut formée par la CIA avec des membres ou descendants de bandéristes de la Seconde Guerre Mondiale. Il officia à Detroit (2004-2007), puis fut envoyé à Ternopol où il fut ordonné (2007), nommé évêque de Dniepropetrovsk et Pavlograd par le Patriarcat de Kiev (2009). Dans l’ambiance des vendettas et captures d’églises par les Ukrainiens, sans parler d’assassinats de prêtres du Patriarcat de Moscou, il fut lui-même victime d’une agression et désormais entouré de gardes du corps (2012). Il fut le principal organisateur du service d’aumônerie des bataillons de représailles envoyés dans le Donbass, et particulièrement de ceux, nombreux, formés à Dniepropetrovsk (2014). Il organisa des collectes pour les soldats, les bataillons, des armes, récoltant dans son diocèse plus de 2,75 millions de hrynias. Très actif, il pu fournir à l’armée 290 tonnes de nourritures, 10 voitures légères et pick-ups, une centaine de lits, 1 000 uniformes, des optiques de tirs, systèmes de vision nocturne, matériels de visée, jumelles, systèmes de communication, matériels de protection dont des gilets pare-balles, des casques, mais aussi des caméras thermiques et même des drones. Ce fanatique religieux qui ne s’occupa pas d’apporter de l’aide aux populations civiles et justifiait son action par la phrase suivante : « s’il n’y a pas de guerrier ukrainien, il n’y a pas d’État ukrainien. S’il n’y a pas d’État ukrainien, il n’y a pas d’église ukrainienne », envoya un groupe de pèlerins jusqu’au Saint-Sépulcre à Jérusalem (2018). Il s’afficha avec le Président Porochenko (janvier 2019), nommé bientôt archevêque (24 novembre). C’est l’un des responsables de la guerre de religion menée par les Ukrainiens dans le Donbass, répressions religieuses nombreuses qui ont toujours été passées sous silence en Occident. Il est pour beaucoup dans l’équipement et le fourniment de matériels et d’armes pour le bataillon Dniepr-2.

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