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Le Jour des défenseurs de la Patrie : Parc Patriot

Le Jour des défenseurs de la Patrie : Parc Patriot
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En ce jour de la Fête des défenseurs de la Patrie, 23 février, une fête importante en Russie, où chacun, et surtout la gente féminine se doit de féliciter les hommes, il m’a parut important de vous présenter le Parc Patriot. Cet espace unique au monde, et également gigantesque (plus de 5 000 hectares), se trouve à environ 70 km de Moscou. La Russie a construit et ouvert ce parc culturel et de loisirs sur le thème des forces armées de la Fédération de Russie (2014-à nos jours). En Occident, des articles moqueurs ont parlé du nouveau « jouet de Poutine », sans comprendre la mentalité russe, ou encore se pencher sur ce qui s’y trouve… Car le parc est loin de n’être qu’une vitrine dynamique de l’armée russe, c’est avant tout un immense musée, un espace culturel dont je ne connais pas d’autres exemples, un lieu de mémoire, et surtout un lieu de contact entre la population russe et son armée.

A la gloire des défenseurs de la Patrie et à la mémoire des victimes de la barbarie nazie. Le Parc Patriot ne porte évidemment pas son nom pour rien. C’est bel et bien un espace patriotique, qui s’est construit autour d’une ancienne base de l’armée soviétique, et d’un ancien aérodrome militaire (des années 30). La Russie y a aussi construit une énorme cathédrale mémorielle, en souvenir des plus de 26 millions de morts tombés contre l’Allemagne nazie entre 1941 et 1945. Plus loin se trouve ce qui est certainement aussi, le plus grand musée dédié à la Seconde Guerre mondiale. Dans un immense cercle qui enserre la cathédrale, et que l’on ne peut parcourir qu’après deux à quatre heures de visite selon l’intérêt de chacun, la Grande Guerre patriotique est évoquée jour après jour, jusqu’à la Victoire finale. Le musée, d’une modernité exceptionnelle, interactif, avec des animations géantes d’infographies est époustouflant. Les Russes n’ont d’ailleurs pas oublié, ni Charles de Gaulle, ni les Français Libres, ni l’escadrille Normandie Niémen. Plus loin se trouve un parc d’exposition, un stade pour les compétitions de chars et les manifestations en plein air, des lieux de restaurations et des jeux nombreux pour les plus jeunes, un musée en plein air… En continuant encore, vous trouverez encore un Musée des Forces Armées de la Russie contemporaine, une exposition de véhicules soviétiques et russes, de la Guerre Froide à nos jours. Il vous faudra… une heure à pied pour rejoindre les deux espaces. Encore plus loin se trouve une exposition de l’opération spéciale russe, et des matériels ukrainiens capturés. Il vous faudra continuer ensuite sur une première exposition de collections de chars, des années de la Première Guerre mondiale, jusque dans les années 70/80. Chars français, britanniques, américains, japonais, hongrois, italiens, soviétiques… Sans oublier un espace de jeux et simulateurs pour les petits et les grands, un espace sur la création de l’arme atomique, ou encore sur l’aventure de la conquête du Cosmos par les Soviétiques et les Russes. Vous n’auriez pas le temps en une journée pour faire le tour… Car 9 kilomètres plus loin, se trouve le joyau du parc : les collections de véhicules militaires ou civils de la base de Kubinka ! Un deuxième jour est donc nécessaire pour appréhender ce nouvel espace, comprenant quelques-uns des chars les plus rares au monde : véhicules hongrois, prototypes soviétiques ou allemands, un maresal roumain, ou encore le légendaire et dernier Maus, qui fut capturé dans les ruines de Berlin en 1945.

Patriotes et Patriotisme, des mots qui sont aujourd’hui des insultes en France. Patriotisme, Patriote, Nation… ce furent des mots qui naquirent avec la Révolution Française. Ils étaient les égaux des mots citoyen, liberté, égalité ou fraternité, et sur les champs de bataille des armées de la République, notamment la veille de la création de la République, à la bataille de Valmy (21 septembre 1792), les volontaires scandèrent le fameux « Vive la Nation ! ». Les patriotes furent les hommes du progrès, et tout au long de la suite de l’histoire de France, ils furent honorés, des grognards de Napoléon, en passant par les Poilus de 14-18, ou des Français Libres de Bir-Hakeim ou du Mont Cassino. La suite vous la connaissez, tous ces mots ont été floués, maltraités, transformés, instrumentalisés. Le patriote est devenu une insulte désignant « le facho ». Le drapeau de Fleurus, d’Hohenlinden, Marengo, Austerlitz, La Marne, Verdun ou encore de Rhin-Danube, ce drapeau, est devenu celui de la honte, des pestiférés, des sans-dents. Pire encore, il a été souillé et associé au nationalisme, concept très éloigné de la Nation au sens noble du terme. Certain même sont venus insulter notre histoire en souhaitant changer jusqu’aux paroles de la Marseillaise. Ce chant, avec le Chant du Départ et bien d’autres furent chantés par des centaines de milliers d’hommes, dont beaucoup donnèrent leur vie. Quelques décennies plus tard, des esprits globalisés et zombifiés, dans une inconscience rare, voire même criminelle viennent nous donner des leçons, sur les vertus de l’absence des frontières, la joie de la dissolution des Nations dans le chaudron de l’UE, et plus large du mondialisme. Défendre la Patrie, ne veut plus rien dire, c’est même suspect. Dans la grande tradition mollassonne d’idées qui nous conduisirent au désastre (comme en 1940), des concepts stupides, absurdes ou d’une évidence enfantine ont été vendus : « la guerre c’est méchant » ! Le mot d’ailleurs a été banni, et le Ministère de la Guerre devînt ensuite celui de la Défense… (1946), puis enfin le Ministère des Armées après une succession idiote de changement d’appellation (1947, 1948, 1958, 1969, 1973, 1974 et enfin sous Macron en 2017). Le Patriote en France, c’est au mieux le membre d’une formation politique classifiée à la droite de la droite. Au pire, c’est une sorte de fanatique qui dormirait avec le portrait de Pétain dans son salon, et les œuvres complètes de Maurras comme livres de chevet. Le mot a été immolé dans les brûlots de l’après Révolution de mai 1968, traîné dans la fange, au point par extension, de rendre suspect jusqu’aux vétérans ou participants des guerres du passé. Le résultat est la transformation de Napoléon en abominable massacreur, « d’Hitler français ». Ailleurs c’est l’affreux soldat colonial, raciste, violent et esclavagiste, qui essuya ses bottes sur le dos « des nègres et des niakwés »… Le résultat est que pas un écolier ne pourrait répondre à des questions telles que « qu’est-ce que Bir-Hakeim », ou « qui était le maréchal Juin », ou même « qu’est-ce que l’Appel du 18 juin », sans parler de « que se pas a-t-il le 22 septembre 1792 »… Le résultat très triste, avec des relents de bouillie historique anglo-saxonne est que l’image du Français est celle d’un dégénéré, lâche qui passa des siècles d’histoire à fuir dans les batailles, à trahir, ergoter et à se mélanger avec d’autres dégénérés, à manger et cuisiner n’importe quoi, ou à léguer à l’Humanité quelques idées ou quelques vieilles pierres moussues, certes chargées d’histoire, mais d’une époque révolue et « périmée ». Il n’y a pas de civilisation française, de culture française, mais juste un indigeste brouet.

Alors sans en dire plus, voici les définitions du Larousse sur les mots Patriote et Patriotisme. En Russie, le patriote n’est d’aucun camp, il est de celui… de la Russie. En Russie enfin le patriotisme n’a rien à voir avec le nationalisme. Ces choses là sont ce qui est soutenu en Ukraine. Et jamais le patriotisme n’a signifié se rendre dans des contrées voisines pour égorger des « indigènes », ou « des inférieurs ». L’amour des siens, de ses origines, de sa culture, de ses enfants, de ses parents, de sa famille, de sa terre… c’est juste cela le patriotisme.

Patriote, qui aime sa patrie et le prouve par ses actes. En 1789, partisan des idées nouvelles de la Révolution, par opposition aux aristocrates (Déjà à l’époque, en France, le mot était « emprisonné » par une faction contre une autre. Aujourd’hui, rien n’a changé).

Patriotisme, attachement sentimental à sa patrie se manifestant par la volonté de la défendre, de la promouvoir.

A quand en France, un grand parc mémoriel sur la Seconde Guerre mondiale et les forces armées françaises ?

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