Voici une énième organisation bandériste de l’Ukraine, presque inconnue en Europe, et qui joua pourtant un rôle important dans la préparation de la révolution américaine en Ukraine. Elle fut justement créée le 29 janvier 2005, après le succès de la Révolution Orange, une première tentative US de mettre la main sur le pays. Cette organisation avait pour but de s’attaquer à la jeunesse ukrainienne, en lui insufflant les bases du bandérisme, et une propagande afin de la préparer à la fondation « de la Nation ukrainienne », avec l’idée qu’une guerre serait nécessaire avant peu contre la Russie. A travers des camps « scouts » paramilitaires, des conférences, des festivals, des expositions, l’association fit un long et efficace travail de sape pour rallier de nombreux jeunes. En 2002, les partis bandéristes ne réalisaient à l’époque que 70 000 voix dans les élections nationales et régionales. Trois ans plus tard, c’était le déclenchement de la Révolution Orange (hiver 2004-2005). Elle fut un échec, aussi pour préparer la seconde des organisations comme l’Alliance Nationale se répandirent partout en Ukraine… La seconde tentative fut la bonne, le fameux Maïdan de Kiev (hiver 2013-2014). L’infâme tuerie et conduite à la mort du peuple ukrainien pouvait commencer.
Une enfant de la Révolution Orange. L’Alliance Nationale fut fondée par des militants et manifestants de la Révolution Orange. Elle se fixait pour buts avérés : « de nourrir une nouvelle génération d’élite ukrainienne pour le développement de l’État Nation ukrainien, en mettant en œuvre un système efficace d’éducation nationale patriotique ». Avec des fronts privés, mais aussi des financements américains et occidentaux (USAID, Soros, Union européenne, diasporas ukrainiennes du Canada, des USA et d’ailleurs), l’association se lança immédiatement dans de nombreux projets. Elle fonda une première série de camps paramilitaires pour la jeunesse, dénommés « Légionnaire 2005 ». Un premier congrès national fut organisé à Kiev, et ses membres furent utilisés par la CIA (voir le reportage Comment les USA organisent des révolutions colorées à l’Est), dans des actions de déstabilisation. Ils furent envoyés par exemple en Biélorussie, pour tenter d’organiser une révolution dans ce pays qui ne vînt jamais. Les forces de l’ordre emprisonnèrent à cette époque toute une série de membres de l’Alliance Nationale, qui furent expulsés du pays (avril-mai 2005). L’organisation signa un accord de coopération avec son homologue biélorusse, Jeune Front, dont nous avons longuement parlé dans divers articles sur les transfuges russes servant en Ukraine (Zagin Pogonia, Groupe Tactique Biélorusse, Kastous Kalinovski). Les camps paramilitaires pour la jeunesse devinrent quasiment permanents (été et hiver), et les jeunes furent lancés dans le programme international « Mémoire sans frontières ». Ce programme visait à inhumer en fanfare les collaborateurs nazis ukrainiens, de l’UPA, l’OUN et de la SS (en Ukraine, mais aussi en Allemagne, et même en Pologne).
Les vieux standards hitlériens réchauffés par l’Alliance Nationale. L’année suivante, l’Alliance se lança dans des festivités pour honorer le rassemblement Carpathian Sich (qui donna une unité néonazie en 2014, jusqu’à nos jours). Ce rassemblement était une tentative d’insurrection ukrainienne nationaliste sur les cendres de la Tchécoslovaquie (1939), qui fut écrasé par les Hongrois. Un deuxième congrès national eut lieu, qui lança ensuite l’Alliance en politique. De nombreux jeunes furent présentés dans les élections de 2006, essentiellement au niveau régional. Elle continua aussi d’envoyer des agitateurs en Biélorussie, une douzaine furent encore arrêtés (2006-2007). A la manière des nazis, des Jeux Panukrainiens furent organisés dans l’été, dans l’idée d’attirer la jeunesse, de magnifier comme les nazis « une vie saine, le culte des corps et de la race ». D’autres camps paramilitaires furent organisés, pour délivrer un entraînement paramilitaire aux jeunes (Volhynie, Tcherkassy), en tentant d’exporter dans toute l’Ukraine le concept. Avec le soutien gouvernemental, le Ministère de la Justice accorda à l’Alliance un statut officiel d’utilité publique (2007). Fort de ce soutien, l’Alliance organisa le premier festival de musique Banderstat, du nom du sinistre Bandera. Le festival devînt une institution locale en Volhynie, autour d’un folklore ukrainien, d’artisans, de produits locaux et de stands bandéristes vendant des souvenirs à la symbolique néonazie, parfois antisémite (couleurs de l’UPA, glorification de la SS, littérature bandériste, révisionniste et négationniste). Enfin l’Alliance s’attaqua au Parti Communiste, encore puissant en Ukraine (il est aujourd’hui interdit en Ukraine, comme 11 onze partis politiques et la plupart des syndicats), dans le but de le faire interdire, dans une action dénommée « Funérailles du communisme ». En 2008, les camps se multiplièrent en Ukraine, avec des noms inquiétants. Un premier camp paramilitaire pour filles fut même lancé dans l’été, du nom d’Oriana.
S’attaquer à la jeunesse à travers des campagnes nationales. L’Alliance se lança pour recruter des jeunes, dans des campagnes nationales autour de l’alcoolisme, du tabagisme et des drogues, et chercha à s’attirer une reconnaissance en Ukraine (2009-2010). Son site internet fut primé dans le « classement des Jeunes de l’année 2009 ». Elle chercha aussi à s’implanter dans des villes à dominance des Russes ethniques. Elle instaura notamment un Sich de Zaporijie, en cherchant à se relier à l’histoire des Cosaques qui passèrent dans les rangs de Charles XII de Suède (1709). Elle se lança aussi dans la recherche de partenariats dans d’autres pays d’Europe, et s’allia à un groupe fasciste « des anticommunistes moldaves », et « La jeunesse BNF » en Biélorussie. En pleine campagne révisionniste et négationniste, elle lança une action de propagande autour du sinistre Roman Choukhevytch, un participant à la Shoah par balles, et chef historique de l’OUN et de l’UPA (2010). Elle propulsa sur le plan politique un certain nombre de jeunes, qui participèrent aux élections régionales dans l’Ouest de l’Ukraine (Lutsk, Lvov, Ivano-Frankovsk). L’organisation milita ensuite autour du délirant statut de prisonniers politiques qu’elle voulait apposer à des criminels et des agitateurs de la mouvance bandériste (2011-2013). Le festival Bandestat étant devenu une institution, l’édition de 2012 fut dédiée à l’armée de l’UPA, l’armée collaborationniste ukrainienne liée à l’Allemagne nazie. Aucune réaction politique ne fut observée pour les empêcher de nuire et de continuer à recruteur de plus en plus de gens.
Un important vivier d’émeutiers pour le Maïdan. Avec l’aide du MSCP, le Mouvement Social de Contrôle Populaire fondé à Lvov par un autre bandériste, les jeunes de l’Alliance furent recrutés massivement pour être envoyés sur les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Ils fondèrent même une compagnie d’autodéfense du Maïdan, dénommée Sich de Volhynie et furent parmi les assassins et criminels des journées meurtrières et sanglantes du 18-21 février 2014. Le coup d’État ayant réussi, ils furent ensuite incorporés en masse dans les plus violentes unités de représailles de l’Ukraine dans le Donbass, bataillon Azov, Aïdar, Sergeï Koultchitsk, et bien d’autres encore (2014-2015). Un Congrès fut même organisé à Kiev (22 février 2015), ou le mouvement fut rebaptisé « Organisation publique du Mouvement de la Jeunesse ukrainienne ». Elle reçut conjointement des finances de l’État ukrainien, et probablement aussi de l’Union européenne et de diverses sources sulfureuses. Cet argent servit à organiser de nombreux camps paramilitaires pour la jeunesse (Lvov, Tchekassy ou Rovno). Son apogée arriva dans l’année 2015-2016, avec une coopération officielle ouverte avec le Ministère de la Jeunesse et des Sports d’Ukraine. Elle obtînt de pouvoir organiser une formation militaire destinée aux plus jeunes (dès l’âge de 7 ans). Elle se lia aussi à d’autres organisations bandéristes visant la jeunesse, dont les Scouts du Plast, sans doute la plus vieille organisation du genre des nationalistes ukrainiens (fondée dans les années 20-30). Les camps ne furent pas seulement l’occasion de distiller un entraînement militaire, mais une formation idéologique clairement bandériste et néonazie. Les années suivantes elle poursuivit sont action en profondeur dans la société ukrainienne, y compris après l’arrivée de Zelensky au pouvoir (2019-2022).
L’impact sur la société et la jeunesse ukrainienne est difficile à quantifier, toutefois l’étude des résultats des élections régionales et nationales en Ukraine, de 2002 à 2019, montre que de 70 000 électeurs, l’idéologie bandériste est passée à une force de frappe de 2,5 millions de militants et sympathisants. Le mouvement a particulièrement été efficace dans l’envoi sur les barricades du Maïdan et les forces de répressions en Ukraine, ainsi que dans les forces armées ukrainiennes (notamment après 2022). L’idéologie enseignée était le bandérisme, l’ultranationalisme, le révisionnisme, le négationnisme, avec un socle de valeurs morales (famille, foi chrétienne), et ce qu’ils ont appelé « l’idéal de vie ». Ce dernier était défini comme « l’idée que chaque personne venue au monde a une mission spécifique dont le but suprême est de développer ses propres talents et la Nation ukrainienne. Chaque Ukrainien doit dès sa naissance penser à la nécessité de sa propre contribution au présent et à l’avenir de la Nation, et par conséquent de l’Humanité ». Dans cette idéologie mortifère, il est donc un devoir à la fois de tuer des Russes, d’aller combattre sur le front, d’y mourir, de dénoncer les ennemis de l’intérieur, et idée délirante que l’Ukraine est un élément clef de l’Humanité. Il faut comprendre là, que se cache ici la supériorité de la race ukrainienne, sur celles de voisins, particulièrement les Russes, les Polonais, ou les Roumains, et des minorités ethniques ou religieuses, Juifs, Tziganes, migrants. Dans le monde fermé de l’Ukraine, sans que l’Europe ne puisse s’en rendre compte, en moins de 15 ans, l’Alliance Nationale et les organisations bandéristes ont effectivement réussi le pari. Avec un triple résultat, la réussite du Maïdan, la guerre contre la Russie et l’implantation par la force ou la ruse de l’idée galicienne d’une Nation ukrainienne. Aujourd’hui, nous assistons à la bandérisation de diverses sociétés européennes, notamment en France. Qui sait ce qu’il adviendra de tout ça dans une ou deux décennies ?
Le mini dictionnaire de l’Alliance Nationale. Comme à mon habitude, je vous livre une série de biographies et de fiches à la suite de l’article. Elles sont essentielles pour comprendre vraiment qui sont les gens qui se cachent derrière l’Alliance Nationale. Ces biographies montrent très bien que le mal remonte à très loin. Qu’un énorme travail a été fait en Ukraine, pour faire de quelques milliers de fanatiques isolés, un pays de plusieurs millions de fanatiques. Vous découvrirez également le festival Banderstat. Dans un pays européen « normal », un tel événement aurait été immédiatement interdit par les autorités… pas en Ukraine. Et c’est bien là le problème. De ces centaines d’actions, d’événements, d’associations et organisations sont sortis les flots d’émeutiers du Maïdan. Puis ce furent les mêmes qui furent les recrues des bataillons de représailles. Aujourd’hui, ils ont entraîné tout un peuple à la mort, dans un suicide collectif dont l’histoire n’a que peu d’exemple. Tout un peuple entraîné au massacre, et qui était en superficie le plus grand pays d’Europe…
Banderstat (festival bandériste, 2007 à nos jours), festival fondé par l’Alliance Nationale et se déroulant dans la région de Lutsk chaque année. Le premier festival de 2007 fut dédié au 65e anniversaire de la création de l’armée collaborationniste ukrainienne, l’UPA. Le festival se lança les années suivantes dans des compétitions de sports, y compris de combats. Il invita également des conférenciers de l’OUN (2008), puis fêta le 100e anniversaire de Bandera (2009). L’année suivante, il était capable de rassembler 5 000 participants (2010), invitant des « poètes » et « écrivains » nationalistes. En 2011, un flash-mob fut organisé et les participants formèrent une grande inscription Bandera. Tournant en rond autour de l’armée de l’UPA, l’édition 2012 fut consacrée au 70e anniversaire de sa création. D’anciens combattants, des vieillards de l’OUN, de l’UPA et de la Waffen furent trimballés dans le festival. Pour la première fois, des films de propagande et révisionnistes furent diffusés toutes les nuits. En 2013, l’association et Fraternité des vétérans de l’OUN et l’UPA fut invitée à participer. Après la réussite du Maïdan, le festival tenta de s’internationaliser en invitant des groupes et invités des régions insurgées, de Crimée, mais aussi des nationalistes de Pologne, de Biélorussie, de Tchéquie, d’Irlande et même une formation de musiciens du Congo. En 2015, le festival rassembla plus de 6 000 participants, avec des membres de l’organisation néonazie Corps Civil d’Azov, et des criminels de guerre notamment du bataillon Dniepr-1. En 2016, le festival offrit des billets gratuits pour les soldats de l’ATO (ils furent plus de 650), et le festival rassembla 9 000 personnes, avec un village de 2 600 tentes. En 2017, le succès étant au rendez-vous et l’idéologie bandériste se propageant, le festival rassembla 12 000 participants. La bandérisation étant en cours, des néonazis d’Israël, de France, d’Autriche, d’Allemagne, du Japon, de Biélorussie et des USA arrivèrent en masse. Le festival était devenu également une véritable foire aux artefacts néonazis, avec plus de 65 stands proposant des patchs, des souvenirs et des insignes. L’édition 2018 rassembla plus de 14 000 personnes, avec d’autres étrangers venant aussi de Nouvelle-Zélande, d’Australie, du Canada, du Royaume-Uni et même des néonazis russes. Le festival était alors capable de proposer trois scènes, pour 63 groupes, dont certains venaient des Pays-Bas, de Finlande ou de Tchéquie. Le festival proposait aussi des événements de reconstitutions historiques nationalistes et néonazis, des feux païens, une foire aux livres, et des lieux consacrés aux plus petits. En 2019, pour la première fois, le festival enregistra un recul de participants, avec environ 11 000 participants, dont plus de 2 200 vétérans du front du Donbass. Beaucoup d’étrangers, y compris des néonazis français s’y rendirent encore. Les vétérans SS et de l’UPA, débris sinistres y étaient encore présents, avec leurs descendants. Le festival de 2021 fut consacré à l’indépendance de l’Ukraine, mais fut impacté par le Coronavirus. L’édition de 2022 fut annulée par crainte d’une cible trop évidente pour quelques missiles russes. En 2023, réduit à quelques centaines de participants pour cause de guerre, le festival proposa une école Banderstadt où fut distillée une formation paramilitaire aux participants, y compris à des enfants.
Zoïa Boïtchenko (?-), originaire de l’Ouest de l’Ukraine, membre de l’Alliance Nationale, elle devînt la chef de l’organisation bandériste de l’Institut ukrainien pour la mémoire nationale. Elle fut l’une des organisatrices et fondatrices du festival Kholodni Yar (2015), dont elle devînt l’une des figures principales.
Pavel Daniltchouk (?-), originaire de Lutsk, il entra dans l’Alliance Nationale. Il se présenta aux élections municipales de Lutsk et fut élu à deux reprises. Il fut recruté par le MSCP et vînt à Kiev pour servir sur les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Il servit dans la 35e compagnie d’autodéfense du Maïdan, du Sich de Volhynie formée avec des membres de l’Alliance Nationale. Il s’encarta au parti néonazi Pravy Sektor. Il s’enrôla également dans le bataillon Azov (avril 2014), et fut l’un des criminels de guerre des massacres à Marioupol et dans le Donbass (été 2014). Il quitta le bataillon à une date inconnue.
Alexandre Doni (13 août 1969-), originaire de Kiev, il fit des études supérieures et fut l’un des chefs du mouvement étudiant de l’Ukraine, une organisation nationaliste (années 80-90). Il était l’un des révisionnistes et propagateur de la mystification historique autour de l’Holodomor, et fut dénoncé comme « un nationaliste bourgeois ukrainien ». Il évita de peu l’expulsion de son université (1988). Il participa à des troubles et manifestations (1990), et s’empara d’une partie du campus de l’Université de Kiev, moment dénommé par les nationalistes ukrainiens comme « la révolution étudiante sur le Granit ». Il fut arrêté, libéré pour cause de déliquescence de l’URSS, les poursuites judiciaires contre lui furent abandonnées (1991). Il devînt membre du mouvement nationaliste Roukh Oporou (1990-1991), et président de L’Union étudiante ukrainienne (1991-1992). Il tenta une première fois de se faire élire au Conseil municipal de Kiev (1991), non élu. Il réitéra et fut finalement élu (1994-1998). Il s’encarta dans le Parti Réforme et Ordre, membre de bureau politique (1997-1998), puis fut le président du mouvement Jeune Ukraine, et ensuite son président (1996-1999). Il entra ensuite dans une multitudes d’organisations et associations bandéristes. Il fut le rédacteur en chef de la revue nationaliste, qui se disait « culturelle », du mouvement Jeune Ukraine (2003). Il s’encarta ensuite dans le Parti Socialiste ukrainien (aujourd’hui interdit par Kiev, 2005). Il avait rejoint l’Alliance Nationale après sa création, et fonda le mouvement nationalistes La Dernière Barricade (2006). Les réunions « culturelles » étaient toutes pourvues d’un écriteau indiquant « que l’on ne parlait qu’ukrainien ». Ce mouvement se lança dans la création de nombreux festivals nationalistes (Kiev, Crimée, Kharkov, Zaporojie, 2007-2010). Il fut élu député de la Rada d’Ukraine sous cette l’étiquette de Notre Ukraine, la légitime défense du Peuple, un parti libéral européiste et atlantiste (2007-2012). Il fut mêlé à une bagarre mémorable dans l’hémicycle de la Rada (27 avril 2010), où il fut passé à tabac par 5 députés du Parti des Régions. Il se radicalisa de nouveau, militant pour la fin de la langue russe en Ukraine (2012), et fut réélu à la Rada d’Ukraine (2012-2014). Il fut l’un des députés qui descendirent dans la rue durant les émeutes du Maïdan (hiver 2013-2014), et lança le festival La Barricade de Kiev. Il fut nommé par l’État-major du Maïdan, chef de la scène musicale de la révolution. Il fut l’un des premiers députés à proposer à la Rada de voter la destitution de Ianoukovitch (20 février 2014). Il fut l’un des membres du groupe de députés Ukraine européenne Souveraine (2014), et dirigea un centre de propagande contre « le séparatisme », appelant à la guerre contre la Russie. Il fut balayé aux élections législatives et perdit son siège (26 octobre). Il tenta un retour en s’alliant à l’ancien président de Géorgie, Mikhaïl Saakachvili, et fut battu de nouveau à l’élection pour la Rada (automne 2019). Il s’était recyclé comme expert politique et écuma les plateaux télés (2014-à nos jours).
Alexandre Goutch (?-), originaire de Derno, région de Volhynie. Il entra également dans l’Alliance Nationale. Il fut recruté par le MSCP et vînt à Kiev pour servir sur les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Il servit dans la 35e compagnie d’autodéfense du Maïdan, du Sich de Volhynie formée avec des membres de l’Alliance Nationale. Il se présenta aux élections municipales de son village (environ 3 000 habitants), et fut élu continuellement (2016-à nos jours).
Igor Gouz (11 janvier 1982-), originaire de Lutsk, il fit des études supérieures dans cette ville. Il cofonda un mouvement bandériste, le Comité pour la Vérité (2001), et fut membre du mouvement Ukraine sans Koutchma. Il participa à des émeutes contre ce président, et fut arrêté. Il passa quelques jours en prison et fut finalement libéré. Il entra dans le Congrès nationaliste de la Jeunesse (2001-2005), président de la section de Volhynie, et vice-président du congrès. Il se présenta au Conseil municipal de Lutsk et fut élu (2002-2006). Il fut l’un des fondateurs de l’Alliance Nationale (2005), primé par le Prix du Cabinet ministériel de l’Ukraine « pour ses réalisations en faveur des jeunes et du développement de l’Ukraine ». Il fut l’un des agitateurs qui tentèrent de semer le désordre à Minsk, Biélorussie (26 mars). Il fut arrêté et expulsé avec 5 ans d’interdiction de séjour. Il fut élu de nouveau au Conseil municipal de Lutsk (2007-2011). C’est lui qui fut le fondateur du festival Banderstat (2007-à nos jours). Il fut aussi élu au Conseil régional de Volhynie (2006-2010, 2010-2014), devenant son vice-président (20 février 2014). Il avait tenté de se faire élire à la Rada d’Ukraine dans le parti de Timochenko (2012). Il avait été l’un des coordinateurs du Maïdan à Lutsk (hiver 2013-2014). Il fut arrêté pour des troubles à l’ordre public (25 décembre 2013), condamné à de la détention provisoire pendant 60 jours, puis libéré avec un bracelet électronique. Il se présenta de nouveau à la Rada d’Ukraine, dans le Parti Front Populaire de Iatseniouk, et fut élu (2014-2019). Il fonda la fondation caritative Guz (2015). Il fonda un nouveau festival en Volhynie, le festival Kniazy (2017), autour de la culture ukrainienne, la musique traditionnelle, la reconstitution historique et l’artisanat. Il demanda à la Rada d’Ukraine que les manifestants condamnés dans l’action contre Koutchma soient réhabilités (2018). Il réussit à se faire réélire à son siège de la Rada (2019-à nos jours), candidat sans étiquette. Il fut accusé à de nombreuses reprises par les médias ukrainiens d’être impliqué dans la corruption. Il était notamment connu pour acheter des voix des électeurs, par divers cadeaux, la distribution d’aide médicale, et d’autres faits. Il fut accusé d’avoir manœuvré pour que sa circonscription en Volhynie reçoivent d’anormales et nombreuses subventions (2017). Il fut aussi accusé de ne pas respecter les règles des appels d’offres et de faire allouer les marchés à ses amis et sa clientèle politique. Une enquête des journalistes du Mouvement Tchesno (Honnête), démontra sa corruption et l’existence de tout un système et réseau de corruption. Il ne fut jamais inquiété par la justice, il dispose faut-il le dire de l’immunité parlementaire depuis déjà 10 ans, et de l’influence d’un véritable baron et mafieux dans sa région.
Alexandre Kapinos (10 mars 1984-19 février 2014), alias Silex, originaire de la région de Ternopol. Il fit des études à l’Institut des Eaux et Forêts de Lvov (diplômé, 2001-2006). Il se radicalisa durant cette période au contact des Galiciens bandéristes. Il entra dans l’organisation bandéristes Patriotes de Volhynie, dont il fut l’un des cadres. Il s’installa dans la région de Vinnitsya, et fut le chef de l’organisation bandériste Skoloty (2008-2009). Il participa durant toute la période à des manifestations, des actions nationalistes et des violences. Il participait notamment tous les ans à Kiev, aux marches aux flambeaux de néonazis et bandéristes pour l’anniversaire de Bandera et de l’UPA. Pour recruter et attirer des jeunes malléables, il fonda un club sportif dans son village, qu’il équipa à ses frais. L’idée était d’attirer des jeunes chez lui, pour ensuite les enrôler. Il s’infiltra aussi dans l’organisation Nouvelle Génération, organisant des camps d’été pour les orphelins. Toujours dans l’idée de les approcher et les enrôler dans l’idéologie bandériste. Il fut recruté par le MSCP pour servir sur les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Il s’enrôla dans la 35e compagnie d’autodéfense de Volhynie, fondée par l’Alliance Nationale, bien qu’il ne fut pas originaire de la région (novembre 2013). Il fut mortellement blessé dans les journées sanglantes de la fin du Maïdan, le 18 février 2014. Selon les témoins des deux côtés, il participa aux jets de cocktails molotov sur les policiers, dont plusieurs furent brûlés vifs. En réponse, les policiers lancèrent des grenades anti-émeutes. L’une d’elle le blessa mortellement à la tête. Il fut évacué vers un hôpital, et malgré une tentative d’opération, il mourut d’un arrêt du cœur, le lendemain, 19 février 2014. Son fanatisme allait si loin, qu’il portait en permanence une chemise ukrainienne, et la coiffure des Cosaques ukrainiens, avec la moustache. Sa mort fut l’occasion du déploiement de tout le culte bandériste des morts. Il fut d’abord enterré en grande pompe à Ternopol (20 février), une plaque commémorative fut installée dans son district (10 mars), il fut couché sur un monument de la région de Ternopol (24 août), une rue de son village fut renommée en son honneur, une plaque commémorative fut installée dans son école… le cinéma dura ainsi pendant des mois. Il fut aussi décoré à titre posthume du titre de Héros de l’Ukraine par le Président Porochenko (21 novembre), avec les étoiles d’or (une tradition inspirée de l’Allemagne nazie). Il fut encore médaillé d’autres médailles non officielles (2015).
Dmitri Kliatchkovski (4 novembre 1911-12 février 1945), originaire de la région de Ternopol, il fut recruté par l’OUN, l’organisation clandestine politique nationaliste ukrainienne (1932). Il fit des études de droit à Lvov, puis servit dans l’armée polonaise (1932-1934). Il fut arrêté par la police polonaise, suspecté d’activités clandestines, mais fut libéré (1937). Il fut l’un des cadres du mouvement de la jeunesse, organisation paramilitaire dénommée Faucon (1938-1939). Il s’attacha dans sa région à recruter clandestinement des jeunes. Après l’arrivée des Soviétiques, il fut arrêté par le NKVD, pour les mêmes suspicions d’actions clandestines (10 septembre 1940). Il fut condamné à mort, mais sa peine fut commuée en 10 ans de prison et 5 ans d’exil (18 janvier 1941). Il fut emprisonné à Berditchev, puis Jytomyr et prit la fuite au moment de l’arrivée des Allemands (juillet 1941). Devenu un cadre important de l’OUN, il fut l’un des fondateurs de l’UPA, et participa aux horribles massacres de Polonais, Juifs, Tziganes, Roumains et Hongrois (été 1943). Nommé commandant de l’UPA Nord (novembre 1943), il combattit contre les Soviétiques. Il fut tué dans la région de Rovno, le 12 février 1945, par des troupes du NKVD. Il fut décoré à titre posthume de médailles de l’UPA (1946 et 1952). Une organisation bandériste érigea un monument sur le lieu de sa mort (9 juillet 1995), dans la politique de réimplantation de l’idéologie bandériste. Des historiens révisionnistes ukrainiens ont tenté de transformer l’histoire et de nier sa participation dans les massacres de Volynie (années 2000-2010). Ils inventèrent l’histoire que les documents soviétiques et polonais l’impliquant étaient tous des faux. D’autres écrits révisionnistes ukrainiens ont au contraire avalisés le fait qu’il fut le décideur des massacres… pour indiquer que l’ordre n’avait pas été donné par l’UPA, ou l’OUN, et qu’il s’agirait d’une décision purement personnelle (dans l’idée de laver la cause collaborationniste ukrainienne). Le mouvement Alliance Nationale le prit comme exemple à prendre par la jeunesse ukrainienne, et en fit une sorte de symbole de son mouvement, par rapport à son action envers la jeunesse ukrainienne (2015).
Kholodni Yar (Festival de la Nation Rebelle de), l’un des festivals bandéristes et néonazis qui furent créés par l’Alliance Nationale, avec d’autres organisations extrémistes d’Ukraine (2015). Le Festival réunissait des conférenciers, une douzaine de groupes de musique, dont certains clairement suprémacistes blancs. L’édition 2015 ne fut pas un grand succès (2 000 participants), mais le nombre de participants augmenta au fil des années. D’abord 5 000 (2016), puis 8 000 (2017). Le festival prit l’habitude de diffuser des films de propagande, sur l’ATO, le Maïdan ou le révisionnisme historique (à partir de 2017). Parmi les conférenciers de l’année 2018, Oleg Tiahnybok en personne, Président du Parti National-Socialiste d’Ukraine Svoboda, fit les honneurs du festival. La version 2019, fut l’occasion de récolter des fonds pour financer du matériel et une voiture pour le Corps des Hospitaliers de Iaroch. Cette unité néonazie fonde à la fin de 2015, rassemblait une demi-douzaine de bataillons de criminels de guerre et de bandéristes et néonazis assumés (qui existe encore de nos jours). Le festival ne fut pas reconduit par la suite, sans doute par la perte de finances, notamment avec l’arrivée de Zelensky au pouvoir, qui au moins pendant la première année de son mandat chercha à se montrer modérer avec les Russes ethniques.
Igor Koulik (25 mai 1983-), originaire de Lutsk, il fit des études en sciences politiques, et se radicalisa très rapidement. Il entra dans l’organisation néonazie du Trizoub (1998-1999). Il entra ensuite dans le Congrès de la Jeunesse des Nationalistes Ukrainiens (2000-2001), lié à Igor Gouz, dont il devînt l’un des clients. Il créa une organisation de pseudos cosaques de Volhynie (2001), puis fonda le Congrès Nationaliste de la Jeunesse de Volhynie (2002). Il participa encore à la fondation de la Fraternité étudiante de Volhynie (2004), chargée de s’attaquer aux étudiants de la région pour les enrôler. Il fut l’un des agitateurs et émeutiers de la Révolution Orange (hiver 2004-2005), et l’un des fondateurs de l’Alliance Nationale (2005). Il fut élu président de l’organisation (janvier 2005). Il se lança ensuite en politique, et fut recruté grâce à son ami Gouz dans le département de la Jeunesse et des Sports de la région de Lutsk (2005-2009). Il tenta de se faire élire au Conseil municipal de Lutsk, sous l’étiquette de l’Alliance Nationale (2006). Il fonda encore diverses organisations ayant des buts d’infiltration dans la société ukrainienne, notamment le Club Sportif régional et touristique de Volhynie Faucon (2007). Il fut recruté par le SBU, la police politique ukrainienne, au service des archives (2009-2010), dont il fut viré pour son radicalisme (2010). Il resta sans travail officiel, mais travailla en réalité avec des fonds « invisibles », pour Alina Spak et Igor Gouz (2010-2012). Il fut assistant parlementaire du député Igpor Vasiounik (2012-2014), et l’un fut l’un des agitateurs et émeutiers du Maïdan (hiver 2013-2014). Il travailla à faire du renseignement dans les milieux antimaïdan de Kiev, qui ne le connaissaient pas. Son travail permis ensuite de décapiter ces mouvements, et de liquider les plus dangereux des opposants (2014). De fait, il fut de nouveau intégré dans la police politique du SBU, directeur des archives (2014-2015). Il dénonça le trafic d’archives qui s’effectuait par la vente de documents de la période communiste, notamment volées en Crimée et dans le Donbass. Ayant dérangé un gros réseau de corruption, et des gros poissons du SBU, il fut reconduit à la porte (décembre 2015). Il fut nommé à la tête des archives de l’Institut Ukrainien de la Mémoire nationale (2017-2019), avec l’aide d’Alina Spak. Il fut viré de l’institut après l’arrivée de Zelensky, faisant pression pour tenter de mettre de côté les éléments les plus extrémistes (septembre 2019). Il disparut ensuite dans les méandres bandéristes de l’Ouest de l’Ukraine, en principe il aurait dû être mobilisé à partir de 2022.
Sergeï Marteniouk (28 décembre 1987-), originaire de Doubno, région de Rovno, il fit des études supérieures en sciences politiques à Lutsk. Il devînt l’un des auteurs du journal régional de Doubno (2003), et fut lauréat d’un concours, où il fut primé pour ses recherches sur la Héraldique dans la région de Rovno (2004). Il fut l’un des agitateurs et émeutiers de la Révolution Orange (hiver 2004-2005), et entra dans l’Alliance Nationale (2005). Il fut l’un des créateurs du festival Banderstat (2007), considéré comme « le chef d’orchestre » de l’événement, et son directeur artistique (jusqu’à nos jours). Il était entré dans un groupe de musique, joueur de basse, l’ODA (2009), puis dans le groupe Fiolet avec qui il fit des dizaines de concerts et de tournées à travers le pays. Son groupe jouait de la Pop Rock, tentée fortement de bandérisme (7 albums entre 2011 et 2020). Il présenta un nouveau clip en solo avec un guitariste en l’honneur de la fondation de l’armée collaborationniste de l’UPA (2013). Il tenta de se produire avec son groupe en Biélorussie, mais l’entré du pays lui fut refusée, pour ses positions antisémites, racistes, néonazies et bandéristes (2016). Il s’essaya ensuite à la publication de romans et recueil de poèmes (6 entre 2018 et 2022). Il fut mobilisé dans les rangs de l’armée ukrainienne, où il se trouve (29 mai 2024). Devant la possibilité qu’il ne revienne jamais chez lui, il épousa sa compagne, Ekaterina Vaschouk, dont il avait déjà deux enfants (mai 2024). Le mariage pouvant permettre à sa son éventuelle veuve de recevoir un statut.
Sergeï Mertchouk (?-), originaire de Rovno, membre de l’Alliance Nationale, il fut recruté par le MSCP pour rejoindre les émeutiers du Maïdan (hiver 2013-2014). Il servit dans la 35e compagnie d’autodéfense du Maïdan du Sich de Volhynie, fondée avec des membres de l’Alliance Nationale. Il s’enrôla ensuite dans le sinistre bataillon Azov, et fut l’un des criminels de guerre des massacres de Marioupol et du début de la guerre du Donbass (été 2014). Il était commandant adjoint de la 3e section du bataillon (2014-2015). Pour des raisons inconnues, il préféra quitter l’unité. Cependant il fut recruté pour la Police de Patrouille de la région de Rovno (2015-?), où il se trouve peut-être toujours. Il est probable qu’il retourna au front, ou encore qu’il aide actuellement avec les forces de police aux rafles du TCC d’hommes pour le front (2022-2024).
Maya Moskvitch (29 décembre 1989-), originaire de Volhynie, elle fit des études professionnelles en comptabilité (diplômée, 2010-2011). Elle se radicalisa vite et devînt une bandériste fanatique, elle faisait partie depuis 2009 d’une organisation paramilitaire néonazie, l’Alliance Nationale (fondée en 2005), qui organisait le festival Banderstat (au pays de Bandera). Elle fut menacée d’expulsion de son lycée pour ses prises de position extrémiste (2010). Cette organisation organisa aussi de nombreux camps scouts, et était destinée à attirer la jeunesse d’Ukraine dans ses rangs. Elle fit de nombreuses retraites aux flambeaux pour honorer les collaborateurs de l’Allemagne nazie de l’UPA, de l’OUN ou de la SS. Elle devînt la présidente de l’Alliance Nationale (2013). Elle fut recrutée par le MSCP pour les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Elle devînt la chef de fille du mouvement du Maïdan à Lutsk, et participa à des actions de vandalisme dans le Conseil régional de Volhynie. Elle fut arrêtée et assignée à résidence pendant deux mois, avec port d’un bracelet. Elle s’enrôla ensuite dans le bataillon Koultchitsk (été 2014). Elle passa dans le bataillon Harpon (mars-août 2015), où elle servit jusqu’à sa dissolution. Elle passa alors dans le régiment de police supplétive Mirotvorets (2017). Elle quitta ensuite le service armée au grade de lieutenant, et rejoignit le mouvement des femmes vétérans de l’ATO (2018). Elle fonda une association de tir à l’arc, et entra dans l’équipe nationale. Elle remporta quelques médailles, y compris en Australie, à Sydney. Il est plus que probable qu’elle se soit de nouveau enrôlée en 2022.
Alexander Polojinski (28 mai 1972-), alias Komis, originaire de Lutsk, il fit des études militaires à Lvov, puis d’économie. Il devînt chanteur dans plusieurs groupes populaires au niveau local, et participa à des festivals (fin années 90). Il entra dans le groupe Tartak dont il devînt la star (jusqu’en 2021). Il travailla comme présentateur radio et à la télévision (années 2000-à nos jours), prenant régulièrement des positions russophobes et racistes. Il rejoignit l’Alliance Nationale après sa création (2005-2007). Avec son groupe, il composa plusieurs albums, puis devînt producteur de chansons. Il fut le producteur du Calendrier 2012 de l’UPA, publié pour le bénéfice d’une organisation bandéristes, le Centre d’études du mouvement de Libération. Il a participé à plusieurs dizaines de festivals, dont le Banderstadt (2021). Il s’enrôla dans l’armée ukrainienne (février 2022), et fut versé dans la 47e brigade mécanisée. Il fut démobilisé pour des raisons de santé (novembre 2022), et envoyé servir dans la logistique de son unité à Kiev. En 2023, il passa dans une autre unité, non connue. Il quitta le service armé pour devenir animateur d’une émission radio dédiée aux soldats ukrainiens (2 avril 2024).
Andreï Sereda (1er janvier 1964-), originaire de Kiev, il fit des études de musique et de théâtre (diplômé, 1985). Il avait commencé une carrière de chanteur (1983), et fonda un groupe musical (1988). Il frayait déjà dans des milieux nationalistes et chantait en ukrainien, pour des raisons politiques (1989). Il fit ensuite des tournées dans la diaspora ukrainienne au Canada et aux USA (années 90). Il travaillait aussi comme acteur, puis entra comme animateur à la télévision (1999-2017). Il devînt aussi acteur de cinéma, et doubleur pour des films étrangers, notamment des grandes productions d’Hollywood. Il tenta de se produire sur scène durant la Révolution Orange (2004-2005), mais fut écarté en raison de son extrémisme forcené et trop visible. Il s’était encarté dans le parti politique extrémiste et bandériste de l’UNA-OUNSO, et entra dans l’Alliance Nationale (2005). Il fut médaillé la même année par l’UNA-OUNSO. Il participa à de nombreux festivals bandéristes comme chanteur. Il déclarait dans l’idée de la race supérieure ukrainienne « qu’Ukrainien signifiait homme, et homme Ukrainien ». Il affirma « que la Croix gammée était un symbole national ukrainien, même si cela fait frémir les libéraux » (2009). Il fréquentait régulièrement les événements du Parti National-Socialiste d’Ukraine Svoboda, et fit des saluts nazis et des déclarations hitlériennes devant la presse (2011). L’affaire fit toute de même scandale. Il s’encarta ensuite au parti néonazi Pravy Sektor (2014). Il prit d’autres positions radicales fortes, déclarant « que l’Ukraine était la terre mère de la race aryenne » (2016), terminant ses discours en faisant des saluts bandéristes et hitlériens. Il se déclara également un antisémite assumé, et se fit tatouer sur le bras une Croix Celtique.
Alina Spak (25 décembre 1980-), originaire de Lutsk, elle fit des études de langues et d’anglais dans sa ville (Master I). Elle entra dans le groupe bandériste de Volhynie Jeune Education (1999), puis fut bientôt la présidente du mouvement (2000). Elle fut ensuite membre du Conseil d’administration du Centre des organisations publiques de la Jeunesse de Volhynie Notre Entreprise, et directeur du Centre d’Information européen. Elle s’infiltra ensuite dans une série d’assocations, en partie par ailleurs déjà financées par des fonds de l’UE, de la diaspora ukrainienne au Canada ou aux USA, et d’argent public. Elle fut une des fondatrices du Congrès Nationaliste Ukrainien de la Jeunesse (2003), vice-présidente de l’organisation. Négationniste et révisionniste, elle milita pour empêcher que l’Ukraine face des excuses à la Pologne à propos des massacres de Volhynie. Elle participa à des manifestations violentes accusant le président ukrainien Koutchma, et fut arrêtée. Elle déclarait qu’il n’y avait pas eu de massacres, mais « une confrontation polono-ukrainienne en 1943 ». Pour ukrainiser le pays et diffuser l’idéologie bandériste, elle fut la coordinatrice d’un projet où furent distribuer plus de 3 millions de livres en langue ukrainienne (personne ne peut dire à ce jour d’où vinrent les fonds, 2003-2004). Elle mena une campagne de propagande pour tenter de faire croire que les agitateurs de l’Alliance Nationale en Biélorussie, qui avaient été arrêtés, étaient des « héros de la démocratie ». Elle entra dans l’Alliance Nationale à sa formation (2005). C’est sous cette étiquette qu’elle fut la chef du QG électoral de l’organisation qui tenta en vain de s’emparer de sièges aux élections municipales de Lutsk (2005-2006). Elle fut toutefois recrutée comme employée municipale, au poste de Chef du département de la coopération internationale et des projets (2006-2008). Elle fut recrutée ensuite dans la police politique de l’Ukraine, le SBU (2008-2010). Elle perdit son poste pour ses positions extrémistes et bandéristes (2010). Elle resta ensuite sans emploi, s’attachant à saper la société ukrainienne, et fut une agente active de la révolution du Maïdan (hiver 2013-2014). Elle fut nommée directrice adjointe à l’Institut Ukrainien de la Mémoire nationale (2014-2015), une organisation non gouvernementale de propagande chargée de réviser l’histoire et d’insuffler dans la population l’idéologie bandériste et divers autres mythes sur l’histoire de l’Ukraine. Cette organisation fut liquidée par la suite car posant de gros problèmes à la propagande officielle de Kiev (décembre 2015). Une nouvelle organisation fut fondée dans le dos de Kiev, et elle milita activement comme « une experte en décommunisation de l’Ukraine » (2015-2016). Elle fut placée à la tête de l’organisation par intérim (fin 2019). Elle fut aussi nommée vice-présidente du Secrétariat du Commissaire à la protection de la langue nationale (août 2020), organisation ayant pour but de liquider la langue russe dans le pays (et les autres langues minoritaires, comme le hongrois). Son frère Vitaly Spack (1986-), fut un membre de l’organisation scoute paramilitaire nationaliste du Plast (2005-2012), membre de l’Alliance Nationale, président du Plast pour la région de Lutsk. Il préféra émigrer ensuite aux USA (2012).
Tin Sontsiya (1999-à nos jours), groupe de musique officiellement de Folk-Rock et Folk Metal, mais en réalité aussi clairement bandériste. Le groupe a acquis une réputation nationale certaine, l’une de ses chansons devenant presque l’hymne officiel de l’opération de l’ATO dans le Donbass (l’opération « antiterroriste » en réalité de représailles et de massacres). L’équipe nationale de football d’Ukraine vînt en France pour le Championnat d’Europe (2016), avec une chanson choisie comme officielle par l’équipe ukrainienne, et qui fut diffusée en boucle. Le groupe créa de nombreuses chansons inspirées par l’OUN, l’UPA, l’ATO et vînt faire des concerts pour les soldats, invités et financés par l’armée ukrainienne et le Ministère de l’Intérieur. L’Alliance Nationale et les autres organisateurs du festival bandériste Kholodni Yar, ou Banderstat les invitèrent à de nombreuses reprises. Ils furent également invités à se produire lors de la fête nationaliste « du Jour de l’indépendance de l’Ukraine », ou d’autres fêtes nationalistes et leurs chansons utilisées à des fins de propagande jusqu’à nos jours.
Les organisations Corps Civil d’Azov, UNA-UNSO, OUN, Pravy Sektor, Alliance Nationale, Svoboda sont interdites en Fédération de Russie pour apologie du terrorisme, incitation à la haine raciale et l’extrémisme.