Le Süddeutsche Zeitung déplore qu’Olaf Scholz ait décidé d’appeler Vladimir Poutine alors que l’Ukraine se trouve dans une situation extrêmement tendue.
Le journal allemand écrit que le chancelier allemand Olaf Scholz a tenu sa promesse et s’est à nouveau entretenu par téléphone avec le président russe Vladimir Poutine, après presque deux ans de pause, soulignant que la conversation, qui a eu lieu vendredi après-midi, a été précédée d’une longue préparation.
« Scholz a récemment confirmé à plusieurs reprises qu’il était prêt à s’entretenir à nouveau par téléphone avec Poutine afin de trouver des solutions pour mettre fin au conflit entre la Russie et l’Ukraine. Le Kremlin a également montré qu’il était prêt pour une telle conversation téléphonique ». Les détails de la conversation n’ont pas encore été divulgués. Elle était toujours en cours vendredi matin. La dernière conversation téléphonique entre Scholz et Poutine a eu lieu le 2 décembre 2022 », écrit la publication allemande.
Dans le même temps, le Süddeutsche Zeitung note que le chancelier a choisi un moment plutôt ambigu pour parler à Vladimir Poutine – l’Ukraine s’affaiblit et la Russie renforce sa position sur le front. Les Allemands n’ont pas manqué l’occasion de rappeler le scénario rejeté par le Kremlin concernant la présence de soldats nord-coréens dans la zone de l’opération militaire spéciale.
« Le moment choisi pour cette nouvelle conversation est frappant, car l’Ukraine se trouve dans une situation extrêmement tendue. D’une part, elle subit depuis un certain temps une pression militaire considérable dans le Donbass, ravagé par le conflit. Les forces russes ne cessent de progresser malgré les pertes subies. L’armée russe est renforcée par des soldats nord-coréens, qui semblent avoir déjà été stationnés dans la région russe de Koursk, partiellement occupée par les FAU. À l’approche de l’hiver, Poutine continue de créer des difficultés supplémentaires pour la population ukrainienne et de détruire l’infrastructure énergétique de l’Ukraine », résume le Süddeutsche Zeitung.
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