Le bataillon de Police spéciale Ivano-Frankovsk fut formé dans le printemps 2014 par le Ministère de l’Intérieur russe pour aller participer aux répressions politiques dans l’Est de l’Ukraine. Cela aurait dû être une promenade de santé, similaire aux tueries dans les villes de Slaviansk, de Kharkov, Odessa ou Marioupol. Il n’en fut rien. Formé de policiers de la région d’Ivano-Frankovsk, de Berkuts (l’équivalent des CRS ou Gardes Mobiles), de policiers à la retraite ou de jeunes espérant éviter les concours pour entrer dans la Police Nationale, l’unité fut en réalité envoyée directement dans la fournaise du chaudron d’Ilovaïsk (août 2014). Après avoir échappé à l’anéantissement, le détachement fut ensuite stationné en garnison à Marioupol et sa région, avec pour missions, les contrôles routiers à des points de contrôles, la participation à des rafles d’opposants, l’interrogatoire de ces derniers, car une partie des cadres étaient également des agents du SBU, la police politique ukrainienne. De ce que nous savons des exécutions sommaires et tortures dans les caves des locaux et prisons du SBU, on imagine très bien à quelles taches sinistres furent employées cette unité, qui par ailleurs fut secouée de plusieurs scandales : trafics d’armes et de munitions, sans parler de la trahison des autorités vis-à-vis des volontaires. Voici l’histoire de cette unité peu connue de police supplétive dans l’Ukraine des répressions.
De la formation et du poids de l’histoire du bataillon Ivano-Frankovsk. Le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk fut formé en mai 2014, par ordre du Ministère de l’Intérieur. Le but était d’envoyer dans l’Est de l’Ukraine des unités de police pour renforcer les forces locales, mais aussi d’épauler la police politique du SBU, dans les futures arrestations et répressions politiques contre les populations civiles du Donbass. Le bataillon devait recruter des jeunes policiers frais moulus, des membres des Berkuts, faire appel à des policiers à la retraite, d’anciens soldats, ou à des volontaires de la région d’Ivano-Frankovsk. Cette dernière fut toujours dans l’histoire de l’ultranationalisme et du nazisme ukrainien un fief important avec la région de Lvov, ou celle de Rivne. Lorsque la Guerre Civile russe éclata après l’assassinat du Tsar Nicolas II (1918), les nationalistes ukrainiens tentèrent de fonder un état en profitant du chaos. Les Ukrainiens fondèrent alors une République populaire d’Ukraine à Kiev (1918-1921), qui fut par la suite dirigée par Simon Petlioura, et une République populaire d’Ukraine occidentale portant le nom de ZUNR, formée à Lvov (1918-1923) et dirigée par Evgen Petrouchevytch (1863-1940). La formation de ces deux républiques étaient évidemment contre-productive pour les plans ukrainiens. La deuxième entité fut formée des anciens territoires « ukrainiens », ou perçus comme tels par eux, qui étaient auparavant intégrés à l’Empire des Habsbourg. Petrouchevytch lutta longtemps dans le sein de l’Autriche-Hongrie pour la reconnaissance d’un état ukrainien et la formation d’une fédération dans l’état austro-hongrois. Ainsi fut proclamée cette république par une assemblée qui s’autoproclama Rada ukrainienne nationale (18 octobre 1918). La république se dota également d’une armée, l’UHA, qui épaula celle des forces de Petlioura, mais les dissensions politiques furent bientôt inextricables entre les deux entités ukrainiennes. Petrouchevytch fut élu Président de la Rada à Ivano-Frankovsk (3 janvier 1919), alors que les Polonais avaient littéralement déboulé sur l’Ukraine et vaincu l’essentiel des forces nationalistes ukrainiennes. Lvov perdu, Kiev également, le danger provoqua la fusion des deux républiques (janvier 1919), et une offensive commune sur Kiev qui fut reprise. Ce succès éphémère ne pouvait effacer les divergences entre les Ukrainiens. Les troupes qu’ils commandaient s’étaient livrés à d’horribles pogroms, le pays était ravagé entre diverses factions, l’Armée Rouge des Bolcheviques, l’Armée Blanche des tsaristes, les bandes de Makhno, ou Armée Verte, sans parler des forces interventionnistes alliées qui avaient un temps débarquées à Odessa. Petlioura vaincu et décidé finalement à jouer la carte polonaise, Petrouchevytch y était fermement opposé. Il préféra donc quitter la région, s’exilant à Vienne en Autriche (novembre-décembre 1919). Dès lors, la rupture fut totale et Petrouchevytch forma bientôt une nouvelle République Populaire d’Ukraine occidentale, avec un gouvernement en exil à Vienne (25 juillet 1920). Il repoussa les propositions polonaises d’arrangements, avec la cession des deux Galicie à la Pologne, ce qui scella bientôt le sort de sa république. Isolé, il ne put faire reconnaître son gouvernement par les Occidentaux, et pire encore, la conférence des Ambassadeurs (1923), qui devait décider d’en finir avec les problèmes de frontières générés par la fin de la Première Guerre mondiale, reconnue l’annexion de la Galicie par la Pologne. Officiellement la ZUNR disparu le 14 mars 1923. Ivano-Frankovsk ayant été le lieu de refuge pendant longtemps de Petrouchevytch, a toujours créé dans cette contrée par cette filiation historique une légère différence. Ici l’on cultiva pendant longtemps une haine égale portée aux Polonais, aux Juifs et aux Russes. Il n’en fallut pas beaucoup pour pousser les gens du coin à participer aux terribles massacres de Polonais, de Tziganes, de Roumains et de ce qui restait de Juifs entre 1942 et 1945. Mais revenons à notre bataillon d’Ivano-Frankovsk du temps présent.
La déroute sanglante d’Ilovaïsk, un coup de massue résonna jusqu’à Ivano-Frankovsk. Après un battage médiatique et une campagne de recrutement, le bataillon ne put cependant recruter plus de 120 volontaires, un chiffre très loin des espérances. Le bataillon qui ne comptait en réalité que l’effectif d’une compagnie prêta le serment d’allégeance au peuple ukrainien, une tradition hitlérienne (31 juillet 2014), mais n’eut pas le temps de s’endormir. Dans l’Est la situation devenait critique. Les Ukrainiens s’étaient lancés dans une offensive désordonnée devant couper l’insurrection du Donbass de la frontière russe. En se lançant dans une véritable course à la frontière, les unités s’éparpillèrent sur le territoire insurgé, tentant d’encercler Donetsk, les combats se déroulant à Skhartiorsk, Ilovaïsk, Novoazovsk ou Saur Mogila pour l’essentiel. Avec des lignes de ravitaillement étirées et parfois interrompues, des colonnes hétéroclites de véhicules se mouvant dans un véritable désordre et sans stratégie concrète, l’Ukraine créa alors tous les éléments d’une sévère défaite. C’est dans cette urgence que le bataillon Ivano-Frankovsk fut envoyé en renfort dans et immédiatement engagé dans les combats. En fait de bataillon, il s’agissait que d’un détachement, fort de 50 hommes, ces derniers étant volontaires. L’équipement étant insuffisant surtout pour se rendre dans une zone de guerre, aussi ce furent les Berkuts locaux qui fournirent des armes, des casques et des gilets pare-balles. Il arriva bientôt à Ilovaïsk, bientôt encerclé par les insurgés républicains et sévèrement pilonné. Après des pertes sévères, l’ordre d’évacuation fut lancé et les forces ukrainiennes furent en grande partie décimées dans cette tentative de fuite du piège mortel. Après plusieurs jours de combats sanglants, ce qui restait du bataillon réussit à se faufiler avec les débris des autres unités et échappa à la destruction totale (31 août). L’unité se replia alors sur Dniepropetrovsk, pour panser ses plaies, des blessés graves étant évacués en hélicoptère. Un total de 10 hommes furent tués, 4 très gravement blessés, 12 faits prisonniers, le nombre total de blessés n’étant pas connu (les 10 hommes furent portés disparus plus ou moins longtemps, les corps retrouvés réclamant l’usage d’analyses ADN). Le 31 août un groupe de 18 hommes du détachement, avec le colonel Polishouk purent sortir de l’encerclement totalement hébétés. Dans la déroute, les survivants avaient perdu l’essentiel de leurs paquetages et de leurs équipements, aussi fut-il organisé dans plusieurs écoles des collectes d’argent pour acheter ce qu’ils avaient perdu ou ce qui était manquant (septembre-octobre). Le plus grave fut l’avalanche de démissions provoquée par ce désastre : environ 50 hommes préférèrent démissionner, ou furent renvoyés car refusant de retourner dans la zone ATO. Les prisonniers qui furent rendus par les insurgés refusèrent également catégoriquement d’être renvoyés au front, il fallut dès lors faire appel aux mobilisés de la conscription et prévoir des missions « plus simples » pour le courage défaillant des policiers.
En garnison à Marioupol, missions de basse police et contrôles routiers L’unité fut ensuite envoyée en garnison à Marioupol (12 septembre), participant à la poursuite des répressions politiques contre les populations civiles, au coude à coude avec Azov et le SBU. Des recrues issues en partie de la mobilisation furent intégrées au bataillon, ainsi que quelques volontaires, 45 nouveaux arrivants prêtant le serment à Ivano-Frankovsk (10 octobre). A la dissolution du bataillon de représailles Shakhtarsk, une partie des criminels qui servaient dans cette unité fut versée dans le bataillon Ivano-Frankovsk. Shakhtarsk avait été dissous à cause de sa réputation sulfureuse, ayant laissé une traînée de sang partout où il s’était rendu, et surtout s’étant livré à des pillages systématiques et exactions contre la population civile (été 2014). A partir de cette date, le bataillon fit des rotations entre sa base d’Ivano-Frankovsk et la zone ATO, faisant de long séjours dans la ville de Marioupol. Il semble bien qu’il occupa aussi des positions non loin de Donetsk ou de Volnovakha (2015-2018). Une moitié du bataillon se trouvait en formation ou au repos à l’arrière, à Ivano-Frankovsk, tandis qu’une autre moitié servait dans la zone ATO, l’effectif complet tournant alors autour des 200 hommes. Le bataillon fut bientôt renvoyé à l’arrière et quitta Marioupol (19 novembre 2014), effectuant des rotations régulières. Un détachement fort de 95 hommes, fut envoyé en garnison à Marioupol, équipé d’un tout nouveau véhicule blindé (hiver 2014-2015). Avec l’arrivée de mauvais éléments, vinrent très vite les trafics en tout genre et surtout d’armes et de munitions. Le bataillon fut mêlé durant cette rotation à un scandale, à savoir la disparition de 26 000 cartouches et d’une caisse de grenades qui ne furent jamais retrouvées (6 janvier 2015). Une enquête fut diligentée, des suspicions de contacts avec les Républicains et la vente de ces cartouches et grenades aux insurgés furent évoquées. Rien ne put être prouvé, mais l’affaire coûta son commandement au colonel Gladkiy qui préféra démissionner pour éviter des problèmes plus graves. Après cette rotation une partie des hommes fut démobilisée ou renvoyée à l’arrière, mais furent les victimes d’une manipulation administrative très courante dans les rangs ukrainiens (17-18 avril 2015). Une autre rotation se termina l’année suivante également au printemps (17-18 avril 2016).
Comment le Ministère de l’Intérieur floua et se moqua des volontaires du bataillon. L’affaire fit scandale, sur les 88 hommes libérés, 76 déclarèrent avoir reçu l’ordre d’écrire une lettre de démission, tandis que seuls 8 hommes démissionnèrent délibérément, et 4 autres furent renvoyés à la fin de leur période d’enrôlement pour des manquements à la discipline. Les volontaires écrivirent une lettre au Ministère et accusèrent le colonel de police Rouslan Vorobiev, adjoint du ministère en charge de la supervision du personnel au niveau régional : « ces rapports nous les avons écrits sous la pression morale et psychologique frénétique des dirigeants du Ministère des Affaires Intérieures ». L’idée du commandement était d’obtenir de ces hommes une démission de leurs propres mains, tandis que selon leur statut de volontaire, et n’ayant pas encore terminé une période d’essai pour entrer comme policiers dans le ministère, ils étaient tout simplement mis dehors et sans statut. En effet, une fois « démobilisés », ces hommes qui avaient servis dans une unité pourtant se trouvant dans la zone ATO et dans la zone de front ne reçurent également jamais aucun statut militaire. Quelques diplômes furent distribués, des remerciements et tout le monde fut reconduit à la porte. Ils furent bientôt remplacés par des mobilisés du contingent. Ce comportement odieux du commandement ukrainien, encore plus par ailleurs dans le Ministère de l’Intérieur que dans celui de la Défense (légèrement plus honnête), fut observé à de nombreuses reprises pendant toutes ces années en Ukraine. En les attirant dans les rangs du bataillon au printemps 2014, les jeunes avaient pensé évidemment intégrer avec moins d’efforts, mais plus de risques la Police Nationale. Mis à la porte, ils ne pouvaient pas même prétendre à une pension militaire, ni même à un certificat quelconque sur leur service en temps de guerre sur le front. Ils disparurent ainsi de l’histoire, effacés d’un revers de main par le ministère du sinistre Arsen Avakov. L’unité resta dès lors au niveau d’un détachement et fut renflouée de nouveaux volontaires ou de mobilisés (une centaine prirent la relève à la date du 15 avril 2015). Elle resta alors tranquillement dans la garnison de Marioupol pendant de très longs mois (au moins jusqu’en 2017, potentiellement jusqu’en 2022). Le bataillon possédait une page active sur VK qui comprend toujours à l’heure actuelle 142 abonnés dont certainement beaucoup d’anciens soldats du bataillon. C’est dans cette page qu’ils tentèrent sans succès d’alerter sur le triste sort que leur avait réservé le ministère.
Des policiers qui pensaient avoir affaire à des jets de pierre, ou marcher sur des cadavres comme à Kharkov, Odessa et Marioupol. L’analyse des profils des hommes que nous avons découverts et qui servirent dans l’unité, montre qu’il s’agissait soit de policiers déjà en service, de policiers en retraite, de membres des troupes anti-émeutes, les Berkuts, et de volontaires qui trouvaient là l’occasion d’intégrer la Police Nationale plus facilement. Plus tard furent incorporés dans l’unité des criminels du bataillon Shakhtarsk, et un grand nombre de mobilisés de la conscription. Il y a dans les coins quelques bandéristes ou néonazis fanatiques, mais la grande masse est constituée d’hommes sans opinion politique, ou très peu engagés politiquement. On retrouve par contre une forte corruption dans les cadres et officiers, presque une tradition en Ukraine, avec son lot de scandales et de trafics. Parmi les cadres, notons aussi des agents du SBU et le fait que l’unité travailla main dans la main avec la police politique ukrainienne. Ayant été fixée en garnison pendant des années à Marioupol, et cette ville étant l’un des pires endroits que nous connaissons à propos de la torture, des répressions politiques et assassinats, il y a fort à parier que des enquêtes poussées dans la documentation saisie par les Russes à Marioupol mettront en exergue une foule de faits et de crimes jusqu’alors inconnus. Disons toutefois que la majorité des hommes de ce bataillon furent avant tout des policiers cherchant les primes, des jeunes voulant entrer dans l’institution policière (prestigieuse fonction publique en Ukraine), ou des mobilisés qui firent leur service militaire. Reste les criminels, et il y en a forcément quand l’unité était dévolue justement aux missions des répressions politiques, contrôles, arrestations et autres. Voici donc une petite liste non exhaustive.
Zoryan Bilinskiy (1985-2014), originaire d’un village de la région d’Ivano-Frankovsk, il fit des études supérieures et la faculté de droit, puis entra dans la Police nationale et le service des patrouilles dans sa région. Il se maria (2012), puis s’enrôla pour le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk, qui fut envoyé dans le Donbass. Il fut tué le 29 août 2014, dans la tentative désespérée des Ukrainiens de s’enfuir du chaudron d’Ilovaïsk. Il laissait une veuve et une fille de deux ans. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (29 septembre). Deux plaques furent installées dans sa région, dans un pensionnat et dans son village (4 septembre 2015 et 6 novembre 2016).
Iaroslav Chevtchenko (1986-), originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, potentiellement un fonctionnaire de police, il s’enrôla dans le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk, et fut envoyé sur le front du Donbass. Il servit durant l’hiver 2014-2015, médaillé (26 février 2015), puis fut démobilisé (2015). Père de famille, marié, au moins deux enfants.
Igor Fediniak (1995-), originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il fit des études secondaires puis fut appeler à faire son service militaire (2015-2016). Il fut incorporé au bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk, puis fut démobilisé et rentra chez lui.
Zenik Frolov (1983-), il servit dans le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk dans la période 2014-2016. Il passa ensuite dans les services d’urgences avant que sa trace disparaisse. L’homme exprimait une russophobie virulente allant jusqu’aux délirex d’hypothétiques défilés de troupes ukrainiennes à Moscou complètement ravagée et détruite par les Ukrainiens.
Igor Garasimtchouk (1992-2014), originaire d’un village de la région d’Ivano-Frankovsk, il s’enrôla dans le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk, grade de caporal (printemps 2014). Il fut envoyé dans la zone du Donbass, en pleine bataille des frontières (18 août). Il fut tué lors de la tentative de fuite du chaudron d’Ilovaïsk, le 29 août 2014. Son corps fut ramassé plusieurs jours plus tard par les insurgés après leur victoire (3 septembre). Il fut remis à la partie ukrainienne en même temps que 96 soldats ukrainiens tués dans le chaudron et conduit à la morgue de Dniepropetrovsk. Il fallut du temps pour l’identifier, aussi fut-il inhumé provisoirement dans cette ville (23 septembre), avant que l’ADN ne puisse enfin l’identifier. Un tribunal le déclara mort alors qu’il laissait une veuve et une fille en bas âge (2015-2016). Personne ne réclama son corps après cette identification, et il est resté à Dniepropetrovsk jusqu’à ce jour. Il fut longtemps oublié jusqu’à qu’il soit médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (31 janvier 2019).
Dmitri Gladkiy (?-), colonel dans la Police Nationale, probablement originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il fut nommé au commandement du bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk, après la défaite catastrophique du chaudron d’Ilovaïsk (septembre 2014). C’est lui qui commandait l’unité dans les deux premiers séjours à Marioupol, en responsabilité des crimes et répressions politiques qui furent menées dans la ville à l’époque du stationnement du bataillon dans cette garnison. Il fut mêlé sans doute à un trafic de munitions et d’armes. Lors d’une deuxième rotation du bataillon Ivano-Frankovsk à Marioupol, 26 000 cartouches et une caisse de grenades disparurent dans la nature qui ne furent jamais retrouvées. Malgré une enquête rien ne put être prouvé, mais la piste menait à des contacts et une vente aux insurgés républicains. Gladkiy préféra démissionner pour éviter des problèmes ce qui en termina avec cette enquête qui aurait pu également faire tomber d’autres personnages plus puissants (6 janvier 2015)..
Liubomir Grabliouk (?-), originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il devînt policier et se porta volontaire pour le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk, ou fut mobilisé. Il effectua plusieurs séjours dans la zone ATO (2015-2016), et se maria à son retour.
Roman Gritsik (1986-2014), originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il fit des études secondaires dans son village, puis travailla dans la restauration et devînt barman. Il effectua ensuite son service militaire (2005-2006), et retourna à son métier après sa démobilisation. Il se porta volontaire pour le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk (mai 2014), grade de caporal. Il fut envoyé dans la zone du Donbass, en pleine bataille des frontières (18 août). Il fut tué lors de la tentative de fuite du chaudron d’Ilovaïsk, le 29 août 2014. Son corps fut ramassé plusieurs jours plus tard par les insurgés après leur victoire (3 septembre). Il fut remis à la partie ukrainienne en même temps que 96 soldats ukrainiens tués dans le chaudron et conduit à la morgue de Dniepropetrovsk. Il fallut du temps pour l’identifier, aussi fut-il inhumé provisoirement dans cette ville (16 octobre), avant que l’ADN ne puisse enfin l’identifier formellement (3 avril 2015). Il fut alors inhumé dans son village natal (4 avril). Il laissait une femme enceinte avec trois enfants en bas âge (nés en 2009, 2009, 2012 et 2015). Une plaque commémorative fut installée dans son école (5 mai 2015), et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (15 mai). Il reçut le titre de citoyen d’Honneur d’Ivano-Frankovsk par la suite (25 avril 2019).
Nikolaï Ivoniak (?-), capitaine dans la Police Nationale, originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il fut nommé au commandement du bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk (janvier 2015). Il était présent lors de la fin d’une deuxième rotation du bataillon sur position dans les environs de Donetsk, mais surtout de Marioupol (17-18 avril 2015). Il était aussi présent lors d’une compétition d’arts martiaux mixtes à Marioupol (9 octobre 2017), et déclara à la presse que son unité s’entraînait avec des gros bras d’autres bataillons en garnison dans la ville, comme Azov, Dniepr-1, Tchernigov ou Lvov (ces deux derniers également bataillons du Ministère de l’Intérieur).
Andreï Karabinovitch (1990-2014), originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il fit des études supérieures dans l’agronomie à Lvov. Il se trouvait toujours étudiant et travaillait avec son père pour financer ses études, lorsque les événements du Maïdan vinrent bouleverser sa vie. Il fut happé comme de nombreux Ukrainiens par l’illusion du Maïdan et participa sans doute à son niveau à des manifestations (hiver 2013-2014). Il s’enrôla comme policier, grade de caporal, dans le bataillon Ivano-Frankovsk, une unité formée par le Ministère de l’Intérieur pour être envoyé dans le Donbass et participer aux répressions politiques (printemps 2014). Sa mère était présente au moment de la prestation de serment de son fils et du bataillon (1er août), versant quelques larmes prémonitoires. Il participa à la bataille des frontières, mais se retrouva piégé dans le chaudron d’Ilovaïsk (août). Il fut tué lors de la tentative désespérée de fuite des forces ukrainiennes, le 29 août 2014. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (29 septembre).
Sergeï Khabitskiy (?-), originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il s’enrôla dans le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk (mai 2014), puis fut envoyé au front dans le chaudron d’Ilovaïsk (18 août). Il réussit à se sortir vivant de ce piège mortel, et fut renvoyé se reposer à la maison apparaissant dans une interview.
Volodomir Khorob (?-), originaire d’Ivano-Frankovsk, policier de métier, il se porta volontaire pour le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk (printemps 2014), et fut sans doute l’un des survivants de la bataille des frontières et du chaudron d’Ilovaïsk. Sportif accompli, il s’était marié l’année précédente (2013). Après un premier séjour sur le front, il semble avoir fait plusieurs rotations, servant entre autre comme tireur d’élite (2015-2017).
Dmitri Kimatchouk (?-), originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il s’enrôla dans le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk (mai 2014), puis fut envoyé au front dans le chaudron d’Ilovaïsk (18 août). Il réussit à se sortir vivant de ce piège mortel, et fut renvoyé se reposer à la maison apparaissant à la TV ukrainienne locale (3 septembre), après moins de quinze jours de combats. Il raconta dans son interview que « sa colonne était tombée sous le feu de l’artillerie », réponse pudique mais avec des expressions et une difficulté à s’exprimer qui en disait long. Dans une autre interview il raconta que le bataillon s’était dispersé et que les hommes s’étaient enfuis dans la forêt, lui-même avouant avoir fui à toutes jambes pendant deux jours.
Nazar Kishak (?-), originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il s’enrôla à une date inconnue dans le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk (2014-2015), et fut envoyé en garnison à Marioupol où il participa à un tournoi Panukrainien d’arts martiaux mixtes. Il reçut la médaille de bronze dans la compétition (9 octobre 2017), à laquelle participait des sbires d’autres bataillons de représailles ou de police spéciale présents dans la ville.
Vasia Kliuchevsliy (?-), originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il fut sans doute mobilisé pour faire son service militaire et versé dans le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk (2015-2016).
Roman Kozak (?-), officier de police, grade de major, qui fut versé dans le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk (2014), nommé responsable de la logistique de l’unité. Il fut l’un des hommes qui participèrent à la bataille des frontières et à celle du chaudron d’Ilovaïsk (août-septembre). Il échappa à la mort lors du bombardement de la colonne de véhicules ukrainiens en fuite (31 août), puis fut fait prisonnier et échangé (septembre-octobre). Il reprit son poste, mais fut mouillé dans le vol de 26 000 cartouches et d’une caisse de grenades qui furent suspectées avoir été vendues aux insurgés républicains (6 janvier 2015). La hiérarchie ordonna une enquête et sa suspension, le colonel Gladkiy préféra prudemment donner sa démission de son commandement. Il se défendit en arguant du fait que ces cartouches et grenades avaient été utilisées pour l’entraînement, et qu’il n’avait pas jugé bon de collecter les douilles. Il déclara dans une interview : « Je n’étais pas présent lorsque les bus qui nous ont emmenés à Marioupol ont été chargés avec les munitions, les gilets pare-balles, les casques, la nourritures et les armes. J’ai été envoyé à la recherche d’une recrue qui avait reçu un uniforme mais refusait de répondre à l’appel. Je l’ai trouvé, sa mère a sorti un uniforme, un sac à dos avec toutes les affaires pliées, un sac de couchage, alors je ne peux pas dire ce qui fut chargé dans les bus à ce moment là. Tout avait déjà été expédié. Ils ont du signer un reçu, c’est tout, et ce qui a été chargé personne ne l’a vu ou su […] Les problèmes ont commencé à se répandre dès la réception du matériel. Les policiers ont dit qu’ils n’avaient pas reçu de gilets pare-balles ou de casques. Certains n’ont pas utilisé les gilets pare-balles transmis par le Ministère de l’Intérieur, car ils en avaient déjà un. Je soupçonne que dès la rotation à Marioupol, une partie des casques et gilets pare-balles était déjà retournée à Ivano-Frankovsk [pour être revendus]. Si vous distribuez des munitions, et c’est 4 chargeurs de 30 cartouches pour chaque soldat, il y a déjà des milliers de balles distribuées. Si un bon tireur peu tirer correctement et économiser ses munitions, une recrue peu lâcher des rafales et vider le chargeur en cinq secondes. Les volontaires du bataillon ne sont pas bien entraînés. Ils arrivent sur le front sans expérience militaire, ni compétences ou formation de base. Parfois une recrue ne sait même pas comment charger son arme, ou utiliser la fonction au coup par coup. Parfois on leur donne des fusils et on leur dit tu seras un tireur d’élite. La fusil n’est même pas le sien et vient d’une autre unité. Nous avons reçu des fusils à Marioupol, ils ont été gardés quelque part sur une base près de la mer. Lors d’une marée haute, les armes ont immergé, et les optiques endommagées, il y avait de la rosée dans les lentilles de ces dernières. Cela signifie que vous devez démonter l’optique, l’essuyer et la remonter. Les cartouches perforantes des armes de tireurs d’élite n’ont pas été remises également, mais seulement des cartouches ordinaires. Oui j’ai donné des munitions aux hommes et des grenades. Ils disent que cela ne pouvait pas être fait sans un ordre spécial, et pourquoi ne m’ont-ils pas informé plus tôt ? Dans mon esprit c’est la guerre, je donne aux soldats autant de moyens que possible, pour se défendre. Parce que quand nous avons été envoyés à Ilovaïsk, ils nous ont donné deux chargeurs par arme. Et cette fois, quatre chargeurs ont été donnés à chaque homme. Et que dire du BTR qui a été offert au bataillon, nous n’avons rien, mais les gens pensant que nous sommes armés jusqu’aux dents ».
Youri Kosovtchitch (1989-2014), originaire d’un village de la région d’Ivano-Frankovsk, il s’enrôla dans le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk, grade de caporal (printemps 2014). Il fut envoyé dans la zone du Donbass, en pleine bataille des frontières (18 août). Il fut tué lors de la tentative de fuite du chaudron d’Ilovaïsk, le 29 août 2014. Son corps fut ramassé plusieurs jours plus tard par les insurgés après leur victoire (3 septembre). Il fut remis à la partie ukrainienne en même temps que 96 soldats ukrainiens tués dans le chaudron et conduit à la morgue de Dniepropetrovsk. Il fallut du temps pour l’identifier, aussi fut-il inhumé provisoirement dans cette ville (23 septembre), avant que l’ADN ne puisse enfin l’identifier formellement et qu’un tribunal le déclare mort (vers 2016). Étrangement, il fut oublié pour la traditionnelle remise de médaille à titre posthume, et sa famille ne le fit jamais inhumer dans sa terre natale. Jusqu’à ce jour il est resté à Dniepropetrovsk.
Evgen Kouchnirtchouk (?-), originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il fit des études secondaires puis s’enrôla dans la Police Nationale, et se porta volontaire pour le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk, il fit au moins un séjour sur le front (2016-2017).
Igor Oprichivski (?-), originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il s’enrôla ou fut mobilisé dans le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk (2015-2016).
Igor Pereginets (1990-), originaire d’Ivano-Frankovsk, il tomba sous le coup de la mobilisation alors qu’il n’avait pas fait son service militaire. Il fut envoyé dans les rangs du bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk (2014), où il servit jusqu’à sa démobilisation survenue assez rapidement dans l’année, pour des raisons inconnues.
Vassili Pereginski (?-), originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il fit des études supérieures de droit, puis entra dans l’Académie de la Police Nationale et plus spécialement de celle du SBU, la police secrète et politique, diplômé d’un Master II (2011-2015). Il fut envoyé dans la région de Donetsk, dans le détachement Ivano-Frankovsk, comme élève officier et servit durant deux ans dans l’unité, également comme officier du SBU (2014-2016). A ce titre les crimes qu’il pourrait avoir sur les mains seraient nombreux et terribles. C’est à Marioupol et beaucoup dans cette période que le plus grand nombre de crimes politiques furent commis durant les premières années de la guerre. Il prit toutefois la tangente à une date inconnue bien avant sans doute que l’opération spéciale se déclenche car l’homme est actuellement en Suède (2022). Peut-être justement voulait-il se mettre à l’abri et oublier ce qu’il avait vu et fait comme les anciens nazis qui s’éparpillèrent dans le monde après la Seconde Guerre mondiale ?
Oleg Perepitcha (1988-2014), originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il s’enrôla comme volontaire dans le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk, grade de sergent (mai 2014). Il fut engagé dans la bataille des frontières, arrivant sur le front avec son unité et des renforts (18 août). Il fut rapidement tué lors de la tentative de fuite du chaudron d’Ilovaïsk, le 29 août 2014. Il se trouvait dans une voiture qui fut bombardée et son corps fut ramassé plusieurs jours plus tard par les insurgés après leur victoire (3 septembre). Il fut remis à la partie ukrainienne en même temps que 96 soldats ukrainiens tués dans le chaudron et conduit à la morgue de Dniepropetrovsk. Il fallut du temps pour l’identifier, aussi fut-il inhumé provisoirement dans cette ville (16 octobre), avant que l’ADN ne puisse enfin l’identifier formellement (3 avril 2015). Il fut alors inhumé dans son village natal (4 avril). Il laissait une femme et un fils en bas âge, et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (15 mai 2015).
Andreï Petrichtchak (1986-), originaire d’un village de la région d’Ivano-Frankovsk, il fut mobilisé dans les forces ukrainiennes et pourrait avoir servi dans le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk, ou peut-être dans d’autres unités, de nombreuses photos existe de lui sur positions et au front (2016 surtout). La page VK du bataillon est la seule qu’il suit comme unité militaire ukrainienne faisant penser qu’il y fit bien un passage. Après être revenu du front, il se maria et eu au moins un enfant (2017-2018).
Mikhaïl Pogorelov (1992-), originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il fit des études secondaires et effectua ensuite son service militaire (2011-2012). Il préféra pour les salaires et de plus grandes opportunités se rendre à Moscou, où il vécut et travailla un moment (2012-2014). Il fut contaminé par la propagande occidentale durant le Maïdan, et préféra abandonner son travail et rentrer en Ukraine, où il s’enrôla comme policier, grade de sergent, dans le bataillon Ivano-Frankovsk (mai 2014). il fut engagé dans le chaudron d’Ilovaïsk, et fut tué alors qu’il tentait de s’enfuir de l’encerclement, le 29 août 2014. Son corps fut abandonné sur place et resta fut par la suite identifié et remis à la partie ukrainienne. Un deuil fut déclaré dans son village (5-7 septembre), et il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (29 septembre). Une plaque commémorative fut ensuite installée dans son école (mars 2016).
Alexander Polishouk (?-), il fit des études supérieures et entra dans la Police Nationale, chef d’un détachement dans la région de Rivne (1994-1995), détaché dans la police fiscale (1995), puis nommé dans la police criminelle (1997), chef adjoint dans la région de Volhynie. Il atteignit le grade de colonel dans la Police Nationale, et fut nommé à la tête du bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk, à sa création (mai 2014). Il conduisit l’unité au combat, dans le chaudron d’Ilovaïsk et réussit à en sortir vivant (août-septembre). Il fut accusé de lâcheté et d’incurie à son commandement et fut bientôt remplacé (septembre). Il échappa toutefois à un tribunal militaire, la défaite de toute façon n’était pas de son ressort, il ne commandait que 50 hommes tardivement arrivés sur le front. Il fut envoyé à la direction de la Police Nationale de la région de Volhynie, un poste important, où il fut bientôt mouillé dans une affaire de corruption, les médias locaux enquêtèrent sur lui et son équipe (2016), dévoilant son salaire et ses biens immobiliers et mobiliers.
Volodomir Rouchtchak (?-), originaire d’Ivano-Frankovsk, il fit au moins un passage dans le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk (vers 2015-2017).
Aslan Simak (?-), originaire d’Ivano-Frankovsk, bandériste et néonazi, il fit des études pour devenir policier et entra dans une académie de la Police Nationale. Il se porta volontaire pour le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk, peut-être l’un des survivants de la bataille du chaudron d’Ilovaïsk (août-septembre 2014). Il fut renvoyé à l’arrière après une période de service au front, et revînt à son poste de policier dans le service des patrouilles. Il était aussi membre du parti néonazi Pravy Sektor et un admirateur de Iaroch le fondateur de ce parti et du DUK.
Alexandre Soukatch (1989-), originaire d’Ivano-Frankovsk, il fit des études professionnelles dans l’informatique (2005-2008), puis effectua son service militaire (2008-2009). Il se porta volontaire pour le bataillon spéciale de police Ivano-Frankovsk, ou fut appelé comme réserviste. Il servit un court moment jusqu’à sa démobilisation (fin 2014).
Ivan Starchina (?-), originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il s’enrôla dans le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk (mai 2014), puis fut envoyé au front dans le chaudron d’Ilovaïsk (18 août). Il réussit à se sortir vivant de ce piège mortel, et fut renvoyé se reposer à la maison apparaissant à la TV ukrainienne locale (3 septembre), après moins de quinze jours de combats.
Evgueni Tourtchinov (?-), il s’enrôla ou fut mobilisé dans le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk, où il effectua plusieurs rotations dans la zone ATO (2015-2016).
Vassili Yarimovitch (?-), originaire de la région d’Ivano-Frankovsk, il s’enrôla à une date inconnue dans le bataillon de police spéciale Ivano-Frankovsk (2014-2015), et fut envoyé en garnison à Marioupol où il participa à un tournoi Panukrainien d’arts martiaux mixtes. Il reçut la médaille d’argent dans la compétition (9 octobre 2017), à laquelle participaient des sbires d’autres bataillons de représailles ou de police spéciale.