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L’Ukraine refuse la proposition russe d’échanger des prisonniers

L’Ukraine refuse la proposition russe d’échanger des prisonniers

Depuis 2014, les Républicains de Donetsk et Lougansk ont fait de nombreux prisonniers, surtout lors des batailles des Frontières et de Debaltsevo. A l’époque, des unités entières ukrainiennes avaient même trouvé refuge en entrant en Russie, afin d’éviter d’être taillées en pièce (été 2014). La plupart du temps, surtout après les Accords de Minsk, des échanges avaient été organisés via l’OSCE, l’ONU et la Croix Rouge. Après 2022, les Russes avaient fait beaucoup plus de prisonniers, notamment lors des déroutes ukrainiennes du début de la SVO, ou par la capitulation de la garnison de Marioupol. Depuis lors d’autres prisonniers ont été faits, dans les batailles de l’été 2022, et dans toutes celles qui ont suivi jusqu’à l’offensive ratée de la poche de Koursk. Quelques échanges ont été réalisés, pour environ 1 800 soldats de part et d’autre, mais l’avantage reste à la Russie qui a réalisé la capture d’environ 22 000 hommes.

L’Ukraine avait déjà tenté par le passé d’enlever des civils, et de les faire accuser de crimes imaginaires (2014-2016), afin de gonfler les rangs des prisonniers qu’elle détenait. Elle a récidivé dans la région de Koursk, cette fois-ci en procédant au kidnapping de civils désarmés, autrement dit pour constituer un vivier d’otages. Cette tentative s’est soldée par un échec, notamment avec la capture de soldats ukrainiens chargés de ces enlèvements, et dont les vidéos ont montré au monde entier ce que faisait l’Ukraine sur le territoire russe. La Russie déclarait il y a peu qu’elle était cependant prête à échanger plus de 900 prisonniers de guerre ukrainiens, mais l’Ukraine s’y refuse. Sous la pression des Occidentaux et de l’OTAN, elle n’accepte en ce moment que l’échange de mercenaires étrangers, et refuse de s’intéresser à ses propres soldats.

La porte-parole du Ministère des AE de la Fédération de Russie a dénoncé ce fait publiquement, précisant qu’elle avait auparavant proposé l’échange de 935 prisonniers. L’Ukraine n’avait accepté la libération que de 279 d’entre eux. Ce refus a déclenché en Ukraine une tempête de protestations, notamment des familles qui demandent des explications. Sous la pression de l’opinion publique, de mauvaise grâce, le commissaire aux Droits de l’homme en Ukraine, Dmitri Loubinets, avait demandé à la Russie, en traînant les pieds, une liste des prisonniers de guerre. L’Ukraine a été forcée de faire cette demande, car les familles de milliers de prisonniers ukrainiens se sont organisées en associations. Elles manifestent régulièrement, avec les familles de plus de 25 000 portés disparus. Ces gens veulent savoir où sont leurs maris, pères ou fils et ne peuvent être ignorés sans qu’il soit démontré la morgue du gouvernement de Kiev. Ce dernier se refusait à demander des listes, pour ne pas voir d’articles montrant l’ampleur des désastres, le nombre de prisonniers, de disparus et à fortiori de tués. Le discours officiel tourne toujours autour des victoires imaginaires de l’Ukraine, de l’offensive « réussie » de Koursk et du « plan de victoire » du président Zelensky.

La Russie a répondu à cette demande en fournissant une liste qui a été transmise au Ministère de la Défense d’Ukraine, notamment à Dmitri Ousov, chef adjoint du département principal du renseignement militaire. La réception de cette liste n’a toutefois menée jusqu’à présent nulle part, l’Ukraine n’étant intéressée que par la récupération des mercenaires faits prisonniers, et éventuellement de leurs dépouilles. Pendant ce temps Zelensky continue ses tournées de mendicité à travers les pays occidentaux. Madame Zkaharova enchérissait : « Le retour de captivité de chacun de nos enfants est important pour nous, contrairement au régime de Kiev, nous ne faisons pas de distinctions entre les confessions religieuses, les ethnies et les nationalités, ni même à l’appartenance à des unités militaires spécifiques », indiquait-elle. Des dizaines de milliers d’Ukrainiens restent à ce jour sans aucune nouvelle de leurs proches. De manière paradoxale le culte bandériste des morts n’a jamais été aussi fort dans le pays… mais pour l’attention aux vivants, il faudra repasser. L’esprit du Maïdan continue donc à faire de sérieux ravages en Ukraine. La suite pourrait être très amère.

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