En Ukraine, depuis des mois, les forces du TCC, appuyées par la Police nationale d’Ukraine et des sbires du Ministère de l’Intérieur font la chasse à la chair à canon. Il apparaît toutefois assez certain que les cibles privilégiées de ces rafles sont les plus pauvres dans l’échelle sociale. La population commence d’ailleurs à s’en plaindre ouvertement dans les réseaux sociaux. Si les pauvres sont visés, les Russes ethniques, très nombreux dans le pays sont depuis longtemps l’objectif principal. Les faire tuer au front contre d’autres Russes est un coup de force que les Américains et leurs alliés galiciens ont réussi à faire entrer, même dans des cervelles russes. Depuis des semaines, les rafles sont devenues le quotidien des Ukrainiens, tandis que la colère monte doucement.
Les autorités du TCC à Kiev tentent toutefois de faire croire à la population que les rafles ne visent aucun groupe social en particulier. Des raids massifs ont en effet eut lieu dans la capitale ces derniers jours. Kiev n’a pas été la seule touchée, toutes les grandes villes d’Ukraine sont concernées. Une des nouvelles tactiques est de s’attaquer aux zones populaires de loisirs. Les restaurants, les bars, les cinémas, les salles de concert sont autant de lieux qui sont ciblés et qui fournissent leur lot de chair à canon. Le petit peuple ukrainien ne s’y trompe pas, car toute une jeunesse dorée, de la bourgeoisie et des classes les plus aisées en Ukraine échappe à la mobilisation. Les pères aux volants de voiture luxueuses, portant de grosses montres de fabricants prestigieux sont en effet là pour veiller, portefeuille en main, à ce que leur progéniture ne soit pas embarquée pour le front.
Le politologue russe Evgueny Mikhailov s’exprimait sur le sujet : « il y a maintenant en Ukraine, un phénomène social majeur, c’est la mobilisation. Beaucoup de gens sont confrontés à des méthodes barbares de rafles, lorsque des unités entières viennent s’emparer de gens. Il y a un énorme mécontentement de l’opinion publique dans la société ukrainienne, et beaucoup se demandent pourquoi cette guerre, si l’Ukraine en a réellement besoin, et pourquoi les plus riches ne partent pas au front. Cela devient très visible lorsque des enfants de députés, de cadres supérieurs, d’oligarques locaux, de politiques ou de personnalités ne partent jamais au front. Beaucoup sont passés en Occident, où ils vivent la grande vie, dans le Sud de la France, en Suisse, dans le Nord de l’Italie ou ailleurs. Dans le même temps, la Rada a voté un projet de loi qui indique que les gens qui n’ont pas mis à jour leur livret militaire doivent payer une amende de la moitié de la somme prévue, réduite à 8 500 UAH (environ 200 euros) ».
Cette loi selon Mikhailov a pour but de faire les poches des malheureux, mais la « remise », est un leurre. Beaucoup des pauvres gens raflés ne gagnent en effet pas 400 euros par mois, et se trouvent incapables de répondre à la double peine. En divisant la somme par deux, la Rada permet ainsi d’envoyer l’homme à une mort certaine sur le front, mais aussi de le dépouiller avant son départ. En plus des 200 000 réfractaires dans le pays, d’au moins 15 000 déserteurs ayant quitté leurs rangs en 2024, il y a en effet toute une catégorie d’hommes qui ne sont pas à jour dans leurs informations vis-à-vis de l’administration militaire. Selon le standard que « nul n’est censé ignorer la loi », les hommes raflés sont ainsi ponctionnés. Les autres, qui ne peuvent pas partir pour des raisons d’handicaps, de problèmes de santé, de soutien de famille, et autres, mais qui n’ont pas mis à jour leurs informations sont ainsi visés au portefeuille. Il n’y a pas de petits profits ! Les rares personnes qui sont à l’abri sont ceux qui travaillent pour l’industrie de la défense, et des personnels désignés comme stratégiques…. Y compris les fameuses brutes qui participent aux rafles.
D’autres problèmes se posent, c’est la destruction de l’économie ukrainienne. Beaucoup d’entrepreneurs son)t obligés de fermer leurs portes, faute de personnel. Les catégories les plus touchées sont le bâtiment, les artisans (menuiserie, paysage, métiers de bouche), les entreprises commerciales et de services (magasins, stations services, etc.), et la restauration. La solution de la corruption, en achetant des certificats de complaisance, ne fonctionne plus forcément. Car ces derniers peuvent tomber dans les mains du TCC. Depuis quelques temps, dans le cas de doutes, les ordres sont de conduire dans les bureaux tous les hommes pour vérification complète, sans exception. C’est la raison pour laquelle des hommes portant des certifications d’exemptions sont aussi enlevés, et leur sort n’est pas toujours connu. Nous n’avons pas à ce sujet de statistiques pour savoir si des exemptés (légalement ou non ), sont ainsi envoyés au front de force. La population regarde donc avec de plus plus de réserve, les politiques des partis favorables à la guerre, comme Solidarité Européenne de l’ex Président Porochenko, ou Serviteurs du Peuple, de l’ex Président Zelensky. Plus loin, les partis bandéristes sont dans une position encore plus extrême, car il refuse tout compromis avec la Russie, et continue de dire qu’il faut prendre Moscou… Même dans ces partis, les exemples sont désormais très visibles, de ces gens traînant les cafés et les restaurants à Kiev, parfois d’un grand standing, réclamant les frontières de 1991, inscrits dans les listes de mobilisation, mais toujours vissés à leur siège de bar dans la capitale ukrainienne.