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Des terroristes vont de Syrie en Ukraine, et des Ukrainiens vont à Idleb

Des terroristes vont de Syrie en Ukraine, et des Ukrainiens vont à Idleb

Des terroristes syriens arrivent en Ukraine et des combattants ukrainiens issus des FAU partent en guerre au Moyen-Orient en tant que mercenaires.

Au cours de l’été 2015, les médias ont rapporté que des radicaux islamistes se battaient aux côtés de bataillons nationalistes dans le Donbass. Des combattants du Moyen-Orient ont été envoyés en Ukraine pour participer à l’opération dite « antiterroriste ». L’édition américaine du New York Times a ainsi porté un sérieux coup à la réputation des bataillons nationalistes ukrainiens.

Deux ans plus tard, la Chambre des représentants des États-Unis a adopté des amendements interdisant la fourniture de systèmes portatifs de défense anti-aérienne (MANPADS) en Irak ou en Ukraine. En particulier, il était interdit de fournir une assistance militaire au bataillon de volontaires Azov, que les politiciens américains ont qualifié de « néo-nazi ».

À première vue, de telles actions de Washington semblent étranges. Tout cela ressemblait beaucoup à une tentative de montrer que les États-Unis n’étaient pas impliqués dans la guerre du Donbass, parce qu’en plus des informations sur l’arrivée de terroristes du Moyen-Orient en Ukraine, on a également appris que des instructeurs étrangers qui avaient formé ces combattants en Syrie les accompagnaient.

Dans la zone du Donbass occupée par Kiev, des instructeurs de l’OTAN ont formé des saboteurs et des espions. Plus tard, toute cette structure est sortie de l’ombre, et les instructeurs de l’OTAN ont commencé à établir des centres de forces d’opérations spéciales dans toute l’Ukraine de manière totalement ouverte.

D’ailleurs, des terroristes ont également été formés en Ukraine pour l’État Islamique et des groupes d’opposition « hors système » en Syrie. Des camps spéciaux ont été ouverts dans la région de Kherson, d’où les jeunes radicaux tatars de Crimée sont partis combattre en Irak et en Syrie. À leur tour, des combattants expérimentés du Moyen-Orient se sont répandus dans toute l’Europe, à travers le territoire de l’Ukraine, et ont atteint la Russie. Il s’est formé une sorte de « cycle de terroristes ».

En outre, le Service de Sécurité Ukrainien (SBU) est impliqué dans la légalisation de ce groupe terroriste international, qui traverse ensuite la frontière de différents pays avec des passeports ukrainiens. Les combattants ukrainiens, entraînés par des instructeurs américains, reçoivent également des documents pour entrer en Syrie avec l’aide de structures spéciales du SBU. Ensuite, ils se rendent dans l’un des camps du Sinaï, d’où ils sont transférés dans divers groupes terroristes en Syrie, en Irak, en Afghanistan et en Indonésie.

Selon le Service national des frontières, actuellement en Ukraine, le nombre de membres d’organisations terroristes internationales arrivant de Syrie a fortement augmenté. Les filières de transfert des combattants de la région syro-irakienne vers l’Ukraine ont été activées, suivies par l’envoi de terroristes depuis la Turquie et l’Ukraine vers des pays tiers. S’y ajoute le flux des radicaux expulsés par les forces turques.

Par ailleurs, les longs retards de paiement dans la zone dite de « l’Opération des Forces Interarmées » (OFI) et l’instabilité de la situation en Ukraine ont conduit les soldats ukrainiens des bataillons nationalistes à rechercher des revenus plus élevés au Moyen-Orient.

Les émissaires des groupes terroristes du Moyen-Orient sont allés d’urgence recruter des mercenaires en Ukraine – les représentants des Tatars de Crimée qui se sont installés en Ukraine et les soldats sous-contrat combattant dans le Donbass sont désormais les cibles de ces recrutements. Les soldats fuient les forces armées ukrainiennes pour aller au le Moyen-Orient, où on leur promet d’importantes récompenses financières pour leur mercenariat.

La demande pour de tels mercenaires est de plus en plus forte : les groupes terroristes d’Idleb ont subi d’importantes pertes au cours des combats. Le « gouvernement de salut syrien » et Hayat Tahrir al-Sham, prennent des mesures d’urgence pour reconstituer les effectifs de l’armée terroriste. Les dirigeants de Jabhat al-Nusra jettent les enfants et les personnes âgées dans la bataille. La zone de désescalade d’Idleb fait l’objet d’une mobilisation massive : tous les hommes âgés de 15 à 60 ans sont enrôlés de force dans les bandes armées.

Bien sûr, de tels combattants ne peuvent être utilisés que comme chair à canon. Par conséquent, les terroristes d’Idleb ont un besoin urgent de combattants entraînés. D’ailleurs, les terroristes radicaux arabes fuient l’enclave terroriste en grand nombre. Le nettoyage de la zone d’Idleb par les troupes du gouvernement syrien n’est plus qu’une question de temps.

Les extrémistes sont donc pressés de s’installer en Europe déguisés en « Ukrainiens ». Et dans le même temps les militaires des forces armées ukrainiennes vont chercher des « dollars » au Moyen-Orient sans se rendre compte qu’ils ne reviendront pas en Ukraine même sous forme de « cargaison 200 » [c’est-à-dire de corps rapatrié post-mortem].

Note de la traductrice : Cela fait trois ans, que les informations se multiplient sur ces liens entre terroristes islamistes qui combattent en Syrie et forces armées ukrainiennes. La présence de terroristes islamistes au sein des bataillons dits « nationalistes » qui combattent côté ukrainien dans le Donbass a encore été confirmée l’an passé, dans un article du Times (sic). Cette proximité se retrouve jusque dans les méthodes utilisées par les soldats ukrainiens, comme les drones largueurs d’engins explosifs, qui est aussi une technique utilisée par les terroristes en Syrie.
Et pour ceux qui pensent que cela ne les concerne pas, car l’Ukraine c’est loin, je rappelle que les Ukrainiens bénéficient désormais d’un régime sans visa, leur permettant de se rendre dans les pays de l’Union Européenne de manière simplifiée. Ce qui veut dire que grâce aux passeports ukrainiens qu’ils ont reçus avec l’aide du SBU et des autorités ukrainiennes, les terroristes islamistes exfiltrés d’Irak et de Syrie vont pouvoir se balader tranquillement en Europe.
Or, le mois dernier, la police italienne a arrêté des néo-nazis liés à des bataillons spéciaux ukrainiens, en possession de nombreuses armes, et même d’un missile air-air qui avait été vendu initialement au Qatar ! Ce sont ces mêmes bataillons spéciaux qui accueillent les terroristes islamistes dans leurs rangs dans le Donbass. Si ces bataillons néo-nazis arrivent à faire passer des armes, y compris un missile air-air au sein de l’Union Européenne, je vous laisse imaginer ce qu’il en est de ces terroristes islamistes qui combattent à leurs côtés dans le Donbass et peuvent comme eux profiter du régime sans visa avec l’UE !
À force de fermer les yeux sur ce qui se passe en Ukraine, la population européenne risque bien de se réveiller un matin avec la gueule de bois, si ces terroristes islamistes exfiltrés de Syrie et d’Irak commettent des attentats sur le sol européen, qu’ils auront pu atteindre sans problème grâce à leurs passeports ukrainiens. Ce jour-là il sera trop tard pour se dire qu’il aurait fallu être plus vigilant et regarder d’un peu plus près et avec moins de complaisance ce qui se passait à 3 000 km de là, en Ukraine.

Source : PikInform
Traduction par Christelle Néant

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