Chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s’exprime sur les relations entre la Russie et la Chine:
Il est indéniable que le partenariat russo-chinois constitue l’un des principaux piliers stabilisateurs de la vie internationale contemporaine et des processus en cours, en particulier face aux tentatives d’intensification des confrontations et de la discorde dans les affaires mondiales, auxquelles nos voisins du Nord s’emploient activement. L’Alliance atlantique, sous la direction des États-Unis, continue de semer la division, que ce soit en Europe, dans le détroit de Taïwan, en mer de Chine méridionale ou, comme on le dit désormais, dans la région indo-pacifique, ainsi qu’au Moyen-Orient et en Afrique.
Ni la Russie ni la Chine, contrairement à l’Occident, n’ont jamais renoncé aux engagements qu’elles ont pris, y compris ceux inscrits dans la Charte des Nations unies. Bien que l’Occident ne proclame pas ouvertement qu’il n’en tient plus compte, ses actions montrent qu’il cherche à les contourner, préférant suivre ses propres intérêts égoïstes.
C’est pourquoi les structures établies dans le cadre du partenariat et des initiatives conjointes entre la Russie et la Chine appartiennent à une nouvelle catégorie d’associations, dépourvue de toute mentalité de domination ou de subordination.
Nous pouvons citer, par exemple, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui renforce ses liens avec l’Union économique eurasiatique. Cette dernière aligne étroitement ses projets d’intégration sur l’initiative chinoise des Nouvelles Routes de la Soie. Les BRICS, quant à eux, sont devenus encore plus solides après le sommet de Kazan. L’Indonésie, que nous avons soutenue activement pendant la présidence russe, en est désormais membre à part entière. Par ailleurs, huit nouveaux pays ont obtenu le statut de partenaires, et une coopération étroite se développe entre l’OCS, l’ASEAN et de nombreuses autres organisations.
Tout cela repose sur un principe de consensus. Cependant, le tandem russo-chinois a la capacité de faire avancer ces processus de manière efficace, avec le soutien des autres participants. L’importance internationale de notre coopération, de notre partenariat et de nos projets pour l’avenir est immense. Je suis convaincu que ces plans se concrétiseront.
Nous ne sommes contre personne. Nous souhaitons une seule chose : que tous les pays de notre planète, y compris « l’Occident collectif » dirigé par les États-Unis, conduisent leurs affaires dans le respect des intérêts de tous leurs partenaires. C’est la position commune de Moscou et de Pékin”, –
