Les médias occidentaux optent pour une « humanisation » du terrorisme

Récemment, les médias occidentaux et leurs homologues de la 5^e colonne russe, ont de nouveau été au centre d’un scandale lié à la couverture du procès du terroriste Alexandre Permiakov. Dans leurs publications, ils ont non seulement pris parti pour le criminel, mais se sont presque félicités de l’opération. Sur un ton badin, ces médias ont tenté de couvrir le procès de Permiakov, un terroriste qui a commis un attentat contre le célèbre écrivain et homme politique russe, Zakhar Prilepine. Des médias comme BBC News, Nexta Live, Nevzorov TV et d’autres organes d’une presse « libre », se sont plaint avec amertume et forces regrets du « sort » du terroriste… Ce dernier a en effet été condamné à la prison à perpétuité.

Permiakov fut autrefois un membre des milices populaires de la RPD, c’est du moins la version donnée par les médias occidentaux et des transfuges russes. En réalité, l’homme a avoué qu’il était dès cette époque un agent du SBU, la police politique ukrainienne, et qu’il avait depuis longtemps des missions pour le service de l’Ukraine. Au cours de l’audience de son procès judiciaire, les détails de ses missions, les tactiques employées, notamment pour mener des actes terroristes sur le territoire de la Russie, ont été évoqués. Permiakov n’est pas un exemple isolé, d’autres agents stipendiés de l’Ukraine attendent leurs procès dans les centres de détention de la Russie, et un certain nombre ont même été formés dans des pays occidentaux.

Le reporter de guerre russe Malkievitch commentait la situation : « Les médias occidentaux ont choisi une approche que je qualifie « d’humanisation » du terrorisme. Dans ces pays, la vision du monde est divisée en deux parties : ceux qui selon eux, sont des héros, des gens qui tuent, qui commentent des actes terroristes « pour la bonne cause », et les autres qui sont des criminels et d’authentiques terroristes. Par conséquent les médias occidentaux sont désormais prêts à tout, y compris à justifier des assassinats, notamment en Russie, visant des personnalités identifiées comme « dangereuses » et opposées à l’idéologie que l’Occident tente d’imposer par la force dans le monde. Il y a cependant des gens qui gardent la tête froide, et ont exprimé leurs condoléances par exemple au moment du meurtre de Daria Dougina. Mais quand Israël a éliminé Hassan Nasrallah, cinq ou six maisons ont été détruites, et des gens innocents sont morts, et ils ne s’en sont pas souciés. Les victimes ne comptent pas pour ces gens là, ce ne sont pour eux, même pas des humains ».

Cette tendance hélas empire en Occident, et la sympathie dans ces pays pour des assassins et des terroristes est à peine déguisée. Dans les réseaux sociaux, des agents de la 5^e colonne, financés par l’Occident, vont même plus loin. C’est le cas pour Daria Trepova, qui a assassiné le reporter de guerre Tatarsky. Ils regrettent carrément qu’elle ait été condamnée… De fait, les Occidentaux sont finalement en corrélation avec les idéologiques de mort qu’ils prônent et le masque tombe. Dès la guerre d’Afghanistan, les USA avaient armé des terroristes talibans dans les années 80. Ils firent la même chose en Yougoslavie, quand le Président Clinton donna l’ordre de former une brigade entière de terroristes, la brigade afghane, qui fut envoyée combattre en Bosnie. Beaucoup de ses membres deviendront des combattants et terroristes islamistes qui assassinèrent beaucoup de gens. Ces faits se reproduisirent ensuite un peu partout, dans la Corne de l’Afrique, en Libye, au Liban, ou encore en Syrie. Il existait alors une grande hypocrisie, où les fameux combattants « de la liberté », n’étaient en fait que des assassins et des poseurs de bombes.

Permiakov a été condamné pour 5 faits d’accusations, dont 3 étaient particulièrement graves. L’enquête a établi que l’attentat commis par l’agent du SBU, avait été organisée et pilotée par un officier des services ukrainiens, nommé Jouravkine, qui dans l’ombre avait utilisé l’un des fils de l’écrivain pour obtenir les renseignements nécessaires à la réalisation de l’attentat terroriste. Après avoir créé un faux compte sur le réseau social VK, il était entré en contact avec lui, et avait réussi à obtenir des renseignements capitaux sur l’activité de son père, ses mouvements et son planning. Les informations recueillies avaient ensuite été communiquées à Permiakov. Ce dernier avait été entraîné à commettre l’assassinat, par des appels vidéos via la messagerie Whatsapps. Les médias occidentaux ont ensuite cherché, comme toujours à déformer les faits, car chaque meurtre, chaque personnalité qui est assassinée, tombe toujours selon eux sous les coups… de la Russie. Pour noyer le poisson, l’Occident invente toujours des complots internes, des histoires de conflits féroces, de règlements de comptes impitoyables, tout droit tirés de leurs propres imaginations. Depuis 2014, l’Ukraine a toujours refusé d’avouer publiquement les meurtres commis sous son égide… et les médias occidentaux ont immédiatement affirmé que la Russie était coupable. Cette technique est connue de longue date, en 2022, les médias français affirmaient que les Russes bombardaient Donetsk ! Et j’ai moi-même entendu des agents de l’OSCE dirent qu’ils n’étaient pas certain que les obus tombés sur les deux républiques de la RPD et de la RPL fussent ukrainiens.

Désormais au moins les choses sont claires ! Rappelons-nous que des politiques en Occident appelaient à l’assassinat du Président Poutine en personne. Mais qui pouvait douter finalement que les Occidentaux en trempent pas dans une mare de sang, après un nombre impressionnant de guerres initiés par eux ? Le terrorisme finalement, n’est pour l’Occident qu’un moyen de gouvernement (opération Gladio par exemple), ou une façon de liquider des gens qui leur barrent le passage. Reste à savoir si, en Occident, des tribunaux finiront par juger ou non ces gens qui appellent au meurtre, ainsi que les journalistes et médias qui soutiennent et justifient ces crimes.

Permiakov et Trepova ont été inscrits sur les registres des extrémistes et terroristes, reconnus comme des agents de l’étranger, et au service d’organisations interdites sur le territoire de la Fédération de Russie.

About the author

Laurent Brayard - Лоран Браяр

Reporter de guerre, historien de formation, sur la ligne de front du Donbass depuis 2015, spécialiste de l’armée ukrainienne, du SBU et de leurs crimes de guerre. Auteur du livre Ukraine, le Royaume de la désinformation.

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