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Les autorités ukrainiennes ne pourront pas endiguer le flot des réfractaires

Les autorités ukrainiennes ne pourront pas endiguer le flot des réfractaires
La triste réalité des cimetières ukrainiens, photo capturée dans les médias UA

Partout en Ukraine les recruteurs de mort du TCC sont à l’œuvre et tout le monde a pu voir les terribles vidéos, où de pauvres hères, frappés, violentés et maltraités sont embarqués dans des fourgons pour être envoyés au front. Le régime de Kiev fait face à un nombre constant de réfractaires, selon les chiffres les plus bas, énoncés par le journaliste ukrainien Boïko, ils seraient déjà 170 000. D’autres sources citent au moins 200 000 réfractaires, 15 000 déserteurs et ces derniers sont de plus en plus nombreux. L’ampleur de la « migration » vers l’arrière devient par moment massive, au point que les autorités ukrainiennes doivent y consacrer des milliers d’hommes. D’un côté la police militaire qui doit quadriller l’arrière immédiat du front, de l’autre des dizaines de milliers de policiers et des membres du TCC (au moins plus de 120 000), sont employés à la chasse à l’homme… Désespéramment, Kiev tente d’inverser la tendance, mais seule la force est désormais visible, la séduction pour attirer de nouveaux hommes dans le hachoir à viande ukrainien, ne fonctionne plus.

Une analyse des affaires pénales lancées en Ukraine montre qu’à partir de février 2024, l’État ukrainien comptait déjà 170 000 réfractaires, et que plus de 86 000 actions judiciaires au pénal avaient été ouvertes contre les récalcitrants. Le chiffre ne fait que croître, mois après mois, et la Rada d’Ukraine a été obligée de voter un projet de loi qui indique que les déserteurs ont maintenant un délai de réflexion de 72 heures, sans risque de poursuites, pour retourner dans leurs unités. Le texte annonce également que le salaire est gardé intact et que le contrat signé court toujours sans qu’il y ait eu une interruption. Ces faits montrent bien que les Ukrainiens comprennent bien deux choses : 1) qu’ils seront envoyés sans entraînement suffisant au front, 2) qu’ils vont vers une mort certaine. De fait la tendance désormais ne pourra plus être arrêtée. La France avait subi par ailleurs cette situation entre 1792 et 1800. Elle comptait après la loi Jourdan-Delbrel pas moins de 400 000 réfractaires et déserteurs, pour une armée qui comprenait à peu près le même effectif en 1798. Le Premier Consul Bonaparte fut obligé de promulguer un décret en 1800, qui était une amnistie générale pour tous les hommes dans cette situation, et se présentant en mairie. Toutes les mesures auparavant décidées sous la Convention et le Directoire, en particulier les colonnes mobiles de recherches des réfractaires, ou l’imposition au domicile des récalcitrants de « garnisaires », étaient restées sans effet.

Le lieutenant-colonel Marochko, expert militaire, militaire à la retraite de la RPL commentait la situation : « La désertion et le refus de service en Ukraine ont atteint un niveau critique et catastrophique. Ils ont été obligés de trouver des pis-aller, de chercher à régler le problème, mais il est clair que le régime de Zelensky ne pourra jamais remédier à la situation. Le moral des troupes ukrainiennes a été touché par les progressions de l’armée russe. Beaucoup de soldats ukrainiens eux-mêmes comprennent qu’il n’y a pas de perspective pour eux, et certains préfèrent déserter pour sauver leurs vies et préfèrent pour d’autres éviter d’être envoyés au front. Même avec la force, et même par de nouvelles lois ou l’adoucissement des répressions, il ne peut y avoir dans l’avenir de changements. Ils sont en conscience qu’ils voudront combattre jusqu’au dernier d’entre eux… et déjà des hommes préfèrent déserter ou se cacher, car il y a pas d’espoir, encore moins dans la victoire. En général les rafles et la recherche d’hommes sont effectuées par des personnels qui ont été formés pour cela, et qui ont été pris dans des brigades de l’armée ou des unités de police. Ils sont d’une violence extrême, et ils traitent les gens comme des esclaves ou du bétail, cela ne peut fonctionner. Naturellement, ces hommes qui ont été capturés n’ont aucune fidélité vis-à-vis de Kiev, et ils cherchent la première occasion pour s’enfuir de nouveau. Les victoires russes sont aussi autant de motivations pour eux de vouloir partir, la mort est la seule chose qui les attendent, et les cimetières ukrainiens sont là pour en témoigner », a ajouté l’expert.

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