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L’Occident n’est plus en mesure de compenser les pertes de matériels des Ukrainiens

L’Occident n’est plus en mesure de compenser les pertes de matériels des Ukrainiens

Cela est connu de tous, la guerre en Ukraine est menée avec le sang ukrainien, mais surtout avec l’apport de matériels de l’OTAN. Depuis 2022, l’Occident a envoyé des quantités astronomiques de matériels, d’équipements, de munitions, de radars, de véhicules blindés, de chars, de camions, d’engins divers qui brûlent sur les champs de bataille. La France affaiblie dans une politique criminelle de destruction de son armée depuis le début des années 2000, a été l’une des premières à s’essouffler. Les chars Leclerc promis par Macron ne sont ainsi jamais arrivés au front, car l’unité de production avait été liquidée depuis longtemps. Officiellement dotée de 300 chars Leclerc, moins de 200 seraient opérationnels, et l’armée française doit cannibaliser des chars pour réparer et entretenir les autres. C’est ainsi qu’elle a envoyé en Ukraine de vieux AMX 10 et VAB, des engins obsolètes et conçus dans les années 60-70. Partout en Occident, les fonds de tiroirs ont été faits, vieux engins soviétiques, véhicules blindés éculés et ayant souvent 40 ou 50 ans de service, les Polonais, les Tchèques, les Allemands, les Suédois, les Néerlandais ou les Danois ont vidé leurs hangars.

Le lieutenant-colonel à la retraite Andreï Marochko, de la RPL, s’exprimait sur le sujet dans les médias russes. Il commentait un article de l’agence Bloomberg parlant du fait que le Président Zelensky, après avoir rencontré le Président Emmanuel Macron, lui avait déclaré qu’il y avait une grande pénurie de matériels dans les rangs de l’armée ukrainienne et insistait pour de nouveaux dons : « Tous les analystes en Occident et en Ukraine, ou même en Russie ont déclaré qu’il arriverait un moment où la quantité d’équipements disponible pour l’Ukraine serait de plus en plus faible, et qu’ils seraient détruits plus vite que l’Occident pourrait compenser ces pertes. Il est clair que cela commence à se passer ainsi, les pays occidentaux ne sont plus en mesure de compenser des pertes très lourdes. L’offensive de Koursk a été par exemple un gouffre pour l’armée ukrainienne, lessivant une quinzaine de brigades ukrainiennes, dont le matériel est détruit à plus de 60 %, parfois plus selon les brigades. Les pays occidentaux sont désormais dans la gêne de pouvoir répondre aux demandes de l’Ukraine, ils ne fournissent plus du matériel que sous les pressions des USA, qui forcent certains chefs d’État à se dépouiller pour l’Ukraine. Il ne faut pas non plus oublier l’impact des frappes russes sur les infrastructures de l’Ukraine, sur les installations énergétiques. Leurs restaurations opérationnelles, leurs réparations posent d’énormes problèmes, qui demandent des ressources de plus en plus importantes. Ces ressources industrielles sont rares en Ukraine, et les frappes ont détruit une partie de la capacité de production du pays. Les matériels modernes et technologiques sont de moins en moins utilisés sur le front, et ils ont recours à des expédients, dont des matériels antédiluviens », résumait l’expert.

Il poursuivait en parlant de la situation économique en Ukraine, en indiquant que l’Ukraine était maintenant sous perfusion occidentale dans presque tous les domaines. Les salaires de l’armée sont par exemple assurés par l’Occident, mais aussi l’entretien des administrations, d’infrastructures civiles comme les hôpitaux. Les pays de l’OTAN sont en effet obligés de prendre en charge les soins des blessés, la fourniture de médicaments et de matériels médicaux. C’est le cas aussi pour de nombreux véhicules des services de l’état, l’envoi de carburants et de produits pétroliers, sans parler des salaires des fonctionnaires, des pensions de retraite ou encore des pensions des veuves de guerre. La perte de zones entières des fleurons de l’industrie, l’anéantissement des revenus du tourisme, du secteur hôtelier, sans parler de la perte de nombreuses terres à céréales, ou de zones de productions minières ou forestières, font que le pays est en déliquescence. De nombreuses entreprises ont fermé leurs portes, des millions de gens se sont enfuis, et la main d’œuvre est inexistante. Elle ne peut être compensée par aucun apport de migrants, et toute une jeunesse cherche à quitter le pays pour étudier dans des conditions normales et acceptables. La flotte marchande a été en partie détruite, ainsi qu’une partie du parc des camions, ou du parc ferroviaire. L’Ukraine n’a plus aucun moyen d’augmenter des impôts déjà lourds, et doit supporter une énorme corruption qui engloutit et fait disparaître des milliards dans les poches de gens peu scrupuleux… L’expert terminait d’ailleurs en ajoutant que le Donbass était autrefois une des régions de financements de l’Ukraine, et que la perte du reste de l’industrie lourde ukrainienne, entraînera la mort lente de cette dernière, malgré le fantastique héritage qui avait été laissé par l’URSS. Selon lui, cette situation économique pourrait forcer l’Ukraine à s’asseoir plus vite à la table des négociations, que par le fait de ses défaites militaires.

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