Analyses Monde

Azov, les héritiers de la sinistre division SS Das Reich

Azov, les héritiers de la sinistre division SS Das Reich
Capture d'une photo d'un membre d'Azov, 2023

Azov, certainement l’unité la plus connue de l’armée ukrainienne… et qui pourtant n’en fit jamais partie ! Car le bataillon, puis régiment Azov, ne furent jamais que des unités de police supplétive du Ministère de l’Intérieur ukrainien. Son nom a fait le tour du monde, et des centaines d’articles parlèrent de lui depuis 2014. L’unité a été impliquée dans le massacre de Marioupol (été 2014), et dans les répressions qui furent effectuées dans la ville sous l’égide de la police politique ukrainienne, le SBU (2014-2021). De nombreux mythes ont été propagés en Ukraine sur cette unité, les présentant comme l’élite de l’élite des soldats ukrainiens, légendes qui se sont propagées à l’étranger, jusqu’en France où l’unité recrutait il y a peu. Elle est restée très longtemps comme « l’armée privée » du Ministre de l’Intérieur Avakov (2014-2021), et fut utilisée également dans des assassinats politiques, tel celui de Sheremet ou de l’avocat Babitch qui voulait révéler le vol de finances occultes par les cadres du bataillon (venues en secret du Canada). Azov fut également à la base de trafics nombreux, surtout après le pillage de Marioupol, en particulier de rackets des entrepreneurs locaux, ou des bourgeois de la ville, saisies illégales de propriétés, vols de voitures, etc. L’article sera forcément un « résumé », l’unité demandant à elle seule une véritable encyclopédie, avec la création du Corps Civil d’Azov, du Corps National de Biletsky, ou encore des camps d’Azovets, des camps à la manière de la Hitlerjugend pour formater des enfants et des adolescents.

Azov, les mains dans le sang du massacre de Marioupol.Il fut formé le 4 mai 2014, avec des militants néonazis et ultranationalistes du parti Pravy Sektor, avec qui il a toujours gardé des liens ténus. Son premier commandant fut un des pires néonazis ukrainiens, également député à la Rada d’Ukraine, Andreï Biletsky. Ce bataillon de quelques centaines d’hommes, fut financé en partie par l’oligarque et mafieux, Ukrainien, Chypriote et Israélien, Igor Kolomoïsky. La plupart des premiers engagés venaient de la frange la plus dure du néonazisme et le démontrèrent largement, en particulier en fondant une organisation destinée à la jeunesse, Azovets, qui a endoctriné des milliers d’enfants dans des camps de vacances. Au programme le nationalisme ukrainien, Adolf Hitler et le nazisme, apprendre à se servir d’armes et d’autres entraînement du genre, défilés paramilitaires, haine raciale et russophobie, aux cris de morts aux Russes, ils affirment que l’Ukraine va conquérir le monde entier. Azov utilisait comme on le sait, le wolfsangel SS, de la 2e division waffen SS Das Reich, mais inversé et qui est connue pour ses massacres terribles, notamment du village français d’Oradour-sur-Glane (été 1944). Azov se livra lui-même à des massacres de civils dans le Donbass, notamment lors de celui du 5-9 mai 2014 à Marioupol, puis après la reconquête de la ville (13 juin) où ils restèrent ensuite pendant 8 ans. L’unité participa ensuite à la bataille des frontières, et quelques sections furent engagées dans l’assaut de Mariinka (position clef du Sud de la grande capitale du Donbass, Donetsk, juillet-août 2014). Après quelques succès initiaux, elle s’enfonça en profondeur dans le territoire insurgé. Des éléments furent accrochés lors des combats pour la hauteur de Saur Mogila, et les débris des unités ukrainiennes refluèrent en désordre et furent sévèrement étrillés dans la bataille du chaudron d’Ilovaïsk (fin août 2014). L’unité garda ensuite des positions clefs en avant de la ville de Marioupol (Shirokino), et participa à un combat sur cette dernière position au moment de la défaite de Debaltsevo (février 2015). Elle garda de nombreux postes de contrôles dans d’autres villes occupées par les Ukrainiens, à Gratninoe ou Volnovakha (2015-2022). Malgré les légendes ukrainiennes sur ces soldats invincibles, l’expérience militaire se borna aux faits peu glorieux énoncés plus haut. C’est la propagande ukrainienne qui érigea en mythe l’unité de police, qui passa bientôt à un régiment (2016). Pendant toute la période, l’activité principale d’Azov fut le quadrillage de la ville, des opérations de police et donner la main à la police politique du SBU, à laquelle il était étroitement lié et dépendant du même ministère. Il faudra sans doute des années aux Russes pour rassembler les témoignages des centaines, voire peut-être milliers de faits de répressions et crimes de guerre commis par Azov dans la région pendant 8 années.

L’agonie et le naufrage d’Azov. Lors de l’opération spéciale russe (24 février 2022), la position d’Azov devînt rapidement intenable, et malgré les premières demandes de retraite, le commandement ukrainien ordonna de tenir la ville à tout prix. L’encerclement et l’isolement de la ville fut très rapidement atteint par les Russes (mars), qui commencèrent méthodiquement à progresser dans la grande agglomération (près de 500 000 habitants avant le Maïdan). Le régiment abandonna soudainement ses positions laissant dans une position « en l’air », la 36e brigade d’infanterie de marine (avril). Pour ceux comme moi qui étaient présents dans la ville au moment de la bataille, et reddition d’Azov, je fus surpris de voir la grande distance qui existe entre le lieu de reddition de la 36e brigade (usine Ilitcha), et celui d’Azov (usine Azovstal), se trouvant à l’opposé de la ville. Abandonnée par Azov à son sort, la 36e ne tarda pas à se rendre. Pendant ce temps, Azov et des débris d’unités ukrainiennes s’enfuirent dans l’usine Azovstal. L’immense complexe fut transformé en forteresse, et fit l’objet d’une intense propagande pour tenter de faire croire : 1) à l’héroïsme d’Azov, 2) à l’impossibilité de prendre la position, 3) au fait qu’une contre-attaque allait libérer Azov, 4) puis au fait qu’ils ne s’étaient jamais rendus, mais qu’ils avaient été « évacués ». La libération de Marioupol par l’armée russe apportant des centaines de témoignages de civils contre Azov. Ils persécutèrent les populations russes durant le siège et assassinèrent de nombreux civils, soit en les empêchant de fuir, en se servant d’eux comme bouclier ou même en les abattant dans les rues ou chez eux. Une série de procès est d’ailleurs en cours pour juger ceux qui ont été clairement identifiés comme des criminels de guerre (automne 2023), et sont condamnés à de lourdes peines de prison en RPD. La fin de l’aventure fut la capitulation d’Azov, dans les ruines d’Azovstal (20 mai 2022). Les principaux commandants et officiers supérieurs de l’unité furent échangés avec l’aide de la Turquie et de l’Arabie Saoudite (21 septembre), et envoyés dans ce dernier pays. Les Ukrainiens déclarèrent que le régiment avait perdu durant le siège de Marioupol « un peu plus de 300 hommes », dans le délire propagandiste des médias ukrainiens, affirmant que l’unité ne s’était pas rendue mais avait été évacuée. En réalité le régiment comprenait un gros effectif d’environ 2 500 hommes, tout ce qui ne fut pas tué par les Russes, fut fait prisonnier. Notons qu’une cinquantaine furent encore tués dans la prison d’Elenovka, 29 juillet, lors d’un bombardement ukrainien pour des raisons encore obscures (tentatives d’en éliminer pour les réduire au silence ?). Les officiers échangés qui auraient du être internés jusqu’à la paix en Turquie (selon les promesses faites par l’Ukraine), furent finalement libérés et retournèrent en Ukraine (8 juin 2023).

La reformation d’Azov pour des raisons de propagande et de symbole. La reformation du régiment fut annoncée rapidement par Kiev (automne 2022), annonçant même un effectif de plus de 1 500 hommes (décembre). Des cadres survivants de l’unité, qui étaient partis du service avant le désastre et la capitulation de Marioupol furent rappelés dans ses rangs, mais l’unité ne fut pas recréée sous sa forme originelle. En effet, son logo fut échangé, car ayant été l’une des meilleures preuves pour montrer la contamination totale d’Azov au bandérisme et néonazisme. Enfin, l’unité ne fut pas recréée comme un régiment, mais comme une brigade, non plus du Ministère de l’Intérieur, et de police spéciale, mais comme une unité de la défense territoriale, et plus exactement de la Garde nationale ukrainienne. L’unité fut reformée essentiellement avec des jeunes volontaires, qui affluèrent assez nombreux (prestige légendaire de l’unité), mais aussi de mobilisés de la conscription. Peu de temps après, pour nettoyer sa réputation à l’internationale, la société Meta, contrôlant le réseau social Facebook annonça qu’elle avait retiré le régiment Azov de la liste des organisations extrémistes et néonazies, étant censurées par les algorithmes à l’œuvre dans le célèbre réseau (19 janvier 2023). L’unité fut finalement engagée dans les divers batailles qui s’ensuivirent, notamment dans celles pour Artëmovsk (hiver 2022-2023), ou encore dans la contre-offensive ukrainienne qui échoua (été/automne 2023). Elle a subit d’importantes pertes, des profils surgissant régulièrement côté ukrainien annonçant la mort de tel ou tel soldat. La propagande s’est aussi largement écartée d’Azov, sans doute par des ordres supérieurs venus de Kiev, voire de l’OTAN. L’unité avait en effet été un problème majeur pour le gouvernement ukrainien, électron libre qui détruisit en partie les effets de la propagande « positive » sur le Maïdan. Son pouvoir de nuisance, son contrôle des villes de Marioupol et de Kharkov, la quasi immunité des officiers supérieurs et fondateurs, avait donné des sueurs froides à bien des politiques ukrainiens. Sous sa forme actuelle, Azov est désormais une unité de l’armée régulière ukrainienne. Pour tenter toutefois de conserver le mythe de troupes d’élite, la brigade Azov a ensuite été versée dans « les forces spéciales » ukrainiennes (2023). Un artifice supplémentaire qui ne peut toutefois changer la donne de la nouvelle nature d’Azov : une unité de conscrits encadrée par des vétérans et néonazis d’Azov tirés de leur retraite.

Un bourreau, ancien d’Azov et transfuge de Crimée. Il est très rare de découvrir l’aveu d’ancien de l’opération ATO, des crimes et tortures qu’ils ont commis dans le Donbass et l’Est de l’Ukraine. Vous allez découvrir le visage de la torture, un simple marin, aujourd’hui âgé de 49 ans, mari et père de quatre enfants. Ce serait peut-être le voisin ordinaire, celui qui vous donnera un coup de main pour déménager, ou réparer quelque chose dans votre logis. Les photos de sa famille montrent une famille tout à fait paisible, ils pourraient même être vos cousins et dans votre cercle d’amis. Des gens comme vous et moi, mais quelques signes toutefois sont inquiétants, notamment le drapeau de la Confédération sudiste trônant dans leur appartement à Kiev. Souriant, il raconte même dans l’article qui m’a permis de découvrir cette histoire, comment il rencontra son épouse en 1995, en se rendant à une conférence de l’Union des chrétiens. Sa « foi religieuse » ne l’aura pas cependant empêché de trahir les dix commandements, sans parler de ses origines et de sa terre. Car de langue russe maternelle, né en Crimée, sa trahison est multiple, celle de son sang, de sa foi, de ses parents et de sa famille au sens large. Ce sont ses propres frères qu’il a torturé et enterré du côté de Marioupol, dans les sombres heures de son service dans l’armée ukrainienne de représailles. Lorsque les journalistes occidentaux ferment les yeux sur l’extrémisme de tout un peuple, ils ne peuvent imaginer comment ils sont eux-mêmes coupables. Dans l’Allemagne nazie de l’après-guerre, de simples citoyens, des hommes et des femmes propres sur eux et comme tout le monde, avaient participé pendant des années au déroulement des plans des chefs nazis du NSDAP. En Ukraine, depuis déjà au moins 8 ans, nous assistons au même phénomène, aggravé par le soutien des pays occidentaux, qui légitiment du coup tout ce qui s’est passé en Ukraine depuis près de 30 ans. Voici donc le visage et l’histoire d’un bourreau et meurtrier. Peut-être sa famille est hébergée dans un petit coin de France, peut-être même pousse-t-il lui-même un caddie dans un supermarché Lidl, en dépensant l’argent que le gouvernement français, généreusement, pioche dans les poches des contribuables. Et comme les nazis du temps passé, peut-être finira-t-il sa vie tranquille sans avoir jamais répondu de ses crimes sur cette terre. Dans l’autre monde bien sûr, l’accueil sera certainement moins chaleureux.

Comment devient-on un bourreau et un assassin. Alexander Karabinenko (1973-), originaire de Crimée, de Sébastopol, simple employé dans une station service, puis serrurier et enfin marin sur des navires étrangers. Après le retour de la Crimée dans le giron russe, il fut l’un des rares à décider de quitter la Crimée et à prendre le parti de l’Ukraine du Maïdan. Sa décision fut prise durant l’automne 2014. L’une de ses filles resta sur place dans leur appartement, participant à la récolte de fonds et d’aides pour les volontaires des bataillons de représailles de l’Ukraine dans le Donbass. Elle fut bientôt signalée au FSB pour ses activités illégales et son soutien à l’ennemi, elle dut s’enfuir et l’appartement fut saisi par l’État russe. Son plus jeune fils, seulement âgé de 15 ans, ultranationaliste convaincu, s’était enrôlé durant le Maïdan dans une compagnie d’autodéfense et servit durent les émeutes insurrectionnelles qui firent beaucoup de victimes et de blessés (hiver 2013-2014). Il indiqua lui-même avoir aidé à construire des barricades et fabriqué des cocktails molotov. Leurs proches ne supportèrent nullement leur trahison de la Crimée, leurs propres parents restèrent dans la péninsule et s’empressèrent de demander des passeports russes : « mon père regarde constamment les chaînes russes, il a du mal à changer d’avis, nous les avons emmené au Maïdan, nous avons expliqué, nous avons parlé longtemps. Enfin ma mère a dit qu’ici à Kiev, il est plus facile de respirer, mais ils sont restés à Sébastopol avec un passeport russe ». Après une dernière mission sur un cargo, alors second du capitaine (fin 2014), il décida de s’engager dans le bataillon de représailles le plus célèbre : Azov. Il rejoignit Marioupol, s’enrôla et devînt instructeur de topographie et en orientation pour les recrues. Trop vieux et sans expérience militaire réelle, il fut versé dans l’artillerie, et participa ensuite aux combats de Shirokino. Il fut formé sur le système d’artillerie Kropiva (Ortie) et servit pendant 20 mois (2015-2016), dans les rangs du bataillon et avoua même avoir torturé des « espions », puis les avoir enterré : « Je me souviens qu’ils nous ont envoyés des espions. C’était très sale, je me souviens surtout des gars que j’ai cuisiné, puis enterré, mais j’essaie de ne pas y penser. ». Son amertume était aussi très grande à l’égard des habitants de Marioupol, comprenant bien vite le peu de soutien à la guerre menée par l’Ukraine dans le Donbass : « le matin, les gens vous remercient que vous les protégez de Givi et Motorola, mais le soir ils commencent à pleurnicher, certains disant – J’ai une station essence près de Donetsk, et les Oukrops ont tout gâché, il y avait des habitants des quartiers de l’Est qui après avoir été bombardés ont changé d’avis, mais les autres s’en fichaient ». Désabusé et ébranlé, il démissionna de l’armée de représailles, rentra chez lui et resta longuement dans une période de déprime : « pendant longtemps, je suis resté sans rien faire avec des collègues, buvant plus que d’habitude, même si je n’ai jamais bu sérieusement ». Aveu naïf d’une longue période de désœuvrement, copieusement arrosée pour oublier.

Vivre avec des crimes sur sa conscience et poursuivre dans une fuite en avant. Le choc du retour était rude et sa conscience travaillait contre lui, comme il l’avait laissé entendre à propos des atrocités qu’il avait commise. Bon an mal an, il retourna dans la marine marchande (2016-2017), notamment sur des navires transportant des céréales. Lors d’une escale en Russie, il fut contrôlé par le FSB, et eut la peur de sa vie. Il décida de ne plus voguer sur des navires pour ne prendre aucun risque, il savait qu’il avait eu de la chance. Il fut fut plus tard couché sur une liste de criminels de guerre des bataillons de représailles, désormais recherché comme criminel de guerre. Sans travail et dans des difficultés, il tenta de profiter des avantages consentis aux anciens de l’opération ATO. L’affaire fut longue à régler, il n’avait que peu de preuves de son service, et la corruption très grande en Ukraine, pouvait lui avoir fourni de faux documents. Convoqué à une commission d’enquête à Dniepropetrovsk, il s’y rendit avec de nombreuses photos de sa période de service. Il indiqua avoir perdu sa maison familiale, dans un héritage où son oncle s’empara du bien immobilier, puis avoir perdu son appartement en Crimée. Après enquête, l’État lui accorda 2 millions de Hryvnia pour l’achat d’un nouveau logement (2018), et il s’installa dans un appartement neuf à Rusanivka, dans les quartiers de la rive droite du Dniepr à Kiev (2020). Il réapparut sur la page communautaire du bataillon de police supplétive et de représailles Kiev-2, dans une liste de coordinateurs responsables de l’organisation de la « Marche des défenseurs de l’Ukraine », organisée dans tout le pays (5 août 2021), responsable pour la Crimée… et publiant même son numéro de téléphone + 380 96 754 10 30. Sa surprise de l’opération spéciale russe lancée le 24 février dernier… du être très grande. S’il était capturé, il serait immédiatement envoyé devant un tribunal militaire russe pour ses crimes et tortures. Il risque les peines les plus lourdes. C’est ce genre de personnage qui peut-être a préféré s’enfuir à l’étranger, ou du moins à y envoyer sa famille. Son fils âgé désormais de 22-23 ans a forcément été mobilisé. Le choix de la trahison de leur terre de Crimée, d’avoir embrassé l’ultranationalisme ukrainien, comme des millions d’Ukrainiens lobotomisés, les aura finalement conduits à cette catastrophe incroyable. Méprisés dans leurs familles, il est probable qu’ils perdront un troisième logement. S’ils s’étaient rangés du côté de la Crimée, ils vivraient aujourd’hui paisiblement à Sébastopol, au milieu de leurs proches. Mais pour laver sa conscience des actes horribles qu’il a commis, la seule voie que cet homme a trouvé, c’est justement de justifier tout cela par la continuation de son soutien à la cause sanglante de l’Ukraine du Maïdan américain. Sans doute jugerait-il s’il était capturé qu’il avait reçu des ordres ? D’autres que lui après 1945 en firent autant…

La sinistre galerie de fanatiques néonazis devenus les « héros » et les exemples des démocraties occidentales. Du fait de sa formation précoce pour les représailles dans le Donbass, mais aussi de sa célébrité, puis de son organisation de bataillon en régiment (vers 2016), de son anéantissement dans la bataille de Marioupol (printemps 2022), puis sa reformation de zéro en brigade de la Garde nationale (automne 2022), nous possédons énormément de profils de l’unité. Ceux qui sont détaillés mènent tous vers la même piste : bandérisme et néonazisme. La propagande occidentale et ukrainienne n’aura jamais réussi à cacher la nature du bataillon. Les profils montrent aussi la présence d’un certain nombre de transfuges du Donbass, peut-être encore plus cruels et fanatiques que les autres. Enfin, vous découvrirez aussi quelques étrangers hauts en couleur et dont l’idéologie est bien sûr le néonazisme, mais à quoi pouvions-nous nous attendre avec Azov ? Parmi les personnalités révélatrices de ce qu’était Azov avant sa destruction, citons aussi Igor Mosiychuk, pur produit violent et extrême de l’ultranationalisme, antisémitisme et néonazisme de l’Ukraine. Enfin notons que malgré l’énorme liste de profils que je publie à la suite de l’article, je possède une liste de plus 700 profils de l’unité, la liste suivante n’étant qu’une sélection de ceux dont nous connaissons le plus les biographies et parcours.

Oleg Aksenenko (1994-2014), originaire de Lougansk, fan du club de football local Zarya, où il fréquenta les rares milieux ultranationalistes et bandéristes dans le Donbass. Transfuge, il fit le choix de s’enrôler dans le bataillon néonazi Azov. Il participa aux répressions dans la ville de Marioupol (juin-juillet 2014), puis à la bataille des frontières et fut tué au début de celle d’Ilovaïsk. Il fut atteint d’un éclat de grenade à l’œil et par d’autres à la jambe. Mortellement blessé, il mourut pendant son évacuation, le 24 août 2014. Il fut enterré à Kiev, Lougansk n’ayant jamais été prise par les bataillons de représailles et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (17 juillet 2015).

Alexandre Aldoshine (4 décembre 1984-), originaire de la ville de Marioupol, transfuge du Donbass, son action lors de l’insurrection n’est pas connue, mais toujours est-il qu’il était pour la révolution du Maïdan (l’un des rares dans la ville), et attendit le retour des Ukrainiens. Lorsqu’il comprit que les Républicains ne seraient pas vaincus, il s’enrôla dans le régiment Azov (fin 2014), et fut envoyé dans la zone ATO en garnison à Marioupol. Il y resta très longuement en garnison (2015-2022), et semble avoir quitté la ville deux jours avant l’opération spéciale russe (22 février 2022). Il était alors major et chef du service juridique de l’unité.

Alexandre Alforov (30 novembre 1983-), originaire de Kiev, il fit des études supérieures en histoire et en droit, membre de la société héraldique d’Ukraine (2001-2007), titulaire d’un doctorat (2012), il affirmait venir de la « noblesse ukrainienne ». Il devînt animateur d’une émission de culture dans une radio (2008), proche des mouvements révisionnistes et négationnistes, chercheur à l’Académie nationale des sciences d’Ukraine (2010-2012), sympathisant bandériste, il fréquentait Andreï Biletski, qui fit de lui son secrétaire et porte-parole durant sa députation (2014-2018). Il avait également été le chef du service de presse du bataillon Azov (2014-juin 2015). Il s’encarta au parti néonazi Corps National, porte-parole du parti (2016-2017), la presse ukrainienne lui donna souvent la parole dans les années qui suivirent. Il fut nommé membre du bureau politique national du parti, et plus tard le responsable de la campagne de propagande « Mémoire de la Nation » (2018), lancée par le parti. Il fut mêlé à un projet de liste noire des entreprises russes en Ukraine, devant ensuite être attaquées, pressées, rackettées ou boycottées (2017). Interrogé, il déclara que les Ukrainiens qui travaillaient pour ces entreprises, ou pour des Russes étaient des collaborateurs. Il organisa avec d’autres partis et groupes néonazis des actions pour s’attaquer à des centres culturels russes, des monuments, ou encore à la banque russe Sberbank dans la capitale et d’autres villes (locaux saccagés, employés violentés, vandalisme). Il fut interviewé par la radio néonazie Svoboda et déclara (2018) : « Nous ne pouvons pas permettre que les rues de nos villes soient appelées par des noms de criminels fascistes [en réalité par inversion accusatoire, il parlait des Soviétiques], sans parler de ce concert scandaleux pour le Jour de la Victoire [contre l’Allemagne nazie] sur la chaîne de télévision Inter, ou selon le service de presse, plus de 7 millions d’Ukrainiens ont regardé ce programme ». Il continuait sur ce ton en dénonçant tous les médias à interdire, les journalistes à mettre en prison et poursuivit : « Huit millions d’Ukrainiens sont morts aux mains des envahisseurs fascistes [là encore, il parle de l’Armée Rouge], c’est notre histoire, c’est notre mémoire génétique. Leurs portraits passaient impunément sous nos fenêtres dans des processions dans notre capitale où chaque mètre est couvert du sang de nos compatriotes. Et parfois il me semble que tout est contre nous, que nous sommes des étrangers dans notre pays, mais ce n’est pas le cas, nous sommes nombreux ! ». Avec d’autres fanatiques du parti, il vînt manifester devant les locaux de la télévision Inter demandant sa fermeture et une procédure judiciaire. Il se présenta aux élections législatives de 2019, pour le Corps National dans l’alliance Svoboda, mais ne fut pas élu (été-automne). Il était désigné comme le porte-parole du parti, lorsqu’il donna une interview alors qu’un monument avait été érigé dans Kiev, au sujet d’un prince varégue (31 octobre 2020) : « le mythe de la Russie kiévienne a été volé effrontément par les Russes, et pour la vérité, il faut se battre, il faut dire : l’Ukraine est l’héritier exclusif de la Rus’ de Kiev, les autres nations qui s’approprient cette succession sont des imposteurs ». Il regretta ensuite dans l’interview que l’imagerie collective de la Rus’ de Kiev soit trop « russe », que « Kiev était littéralement imprégnée de l’esprit russe », qu’il faudrait d’une manière ou d’une autre extirper de la capitale. Il fut médaillé à plusieurs reprises, y compris par le Patriarcat de Kiev, et le relai du parti avec la diaspora ukrainienne aux USA, Chicago, Princeton, ou encore au Canada.

Valery Almazov dit Légionnaire (1980-2021), il vînt en France pour s’enrôler dans la Légion Étrangère, où il aurait donc servi au moins une période de 5 années (début années 2000). Il rentra en Ukraine et entama des études en droit, et travailla ensuite comme assistant-juridique. Il s’enrôla dans le bataillon Azov (2015), servant au départ dans le compagnie de reconnaissance, puis rejoignant après la formation du bataillon en régiment, la 1ère compagnie du 2e bataillon (2016-2021). Il servit notamment dans la région de Mariinka, mais aussi passa une rotation de huit mois dans la région de Svetlodarsk. Il se trouvait probablement en permission, lorsqu’il fut mortellement blessé dan un accident de la route survenue dans la région de Vinnytsia, le 30 mai 2021. Un article de presse relata à propos de sa mort : « en roulant aux commandes de sa moto Honda, il a perdu le contrôle et a quitté la route, entrant en collision avec une clôture en béton. Le réservoir d’essence a éclaté lors de l’impact et le conducteur a subi une fracture de la clavicule, de nombreuses lacérations, des brûlures, et une hémorragie interne s’est déclarée. Pendant quelques jours, les médecins se sont battus pour sa vie, mais ses blessures se sont avérées incompatibles avec sa survie ».

Sergeï Ambros (16 mai 1990-2015), fils d’une famille d’ingénieurs et de la classe aisée, originaire de Tcherkassy. Il fit des études supérieures dans le génie civil et industriel, et pratiquait plusieurs arts martiaux. Il était un fan du club ultra de l’équipe de football de Tcherkassy, et militait dans les milieux ultranationalistes et bandéristes. Il était un membre de l’organisation Initiative Patriotique, et participa aux émeutes et violences de la Révolution du Maïdan, en se rendant à Kiev pour servir dans une compagnie d’autodéfense (hiver 2013-2014). Il s’enrôla parmi les premiers dans le bataillon néonazi Azov (mai 2014), grade de sergent. Il participa aux répressions et tueries dans la ville de Marioupol (juin-juillet), puis obtînt le grade de lieutenant pour son zèle fanatique. Il fut mortellement blessé par un tir de mortier dans les positions du village de Shirokino, le 18 février 2015. Il mourut le même jour de ses blessures à l’hôpital de Marioupol, et fut enterré dans sa ville natale (21 février). Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (10 juillet 2015), et érigé en « Héros de l’Ukraine » (18 novembre). Deux plaques commémoratives furent installées dans a ville, sur un gymnase, sur la place de la cathédrale (14 octobre 2015). Les ultras des clubs de football évoquèrent à plusieurs reprises sa mémoire dans des matchs ou tournois (2015), et une rue de la ville fut renommée à son nom (27 janvier 2016). Enfin, il fut nommé citoyen d’Honneur de sa ville (17 novembre). Il portait en permanence une coupe à la Huron et portait de nombreux tatouages sans équivoques.

Youri Anoutchine (29 avril 1983-), alias l’Ours, originaire de la région de Poltava, il participa aux émeutes et violences durant le Maïdan, et s’enrôla dans le bataillon Azov (printemps 2014). Il participa au massacre de Marioupol et aux répressions qui suivirent dans la ville (juin/juillet). Il réussit à survivre à la déroute du chaudron d’Ilovaïsk et put se replier avec les survivants (août-septembre). Il servait comme sous-officier et était servant de mitrailleuse. Il fut nommé commandant du bataillon de police spéciale Poltava qui venait d’être reconstitué (26 novembre). Il visita ses hommes sur le front ce qui fit l’objet d’un petit article (5 décembre). Il signa une pétition de protestations adressée au Président Porochenko, qui demandait que les hommes gardent le statut de volontaires et ne soient pas amalgamés (19 février 2015). Ceci n’empêcha pas qu’il fut reçu par le Premier Ministre Iatseniouk et par le Ministère de l’Intérieur Avakov, qui le médaillèrent devant des caméras avec d’autres policiers des bataillons spéciaux de police de l’Ukraine (9 août). Il fut finalement nommé à un poste confortable de l’arrière, ayant monté les grades jusqu’à celui de lieutenant-colonel de police, apparaissant alors de temps en temps dans les médias locaux, notamment lors de l’ouverture d’un nouveau poste de police dans la région de Poltava (6 mars 2019), puis lors de la surveillance des élections régionales, le poste de Chef d’un service de gestion des activités préventives de la Police nationale dans la région de Poltava (15 septembre 2020). L’ancien criminel de guerre doit toujours se trouver bien au chaud à Poltava.

Dmitri Astrakov (5 mars 1994-2014), originaire de Dniepropetrovsk, il fut contaminé jeune par l’idéologie bandériste et néonazie et participa aux troubles et émeutes pendant la révolution du Maïdan (hiver 2013-2014). Il s’enrôla dans le bataillon Azov, grade de caporal (printemps 2014), et participa aux répressions et tueries dans la ville de Marioupol (juin-juillet). Alors qu’il servait à la garde d’un barrage routier près de Marioupol, il fut mortellement blessé d’une balle dans le cou, lors d’un accrochage avec les résistants de la ville. Il fut emmené inconscient à l’hôpital où il mourut le jour même, 28 décembre 2014. Il fut enterré dans sa ville natale, et décoré à titre posthume par le Président Porochenko (17 juillet 2015).

Denis Babiy (5 juillet 1993-), alias Treïn, originaire de Vinnitsya, il s’enrôla dans le régiment Azov, sans doute en 2014, puis devînt un membre actif du groupe néonazi Centuria (2018). Il reprit du service dans le régiment Azov en reformation (2022-2023).

Dmitro Babitch (12 février 1981-), originaire de la région de Zaporojie, néonazi assumé, il faisait partie de groupes radicaux avant le Maïdan. Il s’enrôla dans le bataillon Azov, caporal de police (2014).

Vladimir Baï (10 mars 1989-), originaire de la région de Lvov, bandériste et néonazi assumé, il s’afficha avec des portraits de Bandera et des insignes de la 14e division SS Galicia, et participa aux émeutes et violences du Maïdan. Il s’enrôla dans le bataillon Azov (2014). Il y servit comme chauffeur.

Nestor Bandiko (?-août 2023), originaire de Jitomyr, il s’enrôla dans le régiment Azov (2015), où il servit longuement dans la région de Marioupol. Il revînt sans doute à la vie civile, mais retourna dans les rangs du régiment en cours de reconstitution après sa destruction dans la grand port du Donbass (2022). Il fut liquidé par les Russes, dans la région d’Artëmovsk au commencement d’août 2023.

Vitali Barabash (?-), Ukrainien de confession juive, fanatique russophobe qui s’enrôla dans le régiment Azov à une date inconnue. Il servit durant le siège de Marioupol (février-mai 2022), et se replia dans l’usine Azovstal. Il fut fait prisonnier avec tout le régiment, et serait revenu en Ukraine « où il soigne ses blessures et se remet des horreurs subies en détention », évidemment sorties de l’imagination de l’auteur de cet article.

Pavel Bas (1988-2015), originaire de Ternopol,il fit des études professionnelles dans le commerce, qu’il abandonna bientôt. Il fit ensuite des petits boulots ici et là, et monta à Kiev pour s’enrôler dans une compagnie d’autodéfense du Maïdan, où il participa aux émeutes et aux violences (hiver 2013-2014). Il était un fan ultra du club de football local, le Nyva Ternopol. C’est dans ce milieu qu’il se radicalisa et fut contaminé par l’idéologie bandériste et néonazie. Il s’enrôla tardivement dans le bataillon Azov (fin septembre 2014), et fut envoyé sur les positions du bataillon dans la région de Marioupol. Il fut tué par un bombardement de lance-roquettes Grad, sur une position près de la ville de Granitnoe, le 7 janvier 2015. Il enterré quatre jours plus tard dans sa ville natale (11 janvier), et fut fait citoyen d’Honneur de la ville (2015), puis une plaque commémorative fut installée sur sa maison (11 janvier 2016). La région de Ternopol le nomma également citoyen d’Honneur (26 août 2022), essentiellement pour des raisons propagandistes et pour ajouter au sinistre culte « des héros ukrainiens ».

Nicolaï Bedik dit Shakhid (?-2023), néonazi ukrainien qui s’enrôla dans le régiment Azov, servant dans la 2e compagnie, et fut tué dans la bataille d’Artiomovsk, début mars 2023.

Roman Belenkiy (1987-?), originaire de Kiev, il fit des études supérieures en droit, et devînt avocat. Il participa aux émeutes et violences du Maïdan, dans une compagnie d’autodéfense (hiver 2013-2014), étant un ultranationaliste et bandériste très actif. Il s’enrôla dans le bataillon néonazi Azov (printemps 2014). Il participa à la terrible répression et aux tueries dans la ville de Marioupol (juin-juillet), puis fut engagé dans la bataille des frontières. Il fut fait blessé à la tête et fait prisonnier près de Novoazovsk, son groupe ayant été anéanti dans une embuscade (27 août). Il fut envoyé par les insurgés en Russie, qui le conduisirent dans un hôpital un Rostov-sur-le-Don. Son camarade Khoudan déclara par la suite qu’il était mort.

Ivan Belishki (?-), originaire de Panagyuristhe, Bulgarie, néonazi certainement d’origines ukrainiennes. Il vînt s’enrôler dans le régiment Azov, ou du moins ses restes (printemps 2022). Il s’affichait avec le soleil noir affectionné notamment par Himmler, au point de le faire installer dans la crypte du château de Wevelsburg. Il porte également l’insigne d’Azov qui est rappelons-le l’insigne de la 2e division SS Das Reich, et d’autres tatouages sans équivoque. Il décida semble-t-il de prendre le large et était de retour en Bulgarie (juillet-août 2023).

Gennady Belofastov (1965-2015), originaire de Kiev, il s’enrôla dans le bataillon Azov (printemps 2014), et fut versé dans le groupe d’artillerie du bataillon. Il fut envoyé sur les positions dans la région de Marioupol, et fut tué dans un duel d’artillerie, où sa pièce fut détruite, deux autres furent tués, et 6 blessés, le 28 janvier 2015. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (25 mars), et une plaque commémorative fut installée sur la façade de sa maison (9 décembre 2021). Une cérémonie militaire fut organisée peu de temps après, à la mémoire de soldats ukrainiens tués sur le front du Donbass, son nom figurait sur la liste (28 janvier 2022).

Igor Beloshitskiy (1988-2014), originaire de Kiev, néonazi assumé et convaincu qui s’affichait avec le fameux soleil noir des SS d’Himmler. Il s’enrôla dans le bataillon Azov (début septembre 2014), grade de lieutenant et fut envoyé sur les positions du bataillon dans les environs de Marioupol. Il fut tué par un piège installé par les Républicains, un obus piégé qui le tua ainsi qu’un autre soldat d’Azov, près du village de Pavlopol, le 12 décembre 2014. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (9 avril), et une plaque commémorative fut installée dans son école (18 octobre 2018).

Nikolaï Berezoviy (1976-2014), originaire de Gorlovka, il fit des études supérieures en économie à Kiev, diplômé (2006), puis en Finances (2007-2088), et travailla en temps que contrôleur de gestion dans diverses entreprises dans le Donbass. Il se présenta au Conseil municipal de Gorlovka, sans étiquette (1998), puis fut le cadre local du parti de la Reine du Gaz, Yulia Timochenko (2001), et milita en faveur de l’élection de Iouchtchenko lors du premier Maïdan (Révolution Orange, 2004-2005). Il passa dans les rangs du parti de Klitchko, le parti Oudar (2012), et tenta d’être élu député à la Rada d’Ukraine pour sa région, sans succès. Très isolé dans sa ville natale qui rejoignit l’insurrection immédiatement, il prit la fuite et se radicalisa au point de s’enrôler dans le bataillon néonazi Azov (mai 2014). Il participa avec lui aux terribles répressions dans la ville de Marioupol, puis à la bataille des frontières. Il fut tué dans la ville d’Ilovaïsk, par un tireur d’élite républicain, le 10 août 2014. Frappé d’une première balle à la jambe, il fut secouru par un camarade qui fut grièvement blessé d’une balle dans le ventre. Un autre soldat le traîna dans un BMP, mais il reçut quatre autres balles, dont deux parés par son casque, mais les autres l’achevèrent. Il était marié à Tatiana Tchornovol une journaliste, politicienne et personnalité publique qui s’était engagée comme lui dans cette course en avant vers la suicide de l’Ukraine. Il laissait donc une veuve mais aussi deux enfants nés en 2003 et 2010. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (2014).

Vadim Bezougliy (22 avril 1998-), originaire de la région de Dniepropetrovsk, il s’enrôla dans le régiment Azov, et fut peut-être fait prisonnier à Marioupol. Il s’agissait là encore d’un néonazi assumé portant par exemple l’insigne de la division SS Totenkopf. L’homme était aussi un passionné de boxe.

Sergeï Bevz (10 février 1983-), résident dans la ville de Kiev, il s’enrôla dans une compagnie d’autodéfense du Maïdan, et participa aux violences et émeutes (hiver 2013-2014). Il s’enrôla ensuite dans le bataillon néonazi Azov (printemps 2014), participant ensuite aux massacres et tueries dans le Donbass et à Marioupol (mai-juillet), puis à la bataille des frontières. Il démissionna du régiment Azov, puis s’encarta dans le parti néonazi Corps National (2016), nommé chef de file de la branche du parti pour la ville de Kiev. Il fut compromis dans des violences et manifestations contre le régime, contre des médias et chaînes de télévision considérés comme pro-russes, et dans diverses actions violentes, confrontations avec la Police et les forces de l’ordre. Il se présenta aux élections législatives à Kiev, mais ne fut pas élu (été-automne 2019). Il fut arrêté par la police politique, le SBU, pour des accusations de « terrorisme » et de complot contre l’état (vers la fin de l’année 2019). Il resta emprisonné jusqu’au début de l’opération spéciale russe, le Président Zelensky déclara ensuite une amnistie pour tous les criminels, et leur intégration dans l’armée pour défendre l’Ukraine, notamment ceux ayant une expérience militaire (mars 2022). Les chances sont grandes qu’il serve dans le bataillon Kraken, ou une autre unité néonazie du genre.

Maxime Blendov (11 mai 2000-), transfuge du Donbass, élevé dans la haine de celui-ci, originaire de l’ancien oblast de Donetsk, Novozarevka. Il s’enrôla dans le régiment Azov à sa reformation (2022), et publia une photo de lui tenant la tête d’un soldat républicain de la République populaire de Donetsk, décapité. Il avait également enfoncé dans la bouche du malheureux un drapeau de cette république (26 mai 2022). On ne sait pas si l’homme décapita un prisonnier, ou un cadavre, mais cela en dit long sur la mentalité de ce fou dangereux, criminel de guerre en puissance. La photo et les fanfaronnades sanglantes de ce sbire d’Azov fut finalement repéré et il fut couché sur une liste de criminels de guerre (2 juin). Nous ne savons pas s’il est encore en vie.

Maxime Bondartchouk (?-21 août 2023), jeune ukrainien, versé ou enrôler au régiment Azov (2022 ou 2023), il fut tué non loin d’Artëmovsk, le 21 août 2023).

Maxime Bourda dit le Photographe(?-2023), néonazi ukrainien, enrôlé dans le régiment Azov, servant dans la 2e compagnie, il fut tué dans la bataille d’Artiomovsk en mars 2023.

Sergeï Bourlaka dit le Français (1977-2016), originaire de la région de Tchernivtsi, il fit des études secondaires, suivant ses parents lors de leur déménagement dans la région de Zaporojie, puis poursuivit ses études dans un lycée agricole. Il supporta la révolution du Maïdan dans une compagnie d’autodéfense locale, constituée de bandéristes et néonazis. Il s’enrôla dans le bataillon Azov (printemps 2014), servant dans une compagnie d’assaut. Il se trouvait dans les positions de Pavlopol, région de Volnovakha, lorsque les Azoviens perdirent un drone qui tomba à terre. Il fit partie d’un groupe qui fut envoyé le chercher et ramener pour réparations. Le Français et son camarade surnommé Van Gogh furent blessés, le premier mortellement en sautant sur une mine, le second blessé aux jambes par le même engin (25 mars 2016). Le groupe réussit à ramener son corps et le soldat blessé qui fut évacué. Le drone ne put pas être atteint ce jour-là. Il fut enterré par sa famille (1er avril), laissant une veuve et deux filles, et fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (18 mai). Un passage fut rebaptisé en sa mémoire dans sa ville (23 septembre). Une plaque commémorative fut ensuite installée dans son lycée agricole (24 mars 2017), puis dans son école. Un tournoi de mini-football fut également organisé en sa mémoire (13 août).

Denis Denissiouk (1990-2015), originaire de Kiev, il fit des études professionnelles et travailla comme monteur pour une chaîne de télévision. Il participa aux violences et émeutes durant la révolution du Maïdan (hiver 2013-2014), et abandonna son emploi pour s’enrôler dans le bataillon néonazi Azov (janvier 2015). Il fut nommé au poste de conducteur, et servit ensuite dans l’unité d’artillerie du bataillon. Il fut tué par un bombardement des Républicains, des positions des Azoviens à Shirokino, le 10 juin 2015. Il n’avait pas été tué sur le coup, mais mourut dans les minutes suivantes. Il fut enterré par ses parents à Kiev (12 juin), et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (15 septembre). Une plaque commémorative fut ensuite installée dans son école (avril 2016). L’histoire typique d’un gamin qui n’avait pas réalisé tous les enjeux et les raisons du conflit, qui rêvaient de gloire et d’actions et mourut obscurément en se vidant de son sang.

Andreï Diatchenko dit le Croate (28 novembre 1989-), originaire de Loutsk, région de Volhynie, il s’enrôla dans le bataillon Azov, dont il devînt à un moment le porte-parole. Il démissionna à une date inconnue du régiment, encarté dans le parti néonazi Corps National (2016), dont il fut nommé président pour la branche locale de la région de Volhynie. Il fut attaqué dans la rue par des inconnus, dans la ville de Loutsk, alors qu’il se trouvait à un arrêt de bus. Il fut frappé à coup de pieds et de poings sur la tête, et les assaillants prirent la fuite. Malgré les efforts de la police de retrouver les agresseurs, ils ne furent jamais identifiés. Il se présenta aux élections législatives dans l’alliance Svoboda et pour son parti (2019), mais ne fut pas élu.

Alexandre Didenko (1953-2016), originaire de la région de Tchernigov, il fit des études professionnelles. Il s’enrôla dans le bataillon Azov, servant longuement comme simple bénévole sans salaire. Il mourut d’une crise cardiaque, se trouvant dans la région d’Ourzouf, ancien oblast de Donetsk. Il fut médaillé à titre posthume par une médaille de l’ATO.

Artem Dimid (1995-2022), originaire de la région de Lvov, fils d’un prêtre et aumônier qui servit dans les rangs d’une compagnie d’autodéfense de bandéristes (hiver 2013-2014). Il s’enrôla lui-même dans les rangs du bataillon Harpon, puis ensuite dans ceux d’Azov (2014-?), où il servit pendant quelques années. Il rentra chez lui, mais il se porta volontaire dès le début de l’opération spéciale russe (24 février 2022). Il fut mortellement blessé dans un combat avec les Russes, et il fut abandonné par ses camarades ayant pris la fuite. Il mourut le jour même dans une ambulance russe, le 18 juin 2022.

Vladislav Dioussov (1994-2015), originaire de la région de Vinnytsia, il abandonna ses études secondaires, alors en dernière année de baccalauréat, pour se rendre à Kiev et participer aux émeutes et violences durant la Révolution du Maïdan. Il était déjà largement contaminé par l’idéologie bandériste et néonazi et servit dans une compagnie d’autodéfense à Kiev (hiver 2013-2014). Il s’enrôla dans un bataillon de représailles pour le Donbass, l’un des plus sinistres, le bataillon OUN (printemps 2014), et participa aux combats pour la position de Peski et l’aéroport de Donetsk (automne-hiver 2015). Il préféra passer dans les rangs du bataillon néonazi Azov (printemps 2015), servant d’une pièce antiaérienne, dans la région de Marioupol. Les conditions de sa mort sont troubles, il explosa peut-être sur un piège déposée par les Républicains, où se fit sauter lui-même en voulant en poser un, dans le village de Shirokino, le 31 mai 2015. Il mourut le jour même à l’hôpital de Marioupol de ses blessures. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (15 septembre), et ne reçut aucun autre honneur, ce qui parle en faveur d’une mort peu glorieuse.

Georgi Djanelidze (1974-2015), né à Tbilissi, Géorgien, il servit dans le bataillon nationaliste Gouloua durant la guerre contre la Russie en Ossétie (2008). Il prit la fuite après la défaite et s’installa en Turquie, où il passa plusieurs années (2008-2014). Par haine de la Russie et russophobie, il se rendit en Ukraine pour s’enrôler dans le bataillon néonazi Azov (2014), et devînt un instructeur du bataillon. Il fut tué lors d’une attaque surprise des Républicains sur les positions du bataillon à Shirokino, le 15 février 2015. Il fut abattu et resta sur le champ de bataille dans la zone grise. Après plusieurs tentatives pour le ramener à l’arrière, sous le feu des Républicains, une négociation d’une dizaine d’heures avec des membres de l’OSCE décida les insurgés à laisser enlever sa dépouille. Il laissait une veuve et trois enfants, et son corps fut ramené à Tbilissi où il fut enterré. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (21 avril 2015).

Rodion Dodrodomov (1984-2014), originaire de Kiev, il fit des études de droit à l’université pour devenir avocat, mais il était aussi un entraîneur et coach sportif. Il s’enrôla dans une compagnie d’autodéfense du Maïdan et participa aux violences et émeutes de la révolution (hiver 2013-2014). Militant néonazi convaincu, il se dirigea à la frontière de Crimée pensant qu’il serait possible de la reprendre, puis aida à organiser des réseaux pour exfiltrer des transfuges de Crimée, notamment des militaires qui voulaient passer du côté ukrainien (mars 2014). Il s’enrôla dans le bataillon néonazi Azov (avril), et fut dirigé avec les premiers éléments de répression sur la ville de Marioupol. Lors du massacre de Marioupol (9 mai), et l’interdiction de fêter la Victoire contre l’Allemagne hitlérienne, il participa aux assassinats de militants pro-russe, et au dégagement d’un bureau de police où étaient encerclées des forces ukrainiennes. Il fut abattu par un insurgé d’une balle dans le dos, alors qu’il tentait de protéger la progression d’un groupe d’Azov et de policiers du SBU. Il fut enterré à Kiev (12 mai), et médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (20 juin). Deux plaques commémoratives furent installées l’une à Marioupol (8 mai 2015, qui depuis a été détruite dans le siège en 2022), l’autre dans son université (13 octobre 2016). Il laissait une veuve et une fille, auxquels le régime de Kiev offrit un appartement à Kiev (septembre 2015).

Andreï Dromin (1982-2014), originaire de la ville de Ternopol, fils d’un forgeron, il fit des études secondaires et travailla ensuite avec son père. Il était avec lui un membre de l’organisation ultranationaliste et bandériste de l’UNA-UNSO, et participa très jeune à des actions contre le président Koutchma, puis durant le premier Maïdan (2004-2005), et le second (hiver 2013-2014). Il était un ami du mari de Tatiana Tchornovol, et s’enrôla avec lui dans le bataillon néonazi Azov (printemps 2014). Il participa aux répressions et tueries dans Marioupol, puis fut envoyé combattre dans la bataille des frontières. Dans les combats pour Ilovaïsk, il fut grièvement blessé le 10 août 2014, par un tireur d’élite républicain. Berezoviy tenta de le sauver mais fut lui même atteint de plusieurs balles, Dremin fut achevé par le même tireur. Il médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (14 août), et une plaque commémorative fut installée dans son école (24 décembre). Il fut fait deux fois citoyens d’Honneur de Ternopol (en 2015, puis le 26 août 2022 pour des raisons de propagandes). D’autres plaques et stèles furent inaugurées (9 avril 2015), puis dans une rue de Ternopol (3 janvier 2016), et enfin un cadran solaire fut installé en sa mémoire dans une ville de la région (2018). Ce fut l’un des combattants ukrainiens qui fut parmi les plus utilisés par la propagande ukrainienne, à la fois dans le culte des héros, pour motiver la population et cultiver la haine des Russes ethniques du Donbass, puis de la Russie de manière plus large.

Andreï Dzindzia (1er février 1976-), originaire de la ville d’Ivano-Frankovsk, il travailla un moment dans l’administration ukrainienne, mais fut licencié. Il s’enthousiasma pour le Maïdan, au point de devenir journaliste et d’entrer dans le régiment Azov, où il servit un moment comme chauffeur (2014). Il poursuivit ses activités de propagande pour le site de propagande Censor Niet, diffusant la propagande bandériste la plus grasse. Il disparut ensuite dans les limbes de l’histoire.

Vladimir Dzioubenko (?-), Ukrainien de confession juive, fanatique russophobe qui s’enrôla dans le régiment Azov à une date inconnue. Il servit durant le siège de Marioupol (février-mai 2022), et se replia dans l’usine Azovstal. Il fut fait prisonnier avec tout le régiment d’après l’auteur de cet article. Il déclara : « je vois dans le nationalisme une idéologie propre à une période historique spécifique, celle de la formation des Nations […] j’ai toujours cru et crois encore aujourd’hui qu’à Azov le nationalisme n’a jamais été perçu sous un angle primitif et biologique. Son nationalisme considère surtout les valeurs civiques »… qui conduisirent le bataillon des Russes ethniques lors du massacre de Marioupol (5-9 mai 2014, et après le 13 juin 2014, pendant quelques semaines, puis à Mariinka et dans d’autres localités encore…).

Oleg Fadeenko (1996-2023), originaire de Pervomaïsk, région de Kharkov, il s’enrôla dans la régiment Azov (probablement en 2022), et devînt le commandant d’un petit groupe dénommé Hatred. Il fut liquidé par les Russes dans la région d’Artëmovsk, fin juin ou début juillet 2023).

Sergeï Filimonov (20 septembre 1994-), alias Filia et Fils de Péroun, originaire de Kiev, membre d’un club ultra de fans du club Dynamo de Kiev, fanatique néonazi assumé et tatoué en conséquence. Il servit dans les compagnies d’autodéfense du Maïdan, puis dans le bataillon Azov (2014-?). Il s’encarte ensuite dans le parti néonazi de l’ancien commandant d’Azov, le Corps National (2016). Il reprit du service en 2022, s’afficha avec le sourire devant un blindé russe et le corps calciné d’un soldat russe.

Alexandre Filon (1998-28 juin 2023), alias Virniy, il s’enrôla dans le régiment Azov (2022), et devînt chef de peloton dans un petit groupe dénommé Wolfs pack, intégré à une unité d’assaut du régiment. Il s’était affiché de longue date dans des manifestations néonazies et bandéristes, retraites aux flambeaux et autres actions extrémistes.

Joachim Furlholm (?-), originaire de Norvège, néonazi convaincu et assumé, ancien criminel de braqueur de banques. Il s’enrôla dans le bataillon Azov (à une date inconnue), et servit longuement dans l’unité. Il prit la parole devant la Rada d’Ukraine (septembre 2018), dans une rencontre politique organisée par l’assemblée et le régiment Azov, alors unité privée du ministre Avakov.

Viacheslav Galva (1973-2014), né dans la région de Tchita, en Russie durant l’époque soviétique, d’un père militaire qui servit ensuite en Afghanistan. Il vécu ensuite en Sibérie à Tcherkassy, puis s’installa à Kiev, où il entama une école de cadets de l’armée. Il fut diplômé (1994), et travailla dans le renseignement militaire. Il fut envoyé aux USA, où il fut formé par le FBI dans un programme antiterroriste, puis envoyé en stage en France, dans un centre de formation commando (2002), pour apprendre les techniques d’incursions profondes sur les arrières d’un front ennemi. Il fut ensuite en Ukraine dans une école de déminage, fit ensuite des cours de survie poussé, zone montagneuse, forestière et en mer, et par la suite une formation d’infirmier à Kiev. Il fut encore envoyé dans le centre des forces spéciales SAS au Royaume-Uni, formé comme tireur d’élite. Il participa à plusieurs missions de maintien de la Paix de l’ONU, en Sierra Leone (2001 et 2004), et fut l’un des membres d’un commando ukrainien qui libéra de pirates somaliens un navire ukrainien (2009). Il démissionna de l’armée, ayant atteint le grade de colonel (2010), puis devînt entraîneur et coach de Krav Maga, un art du combat au corps à corps développé par l’armée israélienne. Il s’enrôla dans le bataillon néonazi Azov (printemps 2014), et participa aux répressions et tueries dans la ville de Marioupol (juin-juillet). Il poussa une reconnaissance et entra dans la ville de Novoazovsk (25 août), en territoire insurgé. Selon deux versions contradictoires, il serait mort dans son véhicule en roulant sur mine, selon une autre après avoir capturé des armes sur les insurgés, ces dernières auraient été ramenées dans deux véhicules, il aurait saisi l’une des grenades capturées qui aurait explosé, le tuant (28 août). Il laissait une ex-femme et deux enfants d’un premier mariage (20 et 16 ans), et une veuve enceinte et deux autres enfants (14 et 8 ans). L’état ukrainien refusa de lui verser la pension pour la mort de son mari, et de lui donner un appartement comme cela avait été promis par les autorités à Kiev pour les familles de militaires tués dans la zone ATO (26 novembre). La raison avancée était qu’il n’avait été trouvé aucune trace officielle de son engagement dans l’unité. Après une procédure judiciaire, l’état ukrainien s’inclina finalement devant la pression des ultranationalistes ukrainiens, et l’exemple envoyé à l’opinion publique (mai 2015). Il avait reçu de son vivant 7 médailles, dont quatre de l’ONU. Une plaque commémorative fut installée dans son collège (19 mai 2015), une rue fut renommé en sa mémoire (22 février 2016), nommé citoyen d’Honneur de la ville (avril).

Stanislas Ganev (12 janvier 1995-), originaire de Zaporojie, il rejoignit d’abord un camp de vacances azovien pour les plus jeunes et les enfants (Atek, été 2015). Il s’enrôla ensuite dans le régiment Azov totalement fasciné par l’unité et l’idéologie bandériste. Il signa ensuite un contrat dans la 54e brigade mécanisée de l’armée régulière (2016-). Il participa à un combat près de Svetlodarsk (18 décembre 2018), plusieurs fois médaillé.

Ilham Gassanov (?-), Ukrainien de confession juive, fanatique russophobe qui s’enrôla dans le régiment Azov à une date inconnue. Il servit durant le siège de Marioupol (février-mai 2022), et se replia dans l’usine Azovstal. Il fut fait prisonnier avec tout le régiment, et selon l’auteur de cet article serait un brave garçon qui déclarait : « selon moi, le nationalisme et le patriotisme sont synonymes ». Et bien non…

Adrian Georgian (20 février 1994-), il naquit dans la ville de Constantsa. Sa famille émigra en Italie, où elle s’installa à Firenze, où il se trouvait dans l’été 2013. Il fut fasciné par la Révolution américaine du Maïdan, et finit par venir en Ukraine où il s’enrôla dans le bataillon Azov (2014). Il y servit probablement quelques temps, peut-être jusqu’en 2015-2016 et s’afficha entre autre avec un bonnet de police de l’armée allemande hitlérienne. Il revînt finalement dans son pays natal, s’installant à Botosani. Il s’afficha alors sur une moteur de bikers où il précisa qu’il n’était pas marié. Il n’y a pas d’informations sur son possible retour en Ukraine en 2022, mais les chances sont fortes.

Bogdan Goloubenko (?-15 septembre 2023), alias Boston, originaire de Kiev, il fut liquidé par les Russes dans les combats près d’Andreïvka, le 15 septembre 2023.

Igor Goltchenko (1996-2015), originaire de Soumy, il fit des études secondaires avant que ses parents ne déménagent en Crimée, à Simferopol. Il était un membre du club des ultras de l’équipe de football de Soumy, milieu où il se radicalisa et devînt un bandériste et un néonazi. Sa famille prit la fuite au retour de la Crimée dans le giron russe, et retourna à Simferopol, où il acheva sa dernière année du secondaire (2014). Il s’enrôla ensuite dans le bataillon néonazi Azov, et après un entraînement fut envoyé sur le front dans la région de Marioupol (19 décembre). Il servait comme simple soldat et mitrailleur, lorsqu’il fut tué dans l’explosion d’un véhicule où il se trouvait, qui était bourré de munitions, après un bombardement des Républicains, le 14 février 2015. Il fut enterré dans sa ville natale (18 février), puis fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (26 février, 25 mars). L’administration d’occupation de Marioupol, lui décerna le titre honorifique de « Marioupol, Nous nous sommes défendus, nous avons gagné », qu’il perdit après la défaite des Ukrainiens dans cette ville, et la reprise de contrôle de la ville par les Républicains. Il avait également été fait citoyen d’Honneur de Soumy (29 septembre 2015), puis fit l’objet d’un timbre de collection d’une organisation bandériste et ultranationaliste (29 décembre 2016). Enfin, à Soumy, une école fut renommée en sa mémoire (septembre 2017).

Egor Gorbatchenko (?-10 novembre 2023), originaire de Lougansk, transfuge du Donbass, il rejoignit le bataillon Azov (2014), il servit longuement dans le bataillon. Il fut blessé et capturé durant la siège de Marioupol (2022), puis fut échangé. Il retourna au front et fut liquidé par les Russes, le 10 novembre 2023.

Andreï Grek (1987-2014), originaire de Khabarovsk en Russie, il vécu l’essentiel de sa vie à Moscou. Il tomba dans les milieux ultranationalistes en fréquentant les fans de football du club russe CSKA Moscou. Il se radicalisa notamment en devenant un néonazi et militant antirusse très actif. Il fut inquiété pour ses activités illégales et les autorités russes, participant notamment à une tentative d’attentat à la bombe non loin du Kremlin, sur la Place du Manège (11 décembre 2010). L’attentat ayant été déjoué, poursuivi par les services russes du FSB, il prit la fuite en Ukraineet s’installa à Nikolaeïv. Aidé par les néonazis ukrainiens, il refit sa vie en Ukraine, puis supporta la Révolution du Maïdan. Il participa aux répressions contre les militants pro-russes de la ville de Nikolaïev, notamment à la dispersion du camp des manifestants antimaïdan (fin de l’hiver 2014). Il s’enrôla dans le bataillon néonazi Azov (3 juin), et fut dirigé avec les troupes de représailles sur Marioupol, pour reprendre la ville aux insurgés qui avaient voté le rattachement à la RPD. Il participa à la reprise de la ville (13 juin), et aux terribles répressions qui s’ensuivirent, assassinats, fusillades, exécutions sommaires qui durèrent pendant plusieurs semaines. Son unité fut ensuite lancée à l’assaut de Mariinka non loin de Donetsk, dans le but de prendre la ville. Il fut mortellement blessé alors qu’il marchait derrière un BMP, par une mine télécommandée. Il mourut dans la voiture qui tentait de l’évacuer vers l’arrière et un hôpital, le 4 août 2014. Il fut enterré à Nikolaïev, et fut médaillé tardivement à titre posthume par le Président Porochenko (29 juin 2016), sans doute pour éviter de la publicité sur son passé peu glorieux et dérangeant pour la propagande ukrainienne.

Anton Gritsay (7 mai 1987-15 février 2015), originaire de la ville de Poltava, il fit des études supérieures à l’université en histoire. Il était membre du club ultra de l’équipe de football locale Vorskla. Il fut l’un des fondateurs du groupe de fans ultras Crew of Golden Eagle. C’est dans ce milieu qu’il fut contaminé par l’idéologie bandériste et néonazie. C’est tout naturellement qu’il s’engagea dans le bataillon néonazi Azov (2014), et participa aux répressions et tueries dans la ville de Marioupol (juin-juillet). Il servait au grade de lieutenant, lorsqu’il fut surpris avec son unité dans une attaque surprise des Républicains, à Shirokino. Il fut tué dans l’attaque avec d’autres soldats du bataillon le 15 février 2015. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (26 mars). Une plaque commémorative fut installée dans sa ville (août), et un tournoi de football organisé par les clubs ultras dont il faisait partie (août).

Ernest Gromov (17 mai 1994-), transfuge originaire de Crimée, néonazi assumé, couvert de tatouages équivoques, dont le Trizoub et fan de musculation. Il prit la fuite au retour de la Crimée dans le giron russe et s’enrôla comme simple policier dans le bataillon Azov (2014). Il s’afficha ensuite avec la roue solaire chère à Heinrich Himmler.

John Harding (?-), originaire de Grande-Bretagne, mercenaire, il vînt en Ukraine et s’enrôla dans le régiment néonazi Azov (2018), et servit dans les cantonnements et positions de la ville de Marioupol. Il fut piégé dans la ville avec le régiment et d’autres forces ukrainiennes, et fait prisonnier à la reddition de la ville (mai 2022).

Shawn Irwood (?-), originaire des USA, ancien de l’US Navy, lié aux mouvements racialistes et suprémacistes blancs. Il vînt s’enrôler en Ukraine dans le régiment Azov (début 2018), où il servit quelques mois ou années.

Sergeï Ivankov (?-), il s’enrôla dans le régiment Azov et se trouvait à Marioupol lors du siège de la ville (printemps 2022). Il assassina un russe ethnique pendant la bataille (10 mars 2022), mais il fut fait prisonnier lors de la reddition du régiment (mai). Il fut condamné à 25 ans de prison lors d’un procès qui se tînt en République populaire de Donetsk, pour ce crime de guerre.

Georgi Janelidze, alias Satan (?-2015), originaire de Géorgie, il vînt en Ukraine probablement pour s’engager dans les compagnies d’autodéfense du Maïdan (hiver 2013-2014), puis s’enrôla dans le bataillon Azov (printemps 2014). Il participa aux tueries et massacre lors de la reprise de la ville de Marioupol, puis fut tué sur les positions de Shirokino, non loin de cette ville, vers le 19 avril 2015.

Maxime Jorin (1989-), originaire de la ville de Roubjnoe, dans l’ancien oblast de Lougansk, transfuge. Il fit des d’ingénieur à l’école polytechnique de Lougansk, puis étudia à l’Université de Kiev, diplômé en technologie et design (2014). Néonazi et racialiste, il provoqua un étudiant d’origines camerounaises, ce qui déclencha une bagarre où ce dernier le blessa d’un coup de couteau (11 juillet 2012). Ce jour-là le suprémaciste blanc n’avait pas eu raison de la « force noire ». Jorin qui l’avait insulté avant l’agression lui avait déclaré : « Pourquoi te respecter si tu es Noir ? ». Le Camerounais fut condamné à 21 000 hrvnyas d’amendes et cinq ans de prison, dont trois avec sursis. Il participa à la révolution du Maïdan dans une compagnie d’autodéfense (hiver 2013-2014), puis s’enrôla dans le bataillon néonazi Azov, devenant logiquement un transfuge et traître à ses origines (mai 2014). Il participa également aux répressions et tueries dans la ville de Marioupol (mai-juillet), et suivit le bataillon dans son offensive sur la ville Mariinka, aux portes de Donetsk, qui fut bientôt prise (5 août). Il servit durant la bataille des frontières, et notamment la bataille d’Ilovaïsk, déroute ukrainienne qui mit fin à la phase des grandes manœuvres ukrainiennes (août-septembre). Il était chef de groupe lorsque le bataillon s’empara de plusieurs positions en avant de Marioupol, notamment du village de Shirokino (10 février 2015). Il prit ensuite du galon et fut le commandant du régiment Azov (août 2016-septembre 2017). Il fut élu de manière assez comique, Président de la Fédération des associations de défense des droits de l’Homme (2017). Il entra dans le parti néonazi Corps National, dirigé par André Biletsky, le premier commandant du bataillon Azov (parti fondé à Kharkov, dont son fondateur est originaire, octobre 2017). Il fut nommé à cette occasion par Biletsky chef de la cellule régionale de Kharkov. Il fut nommé Président de l’Union interrégionale des cellules du parti (février 2018), et tenta d’être élu à la Rada d’Ukraine sans succès (2019). Il fut ensuite nommé chef du siège du parti Corps National (janvier 2020). Il porte en tatouage la devise du camp d’extermination de Buchenwald. Jorin est aussi lié au bataillon Kraken, fondé à Kharkov avec des anciens d’Azov et des criminels, y compris de sang, libérés des prisons ukrainiennes (printemps 2022). Le bataillon est commandé par son bras droit, Sergeï Velitchko, qui fut condamné également à de la prison avec plusieurs sbires d’Azov, pour l’organisation d’un groupe mafieux qui s’occupa pendant plusieurs années de rackets d’entreprises (2018-2021), tout en corrompant la police locale de Kharkov et sa région. Depuis le début de l’offensive spéciale russe (24 février), il n’a pas rejoint le front et est resté à Kharkov où il apparaît très régulièrement devant les médias de propagande ukrainiens.

Yaroslav Kholmogorov (?-19 juin 2023), alias Kholm, alias Kholm88, néonazi assumé et fan ultra du club de football de Kiev, il s’enrôla dans le régiment Azov où il servit un temps. Il retourna à l’arrière et retourna dans le régiment en reformation après son entière destruction dans la ville de Marioupol (mars/avril 2022). Il fut liquidé par les Russes non loin d’Artëmovsk, le 19 juin 2023.

Maxime Khoudan (?-), originaire de Sébastopol en Crimée, il fit des études supérieures et entra dans la Police Nationale d’Ukraine, servant dans sa ville. Contaminé par l’idéologie bandériste et ultranationaliste, il quitta son poste pour participer aux émeutes et violences durant la révolution du Maïdan et dans une compagnie d’autodéfense (hiver 2013-2014). Il s’enrôla dans le bataillon néonazi Azov (printemps 2014). Il participa à la terrible répression et aux tueries dans la ville de Marioupol (juin-juillet), puis fut engagé dans la bataille des frontières. Il fut fait prisonnier près de Novoazovsk, son groupe ayant été anéanti dans une embuscade (27 août). Il défila dans les rues de Donetsk avec d’autres prisonniers néonazis ukrainiens, et fut interrogé par le canal Tsargrad TV sur un lit d’hôpital dans la capitale du Donbass, ayant une légère blessure à la jambe. Le bataillon Azov offrit une somme d’argent pour sa libération, qui fut refusé. Par la suite Azov proposa l’échange de prisonniers contre des insurgés républicains, mais les négociations furent rompues par ces derniers. Il fut extradé par les insurgés en Russie, car Khoudan était devenu Russe par le retour de la Crimée dans le sein de la Fédération de Russie. Il fut conduit à Moscou, où il fut emprisonné dans la prison de Lefortovo. Cette information fut donnée par le néonazi du Pravy Sektor, Igor Mosiychuk (mai 2015). Il fut condamné à une lourde peine de prison qu’il purge toujours en Russie. Il laissait en Ukraine une épouse enceinte qui mit ensuite au monde un fils.

Viacheslav Kirilov (1981-2015), originaire d’Odessa, il était peut-être un descendant de Cosaques, car il portait la coiffure typique des Cosaques ukrainiens, sans parler d’immenses moustaches et de boucles d’oreilles. Il s’enrôla volontairement dans le bataillon néonazi Azov (2014), et participa aux répressions et tueries dans la ville de Marioupol (juin-juillet). Il fut tué dans le village de Shirokino, lors d’une attaque surprise des Républicains, protégée par un épais brouillard, le 15 février 2015. L’assaut fut repoussé avec d’importantes pertes, 7 morts et plus de 50 blessés. Il fut enterré dans sa ville natale, et médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (25 mars).

Alexandre Kirnos (15 juin 1992-), transfuge originaire de Sévastopol, Crimée, néonazi et bandériste assumé, il s’afficha avec des insignes de la division SS Totenkopf, prenant la fuite de Crimée à son retour dans le giron russe, il s’enrôla dans le bataillon Azov (2014).

Andreï Klos (1972-), sans doute originaire de la ville de Nikopol, région de Dniepropetrovsk, où il fit faire un passeport (1999). Bandériste et néonazi, il s’enrôla dans le bataillon Azov (printemps 2014), grade de caporal, et participa aux différents massacres et tueries à Marioupol (mai-juin), puis monta rapidement les grades jusqu’à servir dans l’État-major du bataillon (octobre-novembre 2014), les informations à son sujet se faisant ensuite rares. Il ne resta pas dans le bataillon et fut versé dans la 12e brigade de défense territoriale de la Garde nationale, unité de la garnison de Marioupol, qui fut pour ainsi dire anéantie ou dispersée lors du siège de la ville (février-mai 2022). Il semble bien toutefois qu’après quelques années de service, il retourna chez lui et fut l’une des plumes de la propagande bandériste dans le pays, comme dans cet article (6 février 2017). Dans ce cas, il se porta certainement volontaire (février 2022), servant dans une unité de la Garde nationale.

Vitaly Kniajesky (1980-2017), originaire de la ville d’Izioum, dans la région de Kharkov, il faisait partie des amis d’Andreï Biletsky, futur fondateur du bataillon Azov, et participa avec lui aux émeutes et violences durant le Maïdan (hiver 2013-2014), dans une ville assez peu réceptive à l’ultranationalisme ukrainien, mais plus sensible à la propagande européiste et de changement. Il s’inscrivit au parti néonazi Pravy Sektor à sa formation (novembre 2013). Il fut l’un des sbires qui se livrèrent à des répressions et des assassinats lors de la proclamation de la République Populaire de Kharkov (mars-avril 2014), proclamée par des pro-russes. Il fut particulièrement mêlé à une échauffourée meurtrière dans une rue de Kharkov, où lui et des militants néonazis du Parti Pravy Sektor affrontèrent des pro-russes, dont deux furent assassinés ce jour-là, avec l’utilisation de cocktails Molotov et de fusils d’assaut (14 mars 2014). Il fut tout de même arrêté par la police ukrainienne, puis libéré sous caution, et vînt s’enrôler dans le bataillon néonazi Azov créé par son ami. Il fut nommé à un grade supérieur et responsable de l’armement (mai). Il participa aux répressions et tueries dans la ville de Marioupol (juin-juillet), puis aux diverses opérations autour du grand port du Donbass. Il entra en conflit avec Biletsky dans les années suivantes, et quitta le régiment Azov et s’apprêtait selon les journalistes ukrainiens à révéler le dessous des cartes de l’unité, et les secrets sanglants de Biletsky (assassinat de l’avocat Babitch, réseau mafieux et armée privée du Ministre de l’Intérieur Avakov, etc.). Il fut retrouvé assassiné un bois non loin d’une station service dans la région de Kharkov (13 octobre 2017). L’affaire ne fut jamais élucidée, et elle fut par ailleurs immédiatement camouflée en suicide, ce qui resta la version officielle et définitive. L’entourage et la famille de Kniajesky protestant toujours en affirmant qu’il s’agissait d’un assassinat. Les pistes conduiraient à Biletsky et Avakov pour les unes, à une vengeance des pro-russes de Kharkov pour les autres.

Alexandre Kolesnitchenko (17 septembre 1996-), originaire d’Odessa, néonazi assumé et tatoué portant la croix gammée. Il s’enrôla dans le régiment Azov à une date inconnue.

Dmitri Koriak (25 avril 1989-11 février 2015), originaire de la région de Poltava, il fit des études professionnelles en électromécanique, diplômé (2011), et travailla ensuite dans le bâtiment (2011-2013). Ultranationaliste bandériste et néonazie, il abandonna son emploi pour s’enrôler à Kiev dans une compagnie d’autodéfense du Maïdan (hiver 2013-2014), et participa aux émeutes et violences durant la révolution. Il était membre du Parti National-Socialiste d’Ukraine, Svoboda, depuis quelques années, et fit fit campagne pour ce parti durant les élections présidentielles (février-mars 2014). Il fut nommé chef de l’autodéfense du Maïdan à Poltava (mars), puis s’enrôla volontairement dans le bataillon néonazi Azov (août). Il fut tué lors d’un assaut repoussé du village de Sakhanka, près de Marioupol, le 11 février 2015, par de multiples éclats de grenades ou d’obus. Sa ville natale déclara un jour de deuil (13 février), et il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (25 mars). Plus tard une plaque commémorative fut installée sur une façade (15 juillet), et une rue de la ville Poltava renommée en sa mémoire.

Kirilo Korotich (2000-28 juin 2023), alias Modnik, Ukrainien, il s’enrôla dans le régiment Azov (2022), et fut liquidé par les Russes dans la région d’Artëmovsk, le 28 juin 2023.

Sergeï Korotkikh (12 juillet 1974-), originaire de Togliatti, en Russie, sa famille déménagea en Biélorussie où il vécut et fut naturalisé Biélorusse. Il effectua son service militaire dans l’armée biélorusse (1992-1994), puis entra dans l’école des services secrets (1994-1996). Il fut renvoyé de cette dernière à cause de ses liens avec l’opposition ultranationaliste, et fut arrêté pour sa participation à un mouvement de protestation dans la rue (1996), bientôt libéré. Il se lia à une bande de néonazis et mafieux, membre de l’organisation de l’Unité Nationale Russe, la REN (1990-2000). Ce groupe prônait le néonazisme, l’antisémitisme, l’ultranationalisme slave, l’anticommunisme, la suprématie de la race blanche et cultivait l’islamophobie. Cette organisation ne tarda pas à être interdite en Russie (1999), et il fut cette année-là mêlé à une risque sanglante avec des militants du Parti du front populaire biélorusse, prônant le nationalisme, le conservatisme, la démocratie chrétienne et favorable à l’Union européenne. Il prit la fuite en Russie, où il fonda le NCO, la Société Nationale Socialiste, l’un des groupes les plus extrêmes et néonazis en Russie. Le groupe fut mêlé à d’atroces assassinats de migrants, des tentatives d’attentats contre le régime russe, des bagarres meurtrières avec des militants de l’extrême-gauche et d’autres scandales. Il poignarda un militant antifasciste (2008), mais fut par la suite libéré. Il fut mêlé à la tentative d’attentat sur la Place du Manège à Moscou (2009), mais ne fut pas inquiété, mais des membres parmi ses amis furent arrêtés, jetés en prison et condamnés à des peines de prison (2009-2012). Il préféra de nouveau déménager, l’Ukraine lui ouvrant les bras avec les événements du Maïdan, et s’enrôla dans le bataillon néonazi Azov (printemps 2014). Il participa aux répressions et tueries dans la ville de Marioupol (juin-juillet), puis fut naturalisé Ukrainien (décembre). Il devînt une créature du Ministre de l’Intérieur Avakov, le bataillon étant son armée privée et utilisée dans des assassinats et l’organisation de divers trafics mafieux. Il fut nommé chef du département de la protection des lieux d’importances stratégiques en Ukraine, organe du Ministère de l’Intérieur (2015-2017). Il rejoignit son ancien commandant de bataillon, Biletsky, dans le parti néonazi Corps National, fondé à Kharkov (2017). Un film israélien le mit en cause dans l’assassinat de plusieurs dizaines de migrants en Russie, notamment de Caucasiens (Credit to Kill, 2021). Une vidéo de son interrogatoire par le FSB dans cette affaire en 2007, le montrait en train de témoigner contre ses amis et d’accepter de collaborer avec les services russes (apparue en août 2021). La Russie lança une procédure judiciaire contre lui, pour l’assassinat de deux migrants dans les années 2000 (août 2021). Il fut accusé également de la participation au meurtre de l’avocat du bataillon Azov, Babitch (2015), dont le meurtre fut camouflé en suicide. L’épouse de Babitch n’a jamais cessé de le dénoncer, ainsi que Biletsky et d’autres sbires d’Azov d’avoir liquidé son mari. Elle poursuivait des actions en justice pour tenter de faire éclater la vérité jusqu’à l’orée de l’année 2022. Il est aussi dénoncé par deux journalistes ukrainiens, pour avoir été un des meurtriers du journaliste et opposant biélorusse Pavel Sheremet, qui s’apprêtait à dévoiler des informations comme Babitch sur le régiment Azov et sur les réseaux d’Arsen Avakov (assassiné le 20 juillet 2016, à Kiev). Il fut aussi dénoncé par des journalistes britanniques de Bellingcat, d’avoir été un agent des services secrets biélorusse et russe au moins dans les années 90 et 2000. Il a fermement repoussé ses accusations mais ces liens anciens semblent évidents, bien que plus d’actualités. Il fut un moment inquiété par l’organisation de Georges Soros (2019-2020), du moins selon ses dires et dans des interviews de l’époque, mais l’affaire en resta là. Il se trouve actuellement à Kharkov avec Andreï Biletsky et continue de soutenir la cause néonazie ukrainienne. Le Corps National dont il fait partie est derrière la création du bataillon d’assassins et de criminels de guerre, qui s’est sinistrement fait remarqué dans l’exécution de prisonniers russes, et le massacre de Russes ethniques, toujours dans la région de Kharkov, nous voulons parler du bataillon Kraken.

Sergeï Korovny (1994-2023), néonazi ukrainien qui s’enrôla dans le régiment Azov (2022), et fut tué durant la bataille d’Artemovsk (février 2023).

Denis Kotenko (1996-2022), originaire de la ville de Dniepropetrovsk, il tomba très jeune dans l’idéologie bandériste et néonazie, membre d’une association de fans ultras du club local (années 2010), il participa aussi localement aux violences durant la révolution du Maïdan (hiver 2013-2014). Il s’enrôla comme volontaire dans le bataillon Azov (automne 2014), et après un temps de formation fut envoyé au front à Marioupol. Il participa à la bataille de Shirokino (février 2015), puis servit longuement dans le régiment. Il s’encarta dans le parti néonazi Corps National (2016), nommé chef de la branche locale du parti à Dniepropetrovsk, il se présenta aux élections législatives (2019), mais ne fut pas élu. Il démissionna à une date inconnue du bataillon Azov, et travailla dans un ministère s’occupant des vétérans de l’opération ATO dans la capitale ukrainienne (2020-2022). Il s’enrôla ensuite dans le Corps des Hospitaliers, l’OUDA (où servent aussi quelques néonazis français, dont au moins un de Franche-Comté), formé par Iaroch, lui-même fondateur du parti néonazi Pravy Sektor. Il servait dans les rangs du 3e bataillon de l’OUDA, et fut tué dans les combats pour la défense de Kiev, le 24 mars 2022. Il fut enterré dans sa ville natale (31 mars), et médaillé à titre posthume par le Président Zelensky (6 juin).

Rodion Koudriachov (1992-), originaire de la région de Dniepropetrovsk, bandériste et néonazi dès son plus jeune âge, il intégra les rangs d’une association de fans ultras du club de football de la ville, où très vite il se radicalisa (2008-2013). Il participa dans une compagnie d’autodéfense du Maïdan, aux violences et émeutes (hiver 2013-2014). Il s’enrôla ensuite dans le bataillon Azov (printemps 2014), participant aux massacres et tueries dans le Donbass et Marioupol (mai-juillet), puis à la bataille des frontières, et celle de Shirokino (août 2014 et février 2015). Il montra en grade jusqu’à celui de chef de compagnie, commandant une unité de reconnaissance. Il raconta plus tard : « j’étais impressionné et imprégné par l’idéologie [bandériste], qui à mon avis pourrait conduire le pays au succès, pour la Gloire de l’Ukraine, dans les stades je me suis battu à coups de bâtons. Et puis j’ai fait du sport, j’ai gardé un mode de vie sain, j’ai fait des études supérieures en droit et en gestion, mais à cause du Maïdan, j’ai manqué la plupart des cours. Pendant la révolution, nous, en tant que groupes de fans, nous avons reçu le maximum de respect sur le Maïdan. Nous les fans du club, nous sommes devenus des héros locaux, ce qui a aidé à ouvrir un fonds pour le bénévolat et commencer à préparer la défense du pays. Ensuite la situation avec les soi-disant hommes verts en Crimée et à Slaviansk a commencé. Nous nous sommes rendus compte que nous étions prêts à aller au-delà de notre territoire […] Je me suis enrôlé dans le Secteur Droit, puis au bataillon Dniepr-1, mais c’est allé plus vite au niveau des procédures dans le bataillon Azov où je m’étais aussi enrôlé, mon enrôlement a eu lieu en mai, et j’ai tout raté et échoué à mes examens, et quand mon doyen et mes parents m’ont vu à la télévision, c’était une grande surprise pour eux. Ils pensaient que j’étais dans un camp pour enfants comme moniteur, et le doyen pensait que je n’avais pas besoin de mon diplôme. Mes parents ont beaucoup pleuré quand ils ont appris la vérité, et mon doyen a tenté de m’obtenir un sursis pour mes examens, car j’étais volontaire dans le bataillon Azov. J’ai été pris dans l’unité, envoyé à Berdiansk, où je me suis entraîné pendant deux semaines, puis j’ai été envoyé en première ligne à Marioupol […], il était vraiment possible de libérer la ville plus tôt, comme la Crimée, il fallait juste une réaction des autorités. Pour la Crimée nous ne nous sommes pas battus, par un jour, pas une heure, pas une minute… les événements du 1er au 9 mai à Marioupol, il fallait installer des troupes, nettoyer les rues méthodiquement capturées par les séparatistes, mais il n’y avait pas de volonté, cela n’intéressait personne. Mais le bataillon Azov était en avance sur tous ceux qui ont participé à la libération de Marioupol ». Il s’enrôla dans le Corps Civil d’Azov (2015), puis quitta le régiment Azov, dont il démissionna (septembre 2015). Il rejoignit les rangs du Corps National (2016-2017), nommé chef régional de la branche du parti à Dniepropetrovsk (2018), il fut nommé chef d’Etat-major de campagne pour le parti, durant les élections législatives. Il s’enrôla de nouveau dans le régiment Azov, dans les forces spéciales de l’unité, et servit dans la région de Lougansk (2019), et donna une interview (février) : « nous avons un réseau de volontaires, de sympathisants, de partisans, une structure politique composée de personnes réelles, nous recrutons des jeunes adultes, engagés idéologiquement, qui sont prêts à changer les choses, le nombre de militants du Corps National est maintenant proche de 20 000 personnes. […] En ce qui concerne les situations d’urgence qui peuvent se produire dans le pays, c’est un travail plus spécifique qui est dévolu aux Brigades Nationales qui sont dirigées par Igor Mikhaïlenko, ancien commandant du régiment Azov. Les Brigades Nationales forment une organisation civile qui s’occupe de la création de groupes paramilitaires d’autodéfense populaire, les réservistes, c’est ce que le pouvoir nous a promis depuis longtemps, et que nous mettons désormais en place. Notre organisation peut s’opposer à l’ennemi, à la fois externe et interne. Par interne, je veux dire ceux qui dirigent leurs actions vers la scission du pays ». Dans cette grande interview, il évoqua la fuite et dépopulation de l’Ukraine, les objectifs politiques du Corps National (prendre le pouvoir), le sentiment séparatistes des Russes ethniques dans l’Est de l’Ukraine, la Russie, la corruption, les prix trop élevés, mais n’osant pas évoquer ce qui serait fait aux populations russophones et de Russes ethniques. Les élections furent une déroute politique, mais il fut tout de même nommé numéro 2 du parti, et tenta sans succès de se présenter aux élections régionales à Dniepropetrovsk (régionales et municipales, 2020). Logiquement, il rejoignit les forces armées en 2022, soit en filant à Kharkov, soit localement, aucune information n’est disponible.

Dmitri Koukhartchouk dit Slip (1990-), originaire de Vinnytsia, il fit des études supérieures en philosophie. Il s’installa avec sa famille dans la région de Tcherkassy, où il se lia très jeune aux mouvements ultranationalistes et supporters ultras du club de football local (années 2000-2010). Il s’afficha dans une vidéo où il faisait le salut nazi en criant des « Sieg Heil ! », lors d’une réunion avec des ultras du club de football Dniepr (2013). Il participa aux violences et émeutes du Maïdan (hiver 2013-2014), participant à l’assaut de l’administration régionale de Tcherkassy, puis monta à Kiev avec d’autres brutes locales, où il servit dans une compagnie d’autodéfense. Il s’enrôla dans le bataillon Azov (printemps 2014), participant aux tueries et massacres à Marioupol et dans le Donbass (mai-juillet), puis à la bataille des frontières (août-septembre), et à celle de Shirokino (février 2015). Il quitta le bataillon devenant assistant parlementaire de Biletski, premier commandant d’Azov, puis il intégra le parti néonazi Corps National (2016). Il avait été élu au Comité exécutif du Conseil municipal de la ville (février). Il fut exclu du Conseil municipal, pour ses violences verbales, menaces et caprices dans le conseil et conflits avec le maire de la ville (février 2017). Il avait été nommé chef de la cellule régionale du parti Corps National pour la ville et région de Tcherkassy. Il organisa le blocus et les pressions sur le Conseil municipal (janvier 2018), avec intrusion dans le conseil, menaces et violences, qui firent scandales. Il força les élus avec son groupe à voter un budget selon ses exigences, certains des élus avaient été battus et violentés. Malgré une procédure judiciaire lancée contre lui, il ne fut pas inquiété et l’affaire fut classée. Il provoqua une bagarre mémorable dans « un lieu de divertissement de Tcherkassy » (juillet 2018), en agressant deux politiciens locaux, qui furent passés à tabac. Ses victimes déposèrent plainte et il fut mis en examen, mais l’affaire n’alla pas très loin. Il travaillait à cette époque comme directeur régional d’une société de protection des biens immobiliers, et était le propriétaire d’un salon de beauté tenu par son épouse, ainsi que le cofondateur d’une salle de sport (décembre). Il fit scandale lors de la campagne présidentielle, et venu du Président Porochenko dans la ville, où il s’illustra encore dans un pugilat d’anthologie (9 mars 2019). Il fut arrêté le lendemain « pour l’organisation de groupes de citoyens commettant des actes d’hooliganisme, l’agression des forces de l’ordre, et la perturbation de l’ordre public » (10 mars). Il fut soupçonné également d’organiser des rackets dans la région, en proposant la protection de ses sbires, contre de l’argent destiné à financer le Corps National. Ceci ne l’empêcha pas de se présenter aux élections législatives pour le Corps National et dans le bloc d’alliance du Parti National-socialiste d’Ukraine Svoboda, mais il ne fut pas élu (automne). Il fit une déclaration où il s’attaqua à Georges Soros et au banquier Rothschild (13 novembre) : « ils disent que la terre ne sera pas vendu à des étrangers, c’est un mensonge, Rothschild et Soros sont sur les rangs pour acheter les terres ukrainiennes. Le voleur [Porochenko] a conduit le bouffon [Zelensky] au pouvoir. Le bouffon a amené Soros et ce dernier est l’un des cavaliers de l’apocalypse, et aujourd’hui cela dépend de nous si nous arrêterons cette apocalypse en Ukraine ». Il fut couché sur la liste du Corps National pour les élections municipales de Kharkov (25 septembre 2020), mais ne fut pas élu. Il participa ensuite à une manifestation qui s’attaqua aux forces de l’ordre (14 août 2021), en défense des anciens combattants de l’ATO, et fut poursuivi en justice par l’État. Il se taillada les bras publiquement, devant un poste de police, pour « protester contre les persécutions contre les anciens combattants ». Il fut bientôt arrêté et jeté en prison, avec un autre vétéran des bataillons de représailles, Oleg Dovbicha, 30 août). Il se présenta à une élection anticipée à la Rada d’Ukraine pour la région de Tcherkassy, alors qu’il se trouvait encore en prison (septembre). Il fut libéré (début décembre), puis s’enrôla dans la 112e brigade de défense territoriale de la Garde nationale de Kiev, nommé commandant du 2e bataillon. Il combattit lors de la défense de la ville, puis à Irpen et Boutcha, puis il fut épinglé pour des crimes de guerre. Il publia des photos de tankistes prisonniers de guerre, de la RPD (3 mai 2022), qui étaient ligotés, battus et avaient été torturés, il déclara : « aujourd’hui, nous avons capturé des ordures dans un char dont nous nous sommes emparés. Moscou va brûler, comme tout le monde russe ! ». Il posta ensuite une vidéo, où il humiliait les prisonniers, battus à coups de pieds, le visage bandé par du scotch, puis supprima sa publication. Officiellement, il se trouve toujours sur le front.

Anastasia Kounitskaya (1998-2022), originaire d’Ourzouf, transfuge du Donbass, elle fut contaminée très jeune par l’idéologie bandériste et néonazie, probablement à cause de son entourage familial. Elle déménagea à Marioupol, où elle s’enrôla dans le régiment Azov. Elle refusa de quitter le régiment quand elle en avait encore la possibilité, ayant pour compagnon un autre jeune fanatique, Vladislav Oksenshouk. Elle se replia dans l’usine Azovstal avec les débris du régiment, qui abandonna les autres défenseurs de Marioupol à leur triste sort. Elle se trouvait terré dans les profondeurs d’un bunker qui fut éventré par un projectile lancé par l’aviation russe, et fut tuée sur le coup, dans la nuit du 2 au 3 mai 2022. Elle fut décoré à titre posthume par le Président Zelensky (24 mai), son corps étant resté aux mains des Russes. Son fiancé a survécu et s’est rendu aux troupes russes et se trouve jusqu’à présent prisonnier des Russes (20 mai 2022).

Alexandre Koutouzakiy (1986-2015), originaire d’Odessa, il fut l’un des auteurs de l’infâme massacre d’Odessa (2 mai 2014), où au moins une centaine de manifestants pro-russes sans armes furent massacrés par une foule hystérique d’ultranationalistes, à coups de barres de fer, de haches et de pistolets. Il s’enrôla volontairement dans le bataillon Azov (été 2014), et servit dans la région de Marioupol et les positions avancées du bataillon. Il fut tué lors d’une attaque surprise des Républicains, à l’occasion d’un brouillard salutaire, qui permit l’approche du village de Shirokino. Il resta parmi les soldats ukrainiens liquidés par les assaillants. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (15 mai), et une rue d’Odessa porte aujourd’hui son nom.

Alexandre Koval (1997-2016), originaire de la région de Tchernitski, bandériste et néonazi dès son plus jeune âge, il s’engagea dans le groupe des jeunes du Parti National-Socialiste d’Ukraine, Svoboda (avant 2013), puis rejoignit Kiev pour s’enrôler dans une compagnie d’autodéfense du Maïdan, participant aux émeutes et violences (hiver 2013-2014). Il servit ensuite comme bénévole pour aider les bataillons de représailles, confectionnant des filets de camouflage, collectant de l’argent, de la nourriture ou de l’équipement pour les soldats d’Azov. Dès qu’il fut majeur (2015), il s’enrôla dans le bataillon Azov, un rêve qui le conduisit bientôt à la mort. Il fut tué d’une balle de tireur d’élite, le 1er janvier 2016, sur les positions de Shirokino. Il fut enterré par sa famille dans sa ville natale, et une plaque commémorative fut installée dans son école (6 mars), puis il fut fait citoyen d’Honneur de sa ville. Il ne fut jamais décoré à titre posthume.

Danil Kozinchuk (?-2023), originaire de Krivoï Rog, il entra dans le régiment Azov à une date inconnue. Il fut tué le 21 septembre 2023.

Nikolaï Kravtchenko (1983-2022), originaire de la région de Kharkov, il fit des études supérieures dans les finances et en droit, diplômé de l’Académie nationale de l’administration publique (2009), diplômé en archéologie (2013), il fut contaminé par l’idéologie bandériste et néonazi par son propre père, membre du Parti Nationale Socialiste d’Ukraine Svoboda, il s’enrôla dans l’organisation de la jeunesse du parti, les Patriotes d’Ukraine, dont il fut d’ailleurs l’un des fondateurs (2005). Il participa à de nombreuses manifestations violentes, bagarres, conflits armés y compris avec les forces de l’ordre et était sous le coup d’une procédure judiciaire (2012-2013), ayant pris la fuite et étant entré dans la clandestinité. Il participa aux violences et émeutes durant la révolution du Maïdan (hiver 2013-2014), puis aux meurtres et répressions politiques dans la ville de Kharkov qui avait proclamé une république populaire de Kharkov (février-avril 2014). Il participa à l’assaut d’un des QG des pro-russes (nuit du 28 février au 1er mars), puis défendit le bâtiment de l’administration régionale de Kharkov (1er mars), avec des sbires du parti néonazi Pravy Sektor. Il fit partie des assassins de plusieurs « séparatistes » dans la rue Roumarski (nuit du 14 au 15 mars). Il fut l’un des fondateurs du Corps Noir, unité néonazie d’hommes de main devant participé à la liquidation physique des pro-russes, cette unité fut rebaptisée… bataillon Azov, et il en devînt l’un des officiers de l’État-major. Il servit durant les massacres et tueries de Marioupol (5-9 mai, puis après le 13 juin), et resta ensuite à Marioupol, jusqu’à l’élection de Biletski comme député de la Rada d’Ukraine. Il fut choisi par lui comme assistant parlementaire à la Rada, et fut nommé commandant des Jeunes d’Azov, les Azovets, sorte de Hitlerjugend azovienne (2016-2018). Il fut aussi l’un des fondateurs du Corps National (2016), cofondateur de l’Institut de développement National (2019), qu’il dirigea, cofondateur d’un prix littéraire bandériste (2020), et membre du jury, il fut constamment une plume révisionniste et négationniste de l’histoire. Son père Sergeï s’enrôla dans la défense civile de la ville de Kharkov, rapidement tué lors d’un bombardement (1er mars 2022). Il accompagnait des journalistes étrangers, dont des Français, dans la région de Boutcha, lors du vrai faux massacre orchestré par la propagande ukrainienne qui fut diffusée ensuite en Occident, lorsqu’il fut tué par un tir de lance-missiles Grad, le 14 mars 2022.

Alexandre Kravtsov (21 mai 1986-), originaire de la région de Tcherkassy, néonazie assumé et tatoué du 14/88, de la croix celtique et d’autres tatouages du genre. Il s’enrôla dans le bataillon Azov (2014).

Kirill Krikounov (1984-), originaire de Kharkov, ancien boxeur professionnel crédité de 11 victoires pour 8 défaites, en activité entre 2007 et 2016. Ultranationaliste et néonazi convaincu, il servit dans l’un des bataillons de représailles envoyés dans le Donbass, probablement dans le bataillon Azov (2014-2016). Il se recycla tout d’abord comme entraîneur de boxe pour de très jeunes enfants et également des adultes, comme on le voit sur cette vidéo. Mais l’homme était aussi un gros bras de la société de sécurité et gardiennage d’un vétéran du régiment Azov dénommé Velitchko, et s’encarta au Parti Corps National. Velitchko avec son groupe se livrait à des rackets, extorsions de fonds et diverses activités crapuleuses très lucratives (2018-2021). Il fut arrêté en compagnie de 6 autres membres du gang et jeté en prison par le SBU (dont Krikounov, août 2021). Maintenu en détention préventive, le procès démontra qu’il était souvent envoyé pour faire pression sur les victimes, ce que purent indiquer deux entrepreneurs en pompes funèbres. En cas de refus le gang s’attaquait aux biens des personnes, destruction de véhicules, incendies et autres démonstrations de force. L’affaire fut partiellement escamotée car menant à d’importants réseaux corrompus dans l’administration de la ville, les services de police et même jusque dans le Conseil municipal. Il se plaignit avec Velitchko d’avoir été battu par les agents du SBU (une grande tradition !). Lors de leur procès, des centaines de militants néonazis vinrent faire pression dans la rue et devant le tribunal. Il semble bien avoir été condamné comme Velitchko, puis libéré et amnistié après l’opération spéciale russe (24 février 2022), s’enrôlant dans le bataillon Kraken (mars).

Stepan Krivorouchenko (1969-2015), originaire de la région de Rovno, il s’était installé en Crimée où il vivait depuis des années. Il prit la fuite avec sa famille et s’installa à Boryspil près de Kiev (mars 2014). Il s’enrôla dans les rangs de la Garde Nationale ukrainienne (août), puis dans le bataillon néonazi Azov (19 décembre). Il fut envoyé sur les positions du bataillon dans la région de Volnovakha, et fut tué dans une embuscade tendue par les Républicains, le 5 février 2015. Il fut enterré à Boryspil (9 février), et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (25 mars). Un hameau du Donbass (Oujivka), fut rebaptisé de son nom, dans la région de Marioupol (12 mai 2016), mais les Républicains ont repris la localité qui a retrouvé son nom d’origine (2022).

Bogdan Krotevitch (1993-), originaire de Simferopol, transfuge de Crimée, il fit des études supérieures dans l’école des transports maritimes de la marine marchande à Kiev. Néonazi et bandériste convaincu dès son plus jeune âge, il participa aux émeutes et violences durant la révolution américaine du Maïdan (hiver 2013-2014), puis s’enrôla dans le bataillon Azov (printemps 2014). Il devînt rapidement officier montant les grades un à un. Simple soldat, il participa au massacre de Marioupol (13 juin et semaines qui suivirent), nommé ensuite sergent, sergent-chef, sous-lieutenant, lieutenant, capitaine, chef d’État-major adjoint (2021), et enfin major et chef d’État-major du régiment Azov (2022). Il participa à la défense de Marioupol (février-mai), médaillé par le Président Zelenski (25 mars), et demanda la création d’un corridor pour l’évacuation des civils (28 mars), alors qu’en réalité Azov retenait les populations de la ville et environnante pour s’en servir de bouclier, sachant très bien que ces dernières étaient massivement pro-russes. Il fut utilisé ensuite par la propagande ukrainienne, pour tromper les médias occidentaux, c’est lui qui parla « d’une catastrophe humanitaire » dans Marioupol, que le régiment avait lui même créé (1er avril). Il prit la fuite avec les débris du régiment dans l’usine Azovstal (18 avril), puis se rendit avec le régiment (20 mai). Il fut finalement échangé dans des négociations menées avec l’aide de la Turquie et de l’Arabie Saoudite (21 septembre), et emmené dans ce pays.

Craig Hannibal Lang (1990-), citoyen américain, ancien soldat de l’armée américaine, membre de l’extrême-droite radicale américaine, lié aux suprémacistes blancs et aux néonazis américains. Il vînt en Ukraine et s’enrôla dans la Légion Géorgienne (2016). Il servit pendant quelques mois ou années, notamment dans les rangs du bataillon néonazi Azov, ou dans le corps DUK du parti Pravy Sektor, puis retourna aux USA. Il fut bientôt poursuivi par la justice américaine ayant assassiné deux personnes dans le Sud-Ouest de la Floride, Danny et Deana Lorenzo, deux autres anciens de l’armée américaine (avril 2018). Le véhicule des Lorenzo fut criblé de balles, le FBI ayant ramassé 63 douilles d’arme automatique. Il n’attendit pas d’être mis en cause dans ce double meurtre, commis avec un certain Alex Zwiefelhofer et passa en Ukraine. Après une longue enquête le FBI remonta leur piste et son complice fut arrêté et emprisonné dans le Wisconsin (2019). Le crime crapuleux avait pour but de dépouiller le couple et de financer ensuite une virée au Venezuela. Lang réfugié en Ukraine vivait tranquillement à Kiev, avec une compagne ukrainienne dont il avait eu un enfant (2021). Les USA demandaient son extradition depuis 2019, toujours refusée, et déclara en donnant une interview à un média américain : « je crois que le gouvernement des États-Unis a l’intention de me poursuivre ainsi que d’autres vétérans de ce conflit, pour notre service en Ukraine, nous sommes victimes de la propagande russe et de la persécution politique américaine », déclara-t-il. Il est plus que probable qu’il s’enrôla dans une nouvelle unité néonazie au commencement de l’opération spéciale russe (2022).

Vadim Lapaev (26 février 1987-), transfuge de Crimée, néonazi et bandériste assumé portant de multiples tatouages sans équivoque. Il prit la fuite de Sébastopol quand la population par référendum retourna au giron russe (2014). Il s’enrôla dans le bataillon Azov.

Constantin Lashkhia (?-2015), originaire de Géorgie, militaire de carrière dans l’armée géorgienne, il participa dans les forces de l’OTAN, à des opérations en Irak, puis en Afghanistan. Il est possible qu’il participa également à la Seconde Guerre d’Ossétie du Sud (2008). Probablement arrivé en Ukraine pour s’enrôler dans une compagnie d’autodéfense du Maïdan (hiver 2013-2014), puis dans le bataillon Azov (printemps 2014).

Alexeï Lastovitch (?-2022), il fit son service militaire dans les troupes des gardes-frontières, puis s’enrôla dans le régiment néonazi Azov (2020). Il servit dans la garnison de Marioupol, et fut tué par un tireur d’élite russe, avec un fusil de précision de gros calibre qui perça les deux plaques de son gilet pare-balles, le 21 avril 2022. Son corps fut abandonné par ses camarades et resta aux mains des Russes. Il était le gendre de Natalia Lougovskaya, dont il avait épousé la fille (2018), et qui avait mis au monde une fille, Victoria (née en 2019 ou 2020). Toute la famille s’était installée à Marioupol, afin d’être au plus près de la garnison du régiment Azov. Au lieu de rester avec les civils, sa femme Tatiana suivit les Azoviens dans l’usine Azovstal. Sa fille Victoria fut tuée par un bombardement, ainsi que sa belle-mère, le 21 avril 2022 (soldate et psychologue du régiment). Son épouse Tatiana put sortir après des négociations, les Russes les laissèrent partir, et après un camp de réfugiés, elle fut renvoyée en Ukraine, où elle accoucha d’un fils, Ilya, le 12 mai 2022. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Zelenski.

Alexandre Leshenko (1991-novembre 2023), il s’occupa d’abord de récolter de l’argent pour soutenir les soldats ukrainiens sur le front (2022), mais s’enrôla bien vite dans la brigade Azov de nouvelle formation (automne). Il servit ensuite dans la région de Kharkov, puis de l’ancien oblast de Donetsk, et fut tué par les Russes en novembre 2023.

Constantin Lesnik (?-), originaire d’une famille de Russes ethniques d’Ukraine. Il fit une école de cadets et servit dans l’armée ukrainienne. C’était un ancien officier des forces spéciales ukrainiennes, qui participa à des missions de maintien de la Paix de l’ONU, et était un ami proche de Viacheslav Galva. Il avait en effet créé la société PROF1GROUP qui produisait des équipements et des uniformes militaires, tenta de devenir un fournisseur officiel de l’armée. Il était très lié au bataillon néonazi Azov et à beaucoup d’autres, ayant un réseau d’importance dans les bataillons de représailles. Jouant de ses relations, il devînt conseiller et officier du Ministère de la Défense d’Ukraine, dans une structure et centre d’approvisionnement de l’armée ukrainienne (novembre 2014). Il déclara dans cette interview que le meilleur matériel actuel dans le monde était celui utilisé par l’armée des États-Unis, ayant la prétention de créer un matériel d’un niveau égal, qui dépasserait même celui-ci. Il présenta au Ministère de la Défense d’Ukraine une collection d’équipements militaires et des rations alimentaires (22 janvier 2016), et devînt effectivement l’un des fournisseurs de l’armée ukrainienne.

Nikolaï Liakkovitch (?-), soldat du bataillon Azov, il participa aux répressions dans la ville de Marioupol, puis à la bataille des frontières, notamment aux combats pour la prise de la ville (10 août), et survécut à la déroute qui s’ensuivit dans les semaines suivantes.

Miroslav Liachok (?-novembre 2023), il fut l’un des émeutiers lors des violences du Maïdan (hiver 2013-2014), et organisa de l’aide pour les bataillons de représailles dans le Donbass. Il fut mobilisé dans la Garde nationale et envoyé participer aux répressions (2014-?). Il s’encarta dans le Parti Solidarité Européenne du Président Porochenko (vers 2015). Au déclenchement de l’opération spéciale russe (février 2022), il s’enrôla dans les brigades de défense territoriale, puis fut versé dans le régiment Azov de nouvelle formation (fin 2022). Il fut liquidé par les Russes dans l’ancien oblast de Donetsk, en novembre 2023).

Igor Lindiouk dit le chasseur (?-2023), lieutenant dans le régiment Azov, qui ne se trouvait pas à Marioupol, il commandait un groupe de tireurs d’élite dans la 3e brigade d’assaut et fut tué le 1er février 2023, durant la bataille d’Artemovsk.

Natalia Lougovskaya (1971-2022), originaire de la région de Lvov, mère de Youri Lougovski, elle fit des études secondaires, puis travailla comme factrice à la Poste. Elle se rendit en Pologne, où elle étudia la psychologie dans une université catholique, diplômée. Contaminée par l’idéologie bandériste, elle éleva ses enfants dans cette idéologie et le néonazisme. Elle supporta son fils dans son projet de rejoindre le bataillon néonazi Azov (2014-2015). Elle s’enrôla elle-même dans le Corps Civil d’Azov, bénévole dans la zone ATO, devenant psychologue pour les vétérans revenant du front (2015-2022). Sa fille Tatiana épousa un soldat du régiment Azov (2018), tandis que ses deux autres fils servaient dans l’unité, et déménagea dans la région de Marioupol pour se trouver au plus prêt du régiment et de Marioupol, ville occupée du Donbass. Elle s’enrôla dans le régiment comme psychologue militaire (2020). Au moment de l’opération spéciale russe (24 février), elle se replia sur Marioupol, commotionnée par une explosion (21 avril 2022). Elle s’enferma dans l’usine d’Azovstal, car elle aurait pu être évacuée, mais refusa de quitter les soldats et fut tuée dans la nuit du 2 au 3 mai 2022, lors d’un bombardement aérien russe, en même temps que la soldate Anastasia Kounitskaya. Elle fut décorée à titre posthume par le Président Zelenski (24 mai), son corps restant aux mains des troupes républicaines et russes. Sa fille Tatiana s’était elle aussi réfugiée dans Marioupol, enceinte jusqu’au cou. Elle avait eu une fille, Victoria (née en 2019 ou 2020), qui fut emmenée par sa mère dans les bunkers, et fut tuée par les bombardements russes. Leur mère Tatiana put sortir parmi les civils que les Russes laissèrent évacuer de l’usine Azovstal (début mai), et après un camp de réfugiés fut envoyée en Ukraine, à Zaporojie, où elle accoucha d’un fils, Ilya (12 mai 2022). Le père, le soldat Alexeï Lastovich avait été tué dans Marioupol (21 avril 2022). Lougovskaya fut médaillée à titre posthume par le Président Zelenski, et faite citoyenne d’Honneur de sa ville natale. Le sort des deux autres fils de cette fanatique est inconnu.

Youri Lougovski (1994-2018), originaire de la région de Lvov, il fit des études professionnelles dans le bâtiment. Il fut très tôt contaminé par le bandérisme, s’enrôlant dans les rangs de l’UNSO (2012), où il reçut une formation paramilitaire. Il participa aux violences et émeutes de la révolution du Maïdan (hiver 2013-2014). Il s’enrôla dans le bataillon de représailles Donbass, 1ère compagnie, 2e peloton (printemps 2014). Il fut envoyé dans le Donbass, servant durant la bataille des frontières, et fut l’un des survivants du chaudron d’Ilovaïsk, où les troupes ukrainiennes furent taillées en pièces (août). Il s’enrôla ensuite dans le bataillon néonazi Azov (février 2015), et servit sur les positions de Shirokino et dans la région de Marioupol. Alors que des journalistes russes se trouvaient en train de filmer un reportage, il tira sur l’équipe de reporters et tua un soldat insurgé (avril). Il fit de nombreuses rotations, mais lors d’un duel de tireurs d’élites, son équipe fut dominée et il fut descendu par un tireur d’élite républicain, le 9 mars 2018, à 2 h 15 près de Vodnoye, région d’Ourzouf. Il fut fait citoyen d’Honneur de sa ville (19 avril), puis médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (27 juin).

Dmitri Matviychouk (?-15 septembre 2023), originaire de Kiev, il fut liquidé par les Russes dans un combat près d’Andreïevka, le 15 septembre 2023.

Iaroslav Melnik (?-27 octobre 2023), originaire de Lvov, néonazi et bandériste ukrainien assumé, il s’enrôla dans le régiment Azov, dont il devînt l’un des officiers. Il avait participé au massacre de Marioupol (juin 2014), et se trouvait dans un groupe qui fut reformé avec quelques hommes du régiment qui n’étaient pas dans la ville au moment du siège (sur le Dniepr, 2022). Il fut liquidé par les Russes le 27 octobre 2023.

Igor Mikhaïlenko (1988-), il naquit à Kharkov, mais vécut ensuite dans la région Zaporojie, puis retourna à Kharkov, où il étudia à l’École Polytechnique (2004). Il rencontra l’année suivante le bandériste et néonazi Andreï Biletski, et sous son influence entra dans le groupe néonazi Patriotes d’Ukraine, l’association des jeunes du Parti National-Socialiste d’Ukraine, Svoboda (2005). Sa destinée suivit ensuite celle de son ami : manifestations, émeutes, violences, ratonnades contre les migrants, bastonnades des « trafiquants de drogues », participations à des « marches des Héros », pour magnifier la mémoire des assassins de l’UPA, Bandera et bien d’autres. Il fut blessé lors d’une rixe, les bureaux de Patriotes d’Ukraine étant alors perquisitionnés par le SBU, ils ouvrirent le feu sur les policiers, qui répliquèrent. Il fut blessé d’une balle dans le cou (23 août 2011), d’abord considéré comme témoin, puis arrêté comme suspect (11 septembre). Il resta en prison jusqu’à la révolution du Maïdan, qui une fois réussie déclara une amnistie générale « des prisonniers politiques », et il fut alors libéré (25 février 2014). Il participa aux répressions politiques avec les néonazis du groupe Biletski, des agents du SBU et des fanatiques bandéristes, notamment à l’assaut du QG des séparatistes pro-russes de Kharkov (1er mars). Il s’enrôla dans le régiment Azov, où il fut nommé officier, participant au massacre de Marioupol (5-9 mai), puis aux répressions et tueries après la reprise de la ville par le bataillon (13 juin et semaines suivantes). C’est lui qui commandait l’assaut le 13 juin, et exécuta ou fit exécuter de nombreux prisonniers et civils identifiés comme des séparatistes. Il lança ensuite le bataillon contre la ville de Mariinka, près de Donetsk qui fut prise d’assaut (5 août), où l’unité se livra à de nouveaux crimes de guerre. Il servit ensuite durant les défaites cuisantes de la bataille des frontières, notamment à Ilovaïsk, puis Shirokino (août 2014, février 2015). Après l’élection de Biletski à la Rada d’Ukraine, il devînt le commandant en chef du bataillon (octobre 2014), poste qu’il occupa pendant de longs mois (jusqu’en août 2016). Il quitta les forces du Ministère de l’Intérieur, pour reprendre des études de droit (2017), et continua ses activités militantes bandéristes et néonazies. Il créa une sorte de milice paramilitaire « Natsdroujin » (Amis Nationalistes), aussi dénommées « Brigades Nationalistes » qui fit bientôt beaucoup de bruit, comme le raconte une interview donnée en 2018. A propos des patrouilles illégales menées par sa milice dans tout le pays, il déclara : « il y a des polices de district qui acceptent de coopérer avec nous, par exemple à Krementchoug […], en Volhynie, à Lutsk, il y a une formation des brigades nationales » qui a leur propre commandant et qui coopèrent également avec les forces de l’ordre depuis longtemps et avec succès. A Dniepropetrovsk, il y a une police fluviale qui patrouillait tous les jours avec nos gars sur des bateaux et enlevaient les filets et arrêtaient les braconniers ». Il justifia l’assaut du Conseil municipal de Tcherkassy, qu’il indiqua avoir été mené avec des policiers de la ville, affirmant qu’il n’y avait pas de plaintes, et en effet les autorités laissèrent faire. Il justifia également le fait que ses hommes puissent utiliser des armes traumatiques et la violence, dans les cas qu’ils jugeaient nécessaires, déclarant également qu’il préparait des accords pour que ses hommes patrouillent également dans la capitale. Il entra naturellement dans le Parti néonazi Corps National créé par Andreï Biletski, dont il devînt un membre du bureau politique (janvier 2019). il fut mêlé à de nombreux scandales dans cette période (2016-2021), ayant sous son commandement quelques milliers de brutes lancées dans les réunions des conseils municipaux ou régionaux, pour faire pression, battant des policiers, créant des troubles, des émeutes et des manifestations violentes. Il fut attaqué en justice pour une tentative de vol à main armé par ses bandes, contre des convoyeurs de fonds de l’Oschadbank, à Zaporojie (15 juillet 2016), affaire qui traîna des années et fut enterrée grâce au soutien du puissant Ministre de l’Intérieur, Avakov. La logique voudrait qu’il soit retourné au front, il disparut pratiquement des radars médiatiques (2020-2022).

Anton Mikhaïliouk dit Tony (?-2023), soldat du régiment néonazi reconstitué (automne 2022), il fut tué lors de la bataille d’Artemovsk (début février 2023).

Igor Mikhaïlishine (?-20 mars 2022), originaire de Lvov, bandériste et néonazi convaincu, il s’enrôla dans le bataillon Azov (2014), et fut l’un des bourreaux du massacre de Marioupol (juin/juillet). Il servit dans cette ville et sur les positions du bataillon durant de longs mois (2014-2017). Il servit notamment au combat de Shirokino (février 2015). Il fut envoyé se spécialiser au centre de formation 199, de Desna, et fut versé dans la 80e brigade aéromobile, grade de sergent (2017). Il fut versé dans une unité spéciale du régiment Azov (2021). Il fut pris au piège dans la ville de Marioupol et fut tué le 20 mars 2022. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Zelensky (2 avril 2022), mais son corps ne fut rapatrié que tardivement, les Ukrainiens refusèrent longtemps de prendre leurs défunts, malgré les propositions russes. Finalement, son corps fut rapatrié et enterré par sa famille à Lvov (20 juillet).

Bogdan Moroz (1986-2016), originaire de la région de Tcherkassy, il fut contaminé par l’idéologie bandériste, et supportant la révolution américaine du Maïdan. Il s’enrôla dans le bataillon Azov (printemps 2014), et participa aux tueries et répressions dans la ville. Il se trouvait sur position lorsqu’il s’écroula subitement victime d’un accident cardiaque, raide mort (29 mai 2016). Il laissait une veuve et les circonstances de sa mort ne purent lui faire bénéficier des médailles et plaques commémoratives du culte morbide « des héros » ukrainiens.

Artem Moshensky dit Le Général (1990-), originaire de Kharkov, il était l’une des figures des fans ultras de football de sa ville natale, et également des hooligans locaux. Ultranationaliste, néonazi et bandériste convaincu, il supporta la révolution du Maïdan et participa personnellement aux répressions politiques dans sa ville (début avril 2014). Il s’enrôla ensuite dans le bataillon Azov, qu’il suivit à Marioupol, et participa aux répressions et tueries dans le grand port du Donbass. Il rejoignit son ancien camarade et commandant Andreï Biletsky, dans son parti du Corps National, un parti néonazi local qui avait des ambitions nationales (2017). Il échappa de peu à une tentative d’assassinat (1er juillet 2021), alors qu’il sortait de chez lui et qu’il montait dans sa voiture. Il fut grièvement blessé de plusieurs coups de pistolet et transporté à l’hôpital dans un état critique. L’assassinat aurait été commandité par Biletsky lui-même, alors qu’il s’apprêtait (ou avait dénoncé) à dénoncer les dessous du parti et surtout de l’organisation mafieuse dirigée par d’autres cadres du parti et d’Azov, Jorin et Velitchko. Le premier ne fut pas inquiété par la justice, mais le second avait été condamné à de la prison pour l’organisation de rackets d’entreprises, avec la complicité de la police locale (2018-2020).

Oleg Moudrak (?-2023), néonazi ukrainien qui s’enrôla tôt dans le bataillon Azov où il servit longuement (2014-2022). Il s’éleva jusqu’au grade de chef de bataillon, commandant le 1er bataillon du régiment Azov (2022). Il participa à la bataille de Marioupol, et fut fait prisonnier dans l’usine Azovstal (mai 2022). Il passa 6 mois en détention dans les prisons russes, puis fut échangé vers la fin de l’automne. Il retourna immédiatement au front, servant durant la bataille d’Artiomovsk et fut liquidé par les Russes, à la fin du mois de février 2023.

Mikhaïlo Movchan (?-19 juin 2023), alias Shadow, néonazi assumé. Il s’enrôla dans le régiment Azov en reformation après son entière destruction dans la ville de Marioupol (mars/avril 2022). Il fut liquidé par les Russes non loin d’Artëmovsk, le 19 juin 2023.

Nikita Nadtotchi (1993-), peut-être originaire de la région de Tcherkassy, il fit des études supérieures, mais abandonna ses études au moment de la révolution américaine du Maïdan (hiver 2013-2014). Il soutînt et participa aux émeutes et violences, puis s’enrôla dans le bataillon Azov, envoyé finalement au front par une formation (septembre 2014). Il montra progressivement les grades, jusqu’à celui de major, médaillé (2019), commandant du 2e bataillon du régiment (2022), et participa à la défense de Marioupol (février-mars). Il fut évacué avec d’autres officiers par un hélicoptère (21 mars) et put prendre la fuite. Il fut nommé commandant en chef du régiment Azov, qui de fait était un régiment fantôme, l’unité ayant été anéantie, restant seulement quelques hommes des dépôts et qui étaient éparpillés (juin-septembre). Il avait été médaillé par le Président Zelenski durant l’année 2022.

Constantin Nemichev (1996-), originaire de la ville de Kharkov, ultranationaliste et néonazi, il était un membre du club KSR des fans ultras de l’équipe de football de la ville, le club Mentalist. Il participa dans les compagnies d’autodéfense du Maïdan aux violences et émeutes (hiver 2013-2014). Il s’enrôla ensuite dans le bataillon Azov, participant aussi aux massacres, répressions politiques et tueries dans la ville de Marioupol, après sa reprise par les ultranationalistes ukrainiens (13 juin 2014). Il rentra dans sa ville natale (2016) et devînt le président de la section locale du parti néonazi Corps National (2018), dirigé par l’ancien commandant du bataillon Azov, Andreï Biletsky, criminel de guerre notoire et également ancien député de la Rada, natif de Kharkov et l’un des responsables de l’écrasement dans le sang de la révolte de la ville (début avril 2014). Il participa à des actions coups de poing contre les trafiquants de drogues locaux, mais aussi à des répressions et raids contre des personnalités pro-russes encore en liberté. Il devînt le président du Conseil public de l’Administration d’État de la région de Kharkov (2021). Il s’enrôla au grade de sergent dans la garde nationale de Kharkov (février 2022), puis dans le bataillon Kraken (mars 2022), dont il devînt le commandant et l’une des plus sinistres figures. Il s’illustra dans des assassinats et tortures de prisonniers russes, mais aussi des violences sur les populations civiles (mars-mai). Il s’illustra avec Velitchko dans des tirs dans les jambes d’un prisonnier de guerre, qui fut ensuite torturé et dont la tête fut ensuite tranchée. La Russie annonça qu’il était désormais recherché pour ses crimes de guerre, en particulier pour l’assassinat de huit prisonniers russes, et les tirs gratuits qu’il fit sur ces hommes, afin de les blesser, puis de les achever après les avoir torturé et maltraité (25 mars). L’avis de recherche fut lancée par la Fédération de Russie, le 19 mai 2022. Nemichev malgré les preuves accablantes a nié avoir participé à ces faits et affirmé que tous les prisonniers étaient traités avec humanité en Ukraine.

Danil Netreba (2002-29 juin 2023), alias Kremin, originaire de Krementchoug, Ukraine, il s’enrôla dans le régiment Azov (2022). Il fut liquidé par les Russes dans la région d’Artëmovsk, le 29 juin 2023.

Ivan Nikiforov (?-), ultranationaliste et néonazi originaire de la ville de Kharkov. Il s’enrôla dans le bataillon Azov et participa aux massacres et répressions après la reprise de la ville de Marioupol (13 juin 2014). Il atteignit un grade d’officier subalterne dans le bataillon devenu régiment. Il rentra à une date inconnue dans son foyer, et intégra le Parti Corps National (2016-2017). Il fut arrêté comme membre du gang de Velitchko (août 2021). Avec lui et d’autres comparses, tous anciens d’Azov et des bataillons de représailles, il se livrait depuis trois ans à l’extorsion de fonds, le racket et le kidnapping, ciblant des hommes d’affaires en principe pro-russes, mais aussi des entreprises, des cabinets médicaux ou des pharmacies. Il resta au moins deux mois en détention préventive jusqu’au procès qui le condamna à de la prison. Il fut libéré et amnistié à la condition de servir dans l’armée ukrainienne contre l’armée russe (après le 24 février 2022). Il s’enrôla dans les rangs du bataillon Kraken (mars). Il participa avec des hommes du bataillon Kraken à des actions de répressions, des tortures, l’exécution de prisonniers de guerre, et l’achèvement de blessés russes, en particulier l’assassinat de 8 soldats russes, commis près du village de Malaya Rogan, non loin de Kharkov (25 mars 2022). Il est recherché par la Russie pour ses crimes de guerre (3 juin), également pour les moqueries et humiliations à l’encontre de prisonniers de guerre, c’est lui qui tenait la caméra qui filma les tirs sur les jambes de soldats russes, s’esclaffant avec joie durant tout le massacre.

Nikolaï Nitchega (1993-2016), originaire de Krivoï Rog, il tomba dans le bandérisme en devenant un membre de l’association locale des fans ultras du club de football de Krivoï Rog. Il s’enrôla dans un groupe paramilitaire local, et se rendit en Pologne où il intégra une école militaire privée, afin de se former au métier des armes, techniques et tactiques militaires. Il voulait intégrer le régiment Azov, dont les standards de recrutement s’étaient beaucoup élevés. A son retour, il s’enrôla dans le régiment (février 2015), versé dans un peloton de reconnaissance aérienne (drones). Il fut tué le 23 octobre 2016, dans la région de Mariinka, très proche de Donetsk, lors d’une tentative pour désamorcer une mine. Elle explosa et le tua sur le coup. Il fut enterré par sa famille dans sa ville natale (26 octobre), laissant une ex-concubine et une fille. Une plaque commémorative fut installée dans son école (16 mars 2017), puis décoré à titre posthume par le Président Porochenko (13 juin), et reçu une médaille de la ville de Krivoï Rog.

Arthur Nivertchouk (?-), il s’enrôla dans le régiment Azov à une date inconnue, et se trouvait dans l’unité au moment du siège de Marioupol (printemps 2022). Il se trouvait en position lorsqu’il ouvrit le feu sur une voiture remplie de civils, dont un enfant. Tous les occupants furent tués, l’homme savait très bien ce qu’il faisait en les assassinant (mars). Il récidiva plus tard en tirant au lance-roquette sur deux hommes, des civils qui partaient au ravitaillement, qui furent tués également sur place (avril). Il fut fait prisonnier lors de la reddition d’Azov (mai), et conduit en captivité. Il fut jugé par un tribunal militaire de la République Populaire de Donetsk, convaincu des crimes qu’il avait commis et condamné à la réclusion à perpétuité, et à l’équivalent des QHS français (novembre 2023). Il fut confirmé durant le procès qu’il avait assassiné ces civils car il s’agissait de Russes (plus de 85 % de la population civile de Marioupol).

Alexandre Novoselsky (15 février 1996-), originaire d’Odessa, néonazi convaincu et assumé, il s’enrôla précocement dans le régiment Azov (2014), et participa au massacre de Marioupol (juin), aux batailles pour Mariinka, puis survécu au chaudron d’Ilovaïsk (août/septembre). Il monta les grades jusqu’à celui de lieutenant. Il rentra chez lui et reprit du service dans l’armée ukrainienne, participant à la reprise du terrain du côté de Liman (automne 2022).

Oleg Odnorojenko (1974-), originaire de Kharkov, il fit des études supérieures en géologie, puis d’histoire (1994), et soutînt une thèse de doctorat sur un thème nationaliste et sur les Cosaques Zaporogues (2003). Il devînt professeur d’université à Soumy, alors qu’il était de longue date un membre du Parti National-Socialiste d’Ukraine, Svoboda. Il entra en politique en se présentant aux élections législatives pour ce parti (2006), mais ne fut pas élu. Il soutînt une nouvelle thèse sur l’héraldique ukrainienne au Moyen-Age (2009), chercheur principal à l’Institut d’Archéologique d’Ukraine (2010). Il fut financé en partie par l’Université de Varsovie, et obtînt même une bourse pour ses recherches, et passa quelques temps en Pologne. Il était également membre de l’organisation néonazie Patriotes d’Ukraine, et devînt l’idéologue de ce parti (2009-2012). Il fut inquiété une première fois par la justice, pour l’agression d’un militant d’extrême-gauche à Kharkov (2009), qui fut passé à tabac. Il fut arrêté à Kiev (5 juillet 2012), pour plusieurs agressions et violences commis essentiellement à Kharkov entre 2009 et 2011. Il fut libéré sous caution (1er novembre), mais de nouveau arrêté pour ses activités troubles (23 décembre 2013), en pleine révolution du Maïdan. Il fut libéré et érigé en héros (24 février 2014), et participa dans le cadre du Ministère de l’Intérieur, et du réseau d’Arsen Avakov, à la fondation du bataillon Azov (avril-mai). Il s’inscrivit également au Parti néonazi Pravy Sektor à sa sortie de prison. C’est lui qui se trouvait derrière le choix de la symbolique néonazie choisie pour Azov, notamment du wolfsangel de la division SS Das Reich. Il resta dans l’ombre des néonazis d’Azov, toujours à son poste d’enseignant et ses parutions historiques, souffrant de négationnisme et de révisionnisme, mais devenues des bibles en Ukraine. Il devînt également l’idéologue du parti Corps National, fondé à Kharkov par l’ancien commandant d’Azov, Biletsky (2017), et intervient souvent sur les médias ukrainiens jusqu’à ce jour, dans des déclarations assassines, russophobes et antisémites. Parmi ses thèses préférées, la guerre de 500 ans menée par la Russie contre l’Ukraine… tandis que le pays n’existait évidemment pas, et que le nationalisme ukrainien a pointé son nez dans le paysage historique à la fin du XXe siècle, et surtout au début du XXe. Dans ses interventions souvent extrêmes à la radio, il appelait à l’attaque par l’Ukraine du territoire national russe, et l’invasion des région de Gomel et Briansk, « une idée » qui bien sûr aggraverait encore le conflit pour lui donner une dimension plus globale. Ce personnage a été soigneusement caché par les médias occidentaux, car sa médiatisation provoquerait immédiatement la compréhension du plus grand nombre, à la fois de la nature d’Azov, mais de la puissance de la diffusion du néonazisme en Ukraine, et à travers elle en Europe occidentale.

Evguéni Olekssenko (18 août 1989-), originaire de Zaporojie, il s’enrôla dans le bataillon Azov (2014), où il servit un moment. Il fut ensuite mobilisé et versé dans la 114e brigade territoriale (2022).

Andrew Oneschiouk (vers 2000-2017), originaire des USA, mais descendant de la diaspora ukrainienne, il était membre du Corps Civil d’Azov (depuis 2014-2015), et membre de la division Atomwaffen, une organisation national-socialiste américaine, considérée aux États-Unis comme terroriste (AWD), après une série d’assassinats et de meurtres sanglants. Il tenta de rejoindre l’Ukraine pour s’enrôler dans le bataillon Azov, mais très jeune en fut empêché par sa famille (début 2015). Il apparut publiquement dans un podcast du mouvement Azov (janvier 2016), et fut interviewé. Il fut assassiné à Tampa en Floride, avec un autre membre de l’AWD, par Devon Arthurs également membre de cette division. Les trois hommes partageaient un appartement, qui après l’assassinat des deux premiers par le troisième, fut perquisitionné. Le FBI y découvrit des armes et des explosifs.

Vladislav Oksenshouk (?-), originaire de Kovel, région de Volhynie, bandériste et néonazi dès son plus jeune âge, il était membre de différentes organisations paramilitaires et bandéristes durant sa jeunesse. Il s’enrôla dans le régiment néonazi Azov, et fut envoyé à Marioupol rejoindre l’unité (2019). Il y rencontra la jeune Anastasia Kounitskaya, une transfuge du Donbass, également enrôlée dans le régiment. Au moment du siège, sa fiancée refusa d’abandonner les hommes de l’unité, et elle se replia dans l’usine Azovstal avec les débris du régiment, qui abandonna les autres défenseurs de Marioupol à leur triste sort. Elle se trouvait terrée dans les profondeurs d’un bunker qui fut éventré par un projectile lancé par l’aviation russe, et fut tuée sur le coup, dans la nuit du 2 au 3 mai 2022. Il survécut au siège, et se rendit aux troupes russes (20 mai 2022), et fut envoyé dans un camp de prisonnier en Russie, où normalement il se trouve encore.

Vladimir Padalka dit Vinni (?-2023), soldat ukrainien qui fut versé dans la nouvelle formation du régiment Azov, conducteur de BMP M113, véhicule américain, il fut tué durant la bataille d’Artemovsk (février 2023).

Sviatoslav Palamar (1982-), originaire de la région de Lvov, il fit des études supérieures en économie, puis fit son service militaire dans l’armée ukrainienne. Il retourna chez lui et travailla comme directeur commercial dans une entreprise privée. Il supporta la révolution américaine du Maïdan, et participa aux violences et émeutes (hiver 2013-2014). Il s’enrôla plutôt tardivement dans le bataillon Azov, et fut finalement envoyé sur le front du Donbass pendant la bataille des frontières (août 2014). Il resta dans le bataillon devenu régiment jusqu’à l’opération spéciale russe (2022), faisant de nombreuses rotations et montant les grades, jusqu’à devenir commandant adjoint du régiment. Il participa à la défense de Marioupol (février-mai 2022), et prit la fuite avec les débris du régiment dans l’usine Azovstal (18 avril). Il avait donné une interview quelques jours avant, condamnant les politiciens ukrainiens qu’il considérait comme responsables du désastre (10 avril). Il s’exprima sur le désir des officiers supérieurs de faire évacuer les civils, les blessés et les centaines de corps des soldats du régiment (20 avril). Il participa à une interview où il critiqua de nouveau les autorités ukrainiennes, politiques et militaires (8 mai), puis il se rendit avec la garnison de l’usine Azovstal (20 mai). Il fut échangé grâce à des négociations menées avec l’aide de la Turquie et de l’Arabie Saoudite (21 septembre), et emmené dans ce dernier pays. Il fut médaillé du titre de « héros de l’Ukraine » par le Président Zelenski (1er octobre), et avait reçu les années précédentes une brouette de médailles, dans le style du culte « des Héros de l’Ukraine ».

Alexandre Pavliouk (1963-2021), originaire de la région de Rovno, Volhynie, il fit des études secondaires et effectua ensuite son service militaire dans l’armée soviétique (1981-1983), et fut envoyé en RDA. Bandériste et néonazi de longue date, il supporta la révolution du Maïdan, montant peut-être à Kiev (hiver 2013-2014). Il s’enrôla relativement tardivement dans les rangs du bataillon Azov (automne 2014), malgré son âge et des incapacités, mais il fut accepté grâce à son expérience dans l’intendance et la logistique militaire. Il servit longtemps dans les rangs d’Azov, dans la région de Marioupol, et mourut « subitement », d’un accident cardiaque ou rupture d’anévrisme, dans la ville d’Ourzouf, le 5 juin 2021. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Zelenski (25 septembre), selon les médias ukrainiens « Azov était toute sa vie ».

Oleg Petrenko (1973-), originaire de Tcherkassy, il fit des études supérieures en économie et gestion, d’abord à Tcherkassy, diplômé (1991), puis à Kharkov, diplômé (1997). Il travailla comme directeur-adjoint ou comptable dans diverses entreprises (1993-2007), puis comme fonctionnaire dans le Conseil municipal de la ville, président du Comité de la culture physique et des sports (2007-2008), puis comme directeur d’une agence touristique (2008-2013). C’est à Kharkov qu’il avait fait la connaissance d’Andreï Biletski, fréquenta dans sa jeunesse les milieux bandéristes et néonazis. Il participa aux violences et émeutes durant la révolution du Maïdan (hiver 2013-2014), puis s’enrôla dans le bataillon Azov (printemps 2014). Il participa aux crimes de guerre et tueries à Marioupol et dans le Donbass (mai-juillet), ainsi qu’aux premières batailles contre les insurgés républicains, et aux déroutes ukrainiennes (bataille des frontières, août). Il se présenta aux élections législatives (octobre) et fut élu à la Rada d’Ukraine (2014-2019), dans la foulée de la grande popularité acquise par Azov, avec le mythe propagandiste du régiment (41,15 % des voix), alors intégré à la faction présidentiel de Porochenko. Il entra également au Corps Civil d’Azov (2015), et s’engagea dans la défense des criminels des bataillons de représailles, du moins les rares qui furent poursuivis en justice (pour des viols, assassinats, expropriations, tortures, crimes de guerre, etc.), en particulier des bouchers du bataillon Aïdar. Il fit voté une loi pour que l’État puisse s’attaquer à l’église orthodoxe du Patriarcat de Moscou, définie comme « une organisation religieuse d’un pays ennemi », mais aussi d’autres sur les thèmes de la maltraitance animale, la protection de l’enfance, le tourisme, la santé. Il fut décoré par le Président Porochenko (2016), mais il passa dans le parti néonazi Corps National d’Andreï Biletski (vers 2017). Il prit position contre le régime de Porochenko, à propos d’une loi d’amnistie demandée par lui et les bandéristes vétérans de l’ATO, qui les absoudraient tous de leurs crimes dans le Donbass, et quitta le bloc présidentiel à la Rada (été 2017). Il participa à de nombreuses manifestations antigouvernementales (2018-2021). Il tenta de se maintenir à son siège de député, mais fut battu et disparut progressivement des radars médiatiques, son sort n’est pas connu (2022-2023). La logique voudrait qu’il soit au front.

Alexandre Plokhikh (?-28 juin 2023), Ukrainien, il s’enrôla dans le régiment Azov (2022), sergent et commandant d’une section d’assaut, il fut liquidé par les Russes dans la région d’Artëmovsk, le 28 juin 2023.

Vladimir Polounosov (?-2023), originaire de Dniepropetrovsk, Ukraine, néonazi patenté, il rejoignit l’organisation de la jeunesse du groupe WOTAN. Il s’enrôla ensuite dans le régiment Azov, 98e bataillon, et fut liquidé par les Russes (août 2023). Il s’affichait dans les réseaux sociaux avec des drapeaux nazis, ou avec des camarades faisant le salut hitlérien.

Denis Propopenko (1991-), peut-être originaire de la région de Kiev, il fit des études supérieures pour devenir professeur d’anglais. Il se radicalisa très vite, embrassant l’idéologie bandériste et néonazie en fréquentant une association de fans ultras du club de football Dynamo de Kiev. Il s’enrôla dans une compagnie d’autodéfense du Maïdan, et participa aux violences et émeutes (hiver 2013-2014).Il s’enrôla relativement tardivement dans le bataillon Azov, et ne fut envoyé dans le Donbass qu’un bon mois après la reprise de la ville et les massacres (11 juillet 2014). D’abord chef de peloton, il grimpa les échelons progressivement, sous-lieutenant, lieutenant (2015), capitaine et chef de compagnie (2019), major (2022), lieutenant-colonel (2022), chef de bataillon et chef du régiment Azov (depuis 2017). Il fut médaillé de nombreuses fois et mis en scène par la propagande ukrainienne (2015, 2019). Il prit le commandement de la défense de Marioupol, décidant très vite d’empêcher les civils de prendre la fuite de la grande ville. Il fit rapatrier également les civils des villes autour du grand port de Marioupol (Sartana, etc.), dans l’idée de se servir des populations comme bouclier et sachant très bien qu’elles étaient presque toutes ralliées à la cause du Donbass et de la Russie. Le président Zelenski lui attribua le titre « de Héros de l’Ukraine » (19 mars 2022). Il ordonna très vite à son régiment décimé, d’abandonner ses positions pour se réfugier dans l’usine Azovstal (18 avril), abandonnant le reste de la garnison à son triste sort, notamment la 36e brigade d’infanterie de marine qui se rendit dans l’usine Illitcha. Il annonça que les Russes commençaient la conquête de l’usine Azovstal (4 mai), puis donna une interview où il critiqua le haut commandement ukrainien (8 mai). C’est dans Azovstal qu’il se rendit avec les derniers défenseurs et fut fait prisonnier par les Russes, malgré sa promesse de défendre la position jusqu’à la fin et jusqu’au dernier homme (20 mai). Il fut échangé par des négociations menées avec l’aide de la Turquie et de l’Arabie Saoudite (21 septembre), et emmené dans ce dernier pays.

Vladimir Radionov (1988-2015), transfuge originaire de Lougansk, il était un membre du club des fans ultras de l’équipe de football FK Zoria. C’est dans ce milieu qu’il fut contaminé par l’idéologie néonazie et bandériste. Dans le contexte d’une hostilité quasiment générale autour de lui, il préféra prendre la fuite et s’enrôler l’un des premiers dans le bataillon néonazi Azov (avril 2014), où il participa aux répressions et tueries dans la ville de Marioupol (juin-juillet). Il servit ensuite dans l’unité d’artillerie du bataillon, et fut tué près des positions du village de Shirokino, le 14 février 2015. Des unités républicaines profitèrent d’un épais brouillard pour lancer un hourra sur le village, qui se termina par un sanglant combat. Il resta au nombre des victimes, criblés d’éclats d’obus. Il fut enterré, paria dans son pays, dans un cimetière de la région de Kharkov. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (25 mars 2015), mais sa mort ne fut officiellement connue que lorsque ce président dévoila une liste partielle des pertes du bataillon (10 septembre 2016).

Sergeï Riabtchoun (16 août 1978-), originaire de la ville de Marioupol, transfuge du Donbass, il s’enrôla dans le bataillon Azov (2014), et guida sans doute les hommes du bataillon dans les répressions sanglantes qui s’ensuivirent.

Jonathan Robinson (?-), alias Hayd, originaire de Muskogee, Oklahoma, USA, il laissa son épouse pour venir s’enrôler en Ukraine, servant dans une petite unité d’anglo-saxons, Road2Relief, envoyé dans la région d’Artëmovsk et Tchassov Yar, où il se trouvait fin août 2023.

Sergeï Rogozny (?-), il s’enrôla dans le régiment Azov et se trouvait dans la ville de Marioupol, durant le siège. Dans le début d’avril, il assassina un homme qui tentait de passer dans la rue, pour la seule raison qu’il savait qu’il s’agissait d’un Russe ethnique, la ville de Marioupol étant peuplé à plus 85 % par eux. Le crime intervînt entre le 1er et le 12 avril, et il reçut un ordre de son supérieure d’ouvrir le feu, et obéit. Il fut fait prisonnier lors de la reddition de la ville (mai 2022), et fut jugé en République populaire de Donetsk, pour ce crime de guerre. Il fut condamné à 25 ans de prison et fait rare, émis des remords à propos de son acte (novembre 2023)..

Roman Romanenko (1994-2019), originaire de Dniepropetrovsk, fils unique, il fit des études professionnelles dans le marketing et se radicalisa politiquement en fréquentant les fans ultras du club de football local. Il participa aux émeutes et violences du Maïdan dans sa ville (hiver 2013-2014), puis ayant terminé ses études, s’engagea immédiatement dans le régiment néonazi Azov (novembre 2015). Il fut formé comme tireur d’élite, et fut envoyé dans le régiment à Marioupol (2017-2018), servant sur les positions les plus dangereuses à Shirokino, mais également Mariinka, Avdeevka, etc. Il fut envoyé dans la région de Svetlodarsk (mars 2019), nommé sous-lieutenant et commandant d’un groupe de tireurs d’élite. Alors qu’il tentait de se faufiler pour se mettre en position de tir, il sauta sur une mine républicaine, et fut mortellement blessé le 10 août 2019. Son groupe fut pris à partie par les mortiers. Les Azoviens tentèrent à plusieurs reprises de l’atteindre, trois fois repoussés et le corps fut récupéré par les insurgés (11 août). Après tractations, il fut remis à la partie ukrainienne (13 août). Il fut enterré dans sa ville natale, et médaillé à titre posthume par le Président Zelensky (23 août). Pour éviter d’annoncer la mort d’un « invincible » d’Azov, il fut annoncé qu’un « lieutenant de la Garde Nationale » avait été tué dans le Donbass. La vérité ne fut connue que bien plus tard.

Ivan Romanov (1965-2014), originaire de Kiev, il fit des études professionnelles et devînt entrepreneur à son compte (1994-2014). Il s’enrôla dans le bataillon néonazi Azov (printemps 2014), probablement après avoir servi dans une compagnie d’autodéfense du Maïdan (hiver 2013-2014). Il participa aux terribles répressions et tueries après la reprise de Marioupol (juin 2014), puis fut engagé dans la bataille des frontières. Il fut tué alors qu’il tentait d’évacuer son un BMP un blessé, et fut fauché par un tir, le 11 août 2014. Son corps resta longtemps sur le champ de bataille. Il fut retrouvé dans le village de Grabske (28 septembre), où il avait été enterré près d’une ferme, et son corps fut remis à la partie ukrainienne. Il fut finalement identifié par l’ADN (fin mai 2015), puis enterré à Kiev (3 juin).

Andreï Romashenko (1985-), originaire de la région de Kiev, il participa aux violences et émeutes de la révolution du Maïdan dans la capitale (hiver 2013-2014). Il s’enrôla dans le bataillon Azov (2014), grade de caporal et servit durant les massacres et tueries à Marioupol et dans le Donbass (mai-juillet 2014), puis aux différentes batailles qui s’ensuivirent (2014-2015). Il s’encarta au part néonazi Corps National (2016), dont il fut l’un des candidats aux élections législatives de la Rada (2019), mais ne fut pas élu. Il servit ensuite dans la 12e brigade de la Garde nationale de Marioupol qui fut d’ailleurs pour ainsi dire anéantie dans le siège de la ville (2022). Lui même participa à la défense, se replia dans les profondeurs d’Azovstal (18 avril 2022), puis se rendit avec le reste du régiment Azov (20 mai). Il fut échangé avec l’aide de la Turquie et de l’Arabie Saoudite et conduit dans ce pays (21 septembre).

Anatoly Roubin (19 mars 1984-), originaire de la région de Khmelnitski, il s’installa à un moment de sa vie dans la ville de Donetsk, dont il prit la fuite au moment de l’insurrection. Il s’enrôla ensuite dans le bataillon Azov (2014), l’homme n’y servit sans doute que peu de temps, car il était obèse.

Boris Roussakov (1981-2015), transfuge russe, né à Novossibirsk en Sibérie, Russie. Son parcours est obscur, car il s’agit d’un des rares transfuges néonazis russes. Pour éviter de donner trop d’informations, il est un des rares « héros de l’Ukraine » dont la vie n’est pas étalée en place publique. Toujours est-il qu’il s’enrôla dans le bataillon néonazi Azov, après être venu en Ukraine (date inconnue). Il avait sans doute une expérience militaire importante, car il fut nommé au poste de chef de peloton. Il fut mortellement blessé par de multiples éclats d’obus, sur la position de Shirokino (21 juin 2015), et conduit en urgence dans l’hôpital de Marioupol. Il y mourut de ses blessures, le 30 juin 2015). Il fut finalement transporté en Russie et enterré discrètement dans sa ville natale. Il laissait à charge une mère, une veuve et deux enfants, l’histoire ne dit pas si sa famille toucha un liard de l’Ukraine. N’étant pas Ukrainien, il y a de grandes chances que ce ne fut pas le cas, et selon les lois de la guerre il était également un mercenaire. Le bataillon Azov accueillit dans ses rangs un certain nombre de volontaires étrangers, dont des Français, et des hommes venus de toute l’Europe et bien au-delà.

Alexandre Roussak (1990-2014), originaire de Dniepropetrovsk, il était un membre du club des fans ultras de l’équipe de football Dniepr. C’est dans ce milieu qu’il fut contaminé par l’ultranationalisme, le bandérisme et le nazisme. Il participa à la révolution du Maïdan, dans une compagnie d’autodéfense et s’enrôla bientôt dans le bataillon néonazi Azov (mai 2014). Il participa aux répressions et tueries dans la ville de Marioupol après sa reprise (juin-juillet), puis fut engagé dans la bataille des frontières. Son groupe était parti en reconnaissance lorsqu’ils furent pris à parti par des insurgés. Il fut tué par le tir d’un lance-grenade, le 23 août 2014, tandis que deux autres soldats d’Azov étaient grièvement blessé (environs d’Ilovaïsk). Son corps fut ramené dans les lignes ukrainiennes et il fut enterré dans sa ville natale.

Oleg Roussak (?-2022), originaire de Dniepropetrovsk, il se maria et eut des enfants, dont un fils Alexandre Rousssak qui s’enrôla dans le bataillon néonazi Azov. Après qu’il eut été tué dans la bataille des frontières, rongé par la haine, il s’enrôla à son tour dans le bataillon Azov (2016). Il servit comme sous-officier dans une section de mortier, sur les positions autour de Marioupol (2016-2020). Il s’enrôla comme volontaire dans le 98e bataillon Azov Dniepr, où il reprit son poste dans le service d’une pièce de mortier (février 2022). Il fut criblé d’éclats par l’artillerie russe, dans un tir de contre-batterie et mourut dans la journée de ses blessures, le 20 juin 2022. le père comme le fils portaient de tatouages sans équivoque sur l’idéologie politique qu’ils défendaient. Les autorités militaires en prenant que peu en charge les veuves et les familles, un média nationaliste ukrainien publia une brève avec une demande pour verser de l’argent à son épouse Larissa. La brève comprenait, ce qui est bien dans l’esprit ukrainien, un appel à la vengeance.

Nikolaï Samofalov (1990-2014), originaire de Marioupol, dans le Donbass, il était un sportif accompli et était également l’un des membres du club des fans ultras de l’équipe de football FC Marioupol. Il se radicalisa et devînt un bandériste et néonazi très actif dans la ville, qui était très hostile au Maïdan et au régime de Kiev. Il s’enrôla dans le bataillon Azov (mai 2014) et fut l’un des tueurs qui participèrent aux répressions et au nettoyage de Marioupol (juin-juillet), apportant de plus toute sa connaissance du grand port du Donbass avec les conséquences tragiques que l’on imagine. Il participa à la bataille des frontières, s’enfonçant en reconnaissance jusque dans la région de Novoazovsk. Il tomba dans une embuscade avec son groupe qui fut anéanti, lui-même fut tué, tandis que les survivants furent faits prisonniers par les insurgés (27 août 2014). Il reçut le titre de citoyen d’Honneur de la ville de Marioupol (30 juin 2015), qui lui a été retiré après la libération de la ville par les troupes russes (2022). plusieurs événements sportifs furent également organisés dans la ville en sa mémoire (2015-2018).

Ilya Samoïlenko dit Gandalf (?-), Ukrainien de confession juive, fanatique russophobe qui s’enrôla dans le régiment Azov à une date inconnue, il servait comme agent de renseignement dans l’unité. Il servit durant le siège de Marioupol (février-mai 2022), et se replia dans l’usine Azovstal. Il fut fait prisonnier avec tout le régiment selon l’auteur de cet article (17 mai 2022) et « ne séjourna que quatre jours en prison. Comme il était considéré passé dans les médias, on l’a considéré comme un prisonnier de valeur. C’est pourquoi, il a été transféré à la prison de Lefortovo à Moscou, où il fut placé en isolement cellulaire. Le 21 septembre 2022, Samoïlenko et certains de ses frères d’armes sont sortis des geôles russes à l’occasion d’un des plus importants échanges de prisonniers de guerre, portant notamment sur certains hauts gradés de la garnison de Marioupol », qui fut organisé avec l’aide de la Turquie et de l’Arabie Saoudite.

Georgi Saralidze dit Gurza-2 (?-2017), originaire de Géorgie, militaire de carrière qui atteignit le grade de lieutenant-colonel dans l’armée géorgienne et combattit durant plusieurs guerres, celles d’Abkhazie (1992-1993), la Seconde Guerre de Géorgie (2008), puis décida de venir en Ukraine où il s’engagea dans le bataillon Azov (2014-2015). Il fut tué non loin de l’aéroport de Donetsk, le 31 octobre 2017. Il avait promis qu’il prendrait le Kremlin, il ne dépassa pas le Donbass.

Denis Seler (?-), originaire de Croatie, néonazi et oustachi, chef du club des Bad Blue Boys, des ultras du Dynamo de Zagreh. A ce titre il écuma les stades de football de l’Europe et pris des contacts dans de nombreux pays. Il s’enrôla dans le bataillon néonazi Azov, dans un groupe qui se dénommait Légion Croate. Il déclarait en 2014 que « L’Ukraine est le dernier front de la droite chrétienne en Europe, je regrette de ne plus participer directement aux combats, d’avoir repris une dizaine de kilos à cause de cette inactivité. Je suis convaincu que les combats vont durer au moins jusqu’à l’été, et que la victoire sera à l’Ukraine qui est devenue ma deuxième patrie ».

Olena Semenyaka (1987-), originaire d’Ukraine, elle fit des études supérieures en histoire et en philosophie, puis prépara un doctorat à Kiev (à partir de 2010), et fut liée au mouvement du Russe Alexandre Douguine, elle vînt prendre la parole à Moscou à l’Université Lomonossov (2011). Elle participa aux émeutes et violences à Kiev durant la Révolution du Maïdan (2013-2014), et s’inscrivit au parti néonazi Pravy Sektor, pour s’en éloigner et rejoindre le Corps Civil du bataillon Azov (2014-2015). Elle fut ensuite l’une des membres et fondatrice du Corps National fondé par le chef de bataillon Biletsky (2016-2018), et égérie du régiment Azov, très active politiquement en Europe et dans la diffusion de l’idéologie néonazie et bandériste en Europe de l’Est et de l’Ouest. Elle fut l’une des ambassadrices pour tenter de nouer des alliances avec d’autres mouvements extrémistes en Europe, et fonda des mouvements « ponts » comme Reconquista-Pan Europa ou Pacte d’Acier, ayant en charge pour le Corps National les relations internationales du parti. Elle prit part à divers congrès, conférences et manifestations en Allemagne, au Portugal, en Ukraine, en Estonie, en Finlande (alors mentionnée dans un rapport du FBI sur les concussions en Occident de l’extrême-droite radicale et néonazie), et donna dans le même temps de nombreuses interviews.

Anatoli Shian (12 août 1985-), originaire semble-t-il de Kiev, il servit dans les compagnies d’autodéfense du Maïdan, et participa aux violences et émeutes (hiver 2013-2014). Il s’enrôla dans le bataillon Azov (2014), dans lequel il servit au moins quelques mois, c’est aussi un père de famille (deux enfants), portant de nombreux tatouages. Il s’encarta dans le parti néonazi Corps National (2016-2017), et fut l’un des candidats de l’alliance Svoboda aux législatives de la Rada (2019), mais il ne fut pas élu. Il s’enrôla certainement dans une unité de la défense territoriale, et se trouve au front, s’il n’a pas été déjà envoyé ad patres par les Russes (2022-2023). Il avait été deux fois condamné par la justice ukrainienne.

Léo Shokholm dit Viking (1983-2015), né à Malmö en Suède, néonazi qui fasciné par les événements en Ukraine, décida de partir sur place pour s’enrôler dans le bataillon Azov (fin de l’été 2014). Il fut intégré au bataillon comme volontaire et instructeur, ce qui parle en faveur d’une expérience militaire dans l’armée suédoise. Il fut l’un des nombreux mercenaires et surtout néonazis européens qui vinrent dans le pays pour servir dans le grand rêve « de la défense de l’Europe blanche », le fameux « dernier rempart contre les hordes asiatiques russes ». Il mourut dans des circonstances peu claires, dans « un accident de voiture », dans la région de Berdiansk, une ville à l’arrière de Marioupol, mais dans l’oblast de Zaporojie. L’alcoolisme étant très répandu dans les bataillons de représailles et dans l’armée ukrainienne, surtout de l’époque, il est possible qu’il mourut suite à une beuverie bien arrosée et lors d’une équipée et d’une permission. Tous les combattants de l’armée ukrainienne qui furent tués sur le front furent médaillés par la présidence. Seuls les hommes étant morts dans des circonstances scandaleuses, ou lors d’erreurs ou d’accidents idiots, notamment en jouant avec des armes, y compris sous l’emprise de l’alcool. Il avait dès son entrée dans le bataillon Azov déposé une demande de naturalisation.

Anatoly Shoulga (1965-2015), originaire de la ville de Konotop, il servit dans l’armée soviétique et fut envoyé en Afghanistan (milieu ou fin des années 80). Il servit peut-être ensuite dans l’armée ukrainienne, mais surtout fut un membre de l’organisation bandériste de l’UNSO. Il se radicalisa totalement durant le Maïdan, et s’inscrivit au parti néonazi Pravy Sektor (hiver 2013-2014), dont il fut l’un des animateurs au niveau local. Il s’enrôla dans le bataillon néonazi Azov (juin 2014), et fut envoyé sur le front dans la région de Marioupol où se trouvaient les positions du bataillon. Il servait dans une petite unité séparée d’artillerie du bataillon. Sa batterie tomba sous le feu de l’artillerie républicaine et fut sévèrement touchée, 3 soldats dont Shoulga furent tués, six autres blessés, dans la nuit du 28 janvier 2015. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (25 mars), puis une rue fut renommée en sa mémoire (la même année).

Andreï Sioubaev (25 août 1995-), transfuge du Donbass, originaire de la région de Donetsk, il travaillait dans une mine avant l’insurrection, mais fut l’un des rares locaux à supporter le Maïdan. Il décida de s’enrôler dans le bataillon Azov, (2014).

Ivan Siritsa dit Kolshik (?-2023), soldat du régiment néonazi reconstitué (automne 2022), il fut tué lors de la bataille d’Artemovsk (début février 2023).

Mikael Skilt (?-), originaire de Suède, néonazi patenté, il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans le bataillon Azov, poste de tireur d’élite, mais surtout instructeur et recruteur. Il était membre du parti néonazi Pravy Sektor. Il déclarait en 2015 : « Nous recrutons sans cesse de nouveaux volontaires et nous les formons pendant quatre semaines, c’est une condition pour rejoindre le bataillon. Ces derniers temps, les Croates sont de plus en plus nombreux à venir combattre en Ukraine. Je suis en train de former sept croates, le plus jeune est à peine majeur, le plus âgé a participé à la guerre des années 1990 et porte une longue cicatrice. Actuellement, 25 Croates participeraient, la grande majorité ne se connaissaient pas avant d’arriver en Ukraine. Ils viennent de régions différentes. Ils ont envie de faire la guerre et ne posent souvent qu’une seule condition : ils voudraient se rendre là où les Serbes se battent de l’autre côté, avec les séparatistes pro-russes. Nous voulons nous battre contre les Serbes disent les volontaires croates, ils préfèrent garder l’anonymat et ne veulent pas expliciter les raisons qui les ont poussé à venir en Ukraine ».

Igor Slivka (1977-2014), originaire d’un village de Volhynie, il fit des études professionnelles et tomba jeune dans les milieux bandéristes et néonazis très actifs dans sa région. Il s’enrôla dans une compagnie d’autodéfense du Maïdan, et participa aux émeutes et violences (hiver 2013-2014), devenant un membre du parti néonazi Pravy Sektor. Il s’enrôla dans le bataillon Azov (début septembre 2014), nommé au grade de lieutenant, et fut envoyé sur les positions du bataillon à Marioupol et dans ses environs. Lors d’une reconnaissance près du village de Pavlopol, il fut tué par un piège installé par les Républicains, un obus piégé qui le tua sur le coup, ainsi qu’un autre soldat d’Azov, le 12 décembre 2014. Il laissait une veuve et deux fils jumeaux et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (9 avril 2015). Une plaque commémorative fut aussi installée dans son école (11 juin).

Andreï Snitko (1996-2014), originaire d’un village de Volhynie, orphelin de père à 11 ans, il fit des études dans l’espoir de devenir professeur de sport. Il fut touché très jeune par l’idéologie bandériste et néonazie, et préféra abandonner ses études pour participer à la Révolution du Maïdan dans une compagnie d’autodéfense (hiver 2013-2014). Il vécut durant toute cette époque sur les barricades se fanatisant à l’extrême. Grisé par l’ambiance révolutionnaire, il s’enrôla volontairement dans le bataillon Azov (mai 2014). Il participa aux terribles répressions et tueries dans la ville de Marioupol (juin-juillet), puis fut engagé dans la bataille des frontières. Il tomba avec deux camarades dans une embuscade, et se coucha sur une grenade qui avait été lancée sur eux, qui le tua sur le coup, le 20 août 2014. Il fut enterré dans une cérémonie grandiloquente, dans la cathédrale de Lutsk (23 août), son jeune âge ayant beaucoup marqué l’opinion publique et son histoire relayée par la propagande ukrainienne, pour alimenter le culte des héros. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko, et nommé Héros de l’Ukraine (21 novembre 2016).

Vladislav Sobolevski (1989-), originaire de Kiev, il fit des études supérieures en psychologie, et fut contaminé par l’idéologie bandériste et néonazie en entra dans une association de fans ultras du club de football Dynamo de Kiev, des suprémacistes blancs le WBC, White Boys Club (2010). Il s’enrôla dans les rangs d’une compagnie d’autodéfense du Maïdan, et participa aux violences et émeutes à Kiev (hiver 2013-2014), se vantant d’avoir « fait la chasse aux Moskals ». Il s’enrôla un peu tardivement dans le bataillon Azov, grade de caporal (3 juin 2014), mais il participa aussitôt au massacre de Marioupol (13 juin et semaines suivantes), puis à la prise de Mariinka près de Donetsk, où d’autres violences et tueries furent commis (5 août). Il montra les grades, jusqu’à être nommé chef d’État-major du bataillon (décembre 2014), et commanda les troupes du bataillon lors de la bataille de Shirokino (février 2015). Il fut chargé de faire passer le régiment aux normes de l’OTAN, le régiment recevant beaucoup d’aides de l’Occident, notamment des finances venues du Canada et des États-Unis (diaspora ukrainienne), et très vite des instructeurs de l’OTAN. Il démissionna toutefois du bataillon (septembre 2017), déçu que la « révolution nationale » n’est pas eu lieue, et entra aussitôt dans le parti néonazi Corps National de Biletski, et déménagea à Kharkov pour participer au développement du parti (octobre). Il participa à l’assaut d’un studio de cinéma (la ville possédant d’ailleurs une école des médias de l’audiovisuel et cinéma qui était réputée en Ukraine). Les sbires du Corps National détruisirent les décors et le matériel de la série Selon les lois en temps de guerre, jugée être une production pro-russe évoquant l’URSS. Il ne fut avec les autres néonazis jamais inquiété pour cette action (28 novembre). Le même jour, ils bloquèrent un bus de fans du club de football Shakhtar de Donetsk, jugeant que le position du club avait été indigne et n’ayant pas supporté l’opération ATO (le club avait pourtant quitté la ville pour Lvov). Il fit partie des bandéristes qui manifestèrent contre la Pologne (5 février 2018), protestant contre les lois prises pour condamner dans ce pays le bandérisme, et tentèrent de faire pression sur le Consul de Pologne. Il fit partie des activistes qui reçurent de néonazis lituaniens des plants de chênes (2 100), qui furent plantés dans la région de Zaporojie en mémoire des bandéristes tués dans le Donbass (17 mars-21 avril). Suite à l’abandon d’un petit village de la région de Lougansk, il participa à une action pour faire reconnaître cette retraite comme « une trahison des intérêts de l’État » (avril 2018). Il poursuivit ainsi dans d’innombrables manifestations plus ou moins violentes, racistes et russophobes, cofondateur d’un d’un premier hub bandériste à Kharkov (août), d’un centre de réadaptation de vétérans de la zone ATO (décembre), manifestations contre des proches du Président Porochenko dénoncés comme corrompus (mars 2019), destruction de la statut du Maréchal Joukov à Kharkov (2 juin), etc. Il fut nommé chef d’État-major de la campagne de Maxime Jorin qui se présenta aux législatives (juin-juillet). Il fut finalement arrêté à Kiev, lors d’une énième provocation et manifestation violente (12 mars 2020), mais fut libéré au bout de deux heures, puis participa à une marche provocatrice contre l’Ambassade de Russie à Kiev (14 mars). Il créa la même année l’association L’épée de la Nation Ukrainienne (mai-août). La logique voudrait qu’il aurait rejoint les rangs du bataillon Kraken, ou beaucoup de membres du Corps National se retrouvèrent ensuite (2022).

Denis Sokour (21 janvier 1992-), originaire de Soumy, néonazi convaincu et assumé, il fut le dirigeant local du Corps Civil d’Azov dans sa ville. Il s’enrôla dans le régiment Azov (2022). Il s’affichait avec des coupes à l’iroquoise.

Roman Sokourenko (1983-2014), originaire de la région de Kirovograd, il fit des études professionnelles comme soudeur, puis effectua son service militaire dans l’armée ukrainienne (2001-2002). Il vécu ensuite dans la région de Tcherkassy et était sportif, il pratiquait la lutte gréco-romaine, et fut un champion local dans le district de Korsun (2012-2013). Il participa aux émeutes et violences dans sa ville, formant avec d’autres ultranationalistes et bandéristes, une compagnie d’autodéfense (hiver 2013-2014). Il s’enrôla dans le bataillon Azov (printemps 2014), puis participa aux répressions dans la ville de Marioupol, puis au début de la bataille des frontières. Il fut mortellement blessé à la bataille d’Ilovaïsk (10 août). Il fut transporté à l’hôpital de Dniepropetrovsk, où il subit plus d’une dizaine d’opérations chirurgicales. Il fut finalement transporté en Allemagne, qui déjà à cette époque supportait l’armée ukrainienne discrètement (3 septembre). Les Allemands ne purent sauver sa vie et il mourut des suites de ses blessures dans un hôpital militaire de la Bundeswehr, à Ulm, le 23 septembre 2014. Il fut médaillé de son vivant par le Président Porochenko (14 août 2014).

Anna Sorotchinskaya (21 décembre 1999-), originaire de Vinnitsya, mais vivant à Kiev, elle s’enrôla dans le régiment Azov (2023). Elle se fit photographier avec un foulard palestinien et faisant le signe du Califat islamique.

Nikolaï Sourik dit Sova (?-2023), soldat ukrainien qui fut versé dans la nouvelle formation du régiment Azov (automne 2022), il venait d’arriver quelques minutes avant de l’arrière sur les positions de l’unité, lorsque qu’il fut tué durant la bataille d’Artemovsk, en février 2023.

Artem Soukhoviya (2001-juin 2023), originaire de Tcherkassy, Ukraine, il s’enrôla dans le régiment Azov en reconstitution (2022). Il fut médaillé pour de « hauts services » rendus à l’Ukraine (2023). Il fut envoyé avec son unité à Kramatorsk et fut liquidé par un tir de missiles russes sur la ville (fin juin 2023). Ce néonazi fanatique s’affichait avec une machette et affirmait qu’il allait massacré des Russes sans vergogne.

Alexeï Storoj (?-), néonazi ukrainien qui s’enrôla dans le bataillon Azov (2022), et fut interviewé par un journaliste français, et son nom cité dans une dépêche de l’AFP. Il servait en première ligne dans la ville d’Artemovsk.

Alexeï Svinarenko (1er mars 1994-), originaire de la région de Volhynie, néonazi convaincu et assumé, il fut l’un des assaillants de l’ambassade de Russie à Kiev, durant les événements du Maïdan (2014). Il s’enrôla dans le régiment Azov à sa reformation (2022).

Mikhaïl Tchebotapov (1987-2015), né dans la ville de Khabarovsk, dans l’Extrême-Orient russe, fils d’un militaire ukrainien. Il revînt avec sa famille en Ukraine, et fit des études professionnelles comme mécanicien automobile. Il travailla comme vigile sur des chantiers de construction, puis se maria (2008) et eut deux enfants. Il s’enrôla comme volontaire dans le bataillon néonazi Azov (août 2014). Il fut tué lors d’une attaque surprise des Républicains des positions du village de Shirokino, le 15 février 2015. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (25 mars), puis fait citoyen d’Honneur de sa ville (Fastov, région de Poltava), 30 septembre).

Roman Tchernenko (1995-2015), originaire de Dniepropetrovsk, il s’enrôla volontairement dans le bataillon néonazi Azov (2014), et resta en position dans la région de Marioupol. Il fut tué lors d’un combat sur la position de Shirokino, le 14 février 2015, par deux éclats d’obus de gros calibre qui le touchèrent à la jambe et au torse. Il fut enterré dans sa ville natale, et décoré à titre posthume par le Président Porochenko (15 mai).

Denis Tcherkachine (27 août 1982-), originaire de Kharkov, il s’enrôla dans le régiment Azov, et se trouvait dans la 5e brigade séparée de la Garde nationale (2022-2023). Marié, il fut blessé au combat et se fit photographier sur un lit d’hôpital. Il était défavorablement connu par les services de police pour des escroqueries et l’emprunt de petits prêts à des banques jamais remboursés.

Bakhva Tchikobava (1968-2022), originaire de Géorgie, il servit durant la Guerre d’Abkhazie (1992-1993), et fut blessé, puis durant la Seconde Guerre d’Ossétie du Sud (2008). Il avait servit comme commandant du bureau régional des opérations spéciales, sous le gouvernement de Saakachvili, officier de police (jusqu’en 2013). Il vînt en Ukraine dès le Maïdan et servit dans une compagnie d’autodéfense (hiver 2013-2014), puis s’enrôla dans le bataillon néonazi Azov (printemps 2014). Il participa aux massacres et répressions dans la ville de Marioupol (juin), puis dans diverses localités du Donbass, et survécut à la bataille des frontières et celle du chaudron d’Ilovaïsk (août-septembre). Il devînt instructeur pour le bataillon Azov mais aussi le bataillon de représailles tristement célèbre Donbass (2014-2015). Il servit jusqu’à une date inconnue, puis reprit du service dans le régiment Azov. Il fut tué durant la bataille de Marioupol, durant un bombardement, le 19 mars 2022.

Tatiana Tchornovol (1979-), originaire de Kiev, ultranationaliste et bandériste, elle avait fait partie de l’UNA-UNSO (1996), et avait travaillé dans le centre tchétchène de cette organisation et pour l’Ichkeria, écrivant des reportages sur la 2e guerre de Tchétchénie, sa russophobie et haine des Russes était déjà très grande. Diplômé de l’université de Journalisme (2001), elle travailla pour des journaux orientés clairement vers le camp des européistes et des nationalistes ukrainiens. Elle fit une longue carrière de journaliste (1998-2013), et fit des articles retentissants contre la corruption notamment contre l’entreprise Naftogaz. Elle se présenta à un siège de député à la Rada d’Ukraine, dans les rangs du parti de la Reine du Gaz, Timochenko (2012), mais ne fut pas élue. Elle fut arrêtée dans la résidence du Président Ianoukovitch où elle avait pénétré illégalement afin de faire selon ses déclarations une action anti-présidentielle. Elle s’engagea résolument dans le soutien à la révolution du Maïdan, et joua un rôle important et trouble dans les coulisses (hiver 2013-2014). Elle fut agressée par cinq sbires qui tamponnèrent son automobile puis la passèrent à tabac (25 décembre 2013). Après la réussite de l’éviction du président Ianoukovitch, son agression mena à une enquête qui retrouva les agresseurs. Ils dénoncèrent un gangster du nom d’Oleg Netrebko. Ce dernier se trouvait en Biélorussie et fut extradé vers l’Ukraine, où peu de temps après son extradition l’homme préféra se pendre (juin 2017). Une autre version de l’affaire affirme qu’il s’agissait d’une mise en scène de Tchornovol elle-même pour charger le Président Ianoukovitch. Elle était mariée à un politicien local de Gorlovka, Nikolaï Berezoviy qui fut tué dans les rangs du bataillon néonazi Azov, à Ilovaïsk (10 août 2014). Elle avait été nommé commissaire à la politique anticorruption (5 mars 2014), conseillère d’État du Ministère de l’Intérieur du puissant ministre Avakov (4 septembre), dont le régiment devînt son armée privée et qui lui servit à de nombreuses magouilles, assassinats politiques et couvertures d’activités mafieuses (4 septembre). Elle s’enrôla elle-même dans le bataillon Azov et participa à la manière de Bernard-Henri Lévy « à la défense de Marioupol » (septembre). Elle se présenta de nouveau à la Rada d’Ukraine et fut élue dans les rangs du parti du Front Populaire, parti du Premier ministre de l’époque, Iatseniouk (octobre 2014). Elle s’attaqua résolument à la corruption, attaquant surtout des oligarques d’entreprises énergétiques (2015-2016), et lutta âprement pour la confiscation des biens de l’ancien président Ianoukovitch, y compris à l’étranger mais tomba sur une résistance inattendue de la Rada d’Ukraine. Elle cria à la trahison et dénonça plusieurs « traîtres », dont le député Onishenko (2017). Elle a reçu de nombreuses médailles pendant ses années de députation (2014-2019), et suivi des cours à l’Académie d’artillerie d’Ukraine, prêtant le serment militaire, grade de sous-lieutenant (août 2018). Avec la nouvelle élection présidentielle, elle était cependant déjà la femme du passé, et ne fut pas réélue à son siège et finalement rattrapée pour les affaires sombres du temps du Maïdan. Elle avait poussé la provocation pour tenter de retourner sur le devant de la scène, en tournant une vidéo où elle s’affichait avec une arme automatique et appelait les gens à descendre sur la place du Maïdan, pour continuer le combat (décembre 2019). Cette provocation avec une arme réelle et non déclarée, provoquant bientôt une riposte du régime de Zelensky. Son domicile fut perquisitionné et elle fut accusée d’être derrière l’action qui prit d’assaut le bureau du Parti des Régions en février 2014, qui fut suivit d’une fusillade puis d’un incendie qui causa la mort d’un homme (10 avril 2020). Place en résidence surveillée, elle fut mise en accusation officiellement pour homicide volontaire (15 décembre). Elle avoua sa participation dans l’incendie mais niant toute culpabilité dans la mort de cet homme. Avec elle disparaissait l’une des créatures d’Avakov, le Ministère de l’Intérieur depuis 2014, qui démissionna finalement en février 2021. Depuis, c’est le silence médiatique et les événements de la guerre en Ukraine ont certainement enterré son procès, provoquant peut-être sa fuite vers l’Europe.

Evguéni Tchoudetsov (?-), néonazi ukrainien enrôlé tardivement dans le régiment Azov, couvert de tatouages néonazis, aigle, trizoub, soleil noir, qui fut fait prisonnier par les Russes (fin octobre 2023).

Alexandre Tikhonets (?-19 juin 2023), il s’enrôla dans le régiment Azov après sa destruction complète dans le siège de Marioupol. Il fut liquidé par les Russes dans la région d’Artëmovsk, le 19 juin 2023.

Anton Treboukhov (1989-?), originaire de Marioupol, l’un des rares néonazis du Donbass, transfuge, il supporta la cause du Maïdan, mais assista à l’insurrection de la ville (5-9 mai 2014), et à l’organisation du référendum de création de la RPD (11 mai), ayant probablement pris la fuite ou se terrant dans la ville. Elle fut capturée par le bataillon Azov et d’autres forces de représailles (13 juin), et la ville mise en coupe réglée, avec des répressions politiques sanglantes. C’est probablement après l’arrivée d’Azov, qu’il s’enrôla dans ses rangs (2014). Il s’enrôla dans le Corps Civil d’Azov, organisant ou participant à des « formations » en direction de la jeunesse et des camps d’Azovets (Hitlerjugend à la manière azovienne). Il s’encarta dans le parti néonazi Corps National (2016), nommé président de la branche du parti pour la ville de Marioupol (2018), où il devait sa tranquillité que par la force des armes. Il fut suspecté d’avoir lancé sur une galerie d’arts, le Portail 0629 qui fut dévastée, une trentaine de brutes, tous masqués, qui brisèrent tout dans le local et frappèrent les personnes présentent (22 août), mais rien ne put être prouvé. Le local était connu pour accueillir des militants de l’extrême-gauche, des musiciens et artistes undergrounds et punks. Il se présenta aux élections législatives pour l’alliance Svoboda et son parti (2019), mais ne fut pas élu (1,18 % des voix). Alors qu’il était sans emploi, il fut soudainement embauché par une intervention politique, ou une pression du régiment Azov, dans l’administration municipale de Marioupol. Il fut cependant encore suspecté dans des violences au moment des élections municipales et régionales de Marioupol (2020), et dénoncé dans une petite vidéo qui n’eut pas d’audience. Il se plaignit « des ordures » qui avaient éclaboussé de peinture (ce qui avait déjà eu lieu auparavant), une fresque dédiée à un bourreau du régiment Azov, abattu par les insurgés en 2014. Il rejoignit probablement les défenseurs d’Azov durant le siège et son sort n’est pas connu (2022), soit il fut tué pendant les combats, soit il croupit à l’heure actuelle dans une geôle républicaine, ou encore prit-il la fuite au début de l’opération spéciale russe.

Nikolaï Troïtsky (1965-2015), originaire d’Odessa, il s’enrôla dans le bataillon néonazi Azov (août 2014), mais il est possible qu’auparavant il fut l’un des assassins et tueurs lors du massacre d’Odessa (2 mai 2014). Il servait dans un groupe d’assaut du bataillon, spécialement chargé de la liquidation des tranchées et destructions du matériel des Républicains, lors d’incursions surprises. Il portait le doux surnom de « Requin ». Il fut tué lors d’une attaque surprise, cette fois-ci lancée par les Républicains sur la position d’Azov à Shirokino, le 15 février 2015. Il mourut fauché par une balle en tentant de s’enfuir avec un camarade. Son corps fut ramassé par les Républicains, qui le rendirent ensuite à l’Ukraine, et fut enterré dans sa ville natale (23 février). Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (15 septembre). Ses parents insistèrent pour que durant l’enterrement son corps soit visible, afin de montrer comment « les monstres russes » traitaient les soldats ukrainiens. Il avait été traité d’une balle, et le « Requin » ne laissait aucune descendance.

Vadim Troyan (1979-), originaire de la région de Kharkov, il fit des études supérieures en droit, diplômé (2000). Il entra dans la police et devînt inspecteur, poste qu’il occupa quelques années avant de démissionner (2000-2003). Il occupa un poste de cadre dans le marketing durant plusieurs années, à Kharkov et Kiev (2004-2014). Il était depuis de nombreuses années, un membre, puis l’un des chefs de l’organisation néonazie Patriotes d’Ukraine. Il s’enrôla dans le bataillon Azov, nommé commandant en second du bataillon (grade de lieutenant-colonel, mai 2014). A ce titre c’est un criminel de guerre qui est en responsabilité des répressions, tueries et fusillades qui furent commises par le bataillon dans la ville de Marioupol (juin-juillet). Il tenta de se présenter à un siège de député de la Rada, pour la ville de Marioupol, mais fut inscrit sur les listes de la ville de Gorlovka… qui ne fut jamais prise aux combattants républicains. De fait, l’élection ne put jamais avoir eu lieu (26 octobre), les nationalistes ukrainiens avaient sans doute pensé que la ville tomberait bientôt. Il fut nommé chef de la Direction Générale du Ministère de l’Intérieur pour la région de Kiev, par le soutien du Ministre Avakov dont il était une des créatures (7 novembre 2015). Il organisa les répressions politiques à l’intérieur du ministère, pour faire la chasse à tous les personnels et policiers susceptibles d’avoir été liés au gouvernement de Ianoukovitch. Il donna des ordres pour épurer la police dans la région de Kiev, et lança un nouveau recrutement et concours pour trouver du personnel. Il fut nommé premier chef-adjoint de la Police Nationale d’Ukraine (4 mars 2016). Il fut démis de son poste de la Direction Générale (6 septembre 2019), et immédiatement nommé chef-adjoint de la police nationale de Kiev (26 septembre). Mais après le départ du Ministre Avakov préféra démissionner de son poste de chef-adjoint (novembre 2021). Il fut ensuite démis de toutes les autres fonctions qu’il possédait encore et mis à la porte, par le nouveau ministre (alors au grade de colonel). Il avait en effet trempé dans toutes les manœuvres mafieuses d’Avakov, et dans toutes ses activités illégales, souvent organisées avec son « armée privée », le fameux régiment Azov. De manière sinistre, le maire pro-maïdan qui prit ensuite la fuite de la ville, l’avait nommé citoyen d’Honneur de Marioupol, titre qu’il perdit à la libération de la ville (2022).

Mikola Tsimliakov (?-juillet 2023), alias Canard, il s’enrôla dans le régiment Azov (sans doute en 2022), mais fut liquidé par les Russes au commencement de juillet 2023.

Vladimir Vaskovsky dit Sagaïdak (?-2023), soldat ukrainien qui fut versé dans la nouvelle formation du régiment Azov (automne 2022), et fut tué dans la bataille d’Artemovsk (février 2023).

Sergeï Velitchko dit Chili (1994-), ultranationaliste et néonazi, originaire de Kharkov, il était l’un des membres du club KSR des fans ultras de l’équipe de football de sa ville (Mentalist). Il fut l’un des militants parmi les plus virulents et actifs lors de la révolution du Maïdan (hiver 2013-2014). Il s’enrôla dans le bataillon Azov et fut engagé dans la reprise de la ville de Marioupol (13 juin 2014), et dans les massacres d’opposants et répressions politiques auxquels le bataillon participa ensuite. Il resta dans cette position pendant plusieurs mois avant de démissionner et de revenir dans sa ville natale (2016). Il continua de militer dans des actions menées dans le cadre du « marketing » du régiment Azov, visant à séduire la population très frileuse. Il s’attacha surtout à organiser des tournois sportifs en direction des plus jeunes, mais aussi dans l’humanitaire à des fins politiques, visant les personnes âgées, les familles nombreuses, les orphelinats et les foyers. Il ouvrit une salle de sport gratuitement mise à disposition pour les jeunes, et un camp de réadaptation à la vie civile pour des vétérans de l’opération ATO, ainsi que des camps politiques et paramilitaires pour les enfants. Il continua de participer à des répressions contre des habitants pro-russes, des fonctionnaires en mélangeant le tout avec des opérations de « nettoyages » de la ville, des trafiquants de drogues ou d’attaques de casinos et salles de jeux illégaux. Pour vivre, il monta une entreprise de sécurité et de gardes du corps qui lui permis bientôt d’avoir sous la main toute une faune de vétérans de l’opération ATO. Il fut présenté comme un véritable héros national dans un portrait diffusé par le parti néonazi Corpus National (6 août 2021). Ce portrait faisait suite à son arrestation, ainsi que de 6 autres comparses du parti, pour leur participation pendant trois années, à l’extorsion de biens, des rackets d’hommes d’affaires jugés pro-russes, mais aussi d’entreprises, de cabinets médicaux, de pompes funèbres et de pharmacies (2018-2021). Le tribunal démontra que le volume des sommes escroquées par Velitchko et sa bande atteignait 1 à 1,5 million de hryvnias par mois. Lors des perquisitions d’importantes sommes d’argent furent saisies ainsi que quantité d’armes et de munitions, et des listes d’agents de la Police Nationale. Ce trafic fut rendu possible par des concussions avec des fonctionnaires de plusieurs services de l’administration et des services publics, ainsi que la corruption de conseillers municipaux véreux. Les autres membres du gang étaient tous des anciens du régiment Azov ou d’autres unités de l’opération ATO dans le Donbass, dont Ivan Nikiforov, Sergeï Kozliouk, Oleg Skripka, Kirill Krikounov, Dmitri Kolesnikov et Artem Soubotchev. Leur arrestation provoqua des remous dans les milieux néonazis ukrainiens, qui organisèrent des manifestations pour leur libération. Une manifestation tourna au passage à tabac d’un journaliste dans les rues de Kiev (14 août 2021), et à des affrontements avec la police. La totalité de la bande ne fut pas arrêtée à cette époque, une cinquantaine de gros bras gravitaient autour d’elle comme l’indique cet article. Le parti dont il était membre était dirigé par l’ancien commandant du bataillon Azov, Andreï Biletsky, criminel de guerre notoire et également ancien député de la Rada, natif de Kharkov et l’un des responsables de l’écrasement dans le sang de la révolte de la ville (début avril 2014). Il fut traduit en justice avec ses complices et condamné à une peine de prison qu’il purgeait jusqu’au déclenchement de l’opération spéciale russe (24 février 2022). Il fut alors amnistié et immédiatement libéré pour aller combattre contre l’armée russe. Il fut versé dans le bataillon Kraken (mars 2022), devenant l’une des figures principales du bataillon, apparaissant dans une vidéo où fut achevé un blessé russe. Le prisonnier fut tiré dans les jambes, puis torturé et sa tête tranchée. Sous son autorité ont été commis de nombreux crimes contre les prisonniers russes et les populations civiles. La Russie annonça qu’il était désormais recherché pour ses crimes de guerre, en particulier pour l’assassinat de huit prisonniers russes, près du village de Malaya Rogan, non loin de Kharkov. Il tira sur ces hommes désarmés, afin de les blesser, puis de les achever après les avoir torturé et maltraité (25 mars). Une vidéo fut postée par les néonazis de Kraken qui fit le tour de l’Ukraine comme un exploit et applaudie dans tout le pays. Un avis de recherche a été lancé contre lui par la Fédération de Russie (19 mai). Le Président Zelensky a indiqué suite à l’émoi provoqué par ces crimes, notamment au Royaume Uni que les responsables seraient punis… mais rien ne fut entrepris contre eux. Il a sans doute fait partie des officiers qui ont abattus sur place 6 hommes du bataillon, suite à la mutinerie de l’unité (7 juillet).

Sergeï Vorobiev dit Matelot (1966-2015), originaire de la région de Soumy, il fit des études secondaires et fit son service militaire dans la flotte soviétique, dans le corps de l’infanterie de marine (1986-1989). Il se rendit à Kiev pour soutenir les émeutes et violences durant la révolution américaine du Maïdan (hiver 2013-2014), s’enrôlant dans une compagnie d’autodéfense, à la fois pour la « gamelle » et pour l’idéologie bandériste. Il s’enrôla dans le bataillon néonazi Azov (printemps 2014), et participa aux massacres et répressions dans la région de Marioupol. Il fut au départ simplement un bénévole, réparant les matériels roulants, et resta longtemps sans salaire, le bataillon n’étant pas pressé de régulariser de nombreux « volontaires ». Il signa finalement un contrat dans le bataillon (février 2015). Il fut atteint d’une pneumonie, dans les tranchées des positions d’Azov autour de Marioupol, Il refusa de quitter les positions, espérant se remettre, mais la maladie gagna du terrain, puis il dut être évacué jusqu’à Kiev, où il mourut de sa pneumonie dans un hôpital, le 13 juillet 2015. Il fut enterré dans son village natal.

Maxime Zaïtchenko (?-), originaire de Zaporojie, il participa aux violences et émeutes durant la révolution américaine du Maïdan (2013-2014), puis s’enrôla dans le bataillon néonazi Azov (automne 2014). Il fut envoyé se former, puis à Marioupol, où il participa à la bataille de Shirokino (février 2015). Il servit un certain temps et démissionna du régiment, rentra dans sa ville natale, où il s’encarta dans le parti néonazi Corps National (2016). Il fut nommé responsable de la branche du parti dans sa ville, puis chef du département du parti pour les anciens combattants, membre du bureau politique. Il rejoignit ensuite le Conseil de surveillance de la Fondation ukrainienne des anciens combattants, organisation nationale installée à Kiev. Il se présenta aux élections législatives dans sa ville (été-automne 2019), mais ne fut pas élu. Il fut interviewé (été 2021), à propos des préparatifs de guerre du Corps National qui déclara que les vétérans de l’ATO étaient prêts de nouveau à combattre, et qu’une vingtaine d’états-majors régionaux avaient été créés à son initiative dans l’oblast de Zaporojie pour regrouper les défenseurs, vétérans, membres des partis néonazis, volontaires divers. Il se trouvait dans la capitale au moment du déclenchement de l’opération spéciale russe (24 février 2022), nommé commandant de la défense aérienne du groupe Azov à Kiev. Il fut chargé de former une compagnie de vétérans de l’ATO, et intégra avec eux un bataillon de la défense territoriale de la Garde nationale.Une procédure judiciaire fut entamée contre lui en Russie, suite aux crimes de guerre commis sous ses ordres dans la bataille de Kiev, massacres de prisonniers de guerre, tortures et exécutions sommaires (mars-avril 2022). Les groupes de défense du Corps National qu’il avait installés dans l’oblast de Zaporojie furent balayés dans les premiers jours de l’opération spéciale russe, notamment à Melitopol et Berdiansk, villes de toute façon majoritairement pro-russes. Il se déplaça avec ses hommes dans la région de Zaporojie et Dniepropetrovsk, participant semble-t-il à d’autres batailles (mai-juin).

Alexandre ? (?-2023), alias peaceful dwarf88, le chiffre 88 étant associé comme chacun le sait au néonazisme et nostalgiques d’Adolf Hitler. Il s’enrôla dans le régiment Azov, et fut tué près d’Artëmovsk dans l’été 2023.

Maxime ? (?-13 septembre 2023), alias Iggi88Max ou Taxi1488, chiffres comme on le sait lié au néonazisme et à la nostalgie hitlérienne. Il s’enrôla dans le régiment Azov probablement dans la fin de l’année 2022. Il fut liquidé par les Russes le 13 septembre 2023.

Azov est une organisation interdite en Fédération de Russie, pour l’apologie du terrorisme, incitation à la haine raciale, et l’extrémisme.

About the author

IR
Partager
Partager

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *