Volhyn, ou Volhynie du nom d’une province de l’Ouest de l’Ukraine qui fut l’un des repères et cœur du mal que fut et reste le bandérisme. Voici l’histoire d’un nouveau bataillon de défense territoriale de l’Ukraine, le 1er du nom, mais qui ne fut engagé dans le Donbass qu’après la déroute de la bataille des frontières. Bataillon fortement idéologique à sa formation, soit près de 70 % de son effectif, il fut finalement intégré dans la 14e brigade mécanisée, une nouvelle formation formée des débris de la 51e brigade, elle-même étrillée dans les combats par les républicains (automne 2014). Depuis le bataillon a fait du chemin et existe toujours, recrutant essentiellement régionalement dans une province qui fut le théâtre des fameux massacres dit de Volhynie et Galicie, fierté de l’Ukraine, où des dizaines de milliers de Polonais, Tchèques, Roumains, Tziganes et le restant des Juifs non massacrés auparavant par les Ukrainiens et Allemands furent immolés. Les massacres de Volhynie restent à ce jour l’un des faits historiques majeurs de la « formation » de la Nation ukrainienne, dans le sang, le feu et par le fer, les assassins de l’UPA passèrent au fil de l’épée des centaines de villages, près de 1 300 rien qu’en Volhynie. C’est en prenant ce nom de guerre, sentant les tripes à l’air, les viols de masse de Polonaises que ce bataillon a été baptisé. Voici son histoire.
L’héritage des massacres de Volhynie et de Galicie. C’est un fait historique quasiment inconnu en Occident et qui fut pourtant l’un des événements les plus terribles de la Seconde Guerre mondiale. A la formation de l’UPA par les nationalistes ukrainiens, leur chef de file, Stepan Bandera était alors détenu par les Allemands avec d’autres leaders ukrainiens. Après avoir été un agent de l’Abwehr, les services secrets nazis, Bandera fut le chef nominal de la Légion ukrainienne qui servit aux côtés des troupes hitlériennes durant l’invasion de la Pologne (1939), puis de l’URSS (1941). Les Ukrainiens de Bandera participèrent immédiatement à l’extermination des Juifs, mais aussi des Tziganes et à la lutte contre les partisans soviétiques (1941-1942). Mais en juin 1941, Bandera avait proclamé l’indépendance de l’Ukraine, qui n’était pas du tout dans les plans d’Adolf Hitler. Ce dernier ordonna l’arrestation de Bandera, mais les Ukrainiens poursuivirent leur œuvre de mort dans les rangs allemands jusqu’à l’été 1942. A cette date l’UPA fut créé, devant combattre à la fois les nazis et les soviétiques, mais la situation militaire devînt gravissime pour les Allemands, après les défaites de Stalingrad (hiver 1942-1943), puis de Koursk (été 1943). C’est à ce moment que les Ukrainiens de l’UPA se lancèrent dans le massacre et la purification ethnique des régions occidentales de l’Ukraine et en particulier en Volhynie et en Galicie. Les soldats de l’UPA se jetèrent alors sur les villages, par ordre des différents chefs ukrainiens. La guerre étant perdue, du moins l’UPA pouvait-elle nettoyer la région « des ennemis » de l’Ukraine. Les policiers supplétifs ukrainiens avaient déjà participé à l’extermination des Juifs, dont il ne restait plus grand-chose dans la région. Simon Wiesenthal, lui-même Juif originaire de la région de Ternopol, indiqua dans son livre Les Assassins sont parmi nous, qu’environ 500 000 Juifs avaient été exterminés par le Allemands et les Ukrainiens dans la région (Galicie et Volhynie). Cette fois-ci la cible des Ukrainiens étaient les Polonais, les Tchèques, les Roumains, les Russes, les étrangers ce qui restait des Juifs, des Tziganes. En Volhynie plus de 1 300 villages et petites villes furent passés au fil de l’épée par les Ukrainiens, dans des massacres atroces et d’une violence jamais vu depuis la terrible Guerre de Trente ans en Europe. Les massacres commencèrent dans l’été 1942, culminant durant la période de 1943-1944 et se poursuivant ensuite dans les combats des maquis de l’UPA. Une division SS ukrainienne avait été fondée (1943), tandis que Bandera s’était réconcilié avec Hitler qui le fit libérer (1944). Dès lors les nationalistes bandéristes de l’UPA ne combattirent plus que les Soviétiques. Les chiffres ont été manipulés depuis par les historiens, notamment Ukrainiens cherchant à réviser l’histoire. Les Ukrainiens ont depuis noyé l’information affirmant que les Polonais ont massacré des Ukrainiens, et cumulés les pertes civiles, de la Shoah et autres pour cacher la vérité historique. Selon des sources ukrainiennes… les Polonais massacrèrent 120 000 Ukrainiens. Mais les sources sont toutes autres, et ce sont bel et bien les Ukrainiens qui massacrèrent les Polonais. Les plus basses estimations, par ailleurs révisées pour des raisons de propagande et de soutien des Ukrainiens dans leur guerre contre le Donbass, sont de 35 000 Polonais massacrés, avec une médiane autour des 60 000 tués, et des chiffres maximum de 100 000 tués pour la Volhynie. D’autres historiens dans l’excès inverse parlant de 200, voire 300 000 tués pour la Volhynie et la Galicie. Il est probable que les chiffres réels sont autour des 80 000 victimes.
L’objectif à long terme de l’Ukraine bandériste. Ayant exterminé ces populations, les Ukrainiens espéraient chasser à jamais « l’occupant polonais », et même dans la défaite faire en sorte que dans le futur la cohérence ethnique de l’Ukraine de l’Ouest soit une base de la naissance de l’Ukraine bandériste. Les Ukrainiens se battirent avec acharnement pour l’Allemagne nazie, jusqu’à la fin. Bandera protégé par les services secrets britanniques, puis américains se réfugia en Allemagne, à Munich, le cœur historique du nazisme. Il fut assassiné par un agent du KGB en 1959, tandis que les derniers partisans de l’UPA étaient éliminés après une longue et sanglante guerre de maquis (1944-1960). Les Soviétiques organisèrent des répressions à la hauteur des crimes de l’UPA. Les chefs furent poursuivis, éliminés quand ils se trouvaient trop loin, jugés, fusillés, déportés pour les autres. Ceux qui furent pris les armes à la main subirent le même sort, le dernier grand maquis ukrainien fut éliminé en 1954, la dernière cellule en 1960. Avec la déstalinisation les massacreurs et assassins de l’UPA qui avaient survécu (en dehors des milliers qui avaient fui par les lignes des rats en Amérique du Sud, du Nord ou en Europe de l’Ouest), se fondirent dans la population, furent libérés des camps et revinrent dans les régions de Galicie et de Volhynie. Ils firent le dos rond, puis furent les icônes vivantes du bandérisme à la fin et chute de l’URSS (années 80-90). Les massacres créèrent toutefois un contentieux historique avec la Pologne, et de sérieux problèmes dans les relations avec les Polonais. Il existe dans le Donbass, un reporter de guerre, David Hudziec qui vînt du côté des Républicains justement en se souvenant de ce que les Ukrainiens avaient fait à son peuple et jusqu’à aujourd’hui sert toujours la cause de la vérité en RPD. Les politiques ukrainiens du Maïdan et de l’après révolution américaine, l’ont bien compris et ont organisé des cérémonies de repentance, des déclarations plus ou moins d’excuses historiques. La Pologne malgré les massacres est même devenue après la Russie, le second lieu de refuge des Ukrainiens (entre 2014 et 2022), notamment pour ceux de l’Ouest de l’Ukraine facilité par la proximité des catholiques romains de Pologne et uniates d’Ukraine. En Pologne, si les milieux nationalistes n’ont pas oublié, si des films existent sur les massacres de Volhynie, c’est en surfant sur la russophobie que Polonais et Ukrainiens se sont rapprochés et entendus. Les Polonais pour des raisons également de propagande, de contrôle partiel du pays par les Américains et l’OTAN, ont préféré oublier ce que firent les Ukrainiens, rêver pour certains de s’emparer de nouveau de ces terres qui furent polonaises, et pour les autres par ignorance seulement se rappeler « des méchants russes ». Certains ont spéculé sur le rattachement probable à la Pologne, de l’Ouest de l’Ukraine, oubliant que les Polonais firent interdire la langue ukrainienne à l’époque de leur présence. Oubliant aussi que les bandéristes luttèrent avant tout contre les Polonais dans les années 30, et que le cri bandériste « Gloire à l’Ukraine » fut crié par Stepan Bandera devant un tribunal militaire polonais en 1935, alors qu’il était un agent nazi.
Le bataillon de Volhynie, jusqu’aux rangs de la 14e mécanisée. Il fut formé de volontaires de la ville de Loutsk et de la région de Volhynie (31 mai 2014), dans le but de rejoindre les bataillons de représailles et sur la base du volontariat. Contrairement aux autres bataillons, il ne fut pas envoyé dans la hâte dans le Donbass et resta longuement à l’entraînement (juin-juillet), son effectif fut porté à 450 hommes, dont 30 % de mobilisés. Premier bataillon du genre recruté dans la région, son recrutement fut rapide et très vite 400 hommes furent rassemblés (13 juin), dépassant bientôt son complet (25 juin). Vu sa forte proportion de mobilisés, on préféra l’envoyer à Tchernigov pour assurer « une surveillance de la frontière russe » (août-septembre), et n’étant équipé que de bus scolaires réquisitionnés pour le transport des troupes. La situation du côté de l’équipement n’était pas meilleure, moins de 10 % des hommes furent équipés d’un gilet pare-balles, dont une quinzaine furent donnés par le Quartier-général de l’autodéfense du Maïdan de la région, à savoir par des bandéristes et néonazis des différentes formations politiques, Pravy Sektor, Parti National-Socialiste d’Ukraine, la Fondation des Patriotes Volhyniens, ou par des associations humanitaires ne faisant pas d’humanitaire, mais fournissant en réalité, argent, armes, et équipements aux bataillons de représailles (Volhyn-2014, Serdsia Volini, etc.). Il ne resta pas longtemps dans l’inaction. La situation tournant au vinaigre dans la bataille des frontières, il fut envoyé dans le Donbass, région de Donetsk, villes de Debaltsevo et d’Enakievo (septembre 2014-mars 2015). Le bataillon fut engagé dans la bataille perdue de Debaltsevo, laissant des prisonniers aux mains des républicains (février 2015). L’indiscipline et les protestations se firent sentir dans ses rangs, par des plaintes au sujet qu’ils restèrent longuement en première ligne dans l’inconfort des tranchées, contrairement à d’autres unités (certains près de 100 jours). On constata même des cas de pneumonie, dont au moins un cas mortel. L’État-major tenta de leur faire signer un engagement dans un bataillon d’infanterie motorisé de l’armée régulière. Ce qui signifiait pour eux qui avaient été recrutés régionalement, être dispersés. La gronde monta encore d’un cran (22 octobre 2014), les mobilisés arrivant à terme de contrats pesaient lourd sur la faible motivation à se battre. Le commandant du groupe Nord, Anatoly Proshine déclarait à leur propos dans une interview : « ce bataillon est équipé à 100 % de casques en kevlar, de gilets pare-balles, d’armes légères, et l’état des véhicules blindés et des voitures est opérationnel à 100 %. Quelques-uns sont certes en réparation. Il n’y a pas de problèmes dans ce bataillon, il n’y a qu’un problème chez certains membres de l’unité qui ne veulent pas faire leur devoir » (28 février 2015). Une première démobilisation eut lieue (septembre 2015), au point qu’il ne restait plus qu’un tiers de l’effectif de départ, à savoir seulement les ultranationalistes et extrémistes engagés au début de la guerre (novembre). Le bataillon fut alors transformé en 99e bataillon d’infanterie motorisée, bientôt versé dans la 14e brigade mécanisée Prince Roman le Grand.Elle fut formée vers la fin de l’année 2014, avec les restes décimés des premières batailles du Donbass, de la 51e brigade mécanisée qui reçut le titre de Prince Roman le Grand (14 octobre 2019). Elle reçut la visite du métropolite Johan Yaremenko de l’Église orthodoxe ukrainienne (Patriarcat de Kiev, décembre). La brigade fut par la suite engagée sur le front depuis l’opération spéciale russe, ayant combattu dans la région de Kiev, avec de lourdes pertes (mars-avril 2022). La propagande ukrainienne tenta d’inventer le mythe des invincibles « tueurs de chars », où trois équipages de la 14e brigade mécanisée auraient détruit 6 chars russes, pour un engin perdu (avec son équipage). Ce genre de faits héroïques militaires ayant été massivement inventés par la propagande ukrainienne, il est difficile de savoir le vrai du faux, l’idée étant de faire croire au peuple ukrainien que leurs soldats sont tous « des héros », et à l’opinion publique occidentale que « les Russes sont des nuls » et ont une armée obsolète, incapable, commandée par des imbéciles, sans armes modernes, et sans munitions (entre autre les vrais faux héros de l’île aux Serpents, le faux as de la chasse ukrainienne, la soit disant évacuation d’Azov à Marioupol, etc.).
Mourir de maladie ou d’accidents stupides sur le front du Donbass, les lourds secrets des États-majors ukrainiens. Le bataillon Volhyn fut l’un des bataillons de défense territoriale parmi les plus politisés, du fait de son recrutement dans une région historique liée à l’UPA, à la collaboration avec l’Allemagne nazie, avec le culte des héros ukrainiens, et la région abrita également parmi les derniers maquis de l’UPA dans les années 50. L’analyse de prosopographie montre toutefois des dysfonctionnements graves dans l’armée ukrainienne. Les quelques pertes avouées sont des hommes qui décédèrent dans les fameuses « circonstances tragiques » provoquées par l’alcoolisme, la prise de drogues, les comportements suicidaires, et l’on trouve même un cas où l’armée ukrainienne a caché à la famille du défunt les raisons de sa mort. Drame terrible qui en dit long sur les États-majors ukrainiens. Signalons aussi la mort de soldats qui furent atteints de formes graves de pneumonie, dans des conditions hivernales où les hommes n’avaient pas l’équipement hiver nécessaire pour bien se protéger du froid. Dans l’hiver 2014-2015, un certain nombre de soldats ukrainiens décédèrent de cette maladie et les médias ukrainiens communiquèrent sur ce scandale, citant aussi des cas de tuberculose. Voici quelques-uns des sbires de Volhyn :
Roman Bagaev (?-), officier des forces armées ukrainiennes, ayant atteint le grade de capitaine, il fut versé dans la 14e brigade mécanisée. Il participa à un concours de l’armée ukrainienne de chars et fut couronné vainqueur avec son équipage (août 2016), puis le mois suivant couronné meilleur équipage des forces blindées. Il servait alors à bord d’un T-64 BV.
Sergeï Bassitch (1971-2022), il naquit à Batoumi, en Géorgie soviétique, dans une famille de militaires, son père étant officier dans l’arme blindée. Il suivit une carrière professionnelle dans la communication et travailla pour un groupe en Ukraine. Il s’enrôla pour des raisons idéologiques dans l’armée ukrainienne (2015), bandériste convaincu, devenant commandant de char, grade de sergent chef (2018), servant dans la 14e brigade mécanisée. Il combattit dans la région de Kiev, village de Makarov où il détruisit un char T-72 russe, puis durant un combat de blindés où les Ukrainiens eurent l’avantage (8 mars 2022). Il fut tué ce jour-là dans une contre-attaque ukrainienne, où son char fut détruit par un projectile antichar, les munitions du blindé explosèrent tuant tout l’équipage d’un seul coup au but. Il laissait une veuve et des enfants en Géorgie. Il fut médaillé à titre posthume du titre « de Héros de l’Ukraine avec Étoile d’Or » par le Président Zelensky.
Maxime Blashouk (?-), originaire de Volhynie, il s’enrôla volontairement dans le bataillon de représailles Volhyn (printemps 2014), et déclara dans une interview (28 février 2015) : « on ne nous a pas donné d’uniformes, on ne nous a pas fourni de gilets pare-balles. Tout le monde dans le bataillon l’a acheté à ses frais. Il y a aussi le problème des bénévoles, ils font parfois des erreurs donnant à l’armée, l’État prend tout et dit que c’est lui qui distribue tout cela ».
Youri Daniliouk (1977-2015), originaire de la région de Volhynie, il fit des études secondaires et travaillait comme simple employé. Il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (juin 2014). Il fut versé dans le bataillon Volhyn et envoyé sur le front du Donbass (24 septembre). Il servait dans la région de Debaltsevo et fit une première rotation (septembre-décembre). Il fut renvoyé au front, et mourut d’une simple pneumonie contractée dans les tranchées glaciales. Il mourut dans l’hôpital de la ville de Dzerzhinsk, le 11 mars 2015. Il fut enterré par sa famille (17 mars), et laissait une veuve et deux fils (nés en 2000 et 2006). Étant mort de maladie, il ne fut jamais médaillé, mais une plaque commémorative fut finalement installée dans son école (6 mai 2016).
Constantin Drac (?-), originaire de Volhynie, il s’enrôla volontairement dans le bataillon de représailles Volhyn (printemps 2014), et déclara dans une interview (28 février 2015) : « 99 % des hommes confirmerons que nous n’avons rien, avec quoi, comment allons-nous nous protéger ? On ne sait pas. Des fonctionnaires sont assis dans les bureaux, ils produisent de la paperasse. Personne ne vient à nous, personne ne communique avec nous, on ne nous fournit rien. Nous sommes comme des chatons aveugles, nous sommes prêts à aller au front, juste nous voulons savoir, où, quand, avec quoi ? ».
Oleg Fourssik (1984-2015), originaire de la région de Ternopol, il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel. Il fut versé dans le bataillon Volhyn, et contracta une maladie. Il fut envoyé se faire soigner à l’hôpital militaire de Vinnitsya, où il mourut le 18 octobre 2015. Malgré sa mort peu glorieuse, une plaque commémorative fut installée dans son lycée (2018), puis pour des raisons de propagande et de la propagation du « culte des Héros », il fut fait citoyen d’honneur de la ville de Ternopol (26 août 2022).
Alexandre Jankoun (1977-), criminel de guerre, criminel contre l’Humanité, escroc et officier de carrière de l’armée ukrainienne, il étudia à l’école militaire des forces armées de Lvov, puis d’Odessa, diplômé. Il servit dans l’armée ukrainienne et effectua une mission de Maintien de la Paix de l’ONU en Irak (début années 2000). Il fut nommé officier dans l’État-major du bataillon Tchernigov-1, ou 13e bataillon de défense territoriale, l’un des pires bataillons de représailles en termes de crimes de guerre et contre l’Humanité. Il servit dans la région de Lougansk, puis il fut l’un des premiers commandants de la 14e brigade mécanisée (2014-2018). Il ordonna de faire feu avec une batterie de mortiers de la brigade sur un convoi de véhicules civils à Elenovka (27 avril 2015), où six malheureux furent tués, dont une femme enceinte, 10 autres civils blessés parfois gravement. Il se compromit rapidement dans un système de vols de ses subordonnés, en inventant un système interne d’amendes qui étaient en réalité versées dans sa poche et celles de complices du QG. Il fut signalé à plusieurs reprises par les autorités républicaines comme le responsable de l’assassinat d’autres civils par ses hommes, dans la RPD. Lors de la visite de la fameuse Reine du Gaz, Ioulia Timochenko du bataillon, les hommes le proposèrent comme futur ministre de la défense d’Ukraine. Ses frasques devenant trop visibles et difficiles à couvrir, il fut déplacé et nommé au commandement du centre de formation militaire 169, à Desna, ayant de fortes protections politiques (de la droite libérale, européiste et atlantiste). La Russie lança contre lui une procédure judiciaire pour des crimes de guerre, et l’utilisation d’armes interdites, comme les projectiles à phosphore blanc sur les zones civile, etc.
Sergeï Koulik (?-), originaire de Volhynie, il s’enrôla volontairement dans le bataillon de représailles Volhyn (printemps 2014), et déclara dans une interview (28 février 2015) : « le salaire est de 680 Hrynias [2 400 avaient été promises au moment de leur enrôlement par le commissaire militaire de Volhynie] il n’est même pas suffisant pour les cigarettes, on ne demande pas 10 000 dollars, donnez au moins 2 000 hryvnias, je pourrais au moins m’acheter un uniforme ».
Vladimir Koutcherenko (années 70-), originaire de Poltava (?), il s’enrôla volontairement dans le bataillon Volhyn, pour des raisons de patriotisme (printemps 2014), servant longuement dans ses rangs (au moins jusqu’à la fin de l’année 2015) et publiant une petite vidéo sur son service et sur le bataillon (19 décembre 2018). Il se trouvait avec le bataillon Elenovka près d’Enakievo (automne 2014), et servit durant la défaite de Debaltsevo (hiver 2014-2015). Il se trouvait en position avec le bataillon dans la ville de Novgorodskoe (printemps 2015), aussi nommée New-York et l’enjeu de combats acharnés en 2022. On voit sur cette vidéo de nombreuses photos des hommes de Volhyn, des hommes plutôt âgés, voire parfois « très âgés » pour servir dans l’unité, pour la raison que l’immense majorité d’entre eux étaient des engagés volontaires politiques. Beaucoup d’entre eux étaient des bandéristes, néonazis, ultranationalistes divers et l’on remarque également quelques « coiffures » de Cosaques, une composante « patriotique » surfant sur l’histoire des transfuges de Mazepa qui se rallièrent à Charles XII de Suède (début XVIIIe siècle). Il fut l’un des participants des rencontres entre vétérans qui eurent lieues par la suite, l’une d’entre elles s’étant déroulée à Poltava (6 septembre 2018). L’homme est un collectionneur de paquets de cigarettes et d’allumettes de l’époque soviétique et a même tourné des vidéos sur le sujet. A noter qu’il est de langue maternelle russe et à des références pour le moins inhabituelles, comme Brejnev ou encore le général de l’armée rouge, bandit bolchevique et bessarabien, le général kotovski. Ces références pourraient le conduire tout droit dans les prisons et tortures du SBU.
Sergeï Kozak (?-), officier de carrière de l’armée ukrainienne, il atteignit le grade de major et fut versé dans le bataillon Volhyn, dont il fut l’un des premiers officiers supérieurs (juin 2014). Il déclara devant une commission du Conseil régional de Volhynie que le bataillon ne possédait en tout et pour tout que 5 gilets pare-balles, et ne possédant que des vieux casques de l’armée soviétique (4 juillet).
V. Khoudik (?-), officier de carrière de l’armée ukrainienne, il atteignit le grade de lieutenant-colonel et se trouvait au poste de commissaire militaire de la région et commission militaire de Loutsk (printemps 2014). C’est lui qui fut en charge du recrutement pour le bataillon Volhyn (mai-juin-juillet). Il annonça que la paye des soldats et des officiers serait augmenté dans la zone ATO, soit 2 400 hrynias par mois pour un soldat, avec une prime de 100 % du salaire pour les jours passés sur le front. Les fonds nécessaires furent garantis au départ avec l’aide de la région et du Conseil général de Volhynie. Le Conseil régional approuva par ailleurs en conseil un programme de soutien logistique du bataillon, comprenant également des sommes d’argent qui permirent d’acheter du matériel.
Dmitri Naprienko dit Aramis (1991-2015), originaire de la région de Rivne, Volhynie, il fit des études supérieures pour devenir enseignant. Il eut l’occasion de voyager et se rendit en Angleterre et en Australie, maîtrisant bien l’anglais et l’italien. Il était atteint d’une triple hernie rachidienne et d’une ostéochondrose, mais rêvait de servir dans les bataillons de représailles dans le Donbass. Il se présenta dans un bureau d’enrôlement, mais fut refusé une première fois, puis persévéra. Ses parents tentèrent de le dissuader de s’enrôler, mais il affirma qu’il s’engagerait dans le DUK, le corps des volontaires ukrainiens, une organisation calquée sur la waffen SS et affiliée au Pravy Sektor, un parti néonazi fondé par Iaroch (ainsi que le DUK). Il fut finalement convoqué et signa un contrat comme volontaire dans le bataillon de représailles Volhyn (décembre 2014), et fut envoyé sur le front du Donbass, grade de caporal-chef. Son père raconta dans une interview « il savait tirer avec toutes les armes, il y a une vidéo de lui donnant des instructions pour tirer avec un lance-grenades. Ensuite, il a commencé à s’entraîner comme tireur d’élite, notre compatriote Stepan Iltchouk lui a beaucoup appris, et je lui ai acheté un viseur x25. Il s’est entraîné en tirant sur un fil, à 100 mètres de distance, il a tout appris sur le tas, maîtrisant toutes sortes d’armes ». Il mourut dans des « circonstances tragiques », lors d’une mission de combat près de la ville de Krasnogorovka, le 1er décembre 2015. Les Ukrainiens n’osèrent pas définir les fameuses circonstances tragiques… Beaucoup d’hypothèses sont possibles, un accident de voiture, l’alcoolisme ou sous l’emprise de drogues provoquant une situation absurde et sa mort, ou encore des jeux imbéciles avec des armes ou des explosifs, son assassinat par des camarades, ou meurtre lors d’une situation potache qui aurait tourné au drame. Son père raconta : « on ne sait toujours pas la vérité. Dima était secret et ne s’est jamais plaint de quoi que ce soit. Je lui ai parlé au téléphone le 1er décembre, il était de bonne humeur. Comme toujours plein de plans. Trois jours plus tard, il devait être transféré, et a dit une fois qu’il y avait une récompense sur sa tête… Les séparatistes ne pouvaient pas lui pardonner [ce qui évidemment est un délire du père, ce soldat n’était personne et les républicains au contraire des Ukrainiens n’envoyèrent pas de tueurs régler des comptes] […] le soldat qui se trouvait avec lui avant qu’il ne soit tué, s’est éloigné pour une raison quelconque. Il a quitté la position et a dit qu’il n’a rien vu. D’autres ne disent rien de concret, les yeux baissés. On ne répond pas aux appels. J’ai passé un an à chercher, à enquêter sur sa mort. Je suis allé dans son unité, où il a servit. Je n’ai rien trouvé. J’ai écrit à toutes les instances, même à Loutsenko, ce ne fut pas la peine.Toutes les réponses se résument par le fait que les résultats de l’enquête seront envoyés au bureau du procureur de Volnovakha. Comment un résident de l’Ouest de l’Ukraine peut-il s’y rendre facilement ? Les enquêteurs ont cessé de répondre, y aller est problématique. C’est dans la zone ATO, c’est difficile d’y entrer. La vérité ne peut être obtenue. J’ai compris une chose : pour le pouvoir, les soldats tués sont des déchets. Personne n’en a besoin, vous ne pouvez rien obtenir. Et je ne suis pas surpris. Que dire des morts quand les vivant ne sont pas mieux pris en charge par les autorités ? Avec une telle attitude, on peut très vite se lasser. Mais je me souviens de mon fils, comme il était honnête et je suis conscient que je ne peux pas obtenir la vérité sur sa mort. Pas de l’argent, mais simplement la vérité ! Elle ne changera rien, personne ne répondre de rien de toute façon, mais c’est important pour notre famille et de savoir. C’est important pour nous tous. Dima l’a mérité avec sa vie et sa mort.Une Je dois un voyage dans la zone ATO au volontaire Youri Novossad. Toute notre famille remercie chaleureusement toutes ces bonnes personnes qui ont partagé avec nous la douleur de la perte de Dima, ils nous ont soutenu dans les heures difficiles » (1er décembre 2016). Il fut enterré dans sa ville natale (5 décembre 2015). Avec l’aide du maire une plaque commémorative fut tout de même installée dans son école (25 mai 2016). Puis l’affaire sombra dans l’oubli, les coupables s’il y a peuvent dormir tranquille.
Alexander Okhimenko (?-), criminel de guerre et criminel contre l’Humanité, originaire de Vinnitsya, il fut diplômé d’une école militaire (2006), puis devînt militaire de carrière dans l’armée ukrainienne. Il servit dans les troupes mécanisées, montant les grades jusqu’à celui de chef d’État-major de sa brigade (la 72e mécanisée). Il fut envoyé réprimer le soulèvement du Donbass, participant à la reprise de Marioupol et au massacre qui s’ensuivit contre les populations civiles (plusieurs centaines de mort, 13 juin 2014 et les semaines suivantes). Il participa ensuite à la bataille des frontières, entraînant ses forces dans un piège mortel. Il tenta de se glisser au Sud de Donetsk avec son unité blindée pour atteindre la frontière russe et couper le territoire insurgé en deux. S’étant enfoncé profondément dans le territoire de la République de Donetsk, il fut finalement encerclé dans une cuvette et promis à un encerclement certain (août). Pour éviter l’anéantissement, blessé, il passa avec environ 450 survivants sur le territoire de la Fédération de Russie, où ils furent désarmés et faits prisonniers. Ils furent remis à l’Ukraine (10 août), et sa brigade dissoute (arrivée à Lvov des « héros de la déculottée du chaudron d’Izvarinsky », 12 août). Ils furent envoyés à Jytomyr pour être réarmés et former un bataillon de la 30e brigade mécanisée, servant dans l’ancien oblast de Lougansk (décembre 2014-mars 2015), puis il fut envoyé dans une école militaire pour se former (été 2015-été 2016). Renvoyé à la 72e brigade mécanisée (septembre 2016), il fut nommé à la tête de la 14e brigade mécanisée (octobre 2021). Il fut médaillé trois fois, dont la dernière de l’ordre de Bogdan Khmelnitski (6 mai 2022), et se trouve sur le front.
Piotr Olinik (1980-2015), originaire de la région de Khmelnitski, il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel. Il fut versé dans le bataillon Volhyn, et mourut dans des « circonstances tragiques », le 15 octobre 2015, à Krasnogorovka, près de Mariinka. Il ne fut jamais médaillé, ni honoré par une plaque commémorative. Ce genre de décès augure d’une mort causée par l’alcool, l’emprise de la drogue, un jeu idiot en jouant avec des armes, une grenade, ou dans d’autres circonstances absurdes.
Andreï Ouzlov (1982-2016), originaire de la région de Kirovograd, il fit des études professionnelles en électricité. Il effectua son service militaire dans l’armée ukrainienne, en Crimée (vers 2002-2004). Il rentra chez lui et travailla comme gardien de sécurité dans des magasins, des restaurants ou des clubs. Il travailla ensuite dans le bâtiment et la restauration d’habitations ou logements privés, dans la région de Sébastopol ou Kharkov. Il tomba sous le coup de la mobilisation et répondit à l’appel (septembre 2014). Il fut versé dans le bataillon Volhyn et fut envoyé sur le front du Donbass. Il servit lors de la bataille perdue de Debaltsevo (hiver 2014-2015), puis dans la région de Lougansk, à Krasnogorovka. Il termina sa période de service et rentra chez lui (automne 2015). Il ne put retourner à la vie civile et se décida à signer un contrat d’engagement dans l’armée ukrainienne, il retourna dans son bataillon (juin 2016). Il mourut d’un accident vasculaire cérébral, dans le QG du bataillon, le 2 novembre 2016.
Vitaly Parkhomouk (1984-2022), originaire de Volhynie, il s’enrôla à une date inconnue dans les forces armées ukrainiennes, versé dans la 14e brigade mécanisée. Il fut tué le 8 mars 2022, dans une contre-attaque ukrainienne dans le village de Makarov, près de Kiev, où son char fut touché par un projectile antichar qui fit exploser les munitions et tua tout l’équipage. Il fut décoré à titre posthume par le Président Zelensky du titre de « Héros de l’Ukraine, Étoile d’Or ».
Vladimir Rouban (?-), originaire de Volhynie, il s’enrôla volontairement dans le bataillon de représailles Volhyn (printemps 2014), commandant par intérim de la compagnie de mortiers au retour de la bataille de Debaltsevo (janvier-février 2015). Il déclara dans une interview (28 février 2015) : « les exercices d’entraînement du peloton de mortiers, jusqu’à présent n’ont pas eu lieu malgré les promesses ».
Vassli Shedrouk (?-), originaire de Volhynie, il s’enrôla volontairement dans le bataillon de représailles Volhyn, grade de lieutenant (printemps 2014), et déclara dans une interview (28 février 2015) : « le bataillon compte 60 % de son effectif au complet, il y a beaucoup de malades, et la situation avec l’équipement et le matériel est encore pire. Le recrutement de personnel bat son plein, mais le matériel fournit est mauvais. Ce qui a été ramené de Debaltsevo n’est pas réparable, les véhicules blindés que les volontaires nous ont donné doivent également être réparés ou complétés ».
Sergeï Sklez (1976-2014), originaire de Volhynie, il fit des études professionnelles et effectua son service militaire dans la flotte ukrainienne, simple matelot (1996-1998). Il s’enrôla volontairement dans le bataillon Volhyn (septembre 2014), et fut envoyé sur le front du Donbass. Il fut tué par un bombardement de lance-missiles multiples GRAD, se trouva alors à la garde d’un barrage routier, près d’Olkhovatka, le 24 novembre 2014. Il fut enterré dans sa ville natale (27 novembre), et médaillé à titre posthume par le Président Porochenko (4 juin 2015).
Pavel Stoyenski (1989-2018), originaire de Marioupol, transfuge du Donbass. Il fit des études professionnelles en plomberie, et fut réformé du service militaire. Contrairement à la majorité des jeunes de la région du Donbass, il tomba sous l’emprise de la propagande bandériste et supporta l’idée du Maïdan. Malgré tout, il prit son temps et ne participa pas aux premiers événements de la révolution et de la guerre du Donbass. Il s’enrôla tardivement dans l’armée ukrainienne, signa un contrat dans le bataillon Volhyn (13 octobre 2016). Il fit une première rotation dans la région de Lougansk (décembre 2016-novembre 2017). Après une période de repos et d’entraînement, il fut renvoyé sur le front (21 avril 2018), et fut blessé mortellement par un tireur d’élite à l’abdomen, le 10 octobre 2018, dans le village de Zolotoe. Il mourut sur place, sans avoir pu être évacué, la blessure était trop grave. Il fut enterré par sa mère à Marioupol, décoré à titre posthume par le Président Porochenko (31 janvier 2019).
Oleg Svinchouk (1993-2022), originaire de la région de Volhynie, il fit des études professionnelles puis effectua son service militaire (25 juin 2015-24 novembre 2016), servant sur le front du Donbass. Il revînt chez lui et retourna à la vie civile, mais décida de s’enrôler volontairement dans l’armée ukrainienne (25 mars 2021), versé dans la 14e brigade mécanisée. Il fut tué le 8 mars 2022, dans une contre-attaque ukrainienne dans le village de Makarov, près de Kiev, où son char fut touché par un projectile antichar qui fit exploser les munitions et tua tout l’équipage.
Youri Vetrov (1975-2014), originaire de Soumy, il s’enrôla volontairement dans le bataillon Volhyn (printemps 2014), grade de sergent chef. Il fut tué par un obus qui détruisit son abri, le 15 novembre 2014. Il mourut pendant son transport dans un hôpital de l’arrière. Il laissait une concubine et un fils d’un premier mariage. Il fut décoré à titre posthume par le Président Porochenko (4 juin 2015), et une rue renommée en sa mémoire à Soumy (19 février 2016).
Sergeï Voïtchenko (1975-), résident de la vile de Tchernivtsi, officier de carrière de l’armée ukrainienne, il fit des études supérieures à l’académie militaire des blindés de Kharkov, diplômé (1996), il monta tous les gardes et atteignit celui de colonel, nommé au commandement de la 14e brigade mécanisée (juin 2018). Il servait sur le front du Donbass depuis le début de l’agression ukrainienne du Donbass (2014), ayant déjà fait six rotations en 2016. La 14e mécanisée se trouvait alors dans l’ancien oblast de Lougansk. Il donna une interview où il fut interrogé sur la brigade : « notre brigade a été reconstituée avec de jeunes officiers, diplômés des écoles militaires supérieures, sans exagération les yeux brûlent la jeunesse, l’enthousiasme des combats et le désir d’écrire une page ans l’histoire de notre brigade » (1er août 2019). Il donna une seconde interview quelques mois après (13 octobre) : « ma fille est déjà un soldat, sous-lieutenant, elle sert dans les forces armées de l’Ukraine, elle est diplômée d’une école militaire, elle a elle-même décidée de servir dans l’armée, et cela lui plaint beaucoup, elle est psychologue. Bien sûr, elle me consulte au sujet de son travail. Mon fils a 17 ans, il termine ses études secondaires, et choisira son avenir lui-même. […] l’armée républicaine est plus faible moralement, parce qu’elle est partiellement composée de militaires de la Fédération de Russie qui ne participent à la guerre que pour recevoir de l’argent. Une partie de la population locale est insatisfaite de la situation, mais nous nous avons la force, le moral, l’inspiration et surtout, les gens qui veulent libérer les territoires occupés par l’ennemi et rétablir les frontières de l’État ». Déclaration typique d’un officier dans le déni vis-à-vis des populations du Donbass et de leurs désirs et aspirations. Il garda ce commandement jusqu’en octobre 2021.
Vladimir Volynski (années 70-), originaire de Volhynie, engagé politique dans le bataillon de représailles Volhyn (printemps 2014), il servit longuement dans le bataillon (au moins jusqu’à l’hiver 2015-2016), apparaissant dans une vidéo de Vladimir Koutcherenko (19 décembre 2018).
Johan Yaremenko (1967-), originaire de Tcherkassy, après des études polytechniques et un service militaire dans l’armée soviétique, il entra au séminaire de Kiev (1994), moine, puis prêtre (1997), professeur au séminaire de Kiev (2001), évêque de Tcherkassy (2003), métropolite (2012), membre du Saint-Synode. Il s’engagea dans le soutien psychologique auprès des anciens et vétérans de l’opération ATO dans le Donbass, mais aussi dans des cérémonies « pour la paix et la victoire de l’Ukraine », notamment sur la colline de Vladimir à Kiev (2016), puis dans de nombreuses cérémonies de visites à l’armée et d’encouragements des soldats, ce qui est presque devenu une spécialité. Il fut même médaillé pour ce travail par le gouvernement ukrainien (2017), se livrant aussi au révisionnisme historique autour de l’Holodomor. Il fut médaillé cette année-là de la médaille « Pour la participation humanitaire à l’opération antiterroriste dans le Donbass » (on croit rêver !). Il continua ses tournées militaires et déclarations russophobes, jusqu’au QGQ de la marine ukrainienne à Odessa, remettant des drapeaux, donnant des bénédictions, rencontrant des invités et militaires étrangers, Allemands, Canadiens, l’ambassadeur de la Lettonie, et fut même invité à Washington à la 93e réunion des membres de l’association des aumôniers militaires américains (6 novembre 2018). Ces visites martiales de militaires se poursuivirent sans relâche (elles se comptent par dizaines chaque année), avec toujours la même rhétorique agressive contre les Russes et le Kremlin, « et leur retour pour déclencher un nouvel holodomor des Ukrainiens ». Ce fanatique religieux qui propage la haine, représente bien, l’aspect « guerre de religion » qui existe bel et bien dans la composante de la guerre dans l’Est de l’Ukraine depuis 2014.