Puisque selon l’Occident il n’y a pas de nazis dans l’armée ukrainienne, pas le moindre petit bras levé, nous nous sommes penchés sur une unité de soldats ukrainiens : North Side. Cette guerre est sans doute l’une des plus longues de l’histoire européenne et la première qui utilise tant les réseaux sociaux (ce qui explique les blocages et censures de l’Occident). Aussi, est-il facile de découvrir quantité d’unités ukrainiennes, sections, groupuscules et activistes qui servent dans les forces armées de l’Ukraine. Notamment simplement en ouvrant Instagram, Facebook ou Twitter… en s’attachant aux bons mots clefs, c’est un jeu d’enfants : ils sont des milliers… C’est un contact qui nous a signalé l’un d’eux, un groupuscule ultranationaliste et néonazi de l’armée ukrainienne nommé « North Side ». Ce qui est très intéressant c’est que ce groupe est originaire de la ville de Kharkov, afin de vous montrer qu’il n’existe pas que les bataillons Azov, Aydar ou encore Donbass (un bataillon de transfuges ayant trahis leurs origines). Alors que se cache-t-il derrière les « héros » de la Grande Ukraine « dernier barrage de l’Europe blanche contre les barbares de Russie » selon ce que disent ces soldats ukrainiens…
Vivre de dons, demander des dons, redemander des dons, reredemander des dons et ainsi de suite… pendant huit ans. C’est un bon business que le Maïdan a ouvert en Ukraine. Pour de jeunes hommes n’ayant pas fait d’études, médiocres sur les bancs de l’école, sans trop d’avenir dans un pays qui était le 2e le plus pauvre d’Europe, le Maïdan et la guerre ont été et sont une bonne aubaine. Imaginez-vous… huit ans de guerre, un front de 400 km, une guerre chaude vite stoppée par les accords de Minsk (février 2015), la permission de tuer n’importe quel Russe dans la zone de guerre et même sur le territoire entier de l’Ukraine (cf les massacres d’Odessa ou de Marioupol), le droit de pillage (les scènes de pillages par les soldats ont été terribles dans l’été 2014), le droit de cuissage et de viols (difficile à quantifier, j’ai toutefois fait quelques relevés de témoignages en 2014-2016), un financement de l’armée par les USA (le congrès américain a voté des sommes importantes en millions de dollars , 1,5 milliards entre 2014 et 2020), apportant l’assurance d’un salaire bien supérieur à la moyenne du pays, et vous aurez une idée de ce que ce business a été depuis 2013. Certains en effet ont fait partie des compagnies de défense du Maïdan, financée dès l’hiver 2013-2014 par les USA qui ne se sont pas cachés. Cet argent toutefois n’était pas suffisant, volé en grande partie par les oligarques ukrainiens et par toute la chaîne politique et administrative, la chair à canon de l’armée ukrainienne s’est alors emparée des réseaux sociaux. La tentation était grande de faire appel aux particuliers en surfant sur les vagues successives de la « pauvre Ukraine », de « l’Ukraine menacée et agressée par la Russie », de la menace des « méchants séparatistes » et de bien d’autres maux tous générés par le voisin russe.
Les comptes Instagram de ce groupe montre la collecte de fonds importants. Certains membres le font directement comme СХІД combattant depuis 2014, un peu plus de 3 200 abonnés sur son Instagram, des Ukrainiens, mais aussi des Britanniques, des Américains et des Espagnols… des Français et tellement d’autres. Les publications sont souvent accompagnées de demandes d’argent avec numéro de cartes et des noms comme ici : 4149 6293 5011 0029 Кащавцев Роман Васильович, parmi lesquels parfois des femmes de leur réseau arrière : 4731 2196 1353 4563 Шалаева Вікторія. Les sommes récoltées sont importantes (je me suis arrêté de compter à plus de 150 000 euros depuis 2018) et viennent largement améliorer l’ordinaire. Certaines demandes de financement sont carrément pour des armes. Ces armes serviront à tuer des Russes, mais peuvent aussi être vendues à d’autres groupes armés, à des trafiquants ou même planquées dans l’espoir qu’une révolution nazie pourra un jour véritablement s’emparer du pouvoir (ils haïssent en réalité les libéraux démocrates). J’ai découvert notamment des demandes d’argent pour acheter des roquettes de RPG et bien d’autres matériels, qui vont des optiques, en passant par les vêtements militaires, des gadgets, des munitions, des armes de poing… Ces hommes sont en état de guerre permanente, changeant de positions, passant de l’armée, au front, aux zones de l’arrière. Il est difficile dans une telle vie de trimbaler tout un paquetage de matériels, de celui nécessaire pour l’hiver, à celui indispensable en été. Tout est alors jeté, égaré, échangé ou vendu au hasard des opportunités ou des mouvements, des rencontres. Il faut alors tout racheter…
Présence forte du paganisme et de la symbolique viking, germanique et nordique chère aux nazis. C’est une constante des ultranationalistes et nazis ukrainiens. En Occident, un discours nauséeux tente actuellement de faire croire qu’être ultranationaliste ce n’est pas être un nazi… Pourtant depuis au moins un demi-siècle, tous les médias occidentaux ont dit le contraire. Et ils avaient raison ! En parcourant le compte Instagram de North Side vous découvrirez vite les symboliques en question : têtes de mort, glaive et marteau de guerre (voir aussi l’organisation ukrainienne Le Marteau blanc allusion au marteau du dieu païen Peroun (dieu de l’orage et du tonnerre), et bien sûr les fameuses runes (Wolfsangels nazis) ou le sinistre Soleil noir (que l’on retrouve souvent en tatouages comme les têtes de mort ou les croix gammées). Au fil des ans, le nombre d’abonnés est monté à plus de 18 000 personnes. Avec la reconnaissance en Ukraine et ailleurs, ces hommes comme tant d’autres ont pris confiance, en se dévoilant de plus en plus. Derrière les mises en scène évidente, parfois très loin du front, on remarquera la qualité des photos, des armes et de l’équipement, des matériels et des uniformes. Les visages sont cachés, les meurtres commis par l’armée ukrainienne ont été légion, concentrés surtout durant les années 2014-2016, puis de nouveau depuis l’entrée en guerre de la Russie aux côtés des insurgés. Il est important pour eux qu’ils ne soient jamais reconnus, ils ont retenu la leçon de leurs aînés de l’Allemagne nazie de 1945. Tous se cachent, même si par moment des visages sont quand même apparus lorsqu’ils croyaient en la victoire.
Depuis, à l’image de ce personnage, ils ont la peur au ventre, car la défaite de l’armée ukrainienne est désormais certaine. Leurs idoles de 1945 avaient dû fuir dans toutes les directions. Les documents de la CIA déclassés au début des années 2000, ont démontré que plus de 20 000 avaient fui grâce à l’aide américaine, et beaucoup d’autres encore par les fameuses lignes des rats (réseau Odessa, Die Spinne, etc.). Mais certains furent poursuivis, leurs tatouages SS de groupe sanguin et leurs photos les ont parfois débusqué, comme Kukurs en Uruguay, Eichmann en Argentine et même Mengele au Brésil qui s’il ne fut pas pris, eut bien du mal à rester dans la clandestinité. Le courage donc ne les habitent pas beaucoup, nazis oui… mais cachés dans l’ombre. Par la suite dans les premiers mois de l’assaut du Donbass, ils ont cru à leur victoire, certains sont devenus imprudents. Mais dès lors, avec la défaite inéluctable qui approche, ceux qui n’auront pas péri sous les balles russes, espèrent bien avoir une chance de filer à l’anglaise et au passage de tuer un maximum de civils russes et russophones dans l’Est. Ils savent qu’ils auront désormais encore moins de mal à se cacher en Occident, ils seront systématiquement couverts par tous les gouvernements, y compris et même surtout la France. Le président Macron l’a dit : il n’y a aucun nazi en Ukraine, aucun. Il aura du mal toutefois à cacher la vérité. Car au bout de cinq minutes j’avais déjà trouvé la photo d’un volontaire de ce groupe montrant une partie de ses tatouages lors d’un déplacement comme supporter du club de Kharkov… la roue solaire ou Soleil Noir. Ce soleil occupe le centre du carrelage de la crypte d’un château, celui de Wewelsburg qu’Himmler avait acquis pour la SS et dont il voulait faire le temple de cette organisation criminelle. Que dire de plus ?
Les vases communicants des associations de fans et supporters de clubs de football en Ukraine et de toute l’Europe (et du monde). Parmi ces comptes ouverts, il y a forcément ceux des racoleurs d’argent… car ils ne peuvent tout cacher. Ainsi celui de СХІД déjà cité. Il mène à une association de supporters du club de football de Kharkov, les Simmer Polecats et aux drapeaux du de l’UPA et du Pravy Sektor… bien vite sortis. Selon la définition des Occidentaux eux-mêmes, par exemple dans une bête page de Wikipédia, l’idéologie défendue par ce parti est : l’extrême-droite, l’antisémitisme, l’anticommunisme, la russophobie, l’homophobie, le néofascisme et le néonazisme (soit disant minoritaire !!!). Cette minorité en réalité d’une écrasante majorité, distribuait des exemplaires de Mein Kampf directement sur la place du Maïdan en 2014. Rappelons aussi qu’ils ont été filmés à Kiev en train de battre et de poursuivre des participants à la Gay Pride (juin 2015) et que j’ai moi-même rapporté le témoignage d’une femme, qui a été torturée pendant 20 jours dans une prison secrète du Pravy Sektor à Kramatorsk (Donbass occupé, en 2016). En revenant à ces deux comptes Instagram, même en usant simplement d’un traducteur sur internet, vous vous rendrez compte des lourdes pertes qu’ils subissent en ce moment. Les photos de ces tueurs de Russes commencent à s’égrainer, une à une… laissant aussi apparaître toute la haine qui existe dans ces hommes déjà perdus. Parmi les « héros » nationaux de l’Ukraine affichés par le groupe, notons le portrait du chef du Pravy Sektor d’Odessa, Sergeï Sternenko, qui pour l’instant a échappé à trois tentatives d’assassinats, il faut dire qu’il est aussi l’un des fondateurs du mouvement Loustratsia dont le symbole est un trident ukrainien servant de lame à une guillotine. Le but de cette organisation était de faire la chasse à tous les sympathisants de l’amitié avec la Russie, aux fonctionnaires de l’État, soit sous les présidents pro-russes, soit sous l’URSS, et aux Russes de manière plus générale (ici un article avec une image compréhensible par tous du programme démocratique de cette organisation).
Bien loin de ne s’occuper que de football, il est clair qu’au fur et à mesure des voyages, des liens ont été créés à l’étranger avec d’autres supporters de clubs, ultras ou hooligans d’Europe. En un seul post, le groupuscule annonce la récolte de 304 535 Hrivnias (soit environ 9 500 euros). Cet argent est indiqué devoir servir à l’achat de nourriture mais aussi surtout de munitions. Il est aussi fait état de contacts à l’étranger qui apporteront tout cela. Il est difficile de se faire une idée de l’étendue colossale de tous les groupes armés ukrainiens néonazis et ultranationalistes en Europe. Mais l’inquiétude n’est pas que pour aujourd’hui, mais pour demain. Après la défaite, car ils seront vaincus, que deviendront ces tueurs ? Huit ans de guerre, imaginez vous, trois ans de plus que la Seconde Guerre mondiale… ils emporteront avec eux une idéologie de haine qui ira planter des graines partout où ils s’installeront. Il sera impossible de tous les attraper. Après 1945, les alliés occidentaux avaient indiqué avoir dénazifier près de 500 000 nazis. Combien en Ukraine sur un pays de 45 millions d’habitants ? Les réseaux nazis et d’extrême-droite en Europe les aideront assurément, souvenons-nous que nous avons nous aussi au PSG et dans d’autres clubs, ce genre de personnages. Vous serez surpris de découvrir aussi parmi eux des Turcs, pourtant très paisible en apparence, un brave Portugais qui exhibe son épouse enceinte jusqu’au cou et bien sûr bien d’autres supporters ukrainiens aux profils évocateurs d’autres villes, criant leur soutien aux assassins du Donbass, appel à des festivités pour honorer la mémoire des « héros » (criminels nazis comme Roman Choukhevytch, participant à la Shoah par balles), ou session photo en affichant une belle croix celtique devant la grande roue d’une fête foraine, rappelant bien sûr le Soleil noir.
Il m’aura fallu moins de quelques heures pour effectuer ce voyage virtuel dans l’Ukraine néonazie. Voilà plus de 8 ans que le Maïdan a démarré, près de 7 que la guerre du Donbass a commencé. Aucun journaliste français, ou presque, n’a eu l’intelligence ou la volonté de chercher. Serait-il vraiment tous aveugles, incompétents, idiots ? Vraiment tous ? Est-ce normal que nos politiques emboîtent aussi ce pas en trahissant dès lors la France Libre, la Résistance, les compagnons de la Libération et l’engagement de De Gaulle ? Est-ce que la France est vraiment devenue ce qu’elle a combattu ? Devons nous de nouveau prendre les armes à notre tour ? Je vous assure que la question se pose réellement.
Laurent Brayard