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Bataillon Cheikh Mansour, les terroristes tchétchènes islamistes fierté des médias français

Bataillon Cheikh Mansour, les terroristes tchétchènes islamistes fierté des médias français
Photo presse ukrainienne

Le bataillon Cheikh Mansour est une unité formée en Ukraine avec l’apport de tchétchènes fondamentalistes islamistes, qui pour beaucoup ont combattu durant les deux guerres de Tchétchénie avant d’être finalement écrasés par la Russie. Ces hommes se sont dispersés dans toute l’Europe Occidentale, et pour beaucoup également en Géorgie et en Turquie, avant finalement de rejoindre l’Ukraine. C’est à la fin de 2014 que ce bataillon fut formé, d’abord dans le sein de l’organisation néonazie Pravy Sektor, puis affilié au Ministère de l’Intérieur d’Ukraine et envoyé auprès du bataillon Azov dans la région de Marioupol. Ce bataillon est resté actif jusqu’en 2019, une partie de ses combattants faisant aussi un passage dans le sinistre bataillon Tornado, puis pour certains continuant leurs méfaits dans le SBU, la police politique ukrainienne. Le bataillon a ensuite été reformé après le commencement de l’opération spéciale russe et a reçut et reçoit l’apport de bandes venues des confins de Syrie et du Califat Islamique de DAECH. De manière éhontée, des médias en France comme BFMTV, 20 Minutes, Le Figaro, Nice Matin ont menti à l’auditoire français sur la vraie nature de ce bataillon, il n’aurait pas fallu une heure de recherches pour découvrir sur Internet la vérité. La voici choquante et brute.

De la filiation du bataillon et ses origines historiques. Le bataillon fut nommé du nom du Cheikh Mansour (1760-1794), un chef de guerre tchétchène qui mena la résistance contre les troupes de la Grande Catherine, à la fin du XVIIIe siècle. Ce personnage historique était un fanatique religieux, qui devînt un imam et dont la formation n’est pas bien connue par les historiens. Il déclara une guerre sainte contre la Russie et rassembla des troupes et des volontaires pour résister à l’avance russe. Sa guérilla ne put empêcher l’entrée des troupes russes dans ce territoire du Caucase. Il surprit l’armée russe à la bataille de Sounja (6 juin 1785), où il battit à plate couture un faible contingent russe, alors que ses troupes se renforçaient (plus de 10 à 12 000 hommes). Cette victoire en termina avec les incursions russes pour quelques décennies, alors que la Russie était aux prises avec l’Empire Ottoman (jusqu’en 1792), puis occupée dans diverses campagnes contre les armées de la Révolution française et celles de Napoléon 1er (1799-1801, 1805-1807, 1812-1815). Il fit cependant l’erreur de s’engager avec des volontaires aux côtés des Ottomans, pour les soutenir dans la longue guerre qui opposait les deux empires. Il fut capturé lors de la prise de la forteresse d’Anapa, sur la Mer Noire (juin 1791), et emmené en captivité jusqu’à Saint-Pétersbourg. Entre les mains de Catherine II de Russie, souveraine impitoyable et stratège politique avertie, il mourut lentement dans la forteresse de Schlüsselbourg, dont il ne put jamais s’échapper, et rendit son dernier souffle, le 13 avril 1794. Pour les Tchétchènes, il représentait une certaine idée de la résistance, et ce musulman soufie et sunnite fut pour beaucoup dans l’islamisation du Caucase dans les années où il régna en maître en Tchétchénie.

Du soutien occidental, de la CIA et la Turquie. Le bataillon fut créé au Danemark, par l’organisation Caucase Libre, qui fut elle-même fondée par des Tchétchènes de République Islamiste de Tchétchénie, qui avait été créée suite à la tentative d’une frange tchétchène à la fois d’islamistes fondamentalistes et de « démocrates » financés par la CIA, d’implanter cette entité politique dans le Caucase et d’imposer à la Russie, les armes à la main son indépendance. La grande figure de la résistance de cette époque était Djokhar Doudaïev, qui motiva la résistance durant les deux guerres de Tchétchénie (1994-1996, 1999-2009), puis vit l’écrasement de cette révolution colorée à l’américaine, et financée en partie par eux, par la Turquie et par l’Arabie Saoudite. Une fois vaincus, les survivants s’étaient éparpillés dans le monde, mais créérent une base solide en Union européenne, où ils furent accueillis surtout au Danemark, et en Norvège. L’Ukraine qui avait déjà donné son accord pour la formation d’un premier bataillon de tchétchènes, avalisa cette deuxième formation, via le Ministère de la Défense et le Ministère de l’Intérieur. Le bataillon qui était prévu pour accueillir plus de 500 hommes eut du mal toutefois à recruter des volontaires. Il fallut surtout compter sur le recrutement de mercenaires à prix d’argent, et d’islamistes et fanatiques liés au Califat islamique, ou venant d’autres communautés musulmanes, comme par exemple les Tatars de Crimée, ou d’autres peuples musulmans installés en Russie. Selon les sources il monta jusqu’à un maximum de 300 combattants Le bataillon fut d’abord rattaché au parti politique néonazi Pravy Sektor, les contacts ayant été établis avec ce dernier par l’intermédiaire d’un Ukrainien membre de l’organisation, vétéran de la Première Guerre de Tchétchénie et ancien garde du corps de Doudaïev, Sachko dit Le Blanc (abattu à Rivne par les forces du SBU, recherché comme terroriste par la Russie). Les premiers éléments du bataillon furent toutefois opérationnels et furent engagés dans le Donbass, notamment dans le région de Marioupol, aux côtés du bataillon néonazi Azov. L’unité participa aux combats sur les positions de Shirokino (hiver 2014-2015), puis végéta dans le secteur pendant plusieurs mois. Elle passa sous le contrôle du Ministère de l’Intérieur (tout comme Azov), et fut étroitement liée au terrible bataillon de représailles Tornado (par des contacts ténus entre les chefs), jusqu’à la dissolution de ce dernier (2015). Cheikh Mansour s’étiola au fur et à mesure que s’écoulait cette longue guerre de position, et fut à l’origine de la découverte par les insurgés républicains de drapeaux d’ISIS présents sur les lignes ukrainiennes, ou de l’apparition de vidéos d’étranges combattants dans les tranchées ukrainiennes. L’unité resta par la suite sous la forme de cadre, entrant plus ou moins en dormance. Ses hommes se dispersèrent retournant en Europe ou en Turquie, ou pour certains intégrant les rangs de l’armée ukrainienne, ou d’autres bataillons de représailles, ou encore s’engageant dans le DUK, l’armée privée du Pravy Sektor (2016-2022). Un groupe important passa dans les rangs du sinistre bataillon Tornado, au point qu’avant sa dissolution (prononcée dans l’été 2015), le porte-parole ukrainien du bataillon, Danil Liashiouk se convertissa à l’Islam et prêta allégeance à DAECH et au Califat Islamique. Les principaux cadres restèrent actifs en Ukraine, le commandant Avtaev servant comme agent de la police politique du SBU, ou comme conseiller militaire pour l’État-major ukrainien (2015-2017). Les autres furent souvent liés à des trafics et organisations criminelles menant souvent à des scandales épiques qui remplirent les lignes des journaux ukrainiens. Officiellement l’unité fut dissoute et mise en dormance, alors que ses bases étaient les villes de Marioupol et de Dniepropetrovsk.

Ces « héros tchétchènes » de l’Occident qui sont en réalité de sinistres terroristes. L’unité fut remise en activité au commencement de l’opération spéciale russe (24 février 2022), et les anciens mercenaires et volontaires reformèrent une unité qui combat toujours sous les drapeaux ukrainiens. Elle participa notamment à la défense de la ville de Kiev (février-mars), et aux combats dans le Donbass. Elle fut mise en déroute par les Tchétchènes de Kadyrov, dans un combat resté dans les annales, où les positions du bataillon Cheikh Mansour furent prises d’assaut. Le chef de bataillon Avtaev pris la fuite d’extrême justesse, et le bataillon fut partiellement décimé. Il se trouvait en reformation dans la région de Zaporojie (avril-mai). Peu après, Maskhadov, l’une des figures emblématiques du bataillon fit une déclaration publique en déclarant le Jihad contre le Président tchétchène Kadyrov, et promettant une insurrection générale dans le Caucase qui n’est jamais venue (fin juillet 2022). Des indices montrent que les Américains avaient l’intention de recruter dans leurs prisons d’anciens combattants d’ISIS, à l’exemple de ce qui fut fait avec la brigade afghane qui combattit en Bosnie-Herzégovine (1992-1995). Dans un article de propagande écrit par l’AFP, l’agence gouvernementale de presse de la France, une tentative fut faite d’inverser les rôles pour les désigner comme « de purs et nobles combattants », ensuite reprise par tous les journaux. Les médias français furent inondés de copies de cet article, car la confusion des esprits de l’opinion publique était très grande, après l’apparition des « autres » Tchétchènes, à savoir ceux du Président Kadyrov, venant de l’une des républiques fédérales de Russie. Il est à noter de manière cocasse, que la photo d’illustration de l’article est celle de Tchétchènes luttant dans le camp… russe, sous-titrée pour ne pas prendre de risques : « des combattants volontaires tchétchènes aperçus aux environs de Marioupol », en omettant de dire qu’il s’agissait de la fameuse division tchétchène engagée par la Russie. Selon les paroles citées d’un islamiste tchétchène cité dans cet article : « j’ai décidé de rejoindre le bataillon pour laver l’honneur des Tchétchènes que Moscou tente de faire passer pour des terroristes ». C’est oublier justement les nombreux attentats meurtriers commis par ces transfuges tchétchènes en Russie et dans d’autres parties du monde, à savoir :

1) Prise d’otages et massacres d’une partie de ces derniers, par un groupe de 200 terroristes tchétchènes, à Boudennovsk, dans un hôpital où 166 personnes furent assassinées (juin 1995),

2) Attentat à la bombe dans le métro de Moscou, commis par les Tchétchènes, qui fit 4 morts et 12 blessés (11 juin 1996),

3) Attentat à la bombe dans un trolleybus de Moscou, commis par les Tchétchènes, qui fit 5 blessés (11 juillet 1996),

4) Attentat à la bombe dans un trolleybus de Moscou, commis par les Tchétchènes, qui fit une trentaine de blessés (12 juillet 1996),

5) Attentat à la bombe sur une place de la ville de Moscou, commis par les Tchétchènes, tuant une personne et en blessant une quarantaine (31 août 1999),

6) Attentat à la voiture piégée, commis par les Tchétchènes, à Bouïnaksk, dans le Daguestan, tuant 64 personnes et en blessant 133 (4 septembre 1999),

7) Attentat à la bombe, de forte puissance, sur un immeuble de Moscou qui fut détruit par l’explosion, commis par les Tchétchènes, tuant 94 personnes et en blessant 249 autres (9 septembre 1999),

8) Attentat à la bombe contre un autre immeuble, détruisant un autre immeuble, commis par les Tchétchènes et tuant 118 personnes et en blessant 200 autres (13 septembre 1999),

9) Attentat à la bombe dans un passage souterrain à Moscou, commis par les Tchétchènes, tuant 13 personnes, et plusieurs dizaines de blessés (8 août 2000),

10) Attentat à la bombe dans une gare à Moscou, commis par les Tchétchènes, faisant 9 blessés (5 février 2001),

11) Attentat et prise d’otages dans le théâtre Doubrovka, dans le centre de Moscou, par un groupe de 41 terroristes tchétchènes qui furent tous liquidés, mais qui eurent le temps sur les 912 spectateurs d’en tuer 128 et de blesser encore 646 innocents (23 octobre 2002),

12) Double attentat-suicide dans un concert de rock à Moscou, commis par des femmes tchétchènes kamikazes tuant 15 personnes (5 juillet 2003),

13) Attentat à la bombe dans le centre de Moscou, commis par les Tchétchènes, tuant une personne (10 juillet 2003),

14) Attentat suicide dans la ville de Moscou, commis par les Tchétchènes, tuant 6 personnes et en blessant 14 (9 décembre 2003),

15) Attentat à la bombe dans le métro de Moscou, commis par les Tchétchènes, faisant 41 morts (6 février 2004),

16) Attentat à la bombe qui tua le père du Président Kadyrov, à Grozny, le 9 mai 2004, lors de la fête de la Victoire contre l’Allemagne nazie,

17) Une vague d’attentats terroristes des Tchétchènes à Nazran, capitale de l’Ingouchie en Russie, qui fit 95 morts civils chez les Russes (21 et 22 juin 2004),

18) Attentat à la bombe à Moscou à un arrêt de bus, commis par des Tchétchènes, qui ne fit heureusement que 4 blessés (24 août 2004),

19) Double attentat suicide dans deux avions qui explosent en vol, commis par des femmes Tchétchènes, tuant 90 personnes (24 août 2004),

20) Attentat suicide commis par une femme tchétchène, qui se fit sauter dans une station de métro à Moscou, station Rijskaya et qui fit 10 morts et 50 blessés (31 août 2004),

21) Prise d’otages de Beslan (1er septembre 2004), où les Tchétchènes assassinèrent pas moins de 334 civils, dont 186 enfants, en prenant en otage cette école et en blessant encore 783 civils et enfants.

22) Attentat à la bombe dans un marché de la banlieue de Moscou, commis par les Tchétchènes, tuant 10 personnes et faisant de nombreux blessés (21 août 2006),

23) Bombe qui fit dérailler un train, dans un express reliant Moscou à Saint-Pétersbourg, commis par les Tchétchènes, tuant 28 personnes (27 novembre 2009)

24) Attentat suicide à la bombe dans le métro de Moscou, par des femmes kamikazes tchétchènes, qui fit 39 morts et 102 blessés (29 mars 2010),

25) Attentat suicide à la bombe, à Kizliar au Daghestan, commis par des Tchétchènes, qui fit 12 morts et 8 blessés,

26) Attentat à la bombe dans l’aéroport de Domodedovo, commis par des Tchétchènes, qui fit 35 morts et 180 blessés (24 janvier 2011),

27) Double attentat à la voiture piégée, au Daghestan, commis par les Tchétchènes, qui fit 14 morts et 120 blessés (4 mai 2012),

28) Double attentat la voiture piégée, au Daghestan, commis par les Tchétchènes, qui fit 8 morts (20 mai 2013),

29 Attentat déjouée à la bombe à Moscou, deux Tchétchènes sont abattus par la Police (20 mai 2013),

30) Attentat suicide, dans un autobus à Volgograd, rempli d’étudiants, commis par un Tchétchène, qui fit 6 tués et de nombreux blessés (21 octobre 2013),

31) Attentat suicide à la bombe, à la gare de Volgograd, commis par un kamikaze tchétchène, qui fit 17 morts et de nombreux blessés (29 décembre 2013),

32) Attentat à la bombe contre un trolleybus à Volgograd, commis par les Tchétchènes, qui fit 14 tués,

33) Attentat suicide dans le métro de Saint-Pétersbourg, commis par des Tchétchènes, qui fit 11 morts et 45 blessés (3 avril 2017).

Cette sinistre liste d’attentats pour la plupart sanglants, est le travail des fameux Tchétchènes des bataillons Djokar Doudaïev et Cheikh Mansour, et de ces Tchétchènes qui ont servis et servent l’islam radical. Ils ont été financés par la CIA, tout comme d’autres terroristes célèbres en leur temps, et ont semé la mort partout en Russie, et je le rappelle non pas en soldat, mais en lâches et en assassins. Les médias occidentaux et français ont désormais la mémoire courte, surtout en France qui fut elle aussi durement touchée par le même terrorisme. Il y a des limites à la propagande, en voici une atteinte, celle de faire l’apologie de terroristes dangereux, de radicaux et extrémistes islamistes, en fermant les yeux sur leur vraie nature, celle qui se lit dans cette énumération morbide de crimes. Il ne s’agit par ailleurs que de 33 exemples parmi bien d’autres, ceux que j’ai pu trouver en une petite heure de recherches, pour ainsi dire les principaux et les plus connus. En attendant, au Danemark, en Norvège ou même en France, ces « héros tchétchènes » ces gens ont pignon sur rue et utilisent tous ces pays comme bases arrières, sans que rien n’ait été fait pour empêcher cela. Beaucoup firent ensuite le coup de feu en Syrie et en Irak avec les conséquences dramatiques que l’on sait. En Bourgogne, certains se rappelleront qu’ils avaient fait parler d’eux, et pas vraiment dans le sens de la démocratie et de la liberté d’expression.

Quelques-uns des héros adulés par la presse française et occidentale. La liste qui suit est éloquente et une réponse sans appel et définitive à tous les journalistes occidentaux et français qui se sont abaissés à décrire ces « héros tchétchènes » comme des combattants de la liberté. Pas un seul d’entre eux ne mériterait autre chose qu’un tribunal et une très lourde peine de prison. Les parcours sont pratiquement tous les mêmes et depuis quelques mois ces hommes, probablement avec l’aide des États-Unis, de la CIA et de la Turquie transitent peu à peu vers l’Ukraine où ils viennent grossir les rangs des combattants ukrainiens. Certains ont été liés du départ au terrorisme tchétchène, beaucoup sont allés faire allégeance au Califat Islamique de DAECH en Syrie, et d’autres encore ont participé aux terribles attentats terroristes, extrêmement meurtriers dont j’ai fait une petite liste ci-dessus. Pour ceux qui n’auraient pas encore compris le profil de ces gens, voilà donc quelques biographies qui éclaireront la vraie nature de ces hommes, en remarquant avec une certaine honte que l’un d’eux a été naturalisé français, mais que beaucoup d’autres sont devenus Norvégiens, Danois, Belges ou Finlandais. Triste réalité de l’Union européenne ou des pays européens à la dérive se réveilleront tôt ou tard, et constateront avec effroi qu’ils ont accepté d’accueillir à bras ouverts et même de nourrir à la petite cuillère de tristes sires.

Dani Akel (22 mai 1998-), alias l’Apôtre, originaire de Russie, mais de père syrien et de mère russe. Ses parents ayant divorcé, il fut emmené par son père à Alep (2001). Au moment du début de la Guerre de Syrie (2011), son père et lui prirent la fuite et s’installèrent à Moscou. Il effectua son service militaire dans les troupes des gardes-frontières, puis fit des études supérieures en sciences humaines, mais il en fut expulsé pour des troubles et agitations politiques (2021). Il s’était en effet radicalisé et avait rejoint les partisans de Navalny (2019). Il fut arrêté lors de manifestations non autorisées et condamné à de petites amendes (20 000 roubles, janvier 2021). Il continua à participer à des manifestations, en pleine épidémie du Covid, et étant contaminé et contaminant les gens. Il fut arrêté et jugé et plaida coupable (libéré, amende de 100 000 roubles).Il prit la fuite de Russie, et franchit illégalement la frontière entre la Russie et l’Estonie (26 mars 2022). Il fut arrêté par les gardes-frontières estoniens et emprisonné un mois à Tallinn. Il fut libéré suite à l’intervention de militants et transfuges ennemis de la Russie. Il tenta à plusieurs reprises de passer la frontière polonaise pour entrer en Ukraine (septembre 2022), et réussit à rejoindre la Légion internationale, puis passa dans le bataillon Cheikh Mansour. Il n’y resta pas et passa dans la Légion Russie Liberté, unité de transfuges russes. Il participa à des attaques et à l’assassinat de civils russes dans la région de Belgorod (printemps 2023). A ce titre, il est désormais un criminel de guerre et est recherché en Russie.

Akhmad Alviev (?-), originaire de Tchétchénie, terroriste et fondamentaliste islamiste, il combattit durant la Seconde Guerre de Tchétchénie (1999-2009), et organisa divers attentats meurtriers en Russie. Il combattit dans les rangs des islamistes tchétchènes jusqu’à la défaite et prit la fuite pour s’installer en Ukraine. Il passa en Ukraine au début de l’opération spéciale russe (février-mars 2022), et s’enrôla dans le bataillon Cheikh Mansour. Il forma un nouveau bataillon tchétchène, le Bataillon Spécial séparé OBON, qui a été intégré dans la Légion Étrangère de défense territoriale de l’Ukraine (juillet). Quoi qu’il en soit, il fut découvert dans les rangs des tchétchènes combattants pour l’Ukraine dès le début de l’opération spéciale russe. Il fut nommé représentant général du gouvernement de l’Ichkéria auprès de l’Ukraine (juillet 2022), qui reconnut bientôt la république en exil (octobre). Il participa à une conférence en Ukraine sur la question de l’invasion de la Russie et « la libération de la Tchétchénie et du Caucase », dans un contexte intense de propagande occidentale où la Russie était annoncée comme vaincue dans les mois suivants, la Crimée et le Donbass écrasés, et l’invasion de la Russie programmée. Il a un rôle majeur dans le commandement et la gestion des « troupes tchétchènes » en Ukraine, également chef nominal du bataillon OBON.

Khavaji Amaiev (2 janvier 1980-), alias Amir Zumso, alias Zumso Shishani, originaire de Tchétchénie, djihadiste fanatique, il servit durant la Seconde Guerre de Tchétchénie (1999-2009), sous les ordres de « l’émir du Caucase », Oumarov. Il est considéré en Russie comme un terroriste, et un mandat d’arrêt fut lancé contre lui. Il réussit à se maintenir longuement dans le maquis, malgré la destruction des forces tchétchènes, jusqu’en 2012. Faute de combattants, il prit ensuite la fuite en Géorgie, puis vînt combattre en Syrie en passant par la Turquie, rejoignant les forces tentant d’abattre Bachar Al Assad (2012-?). Il menaça publiquement le gouvernement russe de l’invasion prochaine du Caucase après la chute de la Syrie. Les islamistes et forces soutenues par l’Occident ayant été vaincus, il tenta de passer en Ukraine, en passant de Turquie en Grèce, mais fut arrêté lors de sa tentative de passage. Il fut jeté en prison et condamné à deux ans d’emprisonnement. Après avoir purgé sa peine, il réussit enfin à passer en Ukraine (février 2022), et s’enrôla dans le bataillon Cheikh Mansour (février 2022). Il participa à la bataille pour Kiev (février/avril). Il fut nommé commandant adjoint du bataillon des forces spéciale OBON, au grade de lieutenant-colonel du Tchri, département dédié aux opérations spéciales et renseignement militaire. Avec son unité il participa aux combats dans la région de Donetsk, puis dans la marche en avant pour reprendre Kherson (automne).

Umkhan Avtaev (1969-), alias Mouslim Tcheberloevsky, originaire de Tchétchénie, il fit son service militaire dans l’armée soviétique à la fin des années 80. Il s’enrôla dans les rangs des islamistes qui fondèrent l’Ichkéria, la République Islamiste de Tchétchénie, dont le président fut Djokhar Doudaïev. Il servit durant la Première Guerre de Tchétchénie (1994-1996) et devînt un chef de bande et bientôt l’un des gardes du corps du président. Durant la Seconde Guerre de Tchétchénie (1999-2009), il rejoignit le groupe terroriste Émirat du Caucase et après l’écrasement par la Russie de son groupe, préféra prendre la fuite et se réfugia en Géorgie (vers 2004). Il devînt l’ami du Président Saakachvili, et grâce à son aide s’installa ensuite au Danemark au sein de l’Union européenne qui devînt la principale base arrière des terroristes tchétchènes. Il s’engagea dans les groupes armés qui tentèrent d’abattre le régime syrien (2012-2013), servant dans les rangs de DAECH qui tenta d’établir un Califat Islamique dans la région. Il préféra ensuite servir en Ukraine, envoyé sur place par l’organisation politique Caucase Libre ayant son siège au Danemark (2014). Il fut l’un des membres fondateurs du bataillon Cheikh Mansour (25 octobre), qui fut formé de vétérans tchétchènes islamistes ayant baroudé dans tous les conflits. Il fut nommé à la tête du bataillon et fut envoyé dans le Donbass, servant aux côtés du bataillon Azov et des unités néonazies du Pravy Sektor dans la région de Marioupol, sur les positions de Shirokino et de Volnovakha (2014-2015). Il servit également de conseiller militaire, travailla avec la police politique du SBU pour organiser les répressions et enseigner les techniques de tortures et d’intimidations des populations civiles russes ethniques. Il était présent à l’inauguration d’une rue Djokhar Doudaïev dans la ville ukrainienne de Khmelnitski (automne 2015). Il rencontra ensuite des problèmes en Ukraine, étant une créature de l’ancien président Saakachvili nommé par le Président Porochenko, gouverneur de la région d’Odessa. Il participa à divers trafics mafieux, notamment d’armes, trafics humains, assassinats sous contrats, mais après l’expulsion d’Ukraine de Saakachvili (septembre 2017), il participa à son retour clandestin et en force en Ukraine. Il fut lui-même déclaré persona non grata, mais réussit à éviter l’expulsion du pays par corruption ou l’aide de politiques ukrainiens dans sa manche. Il fut finalement accusé d’être un membre d’une organisation criminelle (14 mai 2021), de s’être livré au trafic d’armes notamment avec les insurgés du Donbass, et d’avoir collaboré secrètement avec les services secrets russes. Il devait être expulsé d’Ukraine et livré à la Russie, mais l’intervention de Iaroch, fondateur du parti néonazi Pravy Sektor, et d’autres figures politiques du bandérisme ukrainien, lui évita cette extradition et il fut réhabilité pour des raisons évidentes de politique. Il prit la tête du bataillon Cheikh Mansour, reformé pour l’occasion après l’opération spéciale russe (février 2022), et participa à la défense de Kiev. Il appela tous les Tchétchènes et plus largement habitants du Caucase à rejoindre l’Ukraine pour s’enrôler dans les rangs de son bataillon, alors versé dans la Légion Étrangère de la défense territoriale de l’Ukraine (mars). Son bataillon fut balayé lors d’une confrontation dans le Donbass contre les Tchétchènes fidèles à la Russie, et il prit la fuite d’extrême justesse (avril). Il réapparut avec les restes de son unité décimée à Zaporojie, tandis que Kadyrov annonçait payer un million de dollars pour toute information sur l’emplacement et résidence d’Avtaev.

Roustam Azhiev (1981-), originaire de Tchétchénie-Ingouchie, terroriste et fondamentaliste islamiste, il participa à la Seconde Guerre de Tchétchénie (2000-2009), et à l’organisation d’attentats terroristes en Russie. Il faisait partie du groupe terroriste de Roustam Basayev (liquidé par la Russie en 2007), puis passa dans le groupe Émirat du Caucase. Il fut blessé dans un combat contre l’armée russe (2009), perdant trois doigts et un blessé à un œil. Il prit la fuite et passa en Turquie (2009-2013), avant de rejoindre le Califat Islamique en Syrie (2013). Il y fonda le groupe Ajnad Al-Kavkaz, rassemblant autour de lui des combattants tchétchènes. Il fut désigné commandant par DAECH, sous le nom d’Abdoul-Hakim Shishani, et combattit jusqu’en 2017, notamment dans la région de Lattaquié et d’Idleb. Il passa à plusieurs reprises en Turquie pour rassembler des fonds et recruter des combattants, puis à la défaite se replia définitivement de Syrie en Turquie. Il participa ensuite à des attentats et assassinats de ressortissants tchétchènes pro-russes ou d’agents de la Russie en Turquie (2017-2021). Il fut lié à l’attaque à Istanbul d’un tchétchène pro-russe (20 août 2021), et accusé d’avoir menacé de tuer également son épouse et son enfant. La police turque annonça avoir arrêté un commando constitué de 4 Russes, d’un Ukrainien et d’un Ouzbek devant le liquider (octobre). Il était depuis longtemps recherché par la Russie comme terroriste, et passa en Ukraine après le lancement de l’opération spéciale russe (mars 2022). Il était pressenti pour rejoindre les rangs du bataillon Cheikh Mansour. Officiellement l’Ukraine a annoncé son passage en Ukraine avec un groupe de vétérans islamistes tchétchènes (10 octobre 2022), pour entrer dans un nouveau bataillon tchétchène : le bataillon Spécial Séparé OBON du Ministère de la Défense de la République d’Ichkéria formé par Ahmed Zakaïev (et intégré à la Légion Étrangère de défense territoriale d’Ukraine, bataillon formé fin juillet 2022). Il fut nommé au poste de chef de la direction du renseignement militaire du Tchri, organe de « l’armée » de l’Ichkéria (24 octobre).

Fathi Baraev (?-), originaire de Tchétchènie, terroriste et fondamentaliste islamiste, fils d’un chef de bande, qui combattit durant la Première et la Seconde Guerre de Tchétchénie (1994-1996, 1999-2001), et qui fut liquidé par les forces spéciales russes. Il passa en Ukraine après le commencement de l’opération spéciale russe (février-mars 2022), et intégra le bataillon Cheikh Mansour (début de l’été). Il quitta le bataillon pour rejoindre la nouvelle unité formée par les terroristes tchétchènes, le bataillon OBON de la Légion Étrangère de défense territoriale de l’Ukraine (fin juillet).

Islam Belokiev (1989-), né en Géorgie, d’un père tchétchène et d’une mère Ingouche, il vécut en Ingouchie, Russie, durant son enfance puis émigra en Europe. Propagandiste, fondamentaliste islamiste et célèbre youtubeur, possédant une chaîne Pensées de l’Islam. Il participa à des réunions de Tchétchènes de l’organisation de l’Ichkéria, notamment en Pologne, en France, en Belgique et en Norvège. Il fut soutenu par la fondation britannique Justice for Journalists, et a noué d’importants contacts en Europe Occidentale. La fondation a été créée par des fonds britanniques mais aussi américains de l’USAID et est liée à la CIA. Malgré qu’elle soit aussi intervenue dans d’autres continents que l’Europe, elle défend surtout des opposants russes ou de différents pays alliés de la Fédération de Russie, comme l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Tadjikistan etc, ou des pays où se trouvent de forts soutiens de communautés de Russes ethniques, comme la Moldavie, la Géorgie ou l’Ukraine en se gardant bien d’intervenir du côté de ces derniers. La fondation est aussi peuplée de figures de second plan de l’opposition russe, ou de personnalités particulièrement hostiles à la Russie. Le blogueur était en contact avec le bataillon Cheikh Mansour et ses chefs depuis des années. Il fut condamné en Russie à trois reprises pour différentes vidéos, d’abord pour apologie du terrorisme, ensuite pour réhabilitation du nazisme, enfin dernièrement pour la diffusion de fausses nouvelles sur l’opération spéciale russe (mars 2022). Quelques années auparavant il avait condamné la participation des musulmans à la fête du 9 mai 1945 et Victoire contre l’Allemagne nazie en incitant ses coreligionnaires à ne pas y prendre part. Vidéo qui avait déclenché contre lui une procédure judiciaire et une condamnation. Plus récemment (janvier 2022), il avait justifié le terrorisme, et risquait dans cette dernière affaire une amende de 3 à 5 millions de roubles et entre 5 et 10 ans de prison. Il est également recherché par Interpol, mais ses réseaux internationaux et occidentaux ont rendu caduque cette demande par la Fédération de Russie (mars 2022). Sa chaîne qui compte plus de 29 millions de vues s’acharne à faire de la propagande pro-ukrainienne, à tenter d’empêcher la mobilisation, et donne la parole à des combats islamistes du bataillon Cheikh Mansour comme dans cette vidéo du 17 septembre dernier parlant de la mort de combattants russes. Il est passé en Ukraine (mars 2022), où il arpente le front et filme les terroristes tchétchènes, ayant intégré le bataillon Cheikh Mansour dans son service de presse comme porte-parole. Depuis peu, il diffuse une pétition du transfuge et journaliste Sergeï Garmash pour la reconnaissance de la République islamique de l’Ichkéria par le Président Zelensky (été-automne 2022).

Hussein Djambetov dit Bandera (?-), originaire de Tchétchénie, terroriste et fondamentaliste islamiste, il devînt un chef de bande et participa à la Seconde Guerre de Tchétchénie (1999-2009). Il prit à la fuite après la destruction de son unité par les forces spéciales russes, et s’installa en Europe de l’Ouest, avec son épouse et ses 7 enfants. Il fixa sa résidence en Belgique où il a obtenu la nationalité. Il passa en Ukraine après le déclenchement de l’opération spéciale russe (février-mars 2022), et entra dans le bataillon Cheikh Mansour, grade de major. Il donna une interview au Washington Post où il annonça vouloir tuer à lui seul au moins 50 Russes durant cette guerre. Il quitta l’unité pour entrer dans un nouveau bataillon tchétchène, le Bataillon Spécial Séparé OBON, intégré à la Légion Étrangère de défense territoriale de l’Ukraine (fin juillet 2022). Le bataillon a été engagé dans le Donbass contre les troupes républicaines de la RPD (début août).

Muhammad Aslan Fredriksen (?-), se cachant en Norvège sous la fausse identité d’Adam Fredriksen, « Norvégien » d’origines tchétchènes, il participa aux deux guerres de Tchétchénie, puis préféra prendre la fuite (2000). Il s’installa en Norvège dont il a obtenu la nationalité. La Russie lança un mandat d’arrêt international pour terrorisme (2016). Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans le bataillon Cheikh Mansour (printemps 2022), et fut engagé dans la bataille d’Artëmovsk (hiver 2022-2023). Il affirma qu’une fois la guerre finie en Ukraine, il ne s’arrêterait pas là, sous entendu la propagation de la guerre sur d’autres théâtres. Interviewé dans la presse norvégienne il déclara également : « une victoire en Ukraine garantirait de vastes ressources humaines et industrielles qui pourraient être utilisées pour la prochaine guerre [contre la Russie] », émettant l’idée que même en cas de paix, et quel que soit le résultat, l’assaut contre la Russie serait poursuivi. Il affirma aussi que l’Ukraine avait des chances de gagner dans la bataille d’Artëmovsk, qui comme nous le savons maintenant fut perdue.

Sergeï Garmash (1971-), transfuge originaire d’Enakievo dans le Donbass, il fit des études dans le journalisme à Kiev, diplômé (1997), puis travailla dans des médias locaux de Donetsk et sa région, en étant aussi correspondant pour la radio Svoboda, organe du parti National-Socialiste du même nom. Il prit la fuite du Donbass, étant connu pour ses opinions néonazies et bandéristes et se replia à Kiev au moment où il fut certain que l’insurrection allait tout emporter devant elle (mai 2014). Il se lia à des organismes européens pour faire valoir « son courage » de journaliste « libre », et fut décoré du Prix Gerd Bucerius de la Presse Libre d’Europe de l’Est (2015). Porochenko le décora pour ses services de l’ordre pour le Mérite (5 juin). Il était officiellement le représentant de la région de Donetsk dans une organisation « œuvrant pour le règlement pacifique de la situation dans l’Est de l’Ukraine » (9 juin 2020), tout en ayant toujours nié la possibilité que les Républicains du Donbass aient jamais pu décider par eux-mêmes de leur destinée. Il s’était lié de longue date aux islamistes tchétchènes de l’Ichkéria (2015 à nos jours). Il suit parfois les combattants tchétchènes fondamentalistes dans ses parutions, ou même sur le terrain, et il est l’auteur d’une pétition adressée au Président Zelensky, pour que ce dernier reconnaisse la République Islamique de l’Ichkéria (automne 2022). Ce journaliste inféodé au système déclarait de manière comique que « La Russie continue de parler la langue des ultimatums, mais pour l’Ukraine, la langue des ultimatums est inacceptable, car le pouvoir ne peut pas aller à des solutions qui ne sont pas soutenues par le peuple ». Le peuple du Donbass avait voté justement la création des deux républiques populaires de Donetsk et Lougansk. En Ukraine l’attaque des populations civiles du Donbass par l’armée ukrainienne ne fut certainement pas décidé « par le peuple ukrainien ». Garmash ne s’exprime qu’en langue russe sa langue maternelle.

Tarkhan Gaziev (1965-), originaire de Tchétchénie-Ingouchie, terroriste et fondamentaliste islamiste, chef de guerre tchétchène, il fit la Première Guerre de Tchétchénie (1994-1996), puis la Seconde Guerre de Tchétchénie (1999-2009). Il resta l’un des derniers maquis tchétchènes dans une région montagneuse, mais fut finalement débusqué et son groupe de combat en partie anéanti (2004). Il réussit toutefois à prendre la fuite, et fut nommé général en chef du Front Sud-Ouest des Forces Armées de la République d’Ichkéria (2006). Il rejoignit par la suite le groupe le plus extrémiste, l’Émirat du Caucase, avec lequel il participa à l’organisation de sanglants attentats terroristes en Russie (2006-2010), mais il entra ensuite en opposition et fut déchu de son commandant et jugé traître à la charia pour violation de son serment (20 septembre 2010). Il fut mêlé depuis le début des combats à de nombreux assassinats, tortures, exécutions sommaires, attentats à la bombe et massacres divers, recherché et identifié par la Fédération de Russie (depuis mai 2004). Il prit la fuite à la défaite et passa en Turquie, puis de là en Syrie où il combattit dans les rangs de DAECH (2011-2016). Les choses finissant par tourner mal, il passa de nouveau en Turquie, mais fut arrêté dans un coup de filet mené par les autorités turques, de militants tchétchènes (27 octobre 2016). Il fut libéré, et repassa dans les confins de Syrie, où il prit le commandement d’un groupe de terroristes la Katiba Ibad Al-Rahman formée exclusivement de vétérans et combattants tchétchènes (2018-2021). Actuellement, nous savons qu’il ne se trouve pas en Syrie et dirige le groupe à distance. Une partie de celui-ci est passé en Ukraine pour rejoindre le bataillon Cheikh Mansour, et il est même possible qu’il soit passé également sur le territoire ukrainien à l’instar d’autres chefs historiques du terrorisme islamique tchétchène.

Mouslim Idrisov (1976-), originaire de Tchétchénie, ancien combattant et terroriste de l’Ichkéria, militant islamiste et officier du bataillon Cheikh Mansour (2014-2015). Il participa à l’organisation d’attentats meurtriers en Russie dans les années 2000, et est toujours recherché comme terroriste par la Fédération russe. Il servit probablement en Syrie (2012-2013), puis passa en Ukraine et fut nommé au grade de chef d’État-major du bataillon Cheikh Mansour (2015). Il se reconvertit par la suite en trafiquant d’armes et organisa tout un réseau mafieux et de contrebandes. Il fut couché sur une liste de gangsters et ennemis de l’Ukraine (mai 2021), poursuivi en justice pour l’organisation d’un trafic d’armes automatiques, de munitions et d’explosifs. Il fut arrêté et devait passer devant un tribunal pour répondre de ses crimes (24 mai 2021). Lors de la perquisition de son appartement, le SBU découvrit des indices le compromettant dans une tentative d’assassinant du premier assistant du Président Zelensky Sergeï Shefir (1964-), nommé à ce poste au début du mandat de Zelensky (2019), et qui avait déclaré qu’une révision de la loi sur les langues officielles était possible. Cette déclaration qui sous-entendait de réintégrer la langue russe fit un scandale et tollé général chez les ultranationalistes, bandéristes et néonazis. Sa voiture fut criblée de balles, dans un village près de Kiev (22 septembre 2021), le conducteur fut blessé, mais Shefir sortit miraculeusement indemne de l’attentat. Zelensky avait auparavant abandonné toute idée de rénovation de la loi des langues, ainsi que d’entamer des négociations sérieuses avec les Républicains de Lougansk et Donetsk. Idrisov fut jeté en prison, mais suite à l’intervention de Iaroch, fondateur du parti néonazi Pravy Sektor, il fut finalement libéré (début 2022). Il reprit ensuite du service dans le bataillon Cheikh Mansour à sa reformation (février 2022).

Mourad Khadizov (1982-), alias Mansour Samashkinskiy, originaire de Tchétchénie, terroriste tchétchène qui rejoignit la cause de l’Ichkéria durant la Seconde Guerre de Tchétchénie (2000-2003). Il entra dans la bande d’Ibrahim Badaev, et participa à des attentats à la bombe, et aux meurtres de policiers russes. Activement recherché, il prit la fuite et se réfugia en Autriche (2003), avec un faux passeport au nom de Tsechoev, puis ayant laissé passer du temps, retourna discrètement en Russie (mai 2004). Il tenta de déposer une bombe artisanale, mais fut pris à parti par des soldats russes et fut blessé dans l’échange de coups de feu (11 juillet). Il prit la fuite, mais blessé, demanda de l’aide dans un hôpital à Vladikavkaz. Il fut finalement reconnu et arrêté, puis jugé et condamné à une peine de prison (décembre). Libéré après avoir purgé sa peine (2007), il s’engagea alors dans le trafic de drogues et dans diverses activités mafieuses et fut de nouveau arrêté (2008), puis condamné à trois ans de prison (juillet). Après avoir purgé sa peine, il fut libéré (2011), et s’empressa de rejoindre le groupe terroriste Émirat Caucase, puis passa en Turquie et de là en Syrie. Il combattit dans les rangs des fanatiques de DAECH (2011-2014), puis passa en Ukraine où il s’enrôla dans le bataillon Cheikh Mansour (2014). Nommé officier et cadre au poste de porte-parole et en charge des relations avec la presse. Il passa dans les rangs du SBU, avec la tâche de former des saboteurs pour agir en Crimée (2016-2018), puis s’enrôla de nouveau dans le bataillon Cheikh Mansour (février 2022). Il participa à la défense de Kiev, puis fut envoyé dans le Donbass (printemps-été).

? dit Maga (1993-), fils d’un terroriste tchétchène qui combattit durant les Première et Seconde guerre de Tchétchénie, il s’agit d’un pseudo car sa famille réside en Russie. Il passa en Ukraine pour rejoindre le bataillon Cheikh Mansour (printemps 2022), et passa ensuite dans le bataillon OBON nouvellement formé par des terroristes tchétchènes (fin juillet). Il affirma dans une interview avoir une haine sans limite pour la Russie et les Russes.

Timour Makhaouri (1978-2017), alias Ali Timaev, Ali Dabouev (l’un des deux étant son vrai nom), ou encore Le Fantôme, terroriste tchétchène et islamiste fanatique qui combattit durant les deux guerres de Tchétchénie contre la Russie (1994-1996 et 1999-2009). Il fut blessé à deux reprises dans les combats, et fut même fait prisonnier par les Russes. Il fut acheté contre de l’argent par les Tchétchènes et libéré puis envoyé à Bakou. Selon des sources diverses, anglo-saxonnes, russes ou ukrainiennes, il aurait été dès cette époque un agent des services secrets russes. Après la défaite des islamistes, financés par ailleurs en partie par les USA, la Turquie et l’Arabie Saoudite, il prit la fuite en Géorgie (2005), et obtînt la nationalité géorgienne, devenant un des chefs de la diaspora tchétchène locale. Il recruta des volontaires dans l’Ouest de la Tchétchénie afin de monter des opérations terroristes en Russie, et fut semble-t-il recruté à cette époque également par les services secrets géorgiens. Il aurait participé à l’assassinat d’un autre militant islamiste tchétchène, Shamil Bassayev, qui plus probablement se tua en manipulant des explosifs en vue de préparer un attentat terroriste (2006). Il servit dans les rangs géorgiens durant la courte guerre perdue contre la Russie, dans un « centre antiterroriste de Géorgie ». La Géorgie s’inquiéta toutefois des conséquences et l’employa dans des opérations de liquidation de bandes terroristes de Tchétchènes cherchant ensuite à passer en Russie, et mettant donc en danger le pays d’une nouvelle intervention russe (2012). Il fut félicité pour ses renseignements et son aide comme un « authentique patriote de Géorgie », par le chef-adjoint du Ministère de l’Intérieur de Géorgie, sous la présidence de Saakachvili (il était alors connu sous le pseudonyme de Zona). L’affaire tourna toutefois très mal, puisqu’un détachement spécial de ce Centre antiterroriste fut mis en fuite par les Tchétchènes réfugiés en Géorgie, avec la perte de trois tués et cinq blessés. Makhaouri avait participé à l’assassinat ou l’organisation d’assassinats contre des chefs historiques tchétchènes et devenait dangereux. Démasqué et en danger, il fut envoyé en Turquie, mais les médias turcs révélèrent qu’il aurait été mêlé à l’assassinat d’Ali Osaev, alias Mousa Ataev (2009), le chef de l’organisation terroriste tchétchène Imarat Kavkaz (Émirat du Caucase), réfugié en Turquie, et qu’il serait l’agent Fantôme pour les services russes. Il fut soupçonné par la suite d’avoir été derrière l’assassinat des terroristes tchétchènes Roustam Altemirov, Zourbek Amriev et Berg-Haj Mousaïev, responsables de l’attentat à la bombe de l’aéroport de Domodedovo (2011). Les Tchétchènes de Turquie l’accusèrent aussi d’avoir été derrière une tentative d’assassinat de l’ancien chef de la Cour suprême de la Charia de l’Ichkeria (république islamiste tchétchène), Shamsouddin Batoukayev. Il fut finalement arrêté suite à toutes ces accusations (2013), et un procès commença en Turquie (19 février 2014). Il ne fut pas possible de trouver des preuves concrètes de son implication dans ces différents meurtres, aussi fut-il acquitté à la surprise générale (avril 2016). Il préféra et crut prudent de s’enfuir en Ukraine, dans l’intention de se mettre au service de ce pays. A cette époque un certain nombre de Géorgiens de ses amis avaient été placés dans la région d’Odessa, par l’ancien président Saakachvili qui avait été lui-même nommé gouverneur de la région par le Président Porochenko (30 mai 2015-9 novembre 2016). C’est le Géorgien Georgi Lortkipanidze, alors chef de la police d’Odessa, ancien membre du Centre antiterroriste, qui lui permit de passer en Ukraine et l’aida à aplanir la situation sur place. Il intégra le bataillon islamiste tchétchène Cheikh Mansour, mais ne fut pas officiellement envoyé sur le front, ou employé à des opérations militaires. Il fut arrêté à Kiev, en possession de deux armes de poing non déclarées, de munitions, et d’une carte d’identité établie au nom d’un autre combattant du bataillon Cheikh Mansour (janvier 2017). Il fut condamné à 5 ans de prison avec sursis pour détention illégale d’armes à feu (fin février), puis libéré. Il recevait un salaire semble-t-il du bataillon néonazi Aïdar (anciennement 24e de défense territoriale), mais fut licencié (fin avril). Il fut tué à Kiev par un attentat à la bombe, lors de l’explosion de son automobile, dans la soirée du 8 septembre 2017. La bombe tua son chauffeur, blessant grièvement une de ses compagnes, laissant miraculeusement indemne sa fille âgée de deux ans. Les versions officielles qui furent avancées furent : 1) son élimination par les islamistes tchétchènes pour ses trahisons, 2) son élimination par des agents tchétchènes de Kadyrov, 3) son élimination par la CIA comme agent russe, 4) son élimination par le FSB comme agent double, 5) son élimination par des réseaux mafieux tchétchènes, turcs ou géorgiens, car il avait trempé toute sa vie dans de sinistres magouilles et trafics. Son épouse officielle vînt à Kiev, où se rassemblèrent d’autres terroristes tchétchènes (11 septembre), puis son corps fut transporté en Géorgie à Tbilissi (28 septembre). Il laissait une veuve et deux enfants.

? dit Makhno (?-), originaire de Tchétchénie, terroriste et fondamentaliste islamiste, il combattit durant les Première et Seconde guerres de Tchétchénie, et poursuivit les combats dans le maquis en organisant également des attaques et attentats terroristes en Russie. Grièvement blessé lors d’une action terroriste, il prit la fuite en Europe Occidentale, et resta longtemps en convalescence, aidé par les réseaux arrières tchétchènes. Il passa en Ukraine et s’enrôla dans le bataillon Cheikh Mansour (2014), avec lequel il combattit dans le Donbass (2014-2018), servant également dans le terrifiant bataillon Tornado (2015). Il signa un contrat d’engagement dans l’armée ukrainienne (2018), après avoir obtenu la nationalité ukrainienne et poursuivit son service encore quelques années. Il reprit du service de nouveau dans le bataillon Cheikh Mansour (printemps 2022), et passa probablement dans le bataillon OBON (fin juillet 2022).

Mouslim Margoshvili (1972-2021), originaire de Géorgie, terroriste et fondamentaliste islamiste, il fit son service militaire dans l’armée soviétique à la frontière de la Mongolie. Il rejoignit les islamistes tchétchènes et participa à la Première Guerre de Tchétchénie (1994-1996), puis à la Seconde Guerre de Tchétchénie (1999-2003). Il fut arrêté en Ingouchie par les autorités russes, possédant un faux passeport et son identité ne fut jamais percée à jour (11 octobre 2003). Il fut condamné à une peine de deux ans de prison (2004-2006), puis libéré. Il préféra passer en Turquie, puis de là en Syrie où il rejoignit une unité du Califat Islamique de DAECH, constituée exclusivement de ressortissants des pays de la CEI, et venus d’Allemagne. Il servit longuement dans cette guerre (2013-2021), et a disparu ensuite des radars. Une partie des hommes qui étaient sous son commandement passèrent ensuite en Ukraine pour rejoindre le bataillon Cheikh Mansour (2022), après que son unité ait été quasiment anéantie par des frappes de l’aviation russe dans les confins de Syrie. Lui-même fut tué lors de ces bombardements, le 11 décembre 2021.

Anzor Maskhadov (1975-), né dans un village du Kraï du Primorie, dans l’Extrême-Orient russe, originaire de Tchétchénie. Son père était un militaire de l’armée soviétique, qui revînt ensuite au pays et fut l’un des terroristes tchétchènes membre de l’Ichkéria, puis devînt le deuxième président de la République Islamique de Tchétchénie à la mort de Doudaïev. Lui-même vécut au hasard des garnisons paternelles, passant de l’Extrême-Orient à Leningrad (1978-1981), puis dans l’armée d’occupation en Hongrie (1981-1986), et enfin en Lituanie (1986-1991). Il se trouvait à Vilnius au moment des émeutes et de la révolution qui proclama la Lituanie indépendante, puis suivit son père en Tchétchénie (1992). Il s’enrôla avec son père dans les rangs des terroristes, et fit la Première Guerre de Tchétchénie (1994-1996), devenant plus tard l’un des gardes du corps de son père (1996). Il fut nommé par ce dernier directeur des communications et porte-parole de son cabinet (1996-1999). Il fut envoyé en Malaisie pour établir des contacts avec les islamistes locaux, et tenter de faire reconnaître l’Ichkéria (1999-2001), puis alors que la Seconde Guerre de Tchétchénie battait son plein, préféra s’installer en Turquie, puis aux Émirats Arabes Unis et enfin en Azerbaïdjan (2001-2005). Il dirigea à distance les services secrets et de renseignements de l’Ichkéria, et après l’assassinat de son père (2005), affirma qu’il reviendrait en Tchétchénie pour y poursuivre la guerre. Les islamistes tchétchènes ayant été écrasés par les Russes, il préféra prendre le large et demander l’asile politique à la Finlande (2006). Après son obtention, il passa ensuite en Norvège à Oslo (2008), qui finança ses études et lui donna la nationalité. Il dirigea à distance la résistance, notamment en fondant une chaîne YouTube, Nizam et l’organisation d’attentats terroristes en Russie, ou des assassinats contre des personnalités russes ou tchétchènes (2006-2021). Ce tueur et chef de bandes terroristes, protégé par l’Union européenne, s’est ensuite rendu en Ukraine après le déclenchement de l’opération spéciale russe (février 2022), et a participé à la reformation du bataillon Cheikh Mansour. Il est resté à l’arrière, installé à Kiev et s’est rendu en France, dans la ville de Strasbourg (26 juin), où il a participé à l’Assemblée Tchétchène d’Europe, une organisation financée par l’Union européenne et des fonds américains (et probablement par la CIA). Il fut hospitalisé aux frais de la France (1er juillet), pour des raisons inconnues à Strasbourg, puis revînt en Ukraine (fin juillet). Il annonça sur place le déclenchement d’une insurrection générale dans le Caucase et en Tchétchénie visant à rétablir la République Islamique et à ouvrir un second front contre l’armée russe (fin juillet). L’insurrection n’a jamais eu lieue.

Salman Saïnaroev (1984-), originaire de Tchétchènie-Ingouchie, il trempa rapidement dans le crime organisé et l’islamisme radical. Il passa en Ukraine et s’enrôla dans le bataillon tchétchène Cheikh Mansour (2016), avant de quitter ses rangs et de reprendre ses activités mafieuses. Il s’installa dans la région de Kiev. Arrivé tardivement, il ne réussit pas à obtenir le statut de réfugié, ni même des papiers ukrainiens mais resta tout de même en Ukraine. Il fut à l’origine d’un mouvement de soutien à Timour Toumgoev, un ressortissant d’Ossétie du Nord, bandit notoire recherché par la Russie, et pour des activités avec des groupes d’islamistes radicaux. Ce personnage fut finalement extradé vers la Russie (12 septembre 2018). Saïnaroev était le coordonnateur pour tenter d’apporter une aide juridique et des fonds en faveur de Toumgoev (2018). Saïnaroev trempa ensuite dans l’attaque à main armée d’une bijouterie dans le centre ville de Kiev, où fut abattu un agent de sécurité (12 août 2018). Il fut bientôt libéré, mais bientôt confondu par des traces ADN et de nouveau arrêté et placé sous les verrous (22 octobre). Il fut libéré avec un bracelet électronique et une assignation à résidence (2019). Il devait passer en jugement à Kiev, en même temps qu’Idrisov et pour répondre de ses crimes (24 mai 2021). Il déclara lors de sa présentation au juge que les policiers ukrainiens lui avaient volé 900 dollars lors de son arrestation et perquisition (31 octobre 2018), ainsi que 7 000 autres appartenant « à son parent ». L’affaire fut étouffée par l’intervention de l’oligarque tatar et mafieux Renat Tchoubarov, créateur du bataillon Noman Celebicihan, qui obtînt sa libération et l’enterrement de l’affaire. La Russie a demandé officiellement son extradition (2021), mais cette dernière fut refusée suite à l’intervention de Iaroch, le fondateur du parti néonazi Pravy Sektor. Il fut de nouveau arrêté par la police, pour la détention d’un faux permis de conduire ukrainien (février 2022), et condamné à une amende de 680 hryvnia. Il est possible qu’il est rejoint le bataillon Cheikh Mansour, ou le bataillon OBON sans preuves formelles.

Khamzat Sorokaletniy (1982-), originaire de Tchétchénie, terroriste et islamiste radical, combattant durant la Première Guerre de Tchétchénie (1994-1996), puis des débuts de la Seconde Guerre de Tchétchénie (1999-2009), décida au début des années 2000 de prendre la fuite et obtînt l’asile politique de la République Française. Il réussit à y faire venir l’essentiel de sa famille, puis vécut dans l’anonymat jusqu’au début de l’opération spéciale russe. Il rejoignit le bataillon Cheikh Mansour, après le début de l’opération spéciale russe (février 2022), avec l’aide « d’un camarade servant dans le bataillon depuis 2014 ». Il passa par la Pologne et s’enrôla à Kiev, où il servit pendant quelques temps. Sa période de séjour de trois mois ayant expiré, il repassa en Pologne puis en France pour revenir de nouveau dans le bataillon (juin).

Timour Toumgoev (?-), originaire d’Ossétie du Nord, bandit notoire lié à différentes organisations islamiques et radicales. Il quitta la Russie pour rejoindre la Géorgie (octobre 2014), alors recherché en Russie pour des activités terroristes. Il passa en Turquie, puis rejoignit les islamistes dans un groupe de fanatiques du Califat Islamique de DAECH (2014-2016). Il combattit alors essentiellement en Syrie, puis passa par un chemin inconnu en Ukraine, où il fut arrêté dans la ville de Kharkov (juin 2016). Il avait été aidé dans son parcours et pour trouver des cachettes en Ukraine par des anciens du bataillon Cheikh Mansour, avec qui il avait des contacts ténus certains étant des anciens combattants du Califat Islamique. Il fut extradé vers la Russie, où il était recherché (septembre 2018), et livré au FSB. Un mouvement de support fut créé en Ukraine par des islamistes radicaux et anciens de Cheikh Mansour (2019), mais l’homme fut traduit en justice en Russie (26 juin 2019), et condamné à 18 ans de prison ferme. Après avoir fait appel, la Cour suprême confirma le verdict (16 octobre). Il croupit à ce jour dans les prisons russes.

Alvi Voutsaev (1988-), originaire de Tchétchénie, terroriste et fondamentaliste tchétchène, qui combattit contre la Russie durant la fin de la Seconde Guerre de Tchétchénie, puis pris la fuite en Géorgie puis en Turquie. Il s’enrôla dans le bataillon Cheikh Mansour (2014), et combattit dans le Donbass (2014-2016), avant d’obtenir des papiers ukrainiens. Il ne tarda pas à sombrer dans le banditisme, et fut arrêté à Kiev pour des affaires d’enlèvements, de rackets et d’extorsions de fonds. Il fut jeté en prison en attendant son jugement, puis libéré et assigné à résidence avec un bracelet électronique (3 janvier 2022). Il avait été arrêté pour l’agression d’un avocat, Oleg Miroshnichenko, lui-même empêtré dans une affaire de corruption avec un ancien député de la Rada d’Ukraine, Maxime Mikitas (1980-, député de 2014 à 2019). Avec deux anciens soldats ukrainiens des bataillons de représailles, et deux autres anciens soldats du bataillon Cheikh Mansour, il avait enlevé cet avocat, dévalisé son domicile, volé sa voiture et tenté d’obtenir encore de l’argent. L’avocat s’étant échappé pu prévenir la police qui arrêta toute la fine équipe peu après. Lors de la décision de le mettre en liberté surveillée, son avocat dénonça les « tortures » dont il avait été la victime en prison. L’intervention de Iaroch, fondateur du parti néonazi Pravy Sektor, et d’autres personnalités bandéristes permirent de le faire libérer et la procédure judiciaire fut ensuite enterrée, il resta toutefois en prison (fin 2021). Il fut finalement libéré par l’intervention de Refat Tchoubarov, le fondateur du bataillon tatar Noman Celebicihan, et oligarque corrompu autrefois installé en Crimée (début 2022). Il s’enrôla ensuite de nouveau dans le bataillon Cheikh Mansour pour combattre contre les Russes après le lancement de l’opération spéciale (mars-avril 2022).

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