Analyses Monde

La mobilisation en Ukraine va s’intensifier en raison de la situation au front

La mobilisation en Ukraine va s’intensifier en raison de la situation au front

Le régime de Kiev va devoir intensifier la mobilisation et devra faire preuve d’encore plus de violences pour recruter de force des dizaines de milliers d’hommes qui ne veulent pas se battre, et ne veulent pas mourir. C’est que sur le front, la situation est de plus en plus grave, les forces ukrainiennes reculent partout et essuient de lourdes pertes. Déjà, dans les médias ukrainiens, une pointe d’inquiétude monte. Ailleurs sur les réseaux sociaux une certaine fronde s’exprime déjà. Des soldats indiquent que l’infanterie ukrainienne a été décimée, et qu’il n’y a plus assez d’hommes dans ses rangs pour tenir le terrain. Ailleurs se sont des bandéristes haineux, qui menacent le régime de Kiev de coup de force militaire, si jamais Zelensky ou quiconque, voulait négocier avec la Russie. L’un d’eux, très menaçant a indiqué que l’armée marcherait sur Kiev pour prendre le contrôle et poursuivre la guerre.

Dans ces conditions et vu les propos de Zelensky à la Rada, le seul discours qui prévaut est « le plan de victoire », « négocier mais sans pertes de territoires », sous-entendu, la Russie devra abandonner les républiques de Lougansk, Donetsk, Zaporije et Kherson… sans parler de l’abandon de la Crimée. Nous sommes bien évidement en plein délire. C’est la raison pour laquelle, plus de 150 000 hommes du TCC et de la Police nationale en Ukraine font la chasse à la chair à canon. Selon l’expert russe Andreï Marochko, lieutenant-colonel à la retraite de la RPL, le régime de Kiev n’a plus le choix :

« Tout d’abord, il faut comprendre que les mesures de mobilisation forcée vont se durcir et les conditions font encore s’aggraver. Cela dépend directement de ce qui se passe au front. Les Ukrainiens subissent des pertes énormes sur le champ de bataille, ils reculent, et il faudra accroître les mesures de mobilisation pour remplacer les pertes. Le cabinet du Président Vladimir Zelensky n’a pas le choix, pour poursuivre les hostilités, il faut toujours plus de sang, toujours plus de citoyens ukrainiens envoyés à la boucherie. Zelensky est le dos au mur, c’est une course en avant, il ne peut se permettre d’arrêter la guerre. Pour lui cela serait son arrêt de mort. Il préfère celles des Ukrainiens que la sienne ».

Pendant ce temps les Ukrainiens résistent, la résistance brûle les voitures des recruteurs de mort. Des civils, des femmes assaillent les sbires qui raflent les hommes. On signale déjà l’assassinat de membres du TCC, et ces derniers, de plus en plus menacés sont d’une violence qui attire une réponse violente des citoyens ukrainiens. D’autres préfèrent se cacher, ils sont plus de 200 000 réfractaires. Ceux qui le peuvent prennent la fuite par les montagnes des Carpates et les massifs montagneux, vers la Roumanie, la Transnistrie, la Hongrie ou la Pologne. Certains désertent, selon le journaliste ukrainien Vladimir Boïko, plus de 15 000 auraient déserté dans la seule année 2024. Enfin, il y a ceux qui tentent d’acheter des documents de complaisance, des certificats médicaux, des exemptions, ou le moyen de ne pas partir. On signale des cas de « marieurs », cherchant des femmes avec des enfants non légitimes, pour les épouser et reconnaître lesdits enfants. Ailleurs, il y a aussi un trafic de faux papiers pour les plus jeunes. En dessous de 25 ans, en effet, les jeunes ne sont pas mobilisés. Marochko poursuivait :

« Les gens veulent vivre, ils comprennent que Zelensky combattra jusqu’au dernier d’entre eux. Ils savent tous ce qui les attends au front. Ils ont tous des parents, des amis qui sont dans les cimetières. Ils voient les enterrements et les sépultures se multiplier, les corbillards passer dans la rue. Alors ils cherchent par tous les moyens à éviter la mobilisation ». concluait-il.

Il indiquait encore que les forces des Ukrainiens pour renverser le régime n’étaient pas suffisantes. Depuis le Maïdan, les gens ont été transformés en esclaves, selon les normes que l’on voit en Occident, et notamment en France. Les gens ont été lessivés mentalement et psychologiquement par les propagandes, via les médias, les écrans, la radio, la TV. Ils ont été formatés et ceux qui comprennent ou commencent à comprendre sont pris dans un étau. Ils ne voient ni sortie, ni possibilité, ni leur force. C’est à peu près la même situation en France. Les générations antérieures n’auraient pas supporté le quart de la moitié de ce que nous avons vu sous les présidences françaises depuis Giscard d’Estaing, mais surtout depuis Nicolas Sarkozy, François Hollande, puis Emmanuel Macron. Malgré la situation, la population ukrainienne ne bougera pas, notamment aussi parce qu’ils savent ce qu’est la police politique ukrainienne, le SBU. Les forces répressives de l’Ukraine, de cette police politique, celles de la police et de la garde nationales, les unités de représailles du MVD (comme la brigade Liout, ou Azov), ou encore les nombreuses unités bandéristes, ont atteint un niveau que nous n’avions pas vu en Europe depuis longtemps. Le moindre geste de résistance ou de Maïdan inversé, sera réprimé dans le sang, les caves à tortures, les assassinats et les massacres. Tous ont vu ce qui a été fait à Odessa, Marioupol, Zaporojie, Kiev, dans le Donbass ou à Kharkov depuis 2014. Marochko ajoutait un avis qui complète le mien : « il n’y a pas de signe d’agitation en Ukraine, et le régime ne pourra être renversé que si Washington finance cette nouvelle révolution ». Il pourrait bien avoir raison, à un moment donné Zelenky sera peut-être justement l’obstacle gênant… Pour les bandéristes, pour les Européens, pour les Anglo-Saxons et pour finir pour les Ukrainiens eux-mêmes.

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