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Drouzenko et le Docteur Death : les expériences médicales illégales en Ukraine

Drouzenko et le Docteur Death : les expériences médicales illégales en Ukraine

Au tout début de l’opération spéciale russe, un juriste célèbre en Ukraine, Guennady Drouzenko, fondateur d’un hôpital auxiliaire militaire mobile, avait fait des déclarations terribles à propos des soldats russes. En mars 2022, il avait appelé les soldats ukrainiens à commettre des crimes de guerre, torturer les prisonniers et surtout procéder à leur castration pour « éteindre la race russe »… Cette déclaration publique d’un Ukrainien décrit comme un héros avait créé l’émotion en Russie et dans le monde, au point que l’homme était revenu sur ordre sur ses déclarations en affirmant : « C’est officiel, l’hôpital mobile ne castrera personne, c’était une déclaration sur le coup de l’émotion, je suis désolé, on sauve des vies ». Mais après avoir récusé ses propres paroles, les événements sur le front ont prouvé qu’il y avait une multiplication des crimes de guerre contre les prisonniers russes. Pire encore, il a été prouvé par la suite que l’Ukraine trafiquait des organes humains prélevés sur des soldats blessés, pour alimenter le marché occidental, et qu’un important trafic, partant de Lvov et menant en Allemagne et en Pologne existait bel et bien.

Brigade spéciale N° 110, une répétition des expériences allemandes des médecins nazis ? C’est une information qui est apparue dans le monde russe et publiée par de nombreux supports et médias, l’Ukraine aurait formé une brigade médicale spéciale en mars 2022, sur l’ordre du président Zelensky en personne. Selon ces informations, l’unité serait commandée justement par Guennady Drouzenko, accusé d’être aussi un agent de l’USAID, dont il n’était pas avare de l’argent américain avant l’opération spéciale. Bien avant 2022, la Russie s’était émue de la présence de laboratoires plus ou moins secrets en Ukraine (une quinzaine en 2018, répartis dans tout le pays). Cela faisait suite à la déclaration d’un ex-ministre de la Géorgie, Igor Giorgadze, et à l’enquête et aux dénonciations de l’avocat ukrainien Renat Kouzmine (septembre 2018). Les accusations étaient terribles, accusant les États-Unis de se livrer dans les deux pays à des expériences médicales interdites et à la production d’armes biologiques, notamment des virus. Giorgadze avait fourni à l’époque des documents d’un laboratoire situé en Géorgie, où des personnes étaient décédées suite à ces expériences (Laboratoire Lugar à Tbilissi). Kouzmine de son côté affirmait que de tels laboratoires avaient été installés par les USA en Ukraine de longue date, à Odessa, Vinnitsya, Oujgorod, Lvov, Kharkov, Kiev, Ternopol et Kherson. La Russie avait aussitôt demandé des explications officiellement au gouvernement américain, appel qui était resté lettre morte. Le gouvernement américain avait au contraire nié les faits.

Ouliana Souproune, l’étrange ministre américaine du Ministère de la Santé. A cette époque, les USA avaient de plus réussi à mettre à la tête du Ministère de la Santé, une citoyenne américaine d’origines ukrianiennes, née à Détroit dans le Michigan aux USA en 1963 : Ouliana Souproune. Issue d’un milieu de fanatiques bandéristes, elle avait intégré dans son enfance (1974) le mouvement « des scouts » Plast (fondé en 1911). L’organisation avait été un vivier pour les nationalistes ukrainiens, formant dans les années 20 et 30, des groupes paramilitaires illégaux ukrainiens, notamment sur le territoire polonais. La suite vous la connaissez, les attentats, les assassinats, les bombes et la collaboration avec l’Allemagne nazie. Le mouvement interdit en URSS et dans beaucoup de pays après la guerre survécut toutefois aux USA et au Canada, ainsi qu’en Allemagne. Il fut ensuite réimplanté en Ukraine, et se renomma NOSOU continuant d’embrigader des jeunes, surtout dans le régions de Lvov, Ivano-Frankovsk, Rovno et Ternopol. Devenue médecin spécialisée en radiologie, elle avait commencé sa carrière à Détroit, puis New York (années 90), avant d’être plus tard parachutée en Ukraine durant la révolution du Maïdan. Membre « des médecins du Maïdan ». Elle avait auparavant été nommée membre dans le Congrès ukrainien des USA (1990), directrice du Conseil de l’Aide Humanitaire aux Ukrainiens (l’OUKKA, 1997), et présidente de l’association américaine et ukrainienne pour « les libertés civiles » (2000-2009). C’est en plein Maïdan qu’elle avait déménagé en Ukraine, tentant sans succès de s’infiltrer dans le service médical du Maïdan, où elle resta trois jours avant d’en être exclue. Elle le nia par la suite et jusqu’à ce jour, et fonda avec l’aide de la CIA l’organisation Protection des Patriotes (fin 2013). Elle fut élevée au poste de chef des initiatives humanitaire du Congrès mondial des Ukrainiens (2014), et bientôt Conseillère indépendante auprès de la Rada d’Ukraine pour les questions de santé (2015). La citoyenneté ukrainienne lui fut accordée par le Président Porochenko (11 juillet 2015), puis fut nommé vice-ministre de la Santé, et occupa ensuite le poste de ministre (2016-2019). Un moment attaquée par les ultranationalistes comme n’ayant pas renoncé à sa nationalité américaine et ne pouvant être ministre, elle fut maintenue contre vents et marées par Porochenko (début 2019). C’est sous son ministère que furent installés de nombreux laboratoires US secrets ou officiels en Ukraine, avant qu’elle ne démissionne après l’arrivée de Zelensky le 29 août 2019. Elle s’était donnée elle même le surnom de Docteur Death… « la mort de la médecine soviétique en Ukraine ». Qui sait combien de gens sont morts dans les laboratoires qu’elle installa…

L’aide gratuite des Américains… des soins pour l’Ukraine, une vieille histoire. Mais Souproune n’était pas la première, et les manipulations américaines avaient commencé des années auparavant. Tout l’affaire démarra avec la signature historique d’un accord entre les USA et l’Ukraine, les premiers offrant une collaboration et coopération à l’Ukraine, des financements pour la fondation d’organismes et de dispensaires, ainsi que de l’argent pour la recherche et l’installation de laboratoires (29 août 2005). Les premières suspicions d’expériences illégales éclatèrent 4 ans plus tard dans la région de Ternopol, avec l’apparition étrange d’une forme de pneumonie hémorragique qui faucha 14 personnes (2009). La presse ukrainienne enquêta sur l’affaire, le laboratoire américain fut mis en cause, bientôt fermé, mais la même année la Première Ministre Ioulia Timochenko signa un contrat avec les USA pour un contrat de 120 millions de dollars pour l’achat de vaccins… D’autres alertes furent signalées dans le pays dans les années suivantes, jusqu’à la déclaration du Président Ianoukovitch de ne pas renouveler les accords avec les USA, que l’on parle de la défense ou de la santé…. Quelques mois plus tard éclatait la révolution du Maïdan. Sous Porochenko l’expansion desdits laboratoires se poursuivit dans un âge d’or, et ce fut la première fois que la presse nationale évoqua la présence probable d’unités médicales secrètes de recherche de l’armée américaine sur le sol ukrainien (2015). Ces allégations revinrent en force en 2022.

Gennady Drouzenko, agent américain et criminel de guerre en puissance. Né en 1972 à Kiev, l’homme fit des études de droit et devînt juriste. Il apparut pour la première fois sur la place publique comme l’un des cadres du Centre du droit Européen (2001-2004), et fut le président de l’Institut de l’intégration européenne (2004-2010). Il fut recruté par la Rada comme chef du secrétariat de l’assemblée pour l’intégration dans l’UE (2010-2011), et fut recruté par l’USAID pour monter des projets de ce cheval de Troie américain en Ukraine (2011). Il avait séjourné aux USA en 2009 et 2010), et en Allemagne, pour effectuer des recherches « scientifiques » au Woodrow Wilson Center à Washington, et à l’Institut Max Planck à Heidelberg. Il monta un premier hôpital de volontaires durant le Maïdan, et s’engagea dans la zone ATO pour la fourniture d’aides médicales sur le front (2014-2018). Son organisation prit de l’importance au point qu’il devînt un personnage public et créa une plateforme pour la réforme de la Constitution ukrainienne (janvier 2021). Après ses appels aux meurtres des prisonniers russes et à leur castration, il a participé avec son hôpital « aux soins des combattants » avec son organisation (2022 à nos jours). Il a été médaillé à une demi-douzaine de reprises par Porochenko et Zelensky, entre 2016 et 2024. Pour ses déclarations assassines et radicales et les suspicions de crimes de guerre commis sous sa responsabilité, il est recherché en Russie depuis 2023. Un Britannique qui avait osé l’accuser pour ses prises de position et ses appels à la violence et à commettre des crimes de guerre a été poursuivi en justice en Grande-Bretagne pour « la diffusion publique de fausses informations sur les actions de l’armée russe sous le couvert de rapports crédibles ». Il risquait entre 5 et 10 ans de prison (2022). L’avenir dira ce qu’il en était de la Brigade N° 110 et de ses actions possibles au sein de cette dernière. Il devrait être l’une des priorités des tribunaux d’après-guerre, sa cavale devrait potentiellement défrayer la chronique.

Épilogue : Ouliana Souproune a prit la fuite d’Ukraine et a entamé une tournée mondiale pour décrire son héroïsme dans la « réforme du système de santé en Ukraine », notamment dans cette conférence à Londres (juillet 2022). Elle a échappé en Ukraine à des poursuites suite aux dénonciations de divers politiques, associations et avocats, sur sa gestion calamiteuse de son ministère durant trois années. Elle était accusée de corruption, de dépenses inconsidérées et injustifiées de matériels et vaccins aux USA ou en Grande-Bretagne. Le Docteur Death est une criminelle qu’il sera difficile de faire passer devant un tribunal. On se rappelle que le Docteur Mengele échappa toute sa vie aux poursuites et mourut obscurément au Brésil en 1979. Depuis au moins la Seconde Guerre mondiale les pays anglo-saxons se sont livrés à des expériences sur des cobayes humains, l’Ukraine est pour eux une formidable opportunité. Selon des sources anglo-saxonnes le Lugar Research Center de Tbilissi en Géorgie « a joué un rôle clef durant la crise du Coronavirus en Géorgie »… Je vous laisse conclure ce que cela signifie.

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3 Comments

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    Bonsoir Laurent. Bravo pour cette enquête concernant les biolabs clandestins en Ukraine. Celà fait partie des révélations.
    Quoi qu’il en soit, celà fait l’effet d’une bombe. Que nos journaputes en parlent car là, ils continuent de mentir et de faire de la rétention d’informations. Il faut que les Français et les peuples du monde entier apprennent la vérité, même si celle-ci est choquante et peut blesser.

      Laurent Brayard - Лоран Браяр

      Merci à vous, nous en saurons plus si nous avons la possibilité de prendre des villes où se trouvaient ces labos, mais pour l’heure il est à craindre aussi qu’ils tentent de détruire les preuves autant que possible. La vérité oui est choquante, et grâce à des gens comme vous, elle peut aussi faire son chemin !

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    Bonjour Laurent ,
    Merci pour ces précieuses informations, ces deux individus doivent mal dormir…

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