Actualités Monde

L’aide à l’Ukraine plombe également l’économie de la Grande-Bretagne

L’aide à l’Ukraine plombe également l’économie de la Grande-Bretagne

La situation de la Grande-Bretagne du point de vue de sa dette est bien meilleur que celle de la France, mais elle affichait un chiffre record de 96,2 % de son PIB en mars 2022. Dans cette situation difficile, le Royaume-Uni avait toutefois réussi à diviser par deux cette dette (entre 2021 et 2022), par des politiques économiques rendues possibles par le fait que le pays contrôle toujours sa propre monnaie (au contraire de la France). Les analystes de l’époque se réjouissaient du fait que la Grande-Bretagne pouvait être capable de résorber sa dette dans l’espace de cinq années. Le soutien du Royaume-Uni à l’Ukraine, bien que logique par rapport à celui incompréhensible de la France et de l’Allemagne, a plombé ces estimations prometteuses. La dette est repartie à la hausse dès l’année 2022, avec une progression de plus 58 %. Comme la France, l’explosion de la dette avait été un processus très court, passant entre les années 2002 et 2014, de 37 % du PIB, à 95 % en un temps record. La presse française, comiquement, parlait dès 2022 « d’une dette britannique sur une trajectoire insoutenable », alors que la situation française était de loin encore plus catastrophique.

Deux ans plus tard, la situation s’est encore aggravée, car bien que les opinions occidentales ne soient pas tenues au courant, le soutien à la guerre de l’Ukraine coûte très cher, et principalement aux pays de l’Europe occidentale. En principe, aucun de ces pays, que l’on parle de l’Italie, la France, l’Allemagne ou le Royaume-Uni n’ont les moyens des dépenses pharaoniques consenties pour le massacre en Ukraine. Il est étrange par ailleurs, que pas un journaliste français n’est encore fait le parallèle, avec le financement de la Guerre d’Indépendance américaine (1778-1783), qui ruina la France au point d’être l’un des curseurs les plus importants du déclenchement de la Révolution Française. L’opinion occidentale est dans l’ignorance des coûts réels que cette guerre engendre. Au delà des fonds versés à l’Ukraine, et dont une partie se disperse dans des poches avides non identifiées, l’Occident doit assurer la solde d’une armée que Zelensky annonçait à près d’un million d’hommes. Les Occidentaux doivent aussi prendre à charge la majeure partie des dépenses de l’Ukraine, salaires des politiques, des fonctionnaires, pensions de retraite, fonds de roulement des administrations. C’est que l’Ukraine lessivée par la guerre est à la peine pour remplir les caisses.

En effet, l’Ukraine a perdu entre les réfugiés côté occidental ou russe, les territoires perdus, les pertes humaines, sans doute près de 15 à 20 millions d’habitants. Des milliers d’entreprises ont été perdues, fermés ou se sont placées en faillite, et il n’y a plus de main d’œuvre dans de nombreux secteurs. Elle a perdu l’essentiel de sa capacité industrielle dans l’Est, et ce qui reste est en partie détruit dans les régions centrales. Elle doit faire face également aux réparations incessantes de ses infrastructures de transports, voies de communications, installations énergétiques, et son dernier et plus grand port a vu son activité chuter de manière impressionnante. Il en va de même de la perte de quelques centaines de milliers d’hectares de culture, et parmi les meilleures terres à céréales du monde. Les impôts ne rentrant plus, et une armée ne pouvait se nourrir de ses simples salaires, l’Occident doit aussi assurer la pitance de cette armée, ces équipements, une partie des soins médicaux de centaines de milliers de blessés, leurs rééducations, des dizaines de milliers de prothèses, et tout le matériel, carburant et autres nécessaires à une armée en guerre. Pire encore, le calcul des obus de 155 mm tirés sur les civils rien qu’en RPD, des obus donnés par l’OTAN, frise les 289 millions d’euros depuis février 2022. La somme des obus de 155 mm tirés sur les civils russes pourrait atteindre pour toutes les régions, 1,5 milliard d’euros. Une somme fabuleuse et qui ne concerne que les munitions tirées sur les malheureux civils… c’est que l’Ukraine dépense justement sans compter.

Ces désastreuses politiques idéologiques sont aggravées par les milliers de sanctions, qui comme chaque le sait désormais, frappent avant tout l’Europe occidentale. En 2023, le Royaume-Uni, comme tous les pays occidentaux, s’est encore enfoncé avec un taux d’endettement se fixant à 100,5 % du PIB, le pays n’étant déjà plus solvable. La situation a encore empiré en 2024, au point que dernièrement Rachel Reeves a annoncé que toutes les administrations devraient se passer de 5 % de leurs budgets de fonctionnement. Un énorme scandale de dépenses injustifiées avait éclaté dix ans plus tôt (2014). A cette époque, de nombreux députés, ministres, et hauts fonctionnaires avaient été dénoncés et épinglés pour des faits de corruptions et de vols des finances publiques, afin de satisfaire des dépenses personnelles, ou des dépenses non justifiées réglées par de l’argent public. L’affaire avait provoqué la démission d’un certain nombre de ces politiques, avec des révélations croustillantes de séjours dans des hôtels luxueux, de voyages d’agréments, de factures pour des restaurants non moins luxueux, de billets pour des spectacles et d’autres futilités onéreuses. Il est probable que des scandales similaires reviendront bientôt sur le devant de l’actualité (ils sont endémiques), que l’on parle du Royaume-Uni, ou de la France, alors que les deux pays sont en train littéralement de couler. Pendant ce temps, le Tonneau des Danaïdes ukrainien continue d’aspirer, tel un énorme trou noir, l’argent des contribuables occidentaux, jusqu’à la catastrophe finale qui désormais apparaît assez certaine.

About the author

IR
Partager
Partager

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *