Analyses Monde

Bataillon Soumy, ou comment trahir son histoire et son sang… de Russie

Bataillon Soumy, ou comment trahir son histoire et son sang… de Russie
Capture d'une photo ukrainienne de membres du bataillon

Des pères de famille, des jeunes conscrits, des volontaires enthousiastes, l’histoire du bataillon Soumy n’est pas celle de fanatiques néonazis et virulents. Si le bataillon a pu en contenir quelques-uns, l’essentiel de ces hommes furent simplement parmi les victimes de l’illusion du Maïdan. La promesse de cette révolution américaine, voulu par les USA, financée par eux et organisée par la CIA, c’était l’élévation du niveau de vie de l’Ukraine au niveau de celui de la Pologne. C’était l’entrée dans l’Union européenne, pour en finir avec les complexes d’infériorités. C’était aussi le rêve de l’entrée dans l’OTAN, une Ukraine qui serait l’égale des autres membres et même des États-Unis. Cette Ukraine devait se reformuler dans une histoire inventée et réécrite par la diaspora bandériste d’Amérique du Nord, des États-Unis et du Canada, où elle serait l’ennemie et aussi la victime éternelle de la Russie. Dans cette histoire l’Ukraine n’était plus une composante, mais carrément la mère de la Russie. Une enfant turbulente qui n’aura eu de cesse durant des siècles, selon d’obscurs plans et délires de la théorie du complot, de s’en prendre à l’Ukraine. Alors cette Ukraine du Maïdan devait se lever pour « combattre l’agression russe »… Les hommes de Soumy, Russes ethniques pour la plupart, se laissèrent bercer par ce chant des sirènes trahissant jusqu’à leur histoire et leur sang…

Des origines de la ville de Soumy. L’endroit n’était qu’une plaine déserte jusqu’à la construction par ordre du second des Romanov, le Tsar Alexis 1er d’une forteresse et d’une ville. C’est donc dans le sein de cette civilisation russe que fut fondée la ville de Soumy. Une ville de garnison et de Cosaques qui devait protéger les marches de l’empire des incursions des Tatars du Khanat de Crimée ou d’autres envahisseurs venant de Pologne ou de Lituanie (XVIIe siècle). Elle fut formée probablement sur l’emplacement d’autres colonies de peuplements datant de différentes époques et de celle de la Rus de Kiev. La pression polonaise qui s’exerça particulièrement sur l’Ukraine durant tout le siècle, conduisit à une longue guerre contre l’Hetman des Cosaques Khmelnitsky (1595-1657). Après avoir appelé en vain la Russie à l’aide (1642-1649), le Tsar répondit finalement à cet appel et dans une seconde partie du conflit (1649-1654), les Cosaques chassèrent les Polonais. Ceci conduisit au célèbre traité de 1654 (Pereïaslav), scellant l’alliance éternelle entre les Cosaques et la Russie. Beaucoup d’interprétations politiques ont été ensuite déduites de cet événement historique majeur. Toujours est-il que Cosaques et Russes suivirent ensuite une route commune parfois ponctuée de dramatiques dissensions toujours provoquées par des conflits venus de l’Occident. Soumy resta une forteresse russe, intégrée à la ligne de défense de Belgorod, et fut attaquée à plusieurs reprises par les raids dévastateurs des Tatars. A trois reprises ils vinrent assiéger la ville (1659, 1663 et 1668), sans jamais réussirent à la prendre. Les Cosaques de Soumy fournirent ensuite des troupes dans les guerres suivantes contre les Tatars, les Ottomans, les Suédois ou les Polonais, et la forteresse fut la base de départ de nombreuses expéditions de représailles. La ville joua bientôt un rôle dans la fin de la guerre contre le roi Charles XII de Suède, terrible ennemi de la Russie, jusqu’à sa défaite totale à Poltava (1709), en Ukraine. La ville fut rattachée un moment à la province de Kiev, puis bientôt à celle de Belgorod (1732), et forma un célèbre régiment de cavalerie sur ordre de la Grande Catherine. C’est sous son règne que Soumy reçut le statut de ville et de chef lieu (1780). Elle prospéra dans l’empire russe, mais fut une nouvelle fois menacée par les événements historiques.Avec Kharkov, Soumy fut l’une des dernières bases contrôlées dans la région par les forces bolcheviques (1917-1918). Elle fut occupée par les troupes austro-allemandes (avril 1918) et fut le théâtre de va et vient durant la Guerre Civile russe. Les puissances centrales tentèrent d’installer un pouvoir intermédiaire « ukrainien », un état fantoche, l’Hetmanat de Skoropadsky (avril-décembre 1918). Mais leur défaite finale provoqua l’écroulement complet de ce dernier et une lutte sans merci entre quatre forces militaires principales : 1) l’Armée Rouge, 2) les armées blanches, 3) les armées nationalistes ukrainiennes et 4) l’armée verte de Nestor Makhno. D’autres forces participèrent à ce conflit, en particulier l’armée polonaise, des groupes de bandits inféodés, ou encore des forces occidentales mollement engagées. La victoire resta finalement à l’Armée Rouge et l’histoire de Soumy se poursuivit dans l’URSS. Elle fut intégrée par la suite à la région administrative de Kharkov (1932), devenant centre administratif (1939) et fut occupée par les troupes allemandes près de deux années. Elle fut en grande partie détruite par les combats et la reconstruction fut lente, à la fois des logements, mais aussi des différentes usines (1946-1960). Cependant la ville prit un essor nouveau durant l’âge d’or de l’URSS (années 60-70), avec diverses productions agroalimentaires et industrielles (ingénierie mécanique, raffinerie de sucre etc.). Elle a ensuite végété dans la lente dégradation et chute de l’URSS, suivie de plus de 30 années de corruption et de marasme dans l’Ukraine indépendante. La ville comptait plus de 256 000 habitants avant le commencement de la guerre dans le Donbass, avec un soutien indéniable à la Russie très proche. Combien de ces habitants étaient favorables au retour au giron russe en 2014 ? En 2022 ? Comme Kharkov sa grande voisine, une bonne part de la population ethnique russe a émigré en Russie depuis lors, ou dans d’autres pays plus favorables que l’Ukraine délirante du Maïdan. Comme d’autres villes russes d’Ukraine, sa population est partagée, mais l’émigration et la guerre du Donbass, ainsi qu’un battage quotidien d’une propagande voulant à tout prix enfoncer dans les cerveaux l’existence d’une Ukraine dans des contrées ayant toujours été russes, ont hélas déjà réussi leur œuvre. Dès 2014, il se trouva des volontaires de Soumy, Russes ethniques, pour aller tuer d’autres Russes ethniques dans le Donbass. Toute l’absurdité du Maïdan.

Un bataillon de territoriaux formé dans l’optique d’une invasion russe imminente… en avril 2014. Le bataillon fut formé dans le contexte particulier du commencement de l’insurrection des populations russophones et pro-russes dans l’Est de l’Ukraine. Cette dernière craignant une escalade répondit alors par d’odieux massacres qui suivirent la formation des premières unités de défense territoriale. L’unité dépendait officiellement du Ministère de la Défense et devait donner la main pour défendre la région où elle était formée. Dans les faits ces unités furent envoyées au front pour la plupart et payèrent un lourd tribu aux premiers combats. Bien moins connues que les unités de représailles de l’armée privée de Kolomoïsky, elles se livrèrent pourtant elles aussi à des massacres, tueries, pillages, exactions contre les civils et viols, mais firent moins sensations par rapport à des unités comme Tornado, Shakhtarsk ou Aïdar. La formation fut décidée le 23 avril 2014, et faisait appel à tous les volontaires de la région de Soumy. Cette ville proche des frontières de la Russie se trouvait un peu plus attachée à l’idée de l’Ukraine que les villes d’Odessa, de Kharkov ou du Donbass, mais comprenait toutefois une frange non négligeable de partisans de la Russie. Il fut difficile de découvrir des volontaires avec une expérience militaire pour remplir les cadres, mais le recrutement fit l’objet d’un véritable battage médiatique. Le bataillon fut financé au départ par les fonds du Conseil Régional, notamment pour l’achat de munitions et d’équipements militaires. L’unité ne devait que se contenter de protéger la région contre « une invasion russe » qui ne vînt pas. Ces soldats devaient également protéger les installations ou les lieux stratégiques sans parler des institutions gouvernementales. Un effectif de 300 hommes fut au départ voté, mais augmenté à un effectif de 426 hommes, puis à 463 hommes avec l’afflux de conscrits de la mobilisation (avril-juin). Le matériel militaire et les armes furent directement pris dans les stocks et casernes, notamment du 27e régiment d’artillerie en garnison à Soumy. Cependant les hommes ne reçurent que des armes légères, quelques lance-grenades, mais pas de véhicules blindés et très peu d’équipements, gilets pare-balles ou casques.

Les promesses non tenues du gouvernement ukrainien. Malgré son impréparation le commandement déclara que le bataillon Soumy était prêt pour répondre à toutes les missions qui lui seraient confiées (12 juin). Le bataillon était en route depuis trois jours pour être engagé dans le Donbass. Les volontaires se plaignirent qu’ils n’étaient pas équipés, plaintes qui se propagèrent ensuite via les familles dans l’opinion publique et dans la rue. Les mères et femmes des volontaires organisèrent des manifestations avec des pancartes appelant au retour des fils et maris. Elles exigèrent la fourniture de casques et gilets pare-balles ou le retour à la maison des hommes. Contrairement à ce qui avait été promis, le bataillon fut envoyé dans la région de Lougansk, dans l’intention d’écraser la révolte républicaine en cours. Les plaintes des familles, mères et épouses furent ignorées et le chef de Conseil Régional déclara que les hommes ne pourraient être libérés que par un décret de démobilisation présidentiel. Cette duperie du commandement, des hommes et des familles, fut finalement justifiée par les événements, l’embrasement du Donbass, le déclenchement de l’insurrection et les événements dramatiques qui s’ensuivirent. Les plaintes furent alors étouffées, la création d’une zone antiterroriste, la zone ATO, transformait de fait le conflit en opération contre « des terroristes menaçant l’intégrité du territoire ukrainien ». Aucune plainte ne pouvait plus arrêter la folie destructrice du Maïdan, les désirs et volontés du peuple du Donbass d’indépendance et de retour pacifique à la Russie étaient désormais ignorées totalement. A la place s’installa le mythe de l’agression « des terroristes russes ». Les volontaires de Soumy furent conduits à la mort dans la ferme croyance qu’ils défendaient une Ukraine démocratique, qui suivrait bientôt la destinée d’autres pays européens dans les entités américaines de l’Union européenne et de l’OTAN. Tout le monde connaît la suite de l’histoire, ce qui rend à la fois triste et absurde l’engagement des hommes de Soumy

L’intégration dans l’armée régulière ukrainienne et la 58e brigade motorisée. Le bataillon fut divisé en deux parties, éloignées de plus de 100 kms l’une de l’autre dans l’ancien oblast de Lougansk (juillet-août). La situation du bataillon était toujours difficile matériellement parlant. Aussi à l’arrière, des particuliers, des familles et des mécènes privés s’organisèrent pour fournir des finances et permettre l’achat des équipements manquants de protection, mais aussi des sacs de couchage, des tentes, des munitions, du petit matériel, de la nourriture et des moyens de communication. Une première cargaison fut véhiculée jusque dans la région de Lougansk (9 juillet), les écoles mises à contribution, l’église orthodoxe dépendant du Patriarcat de Kiev fit également des collectes, sans parler de l’association des anciens de l’Afghanistan qui firent don de leurs pensions de retraite (septembre). Le bataillon fut par la suite intégré totalement à l’armée régulière et transformé en 15e bataillon motorisé (novembre). Chaque année les mobilisés de l’année précédente étaient renvoyés dans leur foyer, dans des cérémonies comme celle qui se tînt à Soumy, le 27 avril 2016, et remplacés par d’autres appelés du contingent. Au fil du temps les volontaires furent presque tous remplacés par les conscrits, sauf quelques fanatiques qui firent souches dans le bataillon. Après une nouvelle réforme, le bataillon Soumy, ou 15e bataillon motorisé fut versé dans le sein de la 58e brigade motorisé (octobre 2016). L’unité était une création nouvelle formée pour augmenter les effectifs engagés dans le Donbass et tenter d’écraser les Républicains (17 février 2015). La formation originelle fut décidée en février 2016, mais la brigade ne fut officiellement créée qu’à Konotop au mois d’octobre, avec trois bataillons motorisés qui furent alors retirés du front : le 13e motorisé ou bataillon Tchernigov-1 (unité qui fut mêlée aux exactions et tortures dans la région de Lougansk avec le bataillon Tornado dans l’hiver 2014-2015), le 15e motorisé ou bataillon Soumy et le 16e motorisé ou bataillon Poltava. L’unité fut renvoyée au front et resta longuement en position dans la région de Donetsk, tenant les dangereuses positions de Yassinovataya à Avdeevka (2016-2017). Après une rotation elle fut envoyée dans la région d’Artemovsk (Bakhmut, 2018-2019). Elle a été engagée ensuite dans les combats pour la région de Kharkov, Izioum et Liman (2022).

Conscrits de la mobilisation et manipulés de la propagande ukrainienne. L’analyse de prosopographie des profils disponibles a été plus difficile que pour d’autres bataillons. Le bataillon Soumy, moins politisé, moins mis en scène par la propagande n’a pas laissé beaucoup d’informations concrètes sur la mentalité et les opinions politiques des soldats. Toutefois il ressort que l’unité était certainement peu politisée et relativement épargnée par le bandérisme, l’ultranationalisme et le néonazisme. Les hommes qui se portèrent volontaires au départ furent surtout des citoyens au patriotisme sincère, et qui pour la plupart avaient été manipulés par la propagande gouvernementale et des médias occidentaux. Ils n’avaient pas forcément embrassé la révolution du Maïdan, dans une ville frontalière, massivement peuplée de russophones et de Russes ethniques. Cependant, la chute de l’URSS, et une trentaine d’années d’agitations des cerveaux autour de l’Ukraine avaient fait assez pour convaincre ces hommes de se battre… pour défendre leur région, puis d’accepter par la contrainte de s’attaquer aux populations du Donbass. La suite est l’histoire de nombreux mobilisés de la conscription, de jeunes hommes, beaucoup de pères de famille qui servirent essentiellement sur deux ou trois positions clefs du Donbass (région de Popasnaya, région de Donetsk, Avdeevka, Yassinovataya). L’histoire des officiers de carrière est moins glorieuse puisque l’on y trouve des profils de quelques criminels de guerre réputés et reconnus, et jusqu’à des agents de la police politique ukrainienne, le SBU. Le bataillon est également l’un de ceux qui a le plus souffert après le déclenchement de l’opération spéciale russe (24 février 2022), constamment engagé ou presque au combat, même si les pertes sont dissimulées par l’État-major ukrainien, certaines se sont faits jours, montrant un petit aperçu de la saignée que l’unité connaît depuis quelques mois.

Arthur Abramitov (1992-2017), originaire de la ville de Soumy, il avait rejoint une association patriotique des Cosaques Zaporogues (2007), et fut nommé Cosaques Zaporogues (2010), puis enseigne (12 juillet 2014). Il fit des études supérieures à l’Université pédagogique, pour devenir professeur d’éducation physique (2014-2015). Il fut appelé pour son service militaire (30 mars 2016), et versé dans le bataillon Soumy et envoyé dans le Donbass. Il fut tué lors d’un bombardement de l’artillerie républicaine, tir de mortiers et fut criblé d’éclats à la tête et à la poitrine, sur la position d’Avdeevka, près de Donetsk, le 26 février 2017. Il fut enterré dans sa ville natale (1er mars).

Andreï Balishov (1991-2015), originaire d’une ville de la région de Kiev, il fit des études professionnelles comme serrurier, diplômé (2011). Il effectua ensuite son service militaire dans l’armée ukrainienne (2011-2012), puis travailla comme ouvrier sur une presse dans un complexe industriel (2012-2015). Il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (28 janvier 2015). Il fut versé dans le bataillon Soumy, et fut incorporé dans le peloton de sapeurs du génie. Il se trouvait dans la région de Popasnaya avec son unité, lorsqu’ils furent accrochés par les Républicains et tué le 19 août 2015. Son lieutenant y laissa aussi la vie, et un autre soldat grièvement blessé fut transporté à l’hôpital de Severodonetsk. Il fut enterré par sa famille (22 août), laissant une fiancée et fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (16 janvier 2016).

Alexandre Bazarny (1992-2022), originaire de la région de Konotop, près de Soumy. Il s’enrôla dans l’armée ukrainienne, ou fut mobilisé (2019), et fut versé dans la 58e brigade motorisée, bataillon Soumy. Il servit trois ans comme chauffeur-mécanicien, puis fut mortellement blessé par une explosion, dans un village près de Tchernigov, le 13 mars 2022. Il laissait une concubine et une fille, et fut nommé citoyen d’Honneur de sa localité natale (28 juillet).

Alexandre Boroushevsky dit le Polak (1984-2016), originaire de Jytomyr, il fit des études professionnelles dans les communications, puis effectua son service militaire à Tcherkassy. Il décida de signer un contrat dans l’armée ukrainienne, atteignant le grade de sergent-chef (2004-2015). Pour renforcer les cadres du bataillon Soumy, il fut versé dans l’unité, commandant de section. Il fut envoyé sur le front (10 juillet 2015), et très grièvement blessé à l’abdomen par l’explosion d’une mine qui l’éventra. Il mourut le jour même sur la table d’opération, le 1er juillet 2016. Il fut enterré par sa famille (3 juillet), laissant une veuve et une petite fille d’un an et demi. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (27 février 2017), et une plaque commémorative installée dans son école (28 décembre).

Inna Derousova (1970-2022), originaire de Krivoï Rog, elle fit des études supérieures à l’Université de Ternopol, pour devenir enseignante. Pour des raisons non connues, elle s’enrôla dans l’armée ukrainienne (2015), servant dans le service de santé, versée dans la 58e brigade motorisée. Elle servit sans interruption et fut médaillée par le Président Zelenksy (12 décembre 2021). Elle fut tuée dans la région de Soumy, à la défense d’une petite localité, le 26 février 2022, par une salve d’artillerie. Elle fut décoré à titre posthume par le président Zelensky, du titre de Héroïne de l’Ukraine, avec Étoile d’Or (12 mars), puis une rue fut nommée en sa mémoire dans la lointaine ville de l’Ouest de l’Ukraine de Moukatchevo (à l’Ouest, dans la partie hongroise du pays). Elle fut enterrée tardivement dans le cimetière central de sa ville natale (13 mai).

Stanislav Diakonov (1985-2018), originaire de la région de Soumy, il fit des études professionnelles et travailla ensuite dans le bâtiment. Il tomba sous le coup de la mobilisation (février 2015), et répondit à l’appel. Il fut incorporé dans le bataillon Soumy, et effectua une première mission sur le front (février 2015-avril 2016). Après avoir été démobilisé, il se décida à revenir dans les rangs de l’armée ukrainienne et s’enrôla (14 novembre 2016). Il fut versé dans le 13e bataillon d’assaut amphibie et renvoyé sur le front du Donbass. Il fut tué par un tireur d’élite républicain, dans la région de Gorlovka, le 24 août 2018. Son corps resta sous le feu du tireur pendant une bonne heure, avant de pouvoir être évacué vers l’arrière. Il fut enterré dans son village (28 août), et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (5 décembre).

Mikhaïl Drapatiy (?-), officier de carrière dans l’armée ukrainienne, criminel de guerre qui fut mêlé aux répressions politiques et exactions contre les civils dans la ville de Marioupol. Il se trouvait alors au grade de major, commandant le 2e bataillon de la 72e mécanisée, et fut un des participants au massacre de Marioupol (9 mai 2014). Il donna des ordres pour s’attaquer aux barricades que construisaient les habitants dans le contexte où la fête de la Victoire contre le nazisme avait été interdite en Ukraine et que les Russes ethniques du Donbass organisaient partout des référendums pour proclamer l’indépendance et la création des républiques populaires de Lougansk et Donetsk. Il participa ensuite à la bataille des frontières, lançant son unité dans les profondeurs du territoire insurgé et pour couper ce dernier de la Russie (juin-septembre). Son bataillon fut en partie mis hors de combat, faute de munitions, de stratégie adéquate et bientôt pris au piège dans le chaudron d’Ilovaïsk (fin août). Il réussit à sortir les débris de son unité en subissant de lourdes pertes et perdant une grande partie du matériel, qui fut par ailleurs souvent abandonné. Il fut quand même promu après cette déroute, au grade de commandant-adjoint de la 30e brigade mécanisée (2014-2016), puis nommé commandant de la 58e brigade motorisée (août 2016). Nommé colonel, il quitta l’unité (avril 2019), puis fut nommé général de brigade (2022), maintes fois médaillé et même fait Héros de l’Ukraine.

Oleg Galatiouk (1986-2015), originaire de la région de Lvov, il fit des études secondaires puis effectua son service militaire dans l’armée ukrainienne (2004-2005). Il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (février 2015). Il fut versé dans le bataillon Soumy, grade de caporal, servant dans un peloton de reconnaissance. Il fut tué par l’explosion d’une grenade, dans la région de Yassinovataya, le 22 décembre 2015. Il laissait une veuve et deux enfants (nés de deux mariage, en 2015 et 2011). Une plaque commémorative fut installée dans son école (14 octobre 2016), et il fut médaillé tardivement à titre posthume, par le Président Porochenko (23 août 2018),

Youri Gil (1985-2015), originaire d’un hameau de Volhynie, il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (12 février 2015). Il fut incorporé dans le bataillon Soumy et envoyé sur le front du Donbass. Lors d’un transport à bord d’un véhicule blindé BRDM, son véhicule sauta sur une mine, dans le village de Katerinovka, non loin de Popasnaya, le 3 mai 2015. Il fut tué ainsi qu’un autre soldat et trois autres blessés. Il laissait une veuve et quatre enfants, et fut enterré dans son village natal (8 mai). Des volontaires se cotisèrent et achetèrent une maison à sa veuve et ses enfants (août), tandis qu’il était décoré à titre posthume par le président Porochenko (16 janvier 2016).

Andreï Gonar (1969-2021), originaire de Krivoï Rog, il intégra le bataillon Soumy très tardivement (juin 2019), dans des circonstances inconnues. Il fut mortellement blessé par des éclats d’obus de mortier de 120 mm, lors d’un bombardement dans le village de Peski, non loin de l’aéroport de Donetsk. Il mourut le jour même, 26 juin 2021, alors qu’il était à ce moment le plus ancien soldat en âge du bataillon. Il laissait une veuve et trois enfants.

Dmitri Grin (1992-2020), originaire de la région de Soumy, il fit des études professionnelles, mais fut bientôt mobilisé pour les bataillons de représailles dans le Donbass, et répondit à l’appel (septembre 2014). Il servit de ce moment, puis décida de poursuivre et signa un enrôlement dans l’armée ukrainienne, chauffeur dans le bataillon Soumy, 58e brigade motorisée (janvier 2019). Il fut criblé d’éclats lors d’une patrouille, par un piège qui explosa et ne lui laissa aucune chance, le 26 février 2020, près de Zaïtsevo, non loin d’Artemovsk. Il fut emmené à l’hôpital mais y mourut le jour même. Il fut enterré dans son village natal (28 février), et fut médaillé à titre posthume par le Président Zelensky (15 mai), tandis qu’une plaque commémorative était installée dans son école, nous étions le lendemain du déclenchement de l’opération spéciale russe (25 février 2022).

Alexandre Gornostaev (1963-2016), originaire de Soumy, il s’enrôla comme volontaire dans le bataillon Soumy (2014), et prolongea son enrôlement (2015). Il servait comme sur le front du Donbass, lorsqu’il fut mortellement blessé par un tir de mortier par les Républicains, le 20 juin 2016. Il laissait une ex-compagne et un fils déjà adulte. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (27 février 2017),

Andreï Kaplounovski (1986-2015), originaire de la ville de Kiev, il fit des études supérieures dans les transports, puis travailla comme commercial. Il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (26 janvier 2015). Il fut versé dans le bataillon Soumy, grade de lieutenant, commandant du peloton de sapeurs. Alors qu’il se trouvait avec ses hommes dans la région de Popasnaya, il fut accroché par le Républicains et fut tué le 19 août 2015. Un autre soldat fut également tué et un autre très grièvement blessé qui fut emmené à l’hôpital à Severodonetsk. Il fut enterré à Kiev, puis médaillé à titre posthume (1er mars 2016).

Dmitri Kashenko (1980-), originaire de la région de Dniepropetrovsk, fils d’ouvrier, il fit des études dans une école militaire et fut diplômé de l’école des blindés (1997-2001). Il fut versé dans la 93e brigade mécanisée (2002), où il montra tous les grades jusqu’à celui de lieutenant-colonel. Il fut engagé dans les répressions contre les populations civiles et la lutte contre les insurgés du Donbass (dès juillet 2014), et tenta de s’emparer de l’aéroport de Donetsk, dans un combat sanglant (21 juillet). Son unité fut en partie détruite, et il dut ordonner le repli ayant pourtant eu l’espoir de rentrer le lendemain dans Donetsk. Il fut grièvement blessé à huit reprises aux deux jambes et longuement en convalescence. Il fut renvoyé à son commandement mais une nouvelle nouvelle blessé gravement, à la tête cette fois-ci, toujours dans la zone de l’aéroport de Donetsk (21 octobre), près de Peski. Après une seconde convalescence, il fut renvoyé sur les bancs d’une école militaire pour se perfectionner (septembre 2015-mars 2017). Il fut nommé commandant adjoint de la 17e brigade blindée (2017), puis commandant de la 58e brigade motorisée (septembre 2019). Il servit avec son unité dans la défense de la région de Tchernigov et Kiev, et fut fait Héros de l’Ukraine (15 avril 2022), après avoir été médaillé maintes fois dans sa carrière, et d’une manière presque ridicule et exagérée au moins 18 fois.

Igor Kostotchka (1975-2014), originaire de la ville de Soumy, il s’enrôla dans le bataillon Soumy (printemps 2014), et fut envoyé sur le front du Donbass, région de Lougansk. Il fut envoyé en permission et mourut subitement, le 7 décembre 2014, d’une lésion cérébrale traumatique.

Evgeny Kourassov (1997-2021), il incorpora le bataillon Soumy à une date inconnue, et atteignit le grade de sergent, commandant adjoint de véhicule blindé. Il fut mortellement blessé d’une balle dans la tête, tirée par un tireur d’élite républicain dans la position du village de Peski, non loin de Donetsk, le 8 juillet 2021. Il laissait un femme et une petite fille de deux mois. Il fut médaillé à titre posthume par le président Zelensky (2022).

Sergeï Kourilko (1977-2015), originaire de la région de Kharkov, il tomba sous le coup de la mobilisation pour être envoyé dans les bataillons de représailles dans le Donbass (février 2015). Il répondit à l’appel et fut versé dans le bataillon Soumy. Il participa bientôt à une opération de secours. Une reconnaissance avait été lancée dans les forêts avoisinants le village d’Ekaterinovka. Ils découvrirent des positions abandonnées des Républicains, mais au retour ils tombèrent dans une embuscade. Ils tombèrent sous le feu de l’artillerie républicaine, canons et mortiers ouvrant le feu, et bientôt un lieutenant et trois hommes furent blessés. Pour les évacuer, un véhicule blindé BRDM fut dirigé sur le lieu de l’embuscade, avec à son bord 6 hommes. Le véhicule sauta sur une mine, Zaets et Kourilko furent tués, trois autres soldats furent blessés (19 mai 2015). Il laissait une veuve et une fille et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (16 janvier 2016).

Evgueni Kovaltchouk (1992-2022), originaire de la région de Soumy, il fit des études professionnelles dans l’agriculture, puis fut appelé au service militaire (février 2015). Il répondit à l’appel et fut incorporé au bataillon Soumy, où il servit longuement montant les grades jusqu’à celui de commandant de la batterie de mortier, dans la 58e brigade motorisée (2016-2022). Il sauta sur une mine avec son véhicule dans la région de Tchernigov, le 1er avril 2022. Ironie du sort, la mine était ukrainienne, il fut enterré à Soumy (4 avril), laissant une veuve et un fils. Il fut médaillé à titre posthume par le Président Zelensky.

Alexandre Kravtchenko (1978-2016), originaire de la région de Soumy, il tomba sous le coup de la mobilisation et fut incorporé dans le bataillon Soumy (2015). Il fut tué au volant d’une voiture GAZ qui sauta sur une mine, le 9 mai 2016, dans la région de Yassinovataya, près de Donetsk. Il laissait une veuve et trois enfants et fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (27 février 2017).

Sergeï Lyssenko (1985-2016), originaire de Soumy, il fit des études secondaires et occupait de modestes emplois. Il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (17 mai 2015). Il fut versé dans le bataillon Soumy et envoyé sur le front du Donbass. Il se trouvait en position dans les ruines d’Avdeevka et se trouva mal. Il fut évacué vers l’hôpital de Toretsk, mais mourut subitement en route (3 juillet 2016). Les circonstances étranges de sa mort laissent des questions en suspend. Il laissait une veuve et une fille.

Anton Michko (1985-2017), originaire de Kiev, il fit des études professionnelles comme maçon, plâtrier et carreleur, puis travailla comme conducteur de grue (2009-2014). Il s’enrôla comme volontaire dans le bataillon Soumy (printemps 2014), et monta les grades jusqu’à celui de sergent-chef. Il fut tué avec le lieutenant Nitchvidiouk, dans la nuit du 7 novembre 2017, par un tir de mortiers de 120 mm. Il avait été blessé mortellement à la tête et ses camarades n’eurent pas le temps de le transporter à l’hôpital, il mourut rapidement de sa blessure. Il fut enterré par sa famille à Kiev (11 novembre), et fut médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (26 février 2018). Une plaque commémorative fut installée dans son école par la suite (12 octobre), et dans d’autres endroits de la ville (2019).

Sergeï Nastassenko (1981-2016), originaire de Soumy, il fut volontaire ou fut mobilisé pour rejoindre les bataillons de représailles dans le Donbass et fut incorporé dans le bataillon Soumy (2014 ou 2015). Il fut tué dans la région de Yassinovataya, sur le front de Donetsk, le 26 juillet 2016.

Youri Orel (1983-2016), originaire de Konotop, région de Soumy, il entra à une date inconnue dans l’armée ukrainienne, probablement après des études dans une école militaire. Il atteignit le grade de lieutenant, servant dans la 58e brigade motorisé à sa formation (février 2016), et fut tué quelques jours plus tard, sur les positions de Mariinka, près de Donetsk, le 9 mars 2016. Il laissait une fiancée.

Valentin Nitchvidiouk (1989-2017), originaire de la ville de Konotop, région de Soumy, il fit des études de droit, puis dans une école de la Police Nationale (2010). Il fit son service militaire dans une unité spéciale du Ministère de l’Intérieur (2010-2012). Il retourna à la vie civile, champion de boxe et de kickboxing, il travailla comme conseiller juridique et comme clerc de notaire à Konotop (2012-2013). Il s’enrôla volontairement dans le bataillon Soumy (printemps 2014), et monta les grandes jusqu’à devenir lieutenant, commandant d’un peloton dans la 1ère compagnie. Il fut tué durant une mission où il devait arrêter les incursions des reconnaissances ennemies, le 7 novembre 2017, par un tir de mortiers de 120 mm. Le sergent-chef Michko fut également tué et deux autres soldats blessés. Il fut enterré dans sa ville natale (10 novembre), et un deuil de trois jours déclaré, laissant une veuve et une petite fille. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (26 février 2018), puis une plaque commémorative fut installée dans son école (12 octobre), alors qu’il était fait citoyen d’Honneur de la ville de Konotop.

Sergeï Shirokov (1976-2017), originaire de Soumy, officier de carrière qui fut versé dans la 58e brigade motorisée, ayant atteint le grade de lieutenant-colonel. Il était aussi l’un des agents et officiers du SBU, la police politique d’Ukraine. Il mourut subitement, d’une crise cardiaque, lors d’une mission de reconnaissance, dans la nuit du 24 décembre 2017, près de Severodonetsk, ancien oblast de Lougansk. Il laissait une veuve et un fils, il fut enterré dans sa ville natale.

Andreï Souprounenko (1987-2016), originaire de la région de Tchernigov, il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (2015). Il fut incorporé dans le bataillon Soumy et envoyé sur le front du Donbass. Il fut mortellement blessé par un tir de mortier des Républicains, le 20 juin 2016. Il laissait une veuve, et fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (27 février 2017).

Youri Tcherbina (1974-2017), originaire de la région de Lougansk, mais sa famille déménagea dans son enfance dans la région de Soumy. Il fit des études professionnelles comme mécanicien automobile, et fut appelé ensuite au service militaire dans les rangs de l’armée ukrainienne (1995-1997), il atteignit le grade de sergent-chef dans le renseignement militaire. Il revînt à la vie civile et travailla comme mécanicien dans un garage, puis dans une raffinerie de sucre. Pour gagner plus d’argent, il se rendit à Kiev, puis travailla en Russie pendant quelques années. Il tomba sous le coup de la mobilisation pour aller rejoindre les bataillons de représailles dans le Donbass (13 avril 2014), et décida d’abandonner son travail et la Russie pour rentrer en Ukraine et répondre à l’appel. Il fut envoyé au centre de formation militaire 169 de Desna, et versé dans la 25e brigade aéroportée, commandement de peloton antiaérien. Il servit lors de la bataille de l’aéroport de Lougansk (14 juin 2014), lorsque les Républicains descendirent un avion d’assaut rempli de parachutistes. Il se trouvait dans un autre aéronef qui réussit à atterrir, mais après avoir été décimés, les Ukrainiens durent abandonner l’aéroport et se replier. Il fut blessé d’une commotion cérébrale durant un bombardement, dans le village de Veselaya Gora, et fut envoyé à l’arrière pour être soigné et resta en convalescence pendant deux mois. Il fut démobilisé après son temps de service (2015), et travailla sur des chantiers de construction et divers travaux de force. Lassé, il s’enrôla dans l’armée ukrainienne et signa un contrat. Il fut versé dans le bataillon Soumy, 2e compagnie (novembre 2016). Il se trouvait en position à Avdeevka quand il fut tué par un tireur d’élite, le 16 février 2017, ayant engagé sa vie une fois de trop. Il fut enterré dans la région de Soumy (18 février), laissant une veuve et un garçon. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (14 novembre), alors que diverses plaques et commémorations furent installées ou organisées en sa mémoire (2017-2018).

Arkady Tchounov (1975-2015), originaire de Kamenets-Podolsky, région de Khmelnitski, il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (6 février 2015). Il fut versé dans le bataillon Soumy et envoyé au front. Lors d’un transport à bord d’un véhicule blindé BRDM, son véhicule sauta sur une mine alors qu’il se trouvait au volant, dans le village de Katerinovka, non loin de Popasnaya, le 3 mai 2015. Il fut tué ainsi qu’un autre soldat et trois autres blessés. Il laissait une ex-compagne et un fils de 13 ans. Il fut enterré dans sa ville natale (8 mai), et médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (16 janvier 2016). Un panneau commémorative fut ensuite installé dans son école (18 mars).

Alexandre Tereshenko (1985-2017), originaire de la région de Soumy, il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (2015 ou 2016). Il fut incorporé au bataillon Soumy, où il poursuivit son service, grade de caporal. Il servait dans l’artillerie de la 58e brigade motorisée, lorsqu’il fut tué par un bombardement, le 13 décembre 2017, dans la région de Lougansk. Il laissait une concubine sans enfant.

Oleg Vantoukh (1971-2014), originaire de la région de Lvov, il tomba sous le coup de mobilisation et répondit à l’appel (printemps 2015). Il fut incorporé dans le bataillon Soumy, grade de chef de section de mortiers et envoyé sur le front du Donbass (15 avril). Il fut tué dans le village de Gorskoye, dans la région de Popasnaya, le 30 août 2015. Il laissait une veuve et un fils de 17 ans, dont on peut imaginer qu’il aura voulu se faire lui aussi tuer par les Russes à partir de 2022.

Rouslan Zaets (1984-2015), originaire de la région de Vinnytsia, il fit des études secondaires et effectua ensuite son service militaire. Il fut mobilisé pour être envoyé dans les bataillons de représailles dans le Donbass, et répondit à l’appel (12 février 2015). Il fut versé dans le bataillon Soumy, et participa à une opération de secours. Une reconnaissance avait été lancée dans les forêts avoisinants le village d’Ekaterinovka. Ils découvrirent des positions abandonnées des Républicains, mais au retour ils tombèrent dans une embuscade. Notamment sous le feu de l’artillerie républicaine, canons et mortiers ouvrant le feu, et bientôt un lieutenant et trois hommes furent blessés. Pour les évacuer, un véhicule blindé BRDM fut dirigé sur le lieu de l’embuscade, avec à son bord 6 hommes dont Rouslan Zaets. Le véhicule sauta sur une mine, Zaets et Kourilko furent tués, trois autres soldats furent blessés (19 mai 2015). Il fut enterré dans son village natal (20 mai), une plaque commémorative installée dans son village (13 octobre), puis fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (16 janvier 2016), et par l’église du Patriarcat de Kiev (11 juillet 2017).

About the author

IR
Partager
Partager

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *