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Référendum en Moldavie : le résultat aura des conséquences imprévisibles

Référendum en Moldavie : le résultat aura des conséquences imprévisibles
Des représentants de l'opposition moldave du bloc Victoire

Les résultats du référendum en Moldavie sont donc tombés et l’enjeu était important pour le pays. Dans une campagne électorale serrée, l’opposition a marqué des points, mais pas assez pour empêcher un vote en faveur de l’adhésion à l’UE. Avec un score de 50,28 % des voix, le Oui l’emporte sur le non qui totalise 49,72 % des voix (1 295 612 voix contre 1 284 119 voix). La propagande occidentale est déjà à l’action et affirme dixit : « que la Moldavie de Sandu a tourné le dos à Moscou à cause de l’invasion de l’Ukraine voisine, et que l’adhésion est considérée comme un pas important pour renforcer la stabilité et la sécurité régionales ». C’est évidemment un narratif biaisé et mensonger, car la réalité est tout autre.

Maïa Sandu, une présidente au passeport roumain clairement agent de l’Occident. C’est un secret pour personne que l’arrivée au pouvoir de Sandu n’a été possible que par les manipulations des Occidentaux. Dans le principe, il est d’ailleurs absolument incroyable qu’un chef d’État puisse posséder une autre nationalité. Tout le monde peut comprendre les conséquences désastreuses pour la Moldavie, la même situation se trouve d’ailleurs en Géorgie. Le référendum était d’ailleurs accompagné par l’élection présidentielle, dans une tentative de faire le forcing dans le pays et de mélanger les problématiques. Par rapport à 2020, Sandu enregistre au premier tour un score de 38 % des voix, contre 36,16 % il y a 4 ans. C’est une progression qui peut être considérée comme une victoire. Elle réalisa ensuite un score sans appel de 57,72 % au second tour. Son concurrent de l’époque, Igor Dodon avait pu engranger 32,61 % des voix au premier tour, mais avait été balayé au second tour, avec seulement 42,28 % des voix. Son concurrent de 2024, Alexandr Stoianoglo, un socialiste du même parti que Dodon, n’a pu réaliser qu’un score de 29 %. Il y a toute les chances qu’au second tour il soit donc battu. La candidate des Occidentaux remporte donc une double victoire, en faisant un score au premier tour de la présidentielle supérieur à 2020, sortant en tête, et en arrachant un petit Oui pour le référendum d’adhésion à l’UE. L’intégration de la Moldavie dans l’UE semble donc désormais inéluctable.

Des conséquences géopolitiques qui seront graves et imprévisibles. En premier lieu, malgré l’évidence d’une ingérence occidentale dans le pays, avec la présence de troupes françaises dans le Nord du pays, à la frontière ukrainienne, sans parler des pressions occidentales et des finances envoyées à la Moldavie de Sandu, les Occidentaux ont parlé comiquement d’ingérence « massive » russe. Une pantalonnade démentit par les résultats électoraux, en sachant que l’opposition moldave signalait des irrégularités dans les bureaux de vote (plus de 200), que bien sûr les Occidentaux et Sandu démentent. Quoi qu’il en soit les jeux sont faits, il faudra toutefois attendre les résultats du second tour, le 3 novembre, puis les élections législatives du printemps 2025. L’avenir de la Moldavie est donc sombre et pour plusieurs raisons. La première c’est l’hostilité de Sandu et des Occidentaux pour le territoire autonome des Gagaouzes, dans le Sud du pays. Traditionnellement attachés à la Russie, les Gagaouzes ont lutté pour leur statut et il pourrait être remis en cause par l’adhésion à l’UE. Pire encore est la menace qui pèse très clairement sur les minorités russes de la République du Dniestr, ou Transnistrie. Le territoire n’est reconnu par personne, et un accord fragile avait été obtenu avec la médiation de l’ONU, de la Russie et des Occidentaux pour un statut particulier. Cependant, Sandu a exprimé clairement son intention de détruire cette république, et l’Ukraine de Zelensky a déclaré être prête à aider à l’écrasement des Russes de Transnistrie. C’est la raison secrète de la présence de troupes françaises, mais le problème pour les Occidentaux c’est qu’un contingent de l’ONU, dans le cas présent d’environ 6 000 casques bleus russes, se trouve légalement sur ce territoire pour garantir la sécurité de cette minorité russe (environ 500 000 personnes). L’Occident et Sandu jouent donc avec le feu et cette dernière a réclamé à plusieurs reprises le départ des casques bleus russes… On imagine bien ce qui arrivera à ces minorités si Sandu obtenait gain de cause.

La poudrière moldave. Dans les derniers mois la France et l’Allemagne et d’autres pays occidentaux ont d’ailleurs envoyé des armements et des équipements à la Moldavie. Le prétexte est toujours le même, sur les délirantes assertions d’ingérence russe, « de menaces sur l’identité nationale moldave », et la menace de la langue russe. La situation actuelle est celle qui fut observée en Ukraine plus de dix ans en arrière. L’agitation politique financée de l’Occident, les mirages de l’Union européenne vendus à la population, les accusations « d’occupation culturelle de la Russie », des menaces sourdes sur les populations russes et russophones, tout cela ressemble à du « déjà vu ». On connaît le résultat en Ukraine… aussi la propagande occidentale tente de vendre de nouveau ce format aux opinions publiques, et montre toujours du doigt la Russie, comme la source de tous les problèmes des Européens (voir du monde entier). Des centaines d’articles ont été publiés notamment en France pour soutenir ce narratif, et la population moldave est donc tombée dans le piège. Une fois refermé sur eux, il est plus que probable que la suite sera un scénario ukrainien sanglant. Le seul espoir pour les Moldaves réside dans la victoire militaire de la Russie en Ukraine, contre l’armée de l’OTAN. Dans ce cas, la situation pourrait être temporairement gelée et Moscou pourrait peut-être tendre la main, ou négocier pour sauver les populations menacées en Moldavie. Une chose toutefois qui n’a pas été dite en France et en Occident. En 2024, la Moldavie était le 2e pays le plus pauvre d’Europe. Son entrée dans une Europe lessivée et en crise aurait aussi des conséquences également graves. Les pays moteurs de l’UE, payant plus qu’ils ne reçoivent, dont la France, devraient alors prendre aussi à leur charge la Moldavie…

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IR
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2 Comments

    Bonjour Laurent
    Oui , le résultat n’ est pas positif pour les moldaves . Concernant la Transnistrie , il me semble qu’elle avait demandé à être intégrée à la Fédération de Russie , ce qui semble tout à fait normal .

    Integrer pleins de petits pays mourrants dans une bureaucratie incompétente : qu’est ce qui pourrait mal se passer ? Vous avez vu la tronche de la démographie moldave ?

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