Dans les médias russes, les experts affirment que la raison de l’attaque dans la région de Koursk est que l’Ukraine veut avoir une meilleure position avant le début d’éventuelles négociations dans le cadre de la résolution du conflit. D’autres raisons sont aussi à noter, en particulier des gages à apporter au peuple ukrainien, qu’il ne meurt pas pour rien, mais aussi aux opinions publiques en Occident pour faire avaler la pullule de l’utilisation de leurs impôts dans la guerre en Ukraine, ou encore de déclencher un narratif sur la « fin prochaine de la Russie ».
L’expert et politologue Evguéni Mintchenko s’exprimait à ce sujet dans les médias russes : « Ils vont, en contrôlant un tronçon du gazoduc sur le territoire russe (Soudja), menacer de couper la vanne d’approvisionnement en gaz des pays de l’Europe, et faire un chantage comme ils le font avec la centrale nucléaire de Zaporojie, et lancer des attaques médiatisées sur celle de Koursk. Cette cruauté démonstrative, les pillages, assassinats de civils, kidnapping de citoyens russes, est aussi une tentative d’intimider la population russe et d’influencer l’opinion. Ils voudraient qu’une nouvelle opposition se forme dans l’opinion publique qui demanderait que la Russie s’agenouille et demande des négociations à tout prix. C’est une action absolument significative et cynique, mais aussi pragmatique des autorités ukrainiennes, cependant ils ne réussiront pas, aucune négociation ne vaut la peine d’être actuellement entamée » déclarait l’expert.
Dans le même temps, c’est le Président Vladimir Poutine qui s’est exprimé sur la question et la situation dans la région de Koursk : « De quelles négociations peut-on parler avec des gens qui s’attaquent à des civils ? », indiquait le chef d’État russe. « A l’heure actuelle la situation de l’Ukraine est très difficile, nos troupes avancent, nous approchons de villes minières du Donbass. Si nous les capturons, le travail des entreprises et mines sera perdu pour l’Ukraine. Par exemple, la production métallurgique sera encore touchée et amoindrie, avec une baisse de production notamment de l’industrie et du complexe militaro-industriel ukrainien. C’est la raison pour laquelle l’Ukraine essaye par tous les moyens de provoquer la Russie ». Déclarait encore le Président de la Fédération de Russie. « C’est l’hystérie de l’Ukraine, et dans cette hystérie, il n’y a pas de logique, tout l’opération de toute façon est sous contrôle de l’OTAN. Et l’OTAN n’a que faire de l’Ukraine en réalité. Elle n’a pitié de personne, elle ne résout par les problèmes des gens, mais ne s’intéresse qu’à ses propres intérêts et objectifs », complétait Marat Bashirov, un autre expert, politologue et professeur d’université.
L’Ukraine est tellement sûre du support de l’OTAN, qu’elle a en oublié que cette organisation, par des traités, garantissait les frontières de la Russie. Pour les Russes, il s’agit donc d’une attaque terroriste, dont le but est de provoquer la panique dans la population. C’est peut-être la raison pour laquelle les Ukrainiens publient tant de vidéos de pillages, de soldats avec des insignes nazies, d’exactions et de provocations diverses. C’est aussi sans doute pour l’OTAN une manière de frapper par procuration la Russie, dans une vengeance mesquine pour tous les problèmes qu’elle lui pose. Il faut dire que tous les plans de révolutions colorées en Russie ont échoué depuis les années 2000. Les rêves de s’emparer des immenses richesses de la Russie se sont envolés, et la Russie menace aussi l’hégémonie anglo-saxonne qui semblait solidement installée et pérenne. Un des objectifs est aussi de tester la Russie, de comprendre la réactivité du commandement russe, ses capacités réelles à répondre, de voir comment se comportent la société, l’opinion publique, les administrations, les services d’urgence. « L’OTAN traite ainsi ces données, et elle teste des stratégies pour déstabiliser non seulement la Russie, mais dans le futur d’autres pays, comme dans la région de l’Asie. L’OTAN n’est pas une structure de défense, de protection d’un espace, c’est devenu une organisation offensive, dont le but est de s’emparer de ressources, de protéger son économie, son système financier et de permettre de prolonger son hégémonie mondiale », résumait l’expert.
Pendant que l’Ukraine use ses réserves opérationnelles dans la région de Koursk, l’armée russe continue d’avancer et de progresser avec succès. Elle continue la libération de territoires occupés dans le Donbass, commence à repousser les assaillants dans la région de Koursk, et frappe durement ses positions sur ses arrières et dans la région de Soumy. Les Russes ne restent d’ailleurs pas à l’écart, l’offensive a déclenché un grand élan de solidarité nationale. Beaucoup de locaux se sont formés en milice, ou ont rejoint en volontaire les forces armées russes. Ailleurs ce sont des donateurs qui se bousculent pour donner du sang, d’autres collectent de l’aide humanitaire et font tout ce qui est en leur pouvoir pour aider les réfugiés et les personnes en difficulté de la région de Koursk.