Le 6 septembre 2023 en début d’après midi, l’armée ukrainienne a mené une frappe sur Konstantinovka (une ville de la RPD actuellement sous son contrôle), tuant 16 civils, et blessant 32 autres personnes. Cette frappe, qui a eu lieu en pleine visite du secrétaire d’État américain Antony Blinken à Kiev, a bien sûr été attribuée à la Russie. Sauf que la vidéo, publiée par Volodymyr Zelensky lui-même, montrant le bombardement, indique clairement que le missile qui a frappé le marché de Konstantinovka venait d’une zone sous contrôle de l’armée ukrainienne !
Il est devenu malheureusement habituel pour l’Ukraine d’organiser des provocations lors des visites de ses patrons occidentaux. Habituellement cela se limite au déclenchement des sirènes d’alerte au raid aérien alors qu’il n’y a aucune frappe des forces armées russes. Mais cette fois, Kiev est allé beaucoup plus loin dans l’horreur pour essayer d’attirer la sympathie de ses bailleurs de fonds.
Ce 6 septembre 2023, en ce début d’après-midi, les gens déambulent dans le marché de Konstantinovka, une ville de la RPD (République Populaire de Donetsk) qui est sous contrôle de l’armée ukrainienne depuis 2014. Tout est calme.
D’un seul coup le rugissement du tir d’un missile se fait entendre dans le ciel, juste avant qu’il n’explose en plein milieu du marché. À une heure de pointe comme celle-ci, une telle explosion provoque un bain de sang : 16 civils sont tués, et 32 sont blessés. C’est un véritable carnage (voir la vidéo des conséquences de cette frappe, à ne regarder que si vous êtes adulte et avez le cœur bien accroché). Sans surprise, l’Ukraine blâme immédiatement la Russie pour cette frappe. Sauf que très rapidement des incohérences apparaissent.
La première qui saute aux yeux, ou plutôt aux oreilles quand on écoute la vidéo publiée sur la chaîne Telegram officielle de Volodymyr Zelensky, c’est le très court délai entre le bruit du tir du missile et son explosion au milieu du marché de Konstantinovka. Ce qui veut dire que le missile a été tiré à proximité immédiate. Or la ville est à plus de 20 km de la ligne de front, et l’armée russe ne risquerait son aviation ainsi en terrain ennemi à la portée de la défense anti-aérienne ukrainienne. Rien que cela indiquait déjà que le tir avait été mené depuis une zone sous contrôle ukrainien, et que c’était donc l’armée ukrainienne qui avait frappé Konstantinovka.
Mais plusieurs chaînes Telegram ont décidé de fouiller jusqu’au moindre détail, et découvrent alors plusieurs autres preuves. La chaîne « Observateur militaire » analyse la vidéo image par image, et se rend compte qu’à vouloir faire le buzz trop vite, l’équipe de Volodymyr Zelensky a laissé des preuves compromettantes dans la vidéo qu’il a publiée sur sa chaîne Telegram.
En effet, à 3 secondes et 704 millisecondes, on voit le reflet du missile sur le toit d’une voiture bleu-gris stationnée dans la rue du marché. Après géolocalisation de la rue, de la caméra (indiquée en rouge sur le plan de la rue) et de la voiture, on voit clairement que le missile est arrivé depuis le nord-ouest. De plus on voit clairement sur la partie gauche de la rue deux personnes tourner la tête vers le bruit du missile (qui arrive de derrière l’endroit où se trouve la caméra), et cette direction est aussi le nord-ouest ! Or il n’y a aucune force russe au nord-ouest de Konstantinovka, seulement Droujkovka et Kramatorsk, deux autres villes sous contrôle de l’armée ukrainienne !
De plus, à 3 secondes et 837 millisecondes on voit clairement que l’explosion n’a pas eu lieu au sol, mais en l’air, au-dessus de la rue. Un comportement typique de missiles tirés depuis des avions ou des systèmes de défense anti-aérienne !
Comme le souligne la chaîne « Observateur militaire », l’image de l’explosion qui a eu lieu dans le marché de Konstantinovka (2e photo) ressemble furieusement à celle de la détonation d’un missile antiradar américain AGM-88 HARM (1ère photo prise d’après une ancienne vidéo d’entraînement américaine).
Les preuves sont tellement convaincantes, que même Julian Röpcke, un propagandiste occidental russophobe pro-Kiev, en est arrivé à la conclusion que la frappe sur Konstantinovka venait du nord-ouest (c’est-à-dire de l’armée ukrainienne et non de l’armée russe, même s’il n’ose pas aller jusqu’au bout de la conclusion, ce qui lui vaut néanmoins de se faire copieusement insulter par les pro-Ukraine).
Ce n’est malheureusement pas la première fois que l’Ukraine bombarde son propre territoire et en accuse la Russie. Entre le bombardement de Marioupol de 2015, celui de la gare de Kramatorsk le 8 avril 2022, sans parler des multiples ratés de la défense anti-aérienne ukrainienne dont les missiles finissent fréquemment dans des immeubles d’habitation, et maintenant le marché de Konstantinovka, l’armée ukrainienne est sans contexte un danger pour les civils, y compris ceux qui se trouvent sur le territoire qu’elle contrôle ! Mais je ne me fais aucune illusion, même avec les preuves sous leur nez les propagandistes occidentaux continueront d’accuser la Russie des crimes de guerre de l’armée ukrainienne.
Christelle Néant
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