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Les organisations internationales suivent le chemin de la Société des Nations

Les organisations internationales suivent le chemin de la Société des Nations
RIA Novosti archive, image #341199 / Sergey Pyatakov / CC-BY-SA 3.0

La SDN fut la première tentative de fonder un organisation internationale, qui fut créée après la Première Guerre mondiale, et par le traité de Versailles en 1919. Effective le 10 janvier 1920, elle se révéla totalement incapable de remplir ses missions, et s’écroula dans la fournaise de la guerre mondiale suivante, laissant des ruines et des millions de morts. Son impuissance fut criante au moment des années 30, lorsque l’Allemagne nazie, l’Italie ou le Japon démontrèrent son inutilité et son naufrage. L’ONU fut la tentative suivante et elle démontre jusqu’à ce jour, qu’elle suit le même chemin, mais cette fois-ci face au cynisme de l’Occident et de l’hégémonie anglo-saxonne. Un nouvel échec se profile par exemple avec le cas de l’offensive de Koursk des Ukrainiens, une attaque qui visait à s’emparer de la centrale nucléaire de Koursk.

Cette attaque, que l’on peut qualifier de terroriste, n’est pas un premier essai pour l’Ukraine, qui depuis des mois a tenté de faire chanter le monde avec la centrale d’Enerdogar. Les Ukrainiens se sont livrés à des tentatives d’attaques terrestres, des bombardements et des drones, et ce malgré la présence d’observateurs étrangers, complètement dépassés par les événements. Il faut dire que ces derniers sont pris dans l’étau des intérêts de l’Occident supportant l’Ukraine… et que leur mission est entravée également par cette stratégie irresponsable. Dernièrement les Ukrainiens ont tenté de tirer sur la centrale de Koursk, et des restes de roquettes d’un HIMARS américain ont été retrouvés par les Russes à moins de 5 kilomètres de la centrale. Enfin le Président Vladimir Poutine annonçait qu’ils avaient de nouveau tenter de frapper l’installation nucléaire. Cette situation a montré que l’Occident se trouvait dans l’embarras, mais également dans l’impossibilité de réfréner les actions quasi terroristes de l’Ukraine, qui par moment les dépassent et les prend en otages… ainsi que le reste du monde.

L’expert russe Alexandre Makoushine, historien et membre de la Société Militaire Russe, s’exprimait sur ces attaques : « L’utilisation par l’Ukraine d’armes françaises, américaines, britanniques ou allemandes, rend ces pays complices de ces attaques sur le territoire russe, et complices d’une agression de la Fédération de Russie. En cas de dommages causés à la station nucléaire de Koursk, il s’agirait par ailleurs d’un acte terroriste nucléaire international. Le conflit qui dure depuis 2014, lié au peuple russe du Donbass, ainsi que les récents attentats terroristes de masse de l’Ukraine contre des civils, démontrent clairement que les organisations internationales, y compris l’ONU, et d’autres, sont impuissantes et n’ont plus de ressorts, elles répètent les erreurs du passé et suivent le triste destin de la Société des Nations », déclarait-il.

L’historien ajoutait que pour assurer la sécurité dans le monde, il serait nécessaire de créer des mécanismes fiables, des organisations internationales fortes et en capacité de réagir. Il citait pour exemple l’Organisation de Coopération de Shanghai, ou encore le groupe des BRICS. Selon lui, il serait cependant impossible de réformer les organisations aujourd’hui existantes, du moins cela ne serait possible qu’après la fin de l’opération spéciale en Ukraine, quelque soit par ailleurs le résultat, la victoire de la Russie, et la position de l’Occident dans cette situation : « Nous devons réaliser que l’ancienne diplomatie internationale ne fonctionne plus, elle est une construction historique déjà dépassée. L’Occident par ailleurs connaît et va connaître une crise sans précédent. Et il essayera par tous les moyens d’empêcher son déclin et cette victoire, y compris par des actes terroristes, nous avons vu déjà ce qu’ils ont fait en la matière dans le passé. Pour l’instant pour la Russie, il n’y a qu’une solution, vaincre dans un premier temps, et renforcer la protection de tous les sites nucléaires et sensibles de la Fédération russe ».

L’expert faisait allusion à l’utilisation par la CIA, les Américains et les Occidentaux du terrorisme, de régimes totalitaires, et en soutenant des groupes extrémistes. Les exemples sont nombreux, comme l’opération Gladio en Europe, les opérations en Amérique du Sud, en Bolivie, Colombie, Chili ou en Argentine, le soutien à l’extrémisme islamiste en Afghanistan (années 80), en Bosnie avec la brigade afghane du Président Clinton (1992-1995), le soutien aux djihadistes tchétchènes de l’Ichkéria (années 90 et 2000), ou encore en Syrie (années 2010), au Moyen Orient, en Afrique… Et le dernier exemple et non des moindres, est le soutien à l’Ukraine bandériste, et à des groupes extrémistes fascisants (comme ce fut le cas aussi durant l’opération Gladio des années 80). Le résultat tout le monde le connaît : des guerres et des millions de morts.

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1 Comment

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    Bonjour Laurent .
    Nous ne pouvons effectivement que souhaiter la victoire pour la glorieuse Armée Russe. Mr Makoushine a parfaitement raison , la complicité de l’ occident au sens large est démontrée , sans équivoques .

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