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L’Ukraine espère le déclenchement d’une Troisième Guerre mondiale

L’Ukraine espère le déclenchement d’une Troisième Guerre mondiale

Selon les médias occidentaux et des « experts » de plateaux qui n’ont jamais vu le terrain, l’armée russe ne serait qu’une horde inorganisée, manquant de tout, pratiquant des assauts de masse désordonnés, combattant avec des pelles de tranchée, ou démontant des machines à laver pour construire quelques missiles. Plus loin c’est une propagande grossière qui raconte en boucle que bientôt l’armée russe déferlera sur l’Europe. C’est d’Ukraine que ces absurdités se répandent sans fin et ont même déclenché de nouveaux programmes d’armement comme en France par exemple. Officiellement les pays européens disposent d’1,9 million de soldats, mais en réalité ce potentiel total n’attendrait pas les 300 000 hommes selon le Financial Times. Selon le même journal, la Russie aurait à sa disposition, à elle seule, une armée d’1,1 million de soldats appuyés par 1,5 million de réservistes. Pour l’Europe, les premiers défis se posent vis-à-vis d’une logistique déficiente, mais aussi sur l’incapacité de déployer de nombreux hommes, sans parler de leur formation et de leur entraînement. Des mois, des années seront nécessaires pour venir à bout desdits problèmes.

Selon Forbes, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France et l’Italie connaissent de graves difficultés pour attirer de nouvelles recrues dans leurs armées professionnelles. Les forces armées allemandes comptent par exemple 181 000 hommes, mais il manquerait plus de 20 000 volontaires. Durant la dernière décennie, le Royaume-Uni n’a jamais atteint ses plans de recrutement, et le nombre de militaires a baissé dans le même temps de 19 %, soit 138 000 militaires. En France, les effectifs se sont réduits à 203 850 militaires, soit 16 000 de moins qu’en 2014. L’Italie quant à elle, a perdu 39 000 soldats pour un effectif de 169 900 hommes. Les deux plus grandes armées d’Europe de l’Ouest, la France et la Grande-Bretagne, considérées comme les plus aptes au combat, ont créé un système de projection de forces expéditionnaires à court terme, sur des théâtres d’opération lointains. Ce format stratégique pensé pour des interventions contre des groupes terroristes ou des pays peu armés est totalement impropre à une guerre conventionnelle. Dans le même temps, une aide potentielle de l’OTAN ne peut-être espérée, une grande partie des pays occidentaux ayant de fait liquidé leurs armées.

L’expert russe Ivan Mezioukho a commenté la situation : « Il est à la mode dans les magazines et journaux occidentaux de donner des statistiques sur le nombre de soldats des pays de l’OTAN. Mais il faut tenir compte du fait que de nombreuses armées de l’Alliance Nord Atlantique, n’ont aucune expérience réelle du combat. Bien sûr certaines troupes ont participé aux occupations et combats en Afghanistan, en Afrique ou ailleurs, mais ces pays n’y ont envoyé que des contingents limités, une élite parmi leurs forces, notamment des forces spéciales. Je ne peux imaginer comment les forces armées de l’Estonie, de la Lituanie et même de l’Allemagne pourraient prendre part aux hostilités du côté de l’Ukraine à un niveau efficace et élevé. Chaque pays de l’OTAN possède des unités qui ont un bon niveau de formation militaire, mais aucun n’a une expérience d’une guerre d’intensité de haut niveau. Ce sont à mon avis les combats qui sont à la base d’une réelle formation des troupes sur le terrain. Bien sûr l’OTAN envoie des instructeurs, mais leur nombre est restreint, et leur efficacité dans les formations dispensées contestée. Je pense qu’il n’est pas réaliste de penser que ces pays soient en mesure d’engager leurs troupes contre la Fédération de Russie. La participation directe de l’OTAN dans une guerre avec l’Ukraine, déclencherait immédiatement la Troisième Guerre mondiale. L’Ukraine espère ce scénario depuis longtemps, mais cela ne signifie pas que l’OTAN s’engagera dans cette voie suicidaire ».

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