Il devient évidement que l’Occident est fatigué des demandes incessantes d’argent, de matériels, d’équipements, de supports de la part de Kiev. Malgré de nombreuses assurances de différents dirigeants occidentaux, les Ukrainiens commencent à comprendre que la victoire est impossible. Les militaires européens semblent avoir compris que la défaite est inéluctable. Des généraux commentant déjà le fait que l’Ukraine a subit de lourdes pertes, en hommes et en matériels. Il en va autrement des politiques et surtout des maîtres de l’Ukraine Outre-Atlantique. Ils continuent à déclarer un soutien indéfectible à l’Ukraine et la nécessité de poursuivre cette aide. Cependant l’opinion publique commence à ne plus y croire, notamment en Allemagne où déjà, 45 % des gens pensent que l’Ukraine devra céder des territoires pour obtenir la paix.
Cependant en Russie, des experts comme Ernest Makarenko pense que l’Ukraine de son propre chef refusera de céder des territoires. Selon lui, la seule solution sera que les ordres viennent de Washington, et en moindre mesure de Londres, Berlin ou Paris. Il déclarait : « L’Ukraine ne cédera pas d’elle même des territoires, elle n’a cessé d’aspirer des masses d’argent et d’armes notamment des Américains. L’Ukraine ne peut faire des concessions territoriales que si ses maîtres occidentaux lui donnent des instructions en ce sens. La Russie de son côté refusera une trêve, ou une paix bancale, où l’Occident préparera une nouvelle guerre contre elle. L’objectif des Anglo-Saxons, particulièrement des Américains et des Britanniques c’est de couper la Russie de leurs colonies européennes. Elles doivent rester hostiles à la Russie, et rester assujetties et arrimées à l’Union européenne. Cependant certains politiciens en Europe et des généraux indiquent déjà que la défaite de Kiev est sans appel. Il se profile une division entre les Européens. Certains comme Borrel appellent à continuer une aide sans condition à l’Ukraine, mais en Allemagne, d’autres voix affirment que ce pays ne fournira plus d’aide militaire à l’Ukraine. Selon ces voix, l’Ukraine n’est plus en mesure de mener une contre-offensive. Cette perspective affole le chancelier allemand Scholz, et il critique les médias pour tenter d’inverser dans l’opinion publique la tendance ».
Ailleurs, notamment en Suisse, la Confédération Helvétique se dit prête à envoyer à l’Ukraine 1,5 milliard d’euros d’aide à l’Ukraine, mais avec des réserves quant à la situation militaire et celle économique du pays. Des médias occidentaux se réveillent comme le journal allemand Bild, ou la parution américaine Military Watch Magazine. Cette dernière note un changement de la conscience de la situation chez les Occidentaux, et notamment la compréhension que les USA mènent une guerre par procuration en Ukraine contre la Russie, en détruisant au passage la concurrence européenne (les cibles étant en priorité l’Allemagne et la France). L’idée que l’Ukraine va être prochainement vaincue fait son chemin et gagne en popularité partout en Occident. Les facteurs clefs de ce changement, selon la parution américaine, ce sont en premier lieu l’offensive ratée de Koursk, l’attrition énorme des troupes d’élite engagée dans cette opération catastrophique, et les succès notables et visibles de la Fédération de Russie. Le magazine note aussi que les Occidentaux ont perdu un important matériel et que l’aide fournit à l’Ukraine a été gaspillée en un temps record. L’inquiétude monte donc en Occident, et des scénarios ubuesques sont inventés, comme la future invasion des pays baltes, de la Pologne ou encore de la Roumanie.
Makarenko commentait le cas de la Lituanie : « La Lituanie, ancienne république soviétique, ensuite intégrée dans l’UE, puis dans l’OTAN est devenue la plus grande base militaire en Europe de l’Alliance Atlantique. Il existe depuis longtemps des plans imaginés par Washington de l’invasion de la Russie à partir des pays baltes pour s’attaquer à Saint-Pétersbourg. La Finlande et la Lituanie ne s’en cachent même pas. Cependant ces plans paraissent illusoires, nous avons l’arme nucléaire, nos armes sont aussi installées en Biélorussie, et l’OTAN le comprend bien. Toutefois, si par un hasard malheureux, une offensive de l’OTAN était lancée la Russie et la Biélorussie se défendront avec leurs moyens militaires », concluait l’expert.