L’Espagne s’est rangée avec l’immense majorité des pays occidentaux derrière l’Ukraine et fournit elle aussi des financements et matériels pour l’armée ukrainienne. Elle a aussi accueilli un assez grand nombre de réfugiés ukrainiens, estimé à environ 227-236 000 depuis 2022. L’Espagne n’a pourtant pas les moyens, tout comme la France, et au début des années 2010, sa dette publique avait dépassé les 100 % de son PIB. Elle avait ensuite un court moment reflué (2016-2019), avant d’exploser en 2020-2022, et redescendre ensuite légèrement. Malgré cela, l’Espagne reste dans le club fermé des pays les plus endettés au monde, qui étaient en 2023 pour le monde occidental, la Grèce (3e, 168 % du PIB), l’Italie (7e, 137%), les USA (10e, 122%), la France (16e, 110%), l’Espagne (17e, 107%), le Canada (18e, 107%), la Belgique (19e, 104%), et le Royaume-Uni (20e, 101%). Mais pour l’Ukraine, l’argent des contribuables espagnols doit continuer à couler à flots.
Pire encore, il y a quelques semaines, l’Espagne annonçait l’envoi d’un milliard d’euros supplémentaires par an à l’Ukraine, et ce pour une décennie (25 février 2025). Elle avait d’ailleurs, dans le seul mois de mars 2022, envoyé à l’Ukraine 1 370 lance-grenades, 700 000 cartouches, puis très vite une vingtaine de véhicule d’infanterie M113, et une batterie de DCA Shorad Aspide. Dans le cours de cette année, par un fonds européen, elle avait également versé pour l’Ukraine pas moins de 420 millions d’euros, et le total général des fonds versés et des équipements n’est pas connu et a été caché à la population espagnole depuis lors. Du côté des réfugiés, ces derniers disposent d’aides sociales versées avec l’argent des contribuables espagnols, et la durée des certificats de résidence de tous ces réfugiés vient d’être prolongée jusqu’au printemps 2026.
Beaucoup d’Espagnols réprouvent cette préférence des réfugiés par rapport aux citoyens du pays, et un certain mécontentement, comme en France, monte à ce sujet. Les Ukrainiens ne reçoivent d’ailleurs pas seulement des aides sociales, mais des versements chaque mois en espèces, sont logés gratuitement et ne travaillent pas, dans l’immense majorité des cas. Le taux de chômage, même s’il s’était grandement amélioré dans le pays (12,44 % en 2024), interdit de toute façon d’employer trop largement cette masse de réfugiés, sauf à aggraver encore la situation. Au niveau local et régional les budgets sont aussi dilapidés en faveur des Ukrainiens, c’est par exemple le cas dans le Pays Basque, avec l’Association Ukraina-Euskadi, en réalité sous perfusion d’argent public qui finance la vie des réfugiés, de « l’humanitaire » et les soldats ukrainiens. Pour les réfugiés, leurs demandes vont en effet bien au-delà d’argent ou de logements, mais concernent les domaines de la santé, la gratuité des transports en commun, le financement d’études, de places prioritaires en crèches pour les enfants ukrainiens, etc.
Toujours dans le Pays Basque, le maire de Guernica-Lumo, José Maria Gorrono, ainsi que les autorités locales se sont empressés de leur attribuer en écartant les Espagnols, des logements sociaux, parfois même dans des quartiers cossus. L’ONG Ukraina-Euskadi a d’ailleurs le vent en poupe, elle avait été fondée en 2014, en soutien du Maïdan et de la guerre dans le Donbass. Depuis lors, elle diffuse aussi une propagande antirusse d’une russophobie rare, dirigée par une Ukrainienne, naturalisée espagnole, qui en 2024, s’était présentée carrément au Parlement européen. L’Association largement financée, entretient un site inquiétant, avec la diffusion d’articles bien loin de ses causes humanitaires : « l’Ukraine dans l’UE une opportunité qui profitera à l’Europe et au Monde », ou encore « Protéger l’Ukraine c’est protéger toute l’Europe » (avec parfois des images dégradantes et d’une violence rare, notamment à propos du Président Poutine).. L’une des activistes, une Basque du nom d’Amaia Arrisabalaga, bombardée experte par l’association déclarait carrément : « ce n’est pas seulement un conflit entre deux pays, mais une attaque de la Russie contre toute l’Europe », des propos absurdes et dangereux voulant entraîner tout le continent dans une guerre meurtrière.
Comme souvent avec ces associations bandéristes de la diaspora ukrainienne, l’ONG a aussi publié un livre et recueil de poésie ukrainienne. La culture est une arme qui a été systématiquement utilisée par les diasporas dès les années 50. Mais les fonds sont en fait destinés au financement de la guerre en Ukraine et à son armée. Les fonds n’étant pas extensibles, des locaux dénoncent le fait que d’autres associations, notamment « des réfugiés géorgiens », ou s’occupant des migrants arrivant d’Afrique sont dépouillées au profit de financements pour les réfugiés ukrainiens. En décembre dernier, le Premier ministre espagnol pleurait d’ailleurs sur la Géorgie : « j’ai mal au cœur et j’ai l’impression que la Géorgie s’éloigne du chemin de l’Union européenne, l’avenir de la Géorgie doit être dans la famille européenne », affirmait-il en ne respectant pas le choix démocratique des urnes dans ce pays… A Bruxelles, dans le même temps, les responsables européens appelaient à punir Tbilissi, notamment sur cette opposition farouche à l’idéologie LGBT, aux lois pour empêcher les manipulations du type USAID dans le pays, ou l’infiltration de la société…
En attendant, bien pourvus d’argent ces ONG prospèrent, s’affichant même avec des drapeaux ukrainiens portant le Trizoub (emblème ultranationaliste similaire à la Francisque de l’État de Vichy, ou aux faisceaux fascistes de Mussolini et Franco), les réfugiés mènent grand train et la bandérisation de l’Europe se poursuit tranquillement… tout en vidant au passage les poches des contribuables.