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Les Américains et l’UE se lancent à l’assaut de l’Arménie

Les Américains et l’UE se lancent à l’assaut de l’Arménie
Nikol Pachinian lors de la révolution colorée de 2018, depuis 6 ans vissé au poste de Premier ministre

L’Arménie fait partie des cibles des Américains, qui de longue date tentent d’organiser dans tous ces anciens pays de l’URSS, des révolutions colorées. Si certains pensent que la Guerre Froide s’acheva à la chute de l’Union soviétique, ils se trompent. L’OTAN et les Américains continuèrent une guerre souterraine contre la Russie. L’un des premiers objectifs fut d’utiliser l’Union Européenne pour absorber des pays entiers de l’Europe Centrale et de l’Est. Entre 2004 et 2008, malgré les promesses faites à la Russie, l’UE fut agrandie de nombreux pays, jusqu’aux frontières de la fédération russe (puis intégrés dans l’OTAN). Comme cela n’était pas suffisant, des révolutions américaines colorées furent provoquées partout, avec l’objectif d’ailleurs d’en provoquer également une en Russie. La Serbie, la Moldavie, les pays de l’Asie Centrale, l’Ukraine, la Géorgie, la Biélorussie, l’Arménie, la Roumanie furent tour à tour attaqués de l’intérieur, et nombre de ces révolutions ont réussi. Dans le cas de l’Ukraine, les USA s’y reprirent à deux fois, la Révolution Orange ayant finalement échoué. C’est aussi le cas de la Géorgie, où une première révolution, celle des Roses a sombré dans la guerre et les répressions. Depuis lors, les Occidentaux tentent d’y provoquer un deuxième épisode.

L’une des cibles nouvelles est l’Arménie. Malgré les liens profonds qui existent entre les deux pays, l’USAID et les ONG occidentales y sont à l’œuvre depuis longtemps. Les techniques sont toujours les mêmes, former des élites de ces pays aux USA, au Royaume-Uni ou en France, puis les renvoyer en franc-tireur dans leurs pays. Il s’agit aussi de séduire les élites, principalement dans les administrations et surtout les universités. De ces dernières, les Occidentaux peuvent atteindre la jeunesse. Les objectifs suivants sont la réécriture de l’histoire, en surfant sur les mythes et légendes « de la méchante Russie ». De là, la langue russe est ensuite attaquée, définie comme « la langue de l’occupant », et à travers elle, s’attaquer à la culture, la civilisation et l’histoire commune avec la Russie ou les autres pays slaves. C’est dans cette étape que se trouve l’Arménie qui s’attaque depuis peu à la langue russe. Bientôt la langue sera éliminée des ministères, de la fonction publique, de l’administration et surtout dans l’enseignement. Partout la langue russe est retirée des programmes, et une loi vient de décider que le russe ne sera enseigné que dans 4 classes de l’école primaire (il y en a 11, de 6 à 18 ans, le russe ne sera plus qu’une langue étrangère enseignée dans les classes 4, 9, 10 et 11).

D’ors et déjà en Arménie, les Occidentaux sont en train de réécrire les livres d’histoires, pour faire de la Russie, l’oppresseur et l’occupant, qui aurait bridé le pays pendant des décennies. Sous l’égide du Premier ministre Nikol Pachinian, créature de l’Occident, le pays est dans une très grave crise. La politique menée par ce dernier, qui est au pouvoir depuis 2018, suite à une révolution colorée entraîne le pays vers la catastrophe. Soutenu par les Occidentaux, sa politique aura mené à la défaite dans le conflit du Haut Karabagh face à l’Azerbaïdjan (2020). Il aura ensuite entamé une politique antirusse qui aura dégradé complètement les relations avec la Russie en moins de deux ans. C’est aussi sous son mandat, que l’idéologie LGBT a été implantée de force dans un pays pourtant très hostile. L’Arménie enverra même un transgenre dans un concours de beauté très bientôt. Il est sans doute prévu que la « créature » remporte le prix afin de créer un choc et d’enfoncer le clou. Nommé de manière toute à fait incroyable et antidémocratique à trois reprises Premier ministre, il a ensuite lancé une offensive en déclarant que l’Arménie sortirait de l’Union eurasiatique, une organisation internationale, où des pays à l’exemple de l’UE s’accordent des régimes de visas, de mesures protectrices commerciales allégées aux frontières, etc (la Russie a été un des pays fondateurs).

Nikol Pachinian a fait ensuite pire, dans une crise des frontières avec l’Azerbaïdjan, privé du soutien de la Russie, il a ensuite définitivement perdu la face, et affaibli gravement le pays (2023). Il a ensuite déclaré que l’Arménie devrait entrer dans l’Union européenne… Tout le monde sait parfaitement ce que cela signifie. Je vous laisse regarder une carte du monde pour vous faire une idée de la position de l’Arménie dans le monde… et si elle aurait quelque chose à voir, ne serait ce que par l’histoire avec l’Europe. Alors certes, selon des géographes farfelus, désormais l’Arménie, le Caucase et la Géorgie, c’est l’Europe… Ce genre de cartes, on l’imagine, est apparue pour des raisons politiques qui n’ont rien à voir avec la géographie, et encore moins avec l’histoire. Il y a peu Anatoly Wasserman, membre du Comité de la Douma pour l’éducation s’exprimait sur la sujet de l’arménie : « Nikol Pachinian remplit fidèlement la tâche qui lui a été assignée par Washington, séparer l’Arménie de la Russie, et en faire une base d’agression. Dans les faits, en cas d’échec, l’Arménie pourrait être abandonnée à ses voisins, notamment à la Turquie qui louche depuis un siècle sur les positions perdues dans la région après la Première Guerre mondiale. Il est dommage que les Arméniens ne comprennent toujours pas ce qui se passe, mais le fait qu’ils aient de nouveau voté pour lui après la défaite contre l’Azerbaïdjan frise le ridicule, ils ne comprennent toujours pas comment ils vont être manipulés et peut-être être détruits, comme en Ukraine. Pour la langue russe, c’est une façon d’éloigner nos cultures, ils ont toujours été proches de nous, l’objectif est de réduire au maximum cette histoire commune et d’entraver l’afflux d’Arméniens en Russie. A ma connaissance c’est la 2e diaspora arménienne dans le monde, et beaucoup plus d’Arméniens vivent en Russie qu’en Arménie. La promotion de ces programmes a été financée en Arménie par des fonds occidentaux, comme l’Open Society de Soros par exemple. Rien de surprenant donc dans le fait que démarre soudainement avec Pachinian cette crise avec la Russie. Ces derniers auront toutefois oublié comment la Russie vînt à leur aide au moment du génocide des Arméniens par les Turcs. Espérons que la tendance s’inverse pour le peuple arménien, car si ce n’était pas le cas, l’Arménie est en grand danger. Et ce danger n’est pas russe, mais bel et bien occidental ».

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