C’est un sujet qui se développe en Ukraine depuis de longs mois, avec des protestations vaines des familles, dans des manifestations dans la rue. Les gens veulent savoir ce que sont devenus leurs proches, mais Kiev ne se presse pas pour régler la situation et pour cause. Il y a quelques semaines j’ai eu la chance de discuter avec un soldat d’un bataillon de volontaires de l’armée russe, qui se trouvait durant des mois dans les combats de la bataille de Tchassov Yar. L’homme racontait par le menu que les forêts aux alentours de la ville étaient remplies de cadavres de soldats ukrainiens. Me montrant des photos, il indiquait que l’armée ukrainienne ne s’encombrait pas avec ses soldats tués au front, et qu’ils n’étaient pas la plupart du temps relevés. Après une série de reculs pendant des mois, les Ukrainiens préfèrent abandonner leurs morts, afin de fuir plus rapidement et de ne prendre aucun risque. En effet, la moindre station longue sur la première ligne du front peut s’avérer fatale, par l’arrivée de nombreux drones. Selon lui, rien que dans son petit secteur plus de 30-35 cadavres avaient été abandonnés (il pensait qu’ils étaient des centaines dans la région de cette ville), les photos montrant des corps réduits à l’état de squelette et profanés par les animaux.
L’Ukraine se retrouve ainsi avec plusieurs dizaines de milliers de portés disparus (plus de 7 000 à l’été 2022, au moins 16 000 en 2023, peut-être 45 000 à ce jour), mais qu’il serait facile finalement de classer dans la catégorie des hommes tombés au front. Les témoignages des autres soldats sont assez nombreux (dans la plupart des cas) pour donner l’indication que tel ou tel homme fut tué dans une action. Les autres raisons de cette stratégie pendable sont de cacher les pertes et de fausser les statistiques, tout en infligeant cependant des souffrances morales aux familles des soldats. Chaque porté disparu nécessitera en effet une procédure judiciaire, pour qu’un tribunal décide si oui ou non l’homme fut tué, et ouvrir des droits aux familles, pour les veuves et les orphelins au premier chef. Du côté des aveux du Président Zelensky, les annonces des pertes frisèrent le ridicule, 17 000 en 2022, 37 000 à la fin de l’année 2023, environ 82 000 à la fin de l’année 2024, des chiffres qui sont bien sûr hors de la réalité et de très loin. La population a subit dans l’année passée une très grande pression du fait de la mobilisation, tandis que les résistances et les réfractaires se sont multipliés face aux violences des bureaux militaires. Mais Kiev est resté sur une ligne et un chemin dégoulinant de sang.
Des journalistes ukrainiens eux-mêmes ont parlé de 15 000 déserteurs, rien que pour l’année 2024, de 170 000 réfractaires et de 900 000 personnes non enregistrées dans les bureaux, ou dont les données ne sont pas à jour. Dans l’opinion publique internationale, mis à part les déclarations farfelues des journalistes occidentaux et de politiques, les gens ont conscience des pertes lourdes de l’Ukraine. Beaucoup pensent que des négociations de paix peuvent se dérouler dans l’année à venir, notamment du fait de l’arrivée de Trump à la présidence américaine. En Ukraine, la population est déjà fatiguée par 10 ans de guerre, 11 ans en avril prochain. Une économie en ruine, des milliards détournés dans les poches de corrompus, à tous les stades de la société, des politiques en passant par l’armée ou l’administration, aussi en secret beaucoup d’Ukrainiens attendent la fin de cette folie, notamment la masse silencieuse des gens normaux ou des Russes ethniques, malgré leur départ massif en Russie, sans parler de plus de 6 millions de réfugiés en Occident. Les gens s’inquiètent aussi de la suite, car l’hécatombe grandit, et l’on murmure que les tranches d’âges les plus jeunes devront être envoyées au front.
Les chiffres les plus optimistes, rien que pour la folie de l’opération manquée de Koursk parlent de 40, voire 50 000 tués, dont 5 600 rien que pour les trois dernières semaines. Dans le Donbass, l’armée ukrainienne a subi défaites sur défaites, incapable d’arrêter l’offensive russe. Les plus pessimistes d’ailleurs sont bien les journalistes ukrainiennes. La chaîne télévisée 1+1 parlait d’un million de soldats tués, portés disparus, prisonniers et blessés, alors que les médias locaux publient tous les jours des rubriques nécrologiques. Rien que pour Kiev, en quelques semaines, un groupe d’activistes russes a décompté 1 185 de ces rubriques, 986 pour la région de Vinnytsia, et la liste des morts est sans fin. Un site du culte bandériste des morts a publié dernièrement des dizaines de milliers de noms pour les pertes ukrainiennes rien que pour l’année 2023 (Le livre de la Mémoire, chaque page concerne une quinzaine des mois de l’année). Ce culte qui s’est largement implanté en Ukraine, est à la fois une arme de propagande, un ciment de formation « de la Nation » ukrainienne, mais a l’immense désavantage de révéler la vérité dans toute son horreur. Le site qui publiait autrefois (2014-2021), des fiches pour chaque homme avec des photos et des informations, ne peut désormais publier que des listes de noms, avec l’information du grade, car il faudrait des mois pour venir à bout de ce travail titanesque. Zelensky parlait déjà fin 2022, de la formation d’une armée d’1 million d’hommes, et aujourd’hui Kiev affirme vouloir maintenant mobiliser, armer et envoyer au front un total d’1 million d’hommes… Les effectifs du TCC, les sbires et pourvoyeurs de cadavres pour l’armée ukrainienne ont atteint eux aussi un chiffre absurde : plus de 120 000 fonctionnaires, eux-mêmes épaulés par la Police Nationale, des forces supplétives du SBU et du Ministère de la Défense.
A l’arrière, malgré les plaintes, les entreprises ont été vidées d’une force vive précieuse, et de nombreux cas de l’envoi d’hommes en principe non mobilisables sont relevés. Troubles mentaux, vue déficiente, handicaps notoires, séropositifs, et jusqu’à des cas de pathologies lourdes ont été observés dans des scandales de plus en plus nombreux, où ces hommes impropres au service étaient recrutés de force. Lancé dans une course en avant suicidaire, le régime de Zelensky et toute une administration, toute une population de profiteurs, de mafieux, et de responsables locaux, n’ont qu’une idée en tête : tenter de sauver leurs têtes en alimentant la machine à broyer de cette guerre. Beaucoup dans le monde pensent que Zelensky ne pourra se maintenir à la tête du pays, ainsi que toute la clique vampirique qui dévore le pays depuis bien longtemps. Par veulerie et stratégie, Zelensky a même commencé de flatter le Président Trump, après l’avoir quasiment insulté pendant des mois, dans l’espoir que l’Occident continuera de creuser sa tombe avec l’Ukraine. Dans le pays, les familles des « disparus » ne peuvent donc que modestement s’afficher avec des portraits dans la rue, mais pris entre le pouvoir, la police politique et les bandéristes, tout écart se transformerait en répression violente, avec des chances de se terminer dans une des caves sordides du SBU.
Kiev préfère donc camoufler la vérité des pertes, par divers artifices : la propagande, en manipulant la presse occidentale, en gonflant les listes de disparus, voire en refusant de communiquer aux familles le devenir de leurs proches. Dans ces cas visibles par les manifestations en Ukraine, ces hommes ne sont ni morts, ni portés disparus… ils sont « peut-être prisonniers en Russie », afin plus tard d’affirmer par des mensonges éhontés qu’ils auraient été déportés ou assassinés par les Russes… Dans le cirque et cimetière géant d’Ukraine, il n’y a de toute façon plus aucune limite, ni aux fausses nouvelles, ni aux coups montés, ni aux mensonges, révisionnisme, négationnisme et réécriture des faits… Cela va tellement loin que des historiens ukrainiens affirment que l’Ukraine a fondé les civilisations égyptienne, grecque et romaine, et bien sûr a été volée de son héritage par les Russes… eux-mêmes issus du sein ukrainien.