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Le bataillon Kraken l’héritier des brigades Dirlewanger et Kaminski

Le bataillon Kraken l’héritier des brigades Dirlewanger et Kaminski

Le bataillon Kraken a fait beaucoup fantasmer les médias occidentaux, issu du régiment Azov qui lui aussi fit l’objet de tentatives nombreuses et répétées d’explications mensongères sur sa vraie nature. Il n’aurait s’agit selon eux que d’une « étiquette » apposée sur le nom d’Azov, alors que toute l’histoire de ce régiment prouve exactement le contraire. Il s’agissait bien d’une unité néonazie, une des plus représentatives et surtout l’une de celles qui fut mêlée à des crimes de guerre nombreux et à des crimes contre l’Humanité. Lorsque l’opération spéciale russe a commencé en Ukraine (24 février 2022), l’idée d’une nouvelle unité d’Azov fut lancée par d’anciens soldats du régiment résidant dans la ville de Kharkov. C’est ainsi que fut formé Kraken peu de temps avant que la ville de Marioupol soit totalement encerclée, où l’on sait qu’Azov fut totalement détruit. Ceux qui n’étaient pas tombés au combat furent faits massivement prisonniers, la Russie a commencé de juger certains d’entre eux. En RPD deux soldats d’Azov aux crimes de guerre incontestables commis pendant le siège dans Marioupol, ont été condamnés à mort, ce que les médias français se sont bien gardés d’expliquer. Après cette disparition de ce qui était présentée comme la meilleure unité de l’armée ukrainienne, Kraken prit momentanément dans l’esprit des Occidentaux la place d’Azov. Certains médias comme TF1 se sont même compromis jusqu’à les rencontrer et à en brosser un tableau idyllique. Que l’on s’imagine un média français faire l’apologie d’une unité de la SS en 1945… c’est à peu près la même chose. De plus, si les cadres sont d’anciens soldats d’Azov, tous néonazis patentés, les « recrues » sont des criminels de droit commun qui ont été amnistiés, pour servir dans ce bataillon. Certains des officiers, même parmi les fameux néonazis, sont eux-mêmes dans ce cas comme vous le verrez dans l’article, car liés également au grand banditisme. Kraken est typiquement, pour ceux qui connaissent, la copie conforme des brigades SS Dirlewanger et Kaminski.

Les héritiers des brigades Dirlewanger et Kaminski. La brigade Dirlewanger fut une unité SS qui devînt par la suite la 36e division SS (février 1945). L’unité avait été constituée dès 1940, formée de « braconniers » qui dans l’esprit des SS devaient semer le désordre sur les arrières de l’ennemi. Elle recruta très vite dans les prisons et les camps de concentration, exclusivement parmi les criminels de droit commun, et surtout parmi les plus dangereux, violeurs, assassins, truands et criminels de tout acabit. Elle fut engagée en Pologne se livrant immédiatement à des pillages, des trafics et des crimes contre l’Humanité qui furent bientôt reconduits en Biélorussie (1941-1944). Elle fut particulièrement employée contre les partisans, en compagnie de la brigade Kaminski, autre unité fondée par un transfuge soviétique, constituée de traîtres et de bandits qui mirent en coupe réglée les territoires sous son contrôle, pillage systématique des villages, rapts du bétail, atroces massacres de civils. Les deux unités furent créditées par la suite de plus de 60 000 victimes civiles en URSS, y compris des rafles et massacres de Juifs pendant la Shoah par balles. Les deux brigades toujours réunies furent envoyées réprimer l’insurrection de Varsovie (août 1944), où elles se livrèrent à des violences inouïes. Près de 40 000 civils furent assassinés, y compris de nombreux enfants, des centaines de femmes violées ignoblement, au point que même quelques infirmières allemandes passèrent « à la casserole ». Ceci provoqua l’exécution par les SS de Kaminski en personne. L’horreur la plus connue fut le massacre de tout un hôpital de campagne installé par les insurgés, où tous les blessés ainsi que le personnel médical furent massacrés à la baïonnette et par balles, tandis que l’unité se livrait à un pillage systématique et organisé de la ville et des alentours. Dirlewanger qui était un nazi de la première heure (dès 1923), fut capturé par les troupes françaises d’occupation (1er juin 1945), et bientôt assassiné par des Juifs survivants des camps de concentration qui l’avaient reconnu (5-7 juin). L’affaire resta obscure au point qu’il fallut l’exhumer plus tard (1960), pour confirmer qu’il s’agissait bien de lui. A noter qu’en Allemagne, un groupe néonazi portant le nom de Wolfsbrigade 44, fondé en 2016, fut finalement interdit en décembre 2020 et s’identifiait à Oskar Dirlewanger. Si le bataillon Kraken n’a pas choisi cette filiation, son comportement au front, l’origine des recrues, l’origine des officiers, les pillages, la cruauté et les tueries de civils, sont autant de similitudes criantes entre ces deux brigades du passé, et ce bataillon ukrainien du temps présent.

Néonazis et criminels de droit commun. Le bataillon est considéré comme le successeur du régiment Azov, en réalité une unité spéciale fondée dans son sein. Il a été formé de néonazis ukrainiens et renforcé d’anciens prisonniers et criminels, ou de condamnés amnistiés pour servir dans l’unité. Parmi eux se trouvent des violeurs, des criminels de sang et divers repris de justice au lourd passé. De fait, et avec l’expérience du temps passé, craignant aussi beaucoup d’être un jour retrouvés et jugés, l’identité des hommes est soigneusement cachée. Les informations sont rares et ils n’apparaissent souvent que masqués et cagoulés à part quelques célébrités. Le recrutement se fit dans la ville de Kharkov, son commandant étant Constantin Nemichev, un ancien sergent du bataillon Azov. Les médias ukrainiens publièrent une réclame pour inciter les volontaires à se présenter. Le recrutement tenta de surfer sur la popularité du régiment Azov et de sa supposée valeur militaire, pourtant très discutable. Afin de flatter de futurs volontaires, le commandant déclara que « si vous avez un bon niveau de préparation physique et psychologique et que vous montrez un score élevé sur le parcours du combattant, vous entrerez dans notre unité ». De manière assez comique, vu la nature du bataillon et les condamnations judiciaires nombreuses reçues par les officiers eux-mêmes, il fut déclaré que l’unité n’acceptait pas de personnes ayant un casier judiciaire… Une déclaration totalement mensongère pour ne pas effrayer les rares volontaires. Il s’en présenta très peu, les plus motivés comme les officiers étaient déjà partis au front. Toutefois environ 400 à 450 hommes furent rassemblés, le gros de l’effectif étant les criminels amnistiés et tout droit sortis des prisons (13 avril 2022).

D’horribles crimes de guerre et tueries de population civile. Une fois sa formation achevée, il fut envoyé sur le front tout proche de la ville de Kharkov. Il s’y livra immédiatement à de terribles exactions contre les populations civiles pro-russes, qui sont très nombreuses dans la région. Il participa à la destruction du monument de Maréchal Joukov, le héros de la Grande Guerre patriotique, vainqueur de la bataille de Moscou (1941), et considéré comme le plus grand stratège de l’Armée Rouge. A ce titre il est l’un des plus grands artisans de l’Union soviétique dans la victoire contre l’Allemagne nazie. Le monument fut détruit et mis à bas (avril 2022). Il perpétra d’atroces crimes de guerre commis contre la population civile, mais aussi contre les prisonniers de guerre. De nombreuses vidéos sont apparues où les soldats du bataillon attachaient les prisonniers les mains dans le dos, puis leur tiraient des rafales dans les jambes et les laissaient ainsi se vider de leur sang, sans soin. Les scènes les plus atroces concernent des prisonniers dont les doigts ont été coupés, les yeux crevés, les parties génitales tranchées, ou encore des corps pendus par les bras, en partie brûlés. Dans tous les cas les prisonniers sont humiliés, moqués et maltraités psychologiquement, tandis que les blessés sont systématiquement achevés quand ils ne les torturent pas. Ces faits furent commis en présence de témoins, aussi l’affaire monta très haut et obligea les autorités militaires à affirmer que ces crimes seraient punis, ce qui ne fut jamais suivi de véritables mesures pour faire cesser ces crimes. Le Président Zelensky finit par ailleurs par déclarer que les « soldats ukrainiens sont ce qu’ils sont »… un aveu qui sera passé inaperçu en Occident. Le bataillon s’est livré aussi à des massacres de civils, faisant la chasse dans les villages repris sur l’armée russe aux sympathisants de la Russie. Les civils raflés ont été emmenés et n’ont jamais été revus depuis. Une telle opération fut menée dans le village de Stary Saltov (4 mai). Ils tombèrent d’abord sur un convoi de six voitures avec des civils, portant haut des drapeaux blancs et des pancartes « enfants ». Les soldats ayant installé un poste de contrôle routier, laissèrent s’approcher les voitures et ouvrirent ensuite le feu à bout portant. Un homme qui ne fut pas touché par les balles, put se glisser hors de sa voiture ramper jusqu’à un bois. Le massacre se déroula sur la route en direction de Volchansk, non loin du village de Stary Saltov. Les corps des victimes furent ensuite filmés et le tout envoyé aux médias ukrainiens qui communiquèrent immédiatement sur un nouveau massacre inventé à la manière de Boutcha (5 juillet). Mais la présence d’un survivant qui put rejoindre les lignes russes fit s’écrouler cette nouvelle tentative de charger les troupes russes de crimes de guerre. Ses opérations de représailles et tueries menées par le bataillon Kraken se sont répétées durant tout le mois de mai. Dans la progression temporaire des troupes ukrainiennes occupant un territoire évacué par l’armée russe, ils se lancèrent dans la recherche de toutes les personnes qui avaient exprimés des opinions de sympathie pour la Russie. Les maisons désignées par des locaux comme étant celles des pro-russes furent pillées et saccagées comme dans le village de Tsirkouni, toujours près de Kharkov, mais aussi à Lesnoye et d’autres localités de la région. Les civils qui furent capturés furent emmenés par dizaines, et à ce jour nous ne connaissons pas leur sort.

Le fantasme du bataillon « d’élite » Kraken. Le bataillon fut aussi employé comme chair à canon et supposé troupe de choc. Après avoir tenu les lignes dans le secteur de Kharkov, il fut envoyé un cours moment dans la région de Severodonetsk et de Lissichansk (mi-juin), où il resta peu et fut très vite renvoyé à Kharkov. Il progressa lors d’une contre-offensive qui semblait pouvoir aboutir (fin juin), avant d’être décimé. Il perdit en une seule journée une centaine d’hommes tués et blessés et prit de panique évacua sa position sans demander son reste. Velitchko et Nemichev s’étaient vantés publiquement de pouvoir repousser l’armée russe hors du territoire ukrainien. Le camouflet était cinglant. Il fut immédiatement ramené à l’arrière dans la ville de Kharkov, afin qu’il panse ses plaies et puisse se reposer (29 juin). Ces pertes sévères déclenchèrent le refus d’obéir aux ordres du Haut-Commandement ukrainien qui voulait le transférer de la région de Kharkov, à celle de Pokrovskoye et Soledar, où se déroulent actuellement de violents combats pour le contrôle de ses deux localités (7 juillet). Un peloton du bataillon Kraken était tombé la veille dans une embuscade tendue par les Russes, dans l’une des forêts qui bordent les abords de Kharkov (6 juillet). Six soldats du bataillon furent tués et un autre fait prisonnier. Les Russes montrèrent ce prisonnier qui fut filmé. Il fit profil bas, et s’excusa devant les peuples ukrainien et russe pour les crimes de guerre commis par son unité et d’autres bataillons néonazis, contre les populations et contre les soldats russes. Peut-être simplement une tactique pour sauver sa peau car il risque les plus lourdes peines. Ce nouveau coup du sort joua beaucoup dans le refus d’obéissance des hommes. Réduits à 226 soldats, plus de 200 refusèrent d’obéir à l’ordre de déplacement dans la région de Kramatorsk, déclenchant un affrontement entre les officiers et la troupe. Les officiers, des fanatiques néonazis, durent sortirent leurs armes ce qui déclencha une fusillade nourrie où 6 hommes du bataillon furent tués. Après cette tuerie, la valeur du bataillon composé en grande partie de criminels sortis des prisons est désormais plus que douteuse. Les officiers devront regarder dans leur dos lorsqu’ils emmèneront leurs hommes au combat. L’affaire finie par sortir au grand jour, par une communication du Ministère de la Défense d’Ukraine, vite commentée par les médias russes (14 juillet). La fournaise du Donbass était un défi évidemment beaucoup plus grand que la torture de malheureux prisonniers ou de civils abattus au fond d’un bois. D’autorité et sans doute sous la menace de tribunaux militaires voire d’exécutions arbitraires des hommes, il fut envoyé sur le front de Slaviansk, où officiellement sa base fut installée (18 juillet). Quelques jours plus tard le bataillon fut lancé à l’assaut du village de Belogorovka (21 juillet). Deux versions sont apparues de ce combat, la première russe indiquait la défaite du bataillon et la prise de 4 prisonniers qui furent ensuite filmés. La seconde ukrainienne clamait « une grande victoire » avec la destruction d’une unité d’élite russe dont le commandant aurait été capturé. Les médias ukrainiens firent un tapage autour de cette histoire, reprise en boucle surtout par les médias anglo-saxons. La propagande ukrainienne empilant les « grandes victoires » depuis le début du conflit, en diffusant beaucoup de faits mensongers, il est difficile de croire qu’une telle victoire ait eu lieu, d’autant que la position resta aux mains des Russes, et que la motivation des soldats après la mutinerie du 7 juillet est probablement nulle. Selon les médias russes le bataillon aurait encore subi de lourdes pertes dans cette journée du 21 juillet, constamment pilonné par l’artillerie. Des tensions ont également conduites à une bagarre entre des soldats du bataillon et des hommes d’’une autre unité régulière de l’armée ukrainienne, sans que l’on puisse savoir pour l’instant les dégâts et la cause ce conflit. Des conflits ont même éclatés entre cette unité incontrôlable et d’autres unités ukrainiennes, C’est ce que dénonçait un officier ukrainien dans les médias, notamment à propos d’un incident où les hommes de Kraken ont désarmé des soldats gardant un poste de contrôle (29 septembre 2023). Les forces armées ukrainiennes ont annoncé ouvrir une procédure pénale contre les soldats impliqués du bataillon.

Le gang Velitchko, néonazis et racketteurs. Il fut difficile de découvrir beaucoup d’identités des membres du bataillon nouvellement formé. Sa nature avec de nombreux criminels de droit commun, fait aussi que les médias ukrainiens et le Ministère de la Défense d’Ukraine cachent les principales informations sur ces hommes. Cependant quelques figures ont été médiatisées, et ce qui apparaît dans les profils parle beaucoup, rend tout à fait clair ce que ce bataillon est capable de faire en termes de crimes de guerre et contre l’Humanité, et son peu de valeur militaire, sans parler des motivations qui sont celles de ces hommes. Voici quelques-uns d’entre eux qui de plus sont l’âme de ce bataillon :

Vladimir Andreev (?-2023), néonazi ukrainien qui participa aux événements de la révolution américaine du Maïdan, puis aux répressions et représailles dans le Donbass (2014-?). Il s’enrôla dans le bataillon Kraken, et fut tué dans la bataille d’Artemovsk, en février 2023.

Evguéni Didenko (1988-novembre 2023), originaire probablement de Kharkov, il s’enrôla dans la défense territoriale (2022), puis passa dans les rangs du bataillon Kraken. Il fut tué sur le front en novembre 2023.

Sergeï Filonenko (?-5 mai 2022), alias Fil, il s’enrôla dans le bataillon Kraken, et fut liquidé par les Russes, le 5 mai 2022, à Lozovaya, près de Pitomnik. Il avait participé à des crimes de guerre contre des prisonniers russes en leur tirant dans les jambes, puis en les achevant.

Dmitro Kirotchok (?-22 avril 2022), alias Kirya, il s’enrôla dans le bataillon Kraken, et fut liquidé par les Russes, le 22 avril 2022, à Lozovaya, près de Pitomnik. Il avait participé à des crimes de guerre contre des prisonniers russes en leur tirant dans les jambes, puis en les achevant.

Kirill Krikounov (1984-), originaire de Kharkov, ancien boxeur professionnel crédité de 11 victoires pour 8 défaites, en activité entre 2007 et 2016. Ultranationaliste et néonazi convaincu, il servit dans l’un des bataillons de représailles envoyés dans le Donbass, probablement dans le bataillon Azov (2014-2016). Il se recycla tout d’abord comme entraîneur de boxe pour de très jeunes enfants et également des adultes, comme on le voit sur cette vidéo. Mais l’homme était aussi un gros bras de la société de sécurité et gardiennage d’un vétéran du régiment Azov dénommé Velitchko. Ce dernier avec son groupe se livrait à des rackets, extorsions de fonds et diverses activités crapuleuses très lucratives (2018-2021). Il fut arrêté en compagnie de 6 autres membres du gang et jeté en prison par le SBU (août 2021). Maintenu en détention préventive, le procès démontra qu’il était souvent envoyé pour faire pression sur les victimes, ce que purent indiquer deux entrepreneurs en pompes funèbres. En cas de refus le gang s’attaquait aux biens des personnes, destruction de véhicules, incendies et autres démonstrations de force. L’affaire fut partiellement escamotée car menant à d’importants réseaux corrompus dans l’administration de la ville, les services de police et même jusque dans le Conseil municipal. Il se plaignit avec Velitchko d’avoir été battu par les agents du SBU (une grande tradition !). Lors de leur procès, des centaines de militants néonazis vinrent faire pression dans la rue et devant le tribunal. Il semble bien avoir été condamné comme Velitchko, puis libéré et amnistié après l’opération spéciale russe (24 février 2022), s’enrôlant dans le bataillon Kraken (mars).

Sergeï Kozliouk (1989-), originaire de Kharkov, ancien d’un bataillon de représailles dans le Donbass. Il servit un certain temps sur le front puis revînt dans sa ville natale où il fut mêlé à plusieurs sombres affaires. Il se lia à de hauts fonctionnaires de police et participait dans le gang Velitchko à des attaques, rackets, raids et extorsion de fonds visant des hommes d’affaires pro-russes, ou considérés comme tels, des entreprises, des cabinets médicaux et des pharmacies (entre 2018 et 2020). Il tira avec un pistolet d’alarme sur un étudiant en compagnie de trois autres gaillards, mais l’affaire ne put aboutir faute de preuves et de témoins. Il agressa ensuite un journaliste qui filmait des membres du parti néonazi Corpus National dirigée par Andreï Biletsky, ancien commandant du bataillon Azov (7 juin 2019). Avec quatre autres sbires, ils frappèrent le journaliste Vadim Makariouk lui causant une hémorragie cérébrale et brisèrent sa caméra. Une procédure judiciaire fut lancée contre lui, avec une mesure d’assignation à résidence (2 août), puis l’annonce d’un procès (décembre), qui s’enlisa et ne put finalement aboutir. Il entra en collision avec une voiture de patrouille de la police, se trouvant en compagnie du commandant du 2e bataillon de police de patrouille de la ville de Kharkov, lui-même ayant un talkie-walkie branchée sur la fréquence de la police… Les deux hommes étaient alcoolisés. Suite à ces trois fâcheux incidents le parti Corpus National déclara qu’il n’avait aucun lien avec lui. Il fut de nouveau arrêté lorsque le SBU rafla tout le gang Velitchko (août 2021). Il fut probablement condamné à de la prison, puis libéré et amnistié après le déclenchement de l’opération spéciale russe (24 février 2022). Il est certainement un des soldats du bataillon Kraken, comme tous les autres membres du gang Velitchko.

Anatoli Logounov (?-22 avril 2022), alias Chirurgien, il s’enrôla dans le bataillon Kraken, et fut liquidé par les Russes, le 22 avril 2022, à Lozovaya, près de Pitomnik. Il avait participé à des crimes de guerre contre des prisonniers russes en leur tirant dans les jambes, puis en les achevant.

Sergeï Panarine (1980-novembre 2023), originaire semble-t-il de Kharkov, il fut versé dans le bataillon Kraken (2022), et fut tué au front par les Russes en novembre 2023).

Avi Motola (vers 1977-), originaire de Schaffhausen, Suisse, citoyen helvétique, de confession juive, peut-être disposant de la nationalité israélienne. Délinquant et criminel notoire, il s’enrôla dans l’armée suisse dont il fut limogé, pour des faits de fraudes, vols, et violences. Il fut condamné à de la prison et effectua une partie de sa peine avant d’être libéré. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler et affirma un moment avoir servi dans le bataillon Kraken (2022), notamment dans les réseaux sociaux. Il se vanta à travers ces derniers d’avoir commis de nombreux crimes de guerre et d’avoir exécuté de nombreux prisonniers de guerre russes. Un article en langue anglaise fut publié, avec son interview (8 février 2023), où il se plaignait de risquer trois ans de prison s’il rentrait au pays. Il se qualifia comme un « ancien travailleur humanitaire », alors en congé à cette date de son unité ukrainienne et espérant rentrer chez lui, affirmant être un tireur d’élite. L’article indiquait : « il est apparu qu’en Suisse, il y a actuellement sept affaires pénales ouvertes contre des personnes qui combattent en Ukraine », répondant : « Je pense que cela montre beaucoup la lâcheté de la part d’un État. Les soldats d’Allemagne, de France, d’Italie, des États-Unis, tous peuvent rentrer dans leur pays et ils sont remerciés, seulement je dois compter avec toute sorte de répression ». L’article réécrit passablement son histoire selon ses déclarations, il n’est plus question de Russes exécutés sommairement et du bataillon Kraken : « Il s’est rendu en Ukraine au début de la guerre avec l’aide d’une organisation d’aide étrangère et a aidé les civils à fuir les zones de conflit. Puis il est allé à Kiev pendant quelques jours et prévoyait de partir lorsque les atrocités de Boutcha ont émergé. Il a décidé de s’engager et sert maintenant dans une unité de combattants volontaires et mène des opérations sur le front de l’Est dans les zones occupées par la Russie […] Beaucoup de gens pensent que des gens comme moi viennent ici jour à la guerre, pour tuer, mais ce qui compte pour moi ce sont les civils que je peux sauver. Les Ukrainiens en particulier à la campagne sont des gens très gentils et terre-à-terre, pouvoir les libérer des Russes c’étaient des missions émouvantes ». L’article faisait suite à d’autres parutions, notamment pour 20 minutes en langue allemande (6 février 2023). Ce média fit mieux son travail et fouilla le passé du bonhomme découvrant que « Motola est recherché par les autorités suisses pour diverses infractions, et aurait déjà purgé plusieurs années de prison. On parle entre autre de vol, dommages matériels, falsification de documents, violations des règles de circulation, utilisation frauduleuse d’une installation de traitement de données. En 2004, il aurait été condamné à 14 mois de prison par le Tribunal du district d’Hinwil, canton de Zurich. En raison de graves problèmes psychologiques, il a été envoyé dans un établissement spécialisé. Parce qu’il a également été jugé à Schaffhouse pour tentative de vol, agression, vol, menaces et infractions liées à la drogue, il a été condamné à 25 mois de prison.Un autre incident s’est produit en 2009, lorsqu’il a fui son établissement spécialisé et son dortoir, et a été rattrapé avec une arme à feu plusieurs mois plus tard dans un autre canton. En 2017, Motola aurait été libéré mais aurait rechuté. Motola aurait alors vécu en Israël, avant qu’il vienne en Ukraine, recherché par les autorités suisses selon le Schaffhauser Nachrichten. L’office fédéral de la justice aurait soumis une demande d’entraide à Israël, cette fois pour une infraction patrimoniale ». Une autre parution en langue anglaise faisait état de ses plaintes à propos de « son fils de quatre ans laissé pour compte, dans les dernières années avant la guerre, il a vécu hors de Suisse et a fondé une famille ». Plus tôt une parution en langue française le décrivait comme un héros racontant des scènes imaginaires de Russes massacrant des enfants (19 janvier 2023). « Avi Motola montre une photo de lui et de plusieurs combattants en uniforme ukrainien. Le chef, au visage tatoué est un Israélien convertit à l’Islam. Les hommes ne portent pas les fusils d’assaut AK-74 de l’époque soviétique habituels dans les forces armées ukrainiennes, mais des fusils SCAR de la Fabrique Nationale belge, une arme spécialement conçue pour les forces d’intervention spéciales. Son équipe aurait notamment été responsable d’actions de sabotage derrière les lignes russes ». Les articles se tarissent ensuite suite à la divulgation de la vérité sur son passé criminel et les affabulations, l’article français sombrant d’ailleurs en qualifiant ce mercenaire et ses amis « d’humanitaires » et donnant des informations intéressantes qui parlent plutôt en faveur du fait que l’homme est un affabulateur, aimant le luxe et l’argent : « De l’autre côté de la table se trouve un Ukrainien en civil, membre d’une unité spéciale de la police (autrement dit la police politique ukrainienne, le terrible SBU). Il écoute attentivement et vient compléter le récit d’Avi Motola avec des bribes de sa propre expérience de tireur d’élite (il est d’un coup plus membre du SBU, mais tireur d’élite…). Ce bar chic du centre-ville de Kiev est un lieu de rencontre favori des combattants et des humanitaires occidentaux. On y fait connaissance par exemple, d’un très jeune ambulancier canadien vêtu de l’uniforme de l’armée ukrainienne. […] Avi Motola a 47 ans, il est employé comme sniper, c’est à dire tireur d’élite, pour une unité ukrainienne. L’homme attend maintenant sa prochaine mission. La bureaucratie ukrainienne fait durer le suspense, ce qui a le don d’agacer Avi » (comprendre qu’il n’a en fait aucune affectation réelle et attend justement d’intégrer une vraie unité). L’article poursuit sans se rendre compte de l’absurdité des propos tenus, à la fois de l’interviewé que du journaliste : « Avi Motola montre sur son téléphone portable une vidéo d’un combat dans une forêt. Il y est facilement reconnaissable grâce à un tatouage au poignet. Sur son avant-bras, il s’est également fait tatouer une flèche, appelée rune de Tyr. Elle fait partie de l’emblème d’une unité dans laquelle il a combattu. Tyr était l’ancien dieu nordique de la guerre, c’est pourquoi la rune est également appréciée par certains extrémistes de droite. Elle a aussi été utilisée comme insigne par le Troisième Reich ». Le journaliste ne fera pas état d’un autre tatouage qu’il porte, en particulier le Trizoub ukrainien, symbole ultranationaliste sans équivoque et faisant référence à un groupe particulièrement violent en Ukraine et qui a défrayé la chronique. L’article évoquait également les néonazis partant en croisade en Ukraine, noyant carrément la réalité, en particulier des Suisses repérés avec des Français dans le bataillon bandériste et néonazi Carpathian Sich : « il n’y a pas si longtemps, les médias sinquiétaient de la possible présence de néonazis suisses dans les unités de combat ukrainiennes. Toutefois, depuis l’invasion russe de février dernier, aucun départ de néonazis en direction de l’Ukraine n’a été observé, que ce soit de la Suisse ou depuis d’autres pays européens. Au vu de ces rumeurs, le fait qu’Avi Motola soit un combattant suisse et juif est surprenant. L’été dernier le Conseil fédéral a déclaré qu’il ignorait combien de Suisses étaient partis grossier les rangs de l’armée ukrainienne. Au lieu des néonazis que l’on craignait, c’est un juif de Schaffhouse qui a rejoint les forces ukrainiennes ».

Constantin Nemichev (1996-), originaire de la ville de Kharkov, ultranationaliste et néonazi, il était un membre du club KSR des fans ultras de l’équipe de football de la ville, le club Mentalist. Il participa dans les compagnies d’autodéfense du Maïdan aux violences et émeutes (hiver 2013-2014). Il s’enrôla ensuite dans le bataillon Azov, participant aussi aux massacres, répressions politiques et tueries dans la ville de Marioupol, après sa reprise par les ultranationalistes ukrainiens (13 juin 2014). Il rentra dans sa ville natale (2016) et devînt le président de la section locale du parti néonazi Corpus National (2018), dirigé par l’ancien commandant du bataillon Azov, Andreï Biletsky, criminel de guerre notoire et également ancien député de la Rada, natif de Kharkov et l’un des responsables de l’écrasement dans le sang de la révolte de la ville (début avril 2014). Il participa à des actions coups de poing contre les trafiquants de drogues locaux, mais aussi à des répressions et raids contre des personnalités pro-russes encore en liberté. Il devînt le président du Conseil public de l’Administration d’État de la région de Kharkov (2021). Il s’enrôla au grade de sergent dans la garde nationale de Kharkov (février 2022), puis dans le bataillon Kraken (mars 2022), dont il devînt le commandant et l’une des plus sinistres figures. Il s’illustra dans des assassinats et tortures de prisonniers russes, mais aussi des violences sur les populations civiles (mars-mai). Il s’illustra avec Velitchko dans des tirs dans les jambes d’un prisonnier de guerre, qui fut ensuite torturé et dont la tête fut ensuite tranchée. La Russie annonça qu’il était désormais recherché pour ses crimes de guerre, en particulier pour l’assassinat de huit prisonniers russes, et les tirs gratuits qu’il fit sur ces hommes, afin de les blesser, puis de les achever après les avoir torturé et maltraité (25 mars). L’avis de recherche fut lancée par la Fédération de Russie, le 19 mai 2022. Nemichev malgré les preuves accablantes a nié avoir participé à ces faits et affirmé que tous les prisonniers étaient traités avec humanité en Ukraine.

Ivan Nikiforov (?-), ultranationaliste et néonazi originaire de la ville de Kharkov. Il s’enrôla dans le bataillon Azov et participa aux massacres et répressions après la reprise de la ville de Marioupol (13 juin 2014). il atteignit une grade d’officier subalterne dans le bataillon devenu régiment. Il rentra à une date inconnue dans son foyer, puis fut arrêté comme membre du gang de Velitchko (août 2021). Avec lui et d’autres comparses, tous anciens d’Azov et des bataillons de représailles, il se livrait depuis trois ans à l’extorsion de fonds, le racket et le kidnapping, ciblant des hommes d’affaires en principe pro-russes, mais aussi des entreprises, des cabinets médicaux ou des pharmacies. Il resta au moins deux mois en détention préventive jusqu’au procès qui le condamna à de la prison. Il fut libéré et amnistié à la condition de servir dans l’armée ukrainienne contre l’armée russe (après le 24 février 2022). Il s’enrôla dans les rangs du bataillon Kraken (mars). Il participa avec des hommes du bataillon Kraken à des actions de répressions, des tortures, l’exécution de prisonniers de guerre, et l’achèvement de blessés russes, en particulier l’assassinat de 8 soldats russes, commis près du village de Malaya Rogan, non loin de Kharkov (25 mars 2022). Il est recherché par la Russie pour ses crimes de guerre (3 juin), également pour les moqueries et humiliations à l’encontre de prisonniers de guerre, c’est lui qui tenait la caméra qui filma les tirs sur les jambes de soldats russes, s’esclaffant avec joie durant tout le massacre.

Oleg Nosatch (.-2023), soldat du bataillon néonazi Kraken, il fut tué durant la bataille d’Artemovsk, début février 2023.

Jussi Nurmi (?-), originaire de Tuusula, Finlande, il vînt en Ukraine pour s’enrôler (avril 2022), et fut envoyé à Kharkov. Il intégra le bataillon Kraken, officiellement comme « humanitaire », mais il posta ensuite de nombreuses photos de lui armé jusqu’aux dents, et portant l’insigne du bataillon Kraken.

Evguéni Pilnik (?-22 avril 2022), alias Ford, il s’enrôla dans le bataillon Kraken, et fut liquidé par les Russes, le 22 avril 2022, à Lozovaya, près de Pitomnik. Il avait participé à des crimes de guerre contre des prisonniers russes en leur tirant dans les jambes, puis en les achevant.

Youri Poltavets (?-30 avril 2022), alias Poltava, il s’enrôla dans le bataillon Kraken, et fut liquidé par les Russes, le 30 avril 2022, à Lozovaya, près de Pitomnik. Il avait participé à des crimes de guerre contre des prisonniers russes en leur tirant dans les jambes, puis en les achevant.

Vitaly Posokhov (?-), agent et policier du SBU, la police politique ukrainienne, il suivit des hommes du bataillon Kraken dans des actions de répressions, des tortures, l’exécution de prisonniers de guerre, et l’achèvement de blessés russes, en particulier l’assassinat de 8 soldats russes, commis près du village de Malaya Rogan, non loin de Kharkov (25 mars 2022). Il est recherché par la Russie pour ses crimes de guerre (3 juin).

Sergeï Pshenitchin (?-), chef du département de la police politique du SBU, dans la ville de Kharkov, il accompagna des combattants du bataillon Kraken lors d’actions de répressions politiques, des tortures, l’exécution de prisonniers de guerre, et l’achèvement de blessés russes, en particulier l’assassinat de 8 soldats russes, commis près du village de Malaya Rogan, non loin de Kharkov (25 mars 2022). Il est recherché par la Russie pour ses crimes de guerre (3 juin).

Valentin Semerov (vers 2004/2005-2023), il fit des études secondaires et s’enrôla dans une organisation patriotique bandériste. L’homme était couvert de tatouages explicites. Il s’enrôla dans le bataillon Kraken et fut liquidé par les Russes dans l’automne 2023.

Dmitri Strelnikov (1982-), soldat dans le bataillon Kraken, dans la 1ère compagnie, 1ère section. Il fut fait prisonnier par les Russes et interrogé. La vidéo fut ensuite publiée par plusieurs médias russes dont RT (21 juillet 2022). Il apparaissait blessé et soigné, mais touché moralement ce qui très visible dans sa courte intervention. Il indiquait qu’il avait été bien traité, mais que son unité se comportait mal avec les prisonniers russes. Il affirmait également que le moral était proche de zéro et que les combattants refusaient de combattre parce qu’ils avaient compris que la défaite était inéluctable. Selon lui des rapports étaient écrits en haut lieu pour décrire la situation par les officiers supérieurs. Il fut fait prisonnier près du village de Belogorvovka, suite à l’échec d’un assaut mené par le bataillon en compagnie de trois autres soldats.

Sergeï Velitchko dit Chili (1994-), ultranationaliste et néonazi, originaire de kharkov, il était l’un des membres du club KSR des fans ultras de l’équipe de football de sa ville (Mentalist). Il fut l’un des militants parmi les plus virulents et actifs lors de la révolution du Maïdan (hiver 2013-2014). Il s’enrôla dans le bataillon Azov et fut engagé dans la reprise de la ville de Marioupol (13 juin 2014), et dans les massacres d’opposants et répressions politiques auxquels le bataillon participa ensuite. Il resta dans cette position pendant plusieurs mois avant de démissionner et de revenir dans sa ville natale (2016). Il continua de militer dans des actions menées dans le cadre du « marketing » du régiment Azov, visant à séduire la population très frileuse. Il s’attacha surtout à organiser des tournois sportifs en direction des plus jeunes, mais aussi dans l’humanitaire à des fins politiques, visant les personnes âgées, les familles nombreuses, les orphelinats et les foyers. Il ouvrit une salle de sport gratuitement mise à disposition pour les jeunes, et un camp de réadaptation à la vie civile pour des vétérans de l’opération ATO, ainsi que des camps politiques et paramilitaires pour les enfants. Il continua de participer à des répressions contre des habitants pro-russes, des fonctionnaires en mélangeant le tout avec des opérations de « nettoyages » de la ville, des trafiquants de drogues ou d’attaques de casinos et salles de jeux illégaux. Pour vivre, il monta une entreprise de sécurité et de gardes du corps qui lui permis bientôt d’avoir sous la main toute une faune de vétérans de l’opération ATO. Il fut présenté comme un véritable héros national dans un portrait diffusé par le parti néonazi Corpus National (6 août 2021). Ce portrait faisait suite à son arrestation, ainsi que de 6 autres comparses du parti, pour leur participation pendant trois années, à l’extorsion de biens, des rackets d’hommes d’affaires jugés pro-russes, mais aussi d’entreprises, de cabinets médicaux, de pompes funèbres et de pharmacies (2018-2021). Le tribunal démontra que le volume des sommes escroquées par Velitchko et sa bande atteignait 1 à 1,5 million de hryvnias par mois. Lors des perquisitions d’importantes sommes d’argent furent saisies ainsi que quantité d’armes et de munitions, et des listes d’agents de la Police Nationale. Ce trafic fut rendu possible par des concussions avec des fonctionnaires de plusieurs services de l’administration et des services publics, ainsi que la corruption de conseillers municipaux véreux. Les autres membres du gang étaient tous des anciens du régiment Azov ou d’autres unités de l’opération ATO dans le Donbass, dont Ivan Nikiforov, Sergeï Kozliouk, Oleg Skripka, Kirill Krikounov, Dmitri Kolesnikov et Artem Soubotchev. Leur arrestation provoqua des remous dans les milieux néonazis ukrainiens, qui organisèrent des manifestations pour leur libération. Une manifestation tourna au passage à tabac d’un journaliste dans les rues de Kiev (14 août 2021), et à des affrontements avec la police. La totalité de la bande ne fut pas arrêtée à cette époque, une cinquantaine de gros bras gravitaient autour d’elle comme l’indique cet article. Le parti dont il était membre était dirigé par l’ancien commandant du bataillon Azov, Andreï Biletsky, criminel de guerre notoire et également ancien député de la Rada, natif de Kharkov et l’un des responsables de l’écrasement dans le sang de la révolte de la ville (début avril 2014). Il fut traduit en justice avec ses complices et condamné à une peine de prison qu’il purgeait jusqu’au déclenchement de l’opération spéciale russe (24 février 2022). Il fut alors amnistié et immédiatement libéré pour aller combattre contre l’armée russe. Il fut versé dans le bataillon Kraken (mars 2022), devenant l’une des figures principales du bataillon, apparaissant dans une vidéo où fut achevé un blessé russe. Le prisonnier fut tiré dans les jambes, puis torturé et sa tête tranchée. Sous son autorité ont été commis de nombreux crimes contre les prisonniers russes et les populations civiles. La Russie annonça qu’il était désormais recherché pour ses crimes de guerre, en particulier pour l’assassinat de huit prisonniers russes, près du village de Malaya Rogan, non loin de Kharkov. Il tira sur ces hommes désarmés, afin de les blesser, puis de les achever après les avoir torturé et maltraité (25 mars). Une vidéo fut postée par les néonazis de Kraken qui fit le tour de l’Ukraine comme un exploit et applaudie dans tout le pays. Un avis de recherche a été lancé contre lui par la Fédération de Russie (19 mai). Le Président Zelensky a indiqué suite à l’émoi provoqué par ces crimes, notamment au Royaume Uni que les responsables seraient punis… mais rien ne fut entrepris contre eux. Il a sans doute fait partie des officiers qui ont abattus sur place 6 hommes du bataillon, suite à la mutinerie de l’unité (7 juillet).

Mikhaïl Yarechko (?-22 avril 2022), alias Mikha, il s’enrôla dans le bataillon Kraken, et fut liquidé par les Russes, le 22 avril 2022, à Lozovaya, près de Pitomnik. Il avait participé à des crimes de guerre contre des prisonniers russes en leur tirant dans les jambes, puis en les achevant.

Valentine Yatsin (?-28 avril 2022), alias Valia il s’enrôla dans le bataillon Kraken, et fut liquidé par les Russes, le 28 avril 2022, à Lozovaya, près de Pitomnik. Il avait participé à des crimes de guerre contre des prisonniers russes en leur tirant dans les jambes, puis en les achevant.

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