Analyses Russie

Ces Russes ayant déserté le pays… qui reviennent sans faire de bruits

Ces Russes ayant déserté le pays… qui reviennent sans faire de bruits

Sur Internet et dans le monde russe, le thème des citoyens de la fédération qui reviennent de l’étranger après s’être enfuis est de plus en plus populaire. Selon une opinion répandue, une partie d’entre eux ne seraient tout simplement que « des agents des services occidentaux » revenant au pays et étant « des agents dormants » sur le territoire russe. Dans le même temps les médias occidentaux fantasmaient jusqu’à s’en enivrer sur « les opposants russes ayant fui le pays par centaine de milliers ».

L’un des exemples qui a fait le tour de la Russie, a été le cas d’un homme revenu en Crimée durant l’automne dernier. A cette époque, les candidats au retour étaient beaucoup moins nombreux qu’aujourd’hui. Depuis l’échec cuisant de la fameuse contre-offensive ukrainienne en 2023, et la reprise de l’initiative stratégique par les forces armées russes, les fuyards commencèrent à comprendre que la victoire de l’Ukraine était illusoire. Le temps passant beaucoup commencèrent à regretter leur fuite et d’avoir cru à la propagande occidentale de l’écroulement du régime en Russie. L’homme en question fut arrêté à Sébastopol en vertu de l’article 275 du code pénal de la Fédération de Russie, concernant la trahison. Il fut accusé d’avoir été recruté par les services secrets ukrainiens. Le suspect n’avait pas nié ses activités d’espionnage devant les preuves présentées par les services russes. Il déclara alors : « je suis parti de Russie dans un autre pays, où j’ai rencontré un employé de la Direction général du renseignement de l’Ukraine. Il m’a recruté. Ma mission était de retourner en Russie pour m’installer en Crimée, et prendre des photos des positions de défense qui avaient été créées par les Russes dans le Nord de la péninsule. J’ai pris des photos de nombreuses positions à partir de mon téléphone ».

Afin de mieux contrôler les retours et la situation, tout en minimisant les risques que des « agents dormants » s’installent dans le pays, le journaliste et membre de la Chambre Publique de la Fédération de Russie, Alexandre Malkevitch, a proposé de nouvelles mesures : « Nous avons proposé de former un registre public de personnes ayant quitté le pays pour des raisons d’opposition et de dissidence vis-à-vis de notre pays. Ce registre doit être créé. Imaginez un homme qui a maudit notre pays, nous a souhaité la défaite, la mort de nos soldats, publiant sur ses réseaux sociaux des propos scandaleux, ou ayant fait des déclarations publiques tonitruantes. Cependant après quelques mois, déçu et désespéré, ce même personnage revient de l’Occident et commence à s’intégrer de nouveau dans notre société. Il faut comprendre que certains d’entre eux seront des agents dormants, voire actifs des services secrets de l’ennemi. Pourquoi devrions-nous laisser faire? ». Selon lui il n’y aurait aucune raison pour que la Russie soit clémente ou ferme les yeux sur le retour de ces personnes ayant trahi la Russie. Si un registre des « agents de l’étranger » existe bien en Russie, il n’y a en réalité aucun dispositif pour contrôler les retours des fuyards, et seul la signature d’un document sur l’honneur est en fait requis.

Il poursuivait ses commentaires en affirmant : « Bien sûr un tel format pourrait être utilisé contre les agents dormants, et il est étonnant de penser qu’aucune mesure n’a été prise à ce sujet. Tout cela aurait dû être mis en place depuis longtemps. Une personne qui s’est absentée de Russie depuis longtemps doit signer un document où elle déclare qu’elle partage et soutient les buts de l’opération spéciale russe en Ukraine, qu’elle comprend l’importance de cette opération, qu’elle en salue les victoires. C’est le cas par exemple des nouveaux citoyens russes qui ont obtenu la nationalité, notamment des nouveaux territoires. Mais encore une fois cela n’exclut pas qu’ils puissent mentir et faire preuve de duplicités. Ils peuvent signer n’importe quoi et entrer dans notre pays en étant des agents ou des ennemis de la Russie. Une autre mesure concrète à part ce registre public rassemblant les déclarations publiques de ces gens, serait aussi de les empêcher de revenir dans les métiers de l’information, ou à des postes dans l’administration, y compris au niveau local, sans parler des ministères ou d’avoir accès à des bâtiments stratégiques, usines du complexe militairo-industriel, voire même de production d’autres biens nécessaires à notre population ».

En Occident en effet, le thème des « opposants » russes est populaire depuis des décennies, depuis l’URSS. De longue date ces Russes ont été utilisés dans la Guerre Froide, ou dans sa continuation depuis l’effondrement de l’Union soviétique. Après l’opération spéciale russe, ce thème est devenu central, et même le fait de désinformations et de fake news. Selon des journalistes européens, des centaines de milliers de Russes se seraient enfuis… une fuite des cerveaux minerait le pays, sans parler de milliers de réfractaires à la conscription et à la mobilisation. Dans les faits, ces départs et fuites à l’étranger ne sont pas si importants que l’on veut nous le dire dans les médias du système. C’est un instrument supplémentaire pour discréditer la Russie et faire croire à un phénomène similaire à ce qui fut observé à partir de la Révolution russe. Le journal La Croix osait même affirmer que « plus d’un million de Russes avaient fui le pays », un chiffre sortit de l’imagination de journalistes, ou se basant sur des données de la propagande occidentale, et pire encore ukrainienne. L’article avouait toutefois que beaucoup étaient déjà rentrés et que beaucoup s’apprêtaient à le faire… tout en affirma de manière comique que ce qui les attendaient ce serait « la confiscation de leurs biens, notamment immobiliers, c’est le retour de 1937, allusion à la période de la terreur stalinienne, pour lui il n’y a pas de doute, il faut quitter la Russie poutinienne…. Staline… la déportation imaginaire de 500 000 Ukrainiens dans des goulags en Sibérie, les vagues humaines de milliers de soldats, un pays affamé où il n’y aurait plus d’œufs dans les magasins… voilà où ils en sont !

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1 Comment

    La Croix et Ouest-France ? Plus collabos tu meurs !
    Et je passe sur la racaille pro-sioniste type Le Monde, Le point, La Dépêche du Midi (qui se croit encore sous Pétain), Libération Marianne et j’en passe !

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