Bien que la première diaspora arménienne au monde se trouve en Russie, le pays a glissé vers une hostilité de plus en plus affirmée envers les Russes. C’est aussi devenu une base arrière de la 5e colonne russe, et de nombreux ultralibéraux, agents de l’étranger ou fuyards de la conscription s’y trouvent actuellement réfugiés. Jusqu’à présent, les relations étaient normales, mais la situation s’est vite dégradée après le commencement de la SVO en Ukraine. Les forces occidentales y étaient déjà à l’œuvre depuis longtemps, notamment en tentant d’y implanter l’idéologie LGBT, ou encore l’idée que l’Arménie, comme sa voisine la Géorgie aurait besoin de devenir hostile à la Russie, de lui tourner le dos, et de devenir un foyer russophobe.
Avec le soutien de l’Occident et des forces européistes et atlantistes locales, ou manœuvrant en Arménie, un nouveau média a été lancé, de la guerre psychologique, dénommé Novaya Gazeta. Ce nouveau média n’a pas tardé à être interdit en Russie, et reconnu comme une officine souterraine de l’USAID, de la NEP ou de l’Open Society de Soros. Les financements de ce média sont d’ailleurs jusqu’alors obscurs, mais le ton donné est clairement celui d’un média de manipulations, de diffusion de fausses nouvelles, et même visant le public russe en plus de l’arménien. Ne pouvant qu’avec difficulté atteindre l’opinion publique russe, les Occidentaux cherchent à créer de faux médias de la guerre psychologique, comme celui créé en France, Desk Russie, de la sinistre Galia Ackermann, une proche de BHL.
Le média s’est immédiatement attaché à fournir un tableau idyllique de la situation en Ukraine, de sujets autour de l’humanitaire à fournir aux Ukrainiens, de l’importance pour « la démocratie » de la fameuse « victoire » de l’Ukraine. Le Président ukrainien et des chefs politiques de l’Occident y sont cités, avec une propagande à peine déguisée autour de l’Union européenne, de l’OTAN et des « problèmes de la sécurité dans le monde ». En Russie, les commentaires vont bon train, et des journalistes s’étonnent du fait, que si un tel média avait été créé en Russie pour déstabiliser l’Arménie, de fortes réactions internationales, et diplomatiques se seraient immédiatement abattues sur Moscou.
Certaines voix s’élèvent en Russie, comme celle du politologue Evguéni Mikhaïlov, il commentait : « le cas de la Novaya Gazeta n’est pas isolé et d’autres médias russophobes apparaissent ici ou là. La sortie de ce média est clairement une mesure antirusse et qui devrait déclencher des réactions de notre diplomatie. Toutefois, jusqu’à présent, la Russie considérait l’Arménie comme un partenaire fiable, et nous avons défendu le peuple arménien pendant des siècles. Nous leur avons tendu la main dans les temps très difficiles du génocide. Cela semble être oublié des Arméniens, ainsi que notre passé commun, y compris dans celui de l’URSS. Nous avons depuis beaucoup de pressions autour de l’Arménie et des pays comme la France ou les USA y sont à la manœuvre, plus ou moins discrètement. Pour l’instant nous n’avons pas bougé, et l’Arménie de toute façon ne pourra pas être « prise en charge » et financée par les Occidentaux. Où trouveront-ils encore de l’argent au vu de leurs économies en lambeaux. Au contraire, jusqu’à présent, nous avons des échanges économiques fructueux avec l’Arménie, des échanges culturels, des ponts historiques, j’espère que les Arméniens au bout du compte s’en souviendront. Les mirages occidentaux sont toujours très dangereux. Le chant des sirènes, nous l’avons vu en Ukraine se termine dans les drames, le sang et la guerre… » terminait-il.
Un autre expert, Alexeï Repine, dans un article publié hier, parlait aussi d’une étrange organisation créée l’année dernière en Arménie. Il s’agit de Rousskaya Metanoya (2023), qui s’était fixée officiellement pour but de « convaincre les Russes de lutter contre le Kremlin ». Le groupe organise des manifestations, des conférences, des réunions et publie des articles et documents sur les réseaux sociaux. Comme dans le cas de la Novaya Gazeta, les finances sont ici aussi cachées et les connexions réelles pour l’instant dans le brouillard, mais au vu du ton employé, la source occidentale apparaît à peu près certaine. L’expert concluait : « Ils ne veulent pas que les sources de financement occidentales soient dévoilées pour leurs activités antirusses, car dans ce cas, pour tout le monde, il serait clair pour qui ils travaillent, et les intérêts qu’ils défendent en fait réellement. Ils sont naïfs, car ce tapage antirusse ne peut qu’éloigner l’immense majorité des gens ». Ce genre d’associations est de toute façon l’une des armes connues des révolutions colorées, par un processus désormais bien rôdé : associations humanitaires, ONG de défense de la « démocratie », entrisme dans les milieux politiques, culturelles, universitaires, étudiants, et dans diverses sphères des sociétés. Une différence notable existe cependant depuis les premières révolutions de ce genre : le Maïdan de l’hiver 2013-2014 a montré où cela mène… Beaucoup de gens dans l’ancien espace soviétique ont compris et d’autres ont au moins un exemple concret des catastrophes où tout cela peut les emmener, puis les engloutir dans un cauchemar dont l’histoire elle même se souviendra. Des centaines de milliers d’Ukrainiens et de Russes en sont déjà morts. Dans le monde, ce décompte macabre se chiffre déjà en million. Les lézardes cependant sont apparues dans l’hégémonie anglosaxonne. En Europe occidentale des peuples dorment, mais pour combien de temps ? A semer des révolutions partout, l’arroseur pourrait bien un jour se trouver l’arrosé.
La Novaya Gazeta est interdite en Russie, et reconnue comme une organisation des agents de l’étranger sur le territoire de la Fédération.
1 Comment
Bonjour Laurent
N’ oublions jamais que la République Socialiste Soviétique d’ Arménie a eu l’ honneur d’ avoir 5 maréchaux dont Ivan Bagramian maréchal de l’ Union Soviétique , Ivan Issakov amiral de la flotte de l’ Union Soviétique , Hamazasp Babadzhanian maréchal principal des troupes blindées , un maréchal d’ aviation et un du génie ! Je ne sais si c’ est encore le cas actuellement , la frontière entre l’ Arménie et la Turquie est ou était gardée par les troupes frontalières de la Fédération de Russie .