Emmanuel Macron, Président de la République élu en 2017, puis réélu en 2022, vient de nous démontrer, si besoin est, qu’il n’appartient pas à l’Ancien monde. Circulez, rien à voir avec Machiavel ! Inutile de se référer aux codes politiques des Antiquités gallo-romaines.
Introduit par Jacques Attali, polytechnicien et énarque, dès 2012 au cœur de la sphère socialiste et surtout auprès de François Hollande, l’ennemi déclaré de la haute finance, il convient de se rendre à l’évidence que son parcours politique relève davantage des aventures du célèbre jeu vidéo Super Mario, la série la plus vendue de tous les temps.
Il ne faut pas se méprendre sur le principe actif de ce jeu vidéo ludique. Il permet au joueur de poser ses stratégies et de réaliser ses objectifs. Indubitablement, l’engagement politique d’Emmanuel Macron depuis 2012, est comparable aux aventures de Super Mario dans la mesure où le scénario politique consiste particulièrement à sauter sur ses adversaires, déjouer les obstacles et les intrigues.
D’ailleurs, le journal Le Monde a rapporté un échange qu’aurait tenu le Président de la République avec un proche de l’Élysée, le 10 juin dernier : « Je leur ai balancé ma grenade dégoupillée dans les jambes. Maintenant on va voir comment ils s’en sortent… »
Dans la lecture du jeu vidéo Super Mario, bien évidement, le joueur dispose de nombreuses boules de feu tout aussi formidables que les grenades dégoupillées… En effet, la « start-up nation » promise par le candidat d’En marche a toujours été dépolitisée, désidéologisée, visant le pragmatisme philosophique américain.
En réalité, Emmanuel Macron, n’aime pas les quatre systèmes principaux de l’époque archaïque que sont la démocratie, la monarchie, l’oligarchie et la tyrannie. Le mercredi 10 juillet, il a adressé à la presse régionale écrite sa lettre intitulée : « Chères Françaises, Chers Français ». Il ne s’agit pas d’une lettre d’amour, mais plutôt de la nouvelle notice de jeu destinée à celles et ceux qui choisissent de faire prospérer leur boutique et à celles et ceux qui veulent faire prospérer la France.
Dans la Rome antique, les Anciens considéraient la vie comme une course, au bout de laquelle était la victoire pour celui qui avait offert généreusement sa carrière. N’est-ce pas le philosophe Thomas Hobbes qui nous enseigne que la vie est une course* ?
Henri Ramoneda
*De la nature humaine, chapitre IX, 1640.
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