Tout le monde se rappelle du fiasco que fut pour la France les fameux JO de Paris de l’édition 2024. Cérémonie d’ouverture choquante, avec des références satanistes et un tableau à l’image d’une France à la dérive. Les scandales s’étaient empilés les uns après les autres : un centre ville bunkerisé, des commerçants en colère, des épreuves de natation dans la Seine qui provoquèrent la maladie et des malaises chez les athlètes, des puces de lit, des rats, des primes fiscalisées aux athlètes, une ville de Paris entachée et ressemblant de moins en moins aux rêves des cartes postales, par sa lente dégradation, tant au niveau de la sécurité que d’une insalubrité désormais endémiques. Les JO de Paris furent probablement l’édition la plus controversée (avec l’édition de Berlin), de toute la longue histoire de cette institution sportive mythique.
Les JO une compétition sportive prisonnière de la propagande. La mairie de Paris et le gouvernement français attendaient beaucoup de ces jeux, dans une opération de communication qui cependant tourna vite très mal. Plusieurs scandales antérieurs avaient déjà auguré d’une catastrophe, des budgets largement dépassés, des rumeurs tenaces de corruption, et d’une organisation déjà dépassée par la tâche. Avec la Coupe du monde FIFA de football, les JO sont traditionnellement les événements sportifs les plus suivis à l’international, par des millions de spectateurs dans le monde entier. Dès les années 30, les JO étaient devenus un enjeu de propagande, l’exemple des jeux de Berlin en 1936 restant dans les mémoires, mais d’autres firent l’objet de manipulations ou d’événements politiques, ceux de Mexico (1968, ségrégation des noirs), Munich (1972, commando palestinien), de Moscou (1980, boycott des Occidentaux), de Los Angeles (1984, boycott des Soviétiques et leurs alliés), de Séoul (1988, problème de la guerre de Corée non résolu), de Sotchi (2012, intense propagande russophobe et antirusse de l’Occident) et enfin Paris (2024, exclusion des athlètes russes). Les JO de Paris présentaient également d’autres enjeux politiques pour tenter de montrer une France saine, toujours brillante, toujours attractive et appuyée sur une culture et une civilisation reconnues autrefois dans le monde entier. A l’image du couple Macron, et d’une dérive et mort lente de la France, les jeux furent finalement un bon résumé de l’état du pays. Le message qui fut envoyé au monde entier restant probablement l’un des plus grands échecs de communication jamais observé autour des JO. Il n’y eut pas même de « bonus » JO pour la France « des sans dent », le second enjeu étant de captiver l’opinion publique française au moins pendant quelques mois, pour magnifier le régime français, sa présidence et le système en place.
Blasphème, Coca-Cola et l’eau polluée de la Seine. Le ton fut donné avec une grossière caricature de la Cène, qui souleva des protestations dans de nombreux pays chrétiens. Le Vatican condamna lui-même la cérémonie, suivi par des nombreuses personnalités dans le monde entier. Dans l’ancien espace des colonies africaines, où se trouvent de nombreux chrétiens, le résultat fut catastrophique sur des populations très croyantes, quelle que soit leurs églises. Les commentaires allèrent bon train, y compris jusqu’aux États-Unis, et la constatation des experts internationaux fut que la cérémonie était « un symbole de la décomposition culturelle de la civilisation occidentale ». Les mensonges des organisateurs autour des épreuves dans la Seine eurent ensuite des effets catastrophiques dans la presse internationale. Les scandales s’accumulèrent avec des protestations sur l’interdiction de porter des hijabs qui choqua une partie des pays musulmans, et enfin la victoire d’un boxeur transgenre Imane Khelif qui acheva le discrédit. Ce dernier scandale d’une compétition truquée pour raison de diffusion de l’idéologie LGBT fit le tour du monde… Une autre affaire fit ensuite irruption autour d’un scandale écologique et de la distribution de millions de bouteilles en plastique par la firme Coca-Cola, dont on se demande bien comment elle avait pu obtenir un tel privilège commercial et publicitaire (des millions sous forme de sponsoring). Ces scandales se prolongèrent ensuite avec la cérémonie de fermeture, marquée par un drapeau olympique inversé, beaucoup y ont vu encore une sinistre mascarade d’inversion des valeurs, ou encore le scandale des primes honteuses et fiscalisées versées aux athlètes français. Une fois les JO clôturés, le cauchemar français aurait dû se terminer, mais bientôt d’autres plaintes émergèrent sur la qualité des médailles.
Des médailles en toc et les affres de l’équipe de pieds-nickelés de la Monnaie de Paris. Les premières plaintes furent lancées de France, par le nageur Maxime Grousset, suivi ensuite du skateboarder américain Nyjah Huston. Ils diffusèrent des photos de médailles en toc, dont les couleurs se dégradaient et s’écaillaient, provoquant la risée et des moqueries dans le monde entier. Par la suite plus d’une centaine d’athlètes participants aux compétitions et ayant remporté des médailles vinrent eux aussi se plaindre et demander que les médailles soient remplacées. La conception avait été accordée au géant du luxe français LVMH. Les médias révélèrent ensuite que ces médailles étaient d’un prix dérisoire (3,58 euros pour celles de Bronze), et ne comportaient pas de métaux précieux (la vraie facture est restée sujet de controverses). Un feuilleton médiatique scabreux commença alors, LVMH se retournant contre l’institution de la Monnaie de Paris, elle-même accusant ensuite l’Union européenne et des normes interdisant l’utilisation du trioxyde de chrome. Des centaines d’articles s’épanchèrent sur la « mauvaise qualité du vernis », jusque dans les lignes du New York Times. Pour se défendre la Monnaie de Paris se déshonora bientôt en parlant d’un secret de fabrication, qui ne pouvait être révélé… L’affaire faisant suite à un énorme scandale où le directeur avait lancé la frappe de 27 millions de pièces en centimes, sans l’aval de la Commission européenne, ni même du Ministère de l’Économie français, qui entraîna la destruction de toutes ces pièces pour une perte évaluée à près d’1,2 millions d’euros (décembre 2023). Déjà à l’époque, ces normes avaient été évoquées. Pour tenter de ce dédouaner, le même directeur, Marc Schwartz ordonna dans l’affaire des médailles des JO, le licenciement de trois employés. Ces trois boucs émissaires furent éconduits sans autre forme de procès. Schwartz botta ensuite en touche en invoquant « le secret commercial » et se refusa à commenter la qualité désastreuse des médailles des JO.
Ce feuilleton est toujours en cours, dans une ubuesque saga judiciaire où les uns et les autres se retranchent derrière des avocats. Pendant ce temps, une fois de plus, les JO de Paris de 2024 font le tour du monde des médias… mais la presse des chiens de garde du système français a reçu des ordres et le sujet n’est évoqué que par des médias indépendants, africains ou de moindre importance, alors que toutes les grosses officines de la propagande française restent silencieuse ! Pris au piège, le Comité international olympique a présenté ses excuses (et non la France et son comité olympique), et les médailles seront remplacées… au cours du premier semestre de 2025. La Monnaie de Paris en a fait la promesse. En attendant, la France aux finances en lambeaux aura offert à 64 athlètes une prime de 2,76 millions d’euros. Mais les Jeux ne sont plus depuis longtemps dans l’esprit de Pierre de Courbertin : « l’essentiel étant de participer ». L’essentiel désormais ce sont des sportifs professionnels avides et dopés, d’énormes enjeux financiers, des propagandes et des manipulations politiques, et des scandales de plus en plus nombreux.