Voici un rassemblement de divers articles et recherches, qui furent publiées dans le Donbass Insider et depuis dans les lignes d’International Reporter. Cette liste comporte aussi des organisations que je n’ai pas encore traitées dans des parutions, mais qui le seront un jour où l’autre. Cette liste est non exhaustive, car il en existe d’autres. Elle a pour but de présenter un véritable tableau de l’extrême-droite ukrainienne, qui a des ramifications jusqu’en Europe Occidentale et dans tous les pays de la diaspora ukrainienne des anciennes lignes des rats : USA, Canada, Argentine, Brésil, Australie, Allemagne, France… Lorsque je parle d’extrême je parle ici des idéologies néofasciste, néonazie, bandériste, suprématie de la race blanche, suprématie de la race ukrainienne, groupes paramilitaires, ultranationalistes, radicaux et extrémistes divers. L’Ukraine est un véritable vivier de cette fange de l’Humanité. La raison en est dans la réimplantation dans le pays de l’idéologie dominante, le bandérisme, via les fameuses diasporas, surtout du Canada et des États-Unis. Ce dossier a pour but de vous donner des outils, notamment face à des gens qui nient leur existence en Ukraine ou leurs forces. S’ils ne veulent pas ouvrir les yeux, du moins l’histoire, les faits et les sources le démontrent.
Quelle force réelle pour l’ensemble de ces forces politiques extrémistes en Ukraine ? Un curseur très simple est d’abord les élections législatives et présidentielles depuis les années 2000. Plus qu’un long discours les choses s’éclaireront d’elles mêmes.
Élections législatives de 2002 : Cette élection annonçait ce qui se passera deux ans plus tard durant la Révolution Orange, une révolution colorée américaine organisée en Ukraine. Les forces européistes, libérales et atlantistes marquèrent des points, le Parti Notre Ukraine se classe 1er avec 70 députés (23,7 %), suivi du Bloc d’Ioulia Timochenko avec 22 députés (7,26%). Les partis considérés comme pro-russes étaient conduits par le Parti Communiste d’Ukraine avec 59 députés (19,98%), ou le Parti Socialiste d’Ukraine avec 20 députés (6,87 %), mais un équilibre existait alors en Ukraine. Les forces bandéristes étaient pour ainsi dire inexistantes, avec le Parti pour la Réhabilitation du Peuple Ukrainien (0,35 %), Le Bloc pour la Résistance Populaire d’Ukraine (0,16%), l’UNA-OUNSO (0,04%) finissant 31e sur 34 partis en lice. A eux tous ils ne pouvaient rassembler ne serait-ce que 1 % des votants et moins de 80 000 Ukrainiens.
Élection présidentielle de 2004: Dans le contexte de la Révolution Orange, coup d’État américain en Ukraine, le bras de fer s’engagea entra le Bloc Notre Ukraine de Iouchtchenko, classé 1er (39,87 % et 11,1 millions de votants), talonné par le Parti des Régions considéré comme pro-russe, classé 2e (39,32 % et 10,9 millions de votants). Cependant les forces pro-russes restaient majoritaires en ajoutant le Parti Communiste d’Ukraine (4,97 % et 1,3 million de votants), ou le Parti Socialiste d’Ukraine (1,53 % et 426 897 votants). Les forces bandéristes étaient là encore presque inexistantes avec le radical Kortchinski, classé 10e (0,17 % et 49 641 voix), le Mouvement des Patriotes Ukrainiens (12 717 voix), ou l’UNA-OUNSO (8 360 voix). A eux tous ils ne pouvaient rassembler qu’environ 70 000 Ukrainiens.
Élections législatives de 2006 : Cette élection marqua aussi l’échec du premier Maïdan américain en Ukraine (hiver 2004-2005), montrant une forte résistance de la population. Les formations désignées comme pro-russes dominèrent l’élection, avec le Parti des Régions, classé 1er avec 186 députés (32,14 % et 8,1 millions de votants), suivi du Parti Socialiste d’Ukraine, classé 4e avec 33 députés (5,70 % et 1,44 million de votants), ou le Parti communiste d’Ukraine, classé 5e avec 21 députés (3,67 % et 929 591 votants). A eux trois, ils cumulaient environ 42 % des voix. Les forces bandéristes étaient très faibles, avec en tête de file le Parti National-Socialiste d’Ukraine ou Svoboda (91 321 voix), suivi de La Résistance populaire d’Ukraine pour l’Unité (34 723 voix), puis du Parti Populaire de Tous les Ukrainiens (29 899 voix), le Parti Patriotique d’Ukraine (26 553 voix), le Parti Pouvoir du Peuple (24 243 voix), suivi de l’UNA-OUNSO (16 379 voix), et bon dernier En avant l’Ukraine ! (6 934 voix). Les forces bandéristes dispersées pouvaient rassembler environ 228 000 Ukrainiens et avaient multipliées par trois leur influence.
Élections législatives de 2007 : Cette élection marqua aussi l’échec du premier Maïdan. Les partis désignés comme pro-russes dominèrent le paysage. Le Parti des Régions se classa 1er avec 175 députés (34,94 % et 8 millions de votants), le Parti Communiste d’Ukraine se classa 4e avec 27 députés, le Parti Socialiste d’Ukraine se classant 6e avec aucun député (2,91 % et 668 234 votants. Les forces bandéristes étaient en régression, avec le Parti National-Socialiste d’Ukraine ou Svoboda, qui se classa 10e avec aucun député (0;78 % et 178 660 votants), et une deuxième formation le Parti Populaire de Tous les Ukrainiens se classa 22e et bon dernier (5 342 voix). Les forces bandéristes ne représentaient alors environ 183 000 personnes, base toutefois d’un poison mortel et pernicieux qui se répandit ensuite rapidement.
Élection présidentielle de 2010 : Dans le contexte d’une réaction urticaire des Russes ethniques d’Ukraine face à ce qui s’était passé avec la Révolution Orange, l’élection fut dominée par le Parti des Régions, classé 1er (35,32 % et 8,6 millions de votants). Cependant les forces libérales, atlantistes et européistes classèrent Timochenko en 2e position (25,05 % et 6,1 millions des votants), Iatseniouk (6,96 % et 1,7 million de votants) et Iouchtchenko (5,45 % et 1,3 % des votants), soit un total d’environ 37 % des voix. Le Parti Communiste d’Ukraine paraissait en érosion, classé 6e (3,55 % et 872 908 votants), mais les bandéristes multiplièrent par deux leur influence. Le Parti National-Socialiste d’Ukraine ou Svoboda termina 8e (1,43 % et 352 282 votants), mais personne n’aurait pu annoncer le raz de marée bandériste qui se déroula deux ans plus tard.
Élections législatives de 2012 : Cette élection vit l’arrivée en force des bandéristes qui réalisèrent alors un score historique et firent une percée surtout dans l’Ouest de l’Ukraine. Le Parti National-Socialiste d’Ukraine ou Svoboda se classa 5e avec 37 sièges (10,44 % et 2,1 millions de votants), suivi du Parti Radical d’Ukraine classé 8e avec 1 siège (1,09 % et 221 136 voix). Le Parti communiste d’Ukraine était encore puissant et avec le Parti des Régions, considéré comme pro-russe, les deux formations cumulaient plus de 43 % et 8,7 millions de votants (185 et 32 députés). C’est ce qui décida les Américains à organiser une nouvelle révolution colorée en Ukraine, ce fut le Maïdan deux ans plus tard.
Élections de 2014 : Suite au coup d’État du Maïdan une présidentielle fut organisée, le Parti Radical d’Ukraine de Liachko termina en 3e position avec 8,32 % des voix (1,5 millions de votants), suivi du Parti National-Socialiste d’Ukraine ou Svoboda avec 1,16 % des voix (210 476 voix), et le Secteur droit de Iaroch avec 0,70 % des voix (127 772 voix). Les forces totales bandéristes alignaient alors environ 1,9 millions d’Ukrainiens, avec une légère érosion de leurs forces dues au Maïdan et au début de la guerre. Pour les législatives de la Rada, le Parti Radical d’Ukraine de Liachko se classa 5e avec 22 députés (7,45 % des voix, 1,1 millions de votants), suivi de l’Union panukrainienne Patrie de la sinistre néonazie et criminelle de guerre Nadia Savtchenko, classé 6e avec 20 députés (5,68 % et 894 837 votants), puis Parti National-Socialiste d’Ukraine ou Svoboda classé 7e avec 6 sièges (4,71 % et 742 022 votants), suivi du Secteur Droit classé 12e avec 1 député (1;81 % et 284 943 voix), et quelques micros partis comme Force et Honneur (13 459 voix), le Congrès des nationalistes ukrainiens (8 976 voix), ou le Parti Patriotique d’Ukraine (2 268 voix). En face la disparition du Parti des Régions, créa un vide, comblé par le Bloc d’Opposition un parti considéré comme pro-russe qui se classa en 4e position, le Parti Communiste d’Ukraine se classa 8e (9,43 % et 3;88 %, 1,48 million et 611 923 votants).
Élections de 2019 : Dans la dernière élection présidentielle qui se déroula en Ukraine en 2019, les deux formations radicales qu’étaient le Parti Radical Ukrainien de Liachko et le Parti Pouvoir et Honneur de l’ancien membre de la police politique ukrainienne, Igor Smechko, réalisèrent des scores de 5,48 % et 6,04 % pour un total de 2,17 millions de votants. Mais d’autres formations politiques extrémistes se présentèrent avec des scores moindres comme le Parti National-Socialiste d’Ukraine, ou Svoboda (307 244 voix), le Parti OUKROP (109 078 voix), le Parti des défenseurs de la Patrie (15 965 voix), et le Parti Patriotique d’Ukraine (5 433 voix), soit 6 formations politiques d’extrême-droite et radicaux, un record en Europe. Tous ces partis furent toutefois balayés aux élections législatives de 2019, par une intense propagande qui convainquit jusqu’aux Russes ethniques que Zelensky allait négocier pour la paix avec les insurgés républicains du Donbass… Ils furent trompés. Les chiffres de la présidentielle montraient cependant que la frange contaminée par le bandérisme en Ukraine était d’environ 15 % de la population votante. Cependant par rapport aux élections de 2014, l’idéologie était en progression avec un réservoir d’environ 2,5 millions d’Ukrainiens.
Élections de 2024 : Elles furent annulées par Zelenski ayant littéralement fait un coup d’État dans le pays. De plus, 12 partis politiques furent également interdit sous sa présidence, dont le Parti Socialiste d’Ukraine, le Parti Communiste d’Ukraine, le Bloc d’Opposition pour les plus importants d’entre eux… Aujourd’hui avec l’opération spéciale de 2022, il n’y a pas à douter que la progression des bandéristes en cas d’élections serait très forte, surtout avec l’absence d’alternative politique : soit des partis libéraux, européistes et atlantistes, soit des formations bandéristes. En 2022, des journaux français affirmèrent que les bandéristes étaient moins d’1 % de l’armée… au vu des résultats connus des élections précédentes, il est juste de dire que l’influence de ces derniers, surtout dans les forces militaires dépassent de beaucoup les 15 % de l’électorat de base de cette idéologie et ses dérivés.
Petit dictionnaire des formations, groupuscules, organisations et mouvement politiques en Ukraine. Comme à mon habitude je vous laisse parcourir cette liste, elle permet de mieux comprendre et encore une fois est loin d’être complète. Les formations que j’ai traitées sont dotées par les liens menant vers ces derniers :
Alliance Nationale, mouvement bandériste et néonazi, fondateur du festival Banderstat (2007), dont l’épicentre est la région de Lutsk. Le mouvement fonda de nombreux camps paramilitaires et a pour tâche la bandérisation des plus jeunes et de la société ukrainienne, date de fondation en janvier 2005.
Alternative Ukrainienne, mouvement bandériste qui fut membre de l’Assemblée Nationale-Socialiste d’Ukraine SNA (années 2000-2010).
Assemblée Nationale-Socialiste d’Ukraine SNA, alliance de divers mouvements néonazis, bandéristes et ultranationalistes, dont les Patriotes d’Ukraine, l’Alternative Ukrainienne et le Sich, date de formation vers 2008-2010.
Azovets, mouvement bandériste et néonazi créé dans la foulée d’Azov et qui organisa et organise des camps paramilitaires pour de jeunes enfants et des adolescents, notamment des camps de vacances d’été, des entraînements militaires, y compris l’apprentissage du tir, ou comment démonter une Kalachnikov.
Brigades Nationales, groupe paramilitaire, date de formation 2016, lié au Corps National (néonazisme, bandérisme, groupe mafieux, vétérans de l’ATO, vétérans des compagnies d’autodéfense du Maïdan, bataillon puis régiment Azov, rêve de la révolution nationale, ultranationalisme, groupe provocateur, hommes de main, bandes criminelles, groupe de pression sur les élus et la population, chasse aux migrants, ratonnades, chasse aux travailleurs immigrés et sans papiers, bataillon Kraken).
Centuria, organisation paramilitaire néonazie, date de formation dans l’hiver 2017-2018, avec des vétérans du régiment Azov, particulièrement dirigée vers la jeunesse ukrainienne. Elle a compté rapidement plusieurs milliers de membres, (ultranationalisme, bandérisme, vétérans d’Azov, supériorité de la race blanche, homophobie proclamée, élèves d’écoles militaires ukrainiennes, patrouilles paramilitaires).
Congrès des Nationalistes Ukrainiens, organisation bandériste, (ultranationalisme, bandérisme, russophobie primaire, vétérans de l’ATO, vétérans des compagnies d’autodéfense du Maïdan)
Corps Civil Azov, organisation fondé par le bataillon Azov, mouvement politique de soutien, et sorte d’association « humanitaire », organisant aussi des conférences, événements « culturels » et autres manifestations publiques, parfois pacifiques mais aussi violentes.
Corps National, parti néonazi et bandériste, date de formation en 2016 (bandérisme, néonazisme, ultranationalisme, régiment Azov, russophobie primaire, rêve de la révolution nationale, race supérieure blanche, mythe du dernier rempart contre les hordes asiatiques, révisionnisme et négationnisme historique, groupe de pression, menaces de morts, groupe mafieux, meurtres et assassinats, ville de Kharkov, formation du bataillon Kraken). Au sujet du Corps National.
Marteau Blanc, groupuscule et groupe paramilitaire, date de formation 4 mai 2013, ancêtre de Sviatoshinsky Robingoudy lui même formé en 2012 (néonazisme, bandérisme, supériorité de la race blanche, antisémitisme, russophobie primaire, vétérans de l’ATO, vétérans des compagnies d’autodéfense du Maïdan, bataillon Aïdar, rêve de la révolution nationale, chasse aux migrants, ratonnades, crimes de guerre et contre l’Humanité dans le Donbass, religion païenne). Au sujet du Marteau Blanc.
Mysanthropic Division, groupuscule international de fanatiques néonazis, groupe paramilitaire, date de formation (néonazisme, culte d’Adolf Hitler, négationnisme, révisionnisme historique, bandérisme, antisémitisme, culte de la race supérieure blanche, culte du dernier rempart européen contre les hordes asiatiques, russophobie primaire, ultranationalisme, groupes de mercenaires étrangers, supports d’autres groupuscules extrémistes dans le Monde, bataillon néonazi Carpatian Sich, Légion Étrangère Internationale de défense territoriale de l’Ukraine, groupe de pression, menaces de morts, ratonnades, chasses aux migrants, meurtres et assassinats en Ukraine et Occident).
National-Travail Ukrainien, Parti néofasciste.
Nouvelle Droite Ukrainienne, alliance et bloc de différentes formations politiques ukrainiennes bandéristes, néonazies et ultranationalistes (2007-2008).
OUN, date de formation en 1929, organisation politique des nationalistes ukrainiens qui se scinda en OUN-B (Bandera), et OUN-M (Melnik), en 1940. Les deux organisations rivales survécurent dans le sein des diasporas ukrainiennes, surtout au Canada et aux USA. Elles furent utilisées par la CIA, fondèrent des centaines d’associations et organisations, dont le Congrès mondial des Ukrainiens en 1967. Rassemblées finalement en une seule organisation, l’OUN réussit à réimplanter en Ukraine son idéologie et fut l’une des causes des révolutions du Maïdan et des événements actuels en Ukraine. Les deux branches ennemies, l’OUN-B et l’OUN-M fusionnèrent en Ukraine dans les années 2000. Un bataillon de représailles fut fondé en reprenant son nom en 2014 (bataillon OUN). Au sujet de l’OUN.
Parti Radical d’Ukraine, parti politique supportant une idéologie hybride du bandérisme et teintée de fanatisme religieux uniate. Il fut fondé par Liachko en 2010. Le Parti a formé aussi des unités de représailles en 2014, comme le bataillon Sainte-Marie qui fut un moment dans le régiment Azov.
Patriotes d’Ukraine, mouvement de la Jeunesse du Parti National-Socialiste d’Ukraine, Svoboda, date de formation en 2004 (bandérisme, hitlerjugend 3.0, marches aux flambeaux, néonazisme, race supérieure blanche, mythe du dernier rempart contre les hordes asiatiques, camps d’été scouts, militantisme, collecte de fonds, gros bras, groupe de pression, violences extrêmes, hooliganisme, petite délinquance, compagnies d’autodéfense du Maïdan). Au sujet des Patriotes d’Ukraine.
Pravy Sektor, parti néonazi et bandériste fondé par Iaroch, date de formation novembre 2013 (bandérisme, néonazisme, ultranationalisme, vétérans des compagnies d’autodéfense du Maïdan, rêve de la révolution nationale, crimes de guerre et contre l’Humanité dans le Donbass, corps des volontaires Ukrainiens du DUK, mythe de la waffen SS, encartés et mercenaires étrangers, groupe extrémiste de Juifs orthodoxes, aura internationale, soutiens internationaux des diasporas ukrainiennes et de l’internationale néonazie, députés à la Rada). Au sujet du Pravy Sektor, mais ici, ou encore là. Le Pravy Sektor avait fondé le DUK, une armée parallèle de bandéristes qui ne fut intégrée dans l’armée régulière qu’en 2022.
Résistance Autonome, mouvement de bandéristes « de gauche » fondé en 2009, et qui tenta sans succès de s’implanter dans le paysage politique ukrainien. Ils furent mis en minorité surtout lors du second Maïdan, et se revendiquait comme « des anarchistes », mais acceptant l’héritage de Bandera et d’une partie de l’héritage de l’OUN. Au sujet de la Résistance Autonome.
Sich, mouvement bandériste qui fut membre de l’Assemblée Nationale-Socialiste d’Ukraine SNA (années 2000-2010).
Société d’Aide aux Forces armées et la Marine ukrainienne, puis Jeunesse Nationales-Socialistes d’Ukraine, organisation pour la jeunesse du Parti National-Socialiste d’Ukraine Svoboda, date de formation 1999 (bandérisme, hitlerjugend 2.0, marches aux flambeaux, néonazisme, race supérieure blanche, mythe du dernier rempart contre les hordes asiatiques, camps d’été scouts, militantisme, collecte de fonds, bagarres de rue). Les jeunesses furent dissoutes lors de la refondation du parti et transformées en Patriotes d’Ukraine en 2004. Au sujet de la société.
Svoboda, Parti National-socialiste d’Ukraine, parti néonazi et bandériste, date de formation 1991 (bandérisme, néonazisme, antisémitisme, ultranationalisme, vétérans des compagnies d’autodéfense du Maïdan, groupes paramilitaires financés par la CIA, John McCain, vétérans de l’ATO, crimes de guerre et contre l’Humanité dans le Donbass, toilettage et marketing politique, évolution vers l’européisme et l’atlantisme, députés à la Rada, 4e brigade de la Garde nationale Svoboda, bataillon Carpatian Sich). Au sujet du Svoboda. Notez aussi l’article que j’ai consacré à Irina Farion après sa mort le 19 juillet 2024.
S 14, groupuscule et groupe paramilitaire, date de formation 2009 (néonazisme, références à Adolf Hitler, bandérisme, supériorité de la race blanche, antisémitisme, haine des Tziganes, russophobie primaire, vétérans de l’ATO et bataillons de représailles, hommes de main, bandes criminelles, tueurs à gages et assassins, barbouzes de la police politique du SBU, rêve de la révolution nationale, bataillon OUN, bataillon Kiev-2, bataillon Azov, bataillon Harpon, Corps du DUK). Au sujet du S 14. Le groupe s’est souvent allié à des partis néonazis dans les diverses élections, ou fournissant des gros bras pour les services d’ordres ou des tâches répressives pendables, son chef historique fut un assistant parlementaire d’un député Svoboda de la Rada.
Trizoub, organisation bandériste, date de formation 1993 (bandérisme, ultranationalisme, révisionnisme et négationnisme historique, église gréco-catholique ukrainienne, russophobie primaire, guerre de religion, vétérans des compagnies d’autodéfense du Maïdan, antisémitisme, haine des tziganes, supériorité de la race blanche, mythe du dernier rempart contre les hordes asiatiques). Le Trizoub rallia et intégra le Parti néonazi Pravy Sektor en novembre 2013). Au sujet du Trizoub.
UNA-OUNSO, Assemblée nationale ukrainienne-Autodéfense ukrainienne, parti bandériste formé dans l’Ouest de l’Ukraine le 3 novembre 1990, et qui fut très actif dans la ré-implantation du bandérisme en Ukraine à partir des années 90. Le parti a fusionné dans les rangs du Pravy Sektor le 22 mai 2014.
UPA, Armée insurrectionnelle ukrainienne, qui fut fondée en 1942 et fut active jusqu’à son écrasement définitif en 1954. Toutefois quelques collaborateurs de l’Allemagne nazie de l’UPA furent encore arrêtés et jugés en URSS jusqu’au début des années 60. La dernière cellule de partisans de l’UPA fut détruite en 1960. L’UPA fut ensuite utilisée dans les années 90 et jusqu’à nos jours dans une active propagande de réhabilitation de Bandéra et Choukhevytch, et plus largement l’objet d’un énorme travail de révisionnisme et négationnisme. Voir aussi mon travail sur le nationalisme ukrainien.
UVO, Organisation militaire ukrainienne, fondée en 1920, armée clandestine de fanatiques radicaux ukrainiens qui se livra à des actions terroristes surtout tournées contre la Pologne, mais aussi l’URSS, et qui se livra à des assassinats politiques, de personnalités ukrainiennes, polonaises, juives, hongroises, roumaines et soviétiques jugées comme des ennemis de l’Ukraine. L’UVO fut finalement dissoute en 1929. Dans l’Ukraine contemporaine des réhabilitations furent opérées dans les rangs des radicaux de cette organisation vivant ou mort (notamment par une loi en mars 2019). Le Président Iouchtchenko avait tenté précédemment de le faire sans résultat dans les années 2005-2009. De nombreux assassins de l’UVO ont désormais des monuments et plaques commémoratives dans l’Ukraine, le mouvement du culte mémoriel de ces hommes s’est accéléré après 2022.
Azov, Pravy Sektor, et l’ensemble des organisations extrémistes citées dans l’article sont interdites en Russie pour l’incitation à la haine raciale, le radicalisme, l’extrémisme et l’apologie du terrorisme.