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Oleg Liaschko, pédophile, dangereux bandériste, et politique de premier plan en Ukraine

Oleg Liaschko, pédophile, dangereux bandériste, et politique de premier plan en Ukraine

En Occident personne ou presque ne connaît ce personnage. Oleg Liaschnko et pourtant c’est un politique de premier plan en Ukraine. Il est le fondateur du Parti Radical d’Ukraine, illuminé politique prônant un bandérisme mélangé de théories religieuses uniates fumeuses, d’un mysticisme où la « race ukrainienne est appelée à sauver l’Europe », et un personnage très influent en Ukraine. Il fut député de la Rada pendant 13 années, et l’un des principaux acteurs de la Révolution américaine du Maïdan. Il fut également candidat à la présidence d’Ukraine, finissant à la 3e place en 2014 et créant la surprise avec 1,5 million de votants en sa faveur. Sous une apparence de bandériste en cravate, plus attirant pour une grande partie de l’électorat ukrainien, il est capable de rassembler environ 40 % de l’électorat bandériste et ultranationaliste. Très actif dans la réimplantation du bandérisme en Ukraine, son parcours politique fut émaillé de scandales, de crimes pédocriminels, de bagarres épiques et de déclarations racistes et assassines contre la Russie. Voici son histoire.

De l’orphelin, au journaliste, à l’escrocet au pédophile. Il naquit en 1972, à Tchernigov, et fut abandonné par sa mère à l’âge de deux ans, après la séparation de ses parents. Il commença son existence très modestement, d’abord comme berger, puis fit des études professionnelles agricoles comme tractoriste. Voulant se hisser dans l’échelle sociale, il tenta vainement d’intégrer à Kiev, une faculté de journaliste. Cependant, il persista et réussit à devenir pigiste dans un journal ukrainien très à gauche (fin années 80), puis à entrer comme stagiaire à Radio Svoboda, ou Radio Liberty, une radio de propagande américaine, financée par l’USAID et la CIA. Remarqué pour son zèle, il monta rapidement les échelons, d’abord correspondant pour le journal bandériste Jeune Garde (Kiev, 1990-1992), il réussit à devenir rédacteur en chef du Journal Kommertchestkie Vestie, organe du Ministère des relations économiques extérieures de l’Ukraine (1992-1995). Il fut à cette époque condamné pour détournement de fonds publics (1993, 6 ans de prison, confiscation de ses biens). Mais la peine fut réduite à 4 ans, et il fut amnistié (1995). Il fit ensuite une faculté de Droit (1998), et se lança alors en politique. Candidat aux élections législatives (1998), il ne put maintenir sa candidature. Toutefois il fut recruté comme rédacteur en chef du journal Svoboda (2000-2006). Il fut condamné pour des propos diffamatoires (2001), contre un ancien vice Premier-ministre. Ces « hauts faits », le décidèrent à se représenter à la Rada d’Ukraine (2002), en temps que candidat indépendant. Il arracha une troisième place, mais ne fut pas élu. Ayant compris l’importance des alliances, il se présenta alors de nouveau aux législatives dans le Bloc Timochenko, la fameuse Reine du Gaz, et fut alors élu à la Rada (2006). Il ne devait plus quitter l’assemblée pendant 13 années. Il fut réélu à son siège (2007), toujours dans le bloc. Mais il fut mis en cause publiquement par une vidéo de 1993, où lors de son interrogatoire avec un policier, il racontait : « sa relation homosexuelle avec un haut fonctionnaire, en échange de son aide politique et de services » (2010). Il nia, mais la véracité de la vidéo fut confirmée. Il refusa toujours de dire qui était le haut fonctionnaire. L’année suivante, il fonda le Parti Radical d’Ukraine (2011). Il fut dénoncé comme pédophile, par une association de lutte contre la pédocriminalité (janvier 2012), accusé du viol d’un jeune homme de 16 ans, et de la tentative d’enlèvement de deux élèves d’un internat de Yalta en Crimée, âgés de 12 et 14 ans. Les adolescents qui devaient être conduits en Turquie furent sauvés (15 juillet). Il avait été entre temps été réélu à la Rada, et l’enquête fut enterrée. Elle ne put reprendre qu’après le retour de la Crimée au giron russe (13 mai 2014).

Un fanatique bandérisme enrobé dans un joli papier bonbon, mais d’une violence extrême. Il se montra particulièrement virulent lors du Maïdan (2013-2014), n’hésitant pas à descendre dans la rue et à soutenir les émeutiers. Il tenta de se rendre en Crimée pour motiver les faibles forces du Maïdan (8 mars 2014), mais il fut reçu par un comité d’accueil. Les pro-russes l’empêchèrent de sortir de l’aéroport de Sébastopol. Furieux, avec des fanatiques, il procéda à l’arrestation illégale d’Arsen Klintchaev, conseiller régional de Lougansk (nuit du 9 au 10 mars). L’homme accusé d’être un « séparatiste » fut violenté et battu, le tout étant filmé. Il présenta un projet de loi pour que les « traîtres, saboteurs, assassins, pillards, déserteurs et espions soient condamnés à mort et exécutés » (17 mars). Le projet ne passa pas, mais il se lia à Andreï Biletski, et fut l’un des puissants lobbyistes du bataillon Azov, pour l’armer et l’approvisionner. Il se rendit à Marioupol, et fut l’un des criminels de guerre lors du Massacre de Marioupol (9 mai), mais il dut prendre la fuite. Les Républicains s’emparèrent de la ville. Il participa à la formation d’une unité néonazie liée à son parti, et formée de ses membres, le bataillon Sainte-Marie. L’unité assassina dans le Donbass, deux personnalités de la petite ville de Thorez (23 mai), dans les locaux du Conseil municipal qui fut pris d’assaut. Face aux crimes de guerre, la Russie lança une procédure pénale contre lui (10 septembre 2015), notamment pour l’enlèvement d’un civil à Marioupol, pour des faits de tortures et la violation de la Convention de Genève. Un mandat fut envoyé à Interpol, rien ne fut entrepris contre lui. Il entra en conflit avec le mafieux et oligarque Igor Kolomoïski, nommé chef de l’administration régionale de Dniepropetrovsk. Ce dernier donna l’ordre aux médias sous son contrôle de s’attaquer à lui et son parti (juillet 2014). Il fut pour la première fois candidat à la présidentielle (mai 2014), se classant en 3e position, avec 8,32 % des voix. Il avait presque atteint le sommet, malgré un amoncellement de gamelles.

Mis en cause par Amnesty International, il ne cessa de jeter de l’huile sur le feu. Il réussit à faire passer un projet de loi à la Rada d’Ukraine, où 518 personnalités russes étaient interdites de séjour en Ukraine pour « avoir soutenu l’agression russe contre l’Ukraine » (11 juillet). Il fut encore réélu à son siège, et plaça 21 députés dans l’assemblée (10 novembre). Amnesty International fit un long rapport sur son unité, pour des faits d’enlèvements, tortures, violences, détentions illégales. Populaire dans les milieux bandéristes, devenu un puissant politicien, l’Ukraine ne bougea pas, il ne fut pas inquiété. Il s’insinua ensuite dans la télévision, star de plusieurs programmes de grande audience (à partir de 2016). Il fut poursuivit en justice, pour des menaces contre le Procureur-général de la région de Tchernigov (menaces de mort, de le faire mettre en prison et pressions pour qu’il démissionne, 2016). A la même époque, il fut révélé qu’il était lié à l’oligarque Renat Akhmetov, et plusieurs créatures de cet oligarque apparurent dans l’entourage du Parti Radical. Il prit des positions critiques contre l’Union européenne, accusée de ne pas intégrer l’Ukraine dans l’UE, et qu’elle ait refusé de répondre à son appel d’interdire les voyages vers la Crimée. Il s’illustra dans des bagarres mémorables à la Rada d’Ukraine pendant tout son mandat. Il fit objet d’une enquête de la police financière, pour des suspicions de corruption et de détournements de fonds (avril 2017). Cette fois-ci sa popularité commença à s’éroder. Il se présenta de nouveau à la présidentielle (2019), mais n’arriva qu’en 7e position. Il refusa d’appeler à voter pour Zelensky ou Porochenko. Les électeurs sanctionnèrent sa position, et il fut vaincu et non réélu à la Rada (4,01 %, octobre 2019). Devenu enragé par cette défaite, il agressa un député du parti présidentiel, également conseiller de Zelensky, Andreï Gerous, dans l’aéroport de Borispol (6 novembre). Il fut arrêté (13 novembre), accusé de coups et blessures et de menaces contre un personnage de l’État. Cependant l’intervention politique de gros poissons du parti de Timonchenko le fit libérer (19 novembre). Un siège de la Rada étant vacant, il échoua de peu contre un candidat de Zelensky (octobre 2020). Désormais en principe sur la touche, il s’enrôla dans les forces ukrainiennes (avril 2022). Il fut versé dans la 63e brigade mécanisée. Il aurait servi dans un bataillon de drones. Les journaux mirent en doute le fait qu’il puisse combattre (2022-2023). L’ancien Ministre de l’Intérieur, Arsen Avakov se fit prendre en photo avec lui, alors qu’il se trouvait à Kharkov, en uniforme et avec d’autres soldats (17 mars 2023). Mais il fut bientôt mis en cause par les officiers « comme détruisant les capacités de défense de l’ensemble de la brigade ». Des officiers et militaires affirmèrent publiquement et en vidéo qu’il donnait des ordres absurdes sur la ligne de front (2024). Très impacté par un lourd passé d’escroc, de politicien véreux, d’homosexuel, de pédophile, et de provocateur, il pourrait profiter de la première occasion pour de se venger de Zelensky, et de tenter de revenir sur le devant de la scène.

Petite analyse par les biographies du Parti Radical de Liaschko. A travers d’autres biographies de son parti, des proches et des amis de Liaschko, vous pourrez mieux comprendre l’idéologie que défend ce personnage dangereux. Le bandériste en cravate une chose est sûre n’a pas fini de faire parler de lui en Ukraine… Il pourrait bien sûr tomber à l’arrière du front dans un bombardement, mais au vu de son importance politique, il est certain qu’il est à l’abri. Il reste une alternative en embuscade en Ukraine, attendant son heure en fonction des événements qui se dérouleront lorsque la guerre s’achèvera. En attendant voici le panier de crabes du Parti Radical d’Ukraine. Cette lecture à elle seule est édifiante.

Andreï Artemenko (14 janvier 1969-), originaire de Kiev, il fit l’École Polytechnique dont il sortit ingénieur (1986 et 1989-1993), effectua entre temps son service militaire dans l’armée soviétique (1987-1989). Il se rendit aux USA pour suivre une formation en droit (1994), et fonda ensuite un cabinet d’avocats et de conseils (1996). Il s’infiltra dans le milieu du football, nommé Président du Comité des footballeurs de la Fédération d’Ukraine. Il fonda un syndicat des footballeurs ukrainiens, la FIFPRO, qui intégra ensuite la FIFA (1998). Il fut nommé Président du Club de football du CSKA Kiev (1999-2000), et commença à vendre des droits de diffusion des principales compétitions sportives internationales sur le territoire de l’Ukraine, en les vendant à des chaînes de TV. Dès l’année 1998, il se lia à Alexandre Omeltchenko, et supporta sa candidature à la mairie de Kiev, qui fut élu. Ils fondèrent ensemble le Parti Ednist (Unité). Il fut nommé par l’oligarque conseiller du maire (2000-2004), mais il fut suspecté d’avoir trempé avec le maire dans de sombres affaires de corruption. Il fut arrêté à plusieurs reprises, notamment par le SBU, et convaincu de détournements d’argent, de financements illégaux, mais refusa d’avouer (printemps 2002). Il affirma avoir été victime d’un complot du gouvernement et fut finalement libéré (22 octobre 2004). Les poursuites engagées contre lui furent déclarées illégales et il fut blanchi. Il se lia ensuite à Timochenko durant le premier Maïdan (hiver 2004-2005). Il se lança dans une intense création d’entreprises, dans le transport aérien de marchandises, dans des contrats avec l’armée ukrainienne, dans le transport vers l’Afrique du Nord, le Moyen Orient et l’Asie Centrale (2005-2010). Il rejoignit le Parti Radical d’Ukraine (2014), et se présenta à l’élection de la Rada, et il fut élu (octobre). Il fonda également le Parti Solidarité de Droite (novembre). Il prit des positions en faveur de l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN, l’Union européenne et la création d’une zone de libre échange entre l’UE et l’Ukraine, l’introduction d’un régime sans visa avec l’UE. Il s’attaqua à Porochenko et travailla avec la CIA et la justice américaine pour tenter de prouver comment l’aide financière américaine avait été partiellement détournée sous Porochenko (2015-?), mais l’affaire ne mena nulle part. Il avait également émis l’idée d’un plan de paix, où il proposait un nouveau référendum en Crimée, le désarmement des républicains du Donbass et leur abandon par la Russie, ainsi que l’abandon des sanctions internationales contre la Russie (2016). Il fut accusé de servir les intérêts de Poutine. Il déclara soutenir la candidature de Trump, étant clairement isolé en Ukraine (2016-2017). Il fut poursuivit en justice et attaqué par le régime de Porochenko, condamné à la « déchéance de la citoyenneté ukrainienne pour violation de la Constitution et des lois de l’Ukraine » (2017). Il dut alors prendre la fuite du pays avec sa famille. Il attaqua l’Ukraine à l’a Cour européenne des droits de l’homme (2017-à nos jours), pour faire annuler cette condamnation. Il fut attaqué dans la presse ukrainienne et américaine comme un « traître lié à Trump et Poutine » (2017-2020). Réfugié aux USA, il fut convoqué par le Procureur général d’Ukraine, et fut interrogé par la Cour suprême à Washington (2018). La cour américaine ne retînt aucune accusation, et publiquement il fut déclaré qu’il avait été victime de l’arbitraire du Président Porochenko. Il soutînt la candidature de Zelensky et après son élection demanda que la nationalité ukrainienne lui fut rendue (2019-2020). Propriétaire de plusieurs sociétés et actionnaires majoritaires du groupe Airstrans, il a continué de s’enrichir, profita de l’épidémie du Covid (projet d’un passeport d’immunité). Il avait été naturalisé américain des années plus tôt, et vivait avec son épouse, mannequin de mode, dans la ville de Washington. Il pris le nom de son épouse (Kouchma), et était sous surveillance du FBI, suspecté d’être un agent russe, lié à des hommes d’affaires proches de Trump et travaillant avec eux.

Youri Choukhevytch (28 mars 1933-22 novembre 2022), fils du criminel de guerre de l’UPA, massacreurs de Juifs et de Polonais pendant la Seconde Guerre mondiale, Roman Choukhevytch. Il naquit dans la région de Lvov, et il fut arrêté avec sa famille par le NKVD, à l’arrivée de l’Armée Rouge (1944), et fut déporté avec sa mère en Sibérie. Il fut placé dans un orphelinat d’enfants « ennemis du Peuple » (1946), et tenta à deux reprises de s’enfuir, en vain. Il fut condamné à 10 ans de goulag (1948), son père étant finalement avec une bonne partie de son maquis en luttant encore contre l’URSS (1950). Il fut cependant amnistié (1954), mais de nouveau emprisonné, il purgea sa peine jusqu’au bout (1958). Il fut de nouveau condamné à 10 ans de prison, sur des témoignages de ses activités bandéristes dans le camp, dans une affaire dite des « prisons » (1958). Libéré, il reçut l’interdiction de se rendre en Ukraine (1968), et travailla comme électricien dans une des républiques soviétiques du Caucase. Il fut arrêté et condamné à 9 ans de prison, pour des activités antisoviétiques (1972), et interné dans une prison à Vladimir. Il ne cessa de réclamer le statut de prisonnier politique, mais même à l’Ouest, personne ne se risqua à prêter attention au fils du boucher ukrainien. Il demanda par le groupe Helsinki à partir d’URSS (1982), mais il fut envoyé de nouveau en prison en Sibérie, dans la région de Tioumen. Il entra dans une maison pour handicapé, ayant perdu la vue (1988), et fut finalement autorisé à partir, il revînt en Ukraine (1990). Il fit une tournée mondiale antisoviétique, « pour la défense des droits de l’homme », en Europe, aux USA, au Canada (1991), puis s’installa à Lvov. Un groupe de bandéristes s’occupa dès lors de diffuser son histoire et celle de son père. Ils demandèrent pour lui le statut de Héros de l’Ukraine (2003), qui fut soutenu par le Conseil régional de Ternopol. Après le premier Maïdan, il fut décoré de ce titre par le Président Iouchtchenko (2006). Il devînt le président du parti bandériste et néonazi de l’UNA-OUNSO (2006-2014). Il s’encarta dans le Parti Radical d’Ukraine, et se présenta à la Rada d’Ukraine, où il fut élu (2014-2019). Il réussit à faire passer une loi pour faire reconnaître aux anciens combattants de l’armée collaborationniste ukrainienne, l’UPA, le statut d’anciens combattants avec les droits attachés (21 mai 2015). Au moment de l’opération spéciale russe en Ukraine (2022), il prit la fuite de peur de voir arriver les Russes… et se réfugia à Munich, Allemagne, capitale du nazisme… Il y mourut dans la nuit du 21 au 22 novembre 2022. Il fut toutefois inhumé à Lvov (10 décembre).

Élections (résultats du Parti Radical d’Ukraine), pour les élections législatives de 2012, le parti fit un score modeste de 1,08 % des voix. Le parti réussit toutefois pour la présidentielle de 2014, à placer Liaschko à la 3e place, avec 8,32 % des voix (1,5 million de voix), un score qui fit la surprise et fit du parti, le premier parti bandériste d’Ukraine. Aux législatives qui suivirent, le parti fit un score de 7,44 % (1,17 million de voix), et envoya 22 députés à la Rada. Aux élections régionales de 2015, il réussit à finir 3e dans la région de Vinnitsya (10,71 % des voix, 9 députés), 5e en Volhynie (9,38 % des voix, 6 députés), 6e à Dniepropetrovsk (6,67 % des voix, 8 députés), 4e à Jytomyr (9 ,38 % des voix, 6 députés), 6e à Zaporojie (7,14 % des voix, 6 députés), 4e à Kiev (10,71 % des voix, 9 députés), 4e à Kirovograd (9;38 % des voix, 6 députés), 7e à Lvov (5,95 % des voix, 5 députés), 3e à Poltava (9,52 % des voix, 8 députés), 3e à Rovno (15,63 % des voix, 10 députés), 4e à Soumy (10,94 % des voix, 7 députés), 6e à Ternopol (7,81 % des voix, 5 députés), 5e à Kherson (9,38 % des voix, 6 députés), 6e à Khmelnitsi (9,52 % des voix, 8 députés), 4e à Kherson (11,9 % des voix, 10 députés), 2e à Tchernigov (18,7 % des voix, 12 députés), 5e à Tchernovits (7,81 % des voix, 5 députés), présent dans 17 de la vingtaine de régions de l’Ukraine. Cela fut plus difficile dans les villes, avec une dernière place à Jytomyr (4 conseillers), avant dernier à Kirovograd (3 conseillers), dernier à Lutsk (3 conseillers), avant dernier à Rovno (3 conseillers), dernier à Ternopol (3 conseillers), dernier à Kherson (3 conseillers), dernier à Tcherkassy (3 conseillers), 4e à Tchernigov (3 conseillers), ne réussissant pas à placer des conseillers municipaux dans beaucoup des grandes villes d’Ukraine. Lors de l’élection présidentielle de 2019, Liaschko vit une partie de ses voix siphonnées par Zelenski, ne réussissant qu’à obtenir la 7e place (5,48 % des voix, 1,03 % des voix). Mais le parti essuya une sévère défaite pour les législatives de la Rada, terminant en 6e position, avec un score de 4,01 % des voix (586 384 voix), et perdant l’ensemble des sièges encore contrôlés dans l’assemblée (21). En 2024, si des élections avaient eu lieues, il est probable que le parti aurait relevé la tête, au vu de l’impopularité grandissante de Zelensky, de la situation militaire, et de son statut de franc tireur et d’alternative.

Fraternité (bataillon du même nom, 2015), voir cet article et dans ce dernier d’autres profils du Parti Radical d’Ukraine ou lié à ce dernier.

Alexandre Ioukarov (9 juin 1963-), originaire de Kiev, il fit des études professionnelles de carreleur (diplômé, 1981). Il fit ensuite son service militaire dans l’armée soviétique (1984-1986), atteignant le grade de sergent-chef. Il reprit des études en histoire à Kiev (1987-1992), puis en droit par correspondance (1992-1997). Il exerça alors le métier d’avocat (1992), et travailla comme cadre supérieur pour diverses entreprises privées (1997-2013). Il fut nommé conseiller auprès du Ministre des Transports d’Ukraine (2005-2008).bIl fut le directeur d’un groupe de transports de frets par chemin de fer (2009-2014). Il s’engagea en politique dans la foulée, et fut élu dans le Conseil régionale de Kiev (2010). Il se présenta à l’élection de la Rada, sous la couleur du Parti OUDAR, de l’ancien boxeur Klischko (2012), mais il ne fut pas élu. Il fonda un mouvement politique et social, Nous sommes ensemble (2012), pour protéger les intérêts des simples citoyens. Il fut impliqué dans une sale affaire d’un appel d’offre bidonné pour l’aéroport de Borispol (février 2014). Une société contrôlée par son épouse remporta le marché pour une somme de 22,39 millions de dollars. L’affaire fut étouffée et ne mena nulle part. Il s’encarta au Parti Radical d’Ukraine et fut élu à la Rada sous cette étiquette (2014-2019). Il fonda ensuite un syndicat, l’Union professionnelle (2014). Il se montra un député du fond de la classe et ne fit pas de vague durant son mandat. Il tira ensuite sa révérence et disparut de la scène politique. Une étude de son passé judiciaire et des ses biens, montre qu’il avait à un moment 21 emprunts en court, 9 biens immobiliers, 9 arriérés de dettes avec le fisc ukrainien, 28 dossiers de fondation d’une entreprise ou directeur d’une entreprise, 6 entités à but non lucratif dont il était membre, et 43 affaires judiciaires lancées contre lui (avant 2015). C’est l’exemple typique du politicien ukrainien véreux et corrompu.

Tatiana Iouzkova (1er septembre 1963-), originaire de Tcherkassy, fille d’un oligarque ukrainien, son père Leonid était le premier président de la Cour constitutionnelle d’Ukraine. Elle fit des études de droit à Kiev (1985). Elle travailla comme ingénieur dans un laboratoire de recherches de l’Université d’État de Kiev (1985-1987). Elle devînt avocate et s’inscrivit au barreau de Kiev (1987-1995). Elle s’encarta dans le Parti Radical d’Ukraine, alors qu’elle était devenue l’avocate de Liaschko et du parti (2011). La presse ukrainienne plaisantait en la décrivant comme « la femme de Liaschnko », elle était aussi attaquée vis-à-vis de son père, qui avait été « l’enseignant de l’odieux Victor Medvedchuk ». Elle fut candidate à l’élection pour la Rada d’Ukraine, mais ne fut pas élue (octobre 2014). Elle se rattrapa lors d’une élection pour un siège vacant et fut cette fois-ci élue députée (24 décembre 2015). Elle siégea jusqu’à sa nomination à la Commission Centrale électorale d’Ukraine (2018-2019), mais ne fut pas reconduite sous Zelensky qui y plaça ses créatures (2019).

Alexeï Kirichenko (16 mars 1975-), obscur cadre dans une compagnie privée, il s’encarta dans le Parti Radical d’Ukraine (vers 2012-2013). Il fut propulsé candidat par le parti et réussit à s’emparer d’un siège lors d’une élection anticipée de la Rada (27 novembre 2015). Il fut placé par la Russie sur une liste de citoyens ukrainiens sanctionnés (22 octobre 2018). Il termina son mandat, mais ne put se faire réélire devant le raz de marée Zelensky (2019). Après son mandat il devînt auto entrepreneur, mais l’entreprise fut rapidement mise en liquidation (octobre 2020). Selon toute logique, il aurait dû être mobilisé, mais son statut d’ex député lui aura sans doute permis d’avoir un passe droit, ou une place au chaud à l’arrière.

Dmitri Kortchinskiy (1964-), originaire de Kiev, il fit des études universitaires dans l’industrie agroalimentaire (1982-1984), puis fit son service militaire dans l’Armée soviétique (1985-1987), et retourna à l’université pour étudier l’histoire (1987). Il fut membre de l’Union Helsinki ukrainienne, et de différentes organisations de l’opposition au régime communiste (1987-1988), avant de fonder sa propre organisation, l’Union de la Jeunesse ukrainienne indépendante (1989). Il s’engagea dans les manifestations de masse à Kiev contre l’URSS, et fut bientôt arrêté par le KGB comme dissident politique. Il se radicalisa en étant l’un des fondateurs à la fois de l’Assemblée nationale ukrainienne (OUNA), mais aussi de la Fondation d’autodéfense populaire ukrainenne (OUNSO), mouvements extrémistes, ultranationalistes, bandéristes fricotant également avec le néo-nazisme (1990). Il s’enrôla comme mercenaire du côté des insurgés russes de Transnistrie (1992), puis revînt en Ukraine, où il organisa la capture de la Laure de Kiev-Petchersk avec des militants ultranationalistes et du Patriarcat de Kiev. Il se présenta pour la première fois aux élections de la Rada, sans succès (novembre). Il s’enrôla ensuite comme mercenaire dans la guerre d’Abkhazie, dans le camp des Géorgiens et contre les pro-russes changeant radicalement de camp (1993). A son retour, il se présenta une seconde fois à la Rada d’Ukraine, et ne fut pas élu (9,87 %, mars 1994). Il s’enrôla ensuite comme mercenaire durant la Première Guerre de Tchétchénie, aux côtés des séparatistes (1994-1996), puis fut exclu de l’OUNA par les ultranationalistes ukrainiens (1997). A son retour, il créa l’organisation radicale nationaliste Bouclier de la Patrie, organisa des manifestations dans la ville d’Odessa (1998), avant de fonder un Institut des problèmes de la Politique régionale et de la Science politique moderne (1999), qui évidemment ne trouva aucune audience. Il réitéra en fondant le Parti Fraternité (1999-2002, officialisé en 2004), et commença une ascension politique lente. Bientôt remarqué, il réussit à devenir animateur dans différentes émissions politiques à la télévision (2001-2004). Il organisa et participa à une émeute non loin de l’Ambassade du Canada (2003). Il se présenta même à l’élection présidentielle au moment de la Révolution Orange (0,17 %, 2004), puis prit le parti de Ianoukovitch et des pro-russes (changeant encore une fois de camp). Il dénonça l’illusion que représentait Iouchtchenko. Il s’associa au Parti socialiste progressiste, déclarant lutter contre le rapprochement de l’Ukraine à l’OTAN et aux États-Unis. Il se rapprocha également du national-bolchevique et de l’étrange Alexandre Dougine, pendant une courte période (2004-2007). Il fit alors de nouveau un virage à 180° en prenant position pour la Géorgie et s’enrôla comme mercenaire (2008), puis revînt faire de la télévision (2009-2010).Il appela au soulèvement en faveur du Maïdan (hiver 2013-2014), faisant une déclaration publique en ce sens (30 novembre 2013), et mena l’assaut avec environ 300 de ses militants contre le bâtiment de l’administration présidentielle. Ils se livrèrent à des violences, en usant de cocktails Molotov et d’armes à feu, de gourdins et de chaînes. Après l’assaut d’un point bancaire au bulldozer, la police ukrainienne lança un mandat d’arrêt contre lui (1er décembre). Prenant peur, il abandonna là ses camarades et passa à l’étranger, le Ministère de l’Intérieur annonça qu’il était recherché par un mandat Interpol (15 décembre). Il fut finalement arrêté en Israël (5 février 2014), mais la Révolution du Maïdan étant sur le point de réussir, le mandat Interpol fut annulé, et il fut libéré (6 février). Son parti Fraternité fut bientôt interdit sur le territoire de la Crimée par le Parlement de la République autonome (11 mars), et une procédure judiciaire fut entamée contre lui en Arménie (15 mars), puis en Russie (21 mars), ou son parti fut interdit (17 novembre). Il rentra en Ukraine et fut amnistié par la loi sur « les prisonniers politiques », s’enrôlant bientôt dans la compagnie Sainte-Marie (septembre). Il participa aux opérations militaires qui suivirent, passa au bataillon Shakhtersk, puis fut le second, puis le commandant du bataillon Sainte-Marie (fin 2014-2016). Suite à un mandat d’arrêt international lancé contre lui par la Russie (2013), pour des crimes de guerre commis en Tchétchénie, il fut arrêté en Italie à l’aéroport de Rome (novembre 2015), mais bientôt libéré. C’est lui qui annonça la dissolution du bataillon devenu squelettique (2016). Il tenta de perturber avec des militants homophobes, la Marche de l’égalité en faveur des LGBT (2016), mais ils furent arrêtés par la police avant d’être relâchés. Il déclara que l’Ukraine n’était pas prête à s’engager dans une offensive en Crimée et qu’elle devait attendre le début de l’effondrement du régime russe, en maintenant la pression sur le Donbass (2018), puis annonça qu’il participerait à la glorification des combattants SS de la division à l’occasion des cérémonies pour la Victoire contre l’Allemagne nazie (8-9 mai). Il fit encore une déclaration assassine lors de l’ouverture du pont de Crimée en souhaitant qu’il fut une potence pour le Président Poutine et que tous les participants à la construction de cet ouvrage soient exécutés (18 mai). Suite à cela il fut couché sur une liste de citoyens sanctionnés par la Fédération de Russie (1er novembre 2018). Il alla encore plus loin au sujet des vétérans de l’Armée Rouge, en déclarant qu’ils étaient ou des criminels de guerre ou des victimes, demandant que tous les vétérans survivants fassent individuellement des excuses aux combattants de l’UPA, et qu’ils jettent toutes leurs médailles (1er décembre). Il supporta la candidature à l’élection présidentielle de Porochenko (2019). Après l’élection de Zelensky, il émit de nombreuses critiques à l’égard du Président Zelensky, bientôt médaillé par un métropolite du Patriarcat de Kiev (octobre). Il fonda une école de Philosophie à Kiev, où il enseigna ensuite (2020). Il décrivit son mouvement politique comme « le Hezbollah chrétien », ou les « talibans orthodoxes ». Il fut accusé à la fois par les nationalistes ukrainiens d’avoir été un agent de la Russie, et par cette dernière d’être un agent provocateur de l’OTAN. Ses nombreux livres sont interdits en Russie pour ses positions antirusses notoires. Il participa en compagnie des néonazis du S14 à des manifestations visant à obtenir la fermeture et l’interdiction de chaînes télévisées pro-russes en Ukraine (hiver 2020-2021). Il se plaignait amèrement de l’échec de la guerre dans le Donbas et du fait que dans d’immenses parties de l’Ukraine, les populations ne regardaient que la télévision russe et ne supportait pas du tout le régime de Kiev (janvier 2021). La liste des provocations et articles à ce sujet sur Kortchinskiy prendrait des dizaines tellement ce personnage délirant n’a cessé en plus de 30 ans de générer des scandales divers et variés.

Dmitri Linko (1987-). homme de main du Parti Radical d’Ukraine, originaire de la ville de Kirovograd, il milita en faveur de la Révolution Orange et pour l’élection de Victor Iouchtchenko (2004). Il participa à cette époque à l’agression d’un militant pro-russe, chef de l’organisation Patrie Unie, Valery Kaurov, sur lequel il versa un seau d’excréments (2007), ce fut son premier « fait d’armes » en tant qu’ultranationaliste. Il fit des études supérieures à Kiev, diplômé en géologie (2008), participant à une manifestation qui tourna à l’émeute, pour commémorer « les héros » de l’UPA et le 66e anniversaire de la création de cette armée nationaliste collaborationniste (18 octobre 2008). Il fut arrêté pour des violences et troubles à l’ordre public avec huit autres fanatiques surexcités. Il se fanatisa encore un peu plus lors d’une manifestation en l’honneur de Maxime Tchaïka (1988-2009). Lui aussi étudiant, 4e année de journalisme à l’Université d’Odessa, dont il était originaire, il faisait partie d’une organisation ultranationaliste dénommée « Gloire et Honneur », ainsi que du fan club de l’équipe de football dans la même ville. Il fut tué lors d’une rixe entre militants d’extrême-droite, et militants d’extrême-gauche antifa (17 avril 2009), blessé de deux coups de couteau, il mourut de sa blessure quelques heures plus tard. La mort du jeune homme provoqua une forte émotion et une vague de colère, de violences et d’émeutes. Les ultranationalistes considérèrent que les coupables étaient des pro-russes, tandis que le mouvement antifa se défendit en qualifiant la mort de Tchaïka comme une légitime défense. L’affaire tournant au psychodrame et pouvant entraîner des dérapages, le père de Maxime Tchaïka appela à ne pas venger son fils. Iouchtchenko en personne lança la police politique du SBU sur les traces du meurtrier. Pour l’anniversaire de sa mort, Linko participa à une manifestation qui vira à l’émeute et l’assaut des bureaux d’un politicien local connu pour ses opinions pro-russes : Igor Markov (avril 2010). Il fut arrêté avec d’autres ultranationalistes, puis bientôt jugé. Des ordres furent donnés en haut lieu, il y eut un non-lieu et la libération des prisonniers. Mais l’affaire mécontenta alors les populations russes, aussi un nouveau mandat d’arrêt fut lancé contre lui. Il préféra s’enfuir et réussit à se cacher d’abord en Inde. Il écopa par contumace de quelques mois de prison. Avec son ami Alexis Serediouk, il passa ensuite en Égypte… où il participa aux manifestations de la révolution colorée égyptienne contre Hosni Moubarak qui fut renversé (janvier-février 2011). Il revînt en Ukraine, son affaire oubliée, il se présenta même aux élections législatives de la Rada d’Ukraine (2012), dans les rangs du Parti Fraternité, prônant le Christianisme, le national-anarchisme et le christianisme nationaliste… Il échoua mais persista en se présentant au Conseil régional de Tcherkassy, sans plus de succès (2013). Ce révolutionnaire passablement illuminé, passa ensuite en Turquie, où il participa aux manifestations contre Erdogan (juin 2013). La Révolution américaine du Maïdan lancée à Kiev durant l’hiver 2013-2014, lui donna la chance de revenir au pays. Il donna en effet toute sa mesure, commandant d’une compagnie d’autodéfense du Maïdan dite de Jésus Christ. Ses hommes capturèrent un bulldozer qu’ils utilisèrent pour prendre d’assaut un point bancaire. La police le déclara à cette occasion de nouveau recherché. Mais dans la fournaise de la révolution, sa compagnie participa aux violences et émeutes, qui coûtèrent la vie à 17 policiers, environ 110 civils, sans compter plus de 1 900 blessés. Amnistié suite à la réussite de la Révolution, il s’enrôla avec ses camarades dans le bataillon Azov. Il commandait la 5e compagnie et participa aux massacres commis par le bataillon à Marioupol, notamment après la reprise de la ville par les ultranationalistes et néonazis (13 juin 2014). Il passa avec ses hommes dans le bataillon Shakhtarsk, avec qui il combattit à Peski, Mariinka et Ilovaïsk durant la bataille perdue des frontières (juillet-août). Ce bataillon se livra à des pillages et des exactions terribles contre les civils, au point qu’il fut bientôt dissous (16 octobre), la compagnie Sainte-Marie fonda alors le bataillon du même nom dont il prit le commandement nominal jusqu’à sa dissolution (fin 2014-2016). Très ambitieux, il se présenta aux élections législatives de la Rada, et fut largement élu (27 novembre 2014), sous l’étiquette du Parti Radical de Liashko, une formation politique nationaliste, populiste, avec un programme social de gauche et de lutte contre les oligarques et la corruption. Il avait par ailleurs fondé le mouvement de la Jeunesse du Parti Radical, dont il avait prit la tête. Il fut mêlé à une agression verbale musclée, où avec un autre député ukrainien radical, ils prirent à partie dans l’Assemblée du Conseil de l’Europe, un membre de la délégation russe, et chef de file du Parti communiste, Guénady Ziouganov ainsi que son adjoint Ivan Melnikov. Ils les aspergèrent également de sang symbolique. L’échange acide de propos et l’agression avaient pour objet la détention de l’infâme criminelle de guerre et néonazie ukrainienne, Savtchenko, députée de la Rada et alors détenue par les Russes (26 janvier 2015). Un peu plus tard, accompagné de 15 sbires armés jusqu’aux dents, il attaqua dans le centre de Kiev, un office notarial (20 avril). Ils saisirent de force les locaux, le matériel et le mobilier, puis arrachèrent l’enseigne pour la remplacer par un panneau annonçant les bureaux de sa représentation comme député. La police étant arrivée sur les lieux, ils ne purent pénétrer dans les lieux, Linko se protégeant avec son immunité parlementaire. Il fut accusé dans une sombre affaire (31 mars 2017), commencée en 2010, à savoir l’extorsion par un journaliste, dénommé Goujva, d’une somme de 10 000 dollars, payée par Linko à ce dernier pour ne pas publier un dossier très compromettant. Linko déposa une plainte à son tour (juin), et déclara que toute l’affaire avait été montée contre lui dans un complot organisé par le SBU et sur ordre de Porochenko. Ses dernières révélations furent faites par lui et son ami Igor Mosiychuk en 2019, lui-même ancien député et membre du Parti néonazi Pravy Sektor. Goujva prit ensuite la fuite en Autriche, où il demanda l’asile politique (1er octobre 2018), suite à des menaces de mort très claires. Plus tard, alors que des militants nationalistes étaient mis en cause dans le vol de voitures, il se rendit avec une vingtaine de gros bras à leur procès, dans un tribunal à Kiev. Il agressa avec sa bande le juge Sergeï Rodionov, lui cracha dessus et sema un chaos total lors de l’audience (8 octobre 2017). Il indiqua ensuite que les militants avaient été arrêtés suite à un pot de vin de 50 000 dollars qu’aurait reçu ce juge. L’immunité parlementaire de Linko enterra finalement l’affaire. Lors d’un plateau TV sur la chaîne NewsOne, un autre politicien du Parti Radical, Sergeï Melnichouk, lui frappa au nez d’un coup de poing, dans une bagarre mémorable en plein direct (avril 2018). Malgré une plainte cette affaire tourna mal pour le député, son certificat médical ne confirma pas le nez brisé qu’il avait déclaré, et un procès se tînt où Linko fut débouté de sa plainte. Une autre savonnette fut glissée sous ses pas, la révélation que sa mère avait soudainement reçue une somme de 4 millions de Hryvnia (après son élection comme député en novembre 2014), d’une provenance inconnue et alors que cette dernière vivait avec des ressources très modestes. L’affaire n’eut jamais aucune suite. Il fut inclus sur une liste de sanctions de la Fédération de Russie (1er novembre 2018), et ayant repris des études fut diplômé en droit à l’Université de Kiev (2019). Il ne parvînt pas à se faire réélire à la Rada, toujours pour le Parti Radical qui fut balayé de l’assemblée. Il fut par contre élu au Conseil général de Kirovograd, élu également vice-président (11 décembre 2020). Il apparut ici et là dans des déclarations contre la corruption dans la presse, et a disparu quasiment des radars médiatiques.

Andreï Lozovoï (3 juin 1989-), originaire de Rovno, il fit des études supérieures en pédagogie. Il s’encarta dans le Parti des Verts d’Ukraine (2009), dont il devînt l’un des cadres du mouvement des jeunes du parti. Il n’y resta pas et s’encarta bientôt au Parti Radical d’Ukraine (2011). il se présenta aux élections de la Rada, mais il fit le score misérable d’1,08 % (2012). Il tenta de se présenter de nouveau à la Rada, lors de l’élection anticipée pour un siège, mais ne fut pas élu (21,9 % des voix, décembre 2013). Il s’acharna encore et se présenta ensuite à l’élection municipale de Kiev (2014), et fut élu conseil municipal. Fort de l’effet d’aspiration du Maïdan, il se représenta pour le parti à la Rada, et fut élu (2014-2019). Il fut bientôt connu pour son agressivité verbale dans les débats télévisés, insultant ses adversaires et les journalistes. Il déclencha une bagarre dans un club de nuit à Oujgorod (mars 2015), passablement éméché avec des amis, alors que les videurs refusaient de les laisser entrer. Il menaça l’établissement et proféra des menaces contre le propriétaire en promettant de faire fermer l’établissement. Il passa ensuite à tabac un journaliste, et un candidat à la Rada d’Ukraine, Alexeï Dournev, en compagnie de Mosiychuk (juillet 2015), dans la ville de Tchernigov. Ils ne furent pas condamnés pour ces faits, et affirmèrent que les victimes « ont été punies pour leur orientation sexuelle non traditionnelle et provocatrice ». Il réussit à faire passer une loi de réforme judiciaire, appelée la Loi Lozovoï (3 octobre 2017), qui facilitait la corruption de la justice. Il fut par la suite vivement critiqué pour cette loi par les médias ukrainiens. La loi permis par exemple au mafieux et oligarque Igor Kolomoïsky d’éteindre quelques affaires contre lui. Les médias assuraient qu’il avait été acheté pour faire passer cette loi (2017-2018). Lors d’une tournée électorale pour supporter le candidat du Parti Radical dans un village de la ville de Lvov, il vola un chien, un bouledogue français prénommé Archibald (octobre 2017). Le propriétaire du chien s’étant manifesté pour reprendre l’animal, il fut passé à tabac par Lozovoï et des sbires du parti. Il dût être conduit à l’hôpital. Il déclara après l’agression : « J’ai été attaqué par la mafia de la forêt ». Il fut couché sur une liste de citoyens ukrainiens sanctionnés par la Russie (1er novembre 2018). Il fut arrêté à Prague, Tchéquie, pour avoir tenté de payer avec de faux billets en euros (6 novembre). Il fut libéré pour éviter un incident diplomatique avec l’Ukraine. Il fut attaqué dans les médias ukrainiens à cause de l’enrichissement anormal de sa mère (depuis 2014), qui bien que simple pédiatre fit l’acquisition de biens immobiliers de luxe dans la capitale et à Rovno. Il déclara que les fonds « avaient été collectés par toute la famille ». L’affaire en resta là, cependant sa déclaration d’impôts comme député révélait une collection importante et coûteuse de 72 icônes rares, de 8 peintures anciennes du XIXe siècle d’artistes anglais et néerlandais, de 32 armes blanches rares du XIXe et XXe sicèles, d’une croix et relique du XIIIe siècle, d’une collection de vins rares et coûteux, de 5 horloges de maîtres horlogers réputés d’Europe, etc. Il ne fut au départ pas posé de questions sur ce patrimoine, ni sur sa déclaration de posséder en liquide 50 000 dollars, et 150 000 euros, sans parler de 800 000 UAH en espèces… Toutefois l’administration fiscale et la police financière d’Ukraine enquêtèrent, mais il affirma qu’il s’agissait d’un « héritage ». Il n’en fut jamais trouvé trace, mais l’affaire fut finalement enterrée… Une pétition électronique au Président Zelensky fut lancée contre lui pour faire amender sa loi (14 décembre 2023), qui atteignit en une journée 30 000 signatures, alors que 25 000 étaient nécessaires pour que la présidence examine la demande.

Sergeï Melnitchouk (26 janvier 1972-), criminel de guerre ukrainien, il fit des études supérieures militaires dans diverses académiques (1989-1994). Ingénieur du service des missiles (1994-1995), il fut nommé commandant adjoint de batterie (1995), puis commandant (1997), et enfin commandant adjoint d’une division (2000). Il prit sa retraite pour des raisons de santé, au grade de major (2004). Il fut recruté comme cadre dans diverses entreprises privées (2005-2013). Il s’enrôla selon ses dires dans une compagnie d’autodéfense du Maïdan, durant la révolution américaine (hiver 2013-2014), mais cette information s’avéra être un mensonge. Il fut mobilisé au début de la guerre contre le Donbass (avril 2014). Il fut le créateur du terrible bataillon Aïdar, unité qui commis de nombreux crimes de guerre (mai), mais subirent plusieurs déroutes mémorables. Il en devînt le chef, et il fut nommé dans l’État-major des groupes Centre et Nord (juillet). Il fut finalement limogé devant ses échecs et les nombreux crimes de guerre commis sous ses ordres (début 2015). Il refusa un moment de laisser le commandement d’Aïdar. Il s’était encarté dans le Parti Radical d’Ukraine, et fut candidat à la Rada d’Ukraine (octobre 2014). Il fut élu (2014-2019). Ses hommes tentèrent de mettre le feu au Ministère de la Défense d’Ukraine suite à son limogeage (30 janvier-2 février 2015), durant trois jours d’émeute. Il fut alors exclu du Parti Radical « pour des actes qui discréditent le titre de député du peuple de l’Ukraine ». Il prit alors position pour entamer des négociations avec la Russie et déclara : « Oui nous nous sommes battus, mais tout peut être négocié et arrêter cette guerre meurtrière plus rapidement. Parce que les nôtres meurent des deux côtés, et même les soldats russes qui meurent, je pense, doivent vivre, ce sont nos frères slaves » (février 2015). Il fut nommé élu président de l’organisation publique du club militaro-patriotique Aïdar. Il passa dans le parti Volonté du Peuple (3 mars 2015), qu’il quitta ensuite (2017), terminant son mandant en indépendant. Il refusa de voter en faveur de la loi déclara une agression de la Fédération de Russie (avril 2015). Une procédure judiciaire fut alors entamée par le bureau du Procureur général d’Ukraine (1er octobre 2015). Il fut accusé par les médias de s’être enrichi par la corruption (octobre 2016), notamment pour une fausse déclaration de ses biens et revenus, mais il réussit à faire enterrer un début d’enquête. Il avait déclaré en 2015 une somme de 38,7 milliards de dollars… et affirma ensuite qu’il s’agissait d’une malheureuse plaisanterie. Il passait régulièrement dans les médias télévisés ukrainiens, notamment la chaîne aujourd’hui interdite 112. Il y déclara « que Porochenko devait être arrêté », et parla « du génocide du peuple ukrainien » (2020). Il refusa de voter la loi sur l’affirmation de la souveraineté de l’Ukraine sur les territoires insurgés de Donetsk et Lougansk (janvier 2018). Il fut l’initiateur d’une loi sur le statut des Cosaques et des organisations cosaques (mars 2018), et était lui-même le président de l’association du Premier régiment cosaque de Zaporojie. Il épousa la fille du député au Parlement du Daghestan, Fédération de Russie la même année. Son épouse s’était installée en Ukraine, où elle avait commencé à donner de nombreuses interviews sur des chaînes arabes, turques et anglo-saxonnes en s’attaquant à la Russie. Il condamna cependant les attaques contre l’église orthodoxe du Patriarcat de Moscou, et affirma que le Patriarcat de Kiev était une organisation religieuse illégale (2019). Il fut arrêté en Grèce, suite à un mandat international d’Interpol, lancée par la Fédération de Russie pour ses crimes de guerre (2 mars 2020). Il fut libéré. Il a ensuite pour ainsi dire disparu des radars, notamment et surtout après l’opération spéciale russe.

Igor Mosiychuk (1972-), ancien sbire du Pravy Sektor, perclus de scandales, antisémite et bandériste d’une rare violence, lié au régiment Azov. Il rejoignit ensuite le Parti Radical d’Ukraine. Voir cet article.

Pédocriminalité (affaire Liaschko), en plus des faits dévoilés dans la biographie de Liaschko, ce dernier a également été poursuivi dans une autre affaire de pédophilie, avec un homme souvent considéré comme son protecteur et son financier, l’oligarque Sergeï Levotchkine. Le bureau du Procureur du Kazakhstan avait lancé une enquête sur des faits de viols et de crimes sexuels commis par les deux hommes au Kazakhstan (entre 2011 et 2013). Ils furent mis en cause par un Britannique, Peter Barokh, consultant dans une compagnie pétrolière et gazière, condamné à 8 ans de prison pour des crimes pédophiles au Kazakhstan. Durant la procédure il dénonça les deux hommes comme étant ses complices dans d’autres crimes et virées dans le pays pour se procurer de la chair fraîche. Plus ancien encore, en Azerbaïdjan, le bureau du Procureur général avait lui aussi lancé une enquête sur d’autres faits de pédophilie commis par les complices dans ce pays (entre 2009 et 2011). Liaschko fut accusé également du viol d’un jeune adolescent de 16 ans, Vadim Tereshchenko, qui se trouvait avec lui dans un club gay à Kiev (janvier 2012). L’ayant drogué, l’adolescent fut violé et supporté par une association de lutte contre la pédocriminalité porta plainte devant la justice. Là encore elle fut enterrée. Liaschko fut encore arrêté en Crimée (12 juillet 2012), alors qu’il tentait d’emmener en Turquie, deux mineures d’un internat et orphelinat de Yalta (âgées de 12 et 14 ans). Selon le bureau du Procureur général de Crimée, ordre fut donné de libérer Liaschko par le chef de l’administration présidentielle de l’Ukraine. Liaschko avait entamé une tournée de propagande, usant de son statut d’orphelin, et avait organisé une tournée des orphelinats de Crimée, dénommée « Réchauffez les enfants avec votre chaleur ». La procédure judiciaire fut ensuite entravée, le pédophile risquait entre 8 et 15 ans de prison. En Russie, les médias demandaient de relancer l’affaire, puisque les enfants étaient devenus russes, et des voix demandèrent la recherche des enfants qu’il avait tenté d’enlever (mai 2014). Protégé en Ukraine à la fois par son statut de député de la Rada, et comme politique de premier plan, aucune des procédures lancées d’Azerbaïdjan, du Kazakhstan ou de Russie n’a abouti.

Igor Popov (18 avril 1972-), originaire de la région de Vinnitsya, il fit des études de psychologie et de sociologie (1989-1998), membre du Comité des électeurs d’Ukraine (1994), observateur international des élections dans une vingtaine de pays (entre 1995 et 2006). C’est de cette façon qu’il entra progressivement en politique. Il se maria avec une Ukrainienne de la diaspora américaine. Il fut une créature du premier Maïdan en Ukraine (hiver 2004-2005), il fut nommé sur la fin de la présidence de Iouchtchenko, vice-président du secrétariat du Président de l’Ukraine (2009-2010). Il fut décoré par le président Iouchtchenko de l’Ordre du Mérite (2009). Il fut président du Centre d’Analyse Politique d’Ukraine (2011-à nos jours), nommé premier vice-président de l’Agence Nationale de l’Ukraine pour la fonction publique (2011-2013). Il s’encarta au Parti Radical d’Ukraine à sa formation et se présenta aux élections de la Rada, et fut élu (2014-2019). Il fut couché sur une liste par la Russie, de citoyens ukrainiens sanctionnés (2018). Dans le tsunami Zelensky, il ne réussit pas à garder son siège à la Rada et dut revenir à la vie dans un citoyen devant vivre par ses propres moyens. Il continue de passer régulièrement dans les médias ukrainiens, comme ici avec Ukraina Sevodnia (10 novembre 1922), sur le rôle de l’Europe dans son aide à l’aide. Il se défendit d’être un homme de gauche, ou que son parti le soit aussi, il déclara à cette occasion : « Le terme parti de gauche est abusif, car il est exclusivement associé au Parti communiste qui est interdit » (2024).

Sainte-Marie (compagnie puis bataillon, 2014), voir cet article.

Youri Tchijmar (27 octobre 1974-), originaire de la région des Carpates, il fit des études de droit et de relations internationales (1992-2003). Il devînt professeur à l’Université d’Oujgorod (1996-2004). Il entra dans l’administration du Conseil régional de Ternopol, occupant divers postes, notamment de conseiller (2004-2006). De ce tremplin, il travailla au Ministère des situations d’urgences de l’Ukraine (2006-2007), et fut nommé par intérim Président de l’administration régionale de Ternopol (2007-2010). Il fut décoré par le Président Iouchtchenko de l’Ordre du mérite (2009). Il entra dans le Parti Radical d’Ukraine, et fut élu à la Rada (2014-2019). Il y joua un rôle effacé et disparu ensuite de la scène politique (2019), ne pouvant se maintenir à son siège devant le tsunami Zelensky.

Artëm Vitko (31 janvier 1983-), il naquit à Prague, Tchécoslovaquie, son père étant militaire dans l’armée soviétique, et il était en fait originaire de la région de Lougansk. Il fit des études supérieures militaires à Kharkov, puis servit dans l’armée ukrainienne. Il fut contraint de démissionner, alors au grade de capitaine, en raison de la réduction des effectifs de l’armée (fin années 2000). Il reprit alors des études et se rendit en Irlande, à Dublin dans une école de commerce (2010-2013). Il revînt en Ukraine et s’enrôla dans le bataillon de représailles Roukh Oporou, une unité financée par l’USAID. Il passa ensuite dans le bataillon en principe de transfuges, Lougansk-1, dont il fut nommé le commandant. Pendant longtemps, il usa d’un pseudonyme et se montrait en public avec une cagoule. Son unité participa aux représailles dans la région de Lissichansk et Severodonetsk, et poussa jusqu’à la banlieue de Lougansk (juillet-août 2014). L’unité fut repoussée avec pertes et due se replier. Il se présenta à la Rada d’Ukraine (octobre 2014), alors membre du Parti Radical d’Ukraine. Il fut alors élu (2014-2019), et ne commanda plus que nominalement son unité. Il participa à une provocation violente, contre un diplomate russe au Parlement européen de Strasbourg (26 janvier 2015). L’homme fut aspergé de peinture rouge, les autorités françaises se refusèrent à intervenir ou à recevoir une plainte. Il annonça se retirer de la faction parlementaire du Parti Radical d’Ukraine (18 septembre), et condamna l’attaque de la Rada par un groupe de bandéristes, qui assassinèrent deux policiers et blessèrent une dizaine de personnes avec une grenade (31 août). Un conflit médiatique commença alors entre lui et Liaschko qui s’éternisa dans les médias, entrecoupés d’insultes et de provocations des deux côtés. Il fut couché sur une liste de citoyens ukrainiens sanctionnés par la Russie (octobre 2018). Il ne réussit pas à se maintenir à son siège et retourna à l’anonymat (2019). Il fut probablement mobilisé ou s’enrôla au moment de l’opération spéciale russe (2022). En Russie, il est considéré comme un criminel de guerre, au vu des actions de son unité.

Valery Voshevski (12 juin 1956-), originaire d’un village de la région de Tchernigov, il fit des études supérieures à l’époque soviétique en économie à Kiev (1977). Après son diplôme, il effectua son service militaire (1977-1979), et devînt cadre dans une usine de Kiev (1979-1984). Il fut alors directeur adjoint et directeur dans plusieurs entreprises privées (1984-2002), mais entre temps, il fut le bénéficiaire d’une bourse américaine de l’Université Duke (USA, 1990), puis dans une université à Moscou étudiant les relations économiques internationales (1991). Il commença à s’infilter dans des organes de pouvoir, Président de l’Union paysanne d’Ukraine (1995), membre du présidium de la Confédération agraire ukrainienne (1999), et se présenta également à la Rada d’Ukraine mais ne fut élu (1998). Il devînt le chef du Parti démocrate paysan ukrainien (2000), et tenta sans succès de se faire élire député (2002 et 2006). Il fut toutefois nommé chef-adjoint de la Direction générale de la politique intérieure de l’Administration du Président de l’Ukraine Leonid Koutchma (2002-2003). Il grimpa ensuite rapidement les échelons, nommé Premier vice-ministre de l’économie et de l’intégration dans l’Union européenne (2003-2005), puis Président du Conseil d’administration de l’administration des routes de l’Ukraine (2005-2006 et 2008-2010). Il quitta finalement son parti (2008), et rejoignit le Parti Radical d’Ukraine (2012). Il se présenta encore à la Rada et fut élu (octobre 2014). Il quitta la Rada et fut nommé par Porochenko vice Premier-ministre d’Ukraine (2 décembre 2014). Suite au début du conflit entre Liaschko et le président, il fut contraint de démissionner de son poste (1er septembre 2015). En réaction, le Parti Radical d’Ukraine quitta la coalition gouvernementale de Porochenko. La diffusion de milliers de documents d’Ukraine durant l’affaire Pandora Papers le mis en cause dans un montage financier non déclaré. Il était l’actionnaire majoritaire d’une société off shore à Malte, la Marta Holding Ltd, société sans doute utilisée pour le blanchiment de l’argent de la corruption (2021). L’homme est retournée à l’anonymat et s’est peut-être enfui d’Ukraine en 2022.

Alexandre Vovtchenko (3 février 1978-), originaire de Kiev, il fit des études d’économie (2000), et soutînt une thèse de doctorat en comptabilité et audit (2004). Il devînt un cadre de la banque commerciale par actions Kiev (2000-2005), puis le directeur-adjoint d’une société de construction (2005-2012)., et le directeur d’une société immobilière (2012-2014). Il s’encarta à cette époque dans le Parti Radical d’Ukraine (2012), et se présenta à l’élection municipale de Kiev, étant élu (2014). Il tenta à cette époque de monter un canal YouTube… mais se lassa vite (45 vidéos, 1 abonné). Il échoua à se faire réélire par la suite (2015). Il fut toutefois nommé chef de l’administration du vice Premier-ministre d’Ukraine (février 2015-octobre 2016). Dans le révisionnisme historique de l’Ukraine, il travailla vainement aux retours des restes du prince Iaroslav le Sage (souverain de la Rus’ de Kiev). Il fut élu vice-président du groupe de travail interministériel pour la promotion de la langue ukrainienne, de sa culture et de la mémoire historique de la ville de Kiev (juillet 2016). Il fut élu également président de la Société panukrainienne Ivan Ogienko, une organisation culturelle nationaliste (juillet 2017). Il se hissa aussi à la tête de l’Union publique pour Kiev en langue ukrainienne (septembre), une association de propagande chargée d’éliminer la langue russe, jusqu’alors majoritaire dans la capitale. Il fut nommé expert dans un groupe de travail sur « les questions de politique linguistique auprès du Cabinet des ministres d’Ukraine, devant prendre des mesures urgentes pour renforcer le statut de la langue ukrainienne, dans un espace culturel unique en Ukraine » (septembre 2018). Malgré les chiffres officiels, la langue ukrainienne était loin d’être majoritaire en Ukraine, évidemment dans l’Est du pays, mais aussi en Crimée et dans le Centre (jusqu’en 2014, et même jusqu’en 2022 et de nos jours). Il fut aussi nommé jury dans plusieurs prix et concours sur le thème de la langue et culture ukrainienne. Il se montra très actif sur le plan de l’entrepreneur, au moins 10 entreprises furent fondées par lui, dont plusieurs dont il exerçait la fonction de directeur. Il fut dans la même période de son activité politique, attaqué en justice à 4 reprises sur des fausses déclarations et des faits non connus, et se trouvait aussi attaqué pour deux affaires de recouvrement de créances qu’il n’a pas honoré. L’homme sent donc à plein nez la corruption, mais il aura échappé pour l’instant à des condamnations et à de la prison.

Azov, le Parti Radical, les organisations civiles Aïdar ou Fraternité sont interdites en Fédération de Russie, pour l’apologie du terrorisme, le radicalisme, l’extrémisme et la haine raciale. Un grand nombre des personnages cités dans l’article sont de plus recherchés pour divers crimes, dont des crimes de guerre en Russie.

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2 Comments

    Bonjour Laurent
    Merci encore pour votre article .

      Laurent Brayard - Лоран Браяр

      merci surtout à vous d’être toujours fidèle, je vous souhaite une bonne semaine

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