Le 7 novembre 2023 en fin d’après-midi, l’armée ukrainienne a bombardé le centre de Donetsk à coup de lance-roquettes multiples Himars. Si la défense anti-aérienne russe a réussi à abattre plusieurs roquettes, deux sont passées entre les mailles du filet et ont frappé le bâtiment de la protection sociale, détruisant totalement l’escalier et faisant s’effondrer le plafond sur les employés qui s’y trouvaient. Le bilan est de six morts et 11 blessés parmi les civils. Alors que les pompiers et les journalistes étaient sur place, l’armée ukrainienne a bombardé la même zone une deuxième fois. Cette deuxième frappe a fait un blessé parmi les policiers assurant la circulation à l’endroit bombardé.
Il est presque 17 h ce 7 novembre 2023, lorsque plusieurs explosions se font entendre dans le centre de Donetsk. La défense anti-aérienne russe a abattu plusieurs roquettes tirées par l’armée ukrainienne sur la capitale de la RPD, mais n’a pas réussi à toutes les détruire. Résultat, deux roquettes frappent le bâtiment du département de la protection sociale, qui avait déjà été endommagé par un bombardement de l’armée ukrainienne le 31 juillet 2023.
Si en juillet, les roquettes de Himars étaient tombées dans la rue, cette fois, elles frappent directement le bâtiment, faisant s’effondrer le plafond et l’escalier, bloquant les employés de la protection sociale au deuxième étage. Les pompiers, arrivés rapidement sur place, déploient alors la grande échelle pour leur permettre d’évacuer le bâtiment gravement endommagé. Plusieurs ont des blessures légères, la plupart sont surtout en état de choc, et commencent à pleurer lorsque les secouristes nous informent qu’il y a des corps sous les décombres, et qu’il y a donc certainement des morts en plus des blessés. Bilan final : six morts et 11 blessés rien que dans ce bâtiment.
Mais ce bain de sang ne semble pas avoir suffi à l’armée ukrainienne qui a décidé d’appliquer sa méthode terroriste favorite : bombarder une nouvelle fois la zone alors que secouristes et journalistes sont sur place, pour faire de nouvelles victimes. Je finissais de filmer mon reportage lorsque cette deuxième frappe a eu lieu une fois la nuit tombée.
Deux roquettes ont atterri à proximité de l’endroit où je me trouvais. Je décidai alors d’évacuer la zone, craignant une troisième frappe, qui a malheureusement eu lieu dans la rue via laquelle je repartais. La roquette est tombée cette fois à environ 150 mètres devant ma voiture (n’ayant pas allumé ma dashcam je n’ai malheureusement pas la vidéo de cette frappe, mais des collègues l’ont filmée depuis le lieu du premier bombardement). Voyant la lumière des lampadaires vaciller, et estimant qu’il y avait trop de risques à poursuivre dans cette rue, j’ai immédiatement fait demi-tour et suis passée par d’autres rues plus éloignées de la zone bombardée pour rentrer. Par chance je n’ai pas été blessée lors de ces bombardements.
Voir le reportage sur Odysee :
Mais ces deux nouvelles frappes ont fait un blessé parmi les policiers qui assuraient la circulation (pour empêcher les voitures de rouler dans la zone qui avait été bombardée). Dans le district de Kalininski, un autre bombardement a fait quatre blessés parmi les passagers d’un autobus. Au total, les bombardements de l’armée ukrainienne sur Donetsk aujourd’hui ont fait plus de 20 victimes parmi les civils, dont six morts. Et tout cela avec des armes fournies et payées par les États-Unis soit-disant pour permettre à l’Ukraine de se défendre. J’aimerai personnellement savoir en quoi le département de la protection sociale de Donetsk menaçait l’Ukraine…
Christelle Néant