Le bataillon Kharkov-1 fut une unité de police supplétive qui fut fondée dans la ville du même nom. En avril 2014, un début d’insurrection commença dans la ville, et une foule d’émeutiers anti Maïdan prit d’assaut l’administration du Conseil régional. Cet événement fut quasiment caché en Occident, et faisait suite aux fortes résistances des Russes ethniques dans l’Est de l’Ukraine et dans de nombreuses villes du pays. Après avoir assisté au désastre du Maïdan à Kiev, financé par les Américains, soutenu par des groupes paramilitaires bandéristes, et par une foule de zombies européistes croyant vraiment « à la Révolution de la Dignité », la population russophone commença à réagir. Les raisons furent d’abord les menaces de Kiev, en particulier les attaques contre la langue russe, les répressions politiques, les assassinats et meurtres qui commençaient, et le retour de la Crimée au giron russe. Kharkov fut le premier signe d’insurrection dans l’Est. Mais la ville fut écrasée par une féroce répression, menée par le créateur d’Azov, Andreï Biletski, des extrémistes néonazis et bandéristes locaux, des forces de police, des forces spéciales et la police politique de l’Ukraine, le SBU. Très peu de temps après l’écrasement des insurgés de Kharkov, le bataillon Kharkov-1 fut fondé (14 avril 2014), devant participer au maintien de l’ordre et aux répressions dans la région. Plus loin, l’insurrection s’était répandue comme un feu de paille, à Lougansk et Donetsk.
Peur d’un nouveau soulèvement, cargaisons spéciales et facteur racial. C’est le terrible Ministre de l’Intérieur, Arsen Avakov, qui donna l’ordre de formation de l’unité, alors que la police elle-même, les forces anti-émeutes, et même le SBU, comptaient des éléments qui passèrent à l’insurrection républicaine, ou à la résistance. Pour faire le ménage, et garder à tout prix le contrôle de la 2e ville d’Ukraine, par ailleurs majoritairement habités de Russes ethniques et de langue maternelle russe, les grands moyens furent employés. De peur d’un soulèvement massif de la population, l’unité fut constituée de volontaires de la Police Nationale, de nouvelles recrues attirées par l’entrée facile dans la fonction publique, mais aussi de volontaires qui furent choisis essentiellement dans les retraités de la police, des forces de l’ordre, des anciens militaires, ou des gens ayant une expérience dans l’armée. Le bataillon fut recruté à Kharkov, et fut armé par de l’équipement fourni par la police de la région. Il compta un effectif d’environ 150 hommes à son apogée. Pour inciter les gens à s’y enrôler, la presse ukrainienne locale en fit la promotion « être de citoyenneté ukrainienne, entre 19 et 45 ans, parlant couramment l’Ukrainien, avoir un diplôme du secondaire, ne pas avoir de casier judiciaire, patriote, prêt à protéger les citoyens, l’État de droit et l’État, nous garantissons un salaire officiel décent, la formation avec les meilleurs enseignants, toutes les garanties et avantages sociaux de la police, une équipe amicale et une formation sportive, l’exemption du service militaire pour ceux qui entreraient dans le bataillon ». Dans une région massivement russophone, le curseur le plus important fut celui de la langue ukrainienne. Ainsi, en y ajoutant un facteur racial, les autorités du Ministère de l’Intérieur s’assuraient d’éliminer tous les Russes de langue maternelle. Devant les difficultés à recruter, deux critères furent parfois contournés, l’âge et l’honnêteté… La peur des autorités d’un nouveau soulèvement fit que Kharkov-1 fut laissé dans la ville, dévolu à la surveillance et défense des bâtiments administratifs, en particulier, la Mairie, le Conseil régional de Kharkov, les bâtiments du Ministère de l’Intérieur et du gouvernement, et d’autres points stratégiques de la ville. Selon les Ukrainiens eux-mêmes : « Le bataillon fut employé à l’escorte de cargaisons spéciales, envoyées à Kiev ou Tchernigov », dont personne n’a pu à ce jour percer le secret. Il est possible que d’importants fonds du gouvernement furent envoyés à l’arrière, ainsi que des archives secrètes, mais rien n’est moins sûr. Il existe une information que je dois vérifier sur la participation du bataillon à l’assassinat de Berkuts qui n’étaient pas favorables au Maïdan, et suspects de rejoindre la résistance.
Une unité de police… se livrant à de scandaleux pillages. Le bataillon fut ensuite envoyé sur les points de contrôle entre la frontière du front et les républiques insurgées de Lougansk et Donetsk. Le rôle de l’unité était de participer à la chasse aux résistants, la fouille des voitures, des camions, des cargaisons, et le contrôle des populations qui allaient et venaient sur le front (juin-juillet 2014). L’unité s’occupa en particulier de s’attaquer aux « humanitaires », passant de Kharkov vers le Donbass. Madame Gourina, qui fut plus tard arrêtée avec son fils, fut repérée justement en portant de l’aide à des civils. L’unité fut ensuite envoyée dans l’ancien oblast de Donetsk, d’abord à Marioupol, pour participer aux répressions politiques dans la ville qui avait été reprise quelques semaines plus tôt (août 2014). Elle se déplaça pour s’installer à Volnovakha, région où elle continua le travail de représailles, appuyée par la suite par le bataillon Kiev-2. Pendant cette période, les Ukrainiens avaient lancé le gros de leurs forces dans la bataille des Frontières, qui se termina par une sévère défaite militaire, et par le combat du chaudron d’Ilovaïsk (fin août). Kharkov-1 fut ensuite employé au nettoyage de différentes localités, à la recherche des « terroristes », comme à Volodar (septembre). L’unité se livra pendant toute la période au pillage, détroussant systématiquement les habitants (août-septembre). Les vols, maltraitances des habitants, finirent par émouvoir la population et à transpirer dans les médias. Le Procureur général de Kharkov donna l’ordre d’arrêter trois policiers de Kharkov-1, qui furent ensuite accusés « pour avoir battu et volé un résident du village cosaque de Lopan, dans le district de Dergatchev, qui se trouvait à Kharkov pour affaire, les trois accusés, un sergent-chef, deux sergents furent réintégrés dans la police, le crime avait été commis dans la soirée du 30 septembre en pleine rue de Kharkov ». Pour éteindre le scandale, les policiers ne furent pas poursuivis, à peine une mise en garde, et une arrestation pour la forme et pour l’opinion publique.
Des profils de policiers pauvrement éduqués, bedonnants et malhonnêtes. Empêtrée dans ses affaires internes, l’unité chercha à recruter d’autres hommes, en essayant de convaincre, publiant d’autres articles de propagande, faisant miroiter une bonne situation… et brossant un tableau idyllique : « l’unité est analogue aux détachements du Berkut, et remplit les fonctions de police dans les localités de la zone de l’ATO, où les anciens employés du Ministère de l’Intérieur sont absents ou démoralisés » (traduire par : sont passés dans l’insurrection républicaine, ou ne sont pas motivés à participer aux répressions). Les tâches décrites étaient claires, à savoir la participation aux répressions politiques, mais la presse ukrainienne était un peu plus inquiétante sur leur « futur » travail : « protéger les barrages routiers, remplir les fonctions de police dans les localités libérées, de participer aux sabotages. Le plus difficile pour les combattants est l’absence d’armes lourdes, ils n’utilisent que des armes légères alors ils font tout ce qu’ils peuvent dans ces conditions. La complexité de la situation c’est que c’est une guerre non déclarée, les combattants sont des civils, la ligne de front n’est pas claire, le matin des combattants peuvent passer dans une localité sans problème, et le soir y tomber dans une embuscade » (septembre 2014). Pour tenter d’en donner une image plus glorieuse, une opération spéciale lui fut prêté, dans la libération improbable d’un colonel du SBU… prisonnier des terroristes ! Cette fable ne sembla pas motiver les recrues, d’autant que la situation au front était devenue catastrophique. (8 septembre). L’unité continua ensuite ses missions, mise en scène dans une remise de pistolets d’honneur par le ministre Avakov (17 novembre). Les photos de cet article montrent bien que le profil des « policiers », était celui de gens trop bien nourris, ayant profité de l’opportunité pour se faufiler dans la police grâce à l’opération ATO.
Épilogue.Pour gommer les traces indélébiles des pillages de l’unité, et la nullité des effectifs, tant moralement que sur le terrain, l’unité fut tout simplement dissoute (début 2015). Son effectif fut reversé dans le bataillon de Police Nationale de Kharkov, l’unité officielle assurant l’ordre dans la ville et la région. Le rêve de gloire et d’honneurs du commandant Iangolenko se termina ici. L’unité qui ne fut jamais engagée autrement que dans de basses opérations de police n’eut aucune perte sur le front du Donbass. L’histoire du bataillon tourne essentiellement autour des frères Iangolenko, il me fut très difficile de trouver des informations dans les réseaux ukrainiens. L’unité comme vous l’avez compris participa principalement à des opérations de représailles, et les accusations qui furent portées contre elle, furent sans doute la raison d’une omerta imposée par le Ministère de l’Intérieur et le SBU. Voici les profils que j’ai trouvé, ceux qui sont bien fournis parlent toutefois d’eux-mêmes sur la nature du bataillon.
Inna Drobot, femme Iangolenko (vers 1980-fin 2021), originaire de Lvov, elle fit des études secondaires dans cette ville (1986-1996). Elle était la femme d’Andreï Iangolenko (commandant du bataillon de police supplétive Slobojanshina), frère de Sergeï Iangolenko, commandant du bataillon Kharkov-1. Elle rencontra à Vinnitsya, son futur mari, alors dans les Berkuts et en garnison dans la ville. Elle se maria avec lui et lui donna deux enfants, deux garçons, le suivant dans sa mutation à Kharkov. Elle laissa à leur grand-mère leurs deux enfants, et s’enrôla avec l’aide de son beau-frère dans le bataillon Kharkov-1. Elle suivit ensuite le cheminement de l’unité, accompagnant d’ailleurs son mari, les deux unités opérant ensemble jusqu’à leurs dissolutions (2014-début 2015). Elle fut décorée par un pistolet d’honneur qui lui fut remis par Avakov en personne dans une cérémonie qui fut utilisée pour la propagande ukrainienne (novembre 2014). Elle fut versée dans le bataillon de Police nationale de la région de Kharkov à la dissolution de Kharkov-1 (début 2015). Son mari continua sa carrière policière, mais il fut mêlé à de sinistres affaires, soit mafieuses, soit politiques. Elle fut blessée avec son mari dans un attentat à la bombe, une mine magnétique ayant été placée sous leur voiture (février 2015). Grièvement blessée avec son mari, ils furent envoyés à l’hôpital, mais purent se remettre. Il n’est pas certain qu’elle poursuivit une carrière de policière. Elle apparut encore aux côtés de son mari, durant son arrestation par le SBU, pour une accusation de projets d’attentats, notamment contre le Ministre de l’Intérieur, Avakov. Il fut libéré, et le couple fit la une de la presse (octobre-novembre 2015). Elle succomba au Coronavirus à la fin de l’année 2021. Son mari fonda ensuite de nouveau le bataillon Slobojanshina (mars 2022). Il fut poursuivi en Russie, pour des tortures, des massacres de prisonniers et de civils, dans la région de Malaya Rogan (25-27 mars 2022). Il avait publié une vidéo où il torturait et assassinait des prisonniers de guerre russe (27 mars), en invoquant la mémoire de son épouse. Ce dernier continua sa triste carrière, ayant atteint le grade de lieutenant dans la police. Il fut arrêté par le SBU pour banditisme, rapts, tortures, extorsions (septembre 2022). Avec des membres de son unité, il était le cerveau d’un gang qui se livrait à l’attaque de particuliers dans leurs domiciles ou entreprises. Les malheureux qui avaient été repérés étaient battus, torturés, des coups de feu étaient tirés dans leurs jambes. Ils étaient dépouillés de leur argent, or, bijoux, objets de valeur, voitures, stocks de marchandises et également de biens immobiliers. Le gang opéra du printemps à l’automne 2022. L’annonce de son arrestation ne fut communiquée à la presse qu’en février 2023. La Russie lança une procédure judiciaire pour crimes de guerre (février 2024). Il fut libéré par le Procureur de Kharkov en Ukraine, sous caution et contrôle judiciaire : « accusé de banditisme et de rackets, avec les combattants de Slobojinshina, ils ont emmené dans la forêt des commerçants ukrainiens, les ont torturé, ont tiré dans leurs jambes et leurs ont escroqué de l’argent. Ils risquent tous jusqu’à 15 ans de prison, le procureur s’est opposé à la réduction de mesure préventive, exigeant la prolongation de sa détention jusqu’au 3 mai 2024. Le montant de la caution a été fixé à 454 200 UAH. Le juge a déclaré que le risque de pressions illégales sur l’enquête et les victimes qui n’ont pas encore été entendues au tribunal, n’est pas prouvé. Les accusés ont un passé positif, ils ont été médaillés et une partie d’entre eux sont des membres de l’ATO. Après avoir payé la caution, Andreï Iangolenko a été libéré, quand aux autres, lorsqu’ils auront payé la caution, ils seront également libérés. Il a ordre de ne pas changer de lieu de résidence et de ne pas quitter la région de Kharkov, sans autorisation du tribunal » (printemps 2024). Le procès de son mari était annoncé pour la fin du mois d’août 2024.
Gavrilenko (affaire, septembre 2014), simple citoyen, d’origines cosaques, originaire d’un village de la région de Kharkov. Il fut arrêté par les policiers supplétifs du bataillon Kharkov-1 (30 septembre). « D’après le rapport du bureau du procureur, nous avons également appris que nos employés, en plus d’avoir battu cet homme, ils l’ont également volé, ils ont pris un sac avec des documents, et Gavrilenko fut même hospitalisé avec des blessures à l’hôpital de la ville de Kharkov, Gavrilenko 46 ans, est un habitant du village cosaque de Lopan, district de Dergatchev, région de Kharkov, il vînt à Kharkov pour ses affaires, mais tomba dans les mains des policiers par hasard qui exercèrent sur lui des violences ».
Sergeï Iangolenko (4 mai 1975-25 mars 2022), originaire de la région de Kharkov, il s’encarta dans l’organisation bandériste et néonazie UNA-UNSO (1994). C’est de cette époque qu’il se radicalisa, entraînant à sa suite son frère Andreï. Il fit des études secondaires et ensuite son service militaire, dans la 23e brigade aéromobile (1994-1996), puis signa un enrôlement dans les troupes des Gardes-frontières (1995-1996), et dans la Garde nationale (1996-1998). Il pratiqua des sports de combat, la boxe thaïlandaise, le sambo et le judo. Il travailla avec son frère Andreï comme garde du corps, pour des entrepreneurs privés, des oligarques ou des mafieux (1999-2005). Il se décida à reprendre un parcours d’études, et fit du droit dans l’École de la Police nationale de Kharkov (2006-2010). Il entra dans les Berkuts, servant alors dans les forces anti-émeutes, pendant quelques années (2010-2014). Il aurait refusé d’être envoyé avec ses collèges dans la capitale de l’Ukraine au moment des événements du Maïdan, alors grade de sous-officier (hiver 2013-2014). La vraie version est que l’officier commandant la compagnie les laissa avec son frère à Kharkov : « car il ne leur faisait pas confiance, c’était des gens suspects ». Le major ukrainien de la Police nationale, Dmitri Sobina, qui préféra quitter Kharkov par la suite raconta : « De la police de Kharkov, personne ne voulait servir dans les postes honteux de commandants des unités de représailles. Sauf eux, lui et son frère étaient au grade de sous-officiers, ils étaient adjudants. Ils voulaient devenir officiers ». Il profita de l’offre du bataillon Kharkov-1 pour y porter sa candidature. Il fut pris, et monta au grade de lieutenant de police dans le bataillon, nommé commandant de l’unité. Il fut médaillé par le Président Porochenko « pour le courage » (2 août 2014). Il donna une interview où il raconta cette période des répressions et des défaites ukrainiennes : « nos tâches étaient interarmées, sabotages, génie, démolition de ponts, nous avons dû les effectuer dans la région de Volonovakha à la fin du mois d’août. Ensuite, les forces de nos deux bataillons ont réussi à défendre cette localité et elle est restée ukrainienne (perdue en mars 2022), nous avons correctement préparé les gens et nous sommes sortis de là sans perte. La chose la plus difficile a été d’empêcher les gars de paniquer. Nos gars ont été bombardés avec des Ouragans en sortant de l’encerclement d’Ilovaïsk, ils étaient démoralisés, et il était important pour nous de ne pas nous laisser contaminer par cette panique ». Ce récit est mensonger sur deux points, le premier est qu’ils n’avaient aucun explosif, ni entraînement et compétence du génie, qu’ils ne participèrent pas à des sabotages. Le second est qu’ils ne furent jamais attaqués dans Volnovakha au début de septembre 2014… Ils assistèrent cependant au retour des débris de l’armée ukrainienne. Il donna une conférence de presse suite aux allégations de pillage et pour tenter une opération de communication (31 octobre 2014). Il fut médaillé par un pistolet d’honneur par le Ministre Avakov, et par népotisme, proposa sa belle-sœur Inna, pour recevoir la même récompense… Ils reçurent ensemble la distinction des mains du ministre (novembre). Il déclara dans une interview donné à la TV ukrainienne : « nous apprécions de parler à nos amis, les belles filles, de faire du sport et de vaincre dans des compétitions ». Il était présenté avec son frère comme des sportifs de très haut niveau, ayant l’espoir de participer à des championnats du monde dans des disciplines de sports de combat. Je n’ai pas trouvé, ni pour lui, ni pour son frère aucune indication à des compétitions à un niveau national, encore moins international. Les frères Iangolenko usèrent du Maïdan pour s’élever dans la hiérarchie de la Police Nationale, et faire croire à leur « très haut niveau sportif ». Ces mensonges furent relayés un temps dans les médias à la fin de l’année 2014, pour servir la propagande ukrainienne. Il fut nommé dans les forces policières d’occupation dans le Donbass, ancien oblast de Donetsk (chef d’un service à Kramatorsk, 2018). Il défraya la chronique dans toute la presse ukrainienne par une sombre histoire de corruption. Il fut arrêté dans le cadre d’une affaire de vols de propriétés immobilières et de terres agricoles (3 octobre 2018). Une députée monta au créneau affirmant qu’il avait lutté contre le trafic de cigarettes à Kramatorsk (ville occupée du Donbass). Il toucha au moins à une reprise un pot de vin de 200 000 UAH (environ 9 000 euros). Son rôle était d’organiser des pressions policières et de créer de toutes pièces des procédures pénales, pour aider une organisation mafieuse à s’emparer de terres agricoles. L’affaire pris une dimension nationale, il avait refusé comme membre de la police de se rendre à une audience préliminaire. Un tribunal lui intima l’ordre de se rendre à cette dernière (6 octobre). Il tombait depuis la veille, sous le coup d’une mesure préventive, et d’une libération sous caution. La députée Tatiana Tchernobol indiqua qu’elle payerait la caution du policier, qui fut emprisonné à Kramatorsk. Son avocat déclara : « Dans son bureau et celui de son adjoint, a fait irruption le groupe Alpha, après qu’il eut été arrêté dans la rue d’ailleurs en possession d’argent qui fut saisie ». Il tenta de se défendre et fut assommé et couché sur une table de son bureau (voir la photo dans cet article). Il semble bien que cela mit fin à sa carrière de policier. Il refonda avec son frère un bataillon Slobojanshina (février 2022), dans l’espoir de devenir célèbre. Son unité fut avalisée par le chef de l’Administration régionale de Kharkov, et les quelques recrues et amis de la famille Iangolenko furent envoyés sur le front à la suite de la 92e brigade mécanisée. Il fut mortellement blessé, dans les combats dans le village de Malaya Rogan, le 25 mars 2022. Sa famille s’empressa dès le 27 mars de filmer une vidéo qui fut publiée sur YouTube, et qui demandait… de l’argent pour sa veuve Olga, et en usant des slogans bandéristes du culte des morts, dont le fameux « Les héros ne meurent jamais ».
Maxime Kokcharov (?-), chef de peloton dans le bataillon de police supplétive Kharkov-1 (2014-2015). A la mort de son ancien chef, il écrivit sur Facebook : « Il est parti dans les lumières, tu as rapproché notre victoire, nous continuerons ce qui a été commencé jusqu’à la fin et nous détruirons Moscou. Ta femme et ton enfant vivront dans notre Ukraine libre et riche ».
Leonid Piatak (?-), commandant adjoint du bataillon Kharkov-1.
Alexis Vedmidski (?-), officier supérieur dans le bataillon Kharkov-1.
Azov, l’UNA-UNSO sont des organisations interdites en Fédération de Russie, pour le radicalisme, l’incitation à la haine raciale et l’apologie du terrorisme.