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Légion Unie du Caucase, nazisme, islamistes et criminels de guerre

Légion Unie du Caucase, nazisme, islamistes et criminels de guerre
Photo capturée dans les réseaux des membres de la Légion Unie du Caucase

Si la Légion Nationale Géorgienne est connue jusqu’en Occident, où elle n’est pas présentée sous son vrai visage, la Légion Unie du Caucase, ou Légion Caucasienne, ou Légion du Caucase est totalement inconnue. Les raisons en ont été que la propagande occidentale et ukrainienne n’ont pas eu intérêt à communiquer sur une unité sulfureuse, constituée de fanatiques du Califat islamique du Caucase, d’anciens criminels de guerre et combattants islamistes, et pire encore d’un certain nombre de néonazis patentés et d’admirateur d’Adolf Hitler. Voici la 102e enquête que nous publions à IR de mes travaux sur l’armée ukrainienne et un réalité qui ne vous sera jamais montrée en Occident.

De la fondation et des origines. L’unité fut formée par Lado Gamsakhourdia, avec des ultranationalistes géorgiens, mais aussi d’autres fanatiques de différents pays du Caucase, notamment des ressortissants de l’Azerbaïdjan. L’emblème qui fut choisie pour la légion reprenait celle de la Légion Géorgienne formée par l’Allemagne nazie (1941). Cette unité fut composée de prisonniers de guerre soviétiques, qui furent enrôlés dans les camps allemands, ou de volontaires ayant combattu autrefois pour la République Populaire de Géorgie (1918-1921), contre les Bolcheviques et les Turcs, ou durant l’insurrection qui s’ensuivit (1922-1924). L’annonce de la création d’une nouvelle unité fut faite par Gamsakhourdia dans les réseaux sociaux (14 mai 2022), qui s’appuyait sur l’ONG Caucase Libre, ayant pour but d’arracher à la Russie les territoires du Caucase jusqu’à la Mer Noire, ainsi que le Kouban, et l’écrasement des républiques séparées d’Ossétie du Sud, et d’Abkhazie. L’idéologie était teintée d’une certaine nostalgie de l’Allemagne nazie, considérée comme libératrice du joug soviétique et russe, rappelons que cette Légion Géorgienne compta 30 000 combattants.

La référence incontournable aux collaborateurs de l’Allemagne nazie. Cette unité ne fut pas la seule à accueillir des Géorgiens servant Hitler, car il fut formée la Légion Nord-Caucasienne, unité de la Wehrmacht (1942), ou des groupes de saboteurs de l’Abwehr et de la division Brandebourg. Une unité SS fut également formée, tandis que les derniers bataillons géorgiens, le reste ayant été anéanti sur le front de l’Est, ou même détruits suite à des rebellions contre les Allemands, fut envoyé sur le front de l’Ouest (dont le 799e bataillon qui combattit en France, ou le 822e qui combattit en Hollande 1943-1945). Parmi les références historiques de cette légion, citons encore Léo Kereslidze (1885-1944), un révolutionnaire géorgien qui servit durant la Révolution Russe (1905), en assassinant des fonctionnaires ou des militaires russes. Il prit la fuite en Europe occidentale et devînt journaliste pour diverses parutions nationalistes publiées en Allemagne. Il forma une Légion Géorgienne qui combattit aux côtés de l’Empire allemand durant la Première Guerre mondiale (1914-1916), avant de passer au service de l’Empire Ottoman (1916-1918). Nommé général de division, le refus des Ottomans de reconnaître l’indépendance de la Géorgie provoqua la dissolution de la légion. Il passa alors au service de la République Populaire de Géorgie, fondée par des mencheviks (1918-1921), et après la défaite contre les bolcheviques s’exila ensuite de nouveau en Allemagne. Il fonda avec des exilés l’Organisation de résistance géorgienne, dont il devînt le secrétaire-général. Il aida à la création de la Légion Géorgienne fondée par l’Allemagne nazie, et mourut dans un bombardement allié. Parmi d’autres chefs citons encore Shalva Maglakelidze (1893-1976), un ancien des troupes de la République Populaire de Géorgie (1918-1921), marié à une Allemande et qui émigra en Lettonie (1923), à Paris (1934), puis à Berlin (1938). Il entra dans l’armée allemande, grade de colonel (1942), commandant le 795e bataillon de la légion, puis fut réprimé pour avoir protesté contre l’envoi des Géorgiens sur le front de l’Ouest. Il réussit à se faire discret et à filer en Italie (1945), puis retourna en Allemagne (1950), ou il créa une Union des vétérans géorgiens en exil (1954). Il fut enlevé par le KGB, emmené à Moscou, accepta de reconnaître ses erreurs, et fait rare, fut libéré et envoyé en Géorgie où il travailla comme avocat. Enfin, un dernier exemple celui du Prince Mikhaïl Tsouloukidze (1894-1960), combattant dans les troupes du Tsar durant la Première Guerre mondiale (1914-1917), puis officier dans l’armée de la République Populaire de Géorgie (1918-1921), qui s’exila en Turquie puis en France. Il passa en Espagne où il servit avec les fascistes de Franco (1936-1939), puis s’enrôla dans l’armée française (juin 1940). Après la défaite, il accepta de servir l’Allemagne nazie (1942), et rejoignit la waffen SS dans la division de cavalerie Florian Geyer (août 1944), et bientôt une unité de SS Géorgiens dans le Nord de l’Italie (1944-1945). Il passa du côté des partisans italiens contre l’Allemagne (fin avril 1945). Trahison de circonstance, ce qui lui permit ensuite de se réfugier dans l’Espagne franquiste (1945), où il mourut en 1960. Dans l’immense majorité des cas, ces collaborateurs géorgiens furent engloutis dans l’écrasement de l’empire hitlérien, et ceux qui furent pris vivants par les alliés, furent livrés à l’URSS, qui s’empressa de les faire fusiller, ou de les déporter en Sibérie (1945-1946). C’est en référence à cette longue histoire torturée que la Légion Unie du Caucase fut formée, avec nous l’avons dit une idée plus générale de la formation d’un grand état caucasien, idéalement formé de territoires pris sur la Fédération de Russie.

Divisions internes, scissions et désertions.La formation de la légion eut réellement lieue en juin 2022, et après avoir fait scission d’avec la Légion Nationale Géorgienne elle installa sa base arrière à Nikolaïev. Cette scission eut lieue quand cette légion accepta dans ses rangs un porte-parole LGBT, Sarah Ashton-Cirillo, qui fut ensuite mis sur la touche pour des déclarations d’appels aux meurtres de Russes et la division d’une haine raciale insoutenable, même pour l’Ukraine. Une partie des membres de la Légion Nationale quittèrent en claquant la porte l’unité, refusant de servir avec ces gens, et refusant d’abandonner leur discours nazi et islamiste. Une fois formée, l’unité fut immédiatement envoyée… à l’arrière du front pour des missions de police supplétive. Elle participa aux répressions et exactions contre les civils russes ethniques favorables à la Russie dans la ville de Nikolaïev, lors d’une campagne de chasse aux sorcières. Cette campagne faisait appel à la délation, à la dénonciation, et la Légion Unie du Caucase travailla en étroite collaboration avec le SBU, la police politique ukrainienne (juillet 2022). L’unité fut touchée par une autre scission, celle d’hommes qui formèrent le bataillon Sherekilebi (juillet), l’affaiblissant d’autant. Ceux qui quittèrent l’unité n’étaient pas d’accord la ligne politique du bataillon, notamment sur le fameux projet de la formation d’un état caucasien, sur la base de la Géorgie, et sur la base religieuse de l’Islam radical (rappelons qu’environ un quart des Géorgiens sont musulmans). Réduite à quelques compagnies squelettiques, la légion fut renvoyée au front, où elle essuya quelques pertes et de nouvelles défections (juillet-août). Ces combattants idéologiques, excellant dans les tortures et la maltraitance des civils, n’avaient en effet pas une grande fibre guerrière. Les moins courageux préférèrent déserter la légion.

Tortures et sévices contre les prisonniers russes. Encore réduite, la légion sombra ensuite dans le mécontentement général, notamment le refus d’être affiliée à l’armée régulière. Son chef se plaignit dans les réseaux sociaux que son unité était effectivement intégrée à l’armée ukrainienne, mais qu’aucun salaire n’était versé à ses hommes. Suite aux conséquences désastreuses du massacre de Kiev qui fut commis par la Légion Nationale Ukrainienne (30 mars), Gamsakhourdia annonça que la Légion Unie du Caucase ne pratiquait pas la torture, ni l’exécution de prisonniers russes, ni aucun mauvais traitements de ce genre. Mais il publia une vidéo de l’interrogatoire musclé d’un militaire russe (8 septembre), totalement nu et terrorisé, ligoté avec du scotch, placé à genoux et ayant été certainement torturé. Le sort dudit prisonnier n’est à ce jour pas connu, il est probable qu’il fut ensuite exécuté après avoir donné des informations qui lui été demandées (sur la vidéo, il est question de sa base). L’unité recrutait toujours des volontaires et des mercenaires de tous les pays du Caucase, ou régions du Caucase. Elle se trouvait dans la région de Kherson à l’automne 2022. Ils s’illustrèrent dans la ville de Kherson, dans une affaire de vol de propriétés privées sur des Ukrainiens (juin 2023). L’affaire fit scandale, ils durent quitter les lieux après avoir pillé les maisons, et la justice ukrainienne enterra l’affaire. L’unité fut de nouveau repérée début août 2024, dans la poche de Koursk. Les hommes de la légion se sont livrés à des crimes de guerre, des pillages, ont filmé leurs méfaits, et le fruit de leur pillage. Le 23 août 2024, une photo est apparue où ils étaient déjà rentrés en Ukraine. L’unité avait été complétée de nombreux Sud-Américains et hispanophones, avec l’arrivée en mars 2024, d’un nouveau commandant ayant vécu 5 ans en Espagne.

Le petit dictionnaire des fanatiques de la Légion Unie du Caucase.

Georgi Akhalaya (1984-), originaire de Géorgie, il vécut l’essentiel de sa vie à Tbilissi. Il fit des études professionnelles et travailla essentiellement dans le bâtiment comme électricien ou plombier. Il s’enthousiasma pour la Révolution du Maïdan en Ukraine et publia à cette époque l’insigne du bataillon de collaborateurs nazis ukrainiens Nachtigal, qui se participa à la Shoah par balles sur le front de l’Est, en commentant par ces mots : « bataillon formé contre les Moskals et les Juifs ». Il s’était marié et avait eu une fille, il sombra dans l’addiction aux jeux vidéos et au bord de la pauvreté. Il se décida alors à émigrer en Espagne (2018-2019), pour le travail, puis bientôt en Russie (2019-2020), et de nouveau en Espagne, à Barcelone (2021). Il fut recruté par Dominic Mango, pour rejoindre la Légion Nationale Géorgienne (printemps 2022), et créa des pages pour récolter de l’argent afin de l’aider dans sa guerre. Il fut interviewé par une chaîne de TV locale dans la ville de Dniepropetrovsk (15 mai), puis décida de passer dans la Légion Unie du Caucase (juin). Il fut nommé commandant du groupe de renseignements, puis commandant du groupe appui-feu. Il fut légèrement blessé au front (12 juillet).

Kakhaber Amiranashvili (1978-), originaire de Tbilissi, Géorgie, il fit des études professionnelles, et fut l’un des soutiens de Saachkavili durant la Révolution des Roses (2003), puis se maria et eut deux enfants. Il émigra en Allemagne, s’installant à Stuttgart (2013), puis fit venir sa famille. C’est un parent d’Erekle, qui l’incita à venir s’enrôler dans la Légion Nationale Géorgienne. Il vînt alors en Ukraine (printemps 2022), puis passa dans la Légion Unie du Caucase (juin), et dans le bataillon Sherekilebi. Après de lourdes pertes devant Donetsk, l’unité fut retirée du front et s’installa à Vinnytsia (août), et ne revînt pas sur le front.Il prit la fuite en Géorgie dans la foulée, puis s’installa en Allemagne, où il se trouvait à l’été 2023.

Shalva Badzaboua (6 décembre 1976-), originaire d’une province de la Géorgie, il fit une carrière militaire dans l’armée géorgienne (jusqu’en 2016). Il développa une russophobie maladive, malgré de nombreux parents et cousins vivants en Russie. Il semble qu’il ne travailla pas par la suite, vivant peut être de sa pension de retraite. Il rejoignit l’ONG de la CIA, La Table Ronde du Caucase Libre. Il vînt en Ukraine à une date inconnue, s’enrôlant dans la Légion Unie du Caucase, et fut identifié dans ses rangs par une photo dans la région de Kherson (13 septembre 2022). Il suivit son unité dans la région d’Artiomovsk (janvier 2023). Il fut blessé à la jambe dans la bataille (31 janvier), et fut évacué vers l’arrière. Il ne fut plus revu sur le front, sa blessure ayant été sans doute grave, ou lui ayant donné des raisons de déserter et de s’enfuir.

Levan Berouachvili (6 novembre 1998-), originaire de Géorgie, il se maria (2008), et eut un fils et une fille (2011 et 2016). Il fut repéré en Ukraine (2024), s’étant enrôlé dans la Légion du Caucase, qui participa à l’attaque dans la région de Koursk (août 2024). Lui et d’autres Géorgiens de la Légion se sont livrés à des pillages et se sont filmés en montrant les objets qu’ils avaient volé. Une photo est apparue de lui (23 août 2024), ou la Légion avait déjà été retirée du front et se trouvait en Ukraine.

Nika Bitchakhiya dit Beach (1992-), originaire d’un village de Géorgie, installé en Abkhazie, il émigra avec sa famille dans la région de Ternopol en Ukraine, au moment de la Guerre d’Abkhazie (1992-1993). Il fit des études professionnelles en cour du soir, diplômé (2009), il se maria avec Ukrainienne (2014) engagée dans un bataillon de représailles, Julia Boïko (1993-), chef pâtissière dont il eut un fils. Son épouse demanda le divorce (2015), aussi préféra-t-il s’enrôler dans l’armée ukrainienne (2015), mais cette dernière changea ensuite d’avis. Ils abandonnèrent leur fils à leur famille et elle s’enrôla elle-même dans l’armée ukrainienne servant dans la 44e brigade d’artillerie, l’une de celles qui a tiré beaucoup d’obus sur le Donbass et qui ont fait et font beaucoup de morts parmi les populations civiles. Il servit dans le Donbass, dans la 44e brigade d’artillerie, dans le corps néonazi du DUK, et dans la 24e brigade mécanisée de l’armée ukrainienne. Néonazi convaincu, il était membre du parti Pravy Sektor et se fit prendre en photo faisant le salut nazi. Il continua à servir dans l’armée, recevant de l’armée une parcelle de terrain pour y construire sa maison en récompense de ses services (2018). Mais il se fit remarqué par des délits, et fut verbalisé les années suivantes pour de petites infractions pénales liées souvent à son alcoolisme chronique. Il fut verbalisé pour une tentative de corruption envers un fonctionnaire de l’état (13 février 2019), tentant de fuir des poursuites pénales en passant en Pologne. Il offrit 100 dollars à un garde-frontière qui le fit arrêter aussitôt. Il passa en justice (22 février 2019), et fut condamné à une amende de 8 500 hryvnias. Il fut ensuite arrêté par la police dans un bar, complètement ivre et ayant déclenché une bagarre (10 mars 2020), mais l’affaire fut enterrée sans doute après l’intervention de sa hiérarchie militaire. Sa femme dénonça sur les réseaux sociaux ses frasques, notamment sa passion pour l’alcool, les sites pornographiques et sa vie dissolue, en particulier l’emprunt d’argent à des proches sans retour. Elle se décida finalement au divorce, après qu’il eut été mis en défaut de paiement et avoir accumulé une dette de 150 000 hrynias (2021). Il s’enrôla ensuite dans la Légion Unie du Caucase (juin 2022), et participa aux répressions, meurtres et tortures de populations civiles pro-russes dans la région de Nikolaïev (juillet-août). Il fut légèrement blessé à l’arrière de la tête et à l’arrière de la cuisse droite, dans un bombardement sur le front de Kherson (4 septembre), et reçut sa carte de membre de l’organisation de la CIA, la Table Ronde du Caucase Libre à l’hôpital (6 septembre). Il publia une vidéo terrible, où il interrogeait un prisonnier russe entièrement nu et ligoté avec du scotch, qui fut certainement torturé et liquidé par la suite (publiée à la date du 8 septembre). Il ne retourna pas au front, et commença à demander de l’argent en justifiant les nombreux soins médicaux que sa blessure nécessitait. Il se trouvait à Lvov toujours dans cette activité de collectes d’argent (février 2024). Il semble que sa blessure mal soignée, l’a laissé invalide.

Shotiko Bitadze (27 avril 1998-), originaire de Géorgie, sa famille déménagea de province vers la capitale Tbilissi. Ses parents étaient de fervents soutiens de Saakachvili. Un peu perdu dans son adolescence, il rata ses études et travailla un temps comme saltimbanque dans les rues de Tbilissi, déguisé en clown et marchant avec des échasses (2019-2020). Il travailla ensuite dans une agence d’organisations d’événements (jusqu’en 2022). Il vînt ensuite en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Nationale Géorgienne (mars 2022). Il passa ensuite dans la Légion Unie du Caucase à sa formation (mai-juin). Il publia sur ses réseaux sociaux des informations sur la mort et les blessures de nombreux combattants de son unité, suite à l’attaque d’hélicoptères russes sur le QG de l’unité (juillet). Il a participé aux répressions politiques dans la région de Nikolaïev, l’arrestation et la maltraitance de civils, ainsi que le pillage des maisons. Il aimait s’afficher avec des tapis volés dans les maisons de ses victimes. Après la publication d’informations sur sa vie dans les réseaux russes, il a accusé la Géorgie et collaborer avec la Russie (août). Il rentra ensuite en Géorgie (septembre), mais retourna ensuite au front. Il fut grièvement blessé et perdit la main droite dans un bombardement (mars 2023).

Lado Gamsakhourdia (1988-), originaire de Géorgie, né en Abkhazie, sa famille prit la fuite et s’installa en Géorgie à Poti (1992). Il fit des études supérieures à Tbilissi dans l’Académie de Technologie, et se maria avant de divorcer (2012). Il milita dans le parti de Saakachvili, et participa à des manifestations de l’opposition (2019), arrêté en compagnie de sa mère durant des émeutes (20 juin). Il milita dans les rangs d’une ONG financée par les USA et l’USAID, la Table Ronde du Caucase Libre (7 octobre 2020), puis entama des études d’archéologie (2021). Il abandonna ses études et décida de s’enrôler dans la Légion Nationale Géorgienne, mais son avion fut bloqué par le gouvernement géorgien, en partance pour Kiev et comprenant un certain nombre de mercenaires. Il réussit toutefois à rejoindre l’Ukraine (fin mars 2022). Il fit des déclaration assassines sur l’état des troupes et l’armement et déclara refuser de monter au front sans avoir été correctement armé et entraîné (avril). Il fut finalement envoyé sur le front, et fut légèrement blessé par un tir d’artillerie russe en compagnie de 8 autres soldats de la légion (mai). Il fut évacué sur Ternopol et resta un moment en convalescence, puis décida de quitter la légion pour fonder la Légion du Caucase Unie (juin). L’unité ayant du mal à recruter et à se financer, une partie des hommes qu’il avait rassemblé quittèrent son unité pour former le bataillon Sherekilebi (juillet). Il fut envoyé avec son unité à Nikolaïev, où ils participèrent à des rafles de civils pro-russes, et se livra à des exactions, tortures et exécutions de « collaborateurs (août). Il prône la formation d’un état du Caucase libre, englobant la Géorgie, les républiques séparées d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie, l’Ossétie du Nord, l’ensemble du Caucase, y compris les territoires aujourd’hui en Russie, et en Arménie, jusqu’à la Mer Noire et englobant Krasnodar et le Kouban. Il fut dépossédé de son commandement pour des raisons inconnues (3 mars 2024). Il se rendit ensuite en Pologne et revînt dans les rangs de la légion pour participer à l’offensive de Koursk (août).

Georgi Gelachvili (2002-), originaire de Tbilissi, Géorgie, sa famille est proche du fondateur de la Légion Unie du Caucase. Il fit des études secondaires puis fut appelé au service militaire dans l’armée géorgienne (2020-2021). Après avoir été démobilisé (septembre 2021), il émigra pour le travail en Pologne et fut happé par la propagande antirusse intense qui inonda les écrans après l’opération spéciale russe. Il décida de passer en Ukraine où il s’enrôla dans la Légion Nationale Géorgienne (mars 2022), et servit durant la bataille de Kiev et d’Irpen, à ce titre il participa à des exactions contre les civils pro-russes, maltraitances et tortures, déshabillage et humiliations en public (mars-avril), et pourrait avoir participé au massacre de prisonniers russes, dit de Kiev (30 mars). Il fut engagé au combat dans le Donbass, et après un bombardement sévère de leurs positions par l’artillerie républicaine, il décida de retourner en Géorgie et retourna dans son pays (10 mai). Il préféra passer dans les rangs de la Légion Unie du Caucase (juin), et rejoignit cette unité à Nikolaïev (fin juillet), où il participa à de nouvelles exactions contre les civils, dans l’opération de chasse aux sorcières organisée dans la ville. Il s’installa avec des camarades dans l’appartement de malheureux qui avaient été liquidés (août). Il a été pris en photo à Nikolaïev avec des civils ligotés et agenouillés qui furent certainement exécutés dans les heures ou jours suivants. Il est recherché en Fédération de Russie pour ses crimes de guerre et le mercenariat.

Gelan Gelenava (27 juin 1987-), originaire de l’Abkhazie, sa famille déménagea ensuite en Géorgie. Il fit des études professionnelles dans le bâtiment. Il fit ensuite son service militaire (vers 2006-2007). Il aurait sans certitude participé à la guerre contre la Russie (2008), et affirma avoir mené un groupe de guérilla. Il se maria à deux reprises, ayant 4 enfants de deux femmes différentes, une Géorgienne et une Ukrainienne (cette dernière rencontrée en 2016). Il travailla ensuite comme taxi et vivota d’expédients et de petits boulots. Il émigra ensuite en Ukraine, s’installant avec sa nouvelle compagne à Krivoï Rog (3 enfants sont nés de cette union). Il s’enrôla dans l’ONG de la CIA, la Table ronde du Caucase Libre (2022), puis dans la Légion Unie du Caucase (été 2022). Il fut nommé au grade de capitaine dans l’unité (29 août), puis assistant du chef de la légion. Il avait été impliqué dans les meurtres et répressions politiques dans la région de Nikolaïev. Il publia ensuite des vidéos de l’arrière, appela les habitants du Caucase en Russie à ne pas combattre pour leur pays, voire à les rejoindre en Ukraine pour combattre. Il n’y a ensuite pas de nouvelles de lui.

Georgi Gigaouri (1989-), originaire de Tbilissi, Géorgie, il s’enrôla dans l’armée géorgienne (2014), et fut envoyé dans les forces de l’OTAN, en Afghanistan (2014-2015), ayant été formé comme tireur d’élite. Il quitta les rangs de l’armée géorgienne pour s’enrôler en Ukraine dans la Légion Nationale Géorgienne (6 avril 2022). Il fut blessé et hospitalisé (mai), puis préféra entrer dans la Légion Unie du Caucase (juin), qui fut formée à Ivano-Frankovsk en Ukraine. Il quitta vite cette dernière pour rejoindre le bataillon Sherekilebi (juillet), et fut envoyé dans la région de Donetsk. Il quitta l’unité également rapidement, annonçant ses futures fiançailles et rentra en Géorgie (5 juillet). Il publia ensuite des vidéos le montrant en train de dégrader et vandaliser des voitures de citoyens russes ou des biens.

Gigi Gnolidze (?-), originaire de Gori, Géorgie, il vînt s’enrôler dans la Légion du Caucase (été 2022).

Shalva Iasachvili (15 juin 1982-), alias lance-grenades, ou Prédateur, originaire de Géorgie, vivant dans la capitale, Tbilissi. Il fit des études secondaires, mais sombra ensuite dans le banditisme, les cambriolages. Il fut condamné à plusieurs reprises écopant de peines de prison de plus en plus lourdes pour le récidivisme. Il eut un fils d’une compagne qu’il abandonna ensuite (18 novembre 2015), puis tenta de se ranger. Il ouvrit un garage à Tbilissi (2017). Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Unie du Caucase (21 juin 2022), et tenta de réclamer de l’argent sur les réseaux sociaux et se donna le grade de capitaine. Il servait en réalité comme chauffeur-mécanicien. Il rejoignit l’ONG de la CIA La Table Ronde du Caucase Libre. Il renia ensuite la religion orthodoxe et affirma s’être converti au culte des dieux Vikings et s’encarta dans le parti néonazi Pravy Sektor, puis dans l’organisation bandériste de l’OUN.

Ramaz Jangidze, dit Thomas Shelb, ou Ramazotti Roma, ou Cicatrice(1991-), originaire de Géorgie, il fit une carrière dans l’armée géorgienne, notamment dans les forces spéciales, et servit également dans les forces de l’OTAN en Afghanistan (?-2013), puis passa en Ukraine à une date inconnue. Il était un soutien du Président Saakachvili, favorable à l’intégration à l’Union européenne et à l’OTAN de la Géorgie. Il devînt membre de l’ONG Caucase Libre financée par l’USAID et les USA et s’enrôla dans la Légion Nationale Géorgienne (mars 2022). Il participa au massacre de Kiev (30 mars), où furent assassinés, torturés et exécutés des prisonniers de guerre russes. Il préféra entrer dans la Légion Unie du Caucase (juin), puis dans le bataillon Sherekilebi (juillet). Il servit sur les positions de Kontantinovka, près de Donetsk, et après des pertes sévères par les bombardements d’artillerie républicains, l’unité fut retirée du front et se réfugia à Vinnytsia (août). Il se maria avec une Ukrainienne originaire de Dniepropetrovsk (17 septembre), et jusqu’à présent ne semble pas être retourné au front.

Avtandil Kadjaya (26 mars 1985-), originaire de Géorgie, il fit une carrière de militaire. Il participa dans les forces spéciales à des missions pour l’OTAN au Kosovo (2004). Il travailla ensuite comme instructeur et probablement comme mercenaire ou garde du corps. Il fut un partisan du Président Saakachvili et rejoignit l’ONG de la CIA, la Table Ronde du Caucase Libre. Il s’enrôla dans les rangs de la Légion Nationale Géorgienne (15 mars 2022), et participa aux combats autour de Kiev. Il fut l’un des criminels de guerre dans la région d’Irpen, ou lui et ses camarades torturèrent des prisonniers russes, qu’ils assassinèrent en se filmant (la vidéo fut diffusée dans les médias anglo-saxons). Il passa dans la Légion Unie du Caucase (juin). Il fut blessé dans l’attaque d’hélicoptères russes (3 juillet), dans le Donbass, région de Donetsk. Il fut évacué vers l’arrière, et il avait fondé peu de temps avant une unité dissidente, le bataillon Sherekilebi. Il sortit de l’hôpital (15 juillet), et annonça passer à la « lutte politique » à travers les réseaux sociaux, pour lutter contre « la propagande russe » et surtout contre le gouvernement géorgien. Puis après quelques posts d’agitation politique, il semble avoir disparu des radars. Il est possible qu’il est perdu l’usage d’un œil dans l’attaque des hélicos russes, et portait un tatouage sataniste avec une chèvre.

Gela Kakhabrichvili (1971-), originaire de Géorgie, il fit des études secondaires et s’enrôla dans l’armée géorgienne. Il participa à la Première Guerre d’Ossétie du Sud (1991-1992), perdue par la Géorgie, puis à la Guerre d’Abkhazie (1992-1993), et ensuite dans les troupes du Ministère de l’Intérieur. Il fut mêlé à la corruption, au trafics et contrebandes notamment de cigarettes et d’armes, lié à des groupes mafieux locaux (1993-2003). Il passa ensuite dans un commando de la Marine géorgienne (2003), et fut formé par des instructeurs de l’OTAN américains et britanniques, nommé sergent. Il fut envoyé dans des missions de maintien de la Paix de l’ONU, au Kosovo, puis dans les troupes de l’OTAN en Irak (2003-2006). Il se lança ensuite dans les affaires et fonda une société qui périclita par la suite, puis ferma (2007-2017). Il prit sa carte dans le parti politique de Sakaachvili Mouvement National Unifié (2021), puis passa en Ukraine à une date inconnue, où il s’enrôla dan la Légion Unie du Caucase (juin 2022). Il participa aux exactions, assassinats et tortures contre les populations civiles pro-russes dans la ville de Nikolaïev (juillet-août), et a rejoint l’ONG Caucase Libre (22 août 2022). Il n’y a ensuite aucune trace de lui.

Zourab Karchava (1983-), originaire d’Abkhazie, de Batoumi en Géorgie, sa famille prit la fuite à la Guerre d’Abkhazie (1992-1993) et s’installa à Borjomi en Géorgie. Il fit des études supérieures en relations internationales, puis en psychologie, diplômé (2006). Il travailla comme psychologue, et donna des cours de yoga, de méditation et de wu-su (entraîneur dans ce sport dès 2001). Il fit une longue carrière dans la psychologie, en particulier dans le support aux familles des malades atteints du cancer, ou encore dans la soutien aux familles de déplacés et migrants. Il était un membre de l’ONG Caucase Libre financée par l’USAID et les USA, et décida de passer en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Nationale Géorgienne (fin mars 2022). Il préféra passer dans les rangs de la Légion Unie du Caucase (juin), puis il fut blessé dans la destruction de l’État-major de l’unité par des hélicoptères russes (12 juillet). Il fut évacué vers un hôpital de l’arrière, puis il décida prudemment de prendre la tangente et de retourner en Géorgie. Il déclara à cette époque sur les réseaux sociaux que « mon état mental et physique ne me permet pas de continuer à servir pleinement, les médecins me recommandent la réadaptation à long terme ». Il fut ensuite révélé qu’il existait des poursuites judiciaires en Ukraine contre lui, car il s’était livré au pillage et avait menacé des habitants, dont une jeune femme. Il a ensuite disparu des radars.

Georgi Kesareli (3 août 1989-), originaire d’Akhaltsikhi, Géorgie, il fit des études secondaires et fit ensuite son service militaire (vers 2009-2010). Il affirma avoir combattu dans les rangs des Tchétchènes dans l’année 2004, et dans la courte guerre contre la Russie en 2008. Il affirma avoir une compagne et deux enfants. Il fit ensuite des études supérieures à l’école polytechnique (2014), et s’enrôla dans l’armée géorgienne. Il fit des missions dans les troupes de l’OTAN, en Afghanistan. Il quitta la Géorgie après avoir été expulsé de l’armée et choisi l’exil, car il supportait le régime de Saakachvili. Il émigra en Espagne, vivant à Cordoue (2017). Il travailla comme vigile dans une discothèque à Grenade. Il vînt en Ukraine et s’enrôla dans la Légion nationale géorgienne (mars 2022). Il fut nommé commandant de la Légion Unie du Caucase (3 mars 2024). Sous son commandement de nombreux hispanophones furent enrôlés dans la légion, d’Amérique du Sud, ou d’Espagne. Il était toujours propriétaire d’une petite entreprise en Géorgie, qu’il gérait à distance. Il participa avec son unité à l’attaque de la poche de Koursk (août 2024), avant quelle soit retirée rapidement du front (vers le 23 août).

Dato Khositashvili (?-), originaire de Tbilissi, Géorgie, père de famille, il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion unie du Caucase (2022).

Boria Medzmariachvili (?-), originaire de Batoumi, Géorgie, il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Unie du Caucase (2022).

Zoubar Odichvili (années 70-26 avril 2023), originaire d’un village de Géorgie, il fit des études secondaires et se passionna pour la culture nordique. Il devînt sculpteur et fabricant de figurines et personnages en bois ou métal, reprenant les thèmes vikings et scandinaves et sombra aussi dans l’idéologie néonazie, affichant sur ses réseaux sociaux des symboles nazis, le portrait d’Hitler ou d’autres thématiques liées à ce mouvement. Il vint en Ukraine à une date inconnue, et s’enrôla dans la Légion Unie du Caucase (juin 2022), où il participa à Nikolaïev à des opérations de représailles, tortures, exécutions et humiliations (juillet). Il se prit en photo aux côtés du néonazi ukrainien et organisateur de camps pour enfants à Ternopol, Vladimir Moseyko. Il se trouvait en « vacances » à Lvov et publia de nombreuses photos de cette ville (août). C’est un de ces soldats « épouvantails à moineaux », qui aiment se montrer avec de nombreux insignes, médailles et patchs, mais qui ne combattent que rarement au front mais se montrent de manière ostentatoire partout où cela est possible. Il se montre en particulier avec l’insigne de la Légion Géorgienne des collaborateurs nazis, et avec l’insigne du parti néonazi ukrainien Pravy Sektor. Il fut tué sur le front le 26 avril 2023.

Miro Vanadze (?-), originaire de Géorgie, il vînt s’enrôler dans la Légion du Caucase (été 2022).

La Légion Unie du Caucase et la Table Ronde du Caucase Libre sont des organisations interdites en Fédération de Russie, pour l’apologie du terrorisme, la diffusion de la haine raciale et l’extrémisme radical.

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