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La 5e colonne, Bernard Tapie russes : corruption, idiots utiles et CIA

La 5e colonne, Bernard Tapie russes : corruption, idiots utiles et CIA

Peu de Français connaissent des membres de ce qui est défini en Occident comme « l’opposition russe ». La plupart du temps le seul cité est Alexeï Navalny, croupissant aujourd’hui en prison pour de tristes histoires d’escroqueries. Escroqueries ? Cela nous rappelle bien le fort en gueule Bernard Tapie, très populaire dans les années 80, et ayant terminé sa carrière dans les scandales à répétition. Alors les autres, sont-ils nombreux ? Nous avions déjà présenté beaucoup de ces personnages dans un article parlant de la Légion Russie Liberté. Ce qui est connu des francophones de la politique russo-russe se résume d’ailleurs à de la propagande d’État distillée en Occident. Qui sont-ils, ces idiots utiles, intéressés par le pouvoir et l’argent, ou même agents de la CIA, du MI-6, employés de l’USAID, ou d’autres structures atlantistes servant de Cheval de Troie ? Lorsque vous creusez les biographies de ces gens, les chemins… mènent souvent jusqu’aux États-Unis, au Royaume-Uni, éventuellement en France ou en Allemagne. D’autres fois, ils sont pris la main dans le sac, attirés comme des mouches par le miel. Ils sont présentés comme capables de rassembler des millions de Russes, mais en réalité leurs audiences réunies ne peuvent espérer dépasser quelques dizaines de milliers de partisans. Il est vrai que peu de Russes ont envie que leur pays soit dépecé et mis en coupe réglée, ils ont compris la leçon des années 90. Et surtout, ils ont vu ce qui arrive à l’Ukraine.

Le Pentagone avait prédit et espéré l’effondrement russe. Dans les années 90, la Russie fut victime d’importants réseaux mafieux, de groupes d’hommes d’affaires qui firent fortune sur les ruines et cendres de l’URSS. En Union soviétique en effet, terres, usines, entreprises, tout cela était dans les mains de l’État. Aussi lors de l’effondrement de l’union, des hommes peu scrupuleux s’emparèrent de biens de l’État pour des bouchées de pain, ou purent acquérir des fortunes en usant de réseaux corrompus, pour s’arroger des marchés, piller les ressources de la Russie, et parfois avec l’aide d’Occidentaux avides d’argent. Sous les présidences de Gorbatchev, puis d’Eltsine, la corruption, le pillage, et le vol furent les normes qui ravagèrent le pays pendant plus d’une décennie. La Russie toucha bientôt le fond avec la dévaluation de sa monnaie, la ruine s’accompagnant de lézardes inquiétantes dans l’unité du pays (guerre de Tchétchénie, terrorisme, guerre d’Abkhazie, guerre du Haut-Karabagh, guerre de Transnistrie, etc.). L’arrivée d’un inconnu, Vladimir Poutine, fut une très mauvaise surprise pour les fossoyeurs, agents étrangers et corrompus (1998-1999). En deux décennies, la mafia russe (cosmopolite rassemblant divers peuples de l’URSS), fut durement frappée, une grande partie des chefs pris la fuite en Occident. Pour les oligarques, bandits « légaux », plusieurs figures emblématiques furent condamnées. Dans les rues l’ordre fut rétabli, la petite délinquance mise au pas, la police nettoyée (des milliers de fonctionnaires furent limogés). L’effondrement russe prédit par le Pentagone n’eut pas lieu, le dépeçage du pays non plus, les ressources russes échappèrent aux mains avides mondialistes. Deux décennies plus tard, la Russie avait retrouvé sa place de grande puissance, crainte et respectée.

Les Bernard Tapie russes héros de l’Occident. Les Américains avaient lancé diverses opérations pour détruire la Russie, avec l’espoir au passage de s’emparer de ses deux poumons, la Biélorussie et l’Ukraine. A l’intérieur, la CIA et divers services occidentaux financèrent des « associations », notamment le groupe Voïna (ce qui veut dire guerre en russe), pour déstabiliser le pays. Dans un reportage français (vers 2004), du nom de Comment la CIA prépare les révolutions colorées, sûrs de leur coup, les journalistes dévoilèrent des pans entiers de la stratégie américaine, interviews d’agents de la CIA, dont de l’agence de Paris (que cette agence existe en France est déjà délirant), explications de l’action d’associations d’infiltrations et Cheval de Troie dans les milieux universitaires, étudiantes, culturels, politiques, etc. A la fin du reportage, une liste de pays cibles fut même révélée, le dernier de la liste était… la Russie. La CIA et l’USAID se lancèrent à la conquête de la Russie, dans l’espoir de réussir une révolution colorée comme ce fut le cas en Ukraine ou en Géorgie. Des jeunes diplômés, choisis par l’Occident et ayant étudié aux États-Unis, au Royaume-Uni, parfois en France furent les agents zélés et parfois très efficaces de cette stratégie des chocs. Ils étaient avides de pouvoir, d’argent et de « progrès » et n’avaient aucun scrupule, même s’il fallait détruire leur pays, par la guerre, les crises, l’instabilité. Une première opération d’importance fut lancée en Russie (2011-2012), en glissant des « savonnettes » sous les pieds du régime. La plus médiatisée fut l’opération des Pussy Riot, puis celle lancée par Alexeï Navalny et d’autres leaders « de l’opposition ». Malgré le Maïdan réussit en Ukraine, la sauce ne prit pas en Russie, pire cette dernière pris des mesures pour se défendre. Pour faire croire à des cohortes nombreuses d’opprimés, les médias occidentaux martelèrent que le peuple russe ferait bientôt sa révolution. Ce thème revînt en boucle (2012, 2014, 2020, 2022-2023), parfois en montrant des photos de foules russes datant de 1991… Ayant échoué, les agents libéraux furent alors transformés en « martyrs ». La propagande inventa des goulags sibériens pourtant disparut de longue date, des assassinats politiques imaginaires, de pauvres gens victimes d’une dictature également inexistante. Côté russe, la population découvrit avec effarement les positions des fameux libéraux. Le début d’une amorce de soutien s’effondra alors aussitôt : sanctions, propagande LGBT, mondialisme, guerre du Donbass, russophobie, propagande insultante et humiliante pour les Russes firent le reste.

L’acharnement occidental à faire croire à un monde imaginaire russe. C’est un véritable business pour les journalistes de tout poil en Occident : démonter la Russie. Qu’ils connaissent quelque chose au pays, voire même (rarement) la langue, écrire contre la Russie propulser dans de belles carrières. Peu importe ce que vous raconterez, l’idée est que cela soit négatif. Tout y est passé en vingt ans, pays d’alcooliques dégénérés, femmes vénales et froides, pays violent et dangereux, mères de famille qui feront une révolution, rayons des magasins vides, pays au bord de la famine, pertes humaines au front fantasmées, invention de différents ras le bol ou opinions publiques pro-occidental, délires sur l’économie du pays, parfois plongeant dans l’absurde et le ridicule. Finalement, à force de mensonges et de désinformations, les journalistes occidentaux ont créé un monde parallèle imaginaire russe. Il n’existe que dans le cerveau de ces différents propagandistes. L’absurdité est tellement grande, que le monde réel russe si éloigné de ces manipulations médiatiques, contribue à la résistance et résilience du peuple russe lui-même. N’ayant pas de réalité, sa découverte par l’opinion publique russe mène automatiquement à un rejet de tout ce qui vient d’Occident, du moins en termes d’informations. L’immense majorité des gens refuse donc de cautionner les thèses occidentales, ou l’avenir qui leur ait proposé. De manière cocasse, les journalistes eux-mêmes, ne comprennent pas que proposer aux Russes un Maïdan, avec l’exemple ukrainien sous les yeux, c’est leur proposer la guerre civile, la destruction, la ruine, la mort et la russophobie primaire. Le choix est donc vite fait pour les Russes, et le décalage des mensonges occidentaux a creusé un fossé abyssal. Cependant, comme partout, l’Occident a trouvé en Russie des alliés. Même très peu nombreux, l’Occident a agité les hochets d’un « monde meilleur », et les promesses d’un nouvel ordre dans le pays, avec argent, pouvoir et places confortables pour cette nouvelle élite. L’opération spéciale russe aura porté un coup fatal à ceux qui avaient choisi les ennemis de leur pays. La débandade, la fuite, l’exil et la panique (avec des demandes de pardon pour revenir en Russie) ont achevé de disperser des rangs déjà épars et clairsemés.

Petit dictionnaire de la 5e colonne russe. Voici une liste complétée de nouveaux profils d’activistes, politiques et opposants qui ont défrayés la chronique ces vingt dernières années. En Occident, ils ont été présentés comme des victimes du régime, des « chancres de la Liberté », mais la réalité se situe ailleurs. Voici quelques profils qui en disent long sur ces « héros » chantés par l’Occident. Nous avons classé ces personnes en trois catégories : les corrompus, les agents occidentaux, les idiots utiles et les LGBT et pédocriminels :

1ère catégorie de la 5e colonne, les corrompus :

Affaire Yves Rocher (2012-2022), Bruno Leproux alors directeur-général de la branche russe de la parfumerie française déposa une plainte au sujet d’une vaste escroquerie dont la société était victime de la part d’associés de la société en Russie, et en particulier des frères Navalny, Alexeï et Oleg (décembre 2012). Suite à des pressions politiques et médiatiques, la firme française refusa finalement de continuer les poursuites judiciaires contre le célèbre opposant politique russe. Jusqu’à présent les dessous complets de l’affaire ne sont toujours pas tous connus. Le parquet russe ne classa pas l’affaire, et les deux frères furent reconnus coupables de fraudes et d’escroqueries, Alexeï fut condamné à 3,5 ans de prison avec sursis, et son frère à 3,5 ans de prison ferme (décembre 2014). Navalny fit appel devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui jugea la condamnation sans fondement (17 octobre 2017). La Russie indemnisa Navalny avec 4 millions de roubles (2018), mais la Cour Européenne condamna la Russie à verser encore de l’argent, des frais de justice et pour le préjudice moral (environ 25 000 euros). Yves Rocher déclara à plusieurs reprises renoncer aux poursuites judiciaires, des appels aux boycotts avaient été lancés contre la firme dans le monde entier. La Russie avait dû plier l’échine devant la pression internationale à cette époque, mais en 2021, au retour de Navalny d’Allemagne, les comptes furent soldés par une condamnation à 2 ans, 6 mois et 2 semaines de prison ferme. Depuis lors l’Occident tente de faire passer les escroqueries de Navalny pour « des coups montés du Kremlin ».

Nikita Belikh (1975-), originaire de Perm, Russie, il fit des études supérieures en économie, diplômé d’un doctorat, et ayant fait une partie de ses études à Oxford en Grande-Bretagne. Il fonda une société d’investissement et fut élu au Conseil régional de Perm (2001), puis nommé vice-gouverneur de la région (2004-2005), et enfin gouverneur (2009-2016). Il était membre du Parti Union des Forces de Droite (2001), puis membre du Conseil fédéral (2004), puis le chef de file du parti (2005-2008). Il se lia au Parti de la Pomme lors des élections législatives de 2005, puis se retira de son parti démissionnant de ses fonctions. Il déclara que le parti était peuplé « de marionnettes du Kremlin » (26 septembre 2008). Il fut la même année l’un des fondateurs du mouvement Solidarité avec Kasparov. Après la fin de son premier mandat de gouverneur à Kirov (2014), il fut réélu (14 septembre, presque 70 % des voix). Il fut arrêté et mis en cause dans une gigantesque affaire de corruption et de fraudes financières (24 juin 2016). Il fut arrêté alors qu’il recevait un énorme pot de vin de 100 millions d’euros, mais l’enquête prouva qu’il avait reçu un total de plus de 600 millions d’euros de diverses entreprises privées pour favoriser dans sa région des projets d’investissement, des activités commerciales et obtenir divers contrats. Il déclara que l’argent était destiné en réalité à la ville de Kirov et nia toute l’affaire. Mais l’enquête prouva ensuite sa culpabilité, et d’autres affaires furent exhumées, notamment une affaire de corruption (22 mars 2017). Il fut condamné à 8 ans de prison, et une amende de 48,2 millions de roubles (1er février 2018). Une autre affaire de corruption fut ensuite découverte, concernant le vol d’un total de 740 millions de roubles à la région de Kirov (juillet 2021), puis mis en accusation pour abus de pouvoir. Un nouveau procès devrait avoir lieu en 2022-2023.

Sergueï Boïko (1983-), originaire de Vladivostok, Russie, il fit des études supérieures à Novossibirsk, dans l’ingénierie et les technologies, diplômé (2005). Il occupa des postes de cadre supérieur dans diverses sociétés, notamment directeur-général d’Avtel (2015-2021). Il était entré en politique dans le groupe Navalny et le parti PARNAS, se présentant par deux fois aux élections législatives (2015 et 2017). Sa candidature n’ayant pas été reçue en 2015 (faute du nombre suffisant de signatures), il entama une grève de la faim avec quelques autre membres du groupe, mais au 12e jour il dut être hospitalisé en soins intensifs. Il dirigeait le siège local de l’organisation de soutien à Alexeï Navalny (février 2017), environ 400 militants. Il organisa une manifestation dans le centre ville qui rassembla entre 1 500 et 2 000 personnes (26 mars), mais la manifestation n’ayant pas été déclarée aux autorités, il fut arrêté et détenu pendant 4 jours (octobre). Il fut arrêté à Moscou et condamné à 30 jours de prison, pour s’être attaqué publiquement et verbalement à la Présidence de la Fédération (21 mai 2018). Il récidiva et organisa de nouveau une manifestation non déclarée (9 septembre), condamné de nouveau à 30 jours de prison. Il se présenta aux élections municipales pour la mairie de Novossibirsk, et réussit à réunir les signatures nécessaires, il fut enregistré comme candidat mais ne fut pas élu (18,56 % des voix, 2e place, 2019). Il tenta de faire disparaître des documents en jetant par la fenêtre des disques durs portables, au moment d’une perquisition effectuée à son domicile (12 septembre 2019). Il était accusé de blanchiment d’argent dans l’organisation de Navalny. Il se présenta aux élections régionales et fut élu (13 septembre 2020), puis organisa de nouveau une manifestation non déclarée, en faveur de Navalny, arrêté la veille de cette dernière (22 janvier 2021), condamné à 28 jours de prison. Il prit la fuite de Russie et s’installa en Grèce (1er décembre 2021), déclarant sans preuve qu’une action en justice était prévue contre lui, et qui ne fut jamais lancée.

Galina Filtchenko (1963-), originaire de Russie, engagée chez les pionniers dans sa jeunesse, elle fit des études supérieures en économie et en droit international (2004). Elle travailla comme cadre supérieure dans diverses entreprises. Elle fut élue députée au district de Tverkoï à Moscou, sous les couleurs du Parti de la Pomme (2017), mais était aussi liée au Parti du Changement, et à Goudkov. Elle fut nommée à la Commission du budget et des finances du district. Quelques semaines plus tard (décembre), sa dette qui s’élevait à 1,4 million de roubles disparut comme par enchantement. Elle participa à une manifestation non déclarée (31 janvier 2021) et fut arrêtée par la police (mars). Elle se rendit en Crimée puis fit des critiques acerbes sur l’état « pitoyable » du pays selon elle. Elle prit une position anti-guerre et pro ukrainienne après le déclenchement de l’opération spéciale russe (24 février 2022), puis participa au Congrès des Députés du Peuple motivé par Ponomarev. Il semble qu’elle soit toujours en Russie.

Guennady Goudkov (1956-), originaire de Kolomna, Russie, il fit des études supérieures en langues étrangères avec l’intention de rentrer dans le KGB, diplômé (1978), secrétaire adjoint du Komsomol de l’Université, il effectua son service militaire (1978-1980), membre du Parti communiste. Il entra au KGB (1982-1993), et se montra particulièrement violent et cruel avec des membres de l’église orthodoxe. Un prêtre l’accusa plus tard d’avoir mené des interrogatoires musclés contre lui-même et d’autres prêtres ou croyants, « d’avoir utilisé des méthodes immorales et d’avoir volé leurs biens » (1985). Il fonda des entreprises privées autour de la sécurité (années 90), jusqu’à faire fortune et employer plus de 3 000 personnes (propriétaire de plus de 40 entreprises, ses revenus atteignaient annuellement plus de 587 millions de roubles). Membre du conseil consultatif auprès du directeur du FSB (1997-2001), élu député de la Douma (2001-2003), élu au Conseil régional de Kolomna (2003), membre et l’un des chefs de file du Parti Populaire de la Fédération de Russie, président du parti (2004). Des négociations eurent lieues pour l’incorporation du parti dans celui de la Russie Unie de Vladimir Poutine. Il lia son parti avec le Parti des Patriotes de Russie, le Parti de la Justice sociale, puis le Parti Social-Démocrate de Russie (septembre-novembre 2006), en créant un conseil général de coordination, puis annonça la fusion dans un Parti Centre Gauche (mars 2007), qui n’eut jamais lieue. Il annonça ensuite qu’il faisait entrer son parti dans le Parti Russie Juste (avril 2007), et fut nommé au bureau politique de ce dernier (13 avril). Il fut réélu député (2011-2012). Il s’était lié depuis deux ou trois ans avec Alexeï Navalny et Boris Nemtsov, participant à des manifestations publiques contre le régime et rassemblant quelques milliers d’opposants (2011-2012). Il vivait depuis quelques temps en Bulgarie à Varna, et fut accusé de blanchiment d’argent et de corruption, notamment à travers ses entreprises. Il fut privé de son mandat de député par un vote de la Douma, avec une immense majorité des voix, qui déclencha la réaction de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (octobre 2012). Les poursuites judiciaires furent toutefois abandonnées, l’immunité parlementaire de Goudkov maintenue (novembre-décembre), mais il fut exclu du Parti Russie Juste (janvier-mars 2013), après avoir participé à une manifestation dénommée « la Marche contre les Salauds ». Il annonça la création de son propre parti (14 mars 2013), le Parti Social-Démocrate, collaborant avec Ilya Ponomarev. Il échoua à l’élection du poste de Gouverneur de la région de Moscou (automne 2013). Il avait fait alliance avec le Parti de la Pomme, avec qui il forma une coalition (2014). Il démissionna de son propre parti (8 octobre), puis prépara son émigration en achetant un appartement dans le centre de Londres, pour 2,5 millions de livres (décembre). La coalition qu’il avait formé fut mise en déroute aux élections suivantes (2015), soit par défaut de signatures, soit pour d’autres raisons administratives ou politiques. Il préféra ensuite lâcher la politique et préféra quitter la Russie pour s’installer d’abord en Ukraine, puis à Varna en Bulgarie, où il avait acquis de longue date une résidence (2019-2021). Il réapparut en prenant des positions anti guerre et en faveur de l’Ukraine (printemps 2022). Il participa au congrès des députés du peuple à l’instigation de Ponomarev (5-7 novembre 2022).

Maria Iablonskaya (années 60-), originaire de Khakhassia, l’une des républiques de la Fédération de Russie. Elle devînt entrepreneuse et femme d’affaires, possédant un salon de beauté, et plusieurs stations de lavage de voitures. Elle s’engagea dans les mouvements d’opposition, d’abord comme un petit rouage pour l’organisation de meetings au moment des élections législatives dans la région d’Omsk, de Krasnoïarsk, où elle affirma avoir reçu des pressions (2007). Elle organisa une pétition et rassembla 300 signatures pour demander du soutien à Boris Nemtsov, afin d’annuler la construction d’une usine dans sa région. Boris Nemtsov sauta sur l’occasion et fit venir selon elle « des médias fédéraux et même étrangers. Ensuite nous avons gagné, c’était une victoire pour les gens, les citoyens ordinaires. Avant le rassemblement le pouvoir local nous appelait les clowns, et après le rassemblement la rhétorique a radicalement changé et il a commencé lui aussi à s’opposer à la construction de l’usine ». Elle intégra ensuite le Mouvement Solidarité (2008), puis le Parti PARNAS. Elle organisa de nombreuses manifestations et piquets de grève pendant les tentatives de déclencher une révolution colorée en Russie (2010-2012). Elle fonda une chaîne YouTube, comptant à ce jour un abonné et une vidéo, son engagement n’étant certainement pas si solide qu’il n’y paraissait au départ (2011). Elle donna une interview à un petit journal (2013), ou elle démentit être financée par de l’argent étranger, mais se plaignit du peu de militants dans les rassemblement, par ailleurs rares. Elle quitta ensuite sa région d’origine pour venir à Moscou, occupant un poste de cadre au siège du Parti PARNAS. Nemtsov lui donna la mission de rassembler des fonds pour préparer la diffusion d’une enquête et rapport sur la destruction du Boeing 777 malaisien détruit dans le ciel du Donbass (2014). La chaîne REN-TV publia une vidéo de l’enregistrement d’une conversation dans un café de Moscou, où elle demandait un financement d’un million de roubles pour se rendre à La Haye et présenter le fameux rapport, une version manipulée (automne 2017). Son interlocuteur était le vice-président du Parti PARNAS, Vadim Ioukashevitch. Confondue, elle nia l’évidence et refusa d’admettre avoir eu cette conversation (février 2018). Ioukashevitch se rendit en fait lui-même à La Haye à l’occasion d’un forum européen de l’Alliance des libéraux et démocrates, où il présenta à divers politiciens néerlandais ses nouvelles accusations contre la Russie, et le faux rapport (décembre 2017). Un voyage aux Pays-Bas ne coûtant pas les 15 000 euros qu’elle demandait pour se rendre quelques-jours à La Haye, la vidéo étant authentique et ses déclarations très claires, elle préféra disparaître de la circulation et s’en retourna à ses commerces.

Mikhaïl Khodorkovski (1963-), originaire de Moscou, homme d’affaires, propriétaire de la compagnie pétrolière IOUKOS (1995-2003), il atteignit des sommets avec une fortune estimée à 15 milliards de dollars. Il fut compromis dans le financement occulte de l’organisation cheval de Troie, Russie Ouverte, mais aussi pour des fraudes, corruption et d’autres chefs d’accusation, pour un total estimé à plusieurs milliards de dollars dérobés, en argent ou en nature. Il fut condamné à 14 ans de prison (2005). La Cour Européenne des Droits de l’Homme fut saisie, Amnesty International affirma que des raisons politiques avaient prévalues dans son procès. Il demanda sa grâce au Président Poutine qui lui accorda (décembre 2013). Il émigra en Allemagne, où il fut bientôt connu que ce pays demandait sa libération depuis plusieurs années par les canaux diplomatiques. Il passa ensuite en Suisse, à Genève, vivant également à Londres (où il possède une bicoque de 4,67 millions de livres sterling), avec une fortune réduite à 500 millions de dollars. Il vînt à Kiev à l’invitation de l’Ukraine à la fin de la révolution du Maïdan (9 mars 2014), et demanda à se rendre à Donetsk au début de l’insurrection, mais n’y fut pas autorisé (par les Occidentaux et l’Ukraine). La Cour International de la Haye condamna ensuite la Russie dans l’affaire IOUKOS, à 50 milliards de dollars à verser aux actionnaires, et à 65 millions de dollars pour des frais de justice (28 juillet). Deux jours après la Cour Européenne des Droits de l’Homme condamnait la Russie à verser 1,86 milliards de dollars aux actionnaires de IOUKOS, et 300 000 euros d’amendes pour les frais judiciaires (31 juillet). Khodorkovski lança alors une provocation et déclara à Paris briguer la présidence russe (septembre). Il avait de nouveau lancé les activités de l’organisation cheval de Troie, Russie Ouverte, recrutant des conseillers et de nombreux journalistes. La Russie fit appel de la décision de la Haye (novembre). Il fut ensuite suspecté dans le meurtre d’un maire d’une petite ville (7 décembre 2015), Vladimir Petoukhov, assassiné en 1998. Il refusa de répondre à la justice russe et disparu ensuite de la scène politique. Petoukhov (1949-1998), était le maire de Nefteiougansk qui entra en conflit avec la compagnie pétrolière IOUKOS, qui refusait de payer ses taxes à la petite ville, l’argent étant ensuite dérobé. Il annonça une grève de la faim, et une action pénale. Après quelques promesses, il fut assassiné dans la rue d’une rafale de mitraillette le jour du 30e anniversaire de Khodorkhoski et sur son ordre. L’épouse de Petoukhov lutta longtemps en justice pour faire rétablir la vérité, écrivant entre autre au Président Eltsine. L’enquête conduisit à un groupe de criminels, les deux assassins furent retrouvés eux mêmes liquidés, puis au chef de la sécurité locale de IOUKOS, Alexeï Pichougine qui fut condamné à la réclusion à perpétuité comme organisateur du meurtre (2005). L’ancien ministre de l’Intérieur de l’époque, Sergueï Stepachine interrogé sur l’affaire par NTV déclara que l’assassinat avait été commandité par Khodorkovski (2022). Le Tribunal de la Haye annula ensuite la décision d’arbitrage et la condamnation de la Russie à verser 50 milliards de dollars aux actionnaires de IOUKOS (20 avril 2016). Il prit parti contre Navalny suite à sa campagne et ses listes honteuses de « collaborateurs » devant être sanctionnés (mai 2019). Les médias américains publièrent des « informations » (ou plutôt imaginées) acquises par Khodorkowski et le groupe Russie Ouverte, sur le financement et les projets de déclenchement d’une guerre raciale aux États-Unis par la Russie, provoquant une seconde guerre de sécession (juin). Cette théorie du complot venue des États-Unis comme l’immense majorité d’entre elles a fait depuis son chemin. L’idée était de distiller la peur dans le public américain sur une nouvelle menace « russe ». D’autres thèmes sont également utilisés tous plus ou moins délirants comme le déclenchement d’une guerre nucléaire par la Russie pour maintenir cette peur, et justifier le soutien à l’Ukraine d’armes, d’argents, de spécialistes et du supports divers. Le Ministère de la Justice de Russie a couché Khodorkovski sur la liste des agents étrangers, supportant notamment l’Ukraine (20 mai 2022).

Maxime Motine (1983-), originaire de Moscou, Russie, il fit une longue carrière comme attaché de presse pour différents clubs de football de la capitale, dont le FK Moskva et l’Académie des enfants du Lokomotiv (2003-2014). Il fonda une association de bienfaisance en faveur des orphelins Football-Enfants (2010). Il se présenta aux élections municipales dans le district de Petchatniki, dans la ville de Moscou, et fut élu député menant durant tout ce temps la grande vie (4 mars 2012, réélu en 2017 pour un deuxième et dernier mandat). Il se présentait comme candidat sans étiquette, mais en réalité était un agent et support de Navalny. Lors du Maïdan américain en Ukraine, il se rendit à Kiev et à Odessa pour supporter la position ukrainienne. Il déclara que le massacre d’Odessa avait été commis par les Russes, condamnant également le retour de la Crimée à la Russie (mars-mai 2014). Il déclara que les manifestants assassinés à la Maison des Syndicats étaient des ivrognes qui portaient des rubans de Saint-Georges, et fit scandale sur son horrible cynisme à propos des victimes innocentes assassinées à Odessa ce jour-là (2 mai). Il se trouvait lui-même dans la ville au moment du massacre et déclara « que les Russes ne devaient pas croire ce qu’ils entendraient à la télévision ». Il était passé comme cadre supérieur dans l’entreprise de communication russe Megafon, travaillant dans les relations publiques en charge de programmes sociaux et caritatifs (2012-2018). Il fut démasqué par la société Megafon, alors que comme responsable des fonds caritatifs, il faisait verser à cette dernière une somme de plus 22 millions de roubles par an, et dû prendre le large. Il donna une longue interview où il déclara qu’il était à moitié ukrainien et qu’il déménageait à Kiev pour de nouveaux projets commerciaux et pour des raisons politiques alors qu’il se plaçait comme opposant à la Russie (2018). Il déclara plus tard (2021) qu’il avait fui parce qu’il avait remporté en 2017 dans son district, 4 des 5 sièges occupés précédemment par la Russie Unie et « qu’il avait été appelé par des amis l’ayant averti de sa prochaine arrestation ». Il déclara également « qu’il avait toujours eu la position que la Crimée faisait partie de l’Ukraine et que la Russie avait annexé la Crimée. Cette position était publique, je ne suis pas du genre à rester silencieux ». Il travailla ensuite à Lvov pour le service de presse du club Roukh. Il fut l’un des organisateurs d’une fan-zone durant un match Russie-Belgique, où chaque but belge offrirait dans la zone aux spectateurs une bière gratuite (juin 2021). Cette opération peu fair-play et contraire aux règles du sport, sans parler de l’aspect russophobe le propulsa sur le devant de la scène propagandiste en Ukraine (la Russie fut battue par 3 but à 0). Il prit des positions pro-ukrainiennes se trouvant toujours à Lvov (février 2022), et participa au Congrès des députés du Peuple de Ponomarev (5-7 novembre 2022).

Lioubov Sobol en réalité Lioubov Fedenev (1987-), originaire d’une ville de la région de Moscou, elle fit des études de droit dans l’Université Lomonossov (2006-2011), et s’engagea presque immédiatement en politique, dans les réseaux de Boris Nemtsov. Elle porte en réalité de le nom de son premier mari. Elle est née Fedenev, et malgré un divorce garda son nom d’épouse, son père étant lié à une sombre histoire de corruption, dans le cadre de son emploi dans une des plus grosses sociétés d’audits de Russie (Cabinet MIAN, une arnaque estimée à 57 milliards de roubles de fonds publics). Il recevait d’importants pots de vin pour donner des avis favorables aux banques d’état russes, afin que celles-ci délivrent des prêts à des sociétés ou personnages en réalité peu crédibles ou non solvables. Entrée en politique, elle participa à des forums de discussions, à des rassemblements et des manifestations souvent illégaux, en particulier au moment de la tentative de révolution colorée avortée qui eut lieue en Russie (2011-2012). Elle devînt avocate, servant un projet civil créé par Navalny pour lutter contre la corruption dans le domaines des dépenses publiques (mars 2011). Elle fit une ascension fulgurante, désignée dans un classement de gens importants et influents pour l’année 2011, dans le magazine américain Forbes. Elle rejoignit le Parti politique Alliance Populaire (2012), qui devînt le Parti du Progrès (2014), et fut élue dans le Conseil de coordination de l’opposition russe, qui bientôt s’écroula de lui-même après une courte existence (suite à des dissensions internes épiques, 2013-2013). Son demi-frère, né dans d’un second mariage de son père, Grigory Moussatov, afficha son soutien au Maïdan américain de Kiev (2013-2014), et vînt même dans la capitale ukrainienne faire le coup de poing pendant les émeutes et violences. Son compagnon de l’époque, Sergueï Mokhov publia sur ses réseaux sociaux des images du bataillon néonazi Azov avec le Wofsangel inversé de la division SS Das Reich, des croix gammées et autre emblèmes sans équivoque. Mais ces faits restèrent dans l’ombre pendant plusieurs années (jusque vers 2019). Elle annonça sa candidature à la Douma (6 juillet 2014), ayant déposé un nombre suffisant de candidatures, mais elle fut annulée par le fait que 15 % des signatures étaient en réalité des doublons ou suspectes (13 juillet). Elle protesta en déclarant qu’elle entamait une grève de la faim. L’analyse des signatures fut sans appel, il se trouvait dans les listes des personnes décédées, des incohérences dans les dates de naissance, des personnes inexistantes, des données inexactes de l’État civil, de fausses adresses ou des personnes ne vivant pas dans la ville de Moscou, ou ayant en réalité un enregistrement temporaire (vivant donc dans une autre région de Russie). Après une semaine de manifestation et de grève de la faim (simulée), elle fut arrêtée pour l’organisation non déclarée de rassemblements, à une amende de 30 000 roubles (27 juillet), puis à 300 000 roubles pour récidives (3 août). Le bras de fer entamé ne joua pas en sa faveur, elle dut renoncer. Elle annonça toutefois de nouveau sa candidature à la Douma (mars 2016), qu’elle retira bientôt faute de pouvoir recueillir les signatures nécessaires. Son compagnon, Sergeï Mokhov fut agressé par des inconnus qui lui injectèrent une substance psychotrope inconnue (novembre 2016), dont elle accusa ensuite pendant des années Prigojine selon des preuves douteuses. Mokhov qui devînt son second mari (dont elle a aussi divorcé en 2021), avait fait des études supérieures à Manchester en Grande-Bretagne, puis à New York (vers 2014-2015). Elle fut nommée au bureau central de la direction du Parti Russie du Futur (autrefois Parti du Progrès, mai 2018), et prit en charge la production et la gestion de la chaîne YouTube de Navalny (Navalny Live, août), tout en gérant sa propre chaîne d’influence. Elle tenta de participer aux élections municipales dans la ville de Moscou (2019), sans succès. La BBC avait tenté de faire d’elle une égérie internationale en la nommant comme l’une des 100 femmes les plus influentes dans le monde. Le cumul des amendes pour des rassemblements illégaux ou des infractions ou troubles à l’ordre public se montait à la fin de l’année à plus 1,5 millions de roubles (14 décembre). Les arrestations et amendes se multiplièrent encore pour les mêmes raisons, 311 000 roubles, puis 4,7 millions et encore 3,3 millions (2020). Elle tenta de nouveau de briguer un siège à la Douma, faisant une longue campagne électorale, mais fut arrêtée pour la violation des règles sanitaires et épidémiologiques, en organisant encore et toujours des manifestations en pleine épidémie du Coronavirus (17 janvier 2021). L’association Memorial, une association financée par l’étranger de révisionnisme historique et de « défense des droits de l’Homme », reconnu qu’elle était une « prisonnière politique » (l’association est en cours de liquidation pour ses connections étrangères et positions antirusses répétées, jugement du 28 décembre 2021, confirmé le 28 février 2022). Elle fut arrêtée et reconnue coupable dans une affaire « d’intrusion dans un domicile privé » (11 février), condamnée à un an de prison avec sursis et une amende de 10 % de son salaire (mais la peine fut réduite à 6 mois). Elle fut ensuite condamnée dans l’affaire « sanitaire » à 1,5 an de prison avec sursis, une assignation à résidence entre 22 heures et 6 heures du matin, l’interdiction de participer à des manifestations publiques, de quitter Moscou et sa région, et devant recevoir un contrôle tous les trois mois (3 août). Mais d’autres accusations planaient sur elle, de fraudes, collectes d’argent pour financer des organisations interdites en Russie, participation à la fondation d’une communauté extrémiste antirusse, et perception d’argent par des organisations étrangères réputées pour être « Cheval de Troie ». Elle prit la fuite pour la Turquie (7 août), puis s’installa en Arménie, mais la Géorgie refusa son entrée sur son territoire. Un mandat de recherche fédéral fut lancé contre elle (20 octobre). Elle fut attaquée en justice pour diffamation, ayant publiquement accusé Prigojine d’être derrière « une tentative d’assassinat de son ex-mari », accusation totalement fantaisiste (27 octobre). Elle fut couchée par le Ministère de la Justice, sur la liste des personnes extrémistes, ou terroristes (25 janvier 2022), et entra dans le Comité russe anti-guerre, prenant des positions pro-ukrainiennes (février). Elle fut aussi couchée sur la liste des agents de l’étranger ou financés de l’étranger (6 mai). Il n’est pas certain qu’elle soit restée en Arménie ayant rejoint probablement l’Occident.

2e catégorie, les agents de l’Occident :

Sergueï Aleksashenko (1959-), originaire de la région de Moscou, il fit des études supérieures au prestigieux MGIMO, en économie, diplômé (1986), puis fut un cadre de la Banque Centrale de Russie (1995-1998), il s’encarta au Parti PARNASS. Il fut conseiller indépendant de du Premier Ministre ukrainien Alexeï Gontcharouk (2019-2020). Il fut l’un des fondateurs du Mouvement Russie Libre, puis de la Fondation Pour la Liberté avec Boris Nemtsov. Il émigra aux États-Unis à Washington, employé de l’Université Georgetown (octobre 2013), se sentant « opprimé et oppressé » en Russie. Il se positionna contre le retour de la Crimée au giron russe, et surtout exigea que la Russie abandonne son soutien au Donbass : « en mettant fin à l’aventure agressive, de se retirer du territoire de l’Ukraine, de cesser son soutien de propagande, de matériels et militaire aux séparatistes dans le Sud-Est de l’Ukraine » (septembre 2014). Un tel acte aurait causé la mort de dizaines de milliers d’insurgés du Donbass, sans parler des populations civiles et du sort que l’Ukraine leur aurait réservé. Il fut l’un des auteurs du rapport « Poutine Guerre », rédigé avec la documentation de Nemtsov (2015). Il signa une pétition contre l’adoption d’amendements à la Constitution de la Fédération de Russie (mars 2020). Il intégra le Comité anti-guerre contre la Russie et prit des positions pro-ukrainiennes et atlantistes (février-mars 2022). Il indiqua qu’il reviendrait en Russie une fois qu’elle aura été vaincue… l’homme réside aux États-Unis et est vraisemblablement un agent de la CIA. Il travailla également pour le « Davis Center for Russian and Eurasian Studies », au sein de l’Université d’Harvard.

Andreï Baline (1974-), originaire de Togliatti, Russie, il s’engagea dans l’opposition, et fut membre d’un Centre de recherches Mirror, devant observer l’opinion publique dans sa région (2012). Il s’encarta au Parti Républicain de Russie (2012), qui devînt le Parti de la Liberté du Peuple (RPR-PARNAS), dont il devînt coprésident, et membre du Conseil de la branche de la région de Samara (2012-2013). Il fut attaquée en justice par la Fédération de Russie « pour incitation à la haine, à l’hostilité et d’humiliations de la dignité humaine » par rapport à ses nombreuses publications de haine raciale contre les peuples du Caucase, l’appel au séparatisme des régions du Caucase de la Fédération de Russie, et dans un appel à fusionner les États-Unis et la Russie dans un seul état, donc la capitale aurait Anchorage en Alaska. Il s’était rendu à Moscou où il avait rencontré à l’Ambassade des États-Unis un fonctionnaire américain (2014). Il se plaignit d’avoir été battu et que son ordinateur portable lui avait été volé (3 mars 2015), Il fut l’organisateur de la venue de Mikhaïl Kassianov à Samara et Togliatti (2016). Il fut condamné à trois jours de prison, pour être apparu en public « avec des symboles nazis » (en support de l’Ukraine, notamment les insignes et wolfsangens SS du régiment Azov). Une perquisition fut ordonnée à son domicile, mais il prit la fuite dans les forêts alentours dans la région de Kirov, où il resta quelques temps pour se faire oublier. Il réapparut sur les réseaux sociaux où il recommença les publications délirantes et agressives, soutenant la propagande ukrainienne, affirmant que l’armée russe se livrait à des massacres, et fut bientôt de nouveau poursuivi par la justice (août 2022). Il se trouvait alors sans emploi et avec des problèmes chroniques avec l’alcool. La justice russe diligenta un psychiatre pour évaluer son état mental. Il fut reconnu comme sain de corps et d’esprit. Une action en justice fut intentée de nouveau contre lui, pour ses déclarations pro-ukrainiennes et les fausses informations diffusées à propos de l’armée de la Fédération de Russie, risquant au moins 3 ans de prison (8 novembre 2022).

Roman Dobrokhotov (1983-), originaire de Moscou, Russie, il fit des études supérieures en sciences politiques au prestigieux MGIMO (2000-2006), en économie. Il participa très jeune à l’opposition contre Vladimir Poutine (2005), membre du Mouvement Solidarité (2008), il se paya le luxe d’interrompre le discours du Président Medvedev au Kremlin pour le 15e anniversaire de la Constitution de la Fédération de Russie (12 décembre). Il fut nommé membre du Conseil politique de la branche moscovite du Mouvement Solidarité (2009), et l’un des organisateurs des marches des dissidents. Il réussit à placer sa plume dans le journal Izvestia, rédacteur. Il se présenta aux élections législatives à Moscou (juillet 2009), mais ne put être enregistré ne répondant pas aux exigences de la quantité de signatures nécessaires. Il participa à la pétition « Poutine doit partir » (mars 2010), et fut l’un des fondateurs du Parti du 5 décembre (été 2012). Il fonda le journal Internet The Insider qui devait révéler les fausses nouvelles et faire de l’investigation. Il fut arrêté à plusieurs reprises pour des participations ou provocations durant des manifestations illégales (2011-2013). Il déclara soutenir les émeutiers et les dissidents politiques biélorusses (septembre 2020), et The Insider fut couché par le Ministère de la Justice sur la liste des médias agents de l’étranger ou financés par l’étranger (enregistré en Lettonie et financé à partir de ce pays par l’USAID, 23 juillet 2021). Il fut perquisitionné dans son domicile suite à une plainte en diffamation d’un blogueur néerlandais, Maximilien Van der Werff qu’il accusait de concussions avec le gouvernement russe et les services secrets russes. Amnesty International vînt à sa rescousse en dénonçant cette perquisition qualifiée d’intimidation. Il prit la fuite de Russie et passa illégalement la frontière entre la Russie et l’Ukraine (1er août), une action en justice fut ensuite ouverte contre lui pour ce franchissement illégal (7 septembre). Un mandat d’arrêt fut lancé contre lui (23 septembre). Il fut inscrit sur la liste des agents étrangers ou financés par l’étranger (15 avril 2022).

Vladimir Doubov (1958-), originaire de Moscou, il fit des études supérieures en chimie (1979-1989). Il devînt homme d’affaires et banquier, vice-président du conseil d’administration du groupe ROSPROM, de la banque MENATEP, et du groupe IOUKOS-Moscou. Il fut élu député à la Douma, dans le bloc Patrie-Toute la Russie (années 90, réélu). Il rallia le parti Russie Unie (2003), mais fut mouillé dans l’affaire de la Russie Ouverte et des financements occultes et étrangers d’ONG et associations servant de cheval de Troie en Russie (dont il était l’un des principaux rouages). L’argent de la Russie Ouverte venait de la NED, un fonds de l’USAID américain devant servir à financer et organiser la future révolution colorée en Russie. Il prit la fuite en Israël (automne 2003), et poursuivit ses affaires avec d’anciens partenaires installés en Israël. Après une longue procédure, il fut reconnu coupable en Russie, notamment du détournement de 76 milliards de roubles du budget russe, et condamné par contumace à 8 ans de prison. Il ne rentra jamais en Russie. La révolution colorée américaine prévue en Russie fut tentée à plusieurs reprises en 2006-2007, en 2011-2012, puis en 2017. L’OTAN et l’Ukraine ont annoncé qu’ils travaillaient à une nouvelle tentative en Russie dans les deux ans (2022-2024).

Mark Feigine (1971-), originaire de Samara, Russie, d’un père d’origine juive, il fit des études supérieures et s’engagea politiquement dans le Parti Union démocratique (1989-1991), puis s’enrôla dans l’armée serbe du général Ratko Mladic, combattant en Bosnie (1992-1993). A son retour, il fut membre du Parti Le Choix de la Russie (1993), et se présenta aux élections législatives de la Douma. Il ne fut pas élu, mais l’annulation de l’élection de 8 huit députés, lui permis finalement d’obtenir son siège (4 janvier 1994). Il participa à des missions humanitaires pour sauver des prisonniers russes en Tchétchénie (1995), mais ne fut pas réélu à la Douma (décembre). Il fut diplômé en droit à Samara (1996), puis fut nommé adjoint du maire de sa ville (1997-2007), qui lui permit d’avoir une tribune régionale. Lauréat du Prix New World (1998), il soutînt un doctorat (1999), diplômé en économie (2000), puis de l’Académie du Ministre des AE de Russie (2002). Il devînt avocat au barreau de Moscou (début années 2000), et se rendit célèbre en étant le défenseur des causes perdues et surtout d’agents russes ou étrangers de l’Occident, comme la députée néonazie Nadejda Savtchenko, le chef tatar de Crimée Moustafa Djemilev, les Pussy Riot du groupe Voïna (Guerre, un groupe financé par la CIA et l’USAID). Il fut suspendu de ses activités d’avocat par la Chambre du barreau de Moscou, après des attaques publiques vulgaires et obscènes lancées contre d’autres avocats et leurs clients (24 avril 2018). Il s’engagea pour divers partis et organisation, notamment le Mouvement Solidarité (autour des années 2009-2011), élaborant « une Liste Poutine » avec des centaines de noms de soutiens du Président et de gens à cibler ou abattre, qui fut utilisée et reprise ensuite aux États-Unis (2018). Il s’engagea pour la cause des manifestations visant à renverser le Président Loukatchenko en Biélorussie (2020), membre du Forum permanent de la Russie Libre, fondé en Lituanie (également financé par la CIA et l’USAID). Il s’était enfui aux États-Unis, où il poursuivit ses activités, notamment en jouant un rôle dans les événements qui menèrent à la chute de Donald Trump (2021). Il accusa notamment la Russie d’être derrière les manifestations de Washington. Il avait lancé une chaîne YouTube où il s’afficha bientôt dans de nombreuses vidéos avec Arestovitch, lieutenant-colonel de la police politique du SBU en Ukraine et conseiller personnel du Président Zelensky. Il soutînt vite la position ukrainienne et celle de l’OTAN, et fut couché sur la liste du Ministère de la Justice russe, comme « agent étranger » (8 avril 2022). Il participa au Congrès des députés du Peuple motivé par Ponomarev (5-7 novembre 2022), ayant pris depuis le départ une position antirusse et antiguerre au sujet de l’Ukraine. Il eut des relations extra-conjugales avec une militante LGBT qui conduisit à son divorce d’avec son épouse Natalia Kharitonova.

Irina Iassina (1964-), originaire de Moscou, Russie, fille d’un ancien apparatchik du parti communiste, ministre de l’économie, elle fit des études supérieures en économie et devînt chef de département aux relations publiques de la Banque Centrale de Russie (années 90). Elle fut la directrice de l’organisation britannique et cheval de Troie, Russie Ouverte. Elle fut sans doute recrutée par la CIA, au moment de sa rencontre avec le Président Américain Georges Bush (2006), et entra dans le conseil de surveillance du rapport « Poutine, Corruption » (mars 2011), à la veille de ce qui aurait dû être une révolution colorée en Russie. Elle démissionna de ses fonctions publiques en affirma que les élections étaient truquées (décembre), participa aux rassemblements de l’opposition qui ne se transformèrent pas en révolution (2011-2012). Elle prit position contre le rattachement de la Crimée à la Russie (mars 2014), fut désignée membre du Congrès Juif de Russie. Elle se fit ensuite beaucoup plus discrète, par ailleurs atteinte d’une grave maladie, elle est aujourd’hui contrainte à se déplacer en fauteuil roulant. Elle donna ensuite des interviews autour de la spiritualité, la mort, la maladie, le suicide et d’autres sujets du genre.

Andreï Illarionov (1961-), originaire de la région de Saint-Pétersbourg, Russie, il fit des études d’économie à Leningrad, spécialisé également sur le fascisme et le national-socialisme allemand, diplômé (1983), il soutînt un doctorat (1987), puis devînt professeur d’économie. Il remporta une bourse du British Council (1991), et étudia à l’Université de Birmingham, Grande-Bretagne, puis fut invité à rejoindre le gouvernement russe de Sergeï Vassiliev (1992-1994), comme directeur-adjoint du groupe de travail pour les réformes économiques à mener. Après des divergences de vue, il démissionna de son poste (février 1994). Il devînt vice-président d’un centre international d’études socio-économiques, et avec l’Américain Jeffrey Sachs (1954-, ancien conseiller à l’ONU, positionné désormais comme pro-chinois, dénonçant le support à l’Ukraine et accusant l’OTAN et les États-Unis d’être responsables de cette guerre), organisa et dirigea l’Institut d’analyse économique (IEA). Après un conflit avec l’économiste américain, leurs chemins se séparèrent. Il prit position en faveur des islamistes tchétchènes dans la Première Guerre de Tchétchénie (1995), puis critiqua les décisions économiques du gouvernement russe qui conduisit à la terrible crise de 1998. Il se maria avec une citoyenne américaine, dont il eut ensuite trois enfants, cadre supérieure dans la banque américaine Brunswick UBS Warburg, dont il fut dit qu’elle était aussi une agent de la CIA (1996-1997). Il rencontra à plusieurs reprises Vladimir Poutine, dont il devînt l’un des conseillers (2000-2005), mais son esprit d’indépendance le conduisit ensuite à rompre et à démissionner (janvier 2005). Il emprunta alors progressivement le chemin des dissidents politiques, de plus en plus violent, travaillant pour l’Institut Caton, centre pour la liberté et la prospérité mondiale basé aux États-Unis, et d’inspiration libertarienne (2006-2021). Il participa à une « Marche des Dissidents » (2007), déclarant le Président Medvedev illégitime (2008), puis fit des déclarations lors d’une audience du congrès américain critiquant le redémarrage de relations entre la Russie et les États-Unis (2009). Il signa une pétition demandant le départ de Poutine (2010), participant activement aux tentatives de troubles et de déstabilisation de la Russie (2011-2012). Il fut médaillé de la plus haute distinction de Géorgie par le Président Saakachvili, peu de temps avant que ce dernier prenne la fuite aux États-Unis (octobre 2013). Il critiqua le retour de la Crimée à la Russie, et condamna également l’insurrection des populations du Donbass (2014). Perdant son calme, il déclara que « Poutine préparait aussi l’annexion de l’Ukraine, de la Biélorussie et des pays Baltes ». Il s’attaqua aux manifestations de Washington (8 janvier 2021), comparant l’événement à l’incendie du Reichstag de 1933, et fut licencié de l’Institut Caton (12 janvier). Il entra dans le Think Thank Center for Security Policy (avril 2021 à nos jours). Il attaqua le Président américain Biden dans les médias ukrainiens, déclarant que les États-Unis négociaient avec la Russie et Vladimir Poutine, comparant l’événement aux Accords de Munich de 1938. Il avait depuis longtemps fui la Russie, s’installant aux États-Unis et apparaissant très souvent dans les médias ukrainiens. Il prit position contre la guerre en Ukraine, et participa au Congrès des députés du Peuple de Ponomarev (5-7 novembre 2022).

Mikhaïl Kassianov (1957-), originaire de la région de Moscou, il fit des études supérieures comme ingénieur dans l’automobile (1974-1976), puis effectua son service militaire dans le prestigieux régiment de la Garde du Kremlin (1976-1978). Il travailla ensuite comme ingénieur, et fut encore diplômé plusieurs fois comme ingénieur et en économie (1979-1987). Haut-Fonctionnaire de l’État, chef d’un département du Comité économique (1990-1991), adjoint de départ au Ministère de l’économie (1991), il passa au Ministère des Finances (1993), Vice-Ministre des Finances (1995-1999), Directeur adjoint de la banque européenne pour la reconstruction et le développement et Ministre des Finances de Boris Eltsine. Premier Vice-président de la Fédération de Russie (2000), Président de l’administration du gouvernement russe (2000-2004). Il commença à s’opposer au Président Poutine en contestant ou critiquant des décisions (2003), notamment les arrestations dans l’affaire IOUKOS. Il démissionna de son poste (24 février 2004). Il fut attaqué et dénoncé par un député de la Douma dans une affaire de corruption, celle de la vente à petit prix d’une des résidences de l’État autrefois occupée par Mikhaïl Souslov, l’éminence grise du Kremlin (1939-1982), et puissant membre du Politburo à l’époque soviétique (1952-1953, 1955-1982), acquise par Kassianov. Une longue affaire judiciaire l’obligea malgré son refus à rendre la propriété à l’État russe (2007). Il se rapprocha alors des opposants les plus en vue, dont Boris Nemtsov, prenant la tête du Mouvement Démocratique Populaire (2006), transformée en Union Démocratique Populaire Russe. Il entra dans le Mouvement Solidarité (2008-2009), et tenta de se présenter à l’élection présidentielle (2008), mais ne réussit pas à rassembler les documents et les soutiens nécessaires. Le président Poutine lui proposa à trois reprises des postes importants, qu’il refusa. Il prit position contre le retour de la Crimée au giron russe, et appela personnellement l’OTAN et les États-Unis à organiser des sanctions contre la Russie (avril 2014). Il déclara qu’un autre référendum devait être organisé « avec l’accord de l’Ukraine » (qui ne l’aurait jamais accepté bien sûr), puis signa une déclaration sommant la Russie « de mettre fin à l’aventure agressive dans l’Est de l’Ukraine, de retirer ses troupes d’Ukraine (qui n’y entrèrent jamais, ce mythe a été démonté par Jacques Baud, ancien collaborateur de l’OTAN), et de mettre fin à la propagande, au soutien matériel et militaire des séparatistes dans le Sud-Est de l’Ukraine » (septembre). Il déclara devant le Parlement européen « qu’il considérait comme juste l’imposition de sanctions de l’Occident contre les fonctionnaires du gouvernement russe » (mars 2015). Il fut l’un des auteurs de la liste Nemtsov, comprenant des journalistes, présentateurs et politiques considérés comme « des agents du Kremlin et harcelant Boris Nemtsov ». Cette liste fut remise aux États-Unis à des politiciens du congrès pour que ces hommes et femmes soient sanctionnés par les États-Unis et leurs satellites. L’affaire rendue publique fit un énorme scandale et fut ressentie comme une trahison de la Russie, sans parler du jugement moral « de ce geste » (2015). Il se rapprocha de Navalny qui en fit une tête de liste dans les élections législatives (2016). Les déclarations antirusses et scandaleuses provoquèrent une déroute électorale du parti PARNAS qu’il avait rejoint. La haine qu’il avait généré dans sa trahison publique déclencha une série d’attaques par des citoyens avec des bombes lacrymogènes, des gâteaux à la crème ou de la peinture (2016-2017). Il devînt le chef de file du Parti PARNAS (2017-à nos jours). Il vînt souvent en Ukraine, où il rencontra Moustafa Djemilev, chef tatar couché sur une liste de terroristes en Russie, auquel il promit le retour de la Crimée « aux Tatars d’Ukraine ». Il prit la fuite de Russie et s’envola pour Londres (2 juin 2022), en passant par Dubaï. Il avait intégré le Comité anti-guerre de Russie, et prit des positions pro-ukrainiennes.

Vera Kitchanova (1991-), originaire de Moscou, elle fit des études du journalisme, diplômé (2013), et s’encarta dans le Parti libertarien de Russie. Elle se rendit célèbre en devenant une influenceuse et blogueuse d’importance (2008-2014), travaillant comme correspondante pour The Voice of America (2011-2012). Elle fit sensation lors d’une visite du Président Medvedev à l’Université de Lomonossov à Moscou, où avec d’autres étudiants elle s’afficha avec des pancartes demandant la libération de l’oligarque Khodorkovki et d’autres revendications « démocratiques » dénonçant les élections présidentielles à venir en Russie (2011). Elle fut arrêtée avec 17 autres étudiants, puis relâchée au bout de quelques heures. Elle fit scandale en médiatisant son mariage avec un activiste LGBT, Pavel Gniloribov, alors tous deux extrêmement jeunes, la photo de son mari habillé en écolière et tenant une peluche choqua la Russie, avec un relent de pédophilie presque affirmé (le mariage sombra bien vite). Elle entra en politique en se présentant aux élections municipales de Moscou, élue dans un district (4 mars 2012), elle participa aux manifestations qui tentèrent de déclencher une révolution colorée américaine en Russie (2011-2013), et écrivit un livre sur les Pussy Riot. Membre du groupe Voïna (Guerre), un groupe de dissidents financés par l’USAID et chargé d’organiser des provocations en Russie, elle fut suspectée d’avoir été parmi les têtes pensantes de l’action blasphématoire des Pussy Riot dans la Cathédrale moscovite du Christ-Sauveur et dans d’autres actions précédemment organisées. Parmi elles se trouvaient le « concert » sur le toit d’un trolleybus, la partouze organisée en pleine journée dans un musée de Moscou ou encore la provocation où les Pussy Riot s’enfoncèrent dans le vagin des poulets dans un supérette de Moscou. Elle fut invitée par la NED à Washington (juillet 2013), et fut primé par la fondation américaine du Congrès par un Democracy Award. La NED est une succursale de l’USAID, l’organisation tentaculaire américaine d’infiltrations, d’ingérences et d’influences dans le monde, liée étroitement à la CIA. Elle prit la fuite et s’installa en Ukraine à Kiev, travaillant comme rédactrice pour l’Ukraine (2015-2016), dans un média internet de propagande. Elle obtînt une bourse et étudia à l’Université d’Oxford, puis au King’s College à Londres. Son mandat de députée municipale fut annulé par une cour de justice, car elle ne participait plus aux réunions, et n’avait pas fourni ses déclarations de revenus (16 mai 2017). Elle militait pour l’idéologie LGBT, elle-même revendiquant sa bisexualité. Vivant à Londres, elle se maria avec Ptior Kaznatcheev (2019), un ancien opposant politique de l’extrême-gauche russe, qui fut le chef de file du Mouvement antifasciste de la Jeunesse (au milieu des années 90). Elle s’est fait très discrète depuis quelques années et pour ainsi dire a disparu des radars (2017-2022).

Elena Loukianova (1958-), originaire de Moscou, Russie, fille du dernier Président du Soviet Suprême de l’URSS (1990-1991), elle fut selon ses dires éduquée dans « une école anglaise privée ». Elle fit des études supérieures en Droit, à l’Université Lomonossov, diplômée (1980), Prix Lénine Komsomol pour son travail universitaire (1989), puis défendit deux thèses de doctorat (1984 et 2003), elle était une chaude partisane de la conservation de l’URSS et manifesta dans la rue dans ce sens (1992), membre la même année du Parti communiste (1992-2009). Elle se présenta aux élections du Conseil municipal de Moscou (2005), non élue, puis à la Douma mais retira sa candidature (2006). Elle devînt professeure en droit constitutionnel (2013-2020), à l’Université dont elle fut finalement renvoyée suite à la suppression de son poste, elle s’en plaignit dans les médias. Elle fut aussi conseillère à la Douma grâce aux relations de son père (népotisme), mais aussi avocate et membre du barreau de Moscou. Elle rejoignit le parti d’opposition politique RPR-PARNAS, lié à Mikhaïl Khodorkovski de longue date (2015), qu’elle quitta (2016), pour rejoindre le Parti libéral du changement. Elle déclara publiquement qu’elle soutenait les manifestations politiques visant à renverser le Président Loukatchenko, et critiqua les amendements apportés à la Constitution de la Fédération de Russie (2020), puis s’engagea dans le Comité anti-guerre de Russie (février 2022). Elle déclara à cette occasion que la « Russie était sur le même pied d’égalité que l’Allemagne fasciste ». Elle participa au Congrès des députés du peuple motivé par Ponomarev (5-7 novembre 2022). Elle s’exila en Lettonie (avant 2016, son permis de séjour était contesté), où elle avait acquise de longue date une résidence, et où se trouve le Comité anti-guerre de Russie, et dont elle est un des principaux rouages (financé par l’UE, la CIA et l’USAID). Très prudente et rusée, ses interviews sont souvent dans l’art et la manière de ne pas dire frontalement ce qu’elle pense ou sous-entend.

Danil Markelov (?-), originaire de la région de Novossibirsk, il entra en politique localement et se présenta aux élections régionales (2020), dans la coalition Novossibirsk-2020 du groupe d’opposition de Navalny. Sa candidature fut invalidée par le nombre insuffisants et des signatures défectueuses (suspicion de faux). Il fut arrêté par la police pour l’organisation illégale et sans dépose d’une demande, d’une manifestation en faveur de l’opposant politique Alexeï Navalny (janvier 2021). Il fut détenu en prison une dizaine de jours puis libéré. Le groupe de Navalny fut reconnu par le Ministère de la Justice de la Fédération de Russie comme une organisation extrémiste et financée par l’étranger. Une action en justice était en cours contre lui à ce propos, aussi décida-t-il de fuir la Russie et grâce aux soutiens et contacts américains de Navalny émigra aux États-Unis (début janvier 2022), et communiqua sur le fait qu’il se trouvait à Hollywood avec son épouse, ayant fui la Russie « parce que mes amis ont été arrêtés pour des accusations d’extrémisme […] il y a beaucoup de difficultés pour venir ici, mais j’ai des amis dans ce nouvel endroit et mon amour est proche de moi », comptant demander l’asile politique aux États-Unis. Sa fuite fut certainement couverte par l’ambassade des États-Unis à Moscou, les difficultés dont il parle sont surtout pour la forme et la propagande, d’importants moyens ont été et sont mis à l’œuvre pour soutenir tous les Russes ayant trahi leur pays et susceptibles d’être utiles pour la révolution colorée souhaitée par les Américains et leurs satellites en Russie. Trois tentatives ont déjà échoué, en 2007-2008, 2011-2012 et 2017-2018, toutes repoussées et démantelées par les services russes et par le soutien du peuple au Président Vladimir Poutine.

Alexeï Navalny (1976-), originaire de la région de Moscou, il fit des études supérieures en droit (1993-1998), puis dans les finances (1998-2001). Il fonda diverses sociétés (1997-2005), qui firent pour la plupart faillite, et perdit de l’argent en boursicotant. Il entra en politique en rejoignant le Parti de la Pomme (2000), élu au Conseil régional de Moscou (2002), chef de la campagne du parti pour les élections législatives (2003), et fonda le Comité pour la protection des Moscovites (2004). Il fut vice-président du parti pour la branche régionale de Moscou (2004-2007). L’année suivante il fonda avec d’autres le Mouvement Oui ! Alternative démocratique, puis fut candidat aux élections municipales de Moscou (2005). Il se dirigea alors vers le métier d’animateur radio (2006), et anima de nombreuses émissions sur les thèmes politiques et sociaux. Il fut nommé membre du Bureau politique fédéral du parti (2006-2007), et fut l’un des fondateurs du Mouvement Narod (Peuple, 2007). Il entra en conflit avec l’un des fondateurs du parti, Grigori Iavlinsky, dont il demanda la tête, et une purge du bureau politique. Après un vote, il fut exclut du Parti de la Pomme pour « avoir causé des dommages politiques au parti, en particulier pour ses activités nationalistes incompatibles avec la ligne du parti » (décembre 2007). Il participa à plusieurs manifestations nationalistes, La Marche Russe (entre 2006 et 2012). Il fonda l’Union des actionnaires minoritaires, devant défendre les droits des investisseurs privés (2008), et le Mouvement National Russe (2008-2011). Il prit position à cette époque en faveur de l’Ossétie du Sud et contre l’invasion des Géorgiens (2008). Il fut nommé conseiller indépendant par le gouverneur de la région de Kirov (2009), puis intégra le barreau de Moscou comme avocat (2009-2010). S’étant lié avec des personnalités de l’opposition, dont Garry Kasparov, il fut pistonné et put suivre une formation de six mois à l’Université de Yale, dans le programme Yale World Fellows (2010). Suite à cette formation il fut l’un des orateurs de la Commission Helsinki du Congrès américain qui statua… sur la corruption en Russie. Il fut engagé par le directeur de l’American Institute of Modern Russia, et rémunéré grassement de salaires de plus de 10 000 dollars par mois (2011). C’est à cette époque que son opposition au parti présidentiel et à Vladimir Poutine commença à prendre un caractère extrême. Il qualifia le Parti Russie Unie « de parti des escrocs et des voleurs » (2 février 2011), provoquant un certain scandale dans les médias et attirant l’attention. Le Parti Russie Unie annonça l’attaquer en justice (17 août). Il participa ensuite à de nombreuses manifestations contre le régime (2011-2013), multipliant les provocations et manifestations souvent non déclarées. Il fut arrêté par la police lors de l’une d’elles (5 décembre 2011), condamné à 15 jours de prison, il fut reconnu de manière assez ridicule par Amnesty International comme prisonnier politique (libéré le 21 décembre). Navalny proposa un débat public avec le Parti Russie Unie qui refusa de débattre avec « ce provocateur » (20 février 2012). Il lança d’autres manifestations, ayant pour but de provoquer une révolution colorée en Russie, il annonça notamment une « Marche des millions » pour le 5 mars. La marche fut un échec rassemblant tout au plus quelques milliers de personnes, mais il maintînt la pression en organisant encore d’autres événements non déclarés et fut de nouveau arrêté et condamné à 15 jours de prison (9 mai). Il avait été présenté comme candidat au Conseil d’administration de la compagnie aérienne Aeroflot (février 2012), et entra effectivement dans ce dernier (25 juin). Il fut impliqué dans l’affaire de fraude et d’escroquerie dans la firme Yves Rocher (décembre 2012-décembre 2014), condamné à 3,5 ans de prison avec sursis. Suite à cette affaire, son mandat à Aeroflot ne fut pas renouvelé (février 2013), aussi annonça-t-il qu’il s’emparerait tôt ou tard la présidence du pays (4 avril). Il s’attaqua ensuite à l’élection municipale de Moscou, candidat pour le Parti PARNAS, mais fut battu (27,24 % des voix, 2e place), mais il contesta l’élection et demanda un nouveau décompte des voix, ce qui lui fut refusé (20 septembre). Il fut rayé du barreau des avocats de Moscou par la Chambre des Avocats, suite à une affaire de corruption (16 novembre). Il participa à la fondation du Parti Alliance Populaire transformé en Parti du Progrès, puis Parti du Futur (2013-2015), partis qui ne furent pas enregistrés. Il prit position contre le retour de la Crimée à la Russie, et demanda que des sanctions supplémentaires soient votées contre la Russie et un certain nombre de citoyens russes (20 mars 2014). Le groupe de Navalny publia une liste de personnalités à sanctionner en Russie, et qui fut publié sur le site de l’Alliance des libéraux et démocrates d’Europe (dont le parti du Président Macron fait aujourd’hui partie). Il tenta alors de surfer sur le thème de la corruption dans le pays et organisa des manifestations sur ce thème dans la ville de Moscou, manifestations non déclarées (26 mars 2017), il fut condamné le lendemain à 15 jours de prison et une amende de 20 000 roubles. Il fut attaqué dans la rue par un individu qui l’aspergea d’un liquide corrosif (27 avril), lui brûlant l’œil droit et lui faisant perdre une partie de la vision. Il fut emmené en Espagne à Barcelone où il fut opéré (8 mai). Navalny accusa alors sans preuve l’administration présidentielle d’avoir commandité cet attentat. Il lança un nouveau appel de manifestations dans tout le pays (12 juin), et fut arrêté le jour-même pour organisation non déclarée de manifestations et condamné à 25 jours de prison. Malgré son intention de participer à l’élection présidentielle de 2018, il fut rattrapé par l’affaire Kirov où il était impliqué dans un système de corruption, et fut condamné, ce qui l’élimina de la course à la présidence (en Russie contrairement à la France, on ne peut être candidat à la présidentielle avec un casier judiciaire). Ceci déclencha l’intervention publique des États-Unis, montrant bien pour qui Navalny travaillait en réalité, et celui-ci demanda l’annulation du verdict en affirmant qu’il s’agissait d’une attaque contre la démocratie et l’empêcher de se présenter. L’Union européenne fit les mêmes déclarations et tenta de s’ingérer dans les affaires de la Russie, l’affaire de Navalny fut porté à la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui tenta de forcer la main à la Russie (septembre). Il lança de nouveaux appels à manifester en masse, mais ne réussit qu’à rassembler quelques milliers de personnes dans le pays (jusqu’à 60-70 000 dans tout le pays, comptant 150 millions d’habitants). Il fut arrêté pour l’organisation de nouvelles manifestations non déclarées (29 septembre), condamné à 20 jours de prison. La validation de son inscription à l’élection présidentielle lui fut refusé pour sa condamnation en justice, une fois encore l’Union européenne tenta de faire pression (26 décembre). Il lança ensuite une campagne de boycott de l’élection présidentielle, avec le slogan « il n’est pas un Roi » (2018). Il continua d’organiser des manifestations illégales, de nouveau arrêté au moment des élections régionales (2019), il cumulait 474 jours de prison, dont 242 en résidence surveillée (juillet). Il fut hospitalisé et tenta de faire croire à une tentative d’empoisonnement, qui ne fut pas confirmée par les analyses médicales et toxicologiques. Ceci fut contesté par le médecin de Navalny qui demanda qu’une enquête soit diligentée pour empoisonnement. Il tomba malade après un vol entre Tomsk et Moscou, et fut hospitalisé en urgence, et affirma avoir été une fois de plus empoisonné. Il fut transporté d’urgence en Allemagne pour être soigné (22 août 2020), avec l’aide des diplomates allemands. Les médecins déclarèrent qu’ils avaient trouvés des traces d’un empoisonnement avec des inhibiteurs de la cholinestérase (poisons mortels présents dans certains venins de serpent, ou d’armes chimiques, 24 août). Puis déclarèrent que l’empoisonnement avait eu lieu avec les agents Novitchok (2 septembre), une arme chimique développée par l’URSS, puis par la Russie (années 70-90), analyses confirmées par deux laboratoires suédois et français (14 septembre). L’Occident accusa dès lors le gouvernement russe qui nia toute implication. En toute illogique, mais sans doute parce que Navalny savait très bien que le régime russe n’était pas coupable, il tînt à retourner en Russie, où il fut arrêté à l’aéroport de Sheremetievo, pour une autre affaire d’escroquerie et corruption où il était mêlé, l’affaire Yves Rocher (17 janvier 2021). Les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Union européenne montèrent de nouveau au créneau et tentèrent de nouveau de s’ingérer dans les affaires de la Russie. Amnesty International déclara de nouveau Navalny prisonnier politique. Il fut condamné dans l’affaire Yves Rocher à 2 ans et 8 mois de prison (2 février), qui donna lieu à un nouveau bras de fer avec les Occidentaux, leurs gouvernements et médias. Il tenta de jouer la comédie des mauvais traitements, de douleurs dans le dos, de tortures par l’insomnie, ou de perte de sensibilité de la jambe droite, Amnesty International condamna les « conditions inhumaines » de détention du prisonnier (28 mars 2021, une pure affabulation). Il annonça ensuite entamer une grève de la faim (31 mars), puis fut transféré dans un hôpital pour les condamnés (19 avril), et annonça cesser sa gréve de la faim (23 avril). Les médias occidentaux reçurent l’ordre de monter une campagne pour défendre Navalny et dénoncer l’hypothétique tentative d’empoisonnement qu’il aurait dit avoir subi (août 2021). Les journaux The Guardian, Frankfurter Allgemeine Zeitung et Le Monde furent mis à contribution, l’on retrouvera ces techniques antidémocratiques et violant l’éthique du journalisme comme systématiques après le déclenchement de l’opération spéciale russe. Emmanuel Macron demanda ensuite la libération du prisonnier politique (20 août). Il fut ensuite annoncé qu’une nouvelle enquête judiciaire était en cours contre lui, pour des faits d’extrémisme, et inscrit sur les registre des extrémistes et terroristes antirusses (25 janvier 2022), risquant jusqu’à 15 ans de prison supplémentaires. Il était poursuivit en même temps pour diverses affaires de triturations économiques, fraudes fiscales, etc, et fut condamné à 9 ans de prison (22 mars), ce qui fut confirmé en appel (24 mai). Il fut ensuite inculpé pour la fondation d’une communauté extrémiste en Russie, et prônant une idéologie antirusse (31 mai). Il fut mis au travail dans un atelier de couture (7 heures de travail par jour, sauf le dimanche, avec des activités éducatives). Il se plaignit de ces conditions de détentions qu’il qualifia de « tortures » (il n’avait jamais véritablement travaillé). Une photo de lui fit le tour du monde derrière sa machine à coudre. Il serait long de raconter toutes les péripéties, il fut recruté de longue date par la CIA et aurait dû tenir en Russie le rôle de Saakachvili en Géorgie : s’emparer du pouvoir et déclencher une révolution colorée. L’Occident en a fait le héros ultime dans des milliers d’articles présentant l’homme, pourtant convaincu d’escroqueries diverses et de corruption, comme un brave opposant politique placé au dessus ou l’égal de Soljenitsyne. En comparaison avec la France, les manifestations du Mariage Pour Tous, ou des Gilets Jaunes, rassemblèrent jusqu’à 20 fois plus de manifestants que Navalny fut en mesure d’en réunir dans ses manifestations, et dans un pays plus de deux fois moins peuplé que la Russie. Sa capacité maximale jamais estimée de manifestants atteignit 100 000 manifestants dans tout le pays, et des estimations électorales le créditant de 5 à 7 % des voix exprimées.

Ilya Ponomarev (1975-), originaire de Russie, il fonda sa première société à l’âge de 16 ans (1991), génie de l’informatique, il fit des études supérieures en physique (1992), qu’il ne termina pas mais entra comme cadre dans la compagnie pétrolière IOUKOS (1998). Il occupa de nombreux postes importants dans diverses entreprises et au sein de la fondation russe Skolkovo, dont il devînt conseiller du président (2010). Il s’était engagé en politique dans le Parti communiste de Russie, dont il quitta par la suite les rangs (2007). Il se présenta aux élections législatives à la Douma, et fut élu dans un parti de la gauche libérale « Russie Juste », dans la région de Novossibirsk (décembre 2007). Il entra finalement dans ce parti, nommé au bureau central (2008), et fut réélu à son siège de la Douma (2011). Il entra en conflit avec le chef de file du parti nationaliste russe LDPR, Vladimir Jirinovsky, l’accusant d’avoir frauduleusement reçu un doctorat, tandis que ce dernier l’accusait d’avoir détourné de l’argent de la fondation pour financer des manifestations politiques à Moscou (2011-2012). Il fut en effet l’un des chefs de file de l’opposition libérale qui tenta de déstabiliser la Russie, en organisant des marches et manifestations qui furent beaucoup médiatisées en Occident, malgré le peu de participants (de quelques milliers, à 20-25 000 participants dans l’immense agglomération de Moscou de 19 millions d’habitants). Il s’associa à cette époque à Navalny, et déclara que le gouvernement russe avait perturbé une manifestation prévue d’importance « en faisant tomber la pluie ». Cette affirmation ridicule provoqua la risée de l’opinion publique, notamment sur les réseaux sociaux (juin 2012). Il fut inquiété par la fondation Skolkovo, à propos de conférences non tenues et qui avaient pourtant été payées, qu’il aurait dû donner dans le sein de la fondation (2013). Il fut à cette époque dénoncé par Nalvany pour « les salaires prohibitifs » reçus dans la fondation. Il fut condamné à rendre une partie de l’argent par un tribunal (2,7 millions de roubles sur 9, avril 2013). Il quitta le Parti Russie Juste (30 octobre), puis fut le seul député de la Douma à protester contre le retour de la Crimée dans le giron russe (20 mars 2014). Il préféra alors s’enfuir de Russie, pour s’exiler aux États-Unis. Son refus de rendre l’argent à la fondation Skolkovo provoqua la saisie par des huissiers de plusieurs de ses biens pour couvrir ses dettes (septembre 2014). Il donna très vite des conférences à Washington, attaquant ouvertement la Russie et le Président Poutine (janvier 2015). Il fit campagne aux États-Unis pour l’extension des sanctions contre la Russie. Les dénonciations de Jirinovsky de 2013, conduisirent à une action en justice contre lui, l’enquête judiciaire ayant mis en exergue le détournement dans la fondation Skolkovo de 22 millions de roubles (25 mars 2015). La Douma de Russie lui retira ensuite son immunité parlementaire (7 avril), bientôt suivie d’une procédure pénale pour détournement de fonds et complicité de détournements de fonds. Il fut privé de ses pouvoirs de député pour l’inexécution systématique de ses fonctions de député et son absentéisme (10 juin 2016). Il fonda une société à New York, Trident Acquisitions (juin 2016-2018), qui avait pour but d’investir en Ukraine dans divers secteurs phares, l’énergie, l’agriculture, le gaz et le pétrole. Il fut envoyé en Ukraine (juillet), lié à la fondation Georges Soros qui finançait de fait ses activités depuis un bon moment. Sa société devait tenter de prendre le contrôle des gazoducs ukrainiens et de peser dans la guerre du gaz. Il s’installa alors durablement en Ukraine, et le Président Porochenko signa un décret le dernier jour de ses fonctions, le faisant citoyen ukrainien (17 mai 2019). Il s’afficha alors avec le drapeau ukrainien, mais surtout avec une carte de visite du Parti néonazi Pravy Sektor. Il lança un appel à la radio ukrainienne promettant 1 million de dollars à celui qui « livrerait mort ou vif le Président russe Vladimir Poutine à la justice internationale » (mars 2022). Il affirma s’enrôler dans la défense territoriale de Kiev, puis fonda une chaîne de télévision, February Morning ayant pour but de diffuser de la propagande antirusse à l’attention des Russes, sur le thème de la chute de Poutine (avril). Il appela publiquement les Russes à des sabotages contre les commissariats militaires en Russie, à se transformer en incendiaires et à saboter l’effort de guerre par tous les moyens en leur possession (mai). Il prit la parole devant les caméras, après l’assassinat de Daria Douguina (20 août) et revendiqua l’attentat contre la journaliste et philosophe russe au nom de l’Armée nationale républicaine (un groupe totalement inconnu jusqu’à lors), appelant également à la désertion et mutinerie de tous les soldats russes. C’est après cette fausse déclaration, que des contacts furent ouvertes avec la légion, avec propositions de coopération. Il fut désinvité d’un rassemblement de libéraux et transfuges russes financés par l’Occident, qui devait se tenir à Vilnius (août), groupe dénommé Comité d’Action Russe (dirigé par Kasparov). Le Ministère de la Justice russe déclara qu’il entrait désormais dans la liste des « agents étrangers » de l’anti Russie (21 octobre). Il proclama la formation d’un premier congrès des députés du peuple en exil,de la Russie (4-7 novembre). Le congrès fut un fiasco, certains des participants refusant de poursuivre plus en avant suite à des manipulations et changements des documents communs qui devaient être produits, et le vote à l’unanimité de décisions prises en réalité sans faute par Ponomarev seul.

Lev Ponomarev (1941-), originaire de Tomsk, Russie, il fit des études supérieures en physique, diplômé (1965-1968), doctorat (1983), il entra en politique en rejoignant le Congrès puis le Mouvement de la Russie Démocratique dont il fut l’un des fondateurs (1990). Il fut élu député à la Douma (1990-1993), et vota la fin de l’URSS (12 décembre 1991). Il ne fut pas réélu (1993), mais récupéra son siège suite à la mort d’un député (1994-1995), puis pris position contre la Russie durant la Première Guerre de Tchétchénie (1995). Il fonda un mouvement pour les Droits de l’Homme (1997), qu’il déclara être presque entièrement financé par des fonds américains, dont le National Endowment for Democracy (NED, filiale de l’USAID). Il fonda un groupe d’opposants l’Action Générale (1997), puis un Comité National Russe (2001), attaquant la Russie durant la Seconde Guerre de Tchétchénie (1999-2009), et dénonçant les conditions de détention en Russie. Il fut condamné à trois jours de prison pour participation à une grève non déclarée autour de l’attentat de Beslan (2004). Amnesty International s’empressa de lui donner le statut de prisonnier politique pour ses trois jours de prison (le ridicule n’a jamais tué personne). Il participa aux tentatives de déclenchement d’une révolution colorée en Russie (2010-2012), signant la pétition de Kasparov « Poutine doit partir » (10 mars 2010). Il fut condamné à deux autres reprises pour des participations à des manifestations non déclarées (3 et 4 jours de prison, 2010). Il fut décoré par la Croix de Commandeur de l’ordre du mérite de la République de Pologne (2010). Il fut piégé par l’enregistrement d’une conversation privée, entre lui et un employé de l’ambassade du Japon, où il conseillait à ce pays de financer des organisations civiles et ONG en Extrême-Orient russe, afin de supporter l’idée de transférer les îles Kouriles au Japon (octobre 2011), conversation qui fut publiée dans la Komsomolskaya Pravda (22 mars 2012). Dans la même conversation il indiquait être financé par les États-Unis, et indiquait que la Suède finançait en cachette d’autres montages et ONG dans le Nord-Ouest de la Russie. Il fit appel à l’ambassadeur des États-Unis et au Président Poutine pour qu’ils deviennent des médiateurs dans la crise ukrainienne (27 janvier 2014), puis fonda un Congrès Contre la guerre et l’auto-isolement de la Russie. Il dénonça le retour de la Crimée à la Russie, ainsi que l’insurrection du Donbass (mars-juin 2014). Le Mouvement de la Russie démocratique fut couché sur la liste des mouvements financés de l’étranger et agents de l’étranger (2014-2018), mais il reforma le Mouvement sous une forme juridique différente, avec le même nom (2019). Il avait attaqué la Russie par la Cour Européenne des Droits de l’Homme à propos de deux manifestations auxquelles il avait participé en 2010 (2017). Il affirma mensongèrement qu’il avait été passé à tabac par le FSB et avait perdu temporairement ses capacités auditives (14 mars 2020). Il préféra annoncer la liquidation du mouvement, qui risquait à son tour d’être versé sur la liste des organisations indésirables en Russie et agents de l’étranger (1er mars 2021). Il fut toutefois poursuivi en justice pour ses activités antirusses (2020-2021), en particulier pour des posts antirusses et condamné à plusieurs reprises à des amendes. Il préféra prendre la fuite de Russie (22 avril 2022), ce qui fut bientôt annoncé par les médias (2 juin). Il n’a pas de lien de parenté avec le précédent.

Svetlana Prokopieva (1979-), originaire de Pskov, Russie, elle fit des études supérieures en histoire, diplômée (2002). Elle devînt journaliste dans un journal local comme chroniqueuse (2002-2006), puis déménagea dans la ville de Saratov, rédactrice des discours et communications du gouverneur de la région (2006-2009). Elle revînt dans sa région natale, occupant un emploi dans le Conseil régional (2009-2010), puis de nouveau fut employée par le Gouvernement de Saratov (2010-2012). Elle passa ensuite rédactrice dans la Pskovskaya Pravda, mais tenta de révolutionner la rédaction, les méthodes et se fit rapidement des ennemis. Elle était une membre du Parti de la Pomme (depuis une date inconnue). Elle fit sensation en affirmant qu’une compagnie de la 76e division aéroportée avait été anéantie ou presque en Ukraine, et que des parachutistes originaires de Pskov auraient été enterrés dans le plus grand secret dans la région (octobre 2014). Elle travailla pour la Radio Svoboda (une radio financée par les l’USAID et les États-Unis, 2014-2015), et pour L’Écho de Moscou (2016-2019). Elle rejoignit l’équipe de Navalny (2018), participant à sa campagne présidentielle qui tourna au désastre, Navalny ayant été condamné dans des affaires de corruption. Elle reçut une première mise en garde du Roskomnadzor, l’équivalent du CSA en France (2018). Elle prit la défense d’un terroriste anarchiste, Mikhaïl Khobitski (2001-2018), qui entra dans un bureau fédéral du FSB (31 octobre), où il se fit exploser avec une bombe artisanale. Il fut tué sur le coup, mais trois agents furent blessés grièvement. Elle accusa le gouvernement russe « d’être devenu répressif » et provoqua un scandale national (7 novembre). Une bonne partie des médias russes attaquèrent l’opposition comme étant responsables de ce drame et de fabriquer des terroristes. L’adolescent avait été en contact en dernier lieu avec un autre garçon, âgé de 14 ans, vivant à Moscou qui fut bientôt arrêté (2 novembre). Des composants pour la fabrication potentielle d’une bombe furent découverts chez lui, étant soupçonné à son tour de vouloir faire exploser un engin dans une manifestation. L’opposition tenta d’en profiter pour déclencher des mouvements hostiles contre le gouvernement. Elle fut attaquée par le Ministère de la Justice (2019) et poursuivit pour « sa justification du terrorisme ». Son appartement fut perquisitionné (6 février), et elle fut inscrite sur la liste des extrémistes ou terroristes en Russie (4 juillet), ses comptes bancaires furent gelés. En réponse, deux militants anarchistes avaient lancé une grenade dans le sas de sécurité de l’Ambassade de Russie à Athènes (22 mars 2019), il n’eut pas de victimes, et le groupe proféra des menaces si d’autres anarchistes étaient tués « par les Russes ». Elle fut inculpée devant un tribunal (20 septembre), et condamnée à une amende de 500 000 roubles (6 juillet 2020). Elle avait été nommée cette année-là « Femme de l’année », par le magazine Glamour. Pour payer l’amende, elle ouvrit une collecte et réussit à récolter 2 millions de roubles, qui servirent à payer son amende, le restant étant versé au Centre pour la protection des droits des médias (15-25 février 2021). Elle dirigea la section du syndicat des journalistes de Pskov (2021), et porta son affaire en appel, mais la Cour de cassation confirma le verdict (6 juillet). Une nouvelle perquisition eut lieu chez elle, son matériel en partie saisi, ayant pris des positions pro-ukrainiennes (18 mars 2022). Elle prit la fuite de Russie immédiatement après (22 mars). Elle fut toutefois retirée par le Ministère de la Russie de la liste des extrémistes (19 mai).

Ekaterina Schulman (1978-), originaire de Toula, Russie, elle fit des études d’anglais au George Brown College, à Toronto au Canada, puis revînt dans sa ville natale. Elle déménagea à Moscou, travaillant dans l’agence de presse d’État, Ria Novosti (1999), et entra dans le Parti de la Pomme, employée comme assistante parlementaire du député Youri Nesterov (1999-2006). Elle fut diplômée de l’Académie de la Fonction Publique, spécialiste en jurisprudence (2005), occupant un poste de directrice dans une société privée de conseils, la PBN Company (2006-2011). Elle devînt une influenceuse, fondant divers réseaux sociaux, chaîne YouTube, Instagram comptant bientôt quelques centaines de milliers d’abonnés (2016-2022). Elle fut membre du Conseil présidentiel de la Fédération de Russie pour le développement de la Société civile et les droits de l’Homme (2018-2019). Elle collecta des dons en usant de sa chaîne YouTube et de sa notoriété pour soutenir les personnalité de l’opposition ayant des démêlés avec la justice et l’opposition elle-même (février 2021). Elle prit parti contre la guerre en Ukraine, et son groupe de fans sur le réseau VK fut bloqué à la demande du Procureur général de la Fédération de Russie, pour la diffusion de fausses informations sur l’armée russe et d’attaques médiatiques contre la Russie (20 mars 2022). Elle demanda sans doute de l’aide en Allemagne, pour ne pas paraître s’enfuir car elle annonça bientôt son départ de la Russie, dans le cadre d’une invitation pour des missions pour la Fondation Robert Bosch (12 avril), et quitta la Russie. Elle affirma que cela n’avait rien à voir avec la politique et demanda à ne pas être couchée sur la liste des agents étrangers. La Fondation fondée en 1964 mène des projets sociaux, culturels et scientifiques, ayant fondé une académie à Berlin, affiliée à la Network of European Foundations for Innovative Cooperation (NEF), dont le siège est à Bruxelles et rassemblant un total de 13 fondations européennes de plusieurs pays occidentaux. Une partie de ces fondations sont liées à des banques, ou mènent à des lobbyings et à de grands groupes internationaux, comme la puissante General Motors. Elle fut couchée par le Ministère de la Justice sur la liste des agents de l’étranger ou financés par l’étranger (15 avril), puis bientôt accusée de collaboration et de complicité avec l’Ukraine (17 avril). Elle attaqua régulièrement la Russie et le Président Poutine, avec des vidéos de propagande feutrée mais agressive comme « Poutine détruit-il l’Ukraine, la Biélorussie et la Russie ? ». Elle donna aussi des conférences invitée dernièrement à Londres, les thèmes tournant tous autour du support à l’Ukraine, de la destruction prochaine de la Russie, de la destruction de l’économie russe, sur l’échec de la mobilisation ou encore sur la question de « où se trouve réellement la frontière russe ». L’un des financements de la Fondation Robert Bosch, fut la création d’une Commission Ukrainienne des historiens (DUH), se concentrant sur l’histoire de la Première et Deuxième Guerre mondiale, sur l’occupation allemande, la Shoah et l’histoire de l’Ukraine sous l’Union soviétique, dans le but de réécrire l’histoire. L’un des personnages derrière le projet était l’ambassadeur d’Ukraine en Allemagne, Andreï Melnik, qui se fit remarquer par son support au néonazisme et d’autres déclarations scandaleuses. En Russie la fondation travaillait avec des historiens allemands sur des thématiques similaires dans le cadre de l’association Mémorial, très controversée car utilisant les faces noires de l’histoire de la Russie et de l’URSS pour faire subtilement de l’anti Russie.

Karen Shaïnian (1981-), originaire d’Irkoutsk, Russie, avec des origines arménienne et grecque, il fit des études supérieures de médecine en biochimie, à Moscou, diplômé (2005), militant bi LBGT. Il se rendit aux États-Unis pour poursuivre des études en journalisme, Université du Mississippi (2007-?), et commença à travailler pour la Radio Svoboda (jusqu’en 2013), une radio de propagande américaine financée par l’USAID. Il revînt en Russie et fut rédacteur dans les magazines Jivi, ou Snob, puis fut rédacteur en chef adjoint pour le magazine Slon (jusqu’en 2015). Il fut recruté comme directeur du marketing dans la maison d’édition Alpina Publisher (2016-2017), et écrivit et publia plusieurs best-sellers. Il créa une chaîne YouTube d’influence Straight Talk With Gay People (plus de 191 000 abonnés, 15 millions de vues), faisant du prosélytisme et de la propagande LGBT. Il invita en interview des stars essentiellement américaines comme Cynthia Nixon (1956-), actrice, Billy Porter (1969), acteur, Martina Navratilova (1956-), championne de tennis, etc. La chaîne diffusa des documentaires axés sur la cause et propagande LGBT en Russie, alors qu’il avait fait son Coming-Out officiel sur le réseau social Facebook (2019). Il fut couché par le Ministère de la Justice sur la liste des agents de l’étranger (15 avril 2022). Père de deux enfants (deux garçons nés en 2011 et 2018), leur mère vivant avec eux en Ukraine, à Kiev. Il prit parti pour les Ukrainiens et fut l’un des premiers à s’enfuir de Russie. Ses dernières vidéos sont toutes orientées pour démoraliser la population russe, avec pour thèmes la mobilisation soit disant ratée, la fuite des médecins de Russie, les bombardements ukrainiens de Belgorod, la future révolte du Daghestan, ou des attaques contre Evgueni Prigojine. Il avait prit la fuite à la fin du mois de février 2022, très certainement pour l’Ukraine.

Vitaly Chkliarov (1976-), originaire de Gomel, Biélorussie, il émigra en Allemagne où il fit des études supérieures en sciences sociales (2002). Il fut l’un des assistants et conseillers politiques d’Angela Merkel, ce qui lança sa carrière comme mercenaire « de l’élection ». Il émigra ensuite aux États-Unis, où il milita comme bénévole dans la campagne présidentielle de Barack Obama (2008), occupant le rôle « d’agitateur ». Il fut ensuite chef de département de la campagne de terrain de Tammy Baldwin briguant le siège de sénatrice dans l’État du Wisconsin. Elle fut la première femme élue à ce siège et en même temps la première sénatrice lesbienne (2012), mais il échoua à faire élire Ro Khanna dans l’État de Californie (2014). Il fut embauché par le sénateur Bernie Sanders, durant la campagne présidentielle, et les primaires dans l’État du Nevada (2016). Il travailla encore pour ce politique dans l’État de Washington, où il défit Hillary Clinton, mais les primaires du Parti Démocrate furent finalement remportées par Clinton. Il fut considéré comme l’une des meilleures chances d’aider l’opposition russe à faire tomber le régime et permettre la main mise occidentale sur les richesses de la Russie. Aussi fut-il envoyé organiser les campagnes de plus de 1 000 candidats de l’opposition, sous la direction de Maxime Katz (2017), la plupart membres du Parti de la Pomme. Il tenta de prendre en main la candidature de Sobtchak à la présidence de Russie, qui se termina par un fiasco (1,68 %). Il fut envoyé la même année organiser la candidature à la présidence en Géorgie de l’opposant Grigori Vachadze, qui arriva au second tour mais fut vaincu. Il eut plus de succès à Moscou en réussissant à faire élire Daria Bessedina à la Douma (2019). Il fut alors envoyé en Biélorussie dans l’agitation politique afin de soutenir l’opposante et également agent de la CIA, Tikhanovskaya qui tenta de déclencher une révolution colorée en Biélorussie (2020). Cette fois-ci, il fut arrêté (29 juillet), et détenu pendant quelques temps (jusqu’à fin septembre). Son avocat tenta de faire croire à des conditions inhumaines, tortures, privation de sommeil, de nourriture et même empêché de boire. Il se plaignit « de devoir se raser avec un rasoir émoussé, malgré une très forte irritation de la peau ». La Fédération européenne des Journalistes entra dans la danse pour demander sa libération, suivie bientôt par un défilé de personnalités de l’UE, du Conseil de l’Europe, de l’ONU ou d’autres sommités des salons occidentaux. Il fut finalement assigné à résidence (14 octobre), libéré (19 octobre), puis après des négociations renvoyé aux États-Unis (27 octobre). Malgré les « terribles et horribles tortures » qu’il avait affirmé avoir subi, un examen médical poussé amena la conclusion « qu’il était dans un état de santé satisfaisant ». Il décida ensuite de s’installer en Ukraine, où officiellement il vit à Kiev, également aperçu en Estonie à Tallin (2022). Il affirma que « L’Ukraine était un vaccin » pour toute la région et que la bataille engagée en Ukraine était une bataille entre deux visions du monde. Il laissa entendre avoir été passablement « traumatisé » par son arrestation et détention, et s’est fait jusqu’à présent beaucoup plus discret. Il indiqua également qu’il pouvait fuir Kiev pour la Pologne, le besoin échéant, mais ne pas vouloir revenir aux États-Unis et vivre dans « un univers plus familier », et probablement loin « des problèmes d’irritation de peau »…

Anatoly Tchoubaïs (1955-), naquit en Biélorussie, fils d’un officier de carrière originaire de Moscou, héros de la Grande Guerre patriotique. Il vécut dans différentes garnisons militaires en suivant son père, notamment à Odessa, ou Lvov, puis Leningrad. Il fit des études d’ingénieur en mécanique et production mécanique (1977-1982), doctorat, professeur dans sa spécialité (1982-1990). Il était entré au Parti communiste (1978-1990). Il s’était rapproché d’un groupe de jeunes économistes et réformistes, organisateur et président d’un club local « Perestroïka » (1986), il entra en politique dans les rangs du mouvement politique Russie Démocratique (1990), nommé vice-président du Comité exécutif de la ville de Leningrad, proche de Sobtchak, dont il fut le conseiller économique (1991). Nommé Président du Comité d’État pour la gestion des biens de l’État (1991-1996), vice-président du gouvernement de la Fédération de Russie pour les questions économiques et financières (1992), il fut en charge d’un vaste programme de privatisation de la société russe et fut l’un des responsables de l’anarchie qui se répandit en Russie dans les années 90, avec le capitalisme sauvage, le banditisme, la mafia et la corruption. Il vendit pour des bouchées de pain des pans entiers du capital immobilier, industriel ou de production de la Russie. Il fut également élu député de la Douma, dans le groupe Choix de la Russie (1993), puis fut le fondateur du Parti Choix Démocratique de la Russie (1994), membre du bureau politique. Il créa la Fondation de la Société Civile (février 1996), et dirigea la campagne politique de Boris Eltsine qui fut élu à la présidentielle (3 juillet). Nommé chef de l’administration présidentielle (2 novembre), les ennuis de santé du président le propulsèrent un temps au réel exercice du pouvoir. Nommé Premier vice-premier ministre (7 mars 1997), et Ministre des Finances pendant quelques mois. Il fut le négociateur principal avec le FMI pour sauver l’économie russe en lambeaux qui fut balayée par la crise économique, dont il était l’un des responsables (1998). Il fut nommé la même année Président de la Société EES Russie, regroupant la production d’énergie dans le pays, devant réformer tout le secteur, lié à celui de l’industrie (1998-2007). Il fut nommé coprésident du Parti Union des Forces de Droite, à la fondation du parti (2001), s’opposa à l’arrestation de Mikhaïl Khodorkovski, candidat à la Douma, mais ne fut pas élu (2003). Il démissionna de son poste de coprésident du parti (janvier 2004), mais il reprit de nouveau ce poste au moment des élections de 2007, qui furent aussi un échec. Son parti fut dissous et rejoignit le Parti de Droite (novembre 2008). Il avait échappé à un attentat à la bombe (mars 2005), son impopularité en Russie comme « escroc et voleur » étant à son paroxysme dans la population russe. Les coupables furent arrêtés et jugés, d’anciens officiers membres d’organisations patriotiques et nationalistes (2006-2010), menant après trois procès à leur acquittement au bénéfice du doute. Il fit une carrière d’administrateur privé, nommé dans le Conseil international de la banque J. P. Morgan Chase (2018-2013), le plus grand groupe financier au monde, et également la plus grande banque d’investissement au monde, l’une des 4 têtes de l’hydre (avec la Bank of America, Citigroup et Wells Farfo). La banque a fait de la cause LGBT l’une de ses priorités comme le montre sa page d’accueil dans « Latest Stories ». Il fut aussi directeur général de la société publique Russian Nanotechnology Corporation, ROSNANO (2008-2020), qui fut réformée en société par actions, avec des ramifications en Suisse et au Luxembourg. Il fut élu au Conseil supérieur du Parti de Droite (2008-2011). Durant la Ligne du Président, un journaliste demanda au Président Poutine pourquoi Tchoubaïs n’avait pas encore été poursuivi en justice pour sa gestion catastrophique des finances du pays et ses réformes des années 90 (2013). Il soutînt par la suite la candidature d’Andreï Netchaev du Parti de la Croissance aux élections de la Douma (2016). Il démissionna de ses fonctions à ROSNANO (décembre 2020), son successeur demandant la vérification de ses comptes entre 2010 et 2020. L’entreprise se trouvait endettée à la hauteur de 146 milliards de roubles, pour des emprunts à hauteur de 290 milliards. Il fut nommé par le Président Poutine représentant spécial chargé des relations avec les organisations internationales pour la réalisation des objectifs de développement durable (4 décembre 2020), mais il fit un revirement spectaculaire en prenant la fuite du pays (19 mars 2022), ce qui fut bientôt rendu public (23 mars), et provoqua son limogeage par le Président Poutine (25 mars). La raison de sa fuite était son désaccord à propos de la guerre contre l’Ukraine et une position pro-ukrainienne. Il passa d’abord en Turquie, puis en Israël et à Chypre. Il fut hospitalisé en Italie (31 juillet), atteint du syndrome de Guillain-Barré (maladie musculaire et du système nerveux), puis fut envoyé en convalescence en Allemagne. Cette annonce provoqua la propagation délirante qu’il aurait été empoisonné par les services spéciaux russes (août), ce qui fut bientôt démenti par toutes les analyses qui furent réalisées en vain. Une enquête judiciaire fut diligentée en Russie pour la vérification des comptes et des actions de Tchoubaïs durant les dix dernières années. Plusieurs perquisitions furent effectuées par la FSB (18 octobre). L’enquête amena vite la constatation d’un système de corruption où 50 millions de dollars auraient été dérobés par Tchoubaïs à ROSNANO (25 octobre).

Leonid Volkov (1980-), originaire d’Ekaterinbourg, d’origines juives, il fit des études de mathématiques et physique (2002-2006), il fut programmateur dans une compagnie privée (1998), puis cadre supérieur (2004-2010). Il fut élu député au Conseil municipal d’Ekaterinbourg (2009), intégrant le Mouvement Solidarité. Il tenta de participer aux élections législatives mais ne fut pas enregistré par manque de signatures (2011). Il émigra au Luxembourg (2013), mais retourna finalement en Russie (fin 2014), se liant à Navalny dont il fut l’un des cadres et conseiller durant son essai de prendre la mairie de Moscou. Il affirma qu’un second référendum était nécessaire pour valider l’intégration de la Crimée à la Russie (2014). Il dirigea le QG de campagne du Parti PARNAS à Novossibirsk (2015), et fut condamné pour une agression physique sur un correspondant de LifeNews, à 30 000 roubles d’amende (août 2016). Il participa à de nombreuses manifestations non légales, arrêté à 5 reprises, condamné en tout à 95 jours de prison, dans une nouvelle tentative d’agitation du pays par Navalny (2017). Il étudia à l’Université américaine de Yale, dans le cadre du programme Maurice R. Greenberg World Fellows Program (2018). Le programme fondé en 2002 se chargeait de former des boursiers, environ 400 venus de 91 pays différents devant ensuite intégrer les rangs « des chiens de garde » et agents plus ou moins déclarés des États-Unis. Il fut arrêté la même année pour la participation à une manifestation non déclarée, et condamné à 20 jours de prison (21 mai 2019). Une procédure judiciaire fut ouverte contre lui pour blanchiment d’argent (août 2019), mais il préféra prendre la fuite et s’installa plus tard en Lituanie. Il fut condamné par contumace et un mandat d’arrêt international lancé contre lui (2021). Une autre procédure judiciaire fut lancée contre lui pour le financement d’une organisation extrémiste et antirusse indésirable dans le pays (10 août). Il fut couché par le Ministère de la Justice russe sur la liste des extrémistes, et sur la liste des agents étrangers ou financés par l’étranger (14 janvier et 22 avril 2022). Il semble naviguer entre plusieurs pays occidentaux. Il a été repéré en Belgique, à Bruxelles, fréquentant des restaurants et établissements de luxe, en compagnie d’escorts girls.

Ilya Yachine (1983-), originaire de Moscou, il fit des études supérieure en économie et devînt l’un des cadres du mouvement des jeunes dans le Parti de la Pomme (2000), président des Jeunes du Parti (2005). Il devînt un auteur salarié de journaux et médias américains et anglo-saxons (dont le New York Times ou Radio Svoboda, ou The Voice of America). Il participa à différentes actions provocatrices, y compris de vandalisme, en s’attaquant par exemple à une plaque commémorative d’un des derniers secrétaires du PC, Youri Andropov (août 2004), à la manière des Ukrainiens s’attaquant à l’histoire et faisant du révisionnisme historique. Il fut nommé membre du bureau fédéral du parti (2006), touchant un salaire de 300 dollars par mois pour l’organisation de provocations et agitations dans les rues. Il créa à cet effet, l’organisation et association « Défense » (Oborona). Avec des fonds venus de l’USAID, de la NED et de la fondation SOROS, il organisa effectivement des centaines de manifestations, se rendant également en Biélorussie (avril 2005), où il fut arrêté, condamné à quelques jours de prison et expulsé du pays. Il fit campagne pour l’oligarque corrompu Mikhaïl Khodorkovski, alors emprisonné pour des fraudes à très grande échelle dans l’affaire IOUKOS. Il fut exclu pour avoir rejoint le Mouvement Solidarité (2008), où il prit petit à petit de l’importance, élu au bureau du Conseil politique du mouvement (décembre). Il dirigea le siège de campagne de Boris Nemtsov lors des élections municipales pour la ville de Sotchi (2009). Il rejoignit le parti PARNAS, dont il fut nommé vice-président (2012), participant à des manifestations illégales en compagnie de Navalny (2011-2012), dans la tentative ratée de révolution colorée en Russie. Lors d’une perquisition menée chez lui et différents activistes financés de l’étranger, une grosse somme d’argent fut découverte, et chez Ksenia Sobtchak dont il fut un moment le compagnon (2012-2014). Ils purent tous les deux se justifier en démontrant qu’ils gagnaient plusieurs centaines de milliers d’euros par an (plus de 2 millions pour Sobtchak, un peu moins pour Yachine). Il condamna le retour de la Crimée au giron russe (2014), et afficha un mépris certain pour les Républicains et insurgés du Donbass. Il fut arrêté et condamné à 15 jours de prison pour l’organisation d’une manifestation non déclarée, et résistance aux forces de l’ordre lors de son arrestation. Il fit appel auprès de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, qui s’empressa de condamner la Russie, qui versa finalement un total de 26 millions d’euros de dédommagements. Yachine et Navalny perçurent plus tard encore 1,5 millions de roubles (juin 2015). Il fut l’une des personnes qui travailla à la rédaction du rapport « Poutine, Guerre », tiré en partie des documents de Nemtsov, et qui annonçait l’intention du président russe d’envahir ou annexer la Biélorussie, l’Ukraine, les pays Baltes et d’autres pays occidentaux (2015). Il décida de quitter le parti, après une tentative ratée de le compromettre, organisée par une frange du parti dirigée par Kassianov. Yachine quitta le parti en emportant avec lui un tiers des effectifs de ce dernier et d’anciens cadres de Nemtsov (2016). Il fut élu au Conseil municipal de Moscou (10 septembre 2017), et élu président d’un district de la ville (7 octobre). Il fut mis en difficulté par ses ennemis politiques de l’opposition, demandant des éclaircissements sur ses revenus, un sujet tendu où il était toujours resté discret (2018). Il annonça son intention de briguer la mairie de Moscou, mais se désista en faveur de Goudkov. Il fut condamné à cinq reprises pour l’organisation ou la participation à des manifestations non déclarées et illégales (juillet-août 2019). Il se fâcha et les relations furent rapidement tendues avec Maxime Katz, créant encore de nouvelles dissensions dans son entourage (2020). Il annonça être candidat à son siège de conseiller municipal (juillet 2021), mais lors du déclenchement de l’opération spéciale russe, il prit immédiatement le parti de l’Ukraine et de l’OTAN. Il s’attaqua à Ramzan Kadyrov (février 2022), exigeant sa démission, et créa une pétition qui reçut plus de 100 000 signatures en une journée (évidemment d’Ukrainiens, de gens n’ayant rien à voir avec la Russie ou la Tchétchénie ou de Tchétchènes islamistes réfugiés en Europe Occidentale). Il annonça son intention de démissionner de son mandat de président de district suite à ses positions pro-ukrainiennes et anti-guerre (12 juillet 2022). Il fut arrêté pour « des soupçons de diffusion d’informations inexactes sur les forces armées de la Fédération de Russie, et pour des appels à la haine [contre la Russie et en faveur de l’Ukraine] » (13 juillet), risquant jusqu’à 10 ans de prison. Il avait entre autre avalisé la thèse du vrai faux massacre de Boutcha, où les Ukrainiens avaient monté et organisé une opération de désinformation de masse, en construisant de toutes pièces « un massacre de civils par les Russes ». Il fut inscrit par le Ministère de la Justice de Russie sur la liste des agents étrangers (22 juillet), sa détention provisoire fut prolongée jusqu’au 12 novembre. Entre temps sa démission fut acceptée de son mandat de président de district dans la ville de Moscou, restant toutefois député dans le conseil municipal (27 juillet). Un tribunal moscovite décida une nouvelle prolongation de sa détention jusqu’au 26 novembre, affirmant avoir réunit assez d’éléments pour la suite de la procédure judiciaire et son futur procès.

3e catégorie, les idiots utiles :

Maria Baranova (1984-), originaire de Moscou, elle fit des études supérieures en chimie, assistante en laboratoire, puis cadre et directrice d’une entreprise, diplômé par correspondance en pédagogie (2011), puis en droit (2016). Elle prit part aux manifestations du groupe de Navalny, dont la Marche des Millions qui ne compta que quelques milliers de participants (2011-2012), et rejoignit le Mouvement Solidarité, devenant aussi l’assistante et porte-parole d’Ilya Ponomarev. Elle fut mêlée à des collectes de fonds devant être versés à des familles victimes d’inondations, mais bientôt accusée de corruption et de piocher dans les caisses. Elle tenta d’entrer dans le Conseil de Coordination de l’opposition russe et du Parti du 5 décembre, mais ne fut pas choisie (octobre 2012). Elle fut agressée et battue dans la rue, puis hospitalisée (11 juin 2013), puis organisa des projets d’aides aux prisonniers de l’opposition (2014). Elle annonça son intention de participer aux élections législatives de la Douma (février 2016), et contracta un prêt privé de 2 millions de roubles pour sa campagne. Elle préféra axer sa campagne sur les persécutions politiques et les problèmes sociaux, mais se garda contrairement à d’autres de nommer le Président Poutine. Des pressions furent exercées contre elle de l’opposition pour qu’elle se retire au profit d’un autre candidat, mais elle refusa en accusant l’opposition « de sectarisme idéologique et politique ». Elle fut battue et accusa l’opposition d’avoir entravé son action et son élection. Elle s’engagea dans le Mouvement Russie Ouverte (2016-2017), qu’elle quitta bientôt en accusant Khodorkovki comme « dommageable à la réputation du mouvement par ses actions ». Elle fut financée et pistonnée pour entrer dans l’Université de Stanford, en Californie, États-Unis (2018). Elle fit un revirement spectaculaire en étant recrutée par la TV publique RT (2019), affirmant « vouloir servir son pays », puis participa à divers programmes du Premier Canal ou de la Komsomolskaya Pravda (2019-2021). Elle retourna de nouveau sa veste et démissionna de la chaîne RT (2 mars 2022), après s’être exprimée trois jour auparavant contre la guerre contre l’Ukraine. Elle affirma qu’une guerre nucléaire était proche…

Nina Belyaeva (1989-), originaire de Voronej en Russie, dans sa région d’origine, elle participa à de nombreuses actions pour tenter de déstabiliser le pays (2011-2012), puis continua son travail de sape et d’agitations locales les années suivantes. Elle fit des études supérieures en mathématiques, diplômée (2013), tenta de se faire élire au Conseil du district de la région de Voronej, et ne fut pas élue. Elle se présenta ensuite pour le Parti communiste, mais fut de nouveau battue, prétendant toutefois qu’elle avait remporté l’élection (2015). Elle fit d’autres études, en droit, diplômée (2017-2022). Elle fut élue comme député du Conseil du district de Voronej (2018), membre du Parti communiste, et tenta sans succès d’être nommée chef de l’administration locale (2020). Elle prit dès le commencement de l’opération spéciale russe en Ukraine (24 février 2022), des positions antirusses et anti guerre, notamment lors de réunion publique ou dans le cadre de ses fonctions de députée locale. Elle fut mise en défaut par un autre député, l’accusant d’abus de pouvoir et d’user de son influence pour démoraliser la population (22 mars). Elle fut exclue du conseil par un vote de 20 voix sur 23, qui fut confirmé par la Commission d’éthique parlementaire. Elle fut ensuite condamnée par le Parti communiste russe, au niveau national et au niveau régional. Un vote provoqua une déclaration du Parti communiste que les déclarations de la députée n’avait rien à voir avec la position officielle du parti, elle fut alors exclue du parti et désavouée. Elle prit la fuite de Russie (4 avril), s’installant en Lettonie, et entra à la faculté de droit (été 2022). Elle continua ensuite ses intenses activités antirusses à l’étranger. Une procédure pénale fut lancée contre elle pour diffusion de fausses informations sur les actions des armées de la Fédération de Russie (29 avril 2022), et un mandat d’arrêt lancé contre elle. Une seconde procédure pénale fut lancée contre elle, pour des « appels publics à la mise en œuvre d’activités terroristes et de sabotages » (10 juin). Elle déclara que « chaque cuisinier ou garde du corps de Vladimir Poutine a la possibilité de devenir un héros [en l’assassinant] », ce qui déclencha le lancement d’un mandat d’arrêt international via Interpol (22 juin). Elle fut condamnée par contumace à Voronej à une peine de prison (24 juin), puis elle annonça renoncer à ses fonctions de députée en faisant une déclaration publique particulièrement violente et accusatrice. Durant ce discours elle tenta de faire croire à l’existence d’un dictateur en Russie et utilisa le terme « régime criminel de Poutine qui a déclenché une guerre d’agression en Ukraine contre un état pacifique et démocratique » (18 juillet). Elle fut couchée sur la liste des extrémistes et terroristes ennemis de la Russie (3 août), puis exclue de son siège de députée (21 octobre). Elle accepta de rejoindre le Congrès des députés du peuple (5-7 novembre), mais quitta le congrès en claquant la porte en affirma que des documents avaient été falsifiés par Ponomarev et qu’aucun vote démocratique n’était prévu. Elle a ensuite indiqué rompre toutes relations avec ce comité.

Evgueni Domojirov (1974-), originaire de Vologda, Russie, il fit des études professionnelles et devînt chef-pâtissier. Il se lança dans la fondation d’une entreprise dans ce domaine, et reprit ensuite des études supérieures dans l’administration publique, diplômé (2005). Il entra en politique comme fondateur du Mouvement Ensemble, Liberté, Propriété, Responsabilité (2010), puis se présenta sans succès aux élections municipales. Il se présenta aux élections régionales, et échoua de nouveau (octobre 2011), et dans une manifestation entra en conflit avec des policiers qui tentaient d’appréhender l’un de ses amis, ce qui entraîna des violences. Il fut cependant élu suite à la mort dans un accident de voiture de l’un des députés en place (4 décembre). Il rejoignit la Commission régionale de lutte contre la corruption (2012), mais fut rattrapé par la justice dans l’affaire des coups et blessures infligés aux policiers, condamné à 120 000 roubles d’amende (17 septembre), son mandat de député fut finalement invalidé pour cette condamnation (28 novembre). Il participa aux manifestations pour déstabiliser la Russie (2012). Il fut ensuite membre du Parti Russie du Futur (2013-à nos jours), il était l’un des seconds d’Alexeï Navalny. Il prit position contre la guerre en Ukraine. Il était le rédacteur en chef d’un journal politique d’opposition SOTA, et décida de prendre la fuite de Russie (mai 2022), certainement pour l’Ukraine, la Pologne ou les pays Baltes. La Russie a lancé un mandat d’arrêt contre lui pour ses déclarations jetant le discrédit et la désinformation sur l’armée russe et l’expression de propos antirusses (30 octobre). Il fut l’un des participants au Congrès des députés du Peuple de Ponomarev (5-7 novembre 2022).

Alexeï Gorinov (1961-), originaire de Moscou, il fit des études supérieures d’ingénieur, diplômé (1984), puis de droit (2004). Il s’engagea en politique et fut élu député dans le Conseil municipal d’un district de Moscou (1990-1993). Il rejoignit le Mouvement Solidarité (vers 2008-2009), et fut de nouveau élu député dans un autre Conseil municipal de la ville de Moscou (2017-2022). Il protesta notamment contre les amendements à la Constitution russe (2020). Il voulut organiser un concours de dessin pour les enfants du quartier, sur le thème « les enfants contre la guerre en Ukraine », et annuler le concours de dessin sur la Victoire contre l’Allemagne nazie. Il déclara que les enfants en Ukraine mourraient, en oubliant de parler de ceux du Donbass, assassinés depuis 8 ans. Devant l’opposition du reste du conseil, mis à part sa collègue et complice Elena Kotenotchkina, il refusa de voter durant la cession (15 mars 2022). Elle avait été filmée comme toutes les réunions municipales, aussi tomba-t-il sous le coup des lois russes. Sa collègue prit la fuite et quitta la Russie, mais il fut interpellé (26 avril), son appartement perquisitionné et il passa en jugement pour « la diffusion de fausses informations sur les actions des forces armées de la Fédération de Russie avec des circonstances aggravantes, l’infraction a été commise par une entente préalable, en usant d’un mandat officiel de député et pour des motifs de haine et d’hostilité ». Il fut présenté devant le juge d’instruction, et il demanda sa libération car étant atteint d’une bronchite chronique et craignant ne pas pouvoir recevoir les soins appropriés en prison (1er juin). Sa demande fut refusée, puis il fut condamné à 7 ans de prison et à 4 ans d’impossibilité d’occupation d’une fonction publique (8 juillet). Amnesty International contesta le jugement, se souciant très peu des actions meurtrières et illégales se déroulant dans le même temps en Ukraine et commises par le SBU. La Russie étant en guerre contre l’Ukraine, l’on voit mal comment de telles déclarations auraient été tolérées dans un pays occidental comme la France durant la Première ou la Seconde Guerre mondiale, si un citoyen français aurait fait des déclarations favorables à l’Allemagne impériale ou nazie. En appel, la justice russe resta logiquement ferme et confirma le jugement et la condamnation. Il fit alors une déclaration publique où il confirma sa trahison en affirma son allégeance et solidarité au « peuple ukrainien ».

Arkady Jankowski (1958-), originaire de Novossibirsk, Sibérie, Russie, il fit des études d’ingénieur en électronique, diplômé (1980), puis occupa divers emplois de cadre dans diverses sociétés privées. Lors de la chute de l’URSS, il installa le drapeau russe dans la mairie de la ville de Novossibirsk (août 1991). Il entra en politique et échoua à être élu député dans son district (1993), mais fut élu député à la Douma (1995-1999), participant à des négociations pour l’échange de prisonniers avec les islamistes tchétchènes. Vice-président de la Fédération russe d’échecs (1997-2002). Membre du Parti de la Pomme (1999), membre du Parti Russie libérale (2000). Il fut nommé inspecteur principal de la cour des comptes de la Fédération de Russie (2001-2011), et poursuivit une action politique locale en demi-teinte. Il prit position contre la guerre en Ukraine, et fut convoqué par un tribunal pour répondre de ses propos. Il ne se présenta pas à une première audience, puis à une seconde, s’étant enfui la veille de Russie (17 mars 2022). Il afficha ensuite un drapeau ukrainien sur ces profils et un drapeau de la principauté de Monaco, où il aurait élu sa résidence. Il participa au Congrès des députés du Peuple motivé par Ponomarev (5-7 novembre 2022).

Oleg Kachine (1980-), originaire de Kaliningrad, Russie, il fit des études dans l’Académie navale de la flotte de Pêche de sa ville natale, puis devînt correspondant pour la Komsomolskaya Pravda (2001-2003), avant de déménager à Moscou (2003). Il travailla ensuite comme correspondant pour le journal Kommersant (2004, 2009-2012), puis Izvestia (2005), il participa à diverses marches des dissidents (2006-2008). Il fut attaqué par deux hommes de main, et battu de 56 coups de barre de fer, avec de multiples fractures et lésions, et fut placé dans un coma artificiel subissant deux opérations (6 novembre 2010). Il affirma avoir été attaqué par des sbires du mouvement ultranationaliste Nachi, dans le New York Times (11 décembre 2011). L’enquête mena à des membres de ce mouvement et de la Jeune Garde, trois hommes furent mis en examen. Il accusa ensuite tardivement le gouverneur de Pskov, Andreï Tourchak d’être le commanditaire (septembre 2015), sans fournir de preuves tangibles. Cependant il publia ensuite une vidéo où l’un des agresseurs affirmait effectivement que Tourchak était le commanditaire (2018). l’affaire fut un vrai mélodrame médiatique, les opposants du régime tentèrent de faire croire à une implication du Kremlin, et que la justice ne recherchait les coupables (qui furent pourtant retrouvés et punis). Des grèves, des agitations et provocations furent organisées pendant des mois, sur le thème et l’idée mensongère « que l’on craint de plus en plus que la Russie annonce une saison ouverte de chasse aux journalistes opposés au pouvoir ». C’est à partir de ce mythe que les médias occidentaux convainquirent l’opinion publique « que les journalistes sont assassinés en Russie ». Il fut licencié du journal Kommersant « car il a cessé de travailler comme journaliste, mais s’est engagé dans des activités politiques incompatibles » (novembre 2012). Il préféra émigrer en Suisse, à Genève (mai 2013), où il multiplia les activités antirusses, publications ou espaces sur Internet. Toutefois, il soutînt le retour de la Crimée à la Russie et prit parti pour l’insurrection républicaine du Donbass (2014), puis rentra en Russie (2015). Il préféra toutefois émigrer de nouveau, cette fois-ci à Londres (avril 2016), et se lança dans une chaîne d’influence sur YouTube (2019). Il anima de nombreuses émissions, notamment à la radio, ou de nouveau pour la Komsomolskaya Pravda. Il annonça que la Russie pourrait attaquer l’Ukraine, puis que cette dernière avait les moyens de conquérir la Crimée par la force (février-mars 2022). Ses positions ambivalentes lui créèrent des problèmes en Occident, le groupe Navalny le classant dans le groupe des propagandistes du Kremlin, tandis que le Ministère de la Justice le fit coucher sur la liste des agents étrangers ou financés par l’étranger (3 juin 2022).

Garry Kasparov (1963-), né à Bakou en Azerbaïdjan, d’un père d’origine juive (famille Weinstein) et d’une mère d’origine arménienne, il devînt l’un des joueurs d’échecs les plus talentueux et plus connus au monde. Il participa à des compétitions de juniors en URSS, il fut entraîné par le maître Alexandre Nikitine (1974), et remporta le championnat d’URSS des cadets (1976, 1977), puis termina troisième au championnat du monde des cadets. Il fut consacré maître (janvier 1978), remportant à la surprise générale le tournoi de Banja Luka, Yougoslavie (1979), classé 15e mondial. Sacré grand-maître d’échecs à Bakou (1980), champion du monde junior à Dortmund, membre de l’équipe des olympiades d’échecs d’URSS. Champion d’URSS (1981, 1988), médaillé des olympiades avec l’URSS (1980, 1982, 1986 et 1988), puis avec la Fédération de Russie (1992, 1994, 1996, 2002), champion de Russie (2004). Il remporta également quantité de tournois internationaux prestigieux, mais tricha lors d’une partie contre la hongroise Judith Polgar (1994). Il accepta de jouer contre un ordinateur, l’un des plus puissants au monde, à l’invitation d’IBM et remporta la partie quatre manches contre deux (1996), mais fut battu l’année suivante par un autre ordinateur d’IBM, soupçonnant toutefois la compagnie d’avoir triché (1997). Il continua ainsi sa carrière jusqu’à annoncer sa retraite comme joueur d’échecs professionnel. Il avait été admis au Parti communiste (1984), et suite aux massacres des Arméniens à Bakou par les Azerbaïdjanais (1990), il quitta la ville et installa sa famille à Moscou. Il accusa Gorbatchev d’être responsable des tueries et pogrom d’Arméniens (guerre du Haut-Karabagh), et quitta le Parti communiste. Il intégra le Parti démocratique de Russie (1990), et quitta bientôt ce parti (1991), et entama une collaboration avec le Wall Street Journal (1991-à nos jours). Il fut récompensé la même année du Prix Gardien de la Flamme, remis par le Center of Security Policy des États-Unis. Il se rallia à Boris Eltsine pour l’élection présidentielle de 1996, puis entra dans l’opposition à Vladimir Poutine (dès 2001). Il créa le Front Civil Uni (2005-2008), et fut l’un des opposants de la première heure, organisant des Marches des dissidents (2006-2008), lançant divers mouvements d’oppositions, mais fut arrêté pour sa participation à une manifestation non déclarée (30 septembre 2007), condamné à 5 jours de prison. Des dissensions politiques entre opposants provoquèrent des défections dans son entourage (2007-2008), mais il fut l’un des fondateurs du Mouvement Solidarité (2008). D’autres dissensions politiques apparurent, il fut d’abord exclu du mouvement, mais para le putsch et fit à son tour exclure Vladimir Milov. Il participa aux actions et tentatives de révolution colorée en Russie (2010-2012), appelant au départ de Vladimir Poutine, et à la tenue de manifestations géantes qui ne vinrent jamais. Il fut arrêté dans le cadre de l’affaire du groupe blasphématoire Pussy Riot (17 août 2012), remis en liberté (24 août). Il entra dans le Conseil de coordination de l’opposition (2012-2013). Il dénonça l’assujettissement du Mouvement Solidarité au Parti PARNAS, puis décida de s’enfuir et annonça qu’il combattrait le Kremlin de l’étranger. Il s’installa à New York aux États-Unis, tombant ainsi le masque (juin 2013). Il dénonça le Président Poutine comme ayant tenté d’influencer les élections en Estonie (octobre). Il demanda la nationalité lettonne qui lui fut à l’époque refusée, mais il obtînt la nationalité croate (février 2014). Il prit position également contre l’Iran et son régime, ses espaces internet furent bloqués en Russie. Il en appela à la Cour Européenne des Droits de l’Homme, qui condamna la Russie à lui verser 10 000 euros (2020). Il prit position contre le retour de la Crimée à la Russie (mars 2014), et se rendit à Kiev pour supporter l’Ukraine contre les insurgés du Donbass, jouant pour la Journée des Forces armées ukrainiennes (6 décembre). Il écrivit un livre L’hiver arrive pourquoi il faut arrêter Vladimir Poutine et les ennemis du monde Libre (2015), et proclama son admiration pour le Président américain Ronald Reagan. Il fonda un Forum de la Russie Libre, tenant des congrès et conférences à Vilnius en Lituanie et financés par l’USAID et la CIA dont il devînt très clair qu’il était un agent de longue date (2016). Il appela les électeurs russes à boycotter l’élection présidentielle (2018), et s’attaqua la même année au Président Donald Trump dans un recueil d’essais de propagandistes américains pour l’essentiel : Fight for Liberty, Defending Democracy in The Age of Trump. Il poussa la trahison encore plus loin en devenant un membre du Comité anti-guerre de Russie (février 2022), et fut couché par le Ministère de la Justice de Russie sur la liste des agents étrangers ou financés par l’étranger. Il fonda le Comité d’action russe, s’associant à d’autres opposants dans l’idée de former un hypothétique gouvernement en exil. Il fut vivement critiqué par Ponomarev qui dénonça son comité comme « celui de l’inaction ».

Maxime Katz (1984-), originaire de Moscou, d’origines juives, il déménagea avec ses parents en Israël (1991), mais préféra retourner en Russie (2001), puis fit des études supérieures à Moscou et au Danemark. Il devînt un joueur de poker professionnel, devenant l’un des meilleurs joueurs du pays, champion de Russie (2007), influenceur sur YouTube (2008-à nos jours), il fut le premier candidat politique à se faire connaître en Russie via les réseaux sociaux. Il fit des études privées d’urbanisme qui furent envoyées à des mairies et eurent une certaine influence à Moscou et Saint-Pétersbourg (parkings, zones piétonnes, etc.). Il entra en politique comme candidat aux élections municipales dans une petite ville, élu député (2012). Il participa aux marches organisé par Nemtsov et de Navalny, dont il fut un temps un des cadres (2013). Il fut exclu du cercle de Navalny pour avoir menacé d’appeler les forces de l’ordre si les militants continuaient dans la voie d’actions illégales. Il se présenta aux élections municipales de Moscou (2014), battu par un candidat de la Russie Unie. Une tentative de rapprochement de sa part avec Navalny fut écarté par ce dernier, le jugeant peu sûr et caractériel. Il rejoignit le Parti Initiative Citoyenne (2015), et participa aux élections régionales à Kalouga. Il reçut une bourse du gouvernement britannique et étudia les sciences sociales à Glasgow (2016). A son retour il s’encarta dans le Parti de la Pomme (septembre), puis fut admis au bureau fédéral du parti. Il dirigea le QG de campagne du député Goudkov se présentant à la Douma, et la campagne fut primée par Un Pollie Award, remis par des conseillers politiques américains, dans la catégorie « langues étrangères », ainsi que le prix International Best in Show. Il se rendit à Los Angeles pour recevoir le prix. Les dissensions politiques se firent jour rapidement, aussi fut-il exclut avec son épouse du parti « pour avoir causé un préjudice politique » (7 février 2017). Il créa avec Goudkov une organisation « les Démocrates Unis », ayant pour but d’aider les futurs candidats politiques à s’inscrire, recueillir les signatures, recevoir de l’argent, de l’équipement et des soutiens, dans l’objectif des élections municipales à venir en 2017 (mars). Le projet ne visait que les candidats clairement opposés à Vladimir Poutine. Sur 3 500 demandes, 999 candidats furent soutenus, 267 furent élus dans 62 des 125 districts de Moscou. Sur les 267 élus, 177 étaient des candidats du Parti de la Pomme, aussi il fut réintégré dans le parti (13 avril 2018). Peu de temps avant le torchon brûla avec Goudkov (janvier). Ce dernier le dénonça comme usant sur ses espaces internet de captures des données personnelles de ses fans et surtout de « l’utilisation de scripts qui activent automatiquement les microphones des ordinateurs, afin qu’il puisse recueillir des informations potentiellement compromettantes sur tous les visiteurs. Tous les audios enregistrés sont ensuite stockés sur un serveur dédié, probablement, ils y sont toujours stockés ». Il fut nommé président du district Nord-Ouest du parti à Moscou (1er décembre), puis président de la branche du parti à Saint-Pétersbourg (2019), réussissant à placer 99 députés municipaux dans la ville. Il entra de nouveau en conflit avec le parti, dont il fut exclu après avoir tenté une nouvelle fois de le phagocyter et d’en prendre le contrôle « avec ses fans » (21 février 2020). Il tenta de convaincre le parti de soutenir des jeunes candidats de son cercle, mais fut accusé de faire pression sur des entreprises et des personnes, portant préjudice aux intérêts du Parti. Katz en effet par une chaîne YouTube disposait d’une large communauté de fans dévoués et corvéables à merci, dont il usait comme arme politique. Il organisa une sorte de fonds d’indemnisation indépendant pour soutenir les militants confrontés à la justice (2021). Il prit la fuite en Israël (2022), et fut couché sur la liste des agents étrangers antirusses (22 juillet), puis également sur la liste Kill ukrainienne comme un ennemi de l’état ukrainien (4 octobre), pour avoir critiqué le gouvernement de ce pays publiquement.

Anton Kostromitchev (1969-), originaire de Sébastopol, Crimée, mais ayant déménagé ensuite à Moscou (vers 2002), il fit des études supérieures techniques, à l’école supérieure d’ingénierie navale de Sébastopol, diplômé (1991). Il servit ensuite dans la flotte de la Fédération de Russie, officier sous-marinier, notamment à bord du fameux Koursk (années 90-jusqu’en 2002). Il occupa différents postes de cadre supérieur dans diverses entreprises, pour devenir directeur général de la SARL Mistral. Il entra en politique dans le Parti de la Pomme, membre du bureau politique du parti, il fut candidat élu au Conseil municipal d’un district de la ville de Moscou (Touchino, 2017-2022). Le soutien populaire à ce député est à l’image de sa chaîne YouTube, soit 10 abonnés, pour 9 vidéos filmées durant ses 5 ans de députation. Il fut l’un des participants au Congrès des députés du Peuple motivé par Ponomarev, en support de l’Ukraine et tentant de former « un gouvernement en exil de Russie » (5-7 novembre 2022). Il semble bien qu’il soit toujours en Russie.

Elena Kotenotchkina (1977-), originaire de Moscou, Russie, elle fut élue députée dans le Conseil municipal d’un district de la capitale russe. Elle fit des déclarations d’une rare violence contre la Russie, déclarant que « la Russie est un état fasciste », et publiant des posts où elle appelait le Président Zelensky « son président ». Une procédure judiciaire fut ouverte contre elle pour la diffusion de fausses informations sur l’armée de la Fédération de Russie. En conseil, avec les autres députés de son district, elle discuta de l’opportunité de créer un concours de dessin pour enfants sur le thème « les enfants contre la guerre en Ukraine », en signe de protestation contre « La Russie fasciste », tout en annulant celui prévu pour la Victoire de 1945 contre l’Allemagne nazie (15 mars 2022). Elle ne fut suivie que par un autre député du conseil, le reste comprenant la manipulation ignoble des enfants qui ne devraient jamais être mêlés à la politique (mais ce que l’Ukraine pratique déjà depuis longtemps). La réunion du conseil ayant été filmée pour archivage, elle servit de preuve pour que le Ministère de la Justice de la Fédération russe entame une procédure judiciaire à son encontre et de son collègue Alexeï Gorinov. Interrogée par le média RT sur le fait qu’elle ait qualifié la Russie de pays fasciste, elle préféra raccrocher au nez du journaliste (6 avril). Ce dernier fit remarquer qu’il ne comprenait pas pourquoi elle n’avait pas donné son opinion, alors qu’elle se plaignait justement de ne pas avoir la parole dans « son pays… fasciste ». Elle prit la fuite vers une destination inconnue, n’ayant pas répondu à sa convocation devant le tribunal (avril). Gorinov fut plus courageux et resta seul pour répondre face aux accusations du procureur. Un mandat d’arrêt fut lancé contre elle (8 juin), puis elle fut condamnée par un tribunal russe par contumace « pour la diffusion de fausses informations sur les armées de la Fédération de Russie, avec des circonstances aggravantes et l’abus de pouvoir en usant d’une fonction de députée d’un Conseil municipal » Elle fut l’une des participantes au Congrès des députés du Peuple installé en Pologne et motivé par Ponomarev (5-7 novembre 2022). Sa localisation actuelle n’est pas connue, probablement dans les pays Baltes, en Pologne ou en Ukraine, elle risque jusqu’à 10 ans de prison dans l’état actuel des charges retenues contre elle.

Lioudmila Kotessova (1947-), originaire de Vologda, Russie, elle fit des études supérieures en droit, docteur. Elle devînt chef du département de la justice de la région autonome des Tchouktches (1991). Elle rejoignit les rangs des partisans de Boris Eltsine (1993), mais déçue par son parti elle préféra prendre le large. Elle fut élue députée au Conseil de la Fédération de Russie, de l’Assemblée fédérale (1993-1996), et participa à des mouvements d’opposition, notamment dans le Mouvement des Avocats pour les droits de l’homme et une vie décente. Elle se présenta aux élections législatives à Vologda, pour la Douma, mais ne fut pas élue (4,83 % des voix, 9e place, 1996). Elle fonda son propre cabinet d’avocats à Vologda (1996), puis rejoignit le Bloc de l’Union des forces de Droite au moment des élections législatives (1999), candidate à Vologda, elle ne fut pas élue (9,93 % des voix, 3e place). Elle fonda un cabinet d’avocats à Moscou (2003), et rejoignit le Parti de l’Union des Patriotes de Russie, sur la liste des candidats aux législatives, 4e de liste, elle ne fut pas élue et son parti connu une véritable déroute (0,3 % des voix). Elle porta une plainte pour violation de la Constitution de la Fédération de Russie et fut déboutée (2004). Elle se présenta ensuite plus modestement aux élections régionales à Vologda, mais ne fut pas élue (11 mars 2007). Elle se consacra ensuite surtout à ses activités d’avocate, défenderesse dans de nombreuses affaires de diverses natures. Elle prit position contre la guerre en Ukraine (2022), et participa au Congrès des députés du Peuple de Ponomarev, cherchant à former un « gouvernement en exil de la Russie » (5-7 novembre). Il n’est pas certain qu’elle soit restée en Russie.

Vassily Krioukov (1972-), originaire d’Ijevsk, Russie, de père russe et de mère allemande. Il fit des études professionnelles, puis effectua son service militaire dans l’armée soviétique (1990-1992). A son retour à la vie civile, il fit des études supérieures en Géographie (1993-1999), il entra ensuite en politique dans les rangs des ultranationalistes et néonazis russes. Il fut élu député au Conseil municipal d’Ijevsk (2005-2010). Il fut poursuivit dans une affaire judiciaire, pour avoir battu 14 policiers lors d’une perquisition de son bureau (2006-2009). Président de l’Union nationale russe à Ijevsk (jusqu’en septembre 2011), Président de l’OUROO, une association de perpétuation de la mémoire de l’insurrection d’Ijvesk-Votkinsky, il fut aussi chef de l’organisation régionale Patrie Bon Sens (2010-2011). Une nouvelle perquisition fut ordonnée à son domicile, dans son bureau, chez ses amis ultranationalistes, conduisant à la saisie de nombreux ordinateurs, documents et matériels (4 mars 2011). L’enquête et analyse des documents saisis provoquèrent sa mise en examen pour « incitation à la discorde nationale » (25 avril), mais il prit la fuite et se réfugia en Allemagne, où il demanda l’asile politique (2011-2014), qu’il finit par obtenir (novembre 2014). Entre temps, il était sorti de l’ombre en donnant une petite interview à un blogueur russe, où il affirma « qu’il n’était pas fasciste, mais nationaliste russe » (août 2014). Il supporta entre temps le Maïdan américain en Ukraine, se rapprocha des néonazis d’Azov, du Pravy Sektor ou du Parti National-Socialiste d’Ukraine, et donnant une interview à la Radio Svoboda, un média néonazi très actif en Ukraine. Il expliqua ensuite dans une autre interview à la Fraction des nationalistes russes comment : « il était devenu nationaliste russe, travailla comme député, puis fut persécuté et avait fui la Russie. Trois générations de mes ancêtres ont été réprimées, j’ai un père russe et une mère allemande, et des deux côtés, il y avait des réprimés, fusillés, expulsés et déportés. Ma mère est née en 1940, elle a survécut à la déportation, et avait un certificat de victime de la répression politique. Quand mon affaire a commencé, je me suis rendu compte qu’ils viendraient me chercher bientôt et qu’ils m’enfermeraient dans un centre de détention, je suis parti ». Il poursuivit en brodant sur ses ancêtres victimes des Soviétiques, et en poursuivant pendant des pages entières le récit des déportations, en tentant de faire croire que ce système existait toujours actuellement en Russie, sous l’égide de Vladimir Poutine. Il poursuivit ensuite sur son histoire, regrettant selon lui que la Fédération de Russie soit la continuation de l’URSS (25 avril 2016). Il végéta ensuite longuement dans la médiocrité de ce mouvement, en affirmant être un vrai nationaliste et patriote russe s’affichant en vidéo avec des images de film d’un salut nazi, et un insigne de la ROA, l’armée collaborationniste russe, ou armée Vlassov, servant l’Allemagne hitlérienne (2016-2022). L’essentiel de son activité s’est déroulée sur YouTube avec une chaîne comprenant environ 2 500 abonnés. Il retrouva une chance de se montrer et prit position contre la guerre et supporta la position ukrainienne et de l’OTAN (2022). Il participa ensuite au Congrès des députés du Peuple organisé par Ponomarev en Pologne (5-7 novembre). Il s’affichait surtout avec le drapeau de la Russie impériale, mais apparaît désormais beaucoup avec le drapeau de la Légion Liberté de la Russie, unité fantôme de collaborationnistes russes avec l’Ukraine.

Alexandre Ossovtsov (1957-), originaire de Saint-Pétersbourg et d’origines juives, il fit des études supérieures en philosophie, professeur à l’université (1979-1982), docteur (1986), rédacteur scientifique dans une revue spécialisée (1986-1990), député du Conseil de la ville (1990-1993), il fut nommé Commissaire du mouvement pour le respect de l’État d’Urgence durant le putsch (août 1991). Il fut professeur à l’Université internationale de Moscou (1992), puis entra en politique dans le mouvement Russie Démocratique. Il fut élu député à la Douma (1993), puis passa par diverses formations libérales et « démocratiques », réélu (1995). Il prit position en faveur des islamistes de Tchétchénie, et fut un otage volontaire de la bande de Basayev à Boudennovsk (1995). Il devînt conseiller de la holding Most (1996-2002), puis passa dans le Parti de la Pomme (2002). Il fut candidat à la Douma déclarant alors des revenus supérieurs à 50 000 dollars par mois (2003). Il participa à diverses marches des dissidents (2006-2008), et surtout à l’organisation de conférences « Autre Russie », qui se tînt à Saint-Pétersbourg et fut financée par des fonds étrangers américains, notamment la National Endowment for Democracy (NED, filiale de l’USAID) et la Fondation Soros (juin 2006). Il participa à la création du mouvement démocratique Solidarité (décembre 2008), qu’il quitta bientôt (2010). Il signa une pétition appelant au départ du Président Vladimir Poutine, puis passa au Parti Plate-forme Civique (2013), dont il dirigea le siège avant d’en être licencié (2014). Il prit position contre le retour de la Crimée à la Russie, et plus extrémiste encore, contre l’insurrection des populations du Donbass. Il préféra quitter la Russie pour s’installer en Israël, à Jérusalem, dont il obtînt plus tard la nationalité (2017). Il participa au Congrès des députés du Peuple motivé par Ponomarev, ayant pris parti pour l’Ukraine et dans l’idée de la formation possible d’un « gouvernement de la Russie en exil » (5-7 novembre 2022). Il était aussi vice-président du Congrès Juif de Russie.

Natalia Pelevina (1976-), originaire de Moscou, Russie, sa famille déménagea au Royaume-Uni (1988), et elle fit des études supérieures à Londres, notamment en histoire, diplômée (1994 et 2000), prenant également des cours de théâtre, de comédie, elle devînt scénariste. Elle écrivit une pièce de théâtre autour de l’attentat terroriste des islamistes tchétchènes durant un concert à Moscou (2002). Elle fonda une société de production (2004), puis sa pièce qui fut traduite en russe fut interdite au Daghestan (2008), mais fut jouée à Moscou. Elle fit ensuite le tour du monde, notamment aux États-Unis (2011), et devînt une arme politique pour condamner la Russie. Elle émigra aux États-Unis, où elle se lia à diverses personnalités politiques de l’opposition russe, s’impliquant dans les organisations (fin années 2000). Elle décida étrangement de retourner en Russie (2012), et se consacra à des activités uniquement politiques, il est probable qu’elle avait été recrutée par la CIA. Elle s’impliqua dans la défense des Droits de l’Homme, participa à passer des informations aux États-Unis afin de sanctionner des personnalités (Loi Magnitski), puis fut une des fondatrices du Parti du 5 décembre (2012). Elle quitta son parti et rejoignit le parti PARNAS (2015), élue au Conseil fédéral du parti (juillet). Entre temps, elle avait été perquisitionnée, un gadget d’espion fut découvert chez elle, à savoir un stylo pouvant également servir d’enregistreur vidéo, ainsi que des documents prouvant le financement de son organisation et de ses activités par la NED (une branche de l’USAID, avril 2015). Elle fut poursuivie en justice pour « espionnage » (10 mars 2016), et tenta de faire campagne pour les élections cette année-là, qui furent un désastre pour le parti. Son programme comprenait : l’intégration dans l’Union européenne, l’abandon de la Crimée, des Républicains du Donbass, la décentralisation, la fin d’une armée de conscription. Elle fut piégée par des pirates internet qui envoyèrent des vidéos et photos à la la chaîne NTV. Cette dernière dévoila une conversation d’elle lors d’ébats sexuels avec Mikhaïl Kassionov faisant un portrait au vitriol de Navalny ou d’Ilya Yachine, ainsi que d’autres cadres du parti. Le premier fut qualifié de « de chien de nazi », le second de « merde finie ». Les images firent le tour du pays montrant ses relations sexuelles avec Kassionov, chef de file du Parti PARNAS, sans parler de nombreuses photos du couple en tenue d’Adam et Eve (1er avril 2016). Les pirates publièrent ensuite des photos prises de son téléphone portable (à caractère sexuel), mais aussi ses SMS, ou encore ses conversations sur Whatsapp. Elle demanda que la vidéo soit effacée, mais ne put obtenir satisfaction, et publia une vidéo sur YouTube et annonça une attaque en justice contre NTV (30 septembre 2017). Elle avait démissionné de ses fonctions dans le sein du parti, se défendit faiblement suite à la marée d’articles qui commentèrent sa déconvenue. Elle tenta de passer à l’attaque notamment en affirmant que « La Crimée était à mon sens, et est encore un territoire ukrainien en raison du fait que son annexion est contraire à tous les accords internationaux existants,et donc je ne pense pas possible pour moi d’accepter cette annexion ». En réalité le coup médiatique monté contre elle l’a tua médiatiquement et elle disparut ensuite des médias, avec de très rares interventions jusqu’en 2017, puis le vide.

Andreï Pivovarov (1981-), originaire de Saint-Pétersbourg, Russie, il fit des études en économie, diplômé (2003), entrepreneur, il fonda le premier bar de l’opposition russe, dénommé Svoboda (Liberté). Il entra en politique dans le Parti Union des Forces de Droite (2003-2006), puis passa à l’Union Populaire démocratique de Russie (2007-2011). Il fit partie du Conseil de Coordination de l’opposition russe (2012-2013), s’impliquant ensuite dans le Parti RPR-PARNAS (2015). Il fut arrêté pour accès illégal aux informations d’un terminal de police, suite à la corruption d’un officier de police (25 septembre), condamné et reconnu coupable (juin 2016), à une amende d’1,5 millions de roubles et une interdiction d’exercer une fonction publique pendant un an et demi. Candidat aux élections législatives à Saint-Pétersbourg (2016), pour le parti PARNAS, condamné à plusieurs reprises pour des participations à des manifestations non déclarées (2018). Il fut élu président de l’organisation Russie Ouverte (25 mars), puis directeur exécutif (2019), financée par la NED et l’USAID, la principale organisation d’infiltration et de financements par les Américains d’agents devant préparer et diriger une hypothétique révolution colorée en Russie. Il fut arrêté à la frontière alors qu’il tentait de rejoindre la Pologne (31 mai 2021), condamné à deux mois de prison pour sa participation à la Russie Ouverte, et surtout pour de nouvelles tentatives de collecter des fonds étrangers. Il fut candidat sur la liste du Parti de la Pomme aux élections de 2021, mais fut de nouveau rattrapé par la justice (11 octobre 2021). Il fut condamné à 4 ans de prison et 8 ans d’interdiction d’activités politiques suite à sa participation dans l’organisation de la Russie Ouverte et ses activités antirusses (15 juillet 2022), cependant le procureur général avait demandé 5 ans de prison.

Maxime Resnick (1974-), originaire de Saint-Pétersbourg, Russie, il fit des études d’histoire, diplômé (1996), puis dans la fonction publique (1997), vice-président du Comité de la famille, de l’enfance et de la jeunesse de l’administration de la ville de Saint-Pétersbourg (1997-1999). Il démissionna ayant rejoint le Parti de la Pomme et les rangs de l’opposition, fondateur de l’Union de Jeunesse du Parti de la Pomme à Saint-Pétersbourg, il fut élu au Conseil municipal (2000), vice-président de la branche locale du parti, puis président (2002-2012). Il s’attaqua au Parti Russie Juste, l’accusant d’être une formation politique du Kremlin (2011), élu député aux élections législatives (4 décembre). Il fut finalement exclu du Parti de la Pomme (8 décembre 2012), « pour des fraudes lors du décompte des voix à son élection de député, et pour le soutien à des amis proches qui ont reçu de faux mandats ». Il prit position contre le retour de la Crimée à la Russie, et supportant le Maïdan, formant avec d’autres opposants un Comité antiguerre hostile à l’insurrection républicaine du Donbass (2014). Il passa au Parti de la Croissance, réélu sous cette étiquette à son siège (18 septembre 2016), puis fut arrêté lors d’une manifestation non déclarée, il fut condamné à 10 jours de prison et à une amende pour sa participation et pour résistance à la police (2017). Il fut de nouveau arrêté lors de la marche du 1er mai, se comportant verbalement violemment et étant sous l’emprise de l’alcool ou de drogues (2019). Il quitta ensuite son parti (2021), pour rejoindre de nouveau le Parti de la Pomme (23 mars). Il fut arrêté pour consommation et détention de marijuana de deux plants de cannabis. Il fut assigné à résidence et ne put participer aux élections législatives de septembre (18 juin 2021-20 avril 2022). Il dénonça son ancien parti comme soutenant la politique étrangère de la Russie. Il prit la fuite de Russie, ce qu’il déclara sur les réseaux sociaux (septembre 2022).

Ksenia Sobtchak (1981-), originaire de Saint-Pétersbourg, Russie, fille du maire de Saint-Pétersbourg (1991-1996), et d’une sénatrice. Elle fit des études supérieures en relations internationales (1998-2004), obtenant plusieurs diplômes. C’est son père qui présenta Vladimir Poutine à Boris Eltsine, et le futur président protégea la famille Sobtchak pendant des années, notamment après la mort de son père. Elle devînt une actrice et animatrice très en vue, dans de nombreuses chaînes de télévision, visibles sur d’innombrables plateaux et émissions (2004-à nos jours). Elle publia, collabora ou écrivit un certain nombre de livres, autour de la mode, de la beauté, et d’autres thématiques légères (2008-2010). Elle avait aussi entamé une longue carrière d’actrice (2004-2021), jouant dans plus de 25 films. Elle s’engagea en politique dans l’opposition russe, et fut une membre du Conseil de coordination de l’opposition (2011-2013). Elle déclara à propos de sa trahison du Président Poutine : « qu’elle appréciait l’homme qui avait aidé son père et sa famille dans une période difficile, mais qu’elle ne sympathisait pas avec l’homme politique ». Une perquisition chez elle, dans le contexte des tentatives de déstabiliser la Russie (juin 2012), découvrit en argent liquide 1 million d’euros, 480 000 dollars et 500 000 roubles. Elle affirma pour justifier la présence de ces liquidités qu’elle gagnait plus de 2 millions d’euros par an et que cet argent était son bas de laine. Elle avait perdu entre temps tous ses contrats avec les télévisions fédérales (août 2012). Elle présenta sa candidature au Conseil de Coordination de l’opposition russe, et fut élue en 4e position derrière Navalny, Boukov, et Kasparov (septembre). Elle prit des positions plutôt modérées, prônant le dialogue avec le gouvernement. Aussi fut-elle parfois considérée comme « une fausse opposante ». Elle rencontra le Président Poutine à sa demande, après avoir essuyé autrefois des refus(septembre 2013), scellant une réconciliation et fut invitée à participer à la Ligne du Président, où elle posa des questions plutôt inconfortables pour le président. Elle s’était lancée dans les affaires, dans divers domaines notamment l’immobilier, le commerce, la pêche et l’élevage des crabes royaux du Kamtchatka, la restauration avec un restaurant et un café sur l’une des avenues les plus chics de Moscou (tous deux fermés en 2018). Elle se rendit à Kiev pendant les événements du Maïdan (hiver 2013-2014), chargée d’interviewer des personnalités politiques, puis pris des positions ambiguës à propos de la Crimée (2014-2015). Bien plus tard, elle déclara que le retour de la Crimée au giron russe était illégal, dans une conférence donnée à l’Université d’Oxford en Grande-Bretagne, et prit position en faveur de sanctions contre la Russie. Elle proposa que la Russie abandonne la Crimée à l’Ukraine et qu’un nouveau référendum soit organisé sous le contrôle d’observateurs internationaux (2017-2018). Elle demanda aux Ukrainiens l’autorisation de faire une campagne politique en Crimée, qui lui fut refusée, et fut même couchée dans la liste Kill Mirotvorets pour franchissement illégal de la frontière ukrainienne, manipulation de l’information et politiques.Elle fut membre du bureau politique du Parti Initiative Citoyenne et se présenta comme candidate à la présidence de la Fédération de Russie (2018), elle ne fut pas élue (1,68 % des voix). Elle s’était liée à Dmitri Goudkov pour la refondation du Mouvement Russie Ouverte, une organisation qui fut interdite auparavant en Russie, liée à la NED, à l’USAID et à la CIA et qui dans les années 90-2000 finançait en Russie des projets et ONG « pour la défense de la démocratie ». Elle avait publié la même année le livre Sobtchak contre tous. Elle se lança dans une chaîne d’influence sur YouTube Attention Sobtchak (janvier 2019), rassemblant bientôt des centaines de milliers de fans (plus de 3,2 millions, plus de 670 millions de vues). Elle s’enthousiasma pour l’élection de Zelensky à la présidence ukrainienne. Elle décida de ne plus publier de vidéos sur sa chaîne YouTube, suite à la loi réprimant les commentaires antirusses, supportant l’Ukraine ou diffusant des fausses informations sur l’armée russe et la situation militaire (4 mars 2022), mais revînt très vite sur sa décision, s’attaquant prudemment à la mobilisation partielle. Un journal israélien fit la révélation que Sobtchak avait demandé et obtenu la nationalité israélienne (9 avril), en faisant jouer ses origines maternelles. Elle réagit immédiatement en niant avoir demandé cette nationalité. Elle fut inquiétée dans une affaire de corruption et d’extorsions de fonds dans l’affaire ROSTEKH (octobre). Elle prit la fuite de Russie, passant en Biélorussie, puis en Lituanie en usant d’un passeport israélien (22 octobre), mais revînt en Russie (17 novembre), pour se disculper des suspicions existants contre elle, et s’excusant publiquement, se trouvant alors enceinte, une pluie d’articles et de commentaires moqueurs s’est alors abattue à son sujet.

Andreï Zoubov (1952-), originaire de Moscou, fils d’un contre-amiral, il fit des études supérieures en histoire, deux doctorats (1978 et 1989), professeur d’histoire, spécialiste en théologie et sur l’orthodoxie, il travailla entre autre au MGIMO (1994-2014). Il fut l’auteur de nombreux articles et parutions pour quantité de journaux, magazines, parutions, etc. Il fut licencié pour avoir critiqué le retour de la Crimée au giron russe, faisant un parallèle historique d’une rare violence et parlant de l’Anschluss (1er mars 2014). Il s’était de plus affiché au Congrès anti-guerre des intellectuels de Russie (19 mars). La décision fut annulée par l’équivalent du Conseil de Prud’hommes en Russie (11 avril), cependant son contrat ne fut pas renouvelé arrivant à terme (30 juin). Il prit la défense des Ukrainiens et surtout fait très rare en Russie, celle du collaborateur nazi ukrainien Bandera, responsable de massacres terribles de Juifs, Slaves, Roumains et Tziganes, en déclarant que « Bandera était le plus grand exemple du mensonge du système soviétique » (juillet). Il donna ensuite des conférences et des cours, fut chroniqueur (2014-2022), se montrant régulièrement dans les rangs de l’opposition. Il fut invité en Ukraine, où il fut récompensé du titre de docteur honoris causa de l’Université de Kiev (2014), puis de l’Université Masaryk de Brno en Tchéquie. Il entra en politique en se présentant aux élections législatives de la Douma, membre du Parti PARNAS (2016). Son programme comprenait une enquête nationale « sur les crimes de Vladimir Poutine », l’abandon de la Crimée et la tenue d’une nouveau référendum sous contrôle de l’ONU, l’abandon du support aux républiques populaires de Donetsk et Lougansk, et un certain nombre de révisions historiques surtout autour de l’époque soviétique. Il ne fut pas élu, donnant des interviews jusqu’à la radio néonazie Svoboda en Ukraine. Il prit position contre l’opération spéciale russe (février 2022), puis demanda sans doute de l’aide à l’étranger pour ne pas avoir l’air de fuir. Il fut invité à enseigner dans l’Université Masaryk de Brno en Tchéquie, et s’empressa d’accepter et de plier bagages (automne 2022).

Igor Volobouev (1972-), citoyen de Russie, mais d’un père qui naquit dans la ville de Soumy en Ukraine. Ancien cadre supérieur de l’entreprise russe Gazprom (employé depuis au moins 2006), porte-parole de l’entreprise dirigeant le service de presse (durant 9 ans), vice-président de la Gazprombank, il démissionna de son poste et quitta Moscou, y laissant sa famille pour rejoindre l’Ukraine (2 mars 2022). Après être passé par la Turquie, la Lettonie puis la Pologne, il réussit enfin à entrer en Ukraine après bien des difficultés. Il fit un énorme scandale lorsqu’il fut mis en scène par les médias ukrainiens (26 avril), et fit des déclarations antirusses violentes, dénonçant le gouvernement de la Fédération de Russie, ainsi que la société Gazprom. Il déclara « qu’il s’était toujours senti ukrainien », et que son père et son frère vivaient toujours dans la région de Soumy. Puis déclara également : « Je suis venu en Ukraine pour défendre ma ville natale d’Akhtyrka les armes à la main. De retour en 2014, lorsque la Crimée a été occupée, je m’étais juré que si les chars russes venaient dans ma ville, je me battrais contre les Russes ». Sa fuite de Russie correspondait aussi à un deuxième divorce, motivée par son épouse (avril 2022), une cadre supérieure également de l’entreprise Gazprom (depuis au moins 2000). Il déclara avoir perdu tout son argent, d’abord par le fait que les cartes bancaires russes ne fonctionnaient pas à l’étranger, ensuite que les comptes de ses banques avaient été vidés en Russie, se plaignant malgré sa trahison évidente de cette mesure (2 mai). Il annonça qu’il rejoignait les rangs de la Légion Liberté de la Russie, une unité de collaborateurs et transfuges à la manière de l’armée collaborationniste de Vlassov. Mais il prit son temps à l’arrière et resta semble-t-il à Kiev disparaissant des radars médiatiques.

4e catégorie, propagandistes de l’idéologie du genre, LGBT et pédocriminels.

Alexandra (Kaï) Katonina (1990-), originaire de Russie, militante transgenre et LGBT, elle fit des études supérieures et devînt design. Elle s’exila à Berlin durant les années 2010-2020. Selon le magazine The Village elle est la créatrice du drapeau de la Légion Liberté de la Russie, reprit pour remplacer le drapeau russe officiel. Elle déclarait dans le magazine : « Nous avons longuement discuté avec des amis de ce que pourrait être un symbole de protestation contre l’opération spéciale russe et arrêté notre choix sur le drapeau. J’ai lancé une discussion sur Facebook où différentes idées ont été proposées. Le poste sur mon mur est suspendu depuis le 28 février, il me semble que j’ai été la première à publier l’idée d’un drapeau blanc-bleu-blanc », en affirmant « avoir combattu tout sa vie le régime du mieux qu’elle le pouvait ». Une manifestation de militants antirusses et pro-ukrainiens s’afficha à Prague avec le fameux drapeau (28 mars 2022).

Mikhaïl Svetov (1985-), originaire de Moscou, il fit des études supérieures en histoire et en droit, à Moscou (2004-2006), puis en Grande-Bretagne, Université de Nottingham, diplômé (2007). Il rejoignit le parti libertarien russe (2009-2010), puis s’installa un moment au Japon (2010-2016), diplômé de l’Académie néo-zélandaise de Cinéma (2016). De retour à Moscou, il devînt un des membres du bureau politique du parti libertarien (2017-2019), puis membre du comité éthique (2020). Il rencontra le sénateur américain Rand Paul, également libertarien pour discuter des meilleurs moyens d’abattre la Russie, son président et son cercle, notamment en ciblant les sanctions non sur les Russes, mais sur les personnalités défendant la position de Poutine (août 2018). Il donna des dizaines de conférences en Russie, en Biélorussie et en Ukraine (2018-2020), montant en puissance médiatique. Il fut poursuivit en justice pour des publications pédophiles publiées sur ses réseaux sociaux (mettant en scène une mineure de 16 ans), et son domicile perquisitionné (été-automne 2019). Il avait milité plus jeune pour que l’âge de la maturité sexuelle des jeunes filles soit abaissé et avait fondé un site « Pro Nymphette » (2005-2009), et fait des déclarations sur le fait qu’une adolescente « ferait mieux de coucher avec son enseignant pour se faire dépuceler qu’avec un imbécile de sa classe, ou pire encore ». Le site comportait des photos d’adolescentes de 13-14 ans et fut fermé par ses soins après qu’une certaine odeur de souffre se soit répandue autour de sa réputation et « s’étant accumulée derrière lui » et surtout par son entrée dans le Parti Libertarien. De fait le qualificatif pédophile fut désormais celui qui fut le plus employé à son égard par ses détracteurs à partir de cette date. Il fut finalement acquitté au bénéfice du doute, les preuves étant insuffisantes et datant de plusieurs années. Il fut condamné à une amende de 30 000 roubles pour avoir organisé un rassemblement non déclaré à Moscou, et son appartement perquisitionné (25 avril 2021). Il préféra « émigrer » en Amérique du Sud (juin), et s’installa au Brésil, puis au Panama, puis au Chili. Il fonda un média internet libertarien SVTV (2022), qui dès le commencement de l’opération spéciale russe commença de diffuser une propagande pro-ukrainienne (265 000 abonnés, 41 millions de vues). A la demande du bureau du Procureur général de la Russie, le site a été bloqué dans la Fédération de Russie (16 mars). Dans ses différentes déclarations, il indiqua être pour les relations traditionnelles, contre l’idéologie féministe, LGBT, mais également contre la Russie multinationale, qu’il ne considère pas comme une nation, mais comme une communauté culturelle, souhaitant la destruction du patriotisme russe, du pouvoir central et la liquidation de la Russie en tant que nation, devant être morcelée. Son seul allié déclaré, le reste de l’opposition ne valant pas grand-chose selon ses nombreuses critiques publiques, est Alexeï Navalny. Il fut couché par le Ministère de la Justice russe sur la liste des agents étrangers ou financés par l’étranger, en l’occurrence ici l’Ukraine (18 novembre).

Laurent Brayard

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