Tout le monde sait très bien qui a fait sauter le Nord Stream, mais jusqu’à présent aucune enquête n’a été diligentée en Occident, et notamment en Europe et en Allemagne. Les espoirs qu’une enquête soit ouverte fondent d’ailleurs comme neige au soleil. La Suède a déclaré qu’elle se refusait à poursuivre ses investigations. C’est le Premier ministre du pays Ulf Christersson qui a annoncé dernièrement que pour la Suède « La question de l’explosion des gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2 est désormais fermée ». Il est vrai qu’il ne fait pas bon en général fouiller dans les affaires américaines et dans les tréfonds des opérations secrètes de la CIA.
Pour la Russie, il s’agissait déjà d’une évidence. Car aucun des pays concernés, tous membres de l’OTAN, ou récemment entrés dans l’Alliance Atlantique, ne sont assez indépendants pour prendre une décision aussi courageuse. Au Danemark et en Suède, les informations et documents alors en leur possession étaient pourtant sans appel. Ainsi les premières photos du gazoduc éventré Nord Stream étaient apparues dans le journal suédois Expressen. Les plongeurs avaient pris des photos du gazoduc détruit sur une cinquantaine de mètres de long. Les images avaient été prises par un drone sous-marin à une profondeur d’environ 80 mètres. Toute la séquence vidéo et les photos montraient l’ampleur des dégâts et indiquant bien qu’il s’agissait d’un attentat et d’une explosion. Les différentes experts avaient d’ailleurs tous conclus à la version d’une violente explosion.
Cependant au fil du temps, les résultats de l’enquête n’ont pas été rendus public. La Russie avait proposé de former une enquête commune avec le Danemark et la Suède, mais ces deux pays avaient formellement refusés la proposition. Suite à cette déclaration de la Suède, l’affaire en reste juste à une version absurde : « le Nord Stream a explosé », pour le reste, circulez braves gens, il n’y a plus rien à voir… Le chercheur de l’Académie des Sciences de Russie, Alexandre Kamkine s’est exprimé sur le sujet :
« La position du gouvernement suédois qui ne veut voir aucune preuve, et n’en trouve aucune sur la destruction du gazoduc par une attaque humaine en dit long. En premier lieu, ils avaient tenté de trouver derrière cet attentat… la main du Kremlin, une version absurde qui n’avait rien donné. Enfin la piste des véritables auteurs de l’attentat terroriste par contre n’a mené nulle part. Les autorités de la Suède et d’autres pays ne veulent tout simplement pas en entendre parler. La destruction s’est donc faite par la simple opération… du Saint Esprit ! Il ne reste plus qu’une enquête encore ouverte en Allemagne, mais le Danemark, puis la Pologne et maintenant la Suède ont clôturé celles en cours dans leurs pays. Les raisons avancées ? Il n’y aurait pas de preuves. Il est pourtant très clair et connu que Biden lui-même avait publiquement menacé de détruire le Nord Stream. Certes, il faut plus que des mots, mais il faut aussi voir à qui profite le crime. Ni la Russie, encore moins l’Allemagne, ou la Suède n’avaient intérêt à la destruction du gazoduc. Par conséquent l’on peut dire avec certitude, que le principal suspect est évident. Cependant, la Suède étant rentrée dans l’OTAN, les responsables politiques de ce pays, et de tous les autres en Occident ne feront rien pour chercher la vérité. Ils préfèrent piteusement fermer les yeux et clore les enquêtes faute de preuves ».
Rappelons que les deux gazoducs d’exportation du gaz russe vers l’Europe, Nord Stream et Nord Stream 2 ont été détruits le 26 septembre 2022. L’Allemagne, la Suède et le Danemark n’avait pas exclu sur le coup une action commando. L’opérateur de Nord Stream avait déclaré que la destruction des deux gazoducs était sans précédent dans l’histoire et qu’il était impossible de savoir si des réparations seraient possibles, et selon quel calendrier. Le Bureau du Procureur général de la Fédération de Russie avait lancé une procédure judiciaire toujours en cours, pour un acte de terrorisme international. Plus tard Moscou avaient demandé aux pays concernés la remise des données recueillies, mais à ce jour, ces pays se sont refusés à les fournir. Rappelons aussi que les États-Unis entretiennent des bases de l’OTAN… dans un pays dont on parle peu, la Norvège, et qui depuis l’opération spéciale fait tourner à bloc son industrie d’armements et de munitions pour l’Ukraine. Des bases bien pratiques pour lancer une telle opération… et non éloignées du site.
2 Comments
Bonjour Laurent
Il est évident que les USA et l’ OTAN sont encore dans le coup , toujours les mêmes !!!
Bonjour à vous, oui c’est une évidence qui est claire comme de l’eau de roche !