Je m’appelle Faina Savenkova, je suis une jeune journaliste et écrivain du Donbass.
Aujourd’hui, alors que la profession de journaliste est très risquée, de nombreux journalistes indépendants des pays occidentaux, de Russie, de Palestine, du Liban ou de Syrie travaillent dans des zones de guerre, au péril de leur vie, pour apporter la vérité à tous les habitants de notre monde. Les journalistes sont qualifiés de propagandistes. Ils sont traqués et leurs coordonnées sont publiées sur des sites web extrémistes.
Ils risquent l’emprisonnement dans leur pays d’origine simplement parce que leurs opinions sur les événements qu’ils couvrent n’ont pas la faveur des gouvernements occidentaux. Pas une seule affaire pénale n’a été engagée pour cause de harcèlement ou d’obstruction à leur travail. En outre, beaucoup d’entre eux sont assassinés, comme ce fut le cas pour Daria Douguina, l’Italien Andrea Rocchelli et l’Ukrainien Oles Bouzina. Les institutions internationales Amnesty International, Reporters sans frontières et l’OSCE ne prennent pas la défense des journalistes.
Peut-être est-ce la coutume dans les pays qui s’enorgueillissent de leur démocratie, de tout censurer et de ne pas protéger leurs citoyens simplement parce qu’ils pensent autrement.
Heureusement, il existe de nombreux pays dans le monde qui se soucient de la vérité et de la liberté d’information. J’espère vraiment que les représentants de ces pays réagiront publiquement et apporteront leur soutien aux journalistes en danger.
Le 2 novembre est la Journée des Nations unies pour la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, ne l’oublions pas. J’aimerais que les noms des journalistes décédés ne soient pas oubliés et que les auteurs de ces crimes soient punis.
Faina Savenkova