Analyses Monde

Bataillon Poltava, territoriaux, pères de famille et jeunes mobilisés

Bataillon Poltava, territoriaux, pères de famille et jeunes mobilisés

Le bataillon Poltava fut l’un des bataillons de défense territoriale qui furent levés en 2014 de manière régionale, pour être lancés dans l’offensive contre les républicains du Donbass. Beaucoup de ces bataillons furent des unités de représailles qui se livrèrent à des exactions et crimes de guerre. Les informations récoltées sur l’unité parlent d’une unité qui ne fut jamais vraiment opérationnelle, du moins avant sa transformation avec des jeunes mobilisés, en unité de l’armée régulière ukrainienne (2015). Le bataillon fut équipé et entraîné et versé dans les rangs de la 58e brigade motorisée. Cette brigade de nouvelle formation en 2015, est devenue l’une des grandes unités de cette armée, et fut décimée en partie dans la longue bataille d’Artëmovsk, dans l’hiver 2022-2023. Voici son historique, pour une fois d’une unité à l’époque peu contaminée par l’idéologie bandériste, malgré quelques fanatiques qui servirent dans ses rangs.

De la formation d’une unité territoriale. Le bataillon fut formé suivant l’ordre de former des unités de représailles, au départ dans l’idée d’une invasion russe à cette époque (28 avril 2014), sous la forme d’un bataillon de défense territoriale. Cette unité devait rester à la base dans la région pour assurer sa défense, les hommes ne devaient pas être envoyés au front, et ne servirent que pour une année. Son rassemblement fut décidée sur une base militaire de l’armée ukrainienne près de Poltava, un ancien centre de formation des forces armées. Comme pour les autres unités régionales de ce genre, le financement en fut laissé à l’administration régionale et aux budgets locaux. Pour le bataillon Poltava, il fut décidé de recruter des hommes de 22 à 50 ans. Devant les besoins urgents de l’armée ukrainienne, qui par son agression du Donbass avait enflammé tout l’Est du pays, une formation militaire accélérée fut décernée aux volontaires (achevée dès le 14 mai), dans l’idée de l’envoyer sur le front. Les premières critiques et plaintes des volontaires furent exprimées devant les médias ukrainiens (27 mai), ne possédant que des casques de l’époque soviétique, pas de gilets pare-balles qu’ils durent acheter à leurs propres frais. Ils se plaignirent aussi d’uniformes disparates, parfois de pays étrangers, et par la suite de l’absence d’équipement hiver, notamment de chaussures militaires adéquates. Le chef de bataillon lui-même s’en plaignit publiquement, affirmant que seulement 30 % de ses hommes étaient alors équipés de gilets pare-balles (19 septembre). L’effectif supposé du bataillon se trouvait compris entre 240 et 300 hommes à cette date. La page VK du bataillon aujourd’hui supprimée ne comprit jamais que 245 abonnés en comptant des membres des familles.

Une unité sans valeur militaire envoyé boucher les trous. Il ne tarda pas à être envoyé dans la zone du front, d’abord un premier groupe, puis un second envoyé contre les insurgés de Lougansk et Donetsk (été 2014). Le reste, impropre au combat, dans une unité à la déjà très faible valeur militaire, fut installé sur la base militaire de Mirgorod, dans la région de Poltava, comme troupes de protection. D’autres hommes furent envoyés à des tâches similaires notamment près de Kharkov, où ils tinrent six contrôles routiers dans une région qui avait tenté de s’insurger (juillet). Les pertes furent immédiates sur le front du Donbass, le Président de l’administration régionale de Poltava appelant des volontaires à donner du sang, suite à la blessure grave de deux hommes de l’unité (20 juin). Les choses continuèrent à se dégrader, notamment par le manque de protection et d’armes adéquates, un autre soldat fut blessé par balle (31 août) dans la région d’Artëmovsk (déjà ! Rappelons qu’il s’agissait d’une ville insurgée du Donbass). Les bombardements quotidien des insurgés, provoquèrent d’autres blessures, et la désertion d’un homme (1er septembre), qui dans la panique préféra prendre la fuite. Il fut condamné à 6 mois de prison. De manière assez délirante, les insurgés ne possédant pas d’aviation, il fut décidé de créer dans le bataillon une unité… antiaérienne (août-septembre), avec quelques canons installés sur des camions. Devant l’impossibilité d’en faire une véritable unité de combat, l’unité fut finalement rassemblée pour être envoyée à l’arrière, dans une autre ville « russe » d’Ukraine, Odessa (octobre). Elle servit ensuite à la protection des frontières avec la République de Transnistrie, territoire insurgé russe qui avait vaincu les nationalistes roumains et moldaves en 1992. L’unité reçue enfin 4 vieux véhicules blindés BRDM, dont deux étaient quasiment hors d’usage (23 octobre).

La mauvaise volonté des autorités ukrainiennes pour distribuer les certificats militaires. Devant les lourdes pertes des batailles de l’hiver 2014-2015, et la défaite de Debaltsevo, le bataillon fut tout de même envoyé de nouveau au front, dans la région de Lougansk (février 2015), afin de boucher les trous. Entre temps, le bataillon avait finalement été amalgamé dans l’armée régulière ukrainienne, versé d’abord dans la 59e brigade motorisée (fin 2014), puis dans la 92e brigade mécanisée (février 2015). Finalement, il fut versé dans la 58e brigade motorisée (avril 2015) où jusqu’à ce jour il sert, sous le nom de 16e bataillon d’infanterie motorisée. Ce n’est qu’à ce moment là que tous les hommes du bataillon furent dotés de gilets pare-balles et de casques décents. Selon les promesses du gouvernement ukrainien, il aurait fallu procéder à la démobilisation des volontaires (avril). L’État-major traîna les pieds, démobilisant toutefois 186 soldats (avril-mai), mais se gardant bien de distribuer des certificats de fin de service. Seuls 8 hommes le reçurent dans cette période, et 3 autres des certificats d’invalides de guerre. Cette mauvaise volonté était due au fait que le gouvernement ukrainien espérait ne pas avoir à verser des pensions militaires, ou être contraints de concéder des avantages divers. Avec la formation d’un Ministère pour les vétérans de l’ATO, et leur organisation en association, ou avec l’aide de juristes, l’Ukraine fut bien obligée de leur remettre lesdits certificats. Le bataillon fut renfloué par de jeunes mobilisés et après avoir reçu quelques nouveaux véhicules, fut renvoyé sur le front, dans la région d’Artëmovsk, l’un des coins sensibles du front (juillet). Quelques jours plus tard, un chef de peloton fut d’ailleurs tué (8 août). Ils furent employés dans la région également aux répressions politiques. Participant avec le SBU aux arrestations des résistants, tenants des points de contrôle, et effectua des fouilles. Après un temps de repos, il fut envoyé dans la région de Shastya, ancien oblast de Lougansk (26 novembre 2015-juin 2016), mais aussi sur la position meurtrière d’Avdeevka. Ils y subirent de nouveau des pertes, en blessés et tués. Il fut par ailleurs engagé dans l’offensive limitée ukrainienne, dans la direction de Yassinovataya (mars 2016), qui avait pour but de couper la route rapide reliant Donetsk à Gorlovka et si possible de progresser plus profondément. Après quinze jours de combats, les Ukrainiens furent repoussés mais gardèrent la route sous leur feu, qui fut désormais coupée (nous avons assisté partiellement à cette bataille avec Christelle Néant à cette époque). L’histoire de l’unité s’est poursuivie jusqu’à nos jours dans les rangs de la 59e brigade motorisée, devenue l’une des grandes unités de première ligne de l’armée ukrainienne (2016-2023). L’unité fut engagée longuement dans la meurtrière bataille d’Artëmovsk (hiver 2022-2023), sans doute avec de lourdes pertes.

Des pauvres hères et quelques néonazis et bandéristes locaux. L’étude de prosopographie montre une unité peu marquée politiquement, composée à la base de pères de famille, de quelques néonazis et participants du Maïdan, puis très vite de mobilisés (à partir de 2015). Vous trouverez sur le site Wartears.org, une liste de 638 noms de soldats et officiers qui ont servis ou servent toujours dans l’unité. L’unité est devenue depuis lors une unité de l’armée régulière ukrainienne, elle ne semble pas avoir été mêlée jusqu’alors à des crimes de guerre particuliers, toutefois, des recherches et une enquête seraient nécessaires pour déterminer leur rôle ou non dans les tueries et répressions de 2014-2015.

Ptior Aleksandrouk (14 février 1977-), soldat mobilisé dans le bataillon Poltava, il fut fait prisonnier (2022), puis échangé par la Russie avec l’Ukraine (11 novembre 2022).

Youri Anoulya (25 mars 1965-4 mars 2022), originaire de Tchernigov, il fut mobilisé et versé dans le bataillon Poltava (25 février 2022), et fut tué dans sa région au début des combats, le 4 mars 2022. Son corps fut enterré provisoirement et ne fut identifié par l’ADN que des mois plus tard. Il fut alors réinhumé (26 mai 2023).

Evguéni Babenko (1977-8 avril 2023), originaire de l’oblast de Kourgan, Sibérie, il déménagea avec sa famille à l’époque soviétique en Ukraine, région de Tchernigov. Il fut mobilisé dans le bataillon Poltava, et fut tué dans la bataille d’Artëmovsk, le 8 avril 2023.

Andreï Backo (1er mars 1987-), transfuge du Donbass, l’un des rares à avoir choisi l’Ukraine, originaire d’Artëmovsk, il servit dans le bataillon Poltava et semble avoir déménagé sa famille dans la région de Soumy. Il fut mobilisé et versé dans le bataillon où il se trouve au grade de sergent, chef de section.

Maxime Bilienko (26 janvier 1998-), transfuge du Donbass, ses parents étaient installés à Vougledar, ancien oblast de Donetsk, et prirent la fuite de la région pour s’installer dans celle de Soumy. Il fut mobilisé et versé dans le bataillon Poltava (2022), servant de lance-grenades.

Artem Bougaev (?-), fanatique ayant participé aux émeutes et violences du Maïdan, bandériste et néonazi convaincu et assumé, il s’enrôla dans le bataillon Poltava (2014). Il servit sans discontinuer durant toute la guerre dans le Donbass (2014-2023), et s’éleva au grade de lieutenant en sortant du rang, chef de section. Il passa ensuite dans les rangs de la 36e brigade d’infanterie de marine, dont il devînt tireur d’élite de 2e catégorie, chef d’une section de la même arme (22 novembre 2019). Il n’est pas certain qu’il soit encore en vie, ou prisonnier des Russes, son unité ayant été anéantie une première fois dans la bataille de Marioupol (printemps 2022).

Léonid Boutoussine (27 avril 2001-24 mars 2022), originaire d’Ukraine, mais sa famille vînt de Russie pour s’installer dans la région d’Ivano-Frankovsk. Ils prirent la fuite de Russie pour des raisons politiques, soutenant le Maïdan et les massacres dans le Donbass. Son père qui travaillait en Russie était particulièrement hostile et incita ses fils à s’enrôler. Il s’enrôla dans l’armée ukrainienne après ses études secondaires (2020), et fut versé dans le bataillon Poltava. Il fut tué au début de l’opération spéciale russe dans la région de Tchernigov, le 24 mars 2022. Frère du suivant.

Roman Boutoussine (5 juillet 1997-24 mars 2022), originaire d’Ukraine, mais sa famille vînt de Russie pour s’installer dans la région d’Ivano-Frankovsk. Ils prirent la fuite de Russie pour des raisons politiques, soutenant le Maïdan et les massacres dans le Donbass. Son père qui travaillait en Russie était particulièrement hostile et incita ses fils à s’enrôler. Il s’engagea à une date inconnue dans l’armée ukrainienne, versé au bataillon Poltava (peut-être vers 2015-2018). Il fut liquidé avec son frère, le 24 mars 2022 dans la région de Tchernigov. Frère du précédent.

Valentina Davidenko (?-), elle s’enrôla dans l’armée ukrainienne régulière, versée dans la 128e brigade d’infanterie de montagne, où elle servit comme simple soldat. Elle effectua un contrat, puis fut versée dans le bataillon Poltava, servant comme infirmière, grade de caporal (2022), où elle sert jusqu’à présent.

Youri Doubrovets (11 novembre 1970-2022 ?), mobilisé au début de l’opération spéciale russe, il fut versé dans le bataillon Poltava, mais fut porté disparu durant l’année 2022, sans nouvelle de lui depuis cette époque.

Roman Feer (28 août 1981-11 novembre 2022), il fut mobilisé dans le bataillon Poltava après l’opération spéciale russe (février/mars 2022), et fut tué durant la bataille d’Artëmovsk, le 11 novembre 2022.

Roman Galas (1er décembre 1975-8 août 2015), originaire de la région de Lvov, il fit des études supérieures en géographie, mais il ne put poursuivre et travailla ensuite dans une usine à Lutsk. Il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (février 2015), grade de sous-lieutenant, il fut versé dans le bataillon Poltava. Il fut envoyé sur le front du Donbass, et fut tué lors d’un accident, le 8 août 2015. Il se trouvait en position dans un abri, près de Zaïtsevo, région de Gorlovka, lorsqu’une grenade explosa et le tua sur le coup. Il laissait une veuve et une fille (née en 2001). L’armée communiquant qu’il s’était suicidé en faisant délibérément exploser une grenade, mais ni ses camarades, ni sa famille ne crurent jamais à cette étrange version, car l’homme n’était pas connu pour des tendances suicidaires. Ses camarades témoignèrent qu’il était en conflit avec plusieurs officiers supérieurs du bataillon. Il n’était pas d’accord sur le trafic de marchandises, de munitions et d’armes qui étaient organisés par eux. Il avait raconté à ses proches qu’il avait reçu des menaces de ces officiers, aussi sa veuve attaqua en justice au tribunal administratif, pour prouver qu’il n’avait pas de lui-même fait sauter une grenade pour se tuer, mais qu’il avait été assassiné. L’enquête détermina qu’il n’avait pas tenu la grenade dans ses mains qui étaient intactes, mais aussi que cette grenade venait du stock d’une autre unité ukrainienne et qu’elle avait été dérobée. Les meurtriers ne furent jamais retrouvés, mais le jugement obligea l’armée ukrainienne à changer la cause de sa mort en « une blessure à la poitrine avec une déchirure du tronc et des lésions abdominales, cause de sa mort » (août 2016). Sa veuve put alors toucher une pension, et l’homme fut fait citoyen d’honneur de son village, fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko à deux reprises (avril 2017). Sa veuve Irina, professeur de chimie, fut le sujet d’un article d’un journal local (23 octobre 2021) : »Pourquoi une veuve de guerre de la région de Rivne est-elle menacée d’une coupure de gaz ? L’autre jour, elle a reçu un avertissement de la compagnie de gaz qu’elle pourrait être coupé de l’approvisionnement de gaz en raison de sa dette. Elle n’avait pas payé sa facture pour la première fois en décembre, mais c’est arrivé indiqua Irina parce que l’automne 2020 a été très difficile pour une femme seule. Sa mère est morte et elle est tombée malade du coronavirus et les problèmes ont commencé à s’accumuler […] Est-ce que mon mari est mort dans la zone ATO pour que je gèle à la maison ? Offenser et punir une veuve est facile […] Je travaille et assume deux emplois en permanence. Pas un jour après la mort de Roma, je ne suis restée à rien faire à la maison. La pension militaire a été suspendue car elle était malade du coronavirus et en confinement. Avant cela il y avait une aide financière de la commune, en tenant compte des avantages de sa mère, et en principe elle disposait du statut de veuve « d’un participatn aux hostilités de la zone ATO », mais ma mère est morte et sa pension a été annulée dès le 1er novembre, et la mienne n’a pas été restaurée parce que je n’ai pas écrit la déclaration à temps, je suis allée leur remettre les documents après mon confinement, ils avaient promis de rétablir ma pension en janvier et de payer un supplément pour les mois perdus, après avoir commencé par me dire que j’étais coupable et qu’en principe je devrais avoir perdu ma pension ».

Andreï Greba (7 décembre 1996-2022), originaire de la région de Krementchouk, il s’enrôla dans l’armée ukrainienne (vers 2018-2020), versé au bataillon Poltava, puis dans une autre unité, peut-être la 36e brigade d’infanterie de marine. Il fut tué dans la bataille du siège de Marioupol (printemps 2022), et une messe fut finalement dite à sa mémoire dans l’église de son village lorsque sa mort fut finalement connue (26 juillet).

Oleg Gromasky (28 mars 1973-24 février 2022), originaire de la région de Poltava, il tenta d’entrer dans une école d’aviation, mais fut refusé pour des raisons de santé. Il rentra alors dans une école militaire soviétique (août 1991), à Saratov en Russie, et fut des soldats qui patrouillèrent dans les rues de Moscou lors du putsch manqué des généraux et politiques de la ligne dure (août 1993). Il passa finalement en Ukraine, après avoir démissionné et entra dans l’école du Ministère de l’Intérieur à Kharkov, dont il sortit lieutenant. Servant dans la Garde nationale (1994-2000). Il servit alors dans l’armée ukrainienne, montant doucement les grades, et servant notamment dans la 92e brigade mécanisée (2000-?). Alors à la retraite et vivant à Kharkov, il s’engagea politiquement pour le Maïdan, dont il fut l’un des cadres actifs (hiver 2013-2014), puis fut rappelé dans le cadre de la réserve et envoyé dans le bataillon Poltava, puis fut nommé au grade de colonel et commandant de l’unité (2015-2017). Il fut ensuite nommé à l’État-major des opérations de l’armée (2017-), poste qu’il occupa jusqu’à son versement dans la réserve. Il retourna s’installer à Kharkov, et il fonda une milice patriotique paramilitaire, le pompeux « quartier-général de la défense de Kharkov », pensant à l’assaut imminent de la Russie (avril 2021). Il fut tué dès le premier jour de l’opération spéciale russe (24 février 2022), où avec des officiers et soldats de la défense territoriale, il circulait dans un véhicule. Ce dernier roula sur un obus non explosé tiré par les Russes, qui fit sauter la voiture et le blessa très grièvement. Il mourut rapidement de ses blessures quelques instants après. Il était couvert de médailles, une passion ukrainienne jamais démentie, au nombre de 13. Son fils, Evguéni, également officier, grade de lieutenant servait dans l’armée ukrainienne et fut décoré du titre de Héros de l’Ukraine (25 mars 2022).

Denis Grouhenko (?-), militaire de carrière, chef-adjoint du bataillon, qui exprima ses critiques publiquement sur le fait que le bataillon n’avait pas d’équipement hiver, très peu de gilets pare-balles (19 septembre 2014). Il déclara à cette occasion : « on nous explique qu’il y a des moyens, mais ils ne peuvent pas les utiliser. Dans l’usine où sont fabriqués en Ukraine les gilets pare-balles, la demande selon eux est très forte. Les combattants n’ont pas de vêtements chauds, ils en ont commandé à leurs frais. Des volontaires sont venus nous voir il y a un mois avec des dons, mais désormais nous avons besoin de sous-vêtements thermiques, de gilets pare-balles, de vêtements chauds, l’hiver est déjà là, et en général nous ne sommes pas prêts pour l’affronter ».

Andreï Iareshko (19 juillet 1964-5 mars 2016), originaire de la ville de Poltava, il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (2014). Il fut versé dans le bataillon Poltava, grade de lieutenant, commandant par intérim de la 1ère compagnie du bataillon. Il servit jusqu’à la fin de son temps de service, et fut décoré par le Président Porochenko (8 avril 2015). Mais après avoir été démobilisé, il s’enrôla dans l’armée ukrainienne pour rejoindre son bataillon, après seulement trois mois. Il fut envoyé au front du Donbass, dans la position dangereuse d’Avdeevka, et fut mortellement blessé par des éclats de roquettes de mortiers à la tête, le 5 mars 2016. Il mourut de ses blessures quelques instants après, le projectile tua également un autre soldat sur le coup. Il fut enterré dans sa ville natale (9 mars), laissant une veuve et une fille.Il fut décoré à titre posthume par le Conseil régional de Poltava et de quelques autres médailles.

Alexandre Ivanishak (?-), il s’enrôla dans le bataillon Poltava (printemps 2014). Il fit une première rotation sur le front du Donbass (août), grade de sergent-chef, dans la région de Marioupol. Il servit durant les répressions contre les populations civiles dans la ville qui fut très durement touchée. A ce titre il est susceptible d’être un criminel de guerre, des centaines de civils furent arrêtés, certains furent fusillés, d’autres enfermés, torturés, les répressions à Marioupol firent plusieurs centaines de victimes. Il servit longuement main dans la main avec ses hommes et ceux du bataillon néonazi Azov. Il reprit du service en 2022 dans le bataillon.

Mikhaïl Kapran (?-22 février 2021), il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (vers 2020). Il fut versé dans le 2e peloton, de la 2e compagnie du 16e bataillon Poltava, 58e brigade motorisée. Il se trouvait dans un abri dans les premières lignes, lorsqu’un incendie nocturne se déclara dans son abri. L’incendie ravagea ce dernier et le blessa mortellement, deux autres soldats furent carbonisés. Il fut brûlé à plus de 90 % et mourut dans le centre des grands brûlés de Kharkov, le 22 février 2021.

Vladislav Karniouchine (?-), probablement originaire de la région de Poltava, il s’enrôla dans le bataillon Poltava à sa formation (2014). Il signa ensuite un contrat dans l’armée régulière ukrainienne, versé dans la 36e brigade d’infanterie de marine. Il fut versé dans une section de tireurs d’élite (14 février 2019), et il n’est pas certain qu’il soit encore en vie ou prisonnier, après l’anéantissement de son unité dans la bataille de Marioupol.

Vladislav Karpoun (1998-8 septembre 2018), originaire de la région de Poltava, il fit des études secondaires, mais piaffait d’impatience de se rendre dans le Donbass pour aller combattre. Il s’enrôla dans l’armée ukrainienne (août 2016), et fut envoyé au centre de formation militaire 169 de Desna. Il fut formé comme tireur d’armes antichars, versé au 16e bataillon motorisé, dit Poltava, partie de la 58e brigade motorisée. Son rêve de gloire et victoire s’acheva par une balle tirée par un tireur d’élite républicain, qui le blessa mortellement à la poitrine, le 7 septembre 2018, près de Toretsk. Il fut évacué vers l’hôpital militaire, mais après six heures de soins et d’opération ne purent le sauver, il mourut à 1 heure du matin, le 8 septembre. Il fut enterré dans son village natal (11 septembre), et laissait une veuve et un tout jeune fils. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (5 décembre).

Alexeï Khalabouda (13 septembre 1989-), originaire de la région de Kiev, militaire de carrière, il entra dans l’Académie des forces terrestres de l’Ukraine, spécialisé dans les forces mécanisées, et en sorti diplômé grade de lieutenant (2010). Il fut médaillé par le Président Porochenko (27 mai 2015). Il fut nommé commandant du bataillon Poltava (2018), alors au grade de lieutenant-colonel, puis se hissa au grade de colonel, il sert toujours dans l’armée ukrainienne, commandant de la 28e brigade mécanisée, qu’il occupait toujours (juin 2023).

Vladimir Khomenko (22 septembre 1978-14 mars 2022), originaire de Poltava, il servait dans le bataillon du même nom, 58e brigade motorisée. Il avait certainement signé un contrat dans l’armée, et était peut-être un ancien engagé des bataillons de représailles dans le Donbass. Il servait au poste de de commandant adjoint d’un automoteur d’artillerie, 3e peloton de la compagnie mécanisée du bataillon. Il fut tué dans des circonstances non connues, près de Kouzmino, ancien oblast de Lougansk, le 14 mars 2022.

Vassily Kilioushik (1998-2021), originaire de la région de Rivne, il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (vers 2016), puis il signa un contrat d’enrôlement dans l’armée ukrainienne (2018). Il fut versé dans le 2e peloton, de la 2e compagnie du 16e bataillon Poltava, 58e brigade motorisée. Il se trouvait dans un abri dans les premières lignes, lorsqu’un incendie nocturne se déclara dans son abri. L’incendie ravagea ce dernier et il décéda, tandis que deux autres camarades étaient tués, l’un mourut de ses brûlures un peu plus tard. Son corps fut carbonisé et pour établir son identité, il fallut recourir à une analyse ADN, qui donna des résultats trois mois plus tard. Il fut enterré par sa famille (27 mai 2021).

Alexandre Klotchko (28 juin 1989-10 mai 2022), il fut mobilisé au moment de l’opération spéciale russe (février 2022), versé dans le bataillon Poltava. Il fut tué dans l’ancien oblast de Lougansk, à Belogorvka, le 10 mai 2022.

Vitali Kobalenko (?-27 mai 2022), originaire de la région de Poltava, il fut mobilisé dans l’armée ukrainienne (mars 2022), versé dans le bataillon Poltava. Il fut tué le 27 mai 2022, dans l’ancien oblast de Donetsk, dans la région de Pokrovsk. Il servait comme artilleur.

Pavel Kolesnik (?-13 mai 2021), originaire d’un village de la région de Tchernigov, il s’enrôla sous contrat dans l’armée républicaine et fut versé dans le bataillon Poltava (septembre 2019). Il fut tué d’une balle de tireur républicain, le 13 mai 2021. Il laissait une veuve et une fille.

Viktor Kopil (19 octobre 1975-28 juin 2022), originaire de la région de Tchernigov, ancien militaire, grade de capitaine, chef de section. Il s’enrôla dans un des bataillons de représailles, unité inconnue et servit dans la zone ATO (2014-2015). Après avoir terminé son volontariat, il rentra chez lui mais fut mobilisé et versé dans le bataillon Poltava au moment de l’opération spéciale russe (2022). Il fut tué à l’arrière, dans un bombardement, région de Pokrovsk, le 28 juin 2022.

Dmitri Korolëv (22 août 1995-), transfuge du Donbass, originaire de Marioupol, il fit une école des forces armées ukrainiennes, et fut nommé major, servant dans l’artillerie du bataillon Poltava (2020-2022). Il se trouvait dans le grand port du Donbass, et chercha à fuir en voiture en emportant son épouse et un jeune enfant. Il ne put franchir les barrages russes et fut fait prisonnier (mars 2022). Il était toujours emprisonné selon les données russes (8 octobre 2023).

Anatoly Korotki (23 décembre 1968-18 mars 2022), originaire d’un village de la région de Soumy, il fit des études supérieures et entra dans la Police Nationale. Il servit longuement, passant ensuite dans la police fiscale et prenant ensuite sa retraite. Il s’enrôla finalement dans l’armée ukrainienne (2019), incorporé dans le 16e bataillon motorisé Poltava, 58e brigade motorisée. Il fut tué lors des combats près de Kiev, le 18 mars 2022. Il fut inhumé à Soumy (21 mars), laissant une ex-femme et deux enfants. Il fut médaillé par la suite à titre posthume par le Président Zelensky.

Constantin Koukla (2 avril 1968-12 mai 2022), originaire de Tchernigov, il fut mobilisé dans le bataillon Poltava, et fut tué dans l’ancien oblast de Lougansk, à Belogorovska, le 15 mai 2022.

Vitali Kouzenko (4 juin 1985-9 novembre 2014), originaire de la ville de Zenkov, région de Poltava, il fit des études professionnelles en serrurerie, puis effectua son service militaire dans l’armée ukrainienne. Il fut mobilisé pour aller rejoindre les bataillons de représailles dans le Donbass (2014). Il répondit à l’appel et fut tué par un tir de mortier lors de la bataille de Debaltsevo, le 9 novembre 2014. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (26 février 2015).

Victor Krivenko (20 décembre 1981-23 novembre 2017), originaire de la ville de Dniepropetrovsk, de langue maternelle russe. Il fut contaminé par l’idéologie bandériste et néonazi, au point de s’enrôler dans le bataillon de représailles Donbass, connu pour d’ignobles exactions contre les populations civiles (2014). Il participa aux répressions dans la ville de Marioupol, puis fut démobilisé (vers 2015-2016). Il signa immédiatement un contrat dans l’armée ukrainienne, et fut versé au grade de sergent dans le bataillon Poltava, 58e brigade motorisée (2016). Il servait dans une compagnie de soutien, et fut tué dans un affrontement nocturne, le 23 novembre 2017, près d’Artëmovsk, atteint de nombreuses blessures à la tête. Un groupe de saboteurs et de reconnaissance des insurgés fut repéré, assailli, mais durant la poursuite les républicains tendirent une embuscade aux Ukrainiens. Ils tombèrent dans le panneau, l’artillerie ukrainienne empêcha la destruction complète du groupe ukrainien. Mais le combat dura toute la journée jusqu’au crépuscule, les Ukrainiens laissant quatre tués et un prisonnier, les insurgés n’ayant aucune perte. Les Ukrainiens durent prendre la fuite laissant trois de leurs quatre morts. Un accord fut trouvé entre « anciens afghans », et les trois corps des soldats ukrainiens leur furent remis (25 novembre). Il fut enterré dans un village non loin de Dniepropetrovsk (28 novembre), et fut médaillé à titre posthume pour le courage par le Président Porochenko (26 février 2018).

Nikolaï Lebed (?-2021), il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (vers 2020). Il fut versé dans le 2e peloton, de la 2e compagnie du 16e bataillon Poltava, 58e brigade motorisée. Il se trouvait dans un abri dans les premières lignes, lorsqu’un incendie nocturne se déclara dans son abri. L’incendie ravagea ce dernier et il décéda, tandis que deux autres camarades étaient tués, l’un mourut de ses brûlures un peu plus tard.

Viacheslav Lebedenko (?-), il s’enrôla dans le bataillon Poltava à sa formation (2014), puis après son volontariat signa un contrat dans l’armée régulière ukrainienne. Il fut versé comme conducteur-mécanicien dans la 36e brigade d’infanterie de marine. Son sort est inconnu, il fut peut-être tué ou fait prisonnier dans le siège de Marioupol (printemps 2022), s’il servait toujours dans cette unité.

Alexandre Makssimovitch (?-12 mars 2022), originaire de la région de Soumy, il était un militaire de carrière qui servait dans le bataillon Poltava, servant au grade d’adjudant-chef. Il fut tué dans la défense de Kiev, dans une unité de marche, le 12 mars 2022.

Youri Maltsev (20 octobre 1966-5 mars 2016), originaire de Krasni Perekop, dans la région de Kherson, il passa son enfance dans le village de Zhovtnevoe, près de Korop, région de Tchernigov, puis dans le village de Radichey (1990). Il avait fait des études professionnelles dans un lycée technique agricole. Il travailla comme apiculteur, puis dans des équipes de reconstruction suite à d’importants dégâts causés par des inondations dans la région. Il soutînt les événements du Maïdan, mais n’y prit aucune part. Il se porta volontaire pour le front (2014), mais ne fut pas pris à cause de son âge. La situation se dégradant pour les Ukrainiens, il fut finalement mobilisé (12 février 2015), et répondit à l’appel. Il fut versé dans le bataillon Poltova, simple soldat. Son bataillon fut envoyé au front, dans la zone industrielle d’Avdeevka, et fut très grièvement blessé par un tir de mortier, et mourut de ses blessures le jour même, 5 mars 2016. Il n’avait pas fait un mois dans le bataillon. Il fut enterré dans le village de Radichey (9 mars), laissant une femme et deux filles déjà majeures et mariées (nées en 1989 et 1991). Il fut décoré à titre posthume de l’Ordre du Courage (17 juin).

Rouslan Martchenko (27 janvier 1978-11 mars 2016), originaire du village de Mikhivtsi, région de Poltava, il fit des études à l’institut de pédagogie de Poltava, puis devînt professeur d’histoire et géographie. Il poursuivit ses études à l’Université de Dniepropetrovsk, région où il enseignait et fut diplômé (2004). Il abandonna son métier de professeur, pour entrer dans l’administration de la Sécurité sociale à Kiev. Il fut mobilisé et répondit à l’appel (1er juin 2015), versé dans le bataillon Poltava. Il fut envoyé au front et fut tué par un tir de mortier, le 11 mars 2016, se trouvant en position à Adveevka. Il fut enterré dans son village natal, laissant une ex-femme et un fils. Il fut décoré à titre posthume de l’Ordre du Courage (8 avril).

Alexandre Matsak (17 juillet 1985-), criminel de guerre, originaire de la région de Soumy, bandériste et néonazi assumé, il s’enrôla dans le bataillon Aïdar (18 avril 2014), et participa aux massacres qui furent commis par l’unité dans l’été dans le Donbass. Après son retour dans ses foyers, il fut mobilisé après l’opération spéciale russe et versé dans le bataillon Poltava (2022).

Alexandre Matviytchouk (1er août 1990-9 novembre 2014), originaire d’un village de la région de Poltava, Il fit des études supérieures en droit et devînt avocat. Il effectua après ses études son service militaire dans l’armée ukrainienne et s’enrôla dans le bataillon Poltava, grade de sergent. Il fut tué durant la bataille de Debaltsevo, le 9 novembre 2014, par un tir de mortiers. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (26 février 2015).

Alexandre Maximovitch (7 avril 1978-123 mars 2022), originaire de Gloukhov, région de Soumy. Il intégra le bataillon Poltava à une date inconnue, mais il s’agissait certainement d’un militaire de carrière, ou d’un enrôlé ayant servi autrefois dans les bataillons de représailles. Il était chef de section dans une unité de mortiers, lorsque son unité fut surprise par le lancement de l’opération spéciale. Dans la panique qui s’ensuivit, l’unité fut bousculée, et il sauta sur une mine antichar ukrainienne, près de Grabovka, région de Tchernigov, conduisant alors un camion de transport GAZ-66. Il mourut quelques instants après l’explosion déchiqueté par l’explosion, le 12 mars 2022. Il fut enterré dans son village natal (14 mars), et étrangement n’a pas encore été médaillé à titre posthume, pratique pourtant généralisée chez les Ukrainiens, il n’y a même pas eu la plus petite plaque commémorative contrairement au culte bandériste des morts.

Vladimir Migoulia (23 juin 1969-3 juillet 2022), originaire de la région de Tchernigov, il fut mobilisé après l’opération spéciale russe, sous-officier dans une section de lance-grenades, il fut tué sur le front, le 3 juillet 2022.

Grégory Modin (?-), originaire de la région de Poltava, il fut blessé de trois balles à la jambe, près d’Artëmovsk (31 août 2014), et put être évacué vers un hôpital militaire. Devant la gravité de sa blessure, il fut transporté ensuite à l’hôpital de traumatologie de Poltava. Il donna une interview où il déclara : « le 18 mars avec des camarades, nous sommes venus nous porter volontaires au commissariat militaire. Nous n’avons été envoyés nulle part, et finalement nous nous sommes engagés dans un bataillon dont je ne veux pas dire le nom (29 mai). Je n’avais pas d’expérience militaire, mais je suis un patriote et je n’avais pas peur d’aller à la guerre. Dans la région de Lougansk j’ai effectué des patrouilles, et au début nous n’avions pas de gilets pare-balles. Nous avons ensuite été transférés à Poltava. J’ai reçu aussi un permission pour revenir à Poltava (15 juillet), puis après un examen dans un hôpital militaire (17 août), j’ai rejoint le bataillon sur le front. Je voulais y revenir avant, mais il n’y avait pas de place, finalement j’ai été envoyé et j’ai reçu un AKS et un gilet pare-balles. Je me suis retrouvé dans le 16e bataillon motorisé. J’ai été blessé près d’Artëmovsk, à un poste de contrôle. Nous circulions dans une voiture, qui est tombée en panne. Nous sommes sortis et nous avons été encerclés. Pendant 5 minutes nous avons échangé des tirs, et trois balles m’ont frappé à la jambe. Je suis tombé. J’ai été porté par un parachutiste dont je n’arrive pas à me souvenir le nom. Il m’a porté alors que la fusillade faisait toujours rage et que je n’avais pas perdu connaissance. On m’a mit un garot et j’ai été emmené à l’hôpital d’Artëmovsk, où j’ai été opéré. Le même jour j’ai été transféré à l’hôpital de Kharkov, où j’ai subis une nouvelle intervention chirurgicale, puis le 3 septembre j’ai été transporté à Poltava pour ma convalescence ». L’article se terminait avec ses coordonnées bancaires pour lui envoyer des fonds, ainsi que l’interrogatoire du chirurgien en chef affirmant qu’il avait de bonnes chances de remarcher.

Andreï Moïssenko (12 novembre 1976-), il s’enrôla à la création du bataillon Poltava (2014), puis signa un contrat dans l’armée ukrainienne. Il fut versé dans la 36e brigade d’infanterie de marine, servant dans le personnel de l’État-major de la brigade, puis dans une section de tireurs d’élite de l’unité (22 novembre 2019). Il se rendit avec les survivants de son unité, dans l’usine Ilitcha à Marioupol (avril 2022), jusqu’à présent prisonnier en Russie.

Mikhaïl Nessolniy (8 juin 1988-24 février 2022). Originaire de Snejkov, dans la région de Kharkov, il avait effectué tardivement un service militaire dans le bataillon Poltava (2015-2016). Il servit comme chauffeur d’une ambulance militaire, puis se décida à signer un contrat dans l’armée ukrainienne et fut maintenu à son poste (2016-2022). Il fut tué le 24 février 2022, jour du déclenchement de l’opération militaire spéciale russe, alors qu’il conduisait un engin blindé d’évacuation des blessés. Son véhicule fut touché par une roquette antichar, et il tenta d’évacuer les blessés qui se trouvaient à bord. Il fut tué quelques instants plus tard et son corps abandonné par les Ukrainiens. Il fut fait Héros de l’Ukraine par le Président Zelensky (2 mars), et son corps finalement remis par les Russes. Il fut alors enterré dans son village natal, laissant une veuve et trois enfants.

Vladimir Nesterovets (6 novembre 1977-12 mai 2022), originaire de Tchernigov, il fut mobilisé dans le bataillon Poltava après l’opération spéciale russe. Il fut tué dans l’ancien oblast de Lougansk, à Belogorovska, le 12 mai 2022.

Roman Netessa (27 septembre 1997-6 juillet 2017), originaire du village de Litvinovka, région de Poltova. Il fit des études secondaires et par la suite professionnelles dans un lycée agricole, diplômé comme soudeur (2015). Il travailla dans l’entreprisse de son père dans sa spécialité, mais préféra s’enrôler dans l’armée ukrainienne et signa un contrat (février 2016). Il fut versé dans le bataillon Poltava, 58e brigade motorisée et fut envoyé au front. Il servit dans la région d’Avdeevka (2016), puis de Lougansk (2017). Il fut tué par un tireur d’élite républicain, dans la nuit du 6 au 7 juillet 2017, près du village de Krymskoe, Novoaïdarski. Il fut enterré dans son village natal (9 juillet), et décoré pour le courage, par le président Porochenko (14 novembre). Il fut aussi décoré de la médaille pour le bataille d’Avdeevka, inscrit sur le livre d’Honneur de la région de Poltova (12 février 2018), alors qu’une plaque commémorative fut installée dans son lycée dans l’esprit du culte des morts et de propagande diffusée jusque dans les écoles (6 juillet).

Alexandre Odintsov (?-12 mai 2022), originaire de Soumy, il servait dans le bataillon Poltava, grade de lieutenant. Il fut tué dans l’ancien oblast de Lougansk, le 12 mai 2022.

Iaroslav Olinik (1985-2 juin 2022), originaire de la région de Soumy, il fut mobilisé et versé dans le bataillon Poltava après l’opération spéciale russe (2022). Il fut tué sur le front, le 2 juin 2022.

Oleg Perepeliatnik (1er décembre 1979-16 mars 2016), originaire du village de Khalimonove, dans la région de Tchernigov, il fit des études secondaires, puis effectua son service militaire (1997-1999). A son retour, il fit des études professionnelles et devînt conducteur d’engins, travaillant dans l’agriculture, puis dans le forage. Il fut mobilisé (11 mars 2015), et répondit à l’appel, versé dans le bataillon Poltava. Il fut envoyé au front et fut tué le 16 mars 2016, par un tireur d’élite des insurgés, près d’Avdeevka. Il fut enterré dans le village de Timofeevka, laissant une vieille mère. Il fut décoré à titre posthume de l’Ordre pour le Courage (8 avril).

I. M. Petrenko (?-), il fut nommé commandant du bataillon Poltava (2014-2015), alors au grade de lieutenant-colonel, militaire de carrière de l’armée ukrainienne, peut-être tiré de la réserve.

Andreï Petrov (1er septembre 1990-), militaire de carrière, grade de capitaine, il servit dans le bataillon Poltava, puis passa comme commandant une compagnie de tireurs d’élite, dans la 36e brigade d’infanterie de marine. Il fut fait prisonnier durant le siège de Marioupol, se rendant avec les débris de l’unité (avril 2022). Il était toujours prisonnier à la date du 20 février 2023.

Maxime Prikhodko (13 juin 1983-2022 ?), il fut mobilisé dans le bataillon Poltava, grade de caporal, mais fut rapidement porté disparu dans la région de Tchernigov (9 mars 2022). Aucune nouvelle n’a été donné de lui jusqu’à ce jour.

Anatoly Radtchenko (?-2022), il fut mobilisé dans le bataillon Poltava, servant comme chauffeur. Il fut tué dans l’année 2022, et médaillé à titre posthume par l’Ukraine.

Sergeï Shalbaev (14 mai 1969-9 novembre 2022), originaire de la région de Soumy, il fut mobilisé après l’opération spéciale russe, et versé dans le bataillon Poltava. Il servait comme sergent-chef dans une compagnie de fusiliers. Il fut tué durant la bataille d’Artëmovsk, le 9 novembre 2022.

Denis Sherbakov (1997-30 juillet 2022), originaire de la région de Soumy, il fut mobilisé dans le bataillon Poltava au moment de l’opération spéciale russe (février 2022). Il servait comme sapeur-démineur dans une section du bataillon. Il fut tué sur le front, le 30 juillet 2022.

Sergeï Shevtchenko (1974-23 novembre 2017), originaire de la région de Kharkov, il fit des études professionnelles en boulangerie, et travailla longtemps dans cette spécialité (1990-2009). Gamellard typique, il s’enrôla dans l’armée ukrainienne (2014), et fut versé dans la 92e brigade mécanisée où il servit durant la bataille de Debaltsevo (hiver 2014-2015). Il réussit à survivre et à s’enfuir du chaudron, puis passa dans les rangs du bataillon Poltava, simple soldat et servant de lance-grenades dans la 3e compagnie. Il fut blessé dans la région de Lougansk, envoyé en convalescence (2016), puis prolongea son contrat (6 juin 2017). Après une permission d’un long mois, il fut renvoyé au front (16 novembre), mais son unité fut décimée dans un affrontement près d’Artemovsk, il fut tué durant la bataille (23 novembre 2017). Son corps fut rendu par les Républicains deux jours plus tard (25 novembre), et il fut enterré par sa famille dans sa ville natale (29 novembre). Il fut médaillé à titre posthume par le président Porochenko (26 février 2018), puis une plaque commémorative fut installée dans son école (7 décembre). Sa famille fut reçu par l’administration de Kharkov, qui lui remis en même temps que trois autres familles des terres offertes aux proches des tués de l’armée dans le Donbass (10 décembre).

Sergeï Shovkoun (16 janvier 1990-24 février 2022), militaire de carrière sous contrat dans le bataillon Poltava, il servait dans une section de reconnaissance. Il fut tué dans la région de Soumy, le premier jour de l’opération spéciale russe, le 24 février 2022.

Dmitri Siskov (18 juin 1980-12 février 2018), originaire de la ville de Tchernigov, fils unique, d’une mère esseulée. Il fit des études secondaires, mais passablement agité, préféra ne pas poursuivre ses études et effectua son service militaire, comme chauffeur dans une unité du Ministère des situations d’urgence (1998-2000). Il reprit par la suite des études professionnelles dans le bâtiment (2004), mais ne termina pas sa formation et travailla dans une entreprise de maçonnerie. C’est là que le trouva la mobilisation (janvier 2015), et il répondit à l’appel. Il fut versé dans le bataillon de représailles Donbass, après avoir été formé à la reconnaissance (janvier-mai). Il servit comme conducteur de BTR et servit sur les positions de Marioupol et Shirokino. Il fut finalement démobilisé (19 septembre 2016), mais contaminé par l’adrénaline du front et l’idéologie bandériste très présente dans son ancien bataillon, il signa immédiatement un contrat dans l’armée ukrainienne (20 septembre). Il fut versé dans le bataillon Poltava, 58e brigade motorisée, grade de sergent, commandant d’une section dans la 3e compagnie dénommée Donbass. Il servit en position à Adveevka, puis dans la région d’Artëmovsk (février-été 2017). Son groupe tomba dans une embuscade tendue par les républicains. Ils furent pris à partie par des tirs de mortiers et de mitrailleuses. Il fut tué au petit matin, le 12 février 2018, durant cette opération, son corps étant abandonné par ses camarades et laissé à l’ennemi. Il fut remis aux Ukrainiens par les insurgés (15 février), et enterré à Tchernigov dans un carré militaire (17 février). Il fut accompagné dans sa dernière demeure qui poussèrent le fanatisme jusqu’à finir le chemin à genoux, comme lors d’un important pèlerinage, poussant le vice jusqu’à dévoyer des traditions religieuses anciennes, en les mélangeant au terrible culte bandériste des morts. Il avait reçu un insigne pour la vaillance de son service (22 juillet 2015), citoyen d’Honneur de la région de Lougansk (16 février 2018), et fut médaillé pour le courage à titre personnel par le Président Porochenko (23 août). La fameuse administration de Lougansk n’était en réalité qu’une administration collaborationniste mise en place par les Ukrainiens, Lougansk n’ayant jamais pu être soumise par Kiev.

Alexandre Soukhine (25 avril 1972-23 novembre 2017), originaire de la ville de Makeevka, ancien oblast de Donetsk, Donbass. Transfuge, l’un des rares habitants de la région qui furent contaminés par l’idéologie révolutionnaire du Maïdan (hiver 2013-2014). Il prit la fuite de sa ville natale et rejoignit Dniepropetrovsk, où il s’enrôla dans le bataillon de représailles Donbass (été 2014). Il participa au triste parcours du bataillon, répressions, maltraitance des civils, pillages et autres. Il fut démobilisé (2015), mais se décida à s’enrôler dans le corps DUK (2016-2017), une réplique de la waffen SS fondé par Iaroch, et lié au parti néonazi Pravy Sektor (Secteur Droit). Il signa ensuite un contrat dans l’armée ukrainienne (2017), et fut versé dans le bataillon Poltava, grade de sergent, chef d’une section de lance-grenades, 3e compagnie dénommée Donbass. l fut tué dans un affrontement nocturne, le 23 novembre 2017, près d’Artëmovsk, atteint de nombreuses blessures à la tête. Un groupe de saboteurs et de reconnaissance des insurgés fut repéré, assailli, mais durant la poursuite les républicains tendirent une embuscade aux Ukrainiens. Ils tombèrent dans le panneau, l’artillerie ukrainienne empêcha la destruction complète du groupe ukrainien. Mais le combat dura toute la journée jusqu’au crépuscule, les Ukrainiens laissant quatre tués et un prisonnier, les insurgés n’ayant aucune perte. Les Ukrainiens durent prendre la fuite laissant trois de leurs quatre morts. Un accord fut trouvé entre « anciens afghans », et les trois corps des soldats ukrainiens leur furent remis (25 novembre). Il fut enterré dans un cimetière de Dniepropetrovsk (30 novembre), sa famille ayant fui à Kiev, et laissant une veuve et deux enfants, dont un fils majeur. Il fut médaillé pour le courage par le Président Porochenko (26 février 2018). Son fils fut sans doute mobilisé en 2022, et a peut-être déjà rejoint son père. La trahison de son sang et de ses origines ne paye jamais.

Sergeï Souproun (1987-5 avril 2023), originaire de la région de Tchernigov, il fut tué dans l’ancien oblast de Lougansk, le 5 avril 2023.

Alexandre Stoupatchenko (?-10 mai 2022), originaire de la région de Soumy, il fut mobilisé dans le bataillon Poltava après l’opération spéciale russe (2022). Il servait au grade de sergent, chef de section, et fut tué le 10 mai 2022, dans l’ancien oblast de Soumy.

Alexandre Tioumentsev (6 mai 1978-23 novembre 2017), originaire du village de Pionerskoe, région de Tioumen, Russie. Sa famille déménagea en Ukraine pour le travail, région de Poltava, où il effectua ses études secondaires. Il entra ensuite à l’école militaire des forces terrestres d’Odessa (1995), dont il sortit au grade de lieutenant et servit dans l’armée ukrainienne dans une unité mécanisée. Il démissionna de l’armée (2002), puis entra dans l’administration comme chef de département des situations d’urgence, à Loubny. Il fonda ensuite une petite entreprise (2008), mais il fut touché par la mobilisation et répondit à l’appel (août 2014). Il servit dans la 831e brigade d’aviation tactique et fut envoyé dans le Donbass. Il fut démobilisé (été 2015), mais contaminé par l’adrénaline du front, il signa plus tard un contrat dans l’armée ukrainienne, grade de lieutenant (mai 2017). Il fut envoyé dans le bataillon Poltava, 58e brigade motorisée, commandant d’une section de lance-grenades. Il fut tué dans un affrontement nocturne, le 23 novembre 2017, près d’Artëmovsk, atteint de nombreuses blessures à la tête. Un groupe de saboteurs et de reconnaissance des insurgés fut repéré, assailli, mais durant la poursuite les républicains tendirent une embuscade aux Ukrainiens. Ils tombèrent dans le panneau, l’artillerie ukrainienne empêcha la destruction complète du groupe ukrainien. Mais le combat dura toute la journée jusqu’au crépuscule, les Ukrainiens laissant quatre tués et un prisonnier, les insurgés n’ayant aucune perte. Les Ukrainiens durent prendre la fuite laissant trois de leurs quatre morts. Un accord fut trouvé entre « anciens afghans », et les trois corps des soldats ukrainiens leur furent remis (25 novembre). Il fut enterré dans le village de Loubny (28 novembre), laissant une veuve et deux enfants. Il fut décoré à titre posthume pour le courage par le Président Porochenko (26 février 2018). Le plus triste dans l’histoire est qu’il avait oublié ses origines russes… scellant sa destinée.

Iaroslav Tselouïko (1975-2022 ?), transfuge du Donbass, l’un des rares à avoir choisi le camp ukrainien, il était originaire de Zaïtsevo, ancien oblast de Donetsk. Il fut mobilisé après l’opération spéciale russe (février/mars 2022), versé dans le bataillon Poltava. Il servait dans la 1ère section de la 1ère compagnie et fut porté disparu en 2022. Il n’y a jusqu’à ce jour aucune nouvelle de lui.

Andreï Vakoulenko (?-), fanatique bandériste, participant aux émeutes et violences du Maïdan, il s’enrôla dans le bataillon Poltava (2014), où il servit longuement. Il atteignit le grade de sergent-chef, et fut ensuite versé dans la 36e brigade d’infanterie de marine. Il fut peut-être tué ou fait prisonnier à Marioupol (printemps 2022).

Maxime Volochko (?-), originaire probablement de la région de Poltava, il fut mobilisé dans le bataillon Poltava (4 septembre 2015), où il servit longuement, tireur d’élite de 2e catégorie. Il fut par la suite versé dans la 36e brigade d’infanterie de marine, et nous ne savons pas s’il ne fut pas tué ou fait prisonnier pendant le siège de Marioupol, où son unité fut en grande partie anéantie.

Alexeï Volodine (?-), fils du suivant, il naquit probablement à Poltava. Il s’enrôla avec son père dans le bataillon Poltava (pour sa part à une date inconnue). Il servait toujours dans le bataillon en 2022, lorsque son père fut tué.

Vladimir Volodine (1969-2022), il naquit en Géorgie à Tbilissi, mais sa famille s’installa par la suite en Ukraine, dans la région de Poltava, il s’enrôla dans le bataillon de police spéciale (printemps 2014), et devînt par la suite un tireur d’élite (2016). Il participa aux répressions politiques contre les civils de la ville, aux côtés du SBU et des membres du bataillon Azov. Il aurait été responsable de la pose de mine qui tuèrent une tireuse d’élite républicaine en face de Shirokino, ayant « en novembre 2014 repéré une tireuse d’élite qui tuait impitoyablement les soldats ukrainiens. Il calcula ses actions à l’avance et mina la position de la tireuse d’élite qui fut tuée ». Il fut tué le 26 février 2022 : « à un demi kilomètre d’un point de contrôle d’une unité de l’armée ukrainienne, où il fut abattu dans la voiture où il se trouvait avec son collègue et ami Alexandre Bilash. Les blessures par balles qu’ils reçurent furent mortelles, ils ont été enterrés tous les deux dans l’allée des Héros de la ville de Poltava ». Il laissait une veuve, deux enfants et deux petits-enfants.

Sergeï Voyter (13 mars 1979-26 août 2017), originaire du village de Lokhvitsa, dans la région de Poltava, d’un père militaire. Ce dernier ayant été muté dans l’Oural, il vécut en Russie dans son enfance, région de Sverdlovsk (Ekaterinbourg), puis effectua lui-même son service militaire. Il décida de suivre une carrière militaire, entra dans une école militaire à Vladikavkaz. Il servit dans l’armée de la Fédération de Russie, notamment dans la région de Moscou, nommé capitaine et servant pour le renseignement militaire. Sa famille retourna s’installer en Ukraine, dans son village natale, aussi démissionna-t-il de l’armée russe et s’y installa à son tour (après 2001). Il fut contaminé par l’illusion démocratique des deux Maïdans, celui de 2004, puis surtout celui de 2013-2014. Il s’enrôla dans le bataillon de représailles Donbass, réputé pour ses pillages, exactions et crimes de guerre (2014). Il participa à divers combats et batailles perdus, notamment à Ilovaïsk (juillet-août 2014), Debaltsevo et Shirokino (janvier/février 2015). Il fut finalement démobilisé du bataillon (avril 2016), ayant survécu. Probablement contaminé par l’adrénaline du front, mais aussi rongé par la vengeance, il signa immédiatement un contrat dans l’armée ukrainienne, versé dans le bataillon Poltava. Il n’était alors que sergent et commandant de peloton, le 2e de la 1ère compagnie, 58e brigade motorisée. Il fut envoyé dans la région d’Avdeevka, puis de Lougansk, et enfin d’Artëmovsk. Il fut atteint d’une balle dans la poitrine lors d’un combat avec un groupe insurgé de sabotage et de reconnaissance qui s’était infiltré dans les lignes ukrainiennes (19 août 2016). Touché aux reins, mais aussi à la colonne vertébrale, il fut transporté dans un état critique à l’hôpital militaire de Kharkov. Il mourut de ses blessures au matin du 26 août. Il fut enterré dans son village natal (29 août), laissant une veuve et deux filles (nées en 2000 et 2006). Il est à noter que sa sœur était restée vivre à Moscou et que la famille, comme beaucoup en Ukraine et Russie, avait vécu dans le grand inconfort des réalités parallèles et des opinions contraires. Elle vînt à son enterrement. Il fut médaillé pour le courage par le Président Porochenko (26 février 2018). Il avait été médaillé pour la défense de Marioupol, de la médaille du bataillon Donbasss, pour la défense de l’Ukraine, et avait été inscrit sur le livre d’Honneur du Conseil régional de Poltava. Malgré son enfance et adolescence en Russie, son service dans l’armée russe, sa trahison de son ancien serment, sa contamination par la propagande occidentale l’auront conduit à son funeste destin.

Alexeï Zabramniy (14 mars 1999-2022 ou 2023), d’abord cadet dans une école militaire des forces ukrainiennes, dont il sortit lieutenant, chef de section, versé dans le bataillon Poltava, il fut tué par les Russes en 2022 ou 2023.

About the author

IR
Partager
Partager

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *