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Bataillon Aïdar, les bouchers et bourreaux sanguinaires des civils du Donbass

Bataillon Aïdar, les bouchers et bourreaux sanguinaires des civils du Donbass

Une formation formée des pires fanatiques et extrémistes d’Ukraine. Il fut formé dans le mois de mai 2014, essentiellement avec des ultranationaliste et néonazis, qui avaient été employés pour beaucoup dans les « compagnies d’autodéfense du Maïdan » durant l’hiver 2013-2014. Il fut lui aussi financé par l’oligarque et mafieux Igor Kolomoïsky et rapidement envoyé dans le Donbass. Les volontaires venaient de toute l’Ukraine, mais surtout des régions de l’Ouest du pas (Lvov, Ternopol, Volhynie, etc.), avec quelques transfuges de Crimée, de Donetsk et Lougansk, militants ultranationalistes de longue date. Une compagnie dédiée au Marteau Blanc, organisation néonazisme d’une extrême violence y fut même formée. Il se livra immédiatement à d’atroces répressions, exactions, pillages, tortures et assassinats sur les populations civiles du Donbass, dans une marche sanglante qui dura une bonne partie de l’été 2014. Il opéra surtout dans l’ancien oblast de Lougansk et se fit aussi remarquer par l’assassinat de deux journalistes russes, avec la participation de la députée de la Rada Savtchenko, qui fut ensuite faite prisonnière, jugée, emprisonnée puis renvoyée en Ukraine. Sa cruauté et ses exactions furent tellement violente, qu’il se fit immédiatement remarqué par la communauté internationale et fut épinglé entre autre par Amnesty International. De piètre valeur militaire, le bataillon fut mis en déroute et plusieurs fois décimé durant les premières batailles de la guerre (2014-2015). Ce fut le cas notamment lors d’un combat près du village de Georgievka, région de Lougansk (27 juillet 2014), où il perdit 12 hommes (13 selon d’autres versions), dont son commandant en chef un lieutenant-colonel, un lieutenant, un sergent-chef et 9 soldats. Le bataillon fut repoussé abandonnant aussi des blessés et des prisonniers. L’unité s’étant livré à tant de massacres, d’exécutions arbitraires, de pillages et d’exactions, que les Républicains ne firent pas quartier à ces hommes. Il se livra aussi au détournement d’aide humanitaire pour les civils (septembre 2014), à des actes d’indisciplines et à l’arrestation arbitraire de civils, et de personnalités locales.

La liste sans fin des horribles crimes de guerre et contre l’Humanité du bataillon. Mais revenons en arrière. L’éviction de son commandant et sa transformation en bataillon régulier venait du fait que la visibilité de ses crimes de guerre avait été telle, l’image catastrophique diffusée dans le monde et l’hostilité qui en résulta chez les Russes ethniques désormais farouchement opposés à l’Ukraine (il y avait beaucoup de populations qui hésitaient sur la conduite à tenir), déclencha le processus d’épuration. Il fut prouvé (y compris par l’OSCE), que le bataillon avait exécuté des soldats prisonniers, organisé des rackets et kidnapping contre les civils du Donbass, des viols de masse, la saisie et le vol de biens immobiliers, de véhicules, de cartes bancaires, de bijoux et d’argent liquide, ainsi que des tortures sur les habitants et des meurtres. L’affaire monta jusqu’au Haut-Commissariat de l’ONU aux Droits de l’homme (4 février 2015), mais les crimes ne stoppèrent pas, même après la formation du 24e bataillon d’assaut. La longue lithanie sanglante et criminelle continua de s’étaler dans les années suivantes (2015-2017). Le commandant du bataillon déclara en réponse à ces attaques : « c’est n’est pas l’Europe ici, ici c’est la guerre. Les lois ont changé, les ordres ont été simplifié, si je le souhaite, je peux vous arrêter immédiatement, vous mettre un sac sur la tête et vous enfermer dans un sous-sol pendant 30 jours pour soupçons d’aide aux séparatistes ». Malgré une montagne de preuves et de plaintes, de témoignages, quelques listes furent établies de criminels de guerre, mais les poursuites ne furent jamais entamées, l’Ukraine préféra fermer les yeux, aucun de ces crimes n’a été puni, aucun tribunal n’a rendu justice. Pire encore, par la suite les cadres d’Aïdar ont déclaré qu’il ne s’agissait que de tissus de mensonges ou d’actes commis… par les « séparatistes » eux-mêmes. En Occident les voix se sont éteintes rapidement, jusqu’au négationnisme que nous observons à ce jour, notamment en France. Le bataillon fut mis en déroute au début de l’opération spéciale russe (mars 2022). Le bataillon est aujourd’hui en cours de destruction dans la fournaise de la bataille de Severodonetsk et Lissichansk, ayant essuyé de très lourdes pertes jusqu’à aujourd’hui. Une partie du bataillon s’est rendu avec son commandant dans la poche de Severodonetsk aux forces de la République de Lougansk (19 juin 2022).

Les tristes vies des bourreaux d’Aïdar. Il est rare de pouvoir justement se faire une idée des bouchers et des criminels de guerre. Dans l’imaginaire ce sont assurément des « sales gueules », des mines patibulaires, des costauds, musclés, méchants et violents. Pour comprendre qui furent les assassins d’Aïdar, voici une liste de ce que je connais des hommes qui servirent dans cette unité. Ils sont peu, le bataillon est ancien et des centaines d’hommes sont passés dans ses rangs depuis 2014, car l’unité vous l’avez compris existe encore de nos jours (2023). Voici quelques profils, la liste je l’espère sera amenée à s’étoffer, car après la paix, ces gens devront forcément répondre de leurs crimes. Une longue chasse et traque sera nécessaire, comme ce fut le cas avec les criminels nazis, pour les conduire devant les tribunaux. Ceux qui y auront échappé, devront de toute façon répondre devant celui de leur créateur, tôt ou tard.

Andreï Abolmassov (1969-2014), originaire de Kiev, néonazi ukrainien qui participa aux événements de la révolution américaine du Maïdan (hiver 2013-2014). Il s’enrôla dans le bataillon de représailles Aïdar (printemps 2014), grade de sergent-chef, ambulancier. Il fut tué dans les combats pour la ville de Lougansk, le 17 août 2014, en cherchant à évacuer des blessés. Il laissait une veuve, et une fille et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (29 septembre), puis du badge posthume « pour la défense de l’aéroport de Lougansk », bataille perdue par l’Ukraine.

Lotchou Afi-Ogli Aliev dit Rouslan (1964-2014), originaire d’Azerbaïdjan, il fit des études supérieures pour devenir professeur d’éducation physique à Bakou. Il vînt en Ukraine, à Kiev pour poursuivre ses études (1987), puis étudia également l’économie. Il fit ensuite souche en Ukraine et se maria. Il s’enrôla dans les compagnies d’autodéfense du Maïdan à Kiev et participa aux violences et émeutes, par russophobie et haine de la Russie (hiver 2013-2014). Il tenta de s’enrôler dans l’armée régulière ukrainienne, mais fut refusé en raison de son âge et de son état de forme physique. Il s’enrôla alors dans le bataillon de représailles néonazi Aïdar, versé dans le peloton du génie (mai 2014), et participa à la route sanglante du bataillon. Il fut tué dans une embuscade, le 27 juillet 2014, en compagnie d’un lieutenant-colonel, un lieutenant, un sergent-chef et 8 autres soldats.

Vassili Andriouk (14 avril 1963-23 août 2014), alias l’Allemand, originaire d’un village de la région d’Ivano-Frankovsk. Orphelin de mère assez jeune, il vécu avec son père remarié et fit des études professionnelles comme électricien à Lvov. Il fit son service militaire dans l’armée soviétique (début des années 80). Il vînt dans le Donbass pour y travailler dans son métier dans une mine. Il se maria et fonda une famille dans la région. Il s’encarta dans le Parti National-Socialiste d’Ukraine, et participa à des actions politiques dans sa région d’accueil. Il participa à l’agitation politique lors de la révolution du Maïdan (hiver 2013-2014). Il prit la fuite du Donbass, son épouse indiquant qu’il était parti à Kiev, où il avait trouvé du travail dans le bâtiment. En réalité, il s’enrôla dans le bataillon Aïdar. Sa femme était elle aussi une fanatique bandériste, elle déclara à cette époque : « Quand vous entendrez que les Moscovites arrivent à Kiev, fuyez dans les montagnes, fuyez avec votre enfant, aussi loin que vos yeux peuvent voir, parce que les Moscovites ne respectent rien, pas même les femmes, et personne ne sera épargné ». Cette déclaration propagandiste n’avait évidemment aucune réalité… Il fut tué par un tireur d’élite, dans un combat contre un groupe d’insurgés républicains, dans une forêt de Severodonetsk, le 23 août 2014. Le groupe encerclé fut invité à se rendre, ils répondirent en ouvrant le feu, et mirent en déroute les hommes d’Aïdar, leur faisant 7 morts. Le reste pris la fuite. Il fit l’objet d’une cérémonie de propagande à Kiev (26 août), puis fut enterré dans son village natal (28 août). Il était aussi un fanatique religieux de l’église schismatique du Patriarcat de Kiev. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (27 juin 2015).

Vassili Bilik (1993-27 juillet 2014), alias Houtsoul, originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, Il fut tué dans le Donbass, dans la région de Lougansk, le 27 juillet 2014. Sa mère donna une interview à un journal local (début 2019), et raconta : « Il était un enfant difficile, il n’avait peur de rien, on ne savait jamais où il se trouvait, à partir de deux ans, je l’ai toujours cherché. Il aimait les sujets militaires, on ne sait pas d’où il avait cette attirance, parce que dans la famille nous sommes tous des enseignants. Je suis bibliothécaire et il a grandit dans cet univers, il a beaucoup lu, il pouvait soutenir une conversation avec n’importe qui. Son père est chanteur, il a un talent pour la musique et il est DJ. Il est allé sur le Maïdan en décembre comme musicien, puis quelque chose s’est cassé en lui et il n’a jamais plus refait de musique. Mon fils s’est enrôlé dans les compagnies d’autodéfense et il est resté sur le Maïdan jusqu’en mars, puis il est parti dans un centre de formation parmi les premiers et il est parti dans le bataillon Aïdar dans l’Est. Depuis son enfance il était indépendant, il a prit cette décision. En mai 2014, lors de l’élection présidentielle, il a participé à la reprise d’une urne de vote, volé par des Cosaques, et ils ont été arrêtés par nos combattants. Il m’a dit qu’il était parmi eux et qu’il s’était engagé dans le bataillon Aïdar. La dernière fois que je l’ai vu c’était en juin 2014, quand il est rentré en permission pendant une semaine. J’ai eu tellement de choses à faire et des réunions que je n’ai pas eu le temps de passer du temps avec lui, à part des discussions au téléphone. Il ne cachait rien, les autres mères ne savaient pas où étaient leurs fils, quand il y avait des combats près de Metalist, il a reçut le surnom d’Houtsoul. Il est mort d’une blessure à la tête, la première année ses camarades m’ont beaucoup soutenu, ils m’appelaient souvent, maintenant moins, mais je comprends que chacun à sa propre vie. Ceux qui étaient avec lui sur le Maïdan viennent toujours, pour un anniversaire ou autre chose, nous restons en contact, c’est très important pour moi. J’ai perdu un enfant, mais j’en ai récupéré dix. Ils partagent avec moi certaines de leurs expériences, et problèmes et me demandent conseil. Je travaille maintenant dans l’Union des vétérans de l’ATO, et je suis aussi la fondatrice des parents de soldats morts ou disparus dans le Donbass ». Il avait eu une fille d’une relation avec une compagne qui accoucha en 2012 ou 2013.

Vitali Boïko (1973-2014), originaire de Kiev, il fit des études professionnelles puis travailla comme chauffeur dans la région de Kiev. Néonazi patenté, il participa aux événements et émeutes de la révolution américaine du Maïdan (hiver 2013-2014), puis s’enrôla dans le bataillon de représailles Aïdar (printemps 2014). Il fut tué près d’un passage à niveau, région de Donetsk, lors d’un combat où furent tués, un lieutenant-colonel, un lieutenant, un sergent-chef et 9 soldats, le 27 juillet 2014. Son corps fut rendu à sa famille, et il fut enterré à Kiev. Une plaque commémorative fut installée dans son lycée (27 mai 2015), puis il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (28 juin). Il fut couvert de médailles posthumes et lui et les morts de cette défaite ukrainienne utilisés pour la propagande (5 autres médailles).

Vladimir Boïko (16 octobre 1985-23 août 2014), originaire de la région de Jytomyr, fanatique bandériste, il vînt à Kiev s’enrôler dans les compagnies d’autodéfense du Maïdan. Il s’enrôla immédiatement après dans le bataillon Aïdar. Il fut envoyé avec l’unité dans le Donbass. Il fut tué le 23 août 2014, dans une forêt près de Severodonetsk. Un groupe de républicains y fut encerclé, pressé de se rendre, ils ouvrirent le feu et tuèrent 7 hommes d’Aïdar. Les Ukrainiens prirent la fuite. Il laissait une veuve et deux enfants nés en 2006 et 2009. Il fut enterré dans son village natal (28 août). Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko.

Sergeï Chostak (1972-2014), originaire de Loutsk, région de Volhynie, il fit des études secondaires puis effectua son service militaire dans les troupes parachutistes (1990-1992). Il passa ensuite dans la Police Nationale, grade de sergent, dans le service des patrouilles urbaines (1992-1995), chef de peloton (1995). Il fit une mission de maintien de la Paix de l’ONU au Kosovo (2001-2002), médaillé pour cette mission (un pin’s en réalité reçut sans mérite pour tous les participants, 2003), et passa dans les berkuts, la police anti-émeute (2002-2006), avant de prendre sa retraite anticipée. Il s’enrôla avec son fils aîné dans les compagnies d’autodéfense du Maïdan, tous deux participants aux violences et émeutes, ils furent blessés (hiver 2013-2014). Il s’enrôla volontaire dans le bataillon néonazi Aïdar (printemps 2014), et fut blessé une première fois, participant aux premiers massacres et tueries commis par le bataillon. Il fut évacué vers l’arrière à Lvov, remis rapidement sur pied et retourna au front. Il fut tué dans une embuscade dans la région de Lougansk, le 27 juillet 2014, en même qu’un lieutenant-colonel, un lieutenant et 9 soldats. Il laissait une veuve et ses deux fils (nés en 1995 et 1998, l’aîné n’avait pas suivi son père au front, mais sans doute s’enrôla-t-il plus tard). Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (26 février 2015). Une plaque commémorative fut installée dans son école.

Alexandre Davidtchouk (1966-2014), originaire de la région de Kiev, il fit des études secondaires puis effectua son service militaire dans l’armée soviétique (1984-1986). Il fut envoyé en Afghanistan, puis rentra chez lui et intégra la vie civile. Il faisait partie d’une association de vétérans de l’Afghanistan de la ville d’Irpen. Il s’enrôla avec Lichak dans une compagnie d’autodéfense du Maïdan, et participa aux émeutes et violences à Kiev (hiver 2013-2014). Il apporta avec lui de « l’aide humanitaire » aux bataillons de représailles dans le Donbass (début juillet), en réalité non de l’aide humanitaire pour les populations, mais bien pour les liquidateurs du Donbass. Il s’enrôla avec lui sur place dans le bataillon Aïdar (début juillet). Il fut tué quelques temps après, dans une embuscade le 27 juillet 2014, en même temps qu’un lieutenant-colonel, un lieutenant, un sergent-chef et 8 autres soldats. Il fut enterré à Irpen (30 juillet), ville qui décida dans « la décommunisation du pays » de renommer une rue en sa mémoire (février 2016).

Vitali Derekh (3 septembre 1987-28 mai 2022), originaire de Ternopol, il fit des études supérieures et travailla pour le journal allemand 20 minutes (années 2010). Il fit un long voyage et une expédition en Afrique du Sud et à Madagascar (2013). Il fut l’un des émeutiers et fanatiques qui participèrent aux violences du Maïdan, servant dans la 15e sotnia d’autodéfense du Maïdan (hiver 2013-2014). La propagande ukrainienne affirme qu’il sauva des vies lors d’événements tragiques à Kiev (20 février 2014), alors que les massacres et tueries commençaient. Il poursuivi ses activités politiques extrémistes, il intégra le groupe des Loups Gris, une organisation néonazie et bandéristes et s’enrôla dans le terrible bataillon Aïdar qui se livra à d’infâmes crimes de guerre sur son chemin (juillet-août 2014), notamment le massacre dans la région de Kommunar, Donbass. Il servit dans cette sinistre unité jusqu’en juillet 2015, puis rentra dans la vie civile. Il fut employé comme secouriste dans la municipalité d’Ivano-Frankovsk (2016-2018), et fut médaillé « Pour le courage » (2016). Il s’enrôla volontairement dans la brigade Ivan Bogoun (mars 2022). Il servait comme sous-officier dans une unité antichar, et fut finalement liquidé par les Russes, dans la bataille de Popasnaya, le 28 mai 2022. Les Ukrainiens y subirent une sévère défaite. Il fut enterré en grande pompe, dans l’esprit du culte ukrainien des morts (2 juin 2022), et largement médaillé à titre posthume, citoyen d’Honneur de la ville de Ternopol (22 août), puis du titre de Héros de l’Ukraine (8 juillet 2023). Le 3e bataillon de la brigade fut renommé en son honneur (mai 2022). L’homme était considéré comme l’un des pires criminels de guerre ukrainiens par les Russes, du fait de sa participation auxdits crimes de guerre en 2014, notamment avec la sinistre Savtchenko.

Stanislas Degtiar (?-), néonazi ukrainien, soldat dans le bataillon Aïdar, il fut mis en scène dans une vidéo par la propagande ukrainienne (août 2024). Il avait été très grièvement blessé et fut amputé de la jambe droite en dessous du genou. L’homme fut impliqué dans des crimes de guerre. Il fut aussi démobilisée par l’armée ukrainienne, non pas pour sa jambe perdue, mais suite à une erreur de diagnostique, pour être tombé… enceinte.

Vasilaw Evguenovitch dit Grand-Père (1959-2014), originaire de la région de Tchernivtsi, il fit des études professionnelles dans la mécanique. Il effectua son service militaire dans l’armée soviétique, en Carélie, frontière de la Finlande (vers 1979-1980), puis semble avoir signé un contrat car il fut aussi envoyé en Afghanistan et servit jusqu’au grade de capitaine. Il rentra avec des problèmes de vue dus à son service. Il vînt à Kiev au moment de la révolution américaine du Maïdan et s’enrôla dans une compagnie d’autodéfense, la 8e sotnia, surnommé « le Major ». Il participa aux violences et émeutes. Il fut l’un des premiers à s’enrôler dans le bataillon néonazi Aïdar (printemps 2014), et participa aux tueries et à la marche sanglante du bataillon dans le Donbass. Il fut tué dans une embuscade, le 27 juillet 2014, en même temps qu’un lieutenant-colonel, un lieutenant, un sergent-chef et 8 autres soldats. Il fut enterré dans son village natal (1er août), laissant une ex-femme et trois enfants majeurs, dont le fils aîné Vladimir s’enrôla après sa mort dans l’armée ukrainienne. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (14 mars 2015), une plaque commémorative fut installée dans son école (9 mai), et il fut fait citoyen d’Honneur de sa région (10 septembre).

Evgueni Garkavenko (6 octobre 1979-23 août 2014), originaire de la région de Kiev, il fit des études secondaires, puis travailla comme employé à Kiev. Il semble bien qu’il fut l’un des émeutiers des compagnies d’autodéfense du Maïdan (hiver 2013-2014). Toujours est-il qu’il s’enrôla dans le bataillon Aïdar (mai 2014), et fut envoyé dans le Donbass. Il fut tué le 23 août 2014, dans un combat dans une forêt près de Severodonetsk. Un groupe de républicains avait été encerclé, pressé de se rendre, ils ouvrirent le feu, tuant 7 hommes d’Aïdar, le reste pris la fuite. Il fut enterré dans son village natal, et ne fut décoré à titre posthume que par le Président Zelensky (12 mars 2021).

Victor Gourniak (8 juin 1987-19 octobre 2014), alias Garth ou Gartik, ou Oligarque. Originaire de Goussiatintsk, région de Ternopol. Il fit des études professionnelles à Ternopol, et fut très tôt contaminé par l’idéologie bandériste et néonazie. Il entra dans diverses formations « patriotiques » extrémistes, s’enrôlant dans les Loups Gris (2001), une formation de scouts bandéristes, puis dans le groupe néonazi USP (Ordre du Fer), où il poursuivit sa formation, entraînements paramilitaires, russophobie, haine, idéologie de la race supérieure blanche et ukrainienne, néonazisme et bandérisme (2004). Il travailla ensuite dans le journal local de Ternopol 20 minutes et entra dans le parti bandériste PORA, devenant le porte-parole de presse (2004-2005). Il fonda un groupe et une cellule bandériste à Ternopol, du nom de « Free » (2005). Il participa à des camps d’été d’embrigadement politique et de formation paramilitaire, notamment en Volhynie dans le camp Légion-11, nom évocateur, dont il devînt l’un des principaux cadres, parvenant au grade de commandant de camp (vers 2008-2010). Il se maria, son épouse accoucha d’une fille et s’installa à Lvov (vers 2012). Il fut très actif durant les événements du Maïdan, participants à des actions locales. Il ne s’enrôla pas immédiatement dans les bataillons de représailles, mais collecta d’abord matériel, équipement et argent pour les massacreurs de la zone ATO (été 2014). Il fonda un nouveau groupe paramilitaire pour la jeunesse (juillet), la Légion Ukrainienne, en référence à l’unité qui servit dans les rangs hitlériens dès 1939 contre les Polonais, et les Soviétiques en 1941. La Légion Ukrainienne de cette époque participa à la Shoah par balles, la liquidation des cadres du Parti communiste, l’extermination de villages, et de nombreux massacres de Juifs, Tziganes et Slaves. Il se décida finalement à s’enrôler dans le bataillon Aïdar (septembre), et fut envoyé immédiatement sur le front, la situation militaire étant très compliquée pour l’armée ukrainienne. Il fut liquidé par les insurgés du Donbass, le 19 octobre 2014, par un tir de mortier visant un poste ukrainien, près de Smeloe, région de Slavyanoserbsk, ancien oblast de Lougansk. Il fut enterré à Lvov, sa mort déclenchant le rassemblement de nombreux fanatiques et néonazis locaux (plusieurs milliers, 21 et 22 octobre). Il fut érigé en héros national et son histoire réécrite, les médailles posthumes pleuvant, sans parler de films, d’expositions diverses etc. Photographe à ses heures, ses photos furent même présentées à Varsovie, Pologne, traitant du Maïdan, puis voyagea jusqu’en Estonie et en Allemagne à des fins de propagande. Pire encore, ses photos furent présentées au Parlement européen (10 décembre 2014), pour tenter, déjà, d’entraîner l’Europe occidentale dans le conflit. L’expo retourna ensuite en Ukraine, à Lvov, Ivano-Frankovsk ,Ternopol, Rovno, Kiev (hiver 2014-2015 et printemps 2015). Il reçut entre autre, la Croix de la Formation de Fer (22 octobre 2014), l’ordre pour le Courage (31 octobre), La Croix de Formation de Bronze (6 décembre), le titre de Héros de l’Ukraine (23 juin 2015), médaille pour sa participation à l’ATO (24 août 2016), la Croix d’Acier des Invincibles (9 octobre 2019), dans l’esprit des Ukrainiens supposés « invincibles » et des fameux « Cyborgs » finalement décimés par les insurgés russes dans la bataille de l’aéroport de Donetsk, le titre de citoyen d’Honneur de Ternopol (26 août 2022), lauréat de manière ignoble pour le Prix Euromaidan SOS, et ses « initiatives » pour les droits de l’Homme (30 novembre). On passera rapidement sur les nombreuses plaques commémoratives, documentaires de propagande et actions de propagande jusque dans les écoles primaires. De son vivant, il aimait se pavaner avec des croix allemandes, des runes SS, les couleurs de l’armée de l’UPA et autres croix celtiques.

Andreï Kolesnik (1972-2014), originaire de Pavlograd, région de Kirovograd, il fut l’un fanatiques néonazis et bandéristes qui participèrent à la formation de compagnie d’autodéfense du Maïdan dans sa région. Il se porta volontaire pour le bataillon de représailles Aïdar, qui fut bientôt envoyé dans le Donbass, sema la mort sur son passage. Il fut tué près de Lougansk, par une balle de mitrailleuse de gros calibre qui lui réduisit la tête en bouillie, le 17 juin 2014. Ce qui restait de lui fut ramené à l’arrière et il fut enterré par sa famille dans sa ville natale (26 juin). Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (8 août), et une plaque commémorative des hommes tombés dans le Donbass de Pavlograd fut installée (24 octobre).

Andreï Korapev (25 février 1972-23 août 2014), originaire d’Oukraïnsk, oblast de Donetsk, transfuge, il se laissa convaincre par le Maïdan, et se radicalisa. Il s’enrôla dans le bataillon Aïdar, assistant lance-grenades. Il participa aux premiers combats et massacres, et fut tué dans une forêt près de la ville de Severodonetsk, le 23 août 2014. Ils cernèrent un groupe d’insurgés républicains avec son groupe, et leur intimèrent l’ordre de se rendre. En réponse les Républicains ouvrirent le feu et mirent en déroute son groupe. Il fut tué, ainsi que 6 autres hommes du bataillon. Son corps fut évacué vers Vinnitsya, où il fut enterré à Voronice. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (28 juin 2015). Un tournoi de football fut organisé en sa mémoire à Voronice, dans une opération du culte bandériste des morts.

Ivan Koulish (1964-2014), transfuge originaire de la région de Lougansk, Donbass, fils de paysans. Il fit des études secondaires, puis professionnelles comme soudeur, diplômé (1982). Il travailla ensuite en usine et dans un kolkhoze (1983-1990), se maria (1985), et travailla ensuite comme pompier (1990-2001), divorcé (1995). Il devînt opérateur dans une chaufferie, se remaria (2003), puis s’enrôla dans les compagnies d’autodéfense du Maïdan, pour des raisons politiques, mais également pour la « gamelle » (hiver 2013-2014). Il s’enrôla ensuite dans le bataillon néonazi Aïdar (printemps 2014), et participa au parcours sanglant et meurtrier du bataillon. Il fut tué dans une embuscade, le 27 juillet 2014, en même temps qu’un lieutenant-colonel, un lieutenant, un sergent-chef et 8 autres soldats. Il laissait une ex-femme, une veuve et trois filles. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (26 février 2015).

Sergeï Kovriga (1962-2014), originaire de Vinnytsia, il fit des études supérieures dans une école militaire du génie de l’armée soviétique. Il servit dans l’armée soviétique, notamment en Afghanistan, chef de peloton dans le génie (1983-1987), puis d’un peloton d’instruction (1987-1993). Il passa au service de l’armée ukrainienne, centre de formation de l’armée de l’air, et fit l’école des mécaniciens de l’armée de l’Air (1993-1997). Il occupa un poste dans l’administration militaire, dans l’intendance et les munitions (1997-2001), puis un poste d’active dans le 3e bataillon du génie, lors d’une mission de la Paix de l’ONU au Liban (2001-2002). Nommé chef de la direction du Ministère des situations d’urgence dans la ville de Sébastopol (2007), et en responsabilité du déminage des territoires de la Crimée des vestiges des explosifs, bombes et mines de la Seconde Guerre mondiale (2008-2013). Il fit encore une mission de maintien de la Paix de l’ONU, en Lybie (2012). Il était membre d’une association de vétérans de l’Afghanistan, et malgré son service dans l’armée fut un membre actif des compagnies d’autodéfense du Maïdan (hiver 2013-2014). Il fut nommé pour ce soutien lieutenant-colonel (mars 2014), et versé dans le bataillon de représailles néonazi Aïdar (avril). Il conduisit l’unité dans son trajet meurtrier et sanglant dan sle Donbass. Il fut tué dans une embuscade, avec un lieutenant, un sergent-chef et 9 soldats, le 27 juillet 2014, dans la région de Lougansk. Il fut enterré par sa famille (30 juillet), laissant une veuve et trois enfants, et une plaque commémorative fut installée dans un musée d’une petite ville (14 octobre), puis dans une école (18 décembre 2015). Il fut également médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (26 février 2015).

Oreste Kvatch (1991-2014), originaire de la région de Ternopol, il fit des études professionnelles dans les technologies de l’information, puis entra dans un lycée militaire à Kiev. Il s’engagea précocement dans l’activité politique, bandériste et néonazi, membre d’un club sportif truffé d’ultranationaliste rêvant de faire la révolution nationale et de « combattre pour la défense de la race blanche ». Il était aussi un membre du club des fans ultras du Dynamo de Kiev. Il s’enrôla dans les compagnies d’autodéfense du Maïdan et participa aux émeutes et violences à Kiev (hiver 2013-2014). Il se porta volontaire pour le bataillon néonazi Aïdar (printemps 2014), et participa à la route sanglante et meurtrière du bataillon. Il fut tué dans une embuscade, en sautant sur une mine, le 27 juillet 2014, dans la région de Lougansk. Le même jour furent tués un lieutenant-colonel, un lieutenant, un sergent-chef et 8 autres soldats. Il fut décoré à titre posthume par la ville de Ternopol d’un titre ridicule, celui de « Héros de l’année sportive Ternopol », une plaque commémorative fut installée dans son lycée (8 mai 2015), puis il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (28 juin 2015).

Mikola Lichak (1964-2014), originaire de la région de Kiev, il fit des études secondaires puis effectua son service militaire dans l’armée soviétique (1982-1984), il fut envoyé en Afghanistan, dans la 40e brigade d’assaut amphibie, blessé à deux reprises. Il fut appelé comme liquidateur lors de l’accident nucléaire de Tchernobyl (1986), puis entra dans la Police Nationale ukrainienne. Il passa dans le civil comme vigile dans des entreprises de sécurité, et fut le président de l’association des vétérans de l’Afghanistan de la ville d’Irpen. Il s’enrôla dans les compagnies d’autodéfense du Maïdan, et participa aux violences et émeutes (hiver 2013-2014). Il partit distribuer « de l’aide humanitaire » aux soldats des bataillons de représailles dans le Donbass (début juillet), avec son ami Davidtchouk, puis ils s’enrôlèrent tout deux dans le bataillon néonazi Aïdar. Il fut bientôt tué avec son ami dans une embuscade, le 27 juillet 2014, en même temps qu’un lieutenant-colonel, un lieutenant, un sergent-chef et 7 autres soldats. Il était veuf depuis le début des années 2000, laissant deux fils. Il fut enterré à Irpen, et médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (26 février 2015), quelques jours auparavant une plaque commémorative avait été installée dans son école.

Alexandre Matsak (17 juillet 1985-), criminel de guerre, originaire de la région de Soumy, bandériste et néonazi assumé, il s’enrôla dans le bataillon Aïdar (18 avril 2014), et participa aux massacres qui furent commis par l’unité dans l’été dans le Donbass. Après son retour dans ses foyers, il fut mobilisé après l’opération spéciale russe et versé dans le bataillon Poltava (2022).

Sergeï Melnitchuk (1972-), né à Jytomyr, militaire de carrière (1989-2004), cadre d’entreprise, il participa aux violences sur les barricades du Maïdan (hiver 2013-2014). Il répondit à la mobilisation proclamée par le président Porochenko, et fut nommé commandant du bataillon Aïdar. Sous son commandement le bataillon alla de défaite en défaite, s’attira la méfiance de ses hommes, par le fait qu’il fut aussi élu député de la Rada (octobre 2014), pour le parti Radical d’Oleg Liachka. Ce parti de l’extrême-droite ukrainienne populiste, n’était pas une formation extrémiste ou néonazie, militant contre l’intégration à l’Union européenne considérée comme néfaste, luttant contre les oligarques et la corruption généralisée, favorable à des liens économiques avec la Russie, mais aussi favorable à l’écrasement du Donbass par la force armée. Une pétition fut signée par une moitié des soldats du bataillon, le considérant comme suspect et inapte, surtout du fait que ses hommes étaient bien plus radicaux que lui et dans l’ultranationalisme et néonazisme le plus dur (septembre 2014). Le ministère de la Défense décida de lui retirer son commandant, jugeant qu’il ne pouvait efficacement commander le bataillon et siéger à la Rada (21 novembre), tandis qu’une normalisation du bataillon était annoncée par le Ministère de la Défense. Un violent conflit éclata au sein du bataillon entre les partisans et les détracteurs de Melnitchuk (janvier-mars 2015). Les premiers protestèrent contre l’éviction de leur chef et « la dissolution du bataillon », dans une manifestation violente qui tourna à l’émeute (29 janvier). Ces militants tentèrent de prendre l’assaut le Ministère de la Défense d’Ukraine à Kiev. Melnitchuk accusa l’armée d’ouvrir le feu au mortier sur le bataillon Aïdar. Ils réussirent à pénétrer dans le bâtiment et à l’occuper (jusqu’au 2 février), obtenant l’annulation de la dissolution du bataillon, qui de fait fut transformé en une unité régulière, sous le nom de 24e bataillon d’assaut Aïdar (2 mars). Melnitchuk fut exclu du Parti Radical (5 février 2015), ralliant le groupe parlementaire plus extrémiste Volonté du Peuple (3 mars), et déclenchant une bagarre générale dans la Rada. Il fut exclu pendant 5 séances de l’assemblée (4 mars). Il fut poursuivi en justice pour des soupçons de complot contre l’État et d’organisation d’une unité paramilitaire (3 juin), qui furent toutefois abandonnées. Il s’attaqua en justice au Procureur général d’Ukraine, mais fut débouté dans cette action judiciaire (septembre-octobre), et bientôt sévèrement battu aux élections municipales à Kiev (25 octobre). Désormais isolé, il restait le président de l’association Club militaire et politique Aïdar et d’un Zaporojie Sich de paramilitaires. Il avait été placé sur une liste de sanctions par la Fédération de Russie (2018), et fut arrêté par Interpol à la frontière entre la Grèce et la Bulgarie, suite à une plainte russe, pour un meurtre commis dans la région de Rostov et la création d’une armée illégale (1er mars 2020). Il fut bien vite relâché.

Stanislav Meniouk (1991-2014), originaire de la région de Vinnytsia, il fit des études professionnelles comme ambulancier, diplômé (2011). Bandériste et néonazi patenté, il était champion de bras de fer, membre du club Spartak, champion régional de Vinnytsia (2013), membre d’une organisation paramilitaire bandériste. Il s’enrôla dans les compagnies d’autodéfense du Maïdan, puis chercha à s’enrôler pour partir dans les bataillons de représailles envoyés dans le Donbass. Il était atteint d’une hernie et aurait dû être recalé par la commission médicale, mais il falsifia ses radios, et s’enrôla dans le bataillon néonazi Aïdar (juillet 2014). Il fut envoyé immédiatement au front et à peine arrivé, fut tué dans une embuscade, le 27 juillet 2014, en même temps qu’un lieutenant-colonel, un lieutenant, un sergent-chef et 8 autres soldats. Une plaque commémorative fut installée dans sa ville natale (14 octobre), puis il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (4 juin 2015).

Sergeï Nikonenko (21 décembre 1962-18 janvier 2015), originaire de la région de Poltava,il effectua des études professionnelles et n’effectua pas son service militaire dans l’armée soviétique pour des raisons de santé. Il travailla dans une entreprise d’exploitation et de forage pétrolier dans le grand Nord en Russie. Il retourna en Ukraine, s’installant dans la ville de Mirgorod, où il devînt entrepreneur. Il fut contaminé par l’idéologie bandériste et néonazi, puis s’enrôla dans le bataillon de représailles Aïdar. Il fut mortellement blessé lors d’un bombardement de Grad, dans la région de Novoaïdarovsk, ancien oblast de Lougansk, le 18 janvier 2015. Il fut évacué vers un hôpital mais mourut de ses blessures dans ce dernier. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (14 mars 2015). Son épouse Yaroslava sombra dans la haine, qui fut si grande qu’elle décida de s’enrôler dans l’armée ukrainienne pour venger son mari et tuer le plus possible de Russes. Elle fut versée dans la 101e brigade de sécurité (sorte de gendarmerie), où elle servit comme tireuse d’élite. Elle fut abattue par un tireur d’élite républicain, le 15 octobre 2019, dans un duel qui tourna à l’avantage des insurgés. Elle laissait une fille qui avait été abandonnée à ses grands-parents. Elle fut médaillée à titre posthume par le Président Zelenski (5 novembre).

Youri Oprichko (12 novembre 1978-7 mai 2021), originaire de la région de Poltava, il tomba sous le coup de la mobilisation et fut versé dans le bataillon Aïdar (2015), grade de sergent-chef. Il fut démobilisé (2016) et retourna dans ses foyers. Contaminé par l’adrénaline du front ou peut-être aussi pour la gamelle, il signa un contrat dans l’armée ukrainienne et réintégra le bataillon (2019). Il fut mortellement blessé par un tireur d’élite républicain, près de Starognatovka, ancien oblast de Donetsk. Il fut évacué vers l’arrière et subit plusieurs opérations pour tenter de lui sauver la vie, mais il décéda à l’hôpital de Lvov, le 7 mai 2021.

Alexandre Petik (1963-), originaire de Kiev, il fit des études supérieures d’abord en philosophie (1980-1985), travaillant aussi comme instituteur (1983). Il fut expulsé de l’université pour des déclarations nationalistes et déviantes et fut inquiété par le KGB (1985). Il ne trouva pas d’autre travail que celui de mineur de fond, puis comme machiniste (1985-1990). Il reprit des études en économie et finances, diplômé (1991). Il devînt professeur de philosophie (1992), et entra dans le Conseil municipal de Kiev, où il fut plusieurs fois réélu (1994). Il entra à l’Académie nationale de l’administration publique, diplômé d’une maîtrise (1997), fondant plusieurs journaux d’influences, et fut nommé conseiller au secrétariat de la Rada d’Ukraine (1998-2001). Il avait repris des études de droit et fut diplômé (2002), et de nouveau élu au Conseil municipal de Kiev (2001-2003). Il fut nommé chef de la direction générale de l’administration publique de la ville de Kiev (2007), assistant parlementaire à la Rada d’Ukraine (2007-2014). Il joua un rôle dans les événements de la Révolution du Maïdan, et fut arrêté par les Berkut avec son fils dans la rue, lors des violences et émeutes (11 décembre 2013). Il fut nommé par le Président Porochenko chef de l’administration régionale de Kirovograd. C’est ce politicien aux dents longues qui fut l’initiateur et le fondateur du bataillon Kirovograd (avril 2014). Il fit beaucoup de zèle et créa deux autres bataillons (34e et 42e de défense territoriale). Dans les mains et dans le réseau de Porochenko, il empêcha les sbires de Gennady Korban, et des néonazis du Pravy Sektor de poursuivre l’occupation d’une raffinerie de pétrole à Dolinsk, dans l’oblast de Kirovograd (25 juin). Cette bande mafieuse était sous les ordres de l’oligarque et chef de l’administration régionale de Dniepropetrovsk (aussi nommé par Porochenko). Il démissionna de son poste de chef de l’administration de Kirovograd (8 septembre), et fut nommé à la tête du terrible et sanglant bataillon Aïdar (14 novembre). Ce bataillon s’était livré à des exactions, massacres et tueries dans le Donbass durant tout l’été. Il fut nommé à la tête de l’administration de la région de Lougansk (avril-août 2015), et durant ces deux postes peut-être considéré comme un criminel de guerre au vu de tout ce qui se déroula sous son autorité militaire et civile sous ses ordres dans la région. Il fut ensuite nommé vice-président de l’administration régionale de Transcarpatie (août 2015). Il entra en conflit avec une association patriotique et d’ultranationalistes locaux, notamment composée d’anciens de l’Afghanistan (février 2018). Après des déclaration publiques insultantes, il fut finalement limogé suite à une intervention politique venue de très haut (27 mars). Il s’est ensuite recyclé comme avocat ayant formé un cabinet indépendant dans la région de Transcarpatie (août). Il a disparu ensuite des radars médiatiques et c’est fait petit jusqu’à ce jour.

Oganes Petrossian (4 août 1973-23 août 2014), originaire d’une ville d’Arménie, ses parents virent travailler en Ukraine à Irpen durant l’époque soviétique. Il fit des études secondaires et monta une petite entreprise dans la capitale de l’Ukraine (années 90). Il s’enrôla dans les compagnies d’autodéfense du Maïdan (2013-2014), puis immédiatement dans les rangs du bataillon Aïdar (printemps 2014). Il fut tué le 23 août 2014, lors d’un combat dans une forêt près de Severodonetsk. Un groupe de républicains avait été encerclé, pressé de se rendre, ils ouvrirent le feu et tuèrent 7 hommes d’Aïdar. Il laissait une veuve et une fille, il fut enterré à Kiev. Il fut décoré plusieurs fois à titre posthume par Porochenko et des organisations bandéristes. Zelensky le médailla tardivement de l’ordre pour le Courage (2021). Il fit l’objet d’une intense propagande du culte des morts bandéristes, probablement par le fait qu’il était Arménien, recevant 8 médailles à titre posthume.

Andreï Pissarenok (8 novembre 1989-23 août 2014), originaire de la région de Kirovograd, il fit des études professionnelles dans l’agriculture, puis commença à travailler dans une exploitation agricole. Fasciné par la révolution du Maïdan, il quitta son travail et vînt s’enrôler dans le bataillon Aïdar (4 juillet 2014). Il fut assistant tireur de lance-grenades et fut immédiatement envoyé sur le front du Donbass. Il fut tué le 23 août 2014, dans la région de Severodonetsk, dans une forêt où avait été encerclé un groupe de républicains. Pressés de se rendre, ils ouvrirent le feu et tuèrent 7 hommes d’Aïdar, le reste pris la fuite. Il laissait une veuve et deux jumeaux en bas âge, nés en 2012. Il fut enterré dans son village natal (28 août), et fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko.

Oleg Ponomarev (?-2022), originaire de Biélorussie, néonazi qui vînt en Ukraine combattre les insurgés du Donbass et les Russes. Il fut tué à la fin du mois de décembre 2022.

Igor Rimar (1962-2014), originaire de la région de Vinnytsia, il fit une école militaire soviétique dans l’arme du génie et servit un moment dans son armée, jusqu’au grade de lieutenant. Il démissionna et déménagea à Kiev, où il s’installa comme entrepreneur privé. Il était membre d’une association de vétérans, qui l’entraînèrent dans les compagnies d’autodéfense du Maïdan, 18e Sotnia, où avec d’autres bandéristes, néonazis et ultranationalistes, il participa aux violences et émeutes (hiver 2013-2014). C’est la raison pour laquelle, il suivit ses camarades dans le bataillon de représailles néonazi, Aïdar (printemps 2014). Il devînt chef du peloton du génie du bataillon, grade de lieutenant, et participa aux premiers crimes et massacres commis par le bataillon durant sa route sanglante. Il fut tué dans une embuscade, dans la région de Lougansk, le 27 juillet 2014, en même temps qu’un lieutenant-colonel, un sergent-chef et 9 soldats. Il laissait une veuve, un fils et une petite-fille, et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (26 février 2015), puis deux plaques commémoratives furent installées dans un parc, et dans son école (24 août 2016 et mai 2017).

Koudaïnazar Saïpov (1979-2014), originaire d’Azerbaïdjan, mais né dans la région de Kharkov, il fit des études professionnelles et devînt conducteur de tracteur. Il fit son service militaire dans l’armée soviétique et retourna à sa vie modeste. Contaminé par la propagande et par le Maïdan, il se présenta au bureau d’enrôlement de l’armée ukrainienne à plusieurs reprises, mais ne fut pas convoqué (printempts 2014). Il s’enrôla alors dans le bataillon de représailles Aïdar, mais cacha cette information à sa famille. Il servit comme chauffeur et transportait hommes et munitions sur le front, suivant la route sanglante et meurtrière du bataillon dans le Donbass. Il fit une commotion cérébrale (21 juillet), mais reprit son poste, avant d’être abattu par un tireur d’élite républicain, le 29 juillet 2014. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (26 février 2015).

Oleg Sidor (1977-2015), originaire de la région de Transcarpatie, il fit des études secondaires puis s’enrôla dans l’armée ukrainienne après avoir effectué son service militaire. Il participa également à des missions de maintien de la Paix de l’ONU, servant également dans les troupes de l’OTAN en Afghanistan. Il retourna à la vie civile, puis abandonna ses activités pour venir à Kiev et s’enrôla dans une compagnie d’autodéfense du Maïdan, où il participa aux violences et aux émeutes, dans la 8e compagnie « Afghane ». Il prit le commandement d’un groupe « d’intervention rapide » mettant son expérience militaire au service des émeutiers, salarié comme nous le savons par la CIA et les USA qui financèrent les salaires des « révolutionnaires », pendant les 4 mois que dura le Maïdan. Il s’enrôla dans l’un des pires bataillons de représailles pour le Donbass, le bataillon Aïdar (printemps 2014), pouvant dès lors être considéré comme un criminel de guerre, au vu des tueries perpétrées par cette unité (été). Il fut descendu par un tireur d’élite républicain, dans la région de Shastie, ancien oblast de Lougansk, le 9 janvier 2015. Un rassemblement de néonazis et bandéristes se fit à Kiev en sa mémoire (10 janvier), puis il fut enterré dans son village natale, laissant une femme et deux enfants. Son épouse abandonna ses enfants à sa famille, puis s’engagea dans la 128e brigade de montagne dans un esprit de vengeance typiquement bandériste. Une plaque commémorative fut installée sur sa maison, et il fit l’objet d’un timbre de collection qui fut créé par des ultranationalistes (29 décembre 2016).

Ivan Smolyar (10 décembre 1961-4 juillet 2015), originaire de la région de Volhynie, sa famille déménagea dans la région de Donetsk (1975), où il passa de longues années (jusqu’en 2009). Il fit son service militaire dans l’armée soviétique et fut envoyé en Afghanistan, dans le 345e régiment amphibie d’assaut. Il rentra au pays et fut diplômé de l’école des mines de Donetsk (1988), travaillant dans diverses exploitations minières. Il déménagea pour la région de Poltava (2009), et se décida à s’enrôler dans le terrible bataillon Aïdar (septembre 2014). Il devînt commandant d’une section de reconnaissance, dans la 2e compagnie dite « des Afghans », où servait d’autres vétérans, grade de sergent. Il fut tué par une mine, dans la région de Lougansk, alors qu’il tentait de venir en aide à un camarade ayant lui aussi sauté sur une mine. Il fut enterré sur place. Il fut décoré à titre posthume par les Président Porochenko (18 mai 2016).

Yaroslav Tchaly (1966-2015), originaire de Tcherkassy, il fit une école de cadets durant l’Union soviétique et servit ensuite dans l’armée ukrainienne. Après avoir pris sa retraite, grade de lieutenant, il retourna dans le civil et fonda une entreprise. Ultranationaliste et bandériste, il s’engagea dans l’un des pires bataillons de représailles ukrainiens (printemps 2014), qui laissa un triste souvenir dans le Donbass en commettant d’abominables crimes de guerre, auxquels il participa certainement. Il passa à une date inconnue dans le bataillon Kirovograd, à son grade, et fut grièvement blessé par un tir de mortier des Républicains, dans la région de Gorlovka (14 août 2015). Transporté à l’hôpital militaire de Kharkov, criblé d’éclats d’obus, il succomba à ses blessures le 18 août 2015. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (25 novembre), et fut fait citoyen d’Honneur de Tcherkassy (17 novembre 2016).

Nikolaï Tchepiga (10 août 1977-17 juin 2014), originaire de la région de Poltava, il fit des études professionnelles en serrurerie, puis fit son service militaire dans l’armée ukrainienne. Il travailla ensuite dans un dépôt de chemin de fer et fut contaminé par l’idéologie répandue durant les deux révolutions américaines du Maïdan (2004 et 2014). Devenu un bandériste fanatique, il s’enrôla dans le terrible bataillon Aïdar (18 mars 2014), l’un des premiers, et fut tué dans une embuscade tendue par les insurgés dans le village de Metalist, ancien oblast de Donetsk, le 17 juin 2014. Il fut médaillé à titre posthume tardivement par le Président Porochenko (28 juin 2015).

Vladimir Tchernovolov (20 avril 1970-23 août 2014), alias Zahkar, originaire de Lissichansk, oblast de Lougansk, transfuge, il préféra combattre contre ses frères du Donbass. Il prit la fuite de Lissichansk, et vînt s’enrôler dans le bataillon Aïdar (printemps 2014). Il fut tué le 23 août 2014, dans une forêt près de Severodonetsk, lors d’un combat où avait été encerclé un groupe de républicains. Ces derniers, pressés de se rendre, ouvrirent le feu et tuèrent 7 hommes d’Aïdar, le reste prit la fuite sans demande leur reste. A cause de sa trahison, sa famille préféra l’enterrer en catimini, et avait pris elle aussi la fuite du Donbass. Il laissait un fils, et fut décoré à titre posthume au moins à deux reprises.

Anastasia Vitovskaya (1998-2019), elle naquit au Kazakhstan, d’origines ukrainiennes, elle s’enrôla dans le bataillon de représailles Aïdar, et fut tuée dans la nuit du 27 septembre 2019, dans la région de Toretsk, ancien oblast de Donetsk, criblée d’éclats d’obus. Elle laissait un fils qu’elle avait abandonné à ses parents, et fut enterrée à Popasnaya, ancien oblast de Lougansk.

Mikhaïl Verboviy (1993-2014), originaire de Nikopol, région de Dniepropetrovsk, il fit des études secondaires, militant skinhead et néonazi. Il s’enrôla dans les compagnies d’autodéfense du Maïdan, et participa aux émeutes et violences (hiver 2013-2014). Il avait des problèmes de vue, et s’enrôla au départ dans le bataillon de représailles Zolotie Votora, mais fut versé au bataillon néonazi Aïdar (printemps 2014). Il fut tué dans une embuscade, le 27 juillet 2014, dans la région de Lougansk, en même temps qu’un lieutenant-colonel, un lieutenant, un sergent-chef et 8 autres soldats. Son corps fut rendu à la partie ukrainienne et il fut enterré dans sa ville natale. IL fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (27 juin 2015), et une plaque commémorative installée dans son école.

Vita Zaveroukha, (9 juin 1996-), originaire de Vinnitsya, activiste néo-nazie ukrainienne qui défraya la chronique en novembre et décembre 2014 suite à la publication par le magazine Elle d’un portrait de la jeune femme. Membre du parti néo-nazi Pravy Sektor en Ukraine, membre du bataillon Aidar, unité incontrôlée par l’Armée ukrainienne. Identifié dans une vidéo où elle menaçait le personnel d’une entreprise dans la ville de Vinnitsa en Ukraine, entreprise soupçonnée d’être « russe ». Elle agresse un gardien venue à la rescousse d’une secrétaire, accompagnée par une demi-douzaine de militants néo-nazis cagoulés. La police ukrainienne étant arrivée sur les lieux, cette dernière fait marche arrière lorsque la jeune amazone sort ses papiers militaires du bataillon Aidar. Les policiers félicitent la jeune femme, elle demandait la démission du personnel et la livraison des fonds au nom de l’Ukraine. Très active sur internet, elle appelle à l’extermination des séparatistes, des russophones, des Juifs dans un langage fleuri et populaire. Elle était présentée par le magazine Elle comme membre d’un inoffensif bataillon de défense. Le scandale est énorme en France, la direction du magazine présente ses excuses mais la presse française vient à sa rescousse pour tenter de minimiser la coquille (en pleine crise ukrainienne). Le magazine est entre les mains du groupe Lagardère, la presse française porte vite secours notamment dans un article larmoyant de Romain Mielcarek « Comment le magazine Elle a été berné par une néo-nazie ukrainienne », publié le 1er janvier 2015 dans les lignes de RFI. La conclusion de l’histoire était que la guerre c’était la guerre, qu’il ne fallait donc pas trop s’embarrasser de savoir qui tuait qui et comment. Le journaliste se lamente ensuite que ce dérapage fasse « parfaitement le jeu de la propagande pro-russe » en parlant de « la nuance » qu’il faudrait faire entre les Ukrainiens aux ordres de Porochenko et les nazis ukrainiens également sous les ordres du même Porochenko. En France les médias repoussaient depuis plusieurs mois l’accusation des vrais observateurs qui signalaient la présence dans les forces ukrainiennes, dans les milieux activistes, dans l’entourage du gouvernement, dans la police, de très nombreux nationalistes néo-nazis admirateurs de Bandera et de Choukhevytch. Il semble qu’elle soit ensuite passée par le régiment Azov (2022).

Azov et les autres organisations politiques radicales citées dans l’article sont interdites en Fédération de Russie, pour l’extrémisme, l’apologie du terrorisme et l’incitation à la haine raciale.

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