Analyses Monde

Liout, unité de police spéciale, du neuf avec d’anciens criminels de guerre

Liout, unité de police spéciale, du neuf avec d’anciens criminels de guerre
Image de propagande du Ministère de l'Intérieur d'Ukraine

A ma grande surprise, bien que je sache que je découvrirai de nouvelles unités à caractère spécifique en Ukraine, je suis tombé il y a trois jours sur l’unité Liout, fondée cette année. La plus grande surprise fut de découvrir une nouvelle unité de représailles du Ministère de l’Intérieur, et en creusant de comprendre qu’elle a été formée à la base d’anciens criminels de guerre de pas mal d’anciennes unités de police spéciale chargée de représailles dans le Donbass. Si beaucoup furent formées à l’époque pour écraser les résistances dans l’Est de l’Ukraine, il est surprenant de voir la création d’une nouvelle unité de ce type. L’Ukraine décidément n’aura rien appris de l’impossibilité de réprimer des aspirations à la liberté, ou à rejoindre la Russie. Cette formation est aussi inquiétante, elle indique comme nous nous en doutions, et vu ce que nous savons de ce qui a été pratiqué à Kherson, Liman, Koupiansk ou Izioum, que le régime de Kiev poursuit son œuvre de violences, tortures et répressions contre des civils. Il faut briser l’âme russe des Russes ethniques.

De la formation d’une nouvelle unité de représailles. L’unité fut formée par la Police Nationale d’Ukraine le 13 janvier 2023. Elle était définie officiellement comme « La brigade d’assaut combinée ». Elle fut constituée en rassemblant au départ des unités déjà constituées de police, de garde-frontière et enfin d’hommes de la Garde nationale ukrainienne. Le nom de Liout fut choisi signifiant « rage », un qualificatif inquiétant dans la plus pure tradition ukrainienne (le slogan de l’unité étant « Transformez votre rage en arme »). De multiples noms effrayants furent en effet choisis pour dénommer des unités ukrainiennes, parmi lesquels Meute Enragée (unité tchétchène), Kraken (anciens d’Azov et criminels de droit commun), ou encore Tornado. Dans cette continuité, Liout fut formé en un régiment à deux bataillons, le premier dénommé Safari, le second Tsunami. Des reliquats des unités de police supplétive de 2014, lui furent même adjoints, tel le bataillon Lougansk-1, vieille unité formée en 2014 de transfuges du Donbass, les reliquats de Dniepr-1, du régiment Mirotvorets, ou du bataillon Skif (avec d’autres unités historiques de petites tailles, comme la compagnie Sviatoslav, la compagnie Svitiaz). L’unité fut rassemblée pour sa création dès le 2 février 2023. Elle devait ensuite être envoyée sur le front pour procéder à la « désoccupation ». Elle fut finalement constituée en brigade, revendiquant un effectif à plein de 4 000 hommes. C’est le Président Zelensky en personne qui remis son drapeau à la brigade dans une cérémonie solennelle et officielle (24 février). Les salaires proposés à l’enrôlement ne faisaient toutefois pas rêver, soit environ 640 euros pour le policier, jusqu’à environ 1 000 pour un chef de bataillon, mais promettant des primes en opération pouvant monter jusqu’à 2 500 euros. Un faible revenu pour terminer en bouillie dans une obscure tranchée du Donbass, ou pour torturer des malheureux dans une cave sordide du SBU.

Un recrutement difficile. Sa création fut accompagnée d’articles de presse qui appelaient des volontaires à se présenter, mais aussi d’une intense campagne de recrutement dans toutes les régions. Un article présentait les missions de cette unité de police supplétive, dénommée par les Ukrainiens comme « une unité de police paramilitaire d’un nouveau modèle » (novembre 2023, région de Lvov). Les missions étaient définies comme telles : « les principales tâches sont la résistance et la dissuasion de l’agression armée contre l’Ukraine, la conduit d’actions d’assaut, la neutralisation de groupes de sabotages et de reconnaissance, et la destruction des formations armées illégales de l’ennemi, le renseignement aérien, l’identification des positions de l’ennemi et se destruction ». La problématique étant que les missions présentées n’avaient rien à voir avec des missions de police supplétive, mais ressemblaient beaucoup plus à des missions de la première ligne du front. La raison de cette distorsion annoncée et naïve est le besoin de l’Ukraine de recruter de nouveaux soldats. Dans l’absolu, le mot police paramilitaire évoquait surtout les bataillons de représailles qui furent envoyés dans le Donbass, notamment ceux du Ministère de l’Intérieur, comme Azov, Dniepr-1 et tant d’autres. Pour tromper le pigeon ukrainien, c’est donc une terminaison faisant penser à des missions de l’arrière qui est employée, afin d’attirer les plus candides dans les filets des recrutements ukrainiens. C’est de toute façon en raclant les fonds de tiroir des unités de police supplétive que l’unité fut mise sur pied. Un article de propagande tenta de faire croire à l’enrôlement dans l’unité de plus de 300 volontaires de la seule région de Ternopol, en montrant un unique et hésitant jeune homme mis en scène pour l’occasion (7 février 2023). Selon cette rhétorique, avec une vingtaine de régions, l’Ukraine était sensée avoir recruté en un tour de main plus de 6 000 volontaires… Après une année de guerre, malgré les déclarations que la victoire serait acquise dans l’année, la Crimée reconquise, le Donbass écrasé et la Russie envahie, il est plus qu’improbable que de si nombreux volontaires se présentèrent. Tous les fonctionnaires de police potentiellement disponibles ayant été déjà envoyés au front, c’est désormais sur la base de la conscription et d’un improbable volontariat que l’Ukraine cherchait à renflouer ses rangs dans l’automne 2023. Son réel effectif, pertes comprises n’ayant à mon avis pas pu permettre de rassembler plus d’un millier d’hommes à sa création (et par la suite des dizaines de mobilisés et quelques volontaires).

Un bataillon de police spéciale à la mode de 2014. L’article promettait nous l’avons vu une unité genre nouveau, mais aussi « une formation de qualité », afin de tromper également sur les entraînements éclairs et inadaptés prodigués aux nouvelles recrues, envoyées ensuite à la mort. A noter que l’unité possède une insigne utilisant les couleurs du IIIe Reich, noir, rouge et blanc, avec un Trizoub central, rappelant l’organisation bandériste et ultranationaliste fondée en 1993. L’insigne portait la qualification de « Brigade d’Assaut », annonçant pourtant bien que l’unité ne serait pas employée à seulement faire des patrouilles à l’arrière, ou chasser des résistants presque sans arme. Comme en 2014, où de nombreuses unités de police spéciale furent formées, l’Ukraine use des vieilles recettes pour envoyer de nouveaux hommes au front. A l’époque, hormis les unités de fanatiques que nous avons évoquées, le Ministère de l’Intérieur forma de nombreux bataillons qui furent à la fois utilisés dans les répressions politiques, mais aussi en première ligne du front. Parmi elles, se trouvaient les bataillons Artëmovsk (transfuges du Donbass), Ivano-Frankovsk, Kiev-2 (qui se livra à des crimes de guerre dans la région de Volnovakha), Kievshina, Lvov, Mirotvorets (également de sinistre réputation), Poltava (suspecté des massacres de hameaux dans la région de Kommunar), Svitiaz, Kherson, Tchernigov, Shakhartsk (dissous après d’infâmes pillages et exactions contre les civils), Storm (constitué d’anciens assassins du massacre du 2 mai 2014 à Odessa), Sainte-Marie (composante un temps d’Azov, qui participa au massacre de Marioupol dans l’été 2014), Soumy, Harpon (l’un des plus terribles dans les répressions), Lougansk-1 (transfuges du Donbass), Sich, Timour, Kiev et enfin Ternopol. L’article terminait en laissant un numéro de téléphone et en redirigeant les candidats vers le site de la Police Nationale d’Ukraine. Remarquons enfin que sa création avec les vieilles casseroles des unités répressives dans le Donbass, avait peut-être aussi pour but de camoufler la nature des cadres qui la formèrent en 2023. Beaucoup d’entre eux sont en effet des criminels de guerre en puissance, le sang et les morts de 2014-2015, sont là pour le démontrer.

Du pourquoi d’unités de police spéciale en Ukraine. Au départ de l’agression des populations civiles dans l’Est de l’Ukraine, si l’armée fut immédiatement envoyée sur le terrain, il apparut évident au régime de Porochenko que des unités de police spéciale devaient être envoyées sur le terrain. Dans le schéma français, où la Police Nationale (Ministère de l’Intérieur) assure l’ordre public dans les zones urbaines, et la Gendarmerie (Ministère de la Défense) assure les mêmes missions sur le reste du territoire, cette organisation ukrainienne apparaît étrange. Dans le narratif ukrainien, l’opération ATO, une opération dite « antiterroriste » fut immédiatement légiférée (2014). Les Russes ethniques de l’Est étaient définis par la propagande ukrainienne comme des « séparatistes » et surtout des « terroristes », cette dernière appellation permettant de faire tomber toutes les lois, et les droits de l’Homme face aux rebelles. Officiellement l’invasion du Donbass était présentée comme une vaste opération de police, contre des terroristes imaginaires. Cette subtilité provoqua dès le mois de mars 2014, la création de nombreuses unités de police supplétive. Parmi elles, et nous le martelons encore, se trouvait le fameux bataillon puis régiment Azov, qui n’a jamais et ne sera jamais une unité d’élite de l’armée ukrainienne. Les dirigeants ukrainiens, Porochenko en tête, étaient persuadés que l’emploi conjuguée de la force militaire brute, et de forces de police de répression sauvage, feraient capituler les insurgés, distilleraient la peur dans les populations civiles, et écraseraient l’insurrection dans l’œuf. Cette décision eut finalement l’effet inverse. Devant les répressions, les arrestations, les assassinats et les caves sordides où torturaient à tour de bras les membres de la police politique (SBU), les résistances se multiplièrent jusqu’à que tout le Donbass soit en feu. Malgré l’échec notoire de ces violences, l’Ukraine donc n’aura rien retenu des événements du passé. De rares voix s’élevèrent pourtant pour la pacification et la négociation, elles furent vites éteintes, voire considérées comme suspectes.

Une brigade de « désoccupation » des zones reprises sur la Russie. Le mot « désoccupation » cache derrière lui des faits sinistres et sombres. Car l’idée première était celle de nettoyer au sens littéral du terme les zones recapturées. La première tâche confiée à l’unité fut d’être envoyée dans la zone de Kremeniya et Svatovo, dans la région de Liman et les arrières de Donetsk. Les missions étaient exactement les mêmes que celles données aux unités de l’époque, à savoir, la recherche de tous les éléments supposés ou suspectés d’être pro-russes, leur arrestation en collaboration avec le SBU, leur destruction le cas échéant. Comme dans tout système répressif, l’idée était de s’appuyer sur l’espionnage des communications des civils (téléphonie, Internet), mais aussi de profiter des locaux souhaitant donner des informations sur leurs voisins, leurs comportements pendant la présence des forces russes ou républicaines, etc. Il y a de fortes chances que des missions plus secrètes soient aussi confiées à une telle unité. Comme l’organisation de fausses nouvelles, faux massacres, et fausses exactions afin d’en accuser la Russie. Enfin, il va de soit, que vu ce que nous savons du système répressif ukrainien, l’élimination physique et en douce d’opposants et résistants est bien évidemment dans les cordes de cette unité. Parallèlement, l’unité, comme celles du passé, est aussi utilisée en première ligne, lorsque le besoin s’en fait sentir. La propagande ukrainienne a annoncé son engagement dans la région d’Artëmovsk (été 2023), à la suite des 92e mécanisée ou de la 80e brigade aéromobile (devenue amphibie). L’armée ukrainienne ne progressant plus depuis l’automne 2022, les policiers supplétifs furent donc utilisés comme chair à canon. Les pertes furent sans doute sévères, au point que la presse locale en Ukraine lança de nouveau une campagne de recrutement (automne 2023).

Un précédent historique français. Il existe un précédent historique qui se déroula en France pendant l’époque révolutionnaire de l’emploi de forces de l’ordre, à la fois dans les armées et dans les répressions. L’Assemblée nationale puis la Convention nationale formèrent en effet des divisions et légions de gendarmerie qui furent envoyées se battre contre les troupes coalisées. Citons la Légion de Police générale qui fut employée à la répression de l’Insurrection royaliste de Vendémiaire (1795), ou encore les 29e, 30e, 31e, 32e, 33e, 34e, 35e et 36e divisions de gendarmerie aux armées (1792-1795). Certaines comme les 31e et 32e s’illustrèrent à Jemmapes (6 novembre 1792), en bataille rangée. Mais d’autres comme la 35e dite des vainqueurs de la Bastille furent envoyées en Vendée. Elle participa aux combats contre les rebelles royalistes vendéens et y fut presque anéantie, tout en participant aux terribles colonnes infernales. Ces colonnes ravagèrent la Vendée en commettant là aussi, d’horribles massacres et exactions. Comme en Ukraine, la France de l’époque utilisa donc des forces de police et de l’ordre, à la fois comme troupes, en utilisant leur expérience militaire (beaucoup d’anciens soldats servaient dans la gendarmerie, pareillement en Ukraine), ou dans des opérations de répressions et d’agression de populations civiles (Vendée/Donbass). A ce jour, la France n’a jamais réussi à résoudre l’épineux problème historique et politique du populicide/génocide des populations vendéennes. Il en sera probablement de même pour l’Ukraine dans les décennies, voire les siècles à venir vis-à-vis du Donbass.

Une étude de prosopographie pour l’instant impossible à réaliser. L’unité étant de formation très récente, et l’Ukraine ayant tout de même un peu appris de ses erreurs, nous n’avons pas pour l’instant de profils assez nombreux pour faire une telle étude. Viendra toutefois le temps dans quelques mois, en attendant voici les rares profils dont nous disposons de l’unité :

Artem Djepko (?-), officier de presse de la brigade Liout, qui apparut immédiatement dans les médias ukrainiens pour inciter les Ukrainiens à s’enrôler dans l’unité. Il déclara notamment dans une interview : « nos gens sont très motivés, ils sont prêts à tuer, ils sont prêt à chasser ce mal, cette horde de notre territoire. Par conséquent, il y a une telle symbiose de l’expérience et juste un fort désir de reprendre ce que nous avons perdu ». Selon lui l’unité était composée de deux régiments d’assaut, d’un bataillon de police spéciale, d’une compagnie pour les opérations spéciales (dont nous pouvons imaginer la nature…), d’un groupe d’artillerie. Il affirma mensongèrement que l’unité avait été constituée à la base de volontaires (en réalité des fonctionnaires que nous avons cités, et bel et bien de volontaires du temps passé), dont 65 % avaient une expérience du combat. Il avouait aussi qu’ils avaient participé aux répressions dans la zone ATO dans les années 2014-2015.

Svetlana Gotsik (?-), alias Phoenix, originaire de Kamensky, dans la région de Dniepropetrovsk, elle affirma avoir rêvé d’effectuer une académie militaire des forces armées ukrainiennes, mais s’engagea jeune dans la boxe et les arts martiaux, où elle fit une carrière sportive. Elle devînt championne du monde d’arts martiaux mixtes, mais elle se rendit aux USA pour tenter de percer au niveau international, fut finalement vaincue lors d’un premier combat contre une américaine (au 5e round, par KO, 2021). Cet épisode mit fin à sa courte carrière internationale, et l’opération spéciale perturba ensuite sa destinée. Elle se trouvait à l’étranger où elle travailla pendant 6 mois au moment du déclenchement de l’opération, et rentra finalement en Ukraine après avoir hésité. Elle déclara : « J’ai parlé de mon intention à mon père, il m’a répondu, d’accord, j’y vais aussi, je ne me cacherai pas derrière toi. Quand j’étais à l’étranger, il avait le moral à zéro. Mes pensées n’étaient que pour lui, plusieurs fois il ne s’était pas connecté, et puis il est entré en soins intensifs à cause de son coeur, commotionné dans un bombardement, et affaiblit par son état de santé. Il est à la maison maintenant, ce dont je suis ravie, je veux que mes parents soient ensemble, tout ce qu’il pouvait, il l’a déjà fait […] maintenant je suis pilote de drones, je comprends que cette spécialisation est très utile, et je veux faire autant de mal que possible aux Russes. C’est un entraînement permanent, je suis reconnaissante que les gars m’aident parce qu’ils ont une expérience du combat. […] Je suis venue ici pour être utile et aider à chasser les Moskals de notre terre » (notons que le mot Moskal est un mot raciste qualifiant les Russes, la Russie n’étant par ailleurs pas appelée Russie, mais Moscovie). Elle se décida à s’enrôler dans la brigade Liout, qui l’utilise à des fins de propagande (hiver 2023). Une image, montrant son visage tuméfiée et ravagée suite à son combat contre l’américaine, est toujours visible via le moteur Yandex, mais l’article a été supprimé pour des raisons inconnues. Il est à noter qu’elle porte l’insigne de la division SS Galicie sur son uniforme, qui indique bien ses opinions politiques. Elle déclara ensuite que malgré la fatigue, les gens devaient se bouger pour agir en faveur de l’hypothétique victoire (automne 2023), et appela les sportifs ukrainiens lors des compétitions à faire preuve de provocations et à quémander de l’aide pour l’Ukraine.

Andreï Lengensky (1980-), originaire de Kovel, Volhynie, il fit des études supérieures et devînt administrateur de réseaux. Il décida de s’enrôler dans la brigade Liout, et fut versé dans le régiment de police Safari (début hiver 2023). Une interview de lui en disait plus sur l’unité et sa personne : « j’ai une grande motivation, je fais du sport, je possède des armes, j’ai terminé les cours de pilotage de drones, et j’ai passé sans problème les étapes de sélection. J’ai pris cette décision avec prudence et j’ai consulté mon épouse. […] Mes parents ne savent rien et mon épouse leur raconte que je suis entré dans une brigade d’assaut formée pour la contre-offensive ». Le fait de cacher la vérité à ses parents, s’explique certainement par le fait que son appartenance à une unité clairement définie comme une unité de « nettoyage », mais si deux régiments dit d’assaut existent, est peu glorieux. L’article poursuit ensuite sur les modalités de recrutement, se bornant à parler des missions militaires et non de police… Son profil a été choisi pour la propagande de recrutement afin d’attirer des « hommes ordinaires », et ses déclarations ainsi que celles des profils de cette liste, tournent aussi sur le fait « que la guerre concerne tout le monde »… et donc que tous doivent y participer.

Alexandre Netrebko (?-), originaire semble-t-il de la région de Nikolaïev, il fit des études supérieures à l’Académie des forces armées de Lvov, diplômé (2011). Il fut versé comme lieutenant dans la 79e brigade aéromobiles, 1er bataillon et fut engagé dans le Donbass (2014-2018). Il fut blessé à deux reprises et était l’un « des cyborgs » que la propagande ukrainienne définissait comme invincibles. Il fut engagé notamment dans la bataille perdue de l’aéroport de Donetsk (hiver 2014-2015), puis dans la déroute de la bataille de Debaltsevo (hiver 2014-2015). Il fut médaillé à trois reprises par le Président Porochenko à cette époque (31 octobre et 4 décembre 2014, puis 14 mars 2015). Il fut renvoyé finalement à l’arrière, et versé dans la police des patrouilles (2018-2022). Il fut engagé au début de l’opération spéciale avec des policiers dans la défense d’Irpen et de Kiev (printemps 2022). Il participa ensuite dans le cadre de l’armée ukrainienne, grade de capitaine, aux combats pour Izioum, Liman (automne), puis durant la bataille d’Artëmovsk (hiver 2022-2023). Il fut nommé au grade de colonel et placé à la tête du régiment de police spéciale Liout (février 2023).

About the author

IR
Partager
Partager

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *