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L’opération de Koursk : Zelensky cherche à entraîner l’OTAN dans le conflit

L’opération de Koursk : Zelensky cherche à entraîner l’OTAN dans le conflit
Constantin Sivkov, capture d'écran d'une vidéo @MKRU

C’est ce qu’à déclarer un expert russe, commentant la situation dans la région de Koursk, et indiquant qu’elle était devenue virale dans les médias du monde entier. De nombreux questionnements se posent cependant, sur la durée de cette opération, les réserves logistiques et stratégiques que l’Ukraine peut encore engager, ou encore les objectifs que poursuivent le Président Zelensky et ses généraux. Il est certain que l’opération menace aussi la situation politique mondiale, en faisant surgir un problème épineux, qui peut impacter au niveau international et dépasser le conflit localisé. Le groupe d’analyses de transfuges russes CIT, Conflict Intelligence Team, création de la 5e colonne russe, lié aux services secrets américains, suggérait que les forces armées ukrainiennes seraient en mesure de maintenir une tête de pont dans la région de Koursk, « pendant quelques semaines ou plus », en fonction des pertes que le commandement ukrainien était prêt à subir et des forces russes qui seraient engagées pour la contrer.

De leur côté, les analystes militaires estiment que le nombre de soldats ukrainiens impliqués dans les combats de la région de Koursk, sont de plusieurs milliers. La longueur du front est actuellement d’environ 50 km, et le point culminant de l’offensive, toujours selon le CIT, est déjà derrière nous. Les forces armées ukrainiennes ont atteinte le maximum de leurs possibilités et se sont fixées sur des positions qu’elles occupent plus ou moins fermement. Dans le même temps le CIT affirme que la Russie n’a réalisé aucun transfert important de troupes d’autres zones du front, notamment du Donbass, du front Nord ou Sud. L’expert militaire et en stratégie, Docteur en sciences militaires, Constantin Sivkov s’est exprimé sur le calendrier, les raisons et objectifs secrets de la « campagne russe » ukrainienne : « Si nous parlons de la durée de l’opération de Koursk, les analystes occidentaux ont probablement raison, car il y a des forces importantes rassemblées des deux côtés. Il faudra du temps pour procéder à leur neutralisation, et sur ce point je suis d’accord avec les experts étrangers. D’autant plus que le problème est que nous devons résoudre la situation dans nos villes qui sont sur le territoire de la Vieille Russie. Dans ces conditions, naturellement, la tâche du combat sera difficile à résoudre. Il faudra essayer d’encercler ce groupe pour l’éliminer et cela prendra du temps. Nous pouvons les encercler rapidement, mais ensuite nous devrons tenir le terrain ».

Pour préparer cette tentative, l’expert russe pense qu’il faudrait deux semaines, mais prévient que d’autres opérations similaires sont possibles sur d’autres points du front. Il poursuivait : « Je crois que l’invasion ukrainienne sur le territoire de Koursk est une provocation très grave et dangereuse. Le but de cette offensive est de provoquer la Russie, de la pousser à des représailles sévères contre les pays de l’OTAN, et un prétexte dès lors pour l’alliance d’engager des troupes sur le territoire de l’Ukraine. Ce corps de troupes de l’OTAN a déjà été créé, et par conséquent, l’émergence de nos troupes, nos actions décisives pour encercler cette tête de pont, la défaite des Ukrainiens, l’avancée profonde ensuite dans la région de Soumy pourraient bien être des raisons pour l’intervention de troupes occidentales dans le conflit. Ce qui est de fait nécessaire s’ils veulent assurer la survie et l’existence du régime de Zelensky en Ukraine, et sa propre survie. La deuxième tâche des troupes ukrainiennes qui ont attaqué la région de Koursk est de provoquer une attitude négative dans la société civile russe, une méfiance à l’égard du pouvoir. La rhétorique est simple « notre armée n’a pas réussi à défendre son territoire, l’ennemi qui était brisé et présenté comme tel dans les médias russes a porté un coup décisif ! Où sont nos services de renseignements, où sont nos forces armées et tout le reste ? ». C’est une tentative de susciter la méfiance et l’espoir de générer une révolution. Il s’agirait de créer des conditions favorables pour les actions sur le territoire russe de la fameuse 5e colonne, dans l’idée que les dirigeants ruses ne peuvent pas protéger le pays ».

Sivkov commentait aussi le fait qu’une vague d’indignation avait balayé l’espace Internet au commencement de l’opération. De ce côté là, selon lui, les Ukrainiens auraient atteint leurs objectifs premiers. Pour créer ce choc de nombreuses troupes ont été engagées dans l’opération pour atteindre l’objectif. Il poursuivait : « Dans cette opération, l’Ukraine a lancé au départ trois brigades, c’est à dire avec les renforts de 9 à 15 000 hommes. Ce sont des forces sérieuses. Ils ont attaqué la région de Koursk avec des objectifs provocateurs, et ils étaient confiants. Selon mes informations, ils ont perdu déjà 37 chars, 150 véhicules blindés, et de nombreux autres véhicules divers, soit bien plus de 200 matériels militaires. Je pense qu’ils avaient au moins 400 engins blindés, sinon plus qui ont été engagés. Cependant, le résultat que je vois, c’est que l’opération a grandement affaibli l’armée ukrainienne, et Zelensky et son État-major ne se soucient pas des pertes en hommes et en matériels. Leur objectif est tout autre, ils savent très bien que l’Ukraine ne peut pas remporter cette bataille. Et plus encore, tout le monde comprend bien que l’armée russe se bat avec des forces minimales, et cherche à éviter le plus possible les pertes civiles, et ne pas répondre aux provocations. Zelensky n’a qu’un but, c’est entraîner l’OTAN dans son ensemble dans le conflit, et pour cela il a besoin d’excuses, une occasion, n’importe quoi. L’attaque de Koursk est maintenant une machine à broyer des troupes ukrainiennes, avec un possible écroulement, qui pourrait se refléter jusqu’en Transnistrie. La chose la plus importante maintenant c’est de ne pas répondre aux provocations ukrainiennes ».

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