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Bataillon Batkivshina : Timochenko, vieux bandéristes et morts suspectes

Bataillon Batkivshina : Timochenko, vieux bandéristes et morts suspectes
Capture photo de membres du bataillon en 2014-2015

Le bataillon Batkivshina est l’un des bataillons de représailles qui furent formés en 2014, et qui se trouve encore sur le front, intégré dans la 57e brigade motorisée. Très peu médiatisé, les journalistes ukrainiens doutèrent même un moment de sa réalité, le surnommant « le bataillon virtuel », mais ce fut en réalité la volonté de son commandant de le garder dans l’ombre. C’est ainsi qu’échappèrent aux regards acérés des observateurs les exactions et exécutions qui furent commises par l’unité dans la ville de Dzerjinsk/Toretsk de l’été 2014, ou encore les tirs systématiques sur les civils du gros bourg de Zaïtsevo (2015-2017), parmi certainement d’autres crimes. Le bataillon fut formé de vieux bandéristes du mouvement Roukh Oporou (Résistance), qui par inversion des valeurs considérait les collaborationnistes de Bandéra comme « des résistants ». Mais il fut aussi parrainé et en partie équipé par des oligarques puissants du Parti Batkivshina, parti de la fameuse Ioulia Timochenko, icône de l’Occident pendant des années, malgré son niveau de corruption quasi légendaire en Ukraine. Voici donc l’histoire du 47e bataillon que nous publions dans les lignes du Donbass Insider, de notre grande enquête sur cette armée ukrainienne et sa réalité.

Des origines bandéristes du bataillon Batkivshina. Le bataillon Batkivshina fut le troisième bataillon formé par la région de Kirovograd pour rejoindre les unités de représailles lancées contre les insurgés du Donbass. Le mot « Batka » en ukrainien signifie « le père », « le vieux », et Batkivshina « la Patrie ». Ce bataillon a été complètement oublié par l’histoire du début de la guerre dans le Donbass, un parmi les si nombreuses unités qui furent formées pour écraser les insurgés républicains et les populations civiles du Donbass. Le bataillon fut formé d’une majorité de membres ou de sympathisants du mouvement Roukh Oporou, (Résistance), un mouvement ultranationaliste se réclamant de l’idéologie bandériste. Dans l’esprit des partisans de Bandera, les collaborationnistes de l’UPA, alliés d’Adolf Hitler, n’étaient pas justement des collaborateurs… mais bien des « résistants », l’ennemi étant défini comme le Soviétique, le Russe. Cette inversion des valeurs plaçait Bandera comme étant le « héros » ultime, sorte de « Robin des Bois antisémite » ayant lutté de toute ses forces contre l’URSS, autour de différentes légendes révisionnistes. Entre autre le fait que les Ukrainiens n’auraient pas participé à la Shoah par balles, et n’étaient pas antisémites, pour certains même la Shoah et les chambres à gaz n’existèrent jamais (négationnisme). Le deuxième point de révisionnisme, était la légende de l’Holodomor, qui selon les Ukrainiens aurait visé seulement les Ukrainiens, mais qui en réalité s’appelle la Grande Famine et toucha l’Ukraine et toutes les régions agricoles de l’URSS : Don, Kouban, Caucase, plaine de la Volga, Kazakhstan, etc. Le troisième point de révisionnisme était celui que les Ukrainiens de Bandera luttèrent aussi contre les nazis, mais en réalité ils en furent bien les alliés, et s’ils tentèrent parfois de se retourner (à la manière des Italiens), le calcul était exclusivement pour tenter d’obtenir une Ukraine indépendante des alliés occidentaux. En réalité, l’arrivée de l’Armée Rouge, fit que les Ukrainiens luttèrent très vite exclusivement contre les Soviétiques, et se battirent jusque dans Berlin pour Hitler. En un tour de baguette magique, les collaborateurs d’Hitler devenaient ainsi des « héros de la résistance ». Même les massacres de Volhynie se transformaient en « mission héroïque », ce nettoyage ethnique et massacres de Polonais déclenchant la colère indescriptible des bandéristes d’aujourd’hui, non assumés par eux, mais revendiqués comme une sorte d’opération « sanitaire » nécessaire à la « Nation ukrainienne ». Une « Nation » qui aussi loin que les historiens puissent remonter, n’eut jamais la moindre existence, pas le plus petit royaume, le vide sidéral, le trou noir.

Dans les combats et la fournaise de l’été 2014. Le bataillon commença sa formation le 4 mai 2014, recrutant dans les compagnies d’autodéfense du Maïdan, dont certains membres avaient servi à Kiev, bandéristes ou néonazis divers d’Ukraine. Mais il comptait aussi des patriotes sincères et pour la plupart d’anciens soldats des armées soviétique et ukrainienne, ou encore des gamellards attirés par l’appât du gain, les récompenses ou les pillages, et enfin des jeunes, des paumés, et des mobilisés pour compléter l’effectif (421 hommes en juillet). Le bataillon fut envoyé s’entraîner sur la base aérienne locale de Kanatovo (mai-juin), puis rapidement envoyé sur le front du Donbass, l’insurrection devenant de plus en plus chaude au fil du temps. L’équipement fut sommaire et incomplet, quelques budgets alloués par le Conseil régional de Kirovograd, qui avait deux autres bataillons à équiper, vinrent le compléter, ainsi que des mécènes locaux, entrepreneurs, familles des enrôlés, ou enfin les soutiens politiques locaux, dont quelques députés (dont du Parti Batkivshina), conseillers municipaux ou régionaux. Le bataillon fut envoyé dans la région de Dzerjinsk/Toretsk, et participa à la capture de la ville, l’un des bastions des insurgés du Donbass (21 juillet). Le bataillon progressa vers le centre-ville accompagné par une compagnie de marche formée au centre de formation 169 de Desna. Trois barrages routiers tenus par les Républicains furent pris d’assaut, mais ils tombèrent ensuite dans une embuscade meurtrière. La ville fut toutefois prise.Une pointe motorisée fut poussée jusqu’au village minier de Shakhta 6-7, près de Gorlovka, mais ils furent repoussés. Le bataillon prit alors position sur les routes entre Dzerjinsk/Toretsk, Krasni-Partizan et les routes menant à Yassinovataya et Enakievo (fin juillet-début août). Deux pelotons dans le cadre de l’encerclement de Donetsk, furent envoyés dans la direction de Shakhtiorsk (29 juillet), rejoint par un troisième. Des combats furieux furent menés contre les Républicains, mais les Ukrainiens furent vaincus et repoussés avec de lourdes pertes (des exactions et tueries de civils furent signalés dans cette petite ville, je fis en 2016, l’interview de miliciens républicains survivants). Cette pince Nord de l’encerclement fut repoussée et les hommes revinrent sur leur position de départ. Les populations civiles locales furent maltraitées, mais jusqu’alors, les témoins ayant peur du SBU côté ukrainien, ces zones n’ont pas encore livré leurs secrets sur les exactions ukrainiennes dans le secteur. La fin de la guerre déliera les langues, des témoins se présenteront, pour chaque ville qui fut prise par les Ukrainiens, l’on sait que les bataillons de représailles furent enclins aux crimes de guerre, voire contre l’Humanité, avec l’arrivée dans leur sillage de la police politique du SBU, et avec eux des bataillons de police spéciale (comme Mirotvorets, Azov, Kiev-1, Sainte-Marie ou Storm). A la fin de l’été, la bataille des frontières était bel et bien perdue pour les Ukrainiens, l’encerclement de Donetsk avait échoué, la séparation en deux des deux républiques autoproclamées avait aussi échoué, et le contrôle des frontières pour empêcher l’aide d’arriver de Russie, également un cuisant échec. C’est dès cette époque que les journalistes ukrainiens se plaignirent de ne pas avoir accès au bataillon, ni à des informations au point de le surnommer « le bataillon virtuel ». Un vide qui pourrait en dire long.

La professionnalisation forcée du bataillon et intégration dans la 59e motorisée. Le bataillon fut ensuite engagé pendant de longs mois sur les positions dominants le gros bourg de Zaïtsevo, près de Gorlovka. Le village fut particulièrement bombardé, et pour m’y être rendu à de nombreuses reprises (2015-2016), j’ai pu constater les dégâts sur la population civile. Les Ukrainiens n’hésitaient pas à viser des personnes âgées dans leurs déplacements, ou maisons, le bus de ramassage scolaire, les positions étant à cet endroit parfois très rapprochées (300-500 mètres). A cette date, il avait été transformé en 34e bataillon motorisé, et son commandement transféré aux forces armées de l’Ukraine, ce qui provoqua la grogne des volontaires, qui se retrouvèrent d’un seul coup des militaires du rang, avec des contrats de fait tout à fait différents. Le chef de bataillon Souleïmanov déclara : « c’est un désastre pour nous. Nous sommes venus à la guerre en tant que volontaires, en tant que bataillon de défense territoriale. En vertu de la loi, nous ne devions rester ici qu’un an, après quoi nous devions retourner dans nos familles. Et maintenant, nous serons ici aussi longtemps que le haut-commandement le souhaitera ! Nous sommes très mécontents de cette décision, mais nous n’allons pas fermer les yeux. J’espère que le commandement reconsidérera sa décision et que nous pourrons continuer à remplir notre devoir comme volontaires » (25 octobre 2014). Le bataillon fut finalement retiré du front, ayant subi une attrition régulière, avec officiellement 13 tués, 60 blessés, 30 véhicules détruits, beaucoup d’autres endommagés (29 décembre 2014). Les volontaires qui voulurent le quitter purent le faire, les autres devant être libérés après une année de service, et le furent effectivement au fil de l’année 2015. Les rangs furent recomplétés avec des hommes de la mobilisation, et le bataillon rééquipé (janvier-février 2015), et finalement renvoyé sur les positions devant Gorlovka (17 février), quelques jours après la déroute de Debaltsevo. Il ne resta pas longtemps en position et fut envoyé dans la région de Kherson (11 mars) , puis de nouveau sur les positions autour de Gorlovka. Il intégra les rangs de la 57e brigade motorisée, dont il suivit ensuite la destinée jusqu’à nos jours, et elle même formée avec deux autres bataillons de Kirovograd, le 17e et le 42e motorisés (bataillon Kirovograd-1 et Roukh Oporou). L’unité stationna ensuite longuement sur les dangereuses positions de Peski, près de l’aéroport (2019-2021).

Pères de famille, conscrits de la mobilisation, bandéristes ordinaires et morts suspectes. L’analyse de prosopographie du bataillo, montre avant tout une unité de territoriaux accompagnés de bandéristes qui formèrent le noyau de départ de sa formation. Les profils ne différent pas beaucoup de ce qui a été déjà observé dans les autres bataillons de défense territoriale. L’unité ne fut pas la plus criminelle, ni la plus fanatique, un bataillon qui passa inaperçu dans son parcours. Son commandant qui ne fit pas de carrière politique resta très discret et s’attacha à garder l’unité la plus secrète possible. Les profils montrent aussi que les hommes venaient d’une classe sociale modeste, et avaient un niveau d’études relativement faible. Le bataillon comprenait aussi quelques gamellards qui malgré leur âge avancé furent attirés par les salaires et les primes promises dans la zone ATO. Un nombre vraiment anormal de morts suspectes posent de nombreuses questions. Le commandement de l’unité cacha les raisons de ces dernières, une pratique permettant d’empêcher les journalistes de venir mettre leur nez dans les affaires militaires, de soustraire les manques, les drames, les incompétences à l’opinion publique et aux familles. Parfois aussi trop souvent pour éviter les procédures judiciaires, les indemnités. Les secrets furent bien gardés, mais les morts restent et demandent toujours des comptes, surtout lorsque l’Ukraine dans son culte délirant des morts, ne peut s’empêcher de faire pleuvoir médailles, baptêmes, plaques commémoratives, monuments… sauf justement quand les morts furent honteuses, suspectes, absurdes ou le fait d’orgies avinées.

Sviatoslav Artemenko dit Électronic (1970-2016), originaire de la région de Kiev, il déménagea dans son enfance à Kiev, fit des études secondaires puis entra dans l’école d’aviation de Tchernigov (1987). Pour des raisons de santé, il ne put terminer ses études et effectua toutefois son service militaire (1988-1990), à a toute fin de l’armée soviétique. Il travailla ensuite dans la maintenance informatique. Il fut subjugué comme beaucoup par la Révolution Orange (hiver 2004-2005), puis se radicalisa encore lors de la révolution du Maïdan (hiver 2013-2015), participant aux violences et émeutes. Il s’enrôla ensuite dans le bataillon Batkivshina, et servit ensuite dans le Donbass, participa aux exactions et batailles. Il mourut dans des circonstances non précisées « en service, dans la ville de Konstantinovka, région de Donetsk », une morte suspecte qui fut camouflée, l’armée ukrainienne cachant les circonstances réelles de sa mort. Il laissait une veuve et un fils, et ne fut jamais médaillé à titre posthume, ni inclus dans le culte sordide des morts, ce qui prouve que sa mort fut certainement due à un accident stupide, un tir ami, un jeu imbécile avec des explosifs, lors d’une orgie copieusement arrosée, etc.

Andreï Avdeev (1984-2016), originaire de la région de Nikolaïev, il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel. Il fut versé dans le bataillon Batkivshina, simple soldat, tireur de lance-grenades, il mourut dans des circonstances non précisées par l’armée ukrainienne : « pendant son service dans la région d’Artemovsk, oblast de Donetsk », le 21 ou 22 janvier 2016. Il fut enterré par sa famille dans sa ville natale, mais ne fut jamais médaillé, ni honoré par le culte des morts des « héros ukrainiens ». Il fut probablement tué lors d’un accident stupide, un tir ami, un jeu idiot avec une grenade, lors d’une beuverie, ou d’autres circonstances du genre. Le secret a été bien gardé, et son cas ne fut pas même évoqué par les médias ukrainiens.

Batkivshina (1999- à nos jours), association pan-ukrainienne nationaliste, qui fut formée en parti politique dont la chef de file était la célèbre Ioulia Timochenko, « la femme aux tresses », ou encore « Reine du Gaz », une des plus puissantes femmes d’Ukraine, millionnaire, oligarque, mais aussi un mensonge à elle toute seule, une icône de l’Ukraine fantasmée par l’Europe occidentale. Le parti fut longtemps financé et soutenu de l’étranger, rapidement rallié à l’européisme, il établit des connexions ténues et complexes avec les partis occidentaux du Centre ou Centre-Droit, ou de la Droite dit populaire (2002-2012). La formation devînt puissante après la réussite de la Révolution Orange (hiver 2004-2005), Timochenko occupant le poste de Premier-ministre (2007-2010), mais le déclin arriva avec les défaites électorales et l’arrivée au pouvoir du Président Ianoukovitch, considéré comme pro-russe. Timochenko, véritable Bernard Tapie à l’ukrainienne, fut inquiétée dans des scandales de corruptions, escroqueries, délits d’initiés, vols et détournements de l’argent public, compromissions dans des affaires douteuses, y compris menant au puissant lobbying du gaz russe, sans parler d’affaires encore plus sombres, assassinats politiques, réseaux mafieux etc. Les médias occidentaux la présentèrent comme « une martyre de la démocratie », et elle fut à l’avant-garde de la Révolution du Maïdan, ayant été emprisonnée pour ses crimes et délits (libérée comme prisonnière politique, février 2014). Elle était alors plus populaire que jamais en Occident, mais son parti ne remporta que la cinquième place aux élections législatives d’octobre 2014 (5,68 % des voix, 19 députés), son influence étant déjà sur le déclin. Elle s’était en effet discréditée fortement dans les multiples affaires de corruption, et diverses casseroles qu’elle ne put jamais complètement se débarrasser. Les élus locaux de la fraction Batkivshina aidèrent le bataillon du même nom à se mettre sur pied. Le parti reprit un peu du poil de la bête aux élections législatives de 2019 (8,18 %, 24 députés), s’élevant à la troisième place. Dans la même période, Timochenko connue la même trajectoire dans ses candidatures pour la présidence ukrainienne : 25,05 % des voix (2010), 12,81 % (2014), et 13,40 % des voix (2019). Elle fut envoyée à Rotterdam au Congrès du parti populaire européen (31 mai 2022), où elle demanda l’accélération de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, et à l’OTAN. Elle se rendit également à Tokyo, où elle tomba finalement le masque déjà bien transparent depuis la Révolution Orange, elle appela : « à la création d’un Nouvel Ordre Mondial pour la stabilité et la sécurité dans le Monde » (29 juillet 2022). Elle fait depuis le tour des capitales européennes et occidentales, avec des déclarations calquées sur la propagande américaine et ukrainienne.

Vladimir Bezverkhiy (1975-2014), originaire de la région de Kirovograd, il s’enrôla dans le bataillon Batkivskhina à sa formation. Il fut envoyé dans le Donbass, servant comme mécanicien-conducteur, et mourut dans des circonstances non précisées, probablement n’ayant rien à voir avec un combat : « mort alors qu’il était en service », dans le hameau de Stepanovka, près de la petite ville de Konstantinovka, non loin de Donetsk, le 20 octobre 2014. Il laissait une veuve et deux filles. Son nom fut couché sur un mémorial dans son district natal (octobre 2015), il rejoignait la liste des défunts suspects du bataillon.

Victor Boïko (1974-2014), originaire de la région de Tcherkassy, d’une famille de fermiers, il fit des études professionnelles comme chauffeur et tractoriste. Il effectua son service militaire dans l’armée ukrainienne (1992-1993), puis signa un contrat et fut versé dans les forces aéroportées. Il effectua alors au moins une mission de maintien de la paix de l’ONU, en Yougoslavie (1993-1994), puis retourna chez lui. Pour des raisons idéologiques, bandériste convaincu, il abandonna son travail et s’enrôla dans le bataillon de représailles Batkivshina (printemps 2014). Il fut tué pour les combats de la ville de Mariinka, le 19 juillet 2014, près de Donetsk. Il laissait une ex-femme et un fille (née en 1995), et fut enterré dans son village natal. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (4 juin 2015), une plaque commémorative fut installée dans son école (13 octobre), puis fait citoyen d’Honneur par la ville de Tcherkassy (17 novembre 2016).

Alexandre Bokhine (1990-2021), originaire de la région de Nikolaïev, il fit des études professionnelles, puis effectua son service militaire dans l’armée ukrainienne (2010-2012). Il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (2015), et fut versé dans le bataillon Batkivshina. Il servit longuement et après avoir été démobilisé, il décida de signer un contrat d’enrôlement dans l’armée ukrainienne et resta dans le bataillon (2016). Après de nombreuses rotations, il se trouvait en position dans les environs de Popasnaya, région de Lougansk, lorsqu’il fut mortellement blessé par un tireur d’élite républicain (27 juillet 2021). Il fut évacué dans l’hôpital de Severodonetsk, où les tentatives de le sauver furent vaines, il mourut le lendemain, 28 juillet 2021.

Nikolaï Brissiouk (1975-2016), originaire de Konotop, région de Soumy, il fit des études secondaires, puis travailla comme ouvrier agricole dans une ferme. Il fut mobilisé et répondit à l’appel (27 mai 2015), et fut versé dans le bataillon Batkivshina. Il servit comme conducteur de véhicule blindé, puis comme fusilier. Il fut mortellement blessé lors d’un bombardement, dans la région de Zaïtsevo, près de Gorlovka, le 23 février 2016. Il fut enterré dans sa ville de Konotop relativement tardivement, son corps semble être resté longtemps soit sur le champ de bataille, soit à la morgue (2 avril).

Sergeï Diadtchenko dit Kirghize (1979-2017), il naquit dans la ville de Toktogoul, au Kirghizstan, puis sa famille retourna en Ukraine, s’installant dans la région de Tcherkassy. Il fit des études secondaires comme tractoristes, puis effectua son service militaire dans l’armée ukrainienne, dans l’artillerie (1997-1999). Il travailla ensuite dans une ferme d’État comme tractoriste, et préféra abandonner son emploi pour s’enrôler dans le bataillon de représailles Batkivshina (15 mai 2014), pour des raisons politiques. Il fut finalement démobilisé (18 mai 2015), retournant à Tcherkassy, mais il décida de signer un engagement dans l’armée ukrainienne et retourna dans son bataillon (2016). Il fut nommé sergent-chef (30 juin 2017), mais fut tué par l’explosion d’une mine dans la position du village de Peski, le 1er juillet 2017. Il laissait une veuve et fut décoré par le Conseil régional de Tcherkassy, tandis qu’une plaque commémorative était installée dans son école (13 octobre). Il fut encore médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (22 janvier 2018).

Alexandre Doubovoï (1976-), originaire de la région d’Odessa, il fit des études supérieure en droit (1996-2002), puis en finances, cadre supérieur et directeur-adjoint de plusieurs entreprises, groupes, groupe d’investissements en Ukraine (1995-2007), il s’encarta au Parti Batkivshina, candidat pour ce parti aux élections législatives, il fut élu par deux fois (2007-2012 et 2012-2014), chef du QG local d’Odessa pour la candidature de Timochenko à l’élection présidentielle (2014), il s’illustra ensuite dans la défense de personnages politiques, et dans diverses fondations caritatives aux méandres menant vers le Canada et les USA, et lui servant de faire valoir politique et moral. Il avait été élu l’Homme de l’Année en Ukraine à deux reprises (2010 et 2013), et fut l’un des donateurs et soutien du bataillon Batkivshina durant le printemps 2014. Son action « patriotique », lui valut la remise de plusieurs médailles et « armes d’honneur » (2014 et 2017). Il fut rattrapé tardivement pour des affaires de corruption, fraudes, escroqueries, corruption de juges, vol de 92 millions d’UAH dans la session d’une usine à Odessa (il reçut une commission illégale), prise de contrôle illégale de la chambre de commerce d’Ukraine. Il fut finalement mis en accusation, et libéré après le paiement d’une caution de 15,8 millions de dollars (30 janvier 2020).

Stanislas Doucha (19 décembre 1983-26 juillet 2015), originaire de Krementchoug, il fit des études secondaires, puis effectua son service militaire dans les rangs de l’armée de l’air ukrainienne (2001-2003). Il entra ensuite à l’Académie navale de Sébastopol, puis servit quelques années dans les forces navales (2004-2008). Il retourna à la vie civile, travaillant dans le bâtiment, puis fut finalement mobilisé et répondit à l’appel (4 mai 2015). Il fut versé dans le bataillon Batkivshina, servant au grade de lieutenant, commandant un peloton de la 1ère compagnie. Il se trouvait à bord d’un camion militaire Gaz-66, qui sauta sur une mine dans la région de Gorlovka, il fut tué sur le coup le 26 juillet 2015. Il fut enterré dans sa ville natale, laissant une femme et une fille. Une plaque commémorative fut installée dans son école (1er septembre), et il fut décoré à titre posthume par le Conseil régional de Poltava (21 octobre), puis par le Président Porochenko (25 décembre).

Valery Egorov (1989-2018), originaire de Prilouki, région de Tchenigov, il fit des études supérieures (2008-2010) et devînt instituteur. Il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (19 mars 2014). Il fut versé dans la 1ère brigade blindée, servant d’une pièce de mortier, puis transféré dans le bataillon Batkivshina (mai). Il fut envoyé sur le front du Donbass (juillet), et participa aux exactions contre la population civile et aux premiers combats. Il servait au grade de sergent, commandant d’une section de lance-grenades, et participa à l’assaut de la ville de Dzerjinsk, puis aux combats meurtriers pour la ville de Debaltsevo (août). Il passa ensuite dans la compagnie de reconnaissance (1er novembre), et participa aux violents combats pour la position de Zaïtsevo, près de Gorlovka, qui ne fut jamais prise par les Ukrainiens. Il signa un contrat dans l’armée ukrainienne (25 décembre 2015), commandant d’un peloton de reconnaissance. Il fut tué le 19 février 2018, non loin du village de Peski, et de l’aéroport de Donetsk, blessé par un tir précis d’un lanceur de grenades AGS-17, et fut criblé d’obus. Il agonisa deux heures et rendit l’âme. Il fut enterré dans sa ville natale (21 février), et une plaque commémorative fut installée dans son collège (4 avril), tandis qu’il fut décoré par le Président Porochenko (6 avril).

Youri Farmageï (1972-2019), originaire de la région de Vinnytsia, il fit des études professionnelles en horticulture, puis effectua son service militaire dans la Marine Nationale ukrainienne, dans le port de Sébastopol (vers 1992-1994). Il retourna à la vie civile et travailla dans sa spécialité dans une entreprise privée, puis s’installa à son compte. L’entreprise battant de l’aile, il se décida avec son épouse à vendre son affaire, acheta un uniforme et un gilet pare-balles et s’enrôla pour la gamelle dans le bataillon Batkivshina (2015). Il fut blessé lors d’un bombardement, front du Donbass, subissant une contusion. Il fit plusieurs rotations (2015-2018), et ayant terminé son contrat rentra chez lui. Il avait été entre temps « dévoré » par l’adrénaline du front, et « ne pouvant pas dormir », il signa après deux semaines un nouveau contrat de trois années (29 octobre 2018). Il servait alors dans la 2e compagnie, simple soldat. Il se trouvait en position du côté de Peski, près de l’aéroport de Donetsk, lorsqu’une fusillade éclata avec les Républicains. Il répliqua, et fut abattu par un tireur d’élite d’une balle en pleine poitrine, le 5 avril 2019. Il fut enterré par sa famille dans son village (11 avril), laissant une veuve et deux enfants, un fils (né en 1994), servant dans le corps de l’infanterie de marine, une fille (née en 1997), et déjà deux petits enfants. Une plaque commémorative fut installée dans son école (10 octobre), puis il fut médaillé à titre posthume par le Président Zelensky (18 mars 2020).

Yaroslav Gaïda (1985-2014), originaire de la région de Kirovograd, il fit des études professionnelles pour devenir professeur d’éducation physique. Il enseigna ensuite dans une école de sa région. Il fut contaminé par la propagande du Maïdan, et se rendit à Kiev pour s’enrôler dans une compagnie d’autodéfense du Maïdan, où il participa aux émeutes et aux violences (hiver 2013-2014). S’étant radicalisé au contact des nombreux néonazis et bandéristes présents dans ces compagnies, il s’enrôla volontairement dans le bataillon Batkivshina (mai 2014), servant comme tireur d’élite et fut envoyé dans le Donbass. Il participa aux premières batailles, ainsi qu’aux exactions contre les civils, deux fois blessés, deux fois envoyé à l’arrière en convalescence au court de l’année 2014, à Kharkov puis Odessa. Il préféra ne pas se reposer, et retourna au front comme « bénévole », alors qu’il devait suivre des séances de réadaptation jusqu’au 27 décembre. Son état de santé se dégrada rapidement, il mourut finalement des blessures reçues, le 19 décembre 2014, ne s’étant jamais totalement remis. Il laissait une veuve et un fils, et fut enterré par sa famille dans son village. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (1er mars 2016).

Valery Galetski (?-), ancien officier de carrière, probablement résident ou originaire de Kirovograd, il fut nommé à la tête du bataillon Batkivshina (mai 2014), grade de major, mais céda bientôt sa place.

Alexandre Glouchko (1963-2016), originaire de la région de Kirovograd, il fit des études secondaires, puis fit son service militaire dans l’armée soviétique (1981-1983), dans les troupes motorisées. Il retourna à la vie civile et reprit des études à la faculté d’histoire de l’Université de Kirovograd, diplômé (vers 1988). Il devînt professeur d’histoire et enseignait dans une école d’un village de sa région. Les salaires d’enseignant étant très faibles en Ukraine, il se décida à s’enrôler dans le bataillon Batkivshina, « pour la gamelle », et fut envoyé sur le front du Donbass. Il servait au grade de caporal, mécanicien-chauffeur dans une compagnie motorisée du bataillon. Il se trouvait sur les positions dangereuses de Zaïtsevo, près de Gorlovka, lorsqu’il fut grièvement blessé par des éclats d’obus et fut évacué vers l’arrière. Il fut transféré à l’hôpital militaire de Kiev, où il s’éteignit d’un arrêt cardiaque, le 25 février 2016. Il laissait une veuve et un fils, et étrangement ne semble pas avoir jamais été médaillé à titre posthume, malgré le culte morbide des morts en Ukraine.

Kost Gordienko (?-1733), chef et ataman cosaque de la région de Zaporojia,qui répondit à l’appel de Mazepa, pour se ranger aux côtés du roi de Suède Charles XII, contre la Russie de Pierre le Grand. Environ 2 000 Cosaques trahirent le serment fait à la Russie (1649), et rallièrent l’armée suédoise, tandis que l’immense majorité (plus de 40 000), resta fidèle à la Russie. Charles XII et Mazepa furent écrasés à la bataille de Poltava (1709), par l’armée russe, l’armée suédoise quasiment détruite eut du mal à retraiter jusqu’en Suède, le roi Charles XII devait mourir ensuite obscurément. Mazepa fut assassiné par ses hommes, dans l’espoir d’obtenir la clémence du tsar. Gordienko pris la fuite avec ce qui restait de ses hommes (quelques centaines), chassé de la région de Zaporojia, et se replièrent jusqu’à l’embouchure du Dniepr, sur le territoire des Tatars de Crimée (1711-1728). Il fut nommé hetman des cosaques de ce sich, qu’il commanda jusqu’en 1728, année où ils durent se rendre et prêtèrent serment au tsar (contre son avis). Lui-même fut déposé, et mourut obscurément quelques années plus tard. Son nom fut donné comme titre honorifique à la 57e brigade motorisée (2018).

Sergeï Gorobets (1986-2014), originaire de la région de Dniepropetrovsk, il fit des études professionnelles dans une école de cadets de la Marine Nationale d’UKraine, dans la ville de Sébastopol, pratiquant à un haut niveau le judo. Il fit son service militaire dans une peloton des forces spéciales ukrainiennes dédié à la protection d’installations énergétiques stratégiques (1994-1996), mais ne semble pas ensuite avoir voulu continuer dans la voie de la marine. Il s’enrôla volontairement dans le bataillon Batkivshina (juin 2014), servant comme fusilier, grade de caporal, il fut envoyé dans le Donbass. Il fut abattu par un tireur d’élite républicain, le 17 octobre 2014, alors qu’il se trouvait en poste sur un barrage routier près du village d’Ozerianivka. Une plaque commémorative fut installée dans la centrale où il travaillait, puis il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (26 février et 4 juin 2015).

Vladimir Iavorivsky (1942-2021), originaire de la région de Vinnytsia, il fit des études supérieures en littérature, écrivain, homme de radio, membre du Parti communiste d’Ukraine (1971-1990), il fut aussi conseiller municipal à Kiev (1989-1991), puis s’encarta au Parti démocratique d’Ukraine (1992-1999), bientôt élu député à la Rada d’Ukraine par deux fois (1990-1998), et fut nommé membre du Conseil politique pour les questions linguistiques auprès du Président d’Ukraine (1997-2001), puis Président de l’Union nationale des écrivains d’Ukraine (2001-2011). Cette girouette professionnelle, flaira le succès de la Révolution Orange, s’encartant dans le Parti Notre Ukraine du futur Président Iouchtchenko, élu député pour cette fraction (2002-2006), mais passa vite dans le Parti Batkivshina, élu député sous cette couleur à trois reprises (2006-2007 et 2007-2012 et 2012-2014). Il présenta un projet de loi (22 février 2014), qui aurait aboli les poursuites judiciaires alors prévues en Ukraine, pour le négationnisme, la glorification du fascisme et nazisme ou des crimes de ces régimes. Le scandale fut tel, même dans l’Ukraine du Maïdan, et les réactions en Russie, Israël et ailleurs si virulentes, qu’il retira son projet (18 mars). Il ne fut pas réélu à son siège (2014), mais il fut l’un des mécènes du bataillon Batkivshina (été 2014), resta longtemps un homme de radio, jusqu’à sa mort survenue le 16 avril 2021.

Fariz Rassim-Ogly Ibrahimov (1981-2014), il naquit dans la ville de Kiev, d’un père de l’Azerbaïdjan, et d’une mère d’Ukraine. Il se radicalisa durant sa jeunesse, devant un fanatique ultra du club de football du Dynamo de Kiev, contaminé par l’idéologie bandériste et néonazie. Il participa à la révolution du Maïdan américain et aux violences et émeutes (hiver 2013-2014). Il créa une association « humanitaire », pour aider les militaires, qui n’était donc pas du tout humanitaire, et ne tarda pas à s’enrôler lui-même dans le bataillon Batkivshina (printemps 2014), tireur de lance-grenades. Sa compagnie fut envoyée former un poste de contrôle près de la ville de Toresk, et il se trouvait dans un BTR avec le commandant de compagnie Maïsteriouk, lorsqu’il fut atteint par un projectile qui enflamma le véhicule blindé. Le véhicule continua sa route selon les ordres de l’officier, qui fut tué, ainsi que lui par les rafales des insurgé républicains (21 juillet 2014). Il fut enterré par sa famille à Kiev, et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (4 juin 2015).

Ivan Iougan (1957-2015), originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il fit des études secondaires et effectua ensuite son service militaire dans l’armée soviétique ( fin des années 70). Il s’enrôla volontairement dans le bataillon Batkivshina, gamellard typique (avril 2015). Il servit au grade de sergent, tireur lance-grenades, et fut tué le 13 août 2015, près de Zaïtsevo, non loin de Gorlovka, par un tir de lance-grenades des Républicains, qui tua également un autre soldat du bataillon. Il fut enterré dans sa ville natale, laissant une veuve, deux enfants, et des petits-enfants. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (25 décembre).

Igor Jdanov (1967-), originaire de Vinnytsia, il fit des études supérieures d’histoire, puis de droit (1992-1996), entra dans un programme boursier du Programme du Conseil de l’Europe, entrant dans l’Université de Thames Valley, au Royaume-Uni (1996). Agent de l’étranger, il fut rapidement un conseiller à la Rada d’Ukraine, notamment au département juridique du Président Koutchma (1994-1995), puis dans le Bureau du Conseil national de Sécurité et de Défense de l’Ukraine (1997-1999), puis consultant indépendant dans le Comité de la lutte contre le crime organisé et la corruption à la Rada (2002). Ce fut l’un des hommes de l’ombre de la Révolution Orange, analyste principale dans l’équipe de Iouchtchenko (hiver 2004-2005), vice-président du Comité exécutif du parti présidentiel Notre Ukraine (2005-2008), il fut mêlé à quantité de fondations, associations et organisations d’infiltration de la société ukrainienne (avec derrière l’USAID), auteur de rapports nombreux sur des sujets pointus sur la société ukrainienne, les droits de l’enfant, les droits de l’Homme, etc. Il fut l’un des plus chauds partisans de l’intégration dans l’Union européenne, Président du Conseil communautaire auprès du Ministère des Affaires étrangères (2012-2014), il fut aussi l’un des chefs occultes du Maïdan (hiver 2013-2014), membre du Conseil du Maïdan), et l’un des fondateurs de l’association pan-ukrainienne Maïdan, membre « de la résistance nationale », contre un hypothétique danger russe. Il visita souvent le front, se rendant en visite dans le bataillon Batkivshina (septembre 2014). Il avait rallié le parti Batkivshina de Timochenko, dont il fut l’un des cadres de son équipe électorale, lui même élu sous cette couleur à la Rada d’Ukraine (2014-2019). Il fut choisi par le Président Porochenko comme Ministre de la Jeunesse et des Sports (2 décembre 2014), maintenu à son poste (2016). Il donna des ordres pour que les athlètes ukrainiens ne se rendent pas en Russie aux Universiades 2019, tenant des propos d’une grande violence : « personne n’ira aux Universiades, et si des athlètes devaient s’y rendre sous un drapeau neutre, nous nous occuperons ensuite d’eux », en brandissant clairement la menace de la police politique du SBU. Il rejoignit ensuite l’agence mondiale antidopage (WADA), et déclara : « je me battrais pour l’exclusion de la Russie du sport mondial », déclaration délirante qui ne tenait donc pas compte du dopage, mais seulement d’exclure les Russes. Les Occidentaux marcheront finalement dans ce plan russophobe et raciste à partir de 2022.

Sergeï Khripounov (1978-2014), il naquit en Yakoutie, en Russie, Union soviétique, mais sa famille vînt s’installer dans la région de Kirovograd, Ukraine. Il s’enrôla volontairement dans le bataillon Batkivshina (mai 2014), servant dans le 2e peloton, de la 1ère compagnie. Il fut envoyé dans le Donbass et participa aux premiers combats et probablement exactions contre la population civile. Profitant d’une brouillard propice, les insurgés républicains s’approchèrent du village de Mayorskoe, au Nord-Ouest de Gorlovka et attaquèrent la position où il se trouvait avec son unité. Il fut mortellement blessé lors du combat (1er novembre), et mourut le lendemain des ses blessures, le 2 novembre 2014, dans un poste de secours. Il fut enterré à Kirovograd par sa famille (5 novembre), puis fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (4 juin 2015). Une rue de Kirovograd fut rebaptisée en sa mémoire, le Conseil municipal décida de donner son nom à la rue Bagration… prince géorgien, célèbre général de l’armée du tsar Alexandre Ier, qui fut tué par les Français lors de la victoire inachevée de la Grande Armée à la Moskova (7 septembre 1812). Son armée, la 2e, fut quasiment anéantie, mais son sacrifice héroïque permit probablement d’empêcher la destruction totale de l’armée russe. Le Conseil municipal, dans une considération absurde et raciste (il était Géorgien, servant dans l’armée russe), débarqua Bagration pour Khripounov, un des nombreux actes russophobes allant jusqu’à l’hystérie et la bêtise.

Andreï Kojemiankine (1965-), originaire d’Odessa, il fit des études supérieures au sein du KGB (1986-1989), puis en droit (1996), servant dans le renseignement (1986-2006), grosse huile de la police politique ukrainienne, le SBU (1992-2006), il montra les grades, jusqu’à devenir commandant-adjoint de la Direction Générale contre la corruption (2005), inquiété tardivement pour de sombres histoires des exactions du SBU durant son activité (2007), des poursuites furent entamées, puis abandonnées, noyées dans son ascension politique. Son père, ancien lieutenant-général du KGB fut retrouvé noyé dans la région d’Odessa, et sa « mort ne fut jamais élucidée » (novembre 2005). Il s’encarta en effet dans le Parti Batkivshina, dont il fut candidat aux élections législatives et élu par quatre fois (2006-2007, 2007-2012, 2012-2014 et 2014-2019). Il fut l’un des donateurs de matériels pour le bataillon Batkivshina.

Vadim Kouriantchanski (1978-2015), originaire de la région de Nikolaïev, il déménagea avec sa famille dans la ville de Krivoï Rog, où il fit des études professionnelles en mécanique. Il travailla ensuite comme technicien et mécanicien dans une entreprise privée. Il s’enrôla volontairement dans le bataillon Batkivshina, servant comme soldat et tireur de lance-grenades (printemps 2014). Il fut envoyé dans le Donbass, participant aux exactions contre la population civile, notamment lors de la prise de Toretsk/Dzerjinsk. Son peloton tomba dans une embuscade (juillet), mais il réussit à se sortir vivant de ce mauvais pas, la ville fut finalement prise d’assaut, les populations maltraitées comme partout dans les régions insurgées. Il mourut dans des circonstances non précisées par les Ukrainiens, « dans les locaux d’une unité militaire à un poste de contrôle ». Il fut enterré par sa famille à Krivoï Rog, laissant une ex-femme et une fille. Une plaque commémorative fut installée dans son lycée (20 septembre 2016), et il fut médaillé à titre posthume tardivement par le Président Porochenko (25 novembre). Il y a de grandes chances qu’il fut tué dans un accident, un tir fratricide, une explosion accidentelle ou lors d’un jeu idiot, d’autres possibilités d’accidents à caractère domestique, etc.

Roman Kradojon (1977-2014), originaire de la région de Kirovograd, il fit des études professionnelles comme pâtissier, mais n’exerça pas sa profession et tînt ensuite une station service Loukoïl. Il fut appelé dès la première vague de mobilisation et répondit à l’appel (printemps 2014), versé dans le bataillon Batkivshina. Il fut envoyé sur le front du Donbass, et fut tué le 13 août 2014, près du village de Leninskoye, il se trouvait à bord d’un BM-21 qu’il conduisait, qui fut pris à partie par les insurgés. Il fut frappé de plusieurs balles et mourut quelques instants plus tard. Il fut enterré par sa famille dans son village natal (15 août), laissant une veuve et deux fils. Une plaque commémorative fut installée dans son école très rapidement (1er septembre), puis il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (14 novembre).

Dmitri Krasilnikov (1978-), il fit des études supérieures dans l’Académie militaire d’Odessa (fin des années 90), puis fut versé dans la 95e brigade aéromobile. Il monta les grades et fut nommé au commandement du bataillon Batkivshina (mai-juin 2014), et fut en responsabilité des exactions et crimes de guerre commis par l’unité dans la région de Dzerjinsk, Gorlovka et Zaïtsevo (2014-2015). Il passa au commandement de la 57e brigade motorisée (2015-septembre 2017), puis au commandement du groupe Nord, grade de général de brigade (2017-2022), correspondant aux troupes d’occupation de l’ancien oblast de Lougansk. Après deux jours de combats où ses troupes furent débordées et enfoncées (24-26 février 2022), il dut replier ses lignes sur Kharkov. Le Président Zelensky, pour des raisons de propagande, le fit toutefois «héros de l’Ukraine », le narratif ukrainien raconta qu’il avait arrêté toute l’armée russe et empêché par sa résistance la prise de Kharkov dans les derniers jours de février (28 février 2022).

Mikhaïl Kregoul (1993-2015), originaire de la région de Kirovograd, il fit des études professionnelles comme électricien, puis effectua son service militaire dans l’armée ukrainienne (2011-2012). Il rentra dans la vie civile, travaillant comme ouvrier dans une usine métallurgique. Il fut mobilisé et répondit à l’appel (31 août), versé dans le bataillon Batkivshina, mécanicien et conducteur, dans le peloton de soutien. Il fut envoyé sur le front, servant à la prise de la ville de Dzerjinski, où le bataillon se livra à des exactions contre la population civile (juillet). Il se trouvait à bord d’un véhicule MAZ-537, gros camion et tracteur d’artillerie, qui sauta sur une mine antichar. Il fut tué sur le coup, le 11 juillet 2015. Il laissait une veuve et une enfant de trois mois, et fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (25 décembre 2015), alors qu’une plaque commémorative était installée dans son école (27 mai 2016).

Alexandre Levine (1978-2015), originaire de Kramatorsk, région de Donetsk, transfuge du Donbass. Il fit des études secondaires et effectua ensuite son service militaire dans l’armée ukrainienne (1996-1997). Il falsifia ensuite son cursus et notamment produisit un faux diplôme d’études supérieures en économie, qu’il aurait suivi à l’université, et aurait été diplômé (2001). Il entra dans la Police nationale par l’appui d’un officier de police local (juillet 1999), et réussit également à faire disparaître l’information de son service militaire et de son vrai curriculum vitae, du moins au niveau local (bureau du recrutement militaire). Il fut nommé inspecteur de police dans la police judiciaire dans sa ville natale (juillet 1999). Il monta en grade, comme inspecteur-principal (lieutenant) et fut également suspecté de corruption et de tremper dans des affaires suspectes. Il fut remarqué qu’il commença à voyager très souvent, soudainement en possession de fonds, passant des séjours réguliers en Turquie, à Antalya, y compris pendant ses périodes de service (2004-2005). Un journaliste signala qu’il était compromis dans des affaires de rackets, mais aussi le vol de ferrailles et la revente au poids, dans l’usine de machines-outils NovoKramatorsk. Le journaliste en question ne lâcha pas l’affaire, envoyant des rapports avec ses informations et preuves aux autorités militaires (août-septembre 2005). Après un début d’enquête, Levine affirma n’avoir jamais quitté le territoire de l’Ukraine et avoir perdu son passeport. Il fit d’ailleurs une déclaration de perte de ce dernier à Donetsk (23 août 2005). Il fit falsifier le journal d’enregistrement du Ministère de l’Intérieur, bureau de Donetsk, pour ses déplacements à l’étranger, falsification qui fut finalement démasquée. Le journaliste poursuivit son action, mais fut finalement informé qu’il devait cesser ses recherches, menacé et l’enquête interne fut classée. Levine fut protégé par le Procureur-général de la région de Donetsk, mais toutefois transféré de Kramatorsk, à une petite ville voisine, à Drouzkov (automne 2005). Il continua à servir dans ce réseau mafieux, et fut aperçu dans l’État-major major de campagne électorale du candidat Vladimir Litvine et de son Parti Populaire (un support de la Révolution Orange de l’hiver 2004-2005). Le parti de Litvine pour les législatives de 2006 fit un petit score de 2 %, mais ce politicien fut finalement élu à la Rada, à trois reprises (2008-2012, 2012-2014, 2014-2019), prenant une position plutôt anti Maïdan. Quant à lui, il fut compromis lors de l’insurrection du Donbass, dénoncé et fut licencié de la Police Nationale, après l’occupation de la ville par des bataillons de représailles (printemps 2014). Il présenta son affaire au tribunal administratif et après une longue procédure fut réintégré dans la Police Nationale. Il poussa cependant l’excès de zèle à s’engager volontairement dans le bataillon Batkivshina (22 juin 2015),. Il fut tué accidentellement par l’explosion d’une grenade dans une voiture, dans la région de Zaïtsevo, près de Gorlovka, le 1er décembre 2015.

Andreï Loutchenko (1973-2014), originaire de la région de Lvov, il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel. Il fut versé dans le bataillon Batkivshina (printemps 2014), et participa aux premières batailles dans le Donbass. Il fut tué dans un accident survenu dans un parc de véhicules de la ville d’Artemovsk. Il fut écrasé par un véhicule blindé dans une fausse manœuvre et tué sur le coup, le 14 novembre 2014. Il servait comme opérateur d’artillerie. Il laissait une veuve et une fille, et fut enterré à Lvov par sa famille (26 novembre). Au vu des circonstances de sa mort, il ne fut jamais médaillé ni honoré dans le culte morbide des « héros » de l’Ukraine.

Gennady Logvine (1972-2015), originaire de la ville de Borispol, près de Kiev, il fit des études professionnelles comme soudeur, puis travailla dans un atelier de chaudronnerie et ferronnerie. Il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (4 février 2015). Il fut versé dans le bataillon Batkivshina, servant au grade de sergent-chef, mitrailleur. Il fut tué le 13 août 2015, près de Zaïtsevo, non loin de Gorlovka, par un tir de lance-grenades des Républicains, qui tua également un autre soldat du bataillon. Il fut d’abord porté disparu, ses restes n’étant retrouvés que beaucoup plus tard (30 novembre). Il fallut effectuer une analyse ADN pour confirmer qu’il s’agissait bien de lui, et il fut enterré par sa famille dans sa ville natale (15 février 2016). Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (26 avril).

Roman Maïsteriouk (1971-2014), originaire de la région de Kirovograd, il fit des études supérieures dans une école de cadets de l’armée soviétique, et fut envoyé dans diverses garnisons, en Tchécoslovaquie, dans les pays baltes, à Leningrad, Dniepropetrovsk et d’autres garnisons en Ukraine. Il servit dans l’armée ukrainienne (1991-2010), montant les grades jusqu’à celui de lieutenant-colonel, puis prit sa retraite. Il se porta volontaire dans l’armée ukrainienne au début de l’invasion du Donbass par les bataillons de représailles (2014). Il fut versé dans le 34e bataillon Batkivshina, commandant de compagnie, et fut envoyé dans le Donbass. Il prit position avec son unité et installa un barrage routier près de la ville de Toresk. Il tomba dans une embuscade tendue par les Républicains, et son BTR fut touché par un projectile et prit feu. Il ordonna au conducteur de foncer et de poursuivre son chemin, mais il fut atteint par deux balles, l’une qui frappa son gilet pare-balles, la seconde qui le toucha au côté, il agonisa quelques minute et mourut dans le véhicule en fait au côté d’un autre soldat, le 21 juillet 2014. Il laissait une veuve et un fils de 20 ans, et fut enterré à Kirovograd. Il fut décoré par le Conseil régional de Kirovograd (26 août), puis médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (29 septembre). Une plaque commémorative fut installée dans son école (4 février 2015).

Vitaly Molozovenko (1995-2019), originaire de la région de Kirovograd, d’une famille nombreuse, il fit des études professionnelles en soudure. Il s’enrôla volontairement dans le bataillon Batkivshina (à une date inconnue), et fut versé dans le peloton de reconnaissance avec drones. Il se trouvait en position dans les tranchées de Peski, non loin de l’aéroport de Donetsk, lorsqu’il sauta sur une mine dans une mission de reconnaissance, et fut tué sur le coup, le 13 juin 2019. Il fut enterré par sa famille dans son village natal (17 juin), laissant une veuve et un enfant en bas-âge. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Zelensky (21 janvier 2020).

Denis Natchosni dit le Tchétchène (1986-2018), originaire de la région de Kherson, il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (8 février 2015). Il fut versé dans le bataillon Batkivshina, 3e peloton, 1ère compagnie, commandant d’un véhicule blindé, grade de sergent. Il fut envoyé sur le front du Donbass, puis démobilisé (avril 2016). Cependant, il signa un contrat dans l’armée ukrainienne (5 septembre), et servit dans différentes positions, à Artemovsk, Avdeevka, et passa ensuite sur les positions dangereuses de Peski, près de l’aéroport de Donetsk (14 juin 2017). Il fut engagé dans un violent combat, où l’un de ses camarades fut grièvement blessé par une balle explosive. Il le traîna vers l’arrière et un poste de secours (décembre). Il fut démobilisé suite à la fin de son contrat (8 mars 2018), et rentra chez lui pour se marier. Il eut la très mauvaise idée de signer un nouveau contrat d’enrôlement, retournant dans son unité (8 avril), le goût de la guerre et l’adrénaline du front l’avait déjà emporté au-delà des vivants. Il fut légèrement blessé d’une balle d’un tireur d’élite républicain, qui le manqua de peu, mais le même tireur d’élite, ou un autre blessa grièvement l’un de ses camarades, en essayant de lui venir en aide, il fut tué par le tireur, le 12 avril 2018, ayant fait 4 jours de son nouvel engagement. Il fut enterré dans son village (15 avril), laissant une veuve et une fille (née en 2016). Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (27 juin), et une plaque commémorative fut installée dans son école (7 décembre).

Vitali Petrovitch (1981-2014), il naquit dans la ville de Tiraspol, en Moldavie soviétique, mais ses parents déménagèrent dans sa petite enfance près de Kirovograd. Il ne quitta pas la région, et tomba sous le coup de la mobilisation, et répondit à l’appel (printemps 2014). Il fut versé dans le bataillon Batkivshina, servant comme ambulancier et infirmier. Il suivit le bataillon sur le front du Donbass, et se trouva pris dans un bombardement d’artillerie alors qu’il se trouvait à bord d’un BM-21 des insurgés, près d’un village non loin de la hauteur du Kourgan Gostroï Mogila. Il fut criblé d’éclats par une salve de lance-missiles GRAD, le 13 août 2014, et fut enterré par sa famille deux jours plus tard, laissant une veuve et une fille (15 août). La ville de Kirovograd le médailla à titre posthume (26 août), et un jour de cérémonie fut décidée dans la ville tous les 13 août. Il fut encore médaillé par le Président Porochenko (14 novemvre).

Vladimir Shichko (1978-2015), originaire de la région de Vinnytsia, il fit des études secondaires, puis effectua son service militaire dans l’armée ukrainienne (1996-1998). Il retourna dans sa région natale, et tomba sous le coup de la mobilisation, répondant à l’appel (juillet 2015). Il fut versé dans le bataillon Batkivshina, grade de sergent-chef, chef de peloton. Il fut mortellement blessé d’un éclat d’obus à la tête, lors d’un bombardement sur la position de Zaïtsevo (14 novembre), Il fut évacué vers l’arrière, étant tombé dans le coma, et mourut quelques jours plus tard, le 19 novembre 2015, à l’hôpital militaire de Kharkov. Il fut enterré dans son village natal, laissant une veuve et une fille, et fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (16 janvier 2016).

Sergeï Shpanko (1977-), officier de carrière, nommé dans le bataillon Batkivshina (2014), il monta les grades jusqu’à prendre le commandement du bataillon, grade de major (2016), jusqu’à une date inconnue, mais il exerce peut-être encore son commandement. Il est signalé comme un criminel de guerre, par le site Tribunal, pour avoir fait bombarder des zones civiles de la région de Donetsk, sans aucun raison, ou objectif militaire.

Vladimir Sinitsyne (1993-2017), originaire de la région de Kherson, il fit des études professionnelles dans une académie de la marine marchande à Kherson, diplômé (2012). Il préféra devancer le service militaire (9 janvier 2014), et servit durant la bataille des frontières, notamment durant les combats de Saur Mogila (juillet-août), puis fut blessé sur la position de Mariinka, près de Donetsk, et envoyé en convalescence. Il fut versé au bataillon Batkivshina, mais fut tué par l’explosion d’une mine dans la position du village de Peski, le 1er juillet 2017. Il fut enterré dans son village natal (4 juillet), sa mère fut décoré plus tard de l’ordre des mères de combattants de l’ATO (20 février 2018), et lui-même fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (22 janvier 2018). Deux plaques commémoratives furent installées au chef-lieu de district et dans son lycée professionnel (9 novembre 2017 et 15 novembre 2018).

Andreï Sokolenko (1972-2015), Il naquit au Kazakhstan, puis ses parents retournèrent s’installer en Ukraine (1984), et il fit de études professionnelles. Il travailla un temps dans la centrale nucléaire de Rivne, puis comme chauffeur taxi. Il vînt s’installer à Kiev, et milita dans une organisation bandériste et néonazie. Il participa aux violences et émeutes durant la révolution du Maïdan (hiver 2013-2014), servant dans une compagnie d’autodéfense. Il s’enrôla volontairement dans le bataillon Batkivshina (printemps 2014), et servait également comme mécanicien. Il fut mortellement blessé lors d’un tir de mortier, durant la première bataille de Debaltsevo, le 9 août 2014. Il fut criblé d’éclats d’obus, et touché également à la tête et à plusieurs organes. Il fut évacué vers l’arrière, transporté dans un hôpital militaire à Kiev. Il fut finalement atteint d’une hémorragie interne qui l’emporta, ayant subi pas moins de 29 opérations différentes dans plusieurs hôpitaux, et mourut le 8 janvier 2015. Il fut enterré à Kiev, et décoré à titre posthume par le Président Porochenko (26 février), puis par l’association pan-ukrainienne Kraïna, association bandériste (6 décembre 2016), et enfin par la ville de Kiev (13 septembre 2018).

Victor Soukhine (1979-2018), originaire de la région de Kirovograd, il semble bien avoir servi dans un bataillon de représailles (2014-2016), puis s’enrôla dans l’armée ukrainienne (30 novembre 2017). Il fut versé dans le bataillon Batkivshina, 1er peloton, 2e compagnie, chauffeur et également artillerie. Il ne fit pas long feu, et fut tué dans l’explosion d’une mine antichar, qui fit sauter son BRDM-2, près des positions de Peski. L’engin fut soufflé et renversé, des débris furent projetés à plus de 200 mètres. Il fut tué sur le coup en même temps qu’un autre soldat, le 10 janvier 2018. Il fut enterré dans son village (15 janvier), laissant une veuve et une fille, et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (6 avril).

Dmitri Stytchkine (1993-2020), originaire de la région de Kherson, il s’enrôla dans le bataillon Batkivshina (à une date inconnue), et servit sur le front du Donbass, soldat de 1ère classe, servant comme commandant-adjoint d’un véhicule de combat, opérateur d’artillerie. Il se trouvait en position à Peski, non loin de l’aéroport de Donetsk, quand il fut tué, ou se donna la mort, les Ukrainiens ne donnèrent jamais de réponse à cette question, ni même s’il fut tué par sa propre imprudence ou un jeu idiot. Plusieurs versions existent, la première et celle donnée par l’armée est qu’il mourut le 5 mars 2020, tué par un explosif non identifié, probablement une grenade, dans un bâtiment abandonné. Il ne fut jamais médaillé à titre posthume, ni honoré par le culte des morts de quelque manière que ce soit, sa mort fut donc due à une cause absurde.

Maxime Tcherkoune (1997-2018), originaire de la région de Krivoï Rog, il fit des études professionnelles en mécanique automobile, puis travailla comme vigile à la surveillance des champs d’une grande exploitation agricole. Il était membre d’un club historique et patriotique où il fut au contact de l’idéologie bandériste et se radicalisa. Il s’enrôla volontairement dans l’armée ukrainienne (16 mars 2016), versé dans le bataillon Batkivshina, commandant d’une section antichar du 1er peloton, de la 2e compagnie, servant au grade de sergent. Il fut envoyé au front dans les positions dangereuses de Peski, près de l’aéroport de Donetsk, où il fut tué par un tir de mortier, criblé d’éclats d’obus, le 16 avril 2018. Il fut enterré dans la ville de Krivoï Rog (19 avril), et se trouvait être le fils unique de ses parents. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (27 juin).

Grigori Terekhov (17 juin 1960-21 juillet 2014), originaire de la région de Poltava, il fit des études professionnelles et devint soudeur, puis effectua son service militaire dans l’armée soviétique (1979-1981). Il s’enrôla dans les rangs du bataillon Batkivshina (printemps 2014), volontaire, nommé commandant-adjoint du personnel de l’unité, grade de lieutenant. Il fut envoyé avec le bataillon dans le Donbass, et se trouvait dans un poste de contrôle routier, le numéro 3402, lorsque ce dernier fut bombardé par les Républicains, qui lancèrent une attaque. Il fut mortellement blessé d’une balle dans l’abdomen, dans la matinée, et fut transporté moribond à Konstantinovka où il mourut le jour même, le 21 juillet 2014. Il fut enterré par sa famille dans son village (26 juillet), laissant une veuve et deux enfants adultes, et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (4 juillet 2015).

Nikolaï Tomas (1982-2014), originaire de la région de Kirovograd, il fit des études professionnelles dans la vente, puis effectua son service militaire dans l’armée ukrainienne (2003-2005). Il rentra dans la vie civile, travaillant dans des emplois de tractoriste, mécanicien, ou dans le paysage. Il s’encarta dans le Parti National-Socialiste d’Ukraine Svoboda, et supporta la Révolution Orange, puis celle du Maïdan (hiver 2013-2014). Il servit dans une compagnie d’autodéfense, puis avec d’autres camarades néonazis et bandéristes, il se rendit dans un bureau militaire pour partir dans les bataillons de représailles en train d’être formés pour écraser les Russes ethnique dans l’Est du pays (19 mars 2014). Il fut versé à sa formation dans le bataillon Batkivshina, grade de sergent-chef et commandant de peloton (mai). Il fut envoyé dans le Donbass avec l’unité, et participa aux exactions contre les populations civiles. Il fut tué le 21 novembre 2014, à un barrage routier qu’il occupait avec son peloton, près de Gorlovka. Il eut l’artère carotide sectionnée par un éclat d’une roquette de Grad. Il fut enterré par sa famille dans son village, et fut médaillé à plusieurs reprises à titre posthume, par le Patriarcat de Kiev, et par le Président Porochenko (27 juin 2015). Une plaque commémorative fut installée dans son village, financée par un donateur anonyme, et la rue Lénine fut rebaptisée en sa mémoire.

Gennady Vegera (1980-2018), originaire de la région de Khmelnitski, il fit des études professionnelles comme soudeur, puis effectua son service militaire dans le 3e régiment des forces spéciales d’Ukraine (1998-2000). Il retourna à la vie civile et travailla comme vigile (2001-2006), puis comme ouvrier agricole. Il s’enrôla dans l’armée ukrainienne comme volontaire (avril 2014), mais il fut refusé à cause de son état de santé médiocre. Il s’enrôla alors dans le bataillon Batkivshina (mai), et fut pris sans discussion, simple soldat dans la 3e section, 1ère peloton, 3e compagnie. Il participa aux exactions et batailles dans le Donbass, notamment pour les combats de Shakhta 6-7, des environs de Gorlovka, et de l’hiver 2014-2015. Il fut versé dans la 128e brigade d’infanterie de montagne, signant un contrat dans l’armée ukrainienne (mars 2015), affecté à la garde du QG local de Kramatorsk, ville occupée du Donbass. Il fut grièvement blessé aux jambes lors d’un bombardement, dans la région de Lougansk, et fut renvoyé à l’arrière pour être soigné. Il revînt sur le front, servant comme garde et fixeur d’infirmiers et médecins. Il fut renvoyé dans le bataillon Batkivshina (mai 2017), et prit position près de l’aéroport avec son unité. Il se trouvait à bord d’un BRDM-2, lorsque l’engin fut pulvérisé par une mine antichar, qui retourna l’engin et éparpilla ses débris à plus de 200 mètres. Un autre soldat fut tué avec lui, le 10 janvier 2018. Il fut enterré par sa famille, laissant deux filles d’un premier mariage, et une veuve et une fille (née vers 2012). Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (6 avril), tandis qu’une plaque commémorative fut installée dans la maison rurale de son village (18 mai), et que le Président Zelensky lui conférait une nouvelle médaille (5 novembre 2019).

Sergeï Vivsiani (1972-2015), originaire de la région de Kirovograd, il fit des études secondaires et travailla ensuite comme simple employé. Il fut hypnotisé par les événements du Maïdan, et s’enrôla pour les bataillons de représailles envoyés dans le Donbass (printemps 2014). Il fut versé dans le bataillon Batkivshina, soldat servant au poste de mitrailleur. Envoyé au front du Donbass, il servit dans la région de Gorlovka (octobre 2014), et mourut d’une crise cardiaque alors qu’il se trouvait en première ligne, le 15 octobre 2015. Malgré le fait qu’il ne soit pas mort durant un combat et contre toutes les règles de décorations à titre posthume, il fut décoré par le Président Porochenko (1er mars 2016).

Egor Zameta (1989-2016), originaire de Dniepropetrovsk, il fit des études professionnelles comme soudeur, et travailla ensuite dans cette spécialité dans la ville de Krivoï Rog. Il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (10 juillet 2015). Il fut versé dans le bataillon Batkivshina, servant dans la compagnie de soutien, artilleur. Il fut très grièvement blessé, par un tireur d’élite républicain, dans un poste et barrage routier près de Zaïtsevo, région de Gorlovka (5 septembre). Il fut transporté à l’hôpital militaire de Kiev, dans un état critique, subissant pas moins de 12 opérations. Il fut transporté d’urgence en Allemagne, ce pays soutenant l’Ukraine en douce et plus ou moins officiellement depuis le début de l’invasion ukrainienne du Donbass. Le blessé fut transporté à Berlin (17 novembre), où l’on tenta de sauver sa vie. Son état s’aggrave encore (30 avril), et il mourut le lendemain 1er mai. Il fut renvoyé en Ukraine et enterré par sa famille à Krivoï Rog. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (27 février 2017).

Maxime Zbitskiy (27 septembre 1976-16 décembre 2014), il naquit à Tchita, dans l’Extrême-Orient russe, Russie, mais sa famille s’installa ensuite en Ukraine, dans une ville de la région de Poltava (1990). Il fit des études supérieures dans l’Académie de la Police nationale d’Ukraine, mais ne fit pas carrière et prit une autre direction professionnelle, travaillant dans le privé comme employé. Il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (19 juin 2014), versé dans le bataillon Batkivshina, simple soldat. Il fut envoyé dans le Donbass, servant lors des premières batailles et exactions contre les civils du Donbass. Il se trouvait en position à un poste de contrôle et tomba malade. Mais il refusa d’être évacué vers l’arrière. Son état s’étant aggravé, il alla se coucher et fut retrouvé mort le lendemain matin, décédé dans la nuit le 16 décembre 2014. Les circonstances de sa mort ont été signalées dans d’autres unités du premier hiver de guerre, les hommes n’ayant pas l’équipement nécessaire souvent pour affronter le froid. Des hommes moururent de pneumonie, l’on signala aussi des cas de tuberculose. Fait très rare, les malades et morts dans des circonstances non guerrières, ou absurdes n’étant pas médaillés à titre posthume, il le fut par le Président Porochenko (3 février 2017), mais très tardivement, peut-être suite à l’intervention de pistons locaux qui appuyèrent la demande. Au niveau local, une plaque commémorative avait été installée sur sa maison (23 août 2015).

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