Enquêtes et fact-checking

Corps des Hospitaliers, OUDA, la waffen SS de l’Ukraine

Corps des Hospitaliers, OUDA, la waffen SS de l’Ukraine
Photo capturée sur les réseaux sociaux ukrainiens de membres de l'OUDA

Peu de gens en Occident connaissent l’existence de corps qui fut fondé par Iaroch en Ukraine, et qui faisait suite à une autre armée irrégulière, le DUK. Ce corps de plusieurs bataillons est une unité qui est restée indépendante jusqu’en 2022. Même en Ukraine, l’unité faisait tâche et il fut ordonné de la retirer du front (2018). Toutefois l’OUDA survécut aux pressions politiques jusqu’à nos jours, en étant officiellement intégrée à la Défense Territoriale. La masse de crimes de guerre commis par cette unité remplirait une encyclopédie, et il est triste de dire que des Français y servent au moins depuis 2022. Unité de fanatiques idéologiques, bandéristes, néonazis, ultranationalistes féroces, c’est l’une des vitrines du bandérisme en Ukraine. Après des semaines d’enquête, voici l’histoire de ce corps, que les journalistes occidentaux se sont bien gardés de vous présenter. Officiellement, en Ukraine, il n’y aurait que quelques dizaines de nazis dans Azov… Mais c’est oublié qu’il y a des dizaines d’Azov en Ukraine. L’OUDA en fait partie.

Des origines de l’OUDA. Maïdan, hiver 2014 à Kiev. Sur les écrans de télévision, le public occidental découvrait ce qui a été dénommée comiquement en Ukraine « la Révolution de la Dignité ». En arrière plan, ne pouvant être cachés, se trouvaient des émeutiers à l’organisation militaire, les compagnies d’autodéfense du Maïdan. Ces hommes bardés de protections corporelles improvisées, de casques de moto, portant des chaînes, des barres de fer et des matraques, étaient aussi armés d’armes à feu, de cocktails molotov. Ils étaient tous des membres de pires formations politiques extrémistes d’Ukraine, néonazis, bandéristes, désœuvrés, ils furent le poing armé américain qui permirent la réussite du Maïdan, une révolution colorée. Parmi eux, un chef devait sortir du lot, Dmitri Iaroch. Il fonda vite en novembre 2013, un parti radical, le Pravy Sektor, ou Secteur Droit. Après le succès du coup d’État (février 2014), ces hommes furent utilisés dans les premiers massacres en Ukraine, dont à Odessa (2 mai 2014). Les forces de l’ordre ukrainienne durent nettoyer la place du Maïdan, car un mois après la révolution, les agitateurs, passablement excités et avinés campaient encore sur la place. Mais très vite, la décision fut prise d’attaquer le Donbass en pleine insurrection (printemps 2014). Pour renforcer une armée régulière ukrainienne en pleine déliquescence, ces fanatiques furent massivement incorporés comme volontaires dans une soixantaine d’unités de représailles (environ 50 000 hommes). Les violences renforcèrent cependant la résistance du Donbass, l’insurrection se propagea et ils ne purent jamais venir à bout des insurgés. Iaroch fonda à cette époque le DUK, une véritable armée calquée sur la Waffen SS, et fut même élu député à la Rada (novembre 2014). Très vite le rêve de la « Révolution Nationale » des ultranationalistes ukrainiens se noya dans la guerre. Entré en opposition avec le gouvernement, mais aussi avec les cadres du Pravy Sektor, il préféra démissionner de la direction du parti (11 novembre 2015), et quitta le DUK. C’est à cette époque qu’il fonda l’OUDA (décembre 2015).

Du DUK à l’OUDA. Trois unités furent formées qui désertèrent le DUK pour l’OUDA. Il tenta de nouveau d’organiser des bataillons de réserve dans toutes les provinces (organisation qu’il avait mis en place dans le DUK), mais son projet ne put aboutir. Toutefois, le 5e bataillon de l’OUDA fut employé dans la bataille de Yassinovataya, une violation flagrante des Ukrainiens des accords de Minsk (février-mars 2016). L’offensive progressa de quelques centaines de mètres, coupa pratiquement la route rapide entre Donetsk et Gorlovka, mais fut un échec sanglant. Plus au Sud, le 8e bataillon resta en position à Shirokino, en avant de Marioupol, où des combats et tirs se déroulaient dans le dos de l’OSCE régulièrement. Le corps de l’OUDA restait une formation militaire indépendante, et qui dérangeait le Ministère de la Défense. En coulisse Iaroch fut pressé d’en finir avec son armée privée, et après la fondation des brigades de défense territoriale, les deux bataillons furent retirés du front du Donbass (15 octobre 2018). Ils furent officiellement amalgamés dans la défense territoriale et y sont restés jusqu’à nos jours. Toutefois, les deux unités principale restèrent spécifiques, notamment fortement marquées par l’idéologie fasciste, nazie et bandériste. Les unités végétèrent ensuite longuement jusqu’à l’opération spéciale, subissant quelques pertes (2019-2022). Pour des raisons sans doute politiques, les unités de l’OUDA furent retirées de la Défense territoriale de l’Ukraine, pour recevoir semble un nouveau statut. Dans le même temps, les autorités annonçaient la liquidation du DUK, l’un et l’autre corps ouvertement néonazis posant probablement des problèmes à la propagande, ou sur des pressions venues de l’Occident.

Les diverses formations du Corps des Hospitaliers. Le corps s’est renforcé au fur et à mesure du temps de plusieurs unités, les premières venant du DUK. Au total 4 bataillons de première ligne furent formés, les 3e, 5e, 7e et 8e bataillons de l’OUDA. Ils ont été renforcés d’un bataillon médical, mais aussi d’un groupe tactique dits des « braconniers », rappelant une célèbre division de l’Abwehr, la Brandebourg, ou encore la terrible brigade Dirlewanger. Par la suite ont été encore incorporé le groupe tactique Zagin Pidven (des transfuges biélorusses), un groupe d’artillerie, un groupe de d’opérateurs de drones et deux unités étrangères (2022). Il s’agit du triste bataillon Cheikh Mansour, un bataillon de criminels de guerre et de transfuges tchétchènes, dont des djihadistes. Mais aussi de la « brigade Norman », une unité canadienne, française et anglo-saxonne qui s’illustra en 2022, par des problèmes de disciplines, de corruption et de mésententes. L’unité a été dissoute depuis.

1- Le 3e bataillon Volyn, en réalité détachement de volontaires bandéristes de la région de Rovno, qui avaient formé une sorte de milice territoriale en 2014. L’unité s’est étoffée jusqu’à ce jour, notamment après février 2022, et l’afflux de nouveaux volontaires ou de vétérans de l’ATO.

2- Le 5e bataillon, ancien bataillon du corps du DUK (fondé en juillet 2014), qui passa dans l’OUDA (décembre 2015). Le bataillon fut retiré du front ne comprenant pas un effectif assez important (14 février 2016), et fut mis en réserve de l’OUDA. Il fut réactivé au moment de l’opération spéciale en février 2022. Des volontaires participèrent à la défense de Kiev (février-avril 2022). Il passa de nouveau en réserve du corps de l’OUDA après cette bataille. Ces effectifs ont été pour l’essentiel versé dans le 7e et 8e bataillon de l’OUDA.

3- Le 7e bataillon Areï (253e bataillon d’assaut, Défense Territoriale, 2022- à nos jours), ancien bataillon du corps du DUK, il passa partiellement dans l’OUDA (décembre 2015). Il fut versé dans la 129e brigade de défense territoriale de l’Ukraine, régionalement formée à Krivoï Rog (Terrabon, 30 août 2022), et devînt l’une des composantes de cette unité territoriale. La brigade fut formée au départ dans la région de Kirovograd, avec d’anciens vétérans de la guerre du Donbass, des bandéristes et néonazis de diverses formations politiques, comme le Pravy Sektor, ou le Parti National-Socialiste d’Ukraine, Svoboda. Le bataillon possède un canal Telegram relativement actif mais peu suivi. Le bataillon y publie surtout des souhaits d’anniversaire pour les combattants de l’unité, en se gardant bien de révéler les identités, mais surtout des demandes d’argent. C’est une des principales fonctions du Telegram, ce qui explique par ailleurs le peu de gens présent sur le canal (972 inscrits au 10 octobre 2023). Il fut déployé tardivement dans la perspective de la fameuse contre-attaque ukrainienne, dans la région de Volnovakha, en face du village de Neskoutchnoe (mars 2023). Le village fut pris d’assaut lors d’une opération meurtrière où le bataillon perdit 6 tués et de nombreux blessés, puis ne put progresser après 4 jours de combats acharnés. Les pertes avouées ont été sans doute beaucoup plus importantes (7-11 juin 2023). Le bataillon fut ensuite engagé dans l’assaut de Staroyorskoye (27 juillet), où il subit de nouveau des pertes sévères, menant un assaut sanglant sans beaucoup de résultats en compagnie de la 35e brigade de fusiliers-marins. Le 12 février 2024, l’unité est retirée de la 129e brigade territoriale.

4- Le 8e bataillon Aratta, ancien bataillon du corps du DUK, qui passa presque entièrement dans les rangs de l’OUDA, lorsque Iaroch fonda ce corps (décembre 2015). Sa date officielle de formation dans le DUK était le 17 décembre 2014. Il fut à cette époque formé sous la forme d’une compagnie, avec des membres du parti néonazi Pravy Sektor, des bandéristes, des participants aux émeutes du Maïdan et de jeunes hommes embrigadés et fascinés par l’aura des vétérans des compagnies d’autodéfense. La compagnie servit longuement sur le front du Donbass, se livrant par ailleurs à des crimes de guerre, partout où elle se rendit, particulièrement envers les civils et les Russes ethniques. La compagnie fut formé en bataillon, se renforçant d’une unité de contre-espionnage et répressions politiques, ainsi que d’une unité de police militaire. Le bataillon originel du DUK, vidé de ses effectifs fut quant à lui dissous le 15 février 2016. Le bataillon est toujours actif à ce jour, il fonctionna dans dans le corps de l’OUDA jusqu’à que ce dernier fut retiré suite à des ordres et la pression des politiques (2018). Le bataillon fut cependant réactivé et reformé (2022). Le bataillon possède lui aussi un canal Telegram très peu suivi (1 384 abonnés). Andreï Kopitchine est devenu chef de l’unité probablement en 2022.

5- Le bataillon des Hospitaliers, unité médicale, à la base formée dans le DUK (6 juillet 2014), par une volontaire et fanatique bandériste, du nom de Yana Zinkevitch. L’unité passa presque entièrement dans le corps de l’OUDA, au début de l’année 2016. Contrairement à sa présentation, l’unité n’est pas seulement une unité médicale, mais également une unité combattante. Elle ne compta jamais l’effectif d’un réel bataillon, et comprenait en 2017, 60 infirmiers et soldats, et une centaine en réserve à l’arrière. La tache première de l’unité était l’évacuation des blessés, les premiers soins et assurer leurs transports dans les hôpitaux de l’arrière. L’unité participa activement à l’assaut manqué sur Donetsk (été 2014), notamment durant la prise de Peski, et ensuite durant la bataille perdue de l’aéroport (hiver 2014-2015). Des photos furent publiées de membres du bataillon, s’affichant avec des pancartes portant des slogans d’une rare violence. Les « infirmières » du bataillon participèrent au blocus du Donbass, sous le nom « de blocus des hospitaliers », visant à empêcher de l’aide humanitaire d’arriver dans la zone insurgée pour les civils, ou les enfants. Ces volontaires, dont beaucoup de femmes, patrouillaient dans des véhicules, pour intercepter les humanitaires voulant apporter de l’aide des deux côtés. Les volontaires « médicaux » du bataillon militaient aussi pour l’interdiction de donner des soins aux insurgés du Donbass, ou aux civils blessés supposés être « des séparatistes ». L’unité par la suite fut dispersée dans divers hôpitaux de première ligne, ou de l’arrière, à Kiev, des villes d’Ukraine, ou les abords du front. A ce jour l’unité existe toujours.

6- Groupe tactique des Braconniers (2014-à nos jours), unité fondée en Ukraine par des fanatiques bandéristes et faisant référence à la division allemande Brandebourg. Cette division était celle des opérations spéciales et affiliée aux services secrets de l’Allemagne nazie, l’Abwehr. Dans la France révolutionnaire, il est à noter qu’une unité de « hussards braconniers » fut également fondée. L’unité est une petite section formée de tireurs d’élites et qui à l’origine fut créée dans le sein du 5e bataillon du DUK. Cette unité ne fut pas retirée du front comme le reste du corps de l’OUDA, et resta sur le front après 2018. Avant l’opération spéciale, les Braconniers furent érigés en « légende », et utilisés pour soutenir l’idée de la race supérieure ukrainienne, des soldats invincibles comme pour le cas des « cyborgs » en 2014-2015, sur lesquels l’Ukraine communiqua beaucoup jusqu’à leur défaite finale dans la bataille de l’aéroport de Donetsk (fin de l’hiver 2015).

7- Brigade Norman (2022-à nos jours), au sujet de cette unité de mercenaires du Canada, de France, des USA et du monde anglo-saxon, voici un article de mes recherches.

Le mini dictionnaire de l’OUDA, mercenaires, néonazis assumés et fanatiques bandéristes. Les recherches ont été longues pour élaborer ce gros dictionnaire, mais il reste beaucoup de travail, notamment par le fait que depuis 2022, des mercenaires étrangers y ont été incorporés assez nombreux. Les principales biographies parlent d’elles-mêmes, nous avons affaire à des hommes qui sont des fanatiques bandéristes convaincus, très largement contaminés par le nazisme. Beaucoup sont originaires des régions de l’Ouest de l’Ukraine, mais

Mikhaïl Adamtchak (8 décembre 1986-), alias Lemko, originaire d’Ivano-Frankovsk, il s’enrôla dans le corps du DUK, et servit dans de nombreuses batailles à Pervomaïsk, Shirokino, Adveevka, Mariinka (2014-2015). Le gouvernement ukrainien lui offrit un appartement gratuit pour sa participation à l’ATO (2018).

Viacheslav Ajtipenko (14 juin 1982-7 juin 2023), ukrainien, enrôlé dans le 7e bataillon Ouda Areï, il fut tué durant l’assaut sur le village de Neskoutchnoe le 7 juin 2023.

Vladimir Androuchentko (28 février 1981-), alias Tikhi, originaire de Rovno, fanatique néonazi et bandériste, il se distingua dans les émeutes et les violences du Maïdan (hiver 2013-2014). Il s’encarta dans le parti néonazi Pravy Sektor (2014), puis s’enrôla dans le DUK, puis dans l’OUDA (2014-2015). C’est lui qui créa à Rovno une unité de milice, dénommée 18e détachement de la Défense territoriale, une unité non régulière (18 avril 2016). A partir de ce dernier fut formé le 3e bataillon Volyn de l’OUDA. Durant les premières années de guerre, avec des finances dont nous ne connaissons pas la provenance, il fonda trois entreprises dans l’agroalimentaire et la menuiserie, à Rovno et Nikolaïev.

Anton Balaev (18 décembre 1989-), originaire de Krivoï Rog, il créa une entreprise dans cette ville du nom de Treidizol. Il s’enrôla dans le corps de l’OUDA à une date inconnue.

Elena Bilozerska ( août 1979-), originaire de Kiev, d’une famille d’ingénieurs, elle fit des études supérieures aux Beaux-Arts à Kiev (diplômée, 2000). Elle travailla bientôt comme journaliste, à la pige (2004-2006), et édit son propre journal. Elle fonda une agence de presse à Odessa (2010), mais se radicalisa très vite, embrassant l’idéologie bandériste. Elle devînt la porte-parole de l’Assemblée des Nationalistes d’Ukraine (2005-2007), puis s’encarta dans le parti néonazi Pravy Sektor (à sa création, novembre 2013). Elle avait été mêlée à un sombre affaire d’un incendie criminel, où le bureau du Parti des Régions avait été incendié par elle et ses partisans à Petchersk. Une perquisition fut menée à son domicile par la police (janvier 2011). Les bandéristes s’insurgèrent pour la présenter comme une victime de la « dictature ». Elle fut arrêtée et interrogée , détenue pendant un mois et finalement libérée. L’affaire ne fut jamais élucidée. Elle assista au congrès du parti (septembre 2014), et fut élue pour participer aux élections de la Rada d’Ukraine, numéro 2 sur la liste. Cependant elle ne participa pas aux élections, car elle s’était enrôlée dans le DUK (juillet 2014), puis passa dans l’OUDA (2016). Elle fut médaillée par le Président Porochenko (2018), et entra dans une école militaire dans la spécialité de l’artillerie (2018), dont elle sortit officier. Elle fut versée dans le 503e bataillon de l’infanterie de marine (2018-2020), commandant d’un peloton d’artillerie automotrice. Elle publia un livre son son histoire Journal d’un Soldat illégal (septembre 2019). Elle reprit du service au moment de l’opération spéciale russe (février 2022), et fut nommée lieutenant (11 juillet). Elle rejoignit une unité de tireurs d’élite, dénommée Artan (fin 2022). Elle quitta l’armée pour « des raisons de santé », sans doute fut-elle blessée grièvement (printemps 2023).

Loudmila Demianik (?-), alias Strila, originaire d’Ivano-Frankovsk, elle fit une carrière militaire, devenant officier et enseignante dans une école de guerre en Ukraine. Elle fut plus tard versée dans la réserve. Elle se radicalisa très vite, notamment dans le milieu des fans ultras de football. Elle vînt participer aux émeutes et violences pendant le Maïdan (hiver 2013-2014). Elle devînt une fanatique néonazie, encartée dans le Pravy Sektor, elle s’enrôla dans le DUK (2014), dont elle devînt directrice du personnel de l’administration du DUK. Elle passa ensuite dans l’OUDA. Elle fut décorée par le Président Zelensky (2021).

Alain Derasp (1975-), originaire de Campbelton, Nouveau-Brunswick, mais vivant à Chicoutimi, Canada. Il s’enrôla dans l’armée canadienne (1992-2019), où il servit très longuement. Il servit entre autre en Yougoslavie et en Afghanistan. Il était marié et eut 4 enfants. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la brigade Norman et se fit tatouer un trizoub ultranationaliste sur le bras, avec les couleurs de l’Ukraine et de l’UPA. Il passa ensuite dans le corps néonazi des Hospitaliers, 7e bataillon Arei, servant dans la région de Krivoï Rog. Son unité servit ensuite dans la région du Dniepr, il fut tué sur le front le 27 février 2024. Sa famille affirma qu’il était mort d’une attaque cardiaque.

Taras Elake (?-), commandant de l’unité de drones du 8e bataillon de l’OUDA, il donna une interview pour le canal de l’unité (janvier 2024).

Quentin Evanno (?-), alias Marcus Coyote, originaire de Languidic, Bretagne, France, néonazi français assumé, il vînt en Ukraine pour s’enrôler (été 2023), rejoignant Maxime Barrat. Il s’afficha devant des locaux du Dynamo de Kiev avec des Ukrainiens faisant le salut nazi (hiver 2023). Il s’enrôla dans le bataillon Arey, du corps néonazi des Hospitaliers.

Fabrication de fausses nouvelles, un média russe publia l’interview d’un ancien employé du SBU (2 mars 2022), qui affirmait que l’unité médicale des Hospitaliers étaient utilisée dans des mises en scène pour fabriquer des faux (du genre du faux bombardement de la maternité de Marioupol. Une organisation nommée Voice Project aurait formé l’unité à fabriquer ces faux, notamment à maquiller et grimer des gens en civils, à imiter des blessures, des lésions, etc.

Jerry Gerard Field (?-), originaire de Lower Hutt, Nouvelle-Zélande, mais vivant en Australie. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans le corps des Hospitaliers (début 2023). Il quitta l’unité pour rejoindre la Delta Knights (été 2023), de la Légion internationale.

Anastasia Fomitcheva (1994-), originaire de Kiev, elle émigra en France, où elle fut naturalisée. Elle commença des études supérieures et participa à des manifestations nationalistes en France pour soutenir l’Ukraine (2014-2016). Après la mort d’un des ses amis, un fanatique bandériste tué sur le front, elle se rendit en Ukraine (2017), et s’enrôla dans le bataillon médical des Hospitaliers. Elle suivit une formation militaire et médicale et servit un moment sur le front. Pour des raisons évidentes, elle retourna à ses études parisiennes, et tenta d’inciter ses parents à quitter l’Ukraine pour la France (2020). Elle s’enrôla dans une association financée par le Conseil européen, sur le thème des sciences et de la recherche. Elle y rencontra la femme d’un journaliste américain qui a raconté son histoire (4 juin 2022), en assurant que le bataillon des Hospitaliers où elle servit « avait sauvé la ville de Kiev ». Elle rencontra ce journaliste, Luke Mogelson à Paris (26 février 2022), arrivant dare-dare des USA pour se rendre en Ukraine. Ils prirent ensemble un bus, remplit d’Ukrainiens de France et de naturalisés français partant combattre en Ukraine. Partis de Paris, ils traversèrent la France, le Luxembourg, l’Allemagne, puis la Pologne. De là ils entrèrent en Ukraine et le bus les déposa à Lvov. Ils se rendirent ensuite à Kiev en train, rejoignirent ses parents, puis rencontrèrent Zinkevitch dans un monastère à Irpen. Elle s’enrôla de nouveau dans le bataillon (fin février (2022).

Vladimir Galagan (?-14 juin 2018), il s’enrôla dans le DUK, puis passa dans l’OUDA, servant dans le 8e bataillon Aratta. Il mourut d’une grave maladie de la moelle, le 14 juin 2018.

Irina Garkavenko (1989-), originaire de la région de Tcherkassy, elle fit des études et devînt fonctionnaire, travaillant dans le service des passeports de Tcherkassy. Elle fut l’une des émeutières et activistes virulentes lors de la révolution du Maïdan. Elle s’encarta dans le parti néonazi Pravy Sektor, et participa à l’assaut des bâtiments de l’administration locale à Tcherkassy (hiver 2013-2014). Elle quitta son travailla et s’enrôla dans le DUK, envoyée dans le Donbass, servant dans la 1ère compagnie d’assaut du DUK (août 2014). Elle participa aux combats pour la prise de Peski, puis à la bataille de l’aéroport de Donetsk (hiver 2014-2015). Elle rencontra un fanatique néonazi biélorusse, enrôlé aussi du côté ukrainien, Vadim Kabantchouk. Ils marièrent plus tard. Avant la fin de la défaite de l’aéroport de Donetsk, elle quitta le front et revînt à Tcherkassy, puis s’installa à Kiev. Elle avait en effet laissé chez sa mère une fille. Elle déclara que cette dernière lui avait dit : « Maman quand est-ce que vous aurez tué tous les ennemis et que vous rentrerez à la maison ? ». Son retour selon ses dires fut compliqué et dans la colère : « ce qui me frappe le plus c’est quand des personnes étrangères meurent pour l’Ukraine. Un ami, Taras de Biélorussie, avec qui j’étais à Peski est mort dans mes bras. C’était un homme croyant et un pasteur. Alors quand je suis à Tcherkassy et que je vois comment le bétail boit de la bière et jette des ordures, je deviens folle… ». Elle s’enrôla dans l’OUDA, et entra dans le service administratif du corps, érigée par la presse ukrainienne en symbole vivant. Elle s’enrôla avec son mari dans le régiment Kastous Kalinovski (2022), et s’employa à trouver des fonds et à faire de la propagande pour l’unité. Elle vînt avec son mari en Pologne pour cette raison.

Olena Gerassimiouk (?-), alias Gera, membre de l’OUDA, à un poste inconnu, elle fut décorée par le Président Zelensky (2020).

Sergeï Gerebilo (10 octobre ?-), alias Kherson, officier supérieurdu bataillon du 7e bataillon OUDA Areï (2023).

Andreï Gergert (22 mai 1978-1er août 2020), alias Tcherven, originaire de Nikolaev, dans la région de Lvov, Ukraine, il fit des études supérieures et devînt vétérinaire (1997), puis suivit une autre formation supérieure en économie (2012). Il s’était radicalisé de très longue date, entra dans l’organisation bandériste de l’UNSO (1999-2001), et déménagea en Crimée (2001). Il vînt à Kiev pour participer aux violences et émeutes du Maïdan (hiver 2013-2014), où il rencontra bientôt Iaroch, le fondateur du Parti néonazi Pravy Sektor, dont il devînt bientôt un membre. Il servit dans une des compagnies les plus extrémistes des compagnies d’autodéfense du Maïdan. Il dut abandonner ses biens en Crimée prenant la fuite et abandonnant son cabinet vétérinaire, ce qui renforça encore plus sa haine de la Russie (mars 2014). Il s’enrôla dans le corps DUK, devenant rapidement un officier supérieur. Il servit d’abord dans le 5e bataillon du DUK, commandant du 2e bataillon de réserve du DUK de Lvov. Il fut nommé commandant du 8e bataillon du DUK Aratta, poste qu’il occupa de sa formation à sa mort (2014-2020). Comme beaucoup de chefs de bataillon de l’époque, il tenta de se faire élire à la Rada d’Ukraine (octobre 2014), mais ne fut pas élu. Il fut décoré par le Président Porochenko (21 novembre 2016), pour son service dans l’armée ukrainienne. Il tenta de nouveau de se faire élire à la Rada, en espérant plus de succès, se présentant pour le Parti National-Socialiste d’Ukraine, dans un arrondissement de Lvov (2019). Il ne fut pas élu et fut bientôt diagnostiqué comme atteint d’un cancer de l’estomac. D’abord soigné à Lvov, puis à Kiev, des collectes d’argent furent faites pour lui offrir des soins en Autriche, à Vienne, où il fut hospitalisé dans une clinique privée. Cependant il mourut bientôt de sa maladie, le 1er août 2020. Il laissait une veuve et 4 enfants.

Igor Gladkov (?-), il s’enrôla dans le corps de l’OUDA à une date inconnue. Il fut médaillé par le Président Porochenko (13 octobre 2018).

Larissa Gorbatchenko (?-), membre du parti néonazi Pravy Sektor, elle s’enrôla dans le bataillon médical des Hospitaliers, dans le DUK. Elle fut régulièrement convoyée par les membres de l’OSCE dans leurs véhicules, contre toutes les règles de neutralité que l’organisation aurait dû avoir.

Ilia Gorodtchikov (2 août 1997-), alias Zlat, originaire semble-t-il de Kiev, il s’enrôla dans l’OUDA, et portait fait étrange un drapeau américain et un drapeau français mais à l’envers. Des Français servant dans l’OUDA, il se pourrait bien qu’il est reçu le patch français en cadeau, notamment du Breton Evanno servant dans le bataillon Arey, ce qui parlerait dans le sens qu’il serve aussi dans l’unité.

Tatiana Gouba (?-), elle s’enrôla dans le corps du DUK, bataillon des Hospitaliers (2014), servant à l’évacuation des blessés. Elle fut décorée par le Président Porochenko (2018).

Mikola Gourkalo (1978-8 juin 2023), alias Kherson, ukrainien, enrôlé dans le 7e bataillon Ouda Areï, il fut tué durant l’assaut sur le village de Neskoutchnoe le 7 juin 2023.

Mikola Grigoriak (19 décembre 1979-), originaire de la région de Tchernitsi, il s’enrôla dans le bataillon Shakhtarsk, de sinistre réputation (2014), qui fut dissous pour des crimes de guerre et des pillages. Il passa alors dans le bataillon Tornado (2015), lui aussi bien dissous pour d’autres crimes de guerre, tortures, viols et kidnapping de civils. Il s’enrôla ensuite dans le corps des Hospitaliers (2016). Il fut médaillé par le Président Porochenko (octobre 2018).

Alexandre Grishiouk (9 octobre ?-), alias Macédonien, officier supérieur du 7e bataillon Ouda Areï.

Sergeï Ilnitski (20 mai 1970-22 août 2023), originaire de Kiev, il fit des études supérieures militaires, spécialiste des transmissions, et étudia à Kiev et Lvov. Il servit longtemps dans l’armée régulière ukrainienne (23 ans), et prit sa retraite au grade de colonel vers 2013. Il s’enrôla comme volontaire dans le DUK (2014), et servit quelques mois sur le front. Il fut grièvement blessé, médaillé et resta invalide. Il rentra à Kiev, et tenta de s’essayer à la politique, il devînt assistant parlementaire de Iaroch à la Rada, pour le parti Pravy Setkor. Il était aussi champion de kayak et d’aviron, et participa aux JO de Sydney obtenant une médaille d’or (2018). Il tenta ensuite de se présenter comme député (2019), mais ne fut pas élu. Il passa dans le rangs du parti Solidarité Européenne de l’ancien Président Porochenko, et se présenta au Conseil municipal de Kiev. Une fois encore il ne fut pas élu (2020). Il reprit du service lors de l’opération spéciale (2022). Il fut nommé commandant adjoint de l’OUDA, servant à la suite de la 28e brigade mécanisée. Il réussit à se faire enfin élire, comme conseiller municipal pour Solidarité Européenne, à Kiev (2023). Il fut tué sur le front près du village de Koudiumovka, région d’Artiomovsk, le 22 août 2023. Il fut enterré en grandes pompes à Kiev quelques jours après.

Victor Iourkov (années 50/60-13 décembre 2018), alias Bandera, originaire de Sambor, région de Lvov, d’une famille très modeste. Il fit des études secondaires, puis son service militaire dans l’armée soviétique. Il était un fanatique bandériste qui fut carrément surnommé du nom de Stepan Bandera, tellement le personnage ne jurait que par lui. Il s’encarta au Parti Pravy Sektor (hiver 2013-2014), et s’enrôla dans le DUK. Il participa aux combats dans le Donbass, et aux répressions et tueries, notamment dans la bataille des frontières. Il fut grièvement blessé à Saur Mogila (août 2014), ce qui lui sauva la vie, car il fut évacué et évita de tomber dans le piège du chaudron d’Ilovaïsk. Il avait participé à des combats à Karlovka, Peski et Avdeevka, Krasnogorovka, et près de la mine de Boutovka. Il s’enrôla ensuite dans l’OUDA, mais il ne put jamais revenir sur le front à cause de sa mauvaise santé due à sa blessure. Il fut médaillé un peu avant sa mort par le Président Porochenko (13 octobre 2018). Il mourut de maladie, peut-être un cancer, le 13 décembre suivant. Il laissait une veuve, 4 enfants, eux -mêmes avec une nombreuse progéniture.

Ivan Joukov (?-24 mai 2018), alias Beattles, il s’enrôla dans le DUK, puis dans l’OUDA. Il fut tué dans des combats dans la région de Donetsk, dans la nuit du 23 au 24 mai 2018.

Vadim Kabantchouk (29 novembre 1974-), originaire de Bobruisk, Biélorussie, fils d’une fanatique ultranationaliste. Il fit des études supérieures à l’École Polytechnique. Il s’enrôla dans le mouvement radical Jeune Front (années 90). Il fut l’un des organisateurs de manifestations et émeutes (mars 1997), et fut impliqué dans diverses affaires criminelles. Il fut arrêté et accusé de troubles à l’ordre public et de violences contre les forces de l’ordre (12 octobre 1997). Passé en jugement, il fut condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis (27 mars 1998). Il fut le fondateur d’un mouvement extrémiste, Kraï, enregistré comme un club sportif, mais en fait groupe paramilitaire (1998). Il participa à des émeutes et violences contre des policiers à Grodno (1999), tentant d’empêcher la rencontre de députés des parlements de Russie et de Biélorussie. Il participa à l’assaut de la Maison des Syndicats lors de la réélection de Loukatchenko (2000), et son groupe se dispersa ensuite (2001). Il avait participé à la fondation du groupe radical Bison, puis au parti politique jamais enregistré Démocratie chrétienne biélorusse. Il prit la fuite du pays et se rendit en Belgique (2002), et fut le fondateur de l’Union biélorusse-européenne. Il rentra ensuite au pays (2003). Il participa à la campagne électorale du candidat à la présidentielle Alexandre Milinkevitch (2006), puis d’un autre candidat, Vitaly Rimashevski (2010). Il organisa pendant toute la période des manifestations et émeutes qui furent des échecs, et il fut arrêté et condamné à plusieurs reprises à des amendes ou l’assignation à résidence. Il vînt en Ukraine pour participer à la révolution du Maïdan (2014), et s’encarta dans le parti néonazi Pravy Sektor. Il aida les volontaires du corps du DUK et vînt dans le Donbass, y rencontrant son épouse ukrainienne Irina Garkavenko. Il s’enrôla dans le DUK, puis l’OUDA et participa à des combats dans le Donbass, notamment dans la région de Mariinka (2015-2017). Il vînt en Europe et Pologne les années suivantes pour quémander des fonds pour les ultranationalistes biélorusses. Il reçut le prix Victor Ivashkevitch pour « la défense des Droits de l’homme » (2016). Il fut l’un des fondateurs du bataillon puis régiment Kastous Kalinovski (février 2022), dont il devînt l’un des chefs. Il servit dans les combats autour de Kiev et de Boutcha. Nommé commandant adjoint du régiment (mai 2022), il déclara que la véritable raison de la fondation de l’unité était de s’emparer ensuite du pouvoir en Biélorussie. Il vînt en Pologne pour demander des fonds, et parla lors d’une conférence à la Maison de Biélorussie à Varsovie (7 février 2023). Il annonça la création d’un hypothétique Conseil de Sécurité, devant gérer toutes les formations biélorusses servant en Ukraine, dont le régiment Kastous Kalinovski.

Anton Kandibeï (30 août 1989-), originaire de la région de Dniepropetrovsk, il fit des études de chirurgien-dentiste, néonazi convaincu il possédait une adresse email du doux nom de « Fascist ». Il s’installa à un moment où à un autre à Zaporojie. Il s’encarta dans le parti néonazi du Pravy Sektor (2014), et devînt chirurgien-dentiste dans le DUK puis l’OUDA.

Iouri Kirikovitch (28 avril 1966-), alias Batia, originaire de Rovno, père du suivant, il s’encarta dans le parti néonazi du Pravy Sektor (2014), et dans le corps du DUK, puis de l’OUDA (2014-2016). Il servit dans le 5e bataillon comme infirmier militaire (DUK), puis à la même fonction dans l’OUDA.

Iaroslav Kirikovitch (14 juillet 1993-), alias Yari, originaire de Rovno, fils du précédent, néonazi convaincu, il s’enrôla dans le bataillon médical du DUK (2014-2015), puis passa dans l’OUDA. Il servait semble t-il dans le bataillon médical comme infirmier militaire.

Larissa Kirikovitch (4 mars 1968-), mère du précédent, et épouse de Iouri, originaire de Rovno, elle fit des études secondaires. Elle s’enrôla avec son mari et son fils dans le DUK, et s’encarta dans le Pravy Sektor (2014-2015). Elle fut blessée sur le front par une contusion suite à un bombardement (2019), et se présentant pour le parti comme députée à la Rada (2019). Elle fut battue dans un ballotage.

Victor Kitcha (?-), alias Braconnier, néonazi et fanatique, il s’encarta dans le Parti Pravy Sektor (2014), puis passa dans le DUK, puis l’OUDA (2014-2016). Il fut médaillé par le Président Porochenko en 2016, dans une cérémonie et séance de propagande qui fut filmée. Il servait dans le détachement des braconniers de l’OUDA.

Stepan Kobaltchik (?-), originaire d’Ukraine, chef du service de presse du 7e bataillon Ouda Areï, actif dans l’unité en octobre 2023.

Andreï Kopitchine (?-), alias Maradona, originaire d’Ukraine, néonazi membre du Parti Pravy Sektor, il s’enrôla dans le corps DUK, 8e bataillon. Il suivit ensuite Iaroch dans le corps des Hospitaliers, et prit le commandement du bataillon à la mort de Gergert (2020). Il avait été médaillé par le Président Porochenko (2018).

Maxime Korablov (1988-), membre du bataillon des Hospitaliers, époux éphémère de la fondatrice de l’unité, Yana Zinkevitch (2016-2017), voir la fiche biographie de cette dernière.

Denis Kotenko dit Skipper (1996-2022), originaire de la ville de Dniepropetrovsk, il tomba très jeune dans l’idéologie bandériste et néonazie, membre d’une association de fans ultras du club local (années 2010), il participa aussi localement aux violences durant la révolution du Maïdan (hiver 2013-2014). Il s’enrôla comme volontaire dans le bataillon Azov (automne 2014), et après un temps de formation fut envoyé au front à Marioupol. Il participa à la bataille de Shirokino (février 2015), puis servit longuement dans le régiment. Il s’encarta dans le parti néonazi Corps National (2016), nommé chef de la branche locale du parti à Dniepropetrovsk, il se présenta aux élections législatives (2019), mais ne fut pas élu. Il démissionna à une date inconnu du bataillon Azov, mais s’enrôla ensuite dans le Corps des Hospitaliers, l’OUDA (où servent aussi quelques néonazis français, dont au moins un de Franche-Comté), formé par Iaroch, lui-même fondateur du parti néonazi Pravy Sektor. Il servait dans les rangs du 3e bataillon de l’OUDA, et fut tué dans les combats pour la défense de Kiev, le 24 mars 2022. Il fut enterré dans sa ville natale (31 mars), et médaillé à titre posthume par le Président Zelensky (6 juin).

Sergeï Kovaltchouk (17 août ?-), alias Disel, enrôlé dans le corps néonazi du DUK (2014), il passa ensuite dans le corps de l’OUDA, commandant du 3e bataillon Volyn (en 2023), médaillé la même année par le Président Zelensky.

Valery Krasnian (20 février 1971-23 novembre 2022), originaire de Tchernivtsi, mais né dans l’oblast de Lougansk, où il vécut avec ses parents jusqu’en 1974. Il rejoignit précocement l’organisation bandériste du Trizoub (1996). Il y rencontra Iaroch dont il devînt l’ami. Il s’enrôla dans le tristement célèbre bataillon Aïdar (automne 2014). Il participa à des combats dans l’ancien oblast de Lougansk, puis passa dans le corps du DUK, où il fut nommé commandant de la 2e compagnie d’assaut du 5e bataillon du DUK. Il servit alors dans la bataille de l’aéroport de Donetsk (hiver 2014-2015). Il fut nommé Directeur du Centre de l’aide aux participants de l’ATO (2015), et devînt le conseiller du Président du Conseil régional de Tchernivtsi, puis fut nommé chef du département de l’administration du Conseil régional. Il préféra partir avec sa famille dans un pays étranger (non connu, 2020). Cependant il revînt en Ukraine pour rejoindre le 5e bataillon désormais dans l’OUDA (2022). Cette unité fut attachée à la défense territoriale dans le 117e brigade. Il combattit dans la région de Kiev et Kharkov (2022). Il fut tué sur le front de Kharkov, le 23 novembre 2022. Il laissait une femme et deux enfants. Le Conseil régional demanda au Président ukrainien de lui décerner à titre posthume le titre de Héros de l’Ukraine (décembre 2022). Il avait déjà reçu ce titre en 2018, ainsi qu’une autre médaille. Le Conseil régional de Tchernivtsi le décora à titre posthume (2023). Il fit l’objet d’une intense propagande du culte bandériste des morts, film, pétition, rue en sa mémoire et exposition (2023-2024).

Mikhaïl Kravtchouk (?-mars 2024), enrôlé dans le 8e bataillon de l’OUDA, il fut tué sur le front en mars 2024.

Alexander Kravtsov (21 mai 1986-), originaire de Tcherkassy, fanatique néonazi et bandériste, il s’enrôla dans le bataillon Azov, commandant d’une unité dénommé « Les Ours » (2014). Criminel de guerre, il participa au massacre de Marioupol, après la reprise de la ville (juin-juillet), et servit ensuite dans la bataille perdue de l’aéroport de Donetsk (hiver 2014-2015). Il fut jugé par un tribunal de la DNR et condamné à une peine de prison par contumace. Il passa ensuite un moment dans le corps de l’OUDA (vers 2016), et fut décoré par le Président Porochenko (2018). Il retourna dans les rangs d’Azov, et se trouvait en garnison à Marioupol au moment du déclenchement de l’opération spéciale russe (février 2022). Il fut blessé au bras durant le siège et fut finalement fait prisonnier (mai 2022). Il fut échangé par la Russie contre des prisonniers russes (21 septembre), et retourna en Ukraine. Sa blessure était grave et son bras était inutilisable, les Ukrainiens communiquèrent sur le fait qu’il pourrait peut-être être guéri. Il porte divers tatouages nazis, dont le 14/88 et la croix celtique.

Andreï Lavrega (19 juin 1999-), alias Tikhi, originaire de Tcherkassy, il s’encarta dans le parti néonazi Pravy Sektor, et s’enrôla dans l’OUDA, servant comme tireur d’élite (2017-2019). Il servit dans le 8e bataillon Aratta. Il fut médaillé par le Président Porochenko (2018). Il quitta le bataillon selon ses dires « parce qu’il n’en pouvait plus ». Il tenta d’assassiner un homme d’affaire de Donetsk, Viacheslav Sobolev, mais il le manqua et tira dans la tête de son fils de trois ans (1er décembre 2019), qui fut tué sur le coup. Sobolev était également un député du Conseil régional de Kiev. Il fut ensuite arrêté avec un complice (4 décembre). Il travaillé ici comme tueur à gages, et avait été embauché pour une somme de 21 000 dollars. La presse décrivit ensuite ce qui fut dcouvert : « lors d’une rencontre qui a eut lieue dans un centre commercial de la capitale, un homme lui avait proposé d’assassiner le député, pour une récompense de 40 000 dollars, ce qu’il avait accepté. L’homme lui avait fourni des informations sur la victime, son mode de vie, ses adresses de résidence et de travail, et lui avait aussi remis une arme à feu, un véhicule de location, et un garage pour stocker les armes. L’homme au moment du crime se serait rendu à l’étranger pour s’assurer un alibi, et dans le même temps, Lavrega et son complice ont choisi un lieu pour commettre le meurtre, un lieu près d’un restaurant dans le centre de Kiev. Ils avaient remarqué qu’il se rendait souvent dans cet endroit. Le procureur de Kiev a indiqué des soupçons sur un ressortissant de la Fédération de Russie, qui aurait été le commanditaire, et lança un mandat d’arrêt international contre lui ». Son procès s’ouvrit l’année suivante (24 décembre 2020), à Kiev. Il ne reconnut pas sa culpabilité, et tenta de faire croire qu’il avait tiré pour intimider et non pour tuer. Il avoua cependant avoir falsifier des documents, et tué le fils de Sobolev, et présenta ses excuses à la famille. Son complice, un certain Evgueni Semenov (également encarté au Pravy Sektor) refusa de plaider coupable dans l’affaire, pas plus que d’être le complice de Lavrega. Le tribunal reporta l’audience au 20 janvier 2021, et avait révélé l’identité du commanditaire. Ce dernier Ioussop Abuev, citoyen russe, était membre de la mafia tchétchène et ne pouvait donc être le vrai commanditaire, mais seulement l’homme chargé de trouver un tueur. Sobolev annonça une prime de 2 millions d’UAH à ceux qui pourrait lui donner des informations sur le vrai commanditaire de l’opération. La presse ukrainienne ne semble pas avoir communiqué sur la peine qu’il reçut. Sans doute par des ordres venus d’en haut. Il pourrait être avoir été libéré selon le décret de Zelensky, qui autorisait le recrutement de criminels de droit commun voulant s’enrôler dans l’armée pour payer leur dette (mars 2022).

Alexander Lindstorm (4 mai 1987-), alias Sten, ou encore Okandsoldat, originaire de Gothenburg, Suède. Il servit 11 ans dans l’armée suédoise. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la légion nationale ukrainienne (mars 2022). Il rejoignit finalement le corps néonazi des Hospitaliers, et s’encarta dans le Parti Pravy Sektor.

Vassil Lioubinetski (?-), membre du parti néonazi Pravy Sektor (2014), puis de l’OUDA (2015), il fut décoré par le Président Porochenko (2018). Il avait un gros passé judiciaire, avec 9 affaires à son actif, plusieurs amendes, un divorce. Il avait également contracté trois crédits. Il servait dans le 8e bataillon de l’OUDA.

Jivossil Lioutich (1973-), originaire de la région de Tcherkassy, il fit des études supérieures de musique à Kiev. Il commença à composer de la musique très jeune, gagnant un premier concours dans sa ville (1987). Il fonda un groupe de rock (1994), et remporta bientôt un nouveau concours. Il fonda un autre groupe de folk-rock (1997), avec qui il enregistra ses premiers albums. Il fut contaminé très jeune par l’idéologie bandériste, et se lia aux milieux extrémistes. Il fut l’un des membres du mouvement « L’Ukraine sans Koutchma » (2000). Il était membre de l’organisation bandériste UNA-OUNSO. Il devînt un compositeur en vue, et monta en puissance, participa à divers projets, festivals, écrivant des chansons pour des groupes ou le théâtre. Il écrivit des chansons nationalistes teintées de racisme, de paganisme et incitant à l’insurrection, telles « Lèves-toi mon Dieu ! », le Bouclier de Peroun, Pour l’Ukraine pour la Volonté, ou encore Perounitsa. Lors de troubles et émeutes à Soumy, dans le milieu étudiant, il fut arrêté et condamné pour troubles à l’ordre public (2004). Il fut l’un des agitateurs de la Révolution Orange (hiver 2004-2005) et reprit des études à Soumy (2005). Il entra dans le groupe rock nationaliste Vognesmikh (2006), et trouva du travail comme professeur dans une école à Kiev. Il s’installa ensuite dans la région de Lougansk (2008), et fit un mémoire sur les moyens d’éducation à travers la musique et la culture (comprendre à orientation ultranationaliste). Il donna plus de 150 concerts (2004-2014), et fut l’un des émeutiers du Maïdan (hiver 2013-2014), incita à la révolte en chanson dans la capitale. Il retourna dans la région de Lougansk, et organisa un rassemblement nationaliste « Pour l’Ukraine Unie » (21 avril 2014). La population totalement opposée dans le secteur à l’idéologie bandériste se fit menaçante. Lui et ses camarades bandéristes furent passés à tabac et livrés à la police locale. Il fut libéré par la protection de l’OSCE, et se rendit avec sa famille à Kiev. Il se rendit pendant des années sur le front pour donner des concerts aux soldats des bataillons de représailles (2014-2021). Il participa à de nombreux projets de propagande, notamment en dirigeant des émissions à la radio, ou en étant invité sur les plateaux TV. Ce fanatique haineux s’enrôla dans l’armée des volontaires ukrainiens (OUDA, février 2022), une armée privée néonazie et bandériste fondée par Iaroch en 2015. Il passa très vite dans la compagnie UVO. Il fut envoyé au front dans la région d’Artiomovsk, où il fut blessé par contusion, suite à un bombardement (novembre 2022). Il a été couvert de prix et de médailles diverses et reste l’un des rouages de la réimplantation du bandérisme en Ukraine.

Vladislav Litvine (?-), alias Le Noir, originaire de Tchernigov, fanatique néonazi et bandériste, il fut l’un des cadres du mouvement radical du Trizoub. Il fut l’un des agitateurs et émeutiers durant le Maïdan (hiver 2013-2014), et il s’encarta dans le parti néonazi Pravy Sektor. Il s’enrôla dans le DUK, et servit dans les combats pour Donetsk et l’aéroport, notamment à Peski et pour la mine de Boutovka. Il servit également dans les batailles pour Adveevka, ou encore sur les positions de Shirokino. Il fut médaillé par le Président Porochenko en 2016, dans une cérémonie et séance de propagande qui fut filmée. Il était passé dans l’OUDA (2016), et était le chef du 5e bataillon. Il n’y a pas d’informations sur ce qu’il devînt ensuite.

Zenovy Lobtchouk (?-), alias Zenik, soldat dans la 80e brigade aéromobile, grade de sergent, il fut envoyé dans le Donbass, et fut l’un des « Cyborgs » de la bataille perdue de l’aéroport de Donetsk (hiver 2014-2015). Il fut blessé par l’explosion d’une grenade (15 janvier 2015), et fut évacué. Il fut décoré par le Président Porochenko par deux fois, dont du titre de Héros de l’Ukraine (juillet). Invalide, il s’enrôla dans le corps de l’OUDA, et fut de nouveau décoré par le Président Porochenko (13 octobre 2018).

Roman Malissevitch (?-), peut-être originaire d’Ivano-Frankovsk, probablement enrôlé dans le DUK, puis l’OUDA, également probablement invalide de guerre, il fonda deux organisations, toutes deux liées à l’aide aux vétérans invalides de l’ATO. L’une d’elle fondée en 2019, fut dissoute en 2021. La seconde suivie le même sort (2019-2021). Mais aussi une société religieuse ukrainienne de l’église du Patriarcat de Kiev, la Iarilo (2019). Il fut médaillé par le Président Zelensky (2020). Il fut mêlé à trois reprises à des affaires judiciaires le concernant (à partir de 2015).

Anatoli Mamtchour (?-octobre 2021), alias Ami de Beria, chef d’État-major du 3e bataillon Volyn (2016-2018). Il mourut subitement en octobre 2021, et fut enterré à Rovno le 20 octobre.

Andreï Melnik (?-), alias Muller, en référence à Gestapo Muller, le chef de cette terrible police allemande. Il fut décoré, peut-être à titre posthume en 2024.

Valery Mitaki (13 février 1992-7 juin 2023), ukrainien, enrôlé dans le 7e bataillon Ouda Areï, il fut tué durant l’assaut sur le village de Neskoutchnoe le 7 juin 2023.

Constantin Moskalenko (?-), soldat du 7e bataillon Ouda Areï, actif dans ses rangs en octobre 2023. Une fausse page facebook fut créé en son nom pour demander des fonds et de l’argent, fait qui fut dénoncé bientôt sur le Telegram du bataillon.

Andreï Nagirniy (18 avril 1982-), alias le Faisan, originaire d’une ville de la région de Ternopol, il fit des études secondaires et devînt fermier, puis monta aussi un petit magasin de fournitures de chantiers et de construction. Il s’était marié et eut deux filles. Bandériste et néonazi assumé, il abandonna sa ferme et son magasin et fut l’un des émeutiers et des sbires armés des compagnies d’autodéfense du Maïdan à Kiev (2013-2014). Il s’encarta dans le parti néonazi Pravy Setkor à cette période, et fut recruté pour un détachement de représailles stationné à la frontière de la Crimée qui venait de rejoindre le giron russe (mars 2014). Il fut envoyé par l’organisation paramilitaire et extrémiste du Trizoub dans deux camps d’entraînement, région de Ternopol. Il fut ensuite incorporé dans le DUK, 5e bataillon, et fut envoyé comme tireur d’élite dans le Donbass. Il fut l’un « des cyborgs » qui s’emparèrent de Peski, et il combattit à Adveevka, la mine de Boutovka et Mariinka (été 2014). Il participa ensuite à la bataille de l’aéroport de Donetsk (hiver 2014-2015), puis se décida à passer dans le corps de l’OUDA. Il fut l’un des acteurs d’un film de propagande et fut envoyé dans une tournée en Amérique du Nord pour faire l’apologie du Maïdan et de la guerre dans le Donbass (automne 2015). Il fut médaillé par le Président Porochenko en 2016, dans une cérémonie et séance de propagande qui fut filmée. Il avait été décoré auparavant du titre de Héros de l’Ukraine (avril 2016). Il retourna au front, mais il fut grièvement blessé par une grenade sur les positions de Mariinka, le 17 mars 2017. Il fut blessé d’éclats aux mains, aux épaules, au cou et à l’abdomen, recevant aussi des éclats à la tête. Plus de 15 lui furent retirés rien qu’au niveau de la tête dans un hôpital militaire à Dniepropetrovsk. Il lança des appels aux dons pour l’aider à survivre tentant d’apitoyer les gens. Il n’est pas certain que vu ses blessures il est pu retourner au front en 2022.

Victor Nikolaïtchouk (?-), militaire de l’OUDA, médaillé par le Président Zelenksy (2020).

Valentina Olifirenko (1953-), alias Mem, elle fit des études supérieures et devînt docteur en sciences techniques, professeur dans une école internationale en Ukraine. Elle se radicalisa au point de s’encarter au parti néonazi Pravy Sektor, puis de fonder un groupe de soutien pour les soldats du DUK, puis de l’OUDA. Elle fut tellement efficace qu’elle fut médaillée comme Héroïne de l’Ukraine par le Président Porochenko (2016), puis par le Président Zelensky avec une autre médaille (2021).

Mikola Oliynik (?-), enrôlé dans le corps néonazi du DUK, puis étant passé dans l’OUDA. Il fut médaillé par le Président Porochenko (2018). Il semble qu’il signa ensuite un contrat dans l’armée régulière et passa dans la 72e brigade mécanisée.

OSCE, l’organisation fut accusée de convoyer des membres du bataillon médical des Hospitaliers, ainsi que des combattants. Dans les premières années du conflit, les membres de ce bataillon s’affichèrent avec des pancartes se réjouissant du massacre d’Odessa ou avec des slogans du genre de « Pour brûler le Moskal, donne de l’essence ! », afin de financer le carburant nécessaire pour leurs ambulances. Rappelons que plus de 1 500 bandéristes et fanatiques, mirent le feu à la Maison des Syndicats à Odessa, le 2 mai 2014, où furent brûlés vivants des manifestants non armés, anti-Maïdan, ou massacrés à coups de barres de fer, de haches, de pistolets et de couteaux.

Alexandre Ossikov (14 mai 1989-7 juin 2023), alias Shaolin, Ukrainien, enrôlé dans le 7e bataillon Ouda Areï, il fut tué durant l’assaut sur le village de Neskoutchnoe le 7 juin 2023.

Oleg Podarovsky (30 juillet 1984-3 novembre 2016), originaire de Biélorussie, ville de Minsk, il fit des études secondaires, puis effectua son service militaire dans l’armée biélorusse, dans un régiment d’artillerie lance-roquettes. Il travailla ensuite dans le civil, mais était de longue date contaminé par l’idéologie néonazie. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans les forces combattants les insurgés du Donbass (2014-2015), encarté au parti néonazi ukrainien du Pravy Sektor. Il servit dans les rangs du DUK, et combattit durant la bataille de Shirokino (février 2015). Il suivit Iaroch dans le corps des Hospitaliers qu’il fonda à la fin de 2015. Il ne put poursuivre son service, atteint d’une maladie incurable qui le tua à petit feu, il mourut à l’hôpital de Dniepropetrovsk le 3 novembre 2016. Il laissait une veuve et 4 enfants. Il aimait s’afficher avec une coupe à l’iroquoise, à la manière des GI’s américain.

Sergeï Potouraï (27 mai 1977-7 juin 2023), ukrainien, enrôlé dans le 7e bataillon Ouda Areï, il fut tué durant l’assaut sur le village de Neskoutchnoe le 7 juin 2023.

Valery Sarbach (?-), il s’encarta dans le parti néonazi du Pravy Sektor, puis dans le corps du DUK. Il servit dans une compagnie d’assaut du 5e bataillon du DUK, passé ensuite à l’OUDA. Il fut l’un des « cyborgs » de la bataille de l’aéroport de Donetsk (hiver 2014-2015). Il fut médaillé par le Président Porochenko (2018).

Schuyler Schmitt (?-), alias Duke, originaire de long Beach, Californie, USA, il servit un moment dans l’armée US. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la brigade Norman (2024), dans le bataillon Arey du corps néonazi des Hospitaliers. L’unité fut décimée dans un combat le 14 mars 2024. De retour à l’arrière il quémandait de l’argent en ligne et affirmait vouloir revenir au front.

Andreï Sharaskine (20 septembre 1977-), alias Bohème, originaire de Ternopol, il fit des études supérieures à l’Académie de l’administration du Président de l’Ukraine. Il fonda une troupe de Théâtre portant son nom (2006), et joua dans des séries télévisées en Ukraine. Il vînt à Kiev pour s’enrôler dans une compagnie d’autodéfense du Maïdan (hiver 2013-2014), et s’encarta dans le parti néonazi Pravy Sektor. Il s’enrôla dans le corps du DUK, et servit lors de l’invasion du Donbass. Il fut l’un des « cyborgs » qui tentèrent vainement de prendre l’aéroport de Donetsk (hiver 2014-2015). Après la défaite, il rentra à Kiev et s’engagea en politique. Cependant il fut pendant longtemps le chef du service de l’OUDA pour les relations avec les autres services de l’armée ukrainienne ou de l’administration (2016-2019). Il tenta de se faire élire à la Rada d’Ukraine dans le parti Golos (2019). Après la démission d’un député, il réussit à se faire élire à la Rada (6 novembre 2020). Il fut nommé au sous-comité pour la politique maritime internationale… et chef du groupe des parlementaires pour l’amitié Rwanda-Ukraine.

Schuyler Schmitt (?-), alias Duke, originaire de Long Beach, Californie, USA, il servit dans l’armée US. Il vînt en Ukraine pour apporter de l’aide aux mercenaires de la Brigade Norman (2024). Il s’enrôla finalement dans le corps néonazi des Hospitaliers, bataillon Arey.

Youri Skrebets (?-), alias Iouzik, néonazi et bandériste ukrainien, il fit des études supérieures de médecine, et devînt chirurgien et cadre dans l’hôpital régional de Dniepropetrovsk. Il démissionna et s’enrôla dans le DUK, puis passa dans l’OUDA, 7e bataillon Areï. Il devînt chef du service médical du bataillon. Il fonda le service de santé de l’unité, et des ambulances, mais se plaignit ensuite de ne pas avoir reçu de fonds de l’État ukrainien. Il affirma malgré les preuves du contraire que son unité soignait les prisonniers, tout en indiquant « qu’ils étaient des séparatistes et des bandits, et qu’ils devaient ensuite être livré à des tribunaux ». Il fut très médiatisé et donna de nombreuses interviews à de nombreux médias en Ukraine, dont par exemple celle-ci. Il existe des traces d’une ou plusieurs condamnations judiciaires contre lui, mais sans que j’ai pu trouver la raison de ses démêlés avec la justice. Il s’est attaqué violemment et à de nombreuses reprises au Parti des Serviteurs du Peuple de Zelensky, l’accusant lui et son parti de corruption et d’être « une véritable mafia ».

Roman Tanetko (?-), alias Rambo, il s’encarta dans le parti néonazi du Pravy Sektor (2014), puis dans le corps du DUK (2014). Il passa dans l’OUDA (2015-2016). Il combattit selon ses dires à Avdeevka, Volnovakha, Peski, et Krasnogorovka, faisant partie des fameux « cyborgs » (été et hiver 2014-2015). En novembre 2022, un article de presse ukrainien communiqua sur la remise à son unité d’armes occidentales antichars, des MANPADS. L’article fut publié par le site du parti de Porochenko, Solidarité Européenne, l’ex président remis en personne les armes (2 novembre 2022). L’article titrait « une surprise pour Rambo »…

Vladislav Tchoumatchenko (3 novembre 1986-), il s’enrôla dans le corps de l’OUDA, servant comme infirmier militaire, probablement dans le bataillon médical (à une date inconnue). Il s’affichait avec des amis avec un drapeau du bataillon Azov.

Roman Timkiv (?-), alias Shvagro, originaire d’un petit village de Galicie, il fit son service militaire dans les troupes aéroportées. Il affirma avoir eu honte ensuite de n’avoir pas participé à la Révolution du Maïdan. Cependant, il s’encarta au parti néonazi du Pravy Sektor (2014). Il s’enrôla dans le DUK et fut envoyé dans le Donbass, sur la position de Peski (décembre 2014). Il participa à la bataille de l’aéroport de Donetsk (hiver 2014-2015), et raconta comment il tomba sous un bombardement de Grads… affirmant qu’il s’agissait de sa deuxième naissance : « Il y a eu une salve ou deux, de la poussière, on ne pouvait pas respirer, rien voir, puis 15 secondes de silence, et ils ont ensuite ouvert le feu avec des mortiers, j’ai ensuite eu la pensée que j’étais né une deuxième fois ». Il passa ensuite dans le corps de l’OUDA (décembre 2015). Il passa ensuite dans la gendarmerie militaire du corps, commandant adjoint de l’unité. Il fut médaillé par le Président Porochenko (13 octobre 2018), puis il lui donna également un pistolet d’honneur (décembre 2018). Il donna ensuite une interview à un média local de la région d’Ivano-Frankovsk. L’OUDA ayant été retiré du front pour être versé dans la défense territoriale, il passa un peu de temps à l’arrière (hiver 2018-2019), et indiqua : « ils nous ont retiré du front parce que notre unité n’est pas régulière, il y a eu des manipulations pour tenter de nous retirer du front, alors que quand nous sommes en première ligne nous servons avec l’armée régulière ukrainienne. Nous avons toujours combattu ensemble et effectué des opérations ». Fin mars 2019, il devait retourner de nouveau dans le Donbass pour une mission non précisée. Durant l’interview il raconta aussi : « une fois que je suis allé chercher ma fille aînée à la garderie d’enfants, elle m’a dit : Papa est que c’est vrai que tu tues des Moskals ? Je ne savais pas quoi lui répondre, je lui ai dit que je les chasse de notre terre. Où est notre terre ? Et j’ai commencé à lui expliquer et lui raconter, les enfants sont très curieux, ils sont vraiment notre avenir, et doivent connaître l’histoire. Au départ quand je rentrais au village les premières années, les gens m’ont vu en uniforme et dans leurs yeux j’ai vu une sorte de fierté, maintenant ce n’est plus le cas. Mais il reste les bénévoles, ils sont encore là, les volontaires ne nous tourneront pas le dos, cela a commencé avec eux, cela dure depuis longtemps et durera jusqu’à la fin ».

Andreï Timofeïev (années 60-), alias Petrovitch, originaire de Krasnoïarsk, mais sa famille déménagea dans son enfance dans la région de Soumy. Il entra comme cadet dans l’école militaire d’artillerie de Soumy (1978). Il servit dans l’armée soviétique, en Hongrie et dans le Caucase, puis en Azerbaïdjan (1989). Il servit comme volontaire dans l’armée des insurgés du Haut-Karabakh (1992). Il y fut grièvement blessé. Il fut enseignant dans l’école d’artillerie de Soumy (1996-2004). Après son service dans l’armée, il ouvrit un magasin de pêche dans la ville. Il se radicalisa et s’encarta dans le parti néonazi du Pravy Sektor (hiver 2013-2014), puis s’enrôla dans le DUK, où il devînt commandant de son artillerie. Il participa aux bombardements meurtriers de civils dans le Donbass, à ce titre c’est un criminel de guerre (2014-2015). Il passa ensuite dans l’OUDA, et reprit du service en 2022. Il fut médaillé par le Président Zelensky (2024).

Sergeï Torbine (4 décembre 1977-), originaire de Kherson, fanatique bandériste et néonazi assumé, il l’un des agitateurs du Maïdan, puis s’encarta dans le parti néonazi Pravy Sektor. Il semble s’être enrôlé dans le DUK, et était un ami de Vladimir Vassianovitch qu’il rencontra dans le Donbass. Il intégra ensuite l’OUDA à sa formation. Il servit pendant quelques mois sur le front, puis retourna à l’arrière, où il intégra une association de vétérans de la guerre dans le Donbass (vers 2016-2017). Il fut médaillé par le Président Porochenko à cette époque de l’ordre pour le courage et du titre de Héros de l’Ukraine. Officiellement il reçu l’ordre d’assassiner la militante Ekaterina Gandziouk, et l’agressa à l’acide, elle mourut après des mois de souffrances sur son lit d’hôpital. Il fut arrêté avec Vassianovitch à la gare routière de Kherson (17 août), alors qu’ils tentaient de prendre la fuite. Il déclara connaître la victime, l’avoir rencontré en 2017, comme adjointe au maire de Kherson pour lui demander des panneaux publicitaires pour des projets en direction des vétérans de l’ATO/OOS. D’abord mis en détention provisoire, il fut accusé du meurtre de Gandziouk, mais nia longtemps le crime. Vassianovitch fut rapidement libéré. Il avoua finalement le crime et plaida coupable lors de son procès à Dniepropetrovsk (2019). Il ne fut condamné qu’à 6,5 ans de prison, tandis que trois autres hommes de main étaient condamnés à 6, 4 et 3 ans de prison. L’enquête du procureur désigna un certain Vladislav Munger comme le commanditaire, un politique local membre du Conseil régional de Kherson (1er octobre 2020). Après la signature d’un décret de Zelensky pour libérer des prisonniers et les incorporer dans l’armée, il est probable que ce criminel dangereux a été envoyé sur le front en 2022 ou 2023.

Irina Tsybuh (?-), originaire d’Ukraine, bandériste et néonazie assumée s’afficha avec des images de Bandera, des drapeaux de l’UPA, de la 14e division SS Galicie, etc. Elle s’enrôla dans le corps des Hospitaliers et devînt infirmière militaire. Elle donna une interview pour le média américain SkyNews (2022). Elle fut tuée sur le front, dans la région de Kharkov, le 5 mai 2024.

Vladimir Doubov (?-janvier 2024), alias Droug Varenik, enrôlé dans le 8e bataillon de l’OUDA, il fut tué janvier en 2024.

Vladimir Vassianovitch (1995-), alias Sturm, originaire de Jytomyr, il fit des études professionnelles en mécanique. Il fut l’un des émeutiers et bandéristes des compagnies d’autodéfense du Maïdan (hiver 2013-2014). Il s’encarta dans le parti néonazi du Pravy Sektor, et s’enrôla dans le DUK. Il fut envoyé dans le Donbass et participa à la bataille des frontières, notamment au combat de Saur Mogila (août 2014). Il fut l’un des « cyborgs » de la bataille de l’aéroport de Donetsk (hiver 2014-2015), et participa à divers combats à Adveevka, ou encore à la prise de Peski. Il sauta sur une mine le 10 juin 2015, près de la mine de Boutovka, et perdit sa jambe gauche. Il intégra ensuite l’OUDA. Il fut envoyé au Parlement européen pour la présentation d’une exposition photos de propagande (2016), mais une chaîne de TV ukrainienne, 1+1, signala qu’il avait en tatouage une Croix gammée nazie. Il émit alors des plaintes en disant qu’il s’agissait d’une tentative de saboter l’exposition et son impact en Europe de l’Ouest. L’incident ne fut pas relevé par les médias occidentaux. Il fut quand même médaillé par le Président Porochenko en 2016, dans une cérémonie et séance de propagande qui fut filmée. Il avait reçu l’ordre pour le courage et le titre de Héros de l’Ukraine (10 février et 21 novembre 2016). Il fut arrêté à la gare routière de Kherson (17 août 2018), avec un autre fanatique et été soupçonné de l’agression à l’acide de la militante politique Ekaterina Gandziouk. Elle mourut de ses blessures après des mois de souffrance. Il fut mis en détention préventive pour 60 jours (21 août 2018), l’enquête piétina, l’affaire malgré des procès ne fut jamais vraiment résolue au niveau des commanditaires réels. Toutefois, arrêté avec son ami Sergeï Torbine, ce dernier fut condamné à de la prison après avoir avoué le crime.

Vladimir Verkhoven (21 mars 1991-), alias Shoum, originaire de Kiev, il fonda une unité de bandériste du Pravy Sektor, « Brouillard noir » (juin 2015-2018), qui fut intégrée dans le DUK, puis dans l’OUDA. Il fut le commandant de cette petite unité.

Victor Zelmanovitch (?-10 décembre 2017), alias Zelya, il s’enrôla dans le DUK, puis dans l’OUDA, et intégra un groupe tactique de combat dénommé Volnyn. Il fut tué par une mine lors de combats dans les ruines de Mariinka, le 10 décembre 2017.

Yana Zinkevitch (2 juillet 1995-), originaire de Rovno, elle se destinait à une carrière médicale, et voulait intégrer après le lycée l’Université de médecine. Cependant, elle abandonna ses études et participa aux émeutes du Maïdan (hiver 2013-2014). Elle s’encarta dans le parti néonazi du Pravy Sektor (2014), et fonda dans le DUK, le bataillon médical des Hospitaliers. Selon la propagande ukrainienne, elle aurait sauvé plus de 200 soldats à elle seule, et son unité plus de 2 700. Il est évident que nous sommes là sur des chiffres invérifiables. Elle fut victime avec son compagnon, Maxime Korablov, d’un très grave accident de voiture (5 décembre 2015). En pleine nuit, sur la route Dniepropetrovsk à Donetsk, vers 4 heures du matin, le conducteur qui roulait trop vite perdit le contrôle du véhicule. La cause en était de la fatigue, mais aussi de pneumatiques usés jusqu’à la corde. La voiture fit sept tonneaux, le conducteur ne fut pas blessé, mais Zinkevitch eut une fracture complète de la colonne vertébrale, fractures multiples des cotes, fracture de la clavicule, légions internes d’organes, hémo-pneumothorax, contusion cardiaque et pulmonaire. Elle survécut par miracle et resta de nombreux mois à l’hôpital, puis en convalescence. Elle resta toutefois paraplégique et devant se mouvoir en fauteuil roulant jusqu’à la fin de ses jours. Maxime Korablov lui fit une demande en mariage en direct sur un plateau de TV, sur la chaîne 1+1. Elle se maria avec lui (27 mai 2016), alors enceinte, l’enfant conçu juste avant l’accident avait survécu. Elle accoucha d’une fille, prénommée Bogdana (31 octobre), mais son mari prit la fuite du domicile en emportant l’enfant (novembre). Elle obtînt finalement le divorce (2017). Pendant sa période d’activité, elle avait été médaillée de l’insigne Pour la vaillance militaire (novembre 2014), puis par le Président Porochenko du statut de Héros de l’Ukraine (4 juin 2015), de l’Ordre du Mérite (1er décembre 2015), et de l’Ordre Pour le sauvetage de vie (16 mars 2016). Elle s’engagea ensuite en politique, et s’encarta au Parti Solidarité Européenne de Porochenko. Malgré la déroute électorale de son parti, elle réussit à se faire élire députée à la Rada d’Ukraine (29 août 2019), où elle a siégé jusqu’à ce jour (2019-2024). Elle fut nommée présidente de la commission de la Rada s’occupant des vétérans, et du corps militaire médical. Elle rejoignit ensuite une association ukrainienne de protection des animaux (2020), et fut classée deuxième député la plus populaire du pays. Elle entra ensuite dans le top 100, des personnalités les plus influentes en Ukraine (2023). Ces affirmations sont sans doute de la pure propagande, car elle n’est suivie sur son Telegram que par 649 abonnés, et environ 10 000 sur son Instagram. Elle est restée également à la tête de l’unité, mais cependant seulement de manière nominale. Elle est décrite comme portant toujours des cheveux teints de différentes couleurs, roses, bleus, violets, etc, couverte de tatouages et ayant un piercing à un sourcil.

Alexandre Zouchentko (?-10 décembre 2017), alias Zapal, il s’enrôla dans le DUK, puis dans l’OUDA, et intégra un groupe tactique de combat dénommé Volnyn. Il fut tué par une mine lors de combats dans les ruines de Mariinka, le 10 décembre 2017.

August (2000-), pseudonyme, originaire de Kiev, il fut mis en scène dans une interview pour la presse américaine. Il affirma avoir toujours admiré les militaires, particulièrement les Américains dans la série Brothers in Arms. Il s’enrôla dans le bataillon des Hospitaliers et fut formé durant l’été 2017. Il fit ensuite plusieurs séjours pendant ses vacances scolaires sur le front, et reçu un entraînement militaire avec des armes automatiques et comme servant de mortier. Pour se moquer des insurgés du Donbass, il avait transformé avec un feutre le logo de sa marque de son gilet pare-balles Patagonia, par Donsasonia. Il s’enrôla de nouveau à la fin de février 2022, dans le bataillon des Hospitaliers. Sa petite amie, Annia était une émeutière du Maïdan à Kiev, étudiante au conservatoire, virtuose au violon. Après une fracture lors d’un accident, elle mit fin à sa carrière de musicienne et s’enrôla dans le bataillon des Hospitaliers. Il participa aux combats pour Kiev, Irpen et Boutcha (2022).

? (?-), alias Canada originaire de Kiev, il émigra au Canada et s’installa dans l’État de l’Alberta. Il vint sur le front du Donbass dès 2016, pour des raisons non déterminées, mais probablement pour amener de l’aide aux bataillons de représailles ukrainiens. Il retourna alors au Canada et stocka une douzaine de fusils, des milliers de cartouches, du matériel, de l’essence, des vivres, acheta un fourgon avec un treuil pouvant tracter 8 tonnes. Il convainquit sa femme (elle aussi ukrainienne) de transformer leur maison pour la rendre autonome, et ils avaient prévu de s’enfuir dans la forêt en cas de fin du monde.

Oreste (1988-), originaire de Kiev, père de famille, 5 enfants, arboriste, passionné de randonnées en montagne. Il prévoyait de faire une expédition en Arctique, mais l’opération spéciale annula son projet. Avec son argent, il acheta un fusil AR-15 et s’enrôla dans la défense territoriale. Il servit ensuite dans le bataillon médical des Hospitaliers et combattit à Kiev, Irpen et Boutcha. Il participa à un crime de guerre, qui fut décrit par un journaliste américain : « A un moment donné, un groupe est apparu qui conduisait un prisonnier. Il avait une capuche noire qui lui couvrait le visage. Il avait les mains attachées à l’avant, la veste pleine de sang. Les gens rassemblés près du pont étaient furieux et désespérés en hurlant « qu’il crève »[Il fut massacré sur le champ], tandis qu’une grand-mère boiteuse hurlait en agitant un mouchoir. Elle disait « Poutine c’est un fasciste, un salaud, même pas un bâtard. Une autre femme, qui était en survêtement, avec des pantoufles et un petit sac à main, lui déclara : « ils sont dans la forêt, si nécessaire vous pouvez bombarder nos maisons, tuez les tous, simplement, ne faites pas de prisonniers ».

Volodomir ? (19 septembre 1970-10 juin 2023), ukrainien, enrôlé dans le 7e bataillon Ouda Areï, il fut tué durant l’assaut sur le village de Neskoutchnoe le 7 juin 2023.

Azov, Pravy Sektor, l’OUDA et toutes les organisations ukrainiennes citées dans cet article sont interdites en Fédération de Russie, pour l’extrémisme, l’incitation à la haine raciale et l’apologie du terrorisme.

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