Après l’arrestation des auteurs de l’attentat terroriste du Crocus City Hall près de Moscou, qui a fait au moins 133 morts et 140 blessés, les faits révélés indiquent que cette attaque a probablement été planifiée par l’Ukraine.
Le 22 mars 2024 au soir, alors que les gens se massent dans une des salles de concert du Crocus City Hall, en banlieue de Moscou, pour assister au concert du groupe Picnic, des hommes armés font irruption dans le complexe et commencent à tirer froidement sur toutes les personnes qu’ils croisent, avant de mettre le feu au bâtiment et de s’enfuir avant l’arrivée des pompiers et des forces de l’ordre.
Très vite, l’incendie se propage. Pendant un long moment les forces de l’ordre et les pompiers ne savent pas si les terroristes qui ont lancé cette attaque sont encore dans le Crocus City Hall ou non, mais très vite la décision est prise de lancer l’assaut. Lorsque les forces spéciales de la Garde Russe et du FSB sortent du bâtiment à cause des fumées il semble désormais clair que les terroristes ont pris la fuite.
Les forces de l’ordre russe lancent alors une gigantesque chasse à l’homme après avoir identifié la voiture que les terroristes ont emprunté pour quitter le Crocus City Hall : une Renault Symbol blanche. La voiture est repérée dans la région de Briansk, une région frontalière de l’Ukraine. Le conducteur refusant de s’arrêter comme l’ordonnent les forces de l’ordre, ces dernières tirent sur la voiture qui fait alors un tonneau. Un des terroristes est blessé et abandonné dans la voiture par les autres qui tentent de s’enfuir dans la forêt.
Mais les forces de l’ordre russes lancées à leurs trousses les retrouvent rapidement, et très vite on annonce l’arrestation de quatre terroristes et 11 personnes (soit sept complices potentiels) au total.
Pendant ce temps au Crocus City Hall, les pompiers se battent pendant de longues heures avec l’incendie qui, malgré l’intervention d’hélicoptères pour larguer de grandes quantités d’eau, a eu le temps de ravager totalement le toit de la salle de concert, qui a fini par s’effondrer sur les gens qui n’avaient pas pu évacuer le bâtiment.
Très vite, des gens qui se trouvaient dans le Crocus City Hall publient des vidéos de ce qui s’est passé. Des vidéos à vous glacer le sang, qui indiquent clairement que le bilan de cet attentat terroriste sera terrible. À l’heure où j’écris ces lignes le bilan officiel est d’au moins 133 morts et 140 blessés dont 107 sont hospitalisés (avec 16 dont un enfant dans un état jugé extrêmement grave).
Alors que les terroristes n’étaient pas encore arrêtés, deux pistes semblaient les plus plausibles concernant l’attaque du Crocus City Hall : un attentat commandité par un groupe terroriste islamiste, ou un attentat commandité par l’Ukraine.
Très vite Kiev a nié être derrière l’attentat terroriste du Crocus City Hall, alors même que ses médias ont mit moins d’une minute (après la première mention dans les médias russes) pour parler de l’attaque, et que de faux appels aux fusillades venant pour partie d’Ukraine ont rapidement commencé à inonder les numéros de secours russes afin de les saturer.
Or, les dénégations de l’Ukraine ne valent plus rien depuis longtemps, puisque je rappelle que Kiev a nié son implication dans l’attentat terroriste contre le pont de Crimée, avant de le revendiquer quelques mois plus tard, et a fait la même chose avec l’attentat terroriste qui a coûté la vie à Daria Douguina. Un modus operandi qu’elle a appliqué à tous les attentats terroristes qu’elle a organisés (assassinat de Motorola, Guivi, Alexandre Zakhartchenko, Vladlen Tatarski, etc…). D’ailleurs, le plus souvent, en plus de nier initialement son implication, l’Ukraine accuse quasi systématiquement la Russie, ou les services secrets russes d’avoir commis ces attentats et assassinats.
Or, très vite, on a vu fleurir dans les médias occidentaux, et entre autre français, ces accusations délirantes contre les autorités russes, et ce alors qu’une fausse revendication de l’attentat terroriste par l’État islamique apparaissait, histoire de finir de dédouaner l’Ukraine. Sauf que cette revendication n’apparaît nulle part sur les ressources internet de l’organisation, et a été faite dans un vieux modèle de nouvelles qui date d’il y a plusieurs années.
De plus, plusieurs éléments clochent. Tout d’abord les terroristes se sont enfuis. Or s’il s’agissait de terroristes islamistes fanatisés, ils auraient dû rester sur place, revendiquer le caractère religieux de leur attaque et tout faire pour mourir en martyr ! Or là, rien de tout cela. Et la suite de l’histoire pointe de plus en plus vers l’Ukraine.
En effet, les terroristes ont été arrêtés comme je l’ai dit précédemment près de Briansk, région frontalière de l’Ukraine ! Rien que ce fait m’a de suite fait tilter, et j’ai commencé à envisager de plus en plus la piste ukrainienne. Or, une fois arrêtés, ces terroristes, d’origine tadjike (ce qui aurait pu accréditer la thèse des terroristes islamistes), révèlent qu’ils ont massacré plus d’une centaine de personnes non pas pour des raisons religieuses, mais pour l’argent ! Pour 500 000 roubles (environ 5 000 euros) plus précisément, dont la moitié leur avait été versée en guise d’acompte par un contact sur Telegram, qui leur avait aussi indiqué la cache où se trouvaient les armes qu’ils ont utilisées pour commettre l’attentat terroriste du Crocus City Hall. Et ce contact leur avait aussi fourni des contacts en Ukraine qui devaient les aider à franchir la frontière avec la région de Briansk, où ils se sont fait arrêtés.
Vous pourriez me rétorquer que cela pourrait être des électrons libres ukrainiens qui auraient décidé de mener cet attentat terroriste en Russie. J’aurais pu approuver cette thèse si je n’avais pas déjà tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises en six ans, sur les liaisons dangereuses entre les autorités ukrainiennes et les terroristes islamistes. Dès 2018, j’alertais sur le fait que des terroristes islamistes formés par l’État islamique se battaient pour Kiev dans le Donbass. Un an plus tard, une enquête révélait que des terroristes allaient de Syrie en Ukraine (où le SBU leur fournissait des passeports) et que des Ukrainiens allaient combattre à Idleb, et ce juste avant que les médias occidentaux ne commencent à ouvrir les yeux sur le fait que l’Ukraine s’était transformée en refuge pour djihadistes ! Et en 2020, une enquête de Rybar révélait que les services secrets ukrainiens aidaient à élaborer la propagande des terroristes islamistes à Idleb !
Or, cette méthode, consistant à prendre des exécutants d’une autre nationalité pour mener une attaque terroriste, rappelle celle menée par l’Ukraine dans cette même région de Briansk, il y a un an, avec l’aide de Russes traîtres à leur patrie et qui combattent pour Kiev. Là aussi, l’Ukraine avait tenté de jouer la carte du « ce n’est pas nous, ce sont des Russes qui se battent entre eux ». Sauf que ces crétins avaient pour certains publié sur Internet leur billet militaire ukrainien, révélant le pot au roses…
De plus, l’interrogatoire des terroristes arrêtés montrent que ceux ci ne brillent pas par leur intelligence ! Il est donc clair que ce n’est pas eux qui ont élaboré le plan, et qu’ils se sont contentés de l’appliquer.
Et puisqu’on parle de mise en œuvre, sur une des vidéos prises dans le hall lors de la fusillade (celle prise depuis une passerelle), on voit clairement que les terroristes abattent froidement les gens, sans une once d’hésitation, et manient les armes de manière professionnelle. Il est donc clair qu’ils ont eu un entraînement intensif, voire une expérience du combat ! Or, il y a des Tadjiks qui combattent pour l’Ukraine depuis 2022 !
Pour finir, il y a un fait des plus étranges, qui est venu rajouter une grosse dose de suspicion envers l’Ukraine et surtout ses sponsors occidentaux, dont les services secrets ne sont jamais les derniers quand il s’agit d’aider Kiev à organiser des attentats terroristes.
Le 7 mars 2024, l’ambassade américaine (voir capture d’écran ci-dessous) et l’ambassade britannique en Russie ont alerté leurs ressortissants d’un risque d’attaque à Moscou dans les 48 heures.
« L’ambassade suit de près les informations selon lesquelles des extrémistes ont l’intention de prendre pour cible de grands rassemblements à Moscou, notamment des concerts, et il est conseillé aux citoyens américains d’éviter les grands rassemblements au cours des prochaines 48 heures. »
Prêtez attention à ce qui a été écrit : « notamment des concerts ». Vous me direz alors « oui mais là l’attentat a eu lieu deux semaines plus tard et pas dans les 48 heures ». Oui. Sauf que suite à cette alerte, les forces de l’ordre et les services de renseignement russes ont augmenté le niveau de sécurité des événements prévus une semaine avant l’élection présidentielle russe, et arrêté deux groupes terroristes !
Or, il est clair que les commanditaires ont longuement étudié le bâtiment et préparé le plan de l’attentat terroriste du Crocus City Hall. C’était ce bâtiment qui était spécifiquement visé. Et si on regarde autour du 7 mars, on découvre alors que les 9, 10 et 11 mars 2024, c’est un concert du fameux chanteur russe Chaman qui a eu lieu dans ce même complexe du Crocus City Hall !
48 h après l’avertissement de l’ambassade américaine en Russie un concert d’un chanteur russe ultra populaire et patriote a eu lieu dans le Crocus City Hall. Maintenant je vous laisse imaginer l’impact psychologique et émotionnel qu’un attentat terroriste comme celui commis le 22 mars aurait eu s’il avait frappé un concert de Chaman, voire si le chanteur lui-même s’était fait tuer ! Quoi de mieux pour l’Ukraine, qui cherche à terroriser la population russe, que de s’en prendre à un chanteur, dont les chansons encouragent le patriotisme en Russie !
Décidément quand on assemble les différentes pièces du puzzle, il y a vraiment beaucoup d’éléments qui pointent vers la piste ukrainienne. Il ne reste qu’à attendre les résultats de l’enquête pour voir si ces déductions s’avèrent juste. Maintenant que les terroristes ont été arrêtés, le comité d’enquête russe devrait bientôt avoir assez d’éléments pour désigner les commanditaires de l’attentat terroriste du Crocus City Hall. Et si ce sont les autorités ukrainiennes, alors il faut s’attendre à un nouveau changement dans la façon dont la Russie aborde le conflit avec son voisin.
Christelle Néant
6 Comments
Bonjour Christelle
Merci pour votre analyse qui me semble très plausible , je la partage , à suivre …
Bonjour Christelle,
Content de vous relire à nouveau. Vos infos ont toujours été marquées du sceau de l’authenticité et de la modération. Vos récits des bombardements ukrainiens de Donetsk et de la reprise de Bakhmout par les Russes étaient les bons. Nous avons donc tendance à vous croire. Pour ma part, deux éléments m’interpellent :
– le moment et l’endroit choisi par le commando tadjik. C’est plutôt à Gaza que les islamistes sont concernés en ce moment. OK il y a la Syrie et Idlib, Wagner en Afrique, et le vieux contentieux tchetchène. Mais une action terroriste islamiste à Moscou aujourd’hui semble déphasée et inadaptée pour leur cause
– le commando est reparti vers l’Ukraine et pas vers le Tadjikistan, l’Iran, ou l’Afghanistan, leur terre naturelle, ce qui est illogique.
J’ajoute que les “experts” parisiens de télé ont décidé que toute vérité est désormais impossible, ce qui les arrange bien. On peut compter sur les services russes pour obtenir cette vérité.
Excellente analyse qui apporte plusieurs nouveaux éléments. Il est vrai que contrairement aux “experts” de nos plateaux occidentaux, vous connaissez le sujet sur le bout des doigts.
Par contre je ne suis pas d’accord sur le professionnalisme des quatre moineaux. Quand on y pense, des pros auraient fait beaucoup plus de morts. Ils ont trois kalashs, des pistolets et des dizaines de chargeurs. Et en prime, aucune sécurité armée pour leur retourner le feu.
Regardez comment ils se déplacent: les quatre restent ensemble alors que un ou deux ouvrent le feu au jugé (sans viser) et laissent plusieurs personnes en vie. Des pros auraient optimisé leurs ressources et se seraient séparé. C’est vrai qu’on a pas la vidéo de tout le massacre, mais sur les trois vidéos disponibles, ils sont toujours agglutinés ensemble au point où ils pourraient se blesser par “cross-fire”.
Une arme s’enraille et un des moineau semble demander de l’aide à l’autre (ou bien il allume un cocktail molotov c”est pas clair). Or j’ai vu des dizaines de vidéos de formation et la première chose à apprendre sur les kalashs est de manœuvrer avec le ressort latéral pour le désengager en cas de blocage.
Le fait qu’ils ne semblent pas nerveux, est secondaire selon moi, parce que les vidéos sont de mauvaises qualité et ils sont peut-être sous l’influence de méthamphétamines style Captagon.
Bref, moi j’ai pas l’impression qu’ils sont pros, mais l’enquête nous le dira. Enfin, comme vous, je ne crois pas qu’ils étaient motivés par l’idéologie puisque pour ces fanatiques, mourir en martyr est obligatoire. Or, pas un seul des quatre n’a voulu mourir, préférant la prison à vie.
C’est ni ISIS, ni le SBU. C’est l’Agence.
Pourquoi autant se casser le cul à faire pointer le regard du monde vers les Kokhols via autant d’indices évidents tout en prétendant autre chose d’aussi peu crédible ?
Qui Bono ?
Genocide Joe.
L’Agence a laché le projet 404 quand Vicky la cochonne s’est barée , maintenant il faut que les Banderistes ressemblent un minimum aux terroristes de bas étage qu’ils sont (malgrès le whitewahing des MSM) pour que Joe ai un motif valide pour ne plus soutenir le projet 404 publiquement pendant les éréctions US : “Quand on veut noyer son chien , on dit qu’il a la rage.”
Le mode opératoire ressemble à celui des attaques de Mumbay en 2008 et à celles de novembre 2015 à Paris. L’objectif est une escalade du conflit en cours voire, ici, le déclenchement d’une Troisième guerre mondiale. Dire que c’est le régime de Kiev, spécialement le GUR, le planificateur de l’attaque du Crocus City hall est réducteur. Il y a selon le New York Times 12 bases de la CIA le long de la frontière russe en Ukraine. Cela peut-être ces bases qu’essayaient de rejoindre dans une voiture de marque française (sic) les terroristes tadjiks. Christelle Neant fait bien de souligner que des mercenaires tadjiks se battent aux côtés des ukrainiens ; mais elle aurait pu ajouter que la CIA est très active en Asie centrale notamment depuis la débâcle US en Afghanistan. Une grande partie de l’ANA, l’armée nationale afghane, financée par l’ISAF a été exfiltrée vers le Tadjikistan. Le rêve d’ouvrir un second front à l’est en Asie centrale n’a pas été abandonné par les think tanks américains… En 2019, l’US Air force héliportait des membres de Daesh battus militairement en Syrie vers l’Afghanistan où ils ont affronté les taliban puis constituaient un état islamique au Korassan, le long de la frontière iranienne. Je comprends que le Kremlin donne une priorité à la victoire militaire contre le régime de Kiev, profitant de l’émotion générale, pour lancer une grande offensive. Cependant l’état-major russe ne doit pas négliger l’Asie centrale et l’extrême-orient où l’impérialisme US et ses valets anglais et français fomentent des insurrections et des guerres secrètes contre la Russie jouant sur le caractère multiethnique de cet immense pays.
Bonjour
Oui , tout à fait d’ accord avec l’ article ci-dessus notamment en ce qui concerne les tentatives de déstabiliser la Fédération de Russie au regard de son caractère multiethnique . Certains dirigeants , ( actuels ou anciens ) l’ ont bien évoqués , je pense à l’ ancien président polonais Walesa . Les ONG et autres relais de l’ occident sont peut être déjà à l’ oeuvre , ils seront, sans aucun doute , annihilés .